--La nouvelle aurore--

Disclamer : Rowling possède les persos… Moi l'histoire

Rating : T

RAR :

Dingue de Draco : pseudo sympa oui, j'imagine bien que tu as du y passer un bon moment à tout lire, contente que tu aies réussi à tout finir ! Et aussi que t'aies aimé… Vi vi, je lis les review, sinon j'aurais du mal à répondre :p Je sais que l'épilogue s'est fait attendre mais avec tout le boulot que j'ai, c'est un miracle si j'ai réussi à le publier avt Juillet. Mais il est là, c'est l'essentiel ! J'espère qu'il te plaira, merci bcp pr ta reviews. Gros poutoux

fiind-l0ve : coucou ! a du buger qd tu m'a envoyé ta review pke ton adresse mail est pas complète ! ds ts les cas, merci d'avoir pris le tps de me laisser un pt mot. Tu sauras tt ds l'épilogue promis ! je suis contente que ma fic t'aies plu, j'espère que tu aimeras aussi l'épilogue ! bizzzz

Crayoline : c'est vrai ? ta préférée ! youhouuu ! sachant le nbre de fics qu'il y a sur le site, c'est un sacré compliment ! Merci bcp j'espère que l'épilogue te plaira autant que le reste, lui aussi ne sera pas tout rose ou tout noir ! aaah des histoires, vi j'en ai en tête… C'est juste le temps de les mettre à l'écrit qu'il me manque !

Merci encore pr ta review qui m'a vrt fait chaud au cœur, le genre qui te mets de bonne humeur pour tte la journée ! Gros bizous :x

Caella : alors espérons que l'épilogue ira aussi ! merci d'avoir suivi cette fic ;) ro bizous

Anais : hé bien le voilà ! j'espère que tu aimeras ! moi n'aussi je suis triste, j'ai plus rien à écrire, sniiff ! et j'aurai plus de reviews non plus… Ravie que tu aies aimé cette fic en tout cas et merci bcp pr ta review. Gros bizous :x

Phoebe : coucou ! ah ça me fait plaisir de te réecrire à nouveau ça m'avait manqué ! Tes compliments aussi faut avouer :p je suis bien d'accord avec toi pr ce qui est des moldus, on a l'impression qu'à part les prendre pour des débiles bons à rien, les sorciers sont incapables d'agir avec eux ! pourtant ils partagent le même monde, ça devrait suffire à surmonter les préjugés. M'enfin… Pr te répondre, non, j'ai jms eu l'idée de partir en vacances en Irak ou au Pakistan La guerre mise à l'écrit pourquoi pas… Mais faisons l'amour et pas la guerre, je préfère largement !

J'ai halluciné en lisant ta review parce que je pense que tu donnes la définition parfaite de ce que je voulais faire passer… C'est absolument ça ! Incroyable ! J'en reviens pas. Que l'issue d'un combat perdu d'avance, faut bien le dire, s'inverse en faveur de l'amour, je trouvais joli ! Rmq si quelqu'un comprend aussi bien ce que je veux faire passer en écrivant, autant que ce soit toi j'ai même envie de prendre ta review pr mon résumé !

Revenons sur terre et pardonne Rowling, elle a peut être pas a chance d'être amoureuse et ça doit être difficile de faire ressortir les sentiments d'adolescents qd on est vieille moi c'est l'impression que ça m'a laissé. Qu'elle parlait de relations entre deux personnes mais comme ça se faisait… Ya longtemps ! On en revient d'ailleurs aux couples Ron-Hermione Harry-Ginny, qui se rencontrent au collège, finissent leur vie ensemble et ft des gosses. Ah oui, et des gosses à 20 ans faut préciser. Tout sauf crédible ! enfin ça l'était peut être ya 40 ans :p

Bref, donc voilà un épilogue, pas trop rose, pas trop moche. Réel j'espère ! Et ça sera vrt fini, snif snif… Si elle te plaît pas, fais comme si j'avais rien ajouté… Mais j'espère que ça te plaira qd mm, je serais dégoûtée d'avoir fait une mauvaise fin si t'as aimé jusque ici.

Le traditionnel merci de ta review et je te laisse lire ! Gros bizouxxx

PS : la carrière d'écrivain j'ai tenté, ils ont pas voulu de moi ces salops ! lol je me rattrape comme je peux


Epilogue : Lorsque cinq ans ont passé… Encore…

- Sarah ?

La voix d'Hermione raisonna dans le long couloir, pourtant recouvert d'un épais tapis et de jolie boisures. Il y eu un instant de silence puis une autre voix répondit.

- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?

- On va être en retard chez Harry et Ginny, dépêche toi un peu !

- Ouais, ouais j'arrive ! C'est bon, y'a pas le feu !

Hermione soupira devant le ton clairement irrespectueux de la jeune fille et s'imagina un instant prendre sa baguette pour lui faire faire le tour de la maison, tête en bas. Voilà qui lui ferait les pieds !

Oui, mener les ados à la baguette, au sens propre comme au figuré, c'était une idée qui lui plaisait. Hermione quitta le couloir pour rentrer dans sa chambre. Elle prit une petite robe posée sur le lit et entra dans la salle de bain adjacente. La jeune femme enleva son peignoir, sécha ses cheveux mouillés d'un coup de baguette et les laissa libres et lissés. Elle enfila sa robe et acheva de se préparer en se maquillant discrètement.

- Miiiioooooone ?

L'interpellée leva les yeux au ciel. Sarah avait elle décidé de faire un pari avec une de ses copines pour savoir qui serait la plus chiante ?! Hermione prit sa baguette, la pointa sur sa gorge et murmura « sonorus ».

- QUOI ?

- Je déteste quand tu fais ça ! répondit la voix lointaine de Sarah, après quelques secondes de silence. Où est mon haut rose, tu l'as vu ?

- Probablement là où tu l'as laissé ! répondit Hermione qui mis ensuite fin au sort.

Elle poussa un nouveau soupir et observa son reflet dans la glace. Il n'y avait pas à dire, elle était jolie. Puisque Sarah prenait autant de temps pour se préparer, peut être qu'elle allait pouvoir tester ses charmes avec Draco…

- A quoi penses-tu avec ce sourire carnassier ? s'enquit quelqu'un derrière elle, en l'enlaçant tendrement.

Hermione s'appuya sur son torse, savourant la délicieuse odeur de son after shave et les bras solides qui l'entouraient. Elle adorait cette sensation de protection que lui apportait Draco. Au début, il suffisait qu'il la serre contre elle pour que ses cauchemars et ses craintes s'évanouissent. Et elle était heureuse de constater qu'il lui procurait toujours cette agréable sensation.

- A toi amour… Tu aimes ma robe ?

- Hum… Elle est un peu courte non ? répondit Draco avec une moue, après avoir louché sur les jambes d'Hermione.

- Oui, c'est fait exprès…

Hermione se retourna pour lui faire face, passa les bras autour de son cou et déposa un baiser sur ses lèvres.

- Exprès pour quoi ? Ou pour qui ? On va voir Harry, Ginny et compagnie… C'est pas notre anniversaire.

- Je veux reconquérir Ron ! répondit Hermione d'un air très sérieux.

- C'est ça. Et moi je fantasme sur Dolohov.

- Je préférais quand tu étais jaloux, bouda la jeune femme, mécontente de sa réaction.

- Et moi je préfèrerai te voir un peu moins mince…

- Quoi ? s'étonna Hermione.

- Hé bien… Tu sais…

Draco caressa les bras d'Hermione, jusqu'à atteindre ses mains. Puis, s'en détacha pour venir encadrer ses hanches.

- Un ventre un peu plus rond…

Hermione prit les mains de Draco, toujours sur ses hanches, et les rejeta. Elle croisa les bras et fronça les sourcils, signe imminent d'une tempête. Instinctivement, Draco recula même d'un pas. Il savait que c'était ni le moment ni l'endroit mais il ne pouvait s'empêcher de lui faire ce genre de réflexion de temps en temps.

- On en a déjà parlé, siffla Hermione. Je ne me sens pas prête. Et il y a Sarah.

- C'est ma sœur, pas notre enfant, répondit doucement Draco. Nous sommes ensemble depuis cinq ans et tu vas avoir vingt sept ans…

- Mon horloge biologique a pas commencé à sonner, merci ! Et puis excuse moi de te contredire mais Sarah est infernale en ce moment… Tu la considères peut être comme ta sœur mais j'ai plutôt l'impression d'être sa mère !

- Je t'ai dit que j'étais prêt à mettre les choses au clair…

- Seulement si je te fais un gamin ! s'exclama Hermione, furieuse.

Elle lui tourna le dos, faisant face à la glace. Et ses yeux dérivèrent sur ses bras. Oui elle avait une jolie robe qui la mettait en valeur… Oui, son maquillage faisait ressortir son joli teint hâlé, résultat de deux semaines de vacances à la Réunion… Oui, elle était fine et n'avait pas à se plaindre. Mais à ses yeux, rien ne pouvait cacher la centaine de petites cicatrices rosées qui s'étalaient sur tout son corps. Elle ne se voyaient pas beaucoup, c'est vrai… Mais pour Hermione, ces petites marques lui rappelaient sans cesse un passé dont elle voulait tout oublier… Et surtout… Les nombreux traitements qu'elle avait suivis ne lui rendraient jamais la possibilité d'enlever ses guêtres, une bonne fois pour toute. Car le tatouage restait là. Gravé à jamais dans sa peau. Il ne lui faisait plus mal, ne la gênait pas… Mais c'était le souvenir indélébile d'une guerre qu'elle voyait tous les matins et tous les soirs…

- Mione… Tu es splendide, je t'assure…

La jeune femme sourit faiblement. Draco n'avait cessé de la soutenir et même si elle essayait le moins possible lui montrer son malaise, elle savait bien que des fois il en avait marre de la réconforter. Hermione savait qu'étrangement, Draco avait été plus fort qu'elle à la fin de la guerre, quand il avait fallu tout remettre sur pieds, tout réorganiser, reconstruire, une tâche d'autant plus dure que maintenant les moldus connaissaient leur secret.

L'accord qui avait été conclu entre Harry et le premier ministre était simple : chacun vivant comme avant dans son monde sans se soucier des autres. C'était plus facile à dire qu'à faire et de nombreuses tensions étaient apparues. Hermione n'avait pas trop aimé cette séparation mais elle savait pertinemment que sorciers et moldus n'étaient pas encore prêts à cohabiter. Alors à défaut de s'accepter et de vivre ensemble, alors qu'ils avaient gagné cette terrible guerre en s'unissant, leurs deux mondes restaient désespérément séparés.

- C'EST BON JE SUIS PRETE ! hurla Sarah depuis le couloir.

Hermione sursauta et sorti de ses pensées, se rendant compte que Draco l'observait. Elle lui adressa à nouveau un sourire à moitié raté puis lui prit la main, y entrelaça ses doigts et ils sortirent de la salle de bain.

- On a détruit Voldemort et reconstruit un pays ruiné. C'est déjà pas mal non ? Tu ne peux pas être partout, lui chuchota Draco en l'embrassant, juste avant de retrouver Sarah.

La fillette avait bien grandit et entamait son adolescence, au grand dam de Draco et Hermione. Ils avaient un peu joué le rôle de parents jusqu'ici et cela avait très souvent donné lieu à des disputes. Le climat était d'ailleurs assez tendu en ce moment, Draco soupçonnant Hermione de rester tard au travail –et d'y partir tôt- pour éviter d'affronter les caprices de l'adolescente. Elle avait toujours aimé son boulot, libraire renommée tant pour son professionnalisme que pour le nom qu'elle s'était fait pendant la guerre, mais jamais Hermione ne s'était autant absentée.

- Ca va c'est bien comme ça ? demanda Sarah, les sortant tous deux de leurs réflexions.

Hermione hocha la tête sans même lui adresser un regard, tandis que Draco la félicitait pour avoir si bien su marier le noir et le rose. Ravie, Sarah prit la main qu'il lui tendait et ils transplanèrent. Ils arrivèrent dans un grand jardin que n'importe qui aurait trouvé bizarre mais charmant. Différentes variétés de fleurs y poussaient ici et là, dans l'anarchie la plus totale. L'herbe n'était pas non plus uniforme et parfois, d'énormes touffes de plusieurs plantes mélangées s'élevaient en plein milieu du jardin, fruit des expériences magiques d'Harry.

De grands arbres étaient surchargés de fruits, pêches, poires, cerises, mirabelles, qui constituaient le stock servant à faire des tartes tout au long de l'année.

Un portique moldu s'élevait à l'abri de l'ombre de l'un des arbres, cadeau d'Hermione pour les trois ans de la fille de Ginny et Harry. Les premières maisons étaient à quelques mètres, les terrains séparés par de hautes haies. En somme, un endroit spacieux sans être isolé, parfait pour recevoir du monde.

Et puis, tout à coup, rompant brutalement le chant mélodieux des oiseaux, une voix criarde s'éleva.

- Mamione mamione ! Aco aco !

Draco, Hermione et Sarah virent émerger entre deux touffes d'herbes une petite fille d'environ trois ans, plutôt fine et avec des cheveux roux en pétard. Elle s'avançait les bras tendus devant elle, le visage rayonnant. Hermione s'avança vers la petite fille pour la prendre dans ses bras, retrouvant enfin le sourire.

- Lily, ma chérie ! s'exclama Hermione, alors que la petite tentait de l'étouffer, ses deux petits bras resserrés autour de son cou.

- Tu m'a manqué mamione !

- Je suis venue te voir il y a cinq jours ! protesta Hermione en riant.

- Ah ? Ben c'était long ! … On tourne ! On tourne ! s'écria Lily en levant les bras au ciel.

Hermione entreprit de tourner sur elle-même, avec la petite fille toujours dans ses bras, toutes deux riant aux éclats. Pendant ce temps, Ginny avait rejoint Draco et Sarah qui regardaient la scène, l'un avec amusement et envie, l'autre avec distance.

- Elle braille aussi fort que sa mère, ricana Draco, après avoir fait la bise Ginny.

- Et elle est aussi chiante que son père… Je lui avais demandé d'attendre à la maison mais Lily est une vraie tête de mule et n'en fait qu'à sa tête, soupira Ginny. La dernière fois, elle voulait absolument manger des poires mais Harry a refusé son caprice. On l'a retrouvée perchée sur une branche du poirier, parfaitement à l'aise. Je sais pas comment elle est arrivé là haut mais j'ai eu la peur de ma vie… Et Lily l'engueulade de sa vie…

- Tu es sûre d'arriver à faire face avec un petit nouveau ? la taquina Draco en désignant le ventre de Ginny, déjà bien arrondi.

- Ne t'en fais pas, une mère sait se faire obéir, surtout avec une baguette au bout des doigts… s'amusa Ginny.

Ils entreprirent de remonter la petite pente qui menait vers une jolie ferme réaménagée.

- Ah ! Je savais que vous étiez arrivés ! s'exclama Harry en sortant sur le pas de la porte pour accueillir Draco et Sarah. J'entends Lily hurler depuis la cuisine. Je suppose qu'elle est avec Hermione ?

Ginny hocha la tête et, alertée par une odeur de brûlé, fonça vers la cuisine.

- T'essaies toujours de cuisiner correctement hein ? ricana Draco en serrant la main à Harry.

Je t'ai déjà dit que c'était perdu d'avance !

- Et toi au lieu de laisser ta fiancée s'amuser avec mon gosse, tu voudrais pas t'y mettre ? répliqua le survivant avec ironie.

Draco lui donna un petit coup de poing dans le ventre, ce par quoi Harry répondit en visant son épaule et ils se chamaillèrent comme des gosses jusqu'à l'arrivée –bruyante- d'Hermione et Lily. La jeune femme fit mine d'être agacés par leur « comportements enfantins » mais en réalité, ça lui faisait toujours autant plaisir que Draco et Harry s'entendent bien. Ca n'avait pas été évident au début, il y avait sept années de haines et d'affrontements à mettre de côté. C'était la longue convalescence d'Hermione, après le combat final, qui leur avait fait prendre conscience qu'un nouveau monde naissait et qu'ils avaient tout intérêt à s'entendre. Et puis c'était le départ de Ron en Thaïlande qui avait accéléré les choses. Harry se sentait seul et Draco avait envie de découvrir cette fameuse amitié dont il avait été jaloux pendant si longtemps…

Harry serra Hermione dans ses bras comme il le pouvait puisqu'elle portait Lily sur son dos.

- Alors comment se porte Zabini ? demanda Harry.

- Bah… Il ne s'y est toujours pas habitué… Remarque ça prouve que les Détraqueurs ne le rendent pas barjo. Mais je l'ai vu la semaine dernière, il est beaucoup plus calme qu'avant… s'amusa Hermione, non sans une pointe d'amertume.

Car si Blaise avait survécu à la bataille, stupéfixé par Hermione puis capturé par l'Ordre, il était passé devant les tribunaux. Hermione avait refusé de le soutenir, car même si elle savait que le garçon avait un bon fond, il avait tout de même tué sans pitié. Si elle s'était portée garante pour lui, la société déjà bien éprouvée ne lui aurait jamais pardonné. Sauf qu'en choisissant la justice et non son cœur, Blaise avait refusé de lui adresser la parole quand elle venait lui rendre visite à Azkaban, une fois toutes les deux semaines. Il y a peu de temps qu'il avait enfin accepté de reconnaître ses erreurs mais les liens étaient difficiles à rétablir. Il lui restait encore dix ans à purger, en compagnie de Dolohov qui avait été enfermé à perpétuité.

Ils étaient les deux seuls rescapés du cercle restreint de Voldemort.

Tous avaient péri. Milicent, en refusant de se rendre au combat pour protéger son bébé, avait même été tuée de sa main. C'est Draco qui l'avait retrouvée au Manoir, avec Will, son fiancé gisant dans une flaque de sang à ses côtés. Sinistre découverte. Ils n'avaient jamais su si ce dernier s'était suicidé ou s'il avait été tué également. Hermione penchait pour la première solution.

- Si Voldemort l'avait tué, il n'aurait jamais eu l'idée de lui ouvrir les veines jusqu'à ce qu'il se vide de son sang. C'est un truc de moldu ça, affirmait elle en haussant les épaules, comme si ça ne la touchait pas.

Quant à Pansy, elle avait subi le baiser d'un détraqueur qui s'était retourné contre elle lorsque l'issue de la bataille tournait en leur défaveur. Hermione avait demandé à Harry de la tuer, ne supportant pas de la voir ainsi… En somme, les gens avec qui elle avait partagé quelques années étaient presque tous morts…

- Il faudra bien qu'il s'y habitue, répondit Draco en reprenant le fil de la conversation. Il en a encore pour dix ans.

- Va lui dire ! soupira Hermione.

Ses sourcils se froncèrent un moment, elle humecta l'air et adressa un sourire amusé à Harry.

- Tu as encore fait cramer le repas ?

- Oh ça va ! Tu vas pas t'y mettre non plus !

- Je t'ai dit que c'était perdu d'avance, pouffa Hermione, sur le même ton qu'avait adopté Draco quelques minutes plus tôt.

Celui ci éclata de rire un bref instant car Hermione lui fourra Lily dans les bras.

- Vais aider Gin' à réparer le massacre ! cria Hermione, déjà engouffrée dans le couloir.

- Aaaaco ! s'exclama Lily, ravie d'être devenue le centre d'attention de son parrain.

- Draco, rectifia le concerné.

- Aco fais moi tourner ! poursuivit la petite fille, imperturbable, tandis qu'Harry ricanait sans discrétion.

A l'intérieur, les deux amies avaient décidé d'appeler un livreur, le plat d'Harry ayant lamentablement brûlé dans le four. Heureusement, le dessert, confectionné par Ginny, n'était pas à compter parmi les victimes. Hermione et Ginny s'amusèrent un instant à comparer les prouesses respectives de leurs hommes. Puis Monsieur et Madame Weasley débarquèrent avec une énorme bombonne de punch maison. Depuis que tous ses enfants avaient quitté la maison, la cuisine de Mme Weasley s'était diversifiée et Arthur passait la grande partie de sa retraite à démonter des objets moldus.

Molly parti directement à la recherche de sa petite fille tandis qu'Hermione et Arthur entamaient une conversation sur la prochaine rentrée littéraire. Harry installa ensuite une table dans le jardin et tous se rassemblèrent pour prendre l'apéritif. Comme à son habitude, le punch était délicieux et Ginny soupira de frustration devant son verre d'eau, imposé en raison de sa grossesse.

- Ron, Lia, Luna et Neville sont encore en retard, fit remarquer Harry au bout d'un moment.

- Les deux premiers, je sais ce qu'ils font, ricana Ginny.

Elle reçut le regard noir de Mme Weasley tandis que Draco, Harry et Hermione souriaient discrètement. Il faut dire que Ron était fou de la belle jeune femme, qu'il avait rencontré lorsqu'elle était venu l'interviewer. D'origine asiatique, elle rappelait Cho Chang mais sans le côté pleurnichard. Cela faisait maintenant deux ans qu'ils étaient ensembles et Mme Weasley avait eu un peu de mal à l'accepter, persuadée au fond d'elle-même que Ron finirait avec Hermione.

- Laisse les, ils s'aiment c'est chouette non ? s'amusa Hermione, en caressant discrètement le pied de Draco sous la table.

Juste à ce moment, Neville et Luna transplanaient. Tous les accueillirent avec joie car en ce moment, le couple travaillait beaucoup et ils ne s'étaient pas vus depuis un bon mois. Mme Weasley leur casa du punch dans les mains et ils s'amusèrent tous ensemble à chercher quelle bonne excuse Ron et Lia allaient bien pouvoir trouver. Ils arrivaient toujours en retard et à chaque fois, ils avaient le droit à une excuse de plus en plus farfelue. Un quart d'heure plus tard, Draco était coupé dans sa proposition (« Il y a eu le feu à l'appart, on a du aider les pompiers ») par leur arrivée.

- Bonjour, fit doucement Lia. Je vous ait apporté quelques petites gâteries !

Elle tendit un carton que Mme Weasley s'empressa de ramener dans la cuisine.

- Désolé du retard, Lia n'en finissait plus dans la salle de bain ! s'excusa Ron.

- Hé ! protesta la jeune femme. C'est moi qui n'arrivait plus à décrocher de peut être ?

Les oreilles de Ron rougirent tandis que les autres éclataient de rire.

- Dommage, j'avais parié l'attaque des trolls, soupira Harry.

- Quoi ? lui demanda Ron, l'air étonné.

- Non rien…

Hermione, Draco, Neville, Luna et Ginny pouffèrent de plus belle. Ils purent enfin passer table et comme d'habitude, Mme Weasley avait préparé assez de nourriture pour un régiment.

Deux heures plus tard, alors que Lily faisait sa sieste, Hermione était engagée dans une joute verbale avec Ron, Harry plaisantait avec Molly sur les idées farfelues de son mari qui tentait de se défendre. Luna, Neville et Lia évoquaient le nouveau journal qu'ils allaient créer, pour remplacer Le Chicaneur. L'ambiance battait de son plein. Ginny annonça qu'elle allait amener le dessert et Draco l'accompagna dans la cuisine.

- J'ai hâte de voir ce que va donner leur journal. Tu crois qu'ils parleront de Cornac Ronflu ? s'amusa Ginny en observant si la tarte était cuite.

- Sans doute… Je préférerai un article sur les Pitiponks, c'est tellement plus intéressant, répondit Draco.

Ils rirent tous les deux et le jeune homme se proposa pour l'aider à sortir la tarte.

- Arrêtez de considérer que je suis handicapée ! protesta Ginny. Je suis simplement enceinte.

- Oui simplement… murmura Draco, soudainement refroidit.

La rouquine se mordit la lèvre. Elle venait de plomber l'ambiance. Ce sujet de discorde entre Draco et Hermione la préoccupait, elle avait peur que ça les sépare. Mais Hermione était heureuse avec Draco… Et lui avec elle…

Ginny se tourna dans la direction de Draco, ses longs cheveux virevoltant avec grâce.

- Je ne devrais pas te le dire mais c'est des excuses bidons ce qu'elle te raconte.

- Quoi ? Comment ça ?

Ginny poussa un long soupir et se pinça les lèvres. Elle savait que c'était mal de répéter ce que sa meilleure amie lui avait confié. Mais l'air peiné de Draco, un homme qu'elle avait appris à connaître et à apprécier, lui faisait mal au cœur. Si Hermione ne voulait rien entendre, peut être que donner une partie de la solution à Draco pourrait les aider tous les deux.

- Elle t'a dit qu'elle n'était pas prête, un truc comme ça ?

- Oui… C'est sa raison principale, acquiesça Draco, les sourcils froncés.

- Hé bien… C'est pas vrai. Elle a peur.

- Peur ? Mais peur de quoi ? Elle pense que je serai un mauvais père ? Comme le mien ? s'exclama Draco en haussant le ton.

Ginny jeta un coup d'œil inquiet vers la porte. Voyant que personne n'arrivait elle se tourna à nouveau vers lui.

- Mais non, elle a peur d'avoir une rechute. Elle est allé voir un gynécomage qui lui a dit que si une seule crise arrivait pendant sa grossesse, soit c'était la fausse couche, soit c'était un gamin malformé ou avec des problèmes. Et dans ce cas, si elle dépasse la durée autorisée, elle ne pourra plus avorter.

Draco ne su que dire, sous le choc. Cela lui faisait plaisir qu'Hermione ait consulté un médecin mais d'un autre côté… Cette nouvelle avait dû la miner affreusement…

- Mais… Pourquoi elle m'en a pas parlé ? On peut sans doute faire quelque chose… Et puis ça fait plus de deux ans qu'elle n'a pas eu de crise…

- C'est vrai mais ces crises sont liées au stress. Et je t'assure que devenir maman, c'est flippant pour n'importe qui. Hermione Granger ou pas ! Réfléchit y !

Ginny prit la tarte et quitta la cuisine, laissant derrière elle un Draco troublé. L'après midi s'acheva dans la même bonne humeur par une ballade en balai. Mme et M Weasley partirent les premiers puis Luna et Neville, qui avaient beaucoup de travail suivirent. Ginny proposa à Ron, Lia, Hermione, Draco et Sarah de rester pour la nuit. Le premier couple accepta mais Sarah ne semblait pas trop convaincue.

- Vous n'avez qu'à rentrer tous les deux, proposa Hermione.

- Mione, on est samedi. Je t'ai pratiquement pas vue de la semaine, protesta Draco.

Harry prétexta avoir raté le début de la retransmission d'un match de Quidditch pour filer, bientôt suivi par tous les autres. Sarah observa tour à tour Draco et Hermione et choisi également la fuite.

- Tu me l'a dit toi même, on a bossé comme des malades pour revenir à un semblant d'équilibre après la guerre. J'ai envie de vivre maintenant, tu comprends ? siffla Hermione entre ses dents, les bras croisés et le regard noir. Juste vivre Draco ! J'ai pas envie d'aller me coucher à neuf heures du soir parce qu'une gamine m'épuise toute la journée !

- Si elle te fatigue tant que ça, c'est que tu n'es pas prête à être mère, répliqua Draco, qui savait pertinemment qu'il allait envenimer la situation.

- Heureuse que tu l'aies enfin compris !

Draco ouvrit la bouche et se retient au dernier moment. Son regard resta posé sur cette femme obstinée, forte, courageuse, belle… Et à la fois si fragile, vulnérable et sensible… Cette femme qu'il aimait… Après tout, quelle importance si son désir d'être père n'était pas tout de suite satisfait ? Peut être qu'il lui restait encore des vieux réflexes d'enfant unique et gâté… Il n'arrêtait pas de faire des allusions à Hermione et ne s'était pas rendu compte, jusqu'aujourd'hui que ça devait lui faire énormément de mal.

Draco s'approcha tout doucement et prit Hermione, déroutée, dans ses bras.

- Je suis désolé amour… murmura-t-il à son oreille. J'attendrais, c'est pas grave. Sarah est maintenant assez grande pour aller en internat. Je lui en parlerai demain si tu veux. J'aurais dû le faire plus tôt, désolé.

Hermione, toujours aussi surprise, enlaça Draco après quelques secondes. Pourquoi changeait il aussi soudainement de discours ? Elle était autant soulagée qu'étonnée. Draco se détacha d'elle et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

- Je vais amener Sarah chez Eline. Elle passera la nuit là bas, comme ça nous on pourra rester ici.

Hermione, de plus en plus étonnée, hocha la tête sans rien dire. Elle ne prononça même pas le fameux « merci », trop abasourdie. Draco lui caressa tendrement la joue puis se dirigea vers Sarah. Quelques secondes plus tard, les gémissements de l'adolescence démontraient clairement que le changement de programme n'était pas à son goût. Aussitôt Draco haussa le ton et ils transplanèrent au milieu de la conversation. Hermione resta un long moment à observer l'endroit où Draco et Sarah se tenaient, réfléchissant à ce changement étrange. Puis, elle rejoignit Harry, Ginny, Ron et Lia. Draco arriva près d'une heure après mais chacun, même Harry, fut assez sage pour ne pas faire de remarque. Ils passèrent une agréable soirée au coin du feu, à parler des prochains matchs de Quidditch de Ron, de la carrière d'Harry devenu l'Auror le plus réputé au monde, ou encore des affaires commerciales de Draco, qu'il avait repris de son père d'une main de maître. Ils taquinèrent Hermione pour savoir si elle allait lire tous les bouquins qu'elle avait commandés pour la rentrée littéraire et l'ancienne Mangemorte Aurore répliqua en faisant remarquer que Lia n'avait toujours pas la bague au doigt. Ginny frima avec la sienne, une magnifique émeraude. Puis, ils eurent du mal à calmer leur fou rire, après avoir cherché des noms pour le deuxième Potter-Weasley.

Vers trois heures du matin, ils décidèrent d'aller se coucher. Hermione fit la bise à ses amis et monta dans la chambre d'amis qui leur était réservée. Elle se changea et se démaquilla d'un coup de baguette et alla se blottir sous la couette. Draco la rejoignit une bonne demie heure plus tard, alors que la jeune femme était presque endormie.

- Qu'est ce que tu fabriquais en bas ? demanda-t-elle en baillant à Draco. Encore avec Harry ? Fais gaffe, vous devenez inséparables…

- Absolument ! D'ailleurs je songe te quitter pour lui, rétorqua Draco face à sa moquerie.

Hermione le frappa sans ménagement avant de venir se réfugier dans ses bras.

- Qu'est ce qui t'a fait changer d'avis ?

- A propos de quoi ?

- Ne fais pas l'idiot, murmura Hermione. Pour ton descendant…

- Pourquoi t'es pas comme toutes les autres femmes qui m'auraient demandé un bébé, et pas un « descendant », une jolie cérémonie qui coûte la peau des fesses et une robe tout aussi chère ?

- Parce que je suis pas comme ça. C'est ce qui te plaît en moi, de toute façon ! s'amusa la jeune femme.

- Mmmm… C'est vrai.

Ils s'embrassèrent entre deux éclats de rire et Hermione réalisa soudainement que Draco avait encore réussi à détourner la conversation. Il devenait aussi doué qu'elle à ce petit jeu.

- Ginny m'a parlé, finit par avouer Draco. S'il te plaît, ne lui en veut pas. Elle veut juste notre bonheur. J'aurais simplement aimé que tu m'en parle.

- Je voulais pas te faire de fausse joie.

- De là à me laisser imaginer que tu me voyais pas comme un futur bon père…

- Désolée.

- Pas grave. De toute façon, le problème est réglé maintenant, soupira Draco.

- Pas vraiment.

- Comment ça ? s'étonna le jeune homme.

- Ben tu sais… Pour faire un bébé, il faut deux gens qui s'aiment très…

- Oui, je sais, coupa Draco en levant les yeux au ciel, alors qu'Hermione pouffait. Quel rapport avec nous ?

Hermione lui adressa un regard coquin et ses mains se firent baladeuses.

- Si tu veux un Draco junior, il faudrait se mettre au travail… murmura la jeune femme à son oreille.

- Mais…

- Mais nous autres femmes sont compliquées… Tu m'a donné la preuve que tu étais prêt à renoncer à être père pour moi… Une magnifique preuve d'amour… Alors j'ai changé d'avis…

Et puis, leur si grande maison était chaleureuse et douillette… Mais après tout, un portique comme celui de Ginny dans leur jardin ça pourrait être sympa… Hermione prétextait toujours qu'elle ne voulait pas s'encombrer d'un nouveau fardeau après ces années de guerre. Pourtant cinq années s'étaient écoulées et ils en avaient profité.

Un an, une année entière à rien faire, à voyager, à découvrir le monde, parfois avec Ginny et Harry, ou avec Ron, Neville, parfois tous ensemble. Quand Hermione avait eu suffisamment de force pour marcher, c'était un peu plus d'une année sabbatique qu'ils avaient prise. Ils avaient besoin de faire leur deuil. De tous ceux qu'ils avaient perdus pendant la guerre, pas uniquement lors de la bataille finale comme Tonks et Lupin… L'amour ne les avaient pas sauvés eux deux… Hermione s'en sentait presque coupable parfois… Mais malgré tout quelle merveilleuse année, sous le soleil, loin des préoccupations de la vie et surtout loin de l'Angleterre… Londres partiellement reconstruit… Ses proches amis sains et saufs… Ce métier qui lui plaisait tant… Draco aux petits soins pour elle…

Hermione perdait le fil de ses pensées au fur et à mesure qu'elle sentait les baisers enfiévrés de Draco descendre vers sa poitrine. Quelque soit l'avenir qui l'attendait, elle s'y jetait les yeux fermés. Car Draco était avec elle… Et c'est tout ce qui comptait.


Et voilà la fin définitive ! J'ai oublié d'ajouter ds le chapitre d'avt que la "prophétie" a été empruntée à "Electre", une pièce de théâtre de Giraudoux. Voilà la version réelle, qui m'a plus qu'inspirée pour cette fic. C'est le dernier dialogue de la pièce et faut lire pr vrt comprendre mais je tenais à l'ajouter.

Femme Narsès : "Oui, explique ! Je ne saisis jamais bien vite . Je sens évidemment qu'il se passe quelque chose, mais je me rends mal compte. Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entretuent mais que les coupables agonisent dans un coin du jour qui se lève ?

Electre - Demande au mendiant, il le sait

Le Mendiant - Cela a un très beau nom femme Narsès. Cela s'appelle l'Aurore."

J'espère que ça vs a plu ! merci à ttes celles qui ont eu le courage de lire jusque ici et à bientôt j'espère.

Gros poutoux à ttes,

Morgane 2 toi