Titre : Quand un fou entre en scène

Chapitre 15 : Le final

Auteur : Keikoku 13

Disclaimer : Pour la dernière fois de cette fic, je déclare que l'univers de Masashi Kishimoto ne m'appartient pas.

note : voici enfin le chapitre final... Comme a dit Kool Shen lors de son concert final : "C'est l'dernier les mecs, c'est l'dernier". Je suis un peu ému à l'idée de le publier. C'est quand même ma première fic, mon premier yaoï, mon premier délire avec mes OC... Alors une dernière fois, je vais tenter de vous satisfaire avec mon histoire de fou.

oooooooooooooooooooooooooooooooooo

(flash-back)

Naruto continua de fixer Aburakkoi qui se concentrait, avant d'adresser à nouveau la parole à Yue.

- Contre qui va t-il se battre ?

- Aburakkoi va se mesurer aux seules personnes encore en vie avec qui il a partagé toutes ses joies et ses peines. Il va défier ses adversaires préférés, les seuls contre qui il est véritablement sérieux lorsqu'il se bat.

- Les douze fous ?

- Exactement.

- Mais... pourquoi ? Même si Aburakkoi est très fort, qu'il est le plus puissant des douze fous, il n'arrivera pas à les battre s'ils sont tous ensemble !

- Tu n'as pas bien compris la volonté d'Aburakkoi, lui répondit Yue. Ce qui est en train de se passer n'est que le scénario tordu imaginé par le plus timbré des douze fous, scénario dont toi et Sasuke êtes la clé. Sans vous, aucun des buts d'Aburakkoi ne sera atteint. Et là, ce qui va se dérouler est la chose la plus importante à écrire dans une histoire.

- Quoi donc ?

- Un superbe final...

ooooooooooooooooooooooooooooooooooo

(retour au présent)

Plus personne ne disait un mot, à présent. La lune resplendissante éclairait de ses rayons les douze combattants, qui se fixaient sans mot dire, comme s'ils attendaient quelque chose. Brisant le lourd silence, Hikari prit la parole.

- Aburakkoi, tu es sûr de ne pas vouloir te rendre ?

- À ton avis ? À quelques pas d'ici se tient ce que j'ai cherché depuis tant d'années, et toi, tu me poses la question.

- On peut s'arranger, déclara Akunin.Tu ne seras mis aux arrêts que cinq ou six ans, si tu acceptes de renoncer.

- Renoncer...

Aburakkoi éclata alors de rire, d'un rire sombre et effrayant qui témoignait de toute la démence qui habitait en cet instant le coeur d'Aburakkoi.

- Renoncer... Vous n'avez cessé de me dire de renoncer, parce que vous pensiez que l'Orbe n'existait pas. Aussi, admettez que ma réticence à renoncer est normale...

- Tu n'es pas normal, Aburakkoi, lança Akunin d'un ton sec et cassant. Tu n'as jamais été normal et tu ne le seras jamais. Tu as toujours été bizarre, étrange, avec cette manie de vouloir écrire des histoires, de foncer tête baissée, de toujours te moquer des conséquences...

L'espace d'un instant, d'un infime instant que seuls Hikari et Akunin remarquèrent, le regard d'Aburakkoi se voila de tristesse. D'un geste, Akunin rangea ses lunettes de soleil, et Aburakkoi perçut dans ses yeux une lueur qui ressemblait à du regret. Akunin continua.

- Aburakkoi, l'Orbe Dormithéale possède un pouvoir divin selon la légende. Ce pouvoir doit rester endormi.

- Pourquoi ?

- Tu connais comme moi la nature humaine, Aburakkoi. Nous l'avons tous deux éprouvé, dit-il sur un ton presque... amical.

- Vois tu, Akunin, répondit Aburakkoi, j'ai quelque chose que tu n'auras jamais. Et pour ça, je ne reculerai pas.

- Et qu'est-ce ?

- Le goût du risque.

Akunin soupira bruyamment, prenant un air exaspéré à l'entente de la réponse. Mais Hikari, Aburakkoi et Kodomo remarquèrent qu'un micro-sourire déformait son visage.

- Nous allons devoir exécuter la sentence, intervint Tomu. Nous n'avons pas le choix, on va devoir l'exterminer.

- Attendez, gronda Akunin. Si certains d'entre vous ne veulent pas se battre contre Aburakkoi, qu'ils rejoignent le rang des spectateurs.

- D'où te vient cette attention particulière ? le questionna Kodomo.

- Le code des douze fous stipule que l'on peut faire ce qui nous plaît, comme ça nous plaît, quand ça nous plaît.

- C'est pas toi qui disait que ce code était stupide, mais pas aussi stupide que ceux qui l'avaient écrit ?

- Sympa pour nous... grognèrent Hikari, Aburakkoi, Kyokan et Tomu.

- Pourquoi une telle sollicitude ? demanda à nouveau Kodomo.

- Onze contre un, ce ne serait pas honorable... souffla Akunin, surprenant tout le monde par cet acte de gentillesse, excepté Aburakkoi qui le regardait d'un air entendu.

À cet instant, Migurushii alla s'asseoir aux côtés de Tsunade, Jiraiya et Hinata. Tous les autres restèrent, conscients du danger incarné par Aburakkoi, et du défi qu'il représentait. Aburakkoi observa Migurushii, sans comprendre son action, avant de lui parler par la pensée.

- "Pourquoi ne veux tu pas me combattre ?"

- " Hikari et moi avons compris ton véritable but" répondit Migurushii. "C'est complètement stupide, mais c'est bien digne de toi. Et je veux être spectateur de tout cela plutôt qu'un des acteurs. ça te facilitera la tâche... Bonne chance."

Aburakkoi cessa la conversation, avant de murmurer un vague "merci". C'est alors que Kyokan et Tomu voulurent foncer vers lui, mais une barrière noire apparue de nulle part les empêcha d'accomplir leur action. Akunin les regarda d'un oeil sévère, avant de regarder à nouveau Aburakkoi.

- À toi l'honneur.

- Merci beaucoup, mon ami. ça me touche vraiment, fit-il avec un sourire un peu grave.

- Ceci est ma dernière attention... adieu, mon plus que frère, conclut-il d'un sourire amusé avant de remettre ses lunettes, pour retrouver l'aspect froid et dur que tous lui connaissaient.

Aburakkoi composa alors des signes, en disant "Edotensei, la résurrection des morts." Aussitôt, trois cercueils sortirent de terre, et s'ouvrirent en dévoilant les occupants, qui ouvrirent aussitôt les yeux.

- ça craint ! lâcha Shizumu.

- Tu les connais ? demanda Hikari.

- Ce sont trois des ex rois des enfers, ceux qui nous ont renversé de l'intérieur les royaumes de l'Est.

L'un d'entre eux prit alors la parole.

-Je suis Tsunami, ancien compagnon d'Aburakkoi et Shizumu, et accessoirement immortel, dit l'homme de taille moyenne recouvert d'une cape de la tête aux pieds, le visage couvert de bandages. La seule personne qui a su comment me vaincre est actuellement morte elle aussi, je n'ai donc plus rien à craindre.

- Je suis Hattori, dit avec arrogance un homme aux longs cheveux blonds, avec un kimono chinois noir, recouverts par un long manteau noir lui aussi. Ancien membre des rois des enfers, on peut même dire que j'en fus le chef.

- Je suis Ghaza, fit le dernier, un petit homme aux cheveux châtains courts, avec un visage enfantin, habillé d'une longue cape noire, avec des habits bleu-nuit par dessous. Ancien membre des rois des enfers, et celui que l'on peut qualifier de tacticien de l'équipe.

- As tu quelques précisions à nous fournir avant la bataille générale qui va suivre, Shizumu ? demanda Hikari.

- Ils sont forts, dit-il tout simplement. Kyokan devra combattre Tsunami, puisqu'ils ont tous deux fusionnés avec un démon ce qui les rend invulnérable, Tomu devra prendre Ghaza, puisqu'ils sont marionnettistes de talent tous deux... Je vais m'occuper d'Hattori, nous sommes tous deux des épéistes. Les autres se chargeront d'Aburakkoi.

- Parfait. Que la bataille commence ! hurla Hikari, en se jetant sur les adversaires.

oooooooooooooooooooooooo

Naruto regardait Sasuke. Sasuke regardait Naruto. Tous deux s'observaient dans un silence de mort, comme le calme avant la tempête. La férocité du chakra de Kyûbi emplissait l'air, l'alourdissant et le rendant presque poisseux. Sasuke en aurait frissonné s'il n'était pas autant fasciné par celui qui se dressait devant lui.

- Naruto...

Ce n'avait été qu'un souffle, un murmure... Et pourtant, ce mot résonnait comme un appel à l'aide, désespéré et larmoyant. Mais Naruto n'avait pas répondu. Seul un grognement bestial et rauque avait suivi cette supplique. Alors Sasuke sut qu'il n'y avait plus d'espoir. Kyûbi avait complètement investi Naruto, et celui-ci ne reviendrait pas. Alors il allait lui faire payer, lui faire regretter, le faire souffrir le plus possible, pour avoir pris celui qu'il aimait. Une dernière fois, leurs regards se croisèrent.

Yue observait la rencontre, son calme olympien l'empêchant de frissonner sous la pression dégagée par les deux shinobis. Le temps qu'il cligne des yeux, tous deux avaient disparu. Levant les yeux au ciel, il les vit. Tous deux s'affrontaient en un combat céleste, déchirant l'air sous la violence de leurs coups.

Sasuke volait au travers des frappes de queue de Kyûbi, tentant de lui asséner un coup. Leur vitesse était incroyable, l'entraînement des douze fous avaient porté leurs fruits. Même Yue avait du mal à les suivre.

Prenant appui sur le plafond, Naruto fit onduler ses queues de chakra, avant de s'écrier "Rankyakû, les neuf renards". Chacune des queues libéra alors une lame de vent en forme de renard, qui se lancèrent sur Sasuke. Bondissant entre les coups qui le poursuivaient comme s'ils étaient vivants (et d'ailleurs ils l'étaient), Sasuke vola à vive allure en direction de Naruto, tout en crachant un véritable mur de flammes. D'un mouvement de queue, Naruto bloqua l'attaque. Mais Sasuke traversa le mur de flammes comme une flèche, et, fonçant de toute sa vitesse, écrasa son poing contre la figure de Kyûbi, en hurlant "Tekkai Crash", donnant à son corps la solidité de l'acier. Naruto fut propulsé contre le mur tellement fort qu'il s'y incrusta en formant un cratère lors de l'impact. Mais il se releva immédiatement, un sourire démoniaque aux lèvres. Les neuf queues se métamorphosèrent en neuf bras, qui pointèrent du doigt Sasuke. Naruto s'écria alors "Shigan", et des centaines de balle de chakra en surgirent pour tenter de perforer Sasuke. Celui-ci cria "Kami", et réussit à toutes les esquiver, tordant son corps comme une feuille de papier. Puis, ils chargèrent l'un vers l'autre, utilisant le Soru, qui renforçait leur vitesse. Ils se percutèrent, et volèrent à plusieurs mètres de là, avant de se relever pour continuer à se battre.

- Impressionnant, se dit Yue à lui même. Ils ont parfaitement intégré les six techniques propres aux douze fous, que leur avait enseigné Kyu-baba il y a longtemps...

- Tu as vraiment fini par faire une crise d'identité ?

Yue se retourna et vit à ses côtés Naruto. Plus précisément, un clone de Naruto investi par Kyûbi.

- Pourquoi me poses tu cette question ? demanda Yue.

- Tu parles des douze fous à la troisième personne du pluriel... Tu devrais parler d'eux à la première personne du pluriel, vu que tu en fais parti, mon cher Aburakkoi.

- C'est juste que j'aime bien parler de moi à la troisième personne. Au fait, pourquoi ne te bats tu pas à fond ?

- Si je le faisais, il serait réduit en cendres. Alors je me limite. Si jamais Sasuke et Naruto ne réussissent pas à me vaincre, alors je mettrai le paquet, pour les forcer à réagir.

- Rappelle toi que tu n'as que dix minutes...

- Justement. Tu ne pourrais pas y remédier ? Tu es capable de faire en sorte que mes pouvoirs se maintiennent malgré l'écoulement du temps.

- Alors tu devras m'alimenter en énergie. Je dois rester en pleine forme pour la suite du programme et vu l'étendue de tes pouvoirs, ce ne devrait pas être trop difficile.

- Ok.

Un flot de chakra rouge s'échappa du clone, et entoura Yue. Celui-ci commença alors à réciter une litanie dans une langue incompréhensible, tout en plaquant sa main sur le torse du clone.

oooooooooooooooooooooooooooooooo

Dehors, les combattants s'en donnaient à coeur joie . De loin, au vu des explosions et des cris, on aurait pu croire que deux armées étaient entrées en collision. De près aussi on pouvait le croire, d'ailleurs. Les nuages de poussière soulevés par les affrontements n'étaient entrecoupés que par les techniques shinobis dévastatrices et les corps volant sous les coups avant de se redresser pour se battre à nouveau. Mais si l'on tendait l'oreille, au coeur de toute cette agitation, on pouvait percevoir une mélodie, entraînante et rythmée, une mélodie guerrière.

- Quelle est cette musique ? demanda Jiraya, surpris par ce son qui n'avait pas sa place en ce lieu.

- Cet air est produit par certaines âmes des douze fous, intervint Migurushii. À savoir, celles de Utahime, Hikari, Shizumu, Usotsuki et Kamoku.

- Comment cela se fait-il ? questionna Hinata, intriguée par le fait que des âmes puissent chanter.

- Nous ne le savons pas, soupira Migurushii. Nous nous doutons que cela provient du démon que nous avons en nous, mais nous n'avons pas plus d'explications. Seulement, quand nous nous battons entre nous, ce chant se fait entendre.

À cet instant, Aburakkoi atterrit brutalement à côté d'eux, suivi de Neko et Kamoku, recouverts d'une armure d'électricité pure. À une vitesse phénoménale, ils plongèrent leurs poings à travers Aburakkoi... qui explosa, libérant des trombes d'eau sur les deux attaquants. Les Kentaro grillèrent en un instant, toute l'électricité qu'ils avaient accumulé se propageant dans l'air, complètement hors de contrôle. Le véritable Aburakkoi sortit alors de terre, et d'un geste vif et rapide, plaqua ses mains enrobées d'un chakra vert sur leurs nuques, apposant ainsi son sceau sur les sceaux démoniaques des deux autres fous. Neko et Kamoku tombèrent alors dans un profond coma. Mais soudain, Hikari arriva derrière Aburakkoi, et lui donna un coup de pied d'une puissance phénoménale, le projetant au loin. Celui-ci se réceptionna du mieux qu'il put, quand Kodomo apparut derrière lui. Il voulut la frapper, mais elle lui saisit le bras, et le fit valdinguer dans les airs, tout en crachant des flammes sur lui. D'un geste, Aburakkoi dispersa les flammes, mais alors qu'il chutait, Usotsuki sauta vers lui, et lui donna un coup de pied qui l'envoya se fracasser au sol.

- Il résiste plutôt bien, commenta Jiraya. Face à sept adversaires, il en a déjà neutralisé trois, fit-il en regardant les corps inanimés de Neko, Kamoku, et Utahime qu'il avait assommé dès le début.

- Peut être, mais il est mal en point, remarqua Tsunade. Ses blessures sont nombreuses et profondes.

En effet, le corps d'Aburakkoi était recouvert de plaies béantes, dont le sang dégoulinait abondamment. Divers bleus et autres traces de coups s'étalaient également sur lui, témoignants de la violence de la confrontation.

- Il ne tiendra pas, conclut Tsunade. Bientôt, il aura perdu trop de sang. Même s'il ne s'évanouit pas, il finira par en mourir.

- Peut être, mais il a une compensation, intervint Hinata. Je ne sais pas si vous avez vu, mais aucun des douze fous ne peut résister à la technique spéciale qu'il a mise au point. Peut être qu'avant de sombrer, il pourra tous les vaincre...

- C'est impossible, dit calmement Jiraya. Il a beau être fort, faire face à autant d'adversaires aussi fort que lui ne peut que le conduire à sa perte...

- Peut être est-ce ce qu'il recherche, murmura Hinata. C'est peut être justement ce qu'il veut.

Kodomo et Akunin apparurent aux côtés d'Aburakkoi, et tentèrent de l'incinérer dans une tempête de flammes, auxquelles s'ajoutaient les lames d'ombre que produisait Akunin. Mais grâce à son Tekkai, il put supporter les attaques. Usotsuki arriva alors, balançant des parchemins explosifs. Grâce à la technique de substitution, Aburakkoi réussit à les esquiver, mais il ne put pas en dire autant des poings dévastateurs d'Usotsuki. Il se les prit de plein fouet, et en cracha une gerbe de sang supplémentaire. Usotsuki fit alors briller ses poings d'une lueur rouge. Il murmura alors...

- Kaimetsu, la paume de l'anéantissement.

Sur ses paumes s'inscrivirent les kanjis du mot "destruction".

- Ouhla, c'est mauvais, fit Migurushii. Usotsuki utilise sa technique la plus dévastatrice.

- Il va encore faire des ravages, alors ? commenta Tsunade, voyant les différents cratères qui ornaient le champ de bataille suite aux techniques d'Usotsuki.

- Il est vrai qu'Usotsuki aime manier les explosifs, rigola Migurushii. Seulement, sa véritable spécialité, c'est le corps à corps, comme Aburakkoi. Mais quand il utilise cette technique, alors il peut combiner ses deux passions.

- Autrement dit ?

- Au moindre contact, ses paumes libèrent une décharge de chakra explosive.

Aburakkoi semblait vraiment mal en point. Sa respiration se faisait difficile, et même son équilibre avait l'air altéré. Le sang coulait toujours abondamment de ses plaies, et la fatigue raidissait ses membres. Peut être était-ce la fin, pour lui... Aburakkoi ferma les yeux.

Usotsuki fonça vers lui, paumes prêtes à frapper. Mais dans un sursaut, Aburakkoi rouvrit les yeux tout en parant le coup. Commença alors un bref échange de frappes que chacun bloquait avec aisance, quand Aburakkoi réalisa un enchaînement qui retourna à la vitesse de l'éclair le coup de son adversaire contre lui...

Une explosion retentit. Les fous regardèrent avec stupeur Usotsuki s'effondrer, vomissant du sang, une plaie béante au niveau de l'abdomen. Sa propre paume l'avait atteint. Face à lui se tenait Aburakkoi, épuisé. Sa respiration devenait de plus en plus rauque, le manque de sang le faisait vaciller, et tout son corps ne devait être que douleur, au vu de toutes les blessures qu'il portait. Mais son regard brillait d'une lueur sauvage.

- Je ne vais pas abandonner. Pas maintenant ! hurla t-il.

Hikari le regarda avec une lueur de défi dans les yeux. Et soudain, la musique qui planait s'intensifia encore ! Cet air rythmé qui avait envahi le champ de bataille devenait lui aussi plus sauvage, et en même temps plus fluide. La mélodie avait changé, elle était devenue plus complexe, plus complète, plus belle aussi... Et surtout, elle était devenu plus forte.

- Que se passe t-il ? demanda Jiraya. Pourquoi le volume a t-il augmenté ?

- Regarde autour... répondit tout simplement Migurushii.

Jiraya, Tsunade, et Hinata observèrent. Et ils virent que tous les combats alentours avaient soudain gagné en intensité. La hargne se lisait dans les yeux, et en même temps le plaisir, le plaisir de trouver enfin un adversaire à la hauteur. Tomu et Ghaza faisaient voler leurs marionnettes de toutes parts, les faisant s'entrechoquer et libérant leurs armes et leurs pièges, à la manière de deux gamins surexcités jouant avec talent à un jeu complexe, animés par le plaisir de la rivalité. Kyokan et Tsunami, des dizaines de lames plantées en travers de leurs corps invincibles, se battaient avec rage et fureur, à la fois frustré de ne pouvoir achever l'autre, et heureux d'avoir trouvé un semblable contre qui se battre. Shizumu et Hattori échangeaient continuellement des coups de sabre, pris dans la danse sans fin que représentait chaque duel au katana, ravis de pouvoir enfin échanger quelque chose après tant d'années.

- Les âmes... elles se sont toutes mises à chanter... murmura Migurushii.

- Comment ? Pourquoi ? questionna Tsunade.

- Parce que nous prenons notre pied, répondit Migurushii en extase.

À cet instant, Akunin, Kodomo et Hikari attaquèrent à nouveau Aburakkoi.

- Bon, Hinata, allons-y, ordonna Migurushii.

- Où donc ? demanda t-elle timidement.

- Là où se trouvent les genins.

oooooooooooooooooooooooooooooo

Yue continuait son étrange rituel avec le clone de Kyûbi, quand pénétrèrent dans la pièce... Aburakkoi et Hinata.

- Tiens donc, fit Yue en les voyant arriver, tandis qu'une explosion retentissait derrière lui. Aurai-je oublier de protéger le sceau qui fermait l'entrée des illusions ?

- Parfaitement, fit Migurushii en reprenant sa véritable apparence. Ton sceau s'est laissé berner par ma ruse.

- Mince... Cela signifie t-il que tu vas m'empêcher d'aller jusqu'au bout ?

- Non, je te rassure. Hinata et moi ne sommes là que pour reprendre les genins.

- Oh... Kyûbi, interrompt la transmission de chakra s'il te plaît.

Kyûbi s'exécuta, jetant un regard mauvais aux arrivants. Yue fouilla dans une de ses poches, et sortit un parchemin, qu'il donna à Migurushii.

- Tous les genins sont là-dedans.

- Co... comment ça ? balbutia Hinata. Comment cela est-il possible ?

- C'est simple, répondit Migurushii. C'est comme pour enfermer des armes dans un parchemin, sauf qu'on modifie légèrement le sort pour enfermer des êtres vivants.

- Ah... c'est aussi simple que ça ?

- Oui. Bon, Aburakkoi, tu en es où dans ton plan machiavélique ?

- Toujours au même point, fit-il en désignant Sasuke et Naruto qui continuaient de se battre. D'ailleurs, il serait temps que cela prenne une autre tournure... Kyûbi tu as une demi-heure. Passé ce délai, ta force s'amoindrira gravement.

Perdu au milieu des coups spectaculaires donnés par Naruto, Sasuke enrageait. Il se sentait faible, incapable de vaincre celui qui avait investi le corps de Naruto. Poussant un cri de fureur monstrueux, il se dégagea de l'étreinte des neuf queues rouges, et enfonça son poing dans la figure de son adversaire. Kyûbi fût déstabilisé l'espace d'un instant, Sasuke en profita pour faire pleuvoir ses poings, déversant sa rage et son désespoir sur le corps de celui qu'il aimait. Chaque coup qu'il portait perforait sa propre âme, diffusant dans son coeur une douleur insupportable. Devoir blesser Naruto faisait monter les larmes qu'il croyait taries . Et cela ne faisait que renforcer danvatage sa rage.

Dans un sursaut, Kyûbi saisit le poing de Sasuke, et d'un mouvement, il l'envoya dans les airs. Puis il sauta, prêt à frapper à nouveau Sasuke. Mais celui-ci se ressaisit en plein vol, utilisant le Pas-de-lune, et bondit en plein vol sûr son aimé, avant d'effectuer le combo du lion. Naruto s'écrasa au sol lourdement, malgré le fait que le chakra rouge ait amorti sa chute. Sasuke atterrit à côté, le souleva par le col, et lui donna encore un coup qui l'envoya contre le mur. Ses yeux brillaient d'une férocité que l'on n'avait jamais vue auparavant.

- Tu m'as pris Naruto... Je ne te le pardonnerai jamais !

Kyûbi se releva, un sourire amusé aux lèvres, mais le regard plus démoniaque que jamais.

- Et bien, on dirait que tu y tiens, à cette tête blonde.

Sasuke bondit, mais Kyûbi esquiva son coup et le plaqua au sol d'un geste.

- Que peux tu faire, face à moi. Tu es faible. Tu n'es même pas capable de sauver la personne que tu aimes.

- Ta gueule !

Sasuke libéra ses mains, et composa des signes. L'instant d'après, il souffla des flammes à la tête de Kyûbi, qui fût obligé d'esquiver. Sasuke se dégagea en un éclair, et voulut balancer sa jambe dans le visage de son meilleur ami, mais un chakra couleur de sang l'immobilisa. Alors Sasuke ferma les yeux, se concentrant, avant de s'écrier "Rankyaku, explosion". Aussitôt, un souffle explosif surgit du corps de Sasuke, balayant le chakra de Kyûbi et Kyûbi par la même occasion. Sasuke courut vers Kyûbi, encore sonné, et le martela davantage de coup, tout en hurlant.

- QU 'EST CE QUE TU PEUX Y COMPRENDRE ? TU N'ES QU'UN DÉMON SANS COEUR.

Et il continua à s'acharner. Parce qu'il avait le sentiment que plus jamais son blond ne referait surface. Parce qu'un démon odieux osait se balader avec le corps de la personne pour qui son coeur battait. Parce qu'il avait peur, peur de se sentir seul pour le reste de sa vie, comme quand il avait perdu ses parents... mais en plus fort encore.

- TU N'AS MÊME PAS DE SENTIMENTS...

Sasuke ne le remarqua pas, mais à ses mots, le visage de Kyûbi s'assombrit. Une immense queue rouge s'éleva alors, et fouetta Sasuke, qui s'encastra dans le mur opposé.

- Tu ne te rends même pas compte à quel point je te ménage, gamin, lâcha Kyûbi. De toutes façons, tous les coups que tu me portes ne me font pas souffrir. Celui qui souffre, c'est celui qui m'héberge.

Kyûbi bondit vers Sasuke, trop blessé pour se relever.

- Tu parles comme si ton ami était irrécupérable. Il n'est pas mort que je sache, simplement endormi.

Sasuke rouvrit les yeux, surpris parce qu'il venait d'entendre.

- Tu... tu veux dire qu'il est en vie ?

- Exact, crétin. Il a juste besoin d'être secoué un peu. Peut être que tes coups réussiront à le réveiller, qui sait ? Mais tu ferais mieux de te dépêcher, car s'il ne se réveille pas bientôt, alors son âme disparaîtra pour de bon.

Entendant ces paroles Sasuke se releva et recommença la bataille, plus déterminé que jamais. Mais Kyûbi lui donnait un sacré fil à retordre. Il se battait plus sérieusement qu'avant. Cependant, il ne se laissa pas démonter, et dans un cri de rage, il s'élança avec plus de force et de rapidité, même si au fond il savait qu'il n'avait aucune chance de battre le Kyûbi.

Kyûbi, quelque part, admirait la tenacité de ce brun qui se battait avec rage. Ce n'était pas la rage de vivre, ou la rage ambitieuse, c'était encore autre chose qu'il n'arrivait pas à saisir. Et en même temps, il sentait dans l'âme de l'Uchiwa une plaie béante, un gouffre profond et ténébreux, un désespoir lancinant... Une abîme dans laquelle son âme avait failli mainte fois se perdre. Même dans la résonnance de ses poings qui frappaient, on entendait le son de cette tristesse déchirante. Pourtant, il n'avait jamais remarqué cela quand Naruto et lui se trouvaient ensemble. Peut être justement parce que quand Naruto était à ses côtés, alors la faille se comblait. En tout cas, il savait que pour Naruto, seule la présence de Sasuke pourrait le tirer des ténèbres...

oooooooooooooooooooooooooooooooooo

Dans une gigantesque cage entourée de ténèbres où l'eau arrivait jusqu'aux genoux, un garçon reposait, assis, le regard perdu dans le vide. En temps normal, ce garçon blond ne serait pas resté ainsi. Il aurait bondi dans tous les coins en irradiant le monde de sa joie de vivre, clamant à tout va qu'il serait un jour Hokage. Seulement, là, il ne pouvait rien faire. Tout son corps était engourdi, et il avait l'impression qu'il faisait de plus en plus froid. Le silence n'était troublé que par d'étranges sons, qui ressemblaient à des coups donnés. Une voix se fit alors entendre.

- Tu voudrais reprendre le contrôle, pas vrai gamin ? demanda une voix forte et caverneuse.

- T'as pas idée... répondit le blond, remuant à peine les lèvres. J'ai horreur de cet endroit.

- J'ai passé près de douze ans enfermé dans cet endroit, gamin. Un peu plus de respect pour mon logis. D'autant plus qu'il s'agit de ton corps.

Les coups recommencèrent, plus forts, plus insistants. Naruto ne savait pas pourquoi, mais il aimait les entendre.

- Tu sais ce que c'est ? le questionna Kyûbi. C'est ton cher Sasuke.

- Sasuke ? Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

- Il est en train de te cogner pour que tu te réveilles. Mais ça n'a pas l'air de marcher.

- Il est vraiment là ? Il veut vraiment que je me réveille ?

- Il n'est pas là pour me tuer, en tout cas. Tout ce qu'il veut c'est te voir, alors bouge toi un peu...

- La faute à qui si je suis incapable de bouger ?

- C'est pas une excuse... fit la voix, qui disparut dans les ténèbres.

Naruto tenta alors tant bien que mal de remuer un muscle, mais il n'y parvint pas. Au contraire, la sensation de glisser davantage dans la torpeur s'accentua. L'idée même de s'abandonner à cette force qui l'attirait lui vint même à l'esprit... Peut être qu'au bout, le repos l'attendait. Il n'aurait plus à se battre, se battre contre les regards haineux de ceux de Konoha, se battre contre ce monde et ses difficultés, se battre contre ce rêve complètement fou qui l'habitait... Abandonner, juste se laisser glisser, c'était si facile, si tentant... quand un choc sur sa poitrine le fit se ressaisir. Sasuke, dehors, se battait pour lui. Et lui se laissait abandonner ? Depuis quand était-il du genre à penser cela ? Il n'était pas seul, il ne le serait plus jamais, et pour cela, il se battrait.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Sasuke venait d'atteindre Naruto en pleine poitrine. Et là, il crut voir les yeux rouges de Kyûbi s'effacer pour laisser place à deux yeux azurs, pleins de joie et de vie. Mais l'instant d'après, les yeux rouges remplis de fureur furent à nouveau là. Déstabilisé par ce regain de volonté dans l'âme de Naruto, Kyûbi ne vit pas le poing qui s'abattit sur sa tempe. Il ne vit pas non plus les coups suivants, ou plutôt n'y fit pas attention. Il perdait petit à petit le contrôle du corps. ça ne provenait pas de l'écoulement du temps, mais bel et bien de Naruto lui-même. Il avait cessé de réfléchir, et laissait agir son coeur et sa combativité naturelle. En somme, il agissait comme d'habitude, et ça mettait à mal le Kyûbi. Parce que cette volonté inébranlable se diffusait au travers de ce corps. En somme, les choses se passaient comme Kyûbi et Yue voulaient qu'elles se passent.

- ça va commencer... murmura Yue.

Kyûbi fit alors un gigantesque saut en arrière, pour se mettre hors de portée de l'Uchiwa, avant de déclarer d'une voix forte.

- Dis moi, gamin, es tu prêt à me tuer ?

- Comment ça ? demanda l'Uchiwa.

- Cet imbécile de Naruto ne va plus subsister bien longtemps. Son esprit va bientôt complètement se dissoudre. Et alors, ce corps sera mien. Et dans ce cas, pour la survie du monde, tu n'auras plus le choix, tu devras me tuer.

- Tu mens ! hurla Sasuke. J'ai vu Naruto reprendre le contrôle, l'espace d'un instant !

- Ce n'était que le sursaut d'un esprit déjà à l'agonie, mon cher Sasuke. Hélas, ton blond va disparaître.

Le ton sur lequel Kyûbi avait dit ça fit douter Sasuke. Et si Naruto disparissait ? Que deviendrait-il ?

- Ce n'est pas possible, murmura Sasuke. Ce n'est pas possible...

- Il n'y a que deux manières de m'arrêter, continua Kyûbi. La première, me tuer. Et par la même, tuer ce cher Naruto. La seconde, réveiller totalement Naruto, ce qui, à l'heure actuelle, est totalement impossible. Alors ? Que vas tu faire ?

Kyûbi tendit la main. Aussitôt, le chakra rouge se mit à tourbillonner autour, avant de s'enfermer dans une sphère de chakra.

- Ce sera la troisième fois que le Chidori et le Rasengan se rencontrent, Sasuke. Alors prépare toi, lança Kyûbi.

La question "Peux tu le tuer ?" se profila dans l'esprit de Sasuke. Kyûbi le toisa d'un regard rempli d'arrogance, qui semblait dire : "décide toi vite". Mais la réponse ne se fit pas attendre. Il n'y avait pas d'autre choix possible. Aussi, il effectua le Chidori. Et, au même moment, tous deux foncèrent l'un vers l'autre.

Avec horreur, Hinata vit Naruto transpercer le corps de Sasuke. Celui-ci avait cessé son Chidori et désactivé son sceau alors même qu'il était en train de charger. Comme s'il avait de lui-même choisi de se faire embrocher par Naruto. Et, crachant du sang, il s'effondra.

Un hurlement sans fin franchit les lèvres de Naruto, un hurlement de colère et de tristesse, presque bestial. Mais ce n'était pas Kyûbi qui avait hurlé... Et sans qu'il en comprenne la raison, il sentit une profonde détresse se répandre dans tout son corps, une détresse infinie tel un gouffre sans fond dans lequel il commençait à tomber sans pouvoir rien y faire. Saissant le corps de Naruto, des larmes lui coulèrent sur les joues, et il prononça alors des mots d'une voix qui n'était pas la sienne.

- Pourquoi ?

- Baka... c'était la seule solution.

- Tu savais ? Tu savais que ce choc me réveillerait ?

- Absolument pas... C'est juste... juste que je ne pouvais pas... me résoudre à te tuer...

- Sasuke... dit tristement Naruto, la voix secouée par les sanglots.

- Naruto, je... je veux te le dire avant que je... que je meurs... Je t'aime.

Sasuke commença alors à sombrer dans l'inconscience. Kyûbi ressenti alors la rage de Naruto s'emparer de lui. Pas seulement de son corps, mais également de son esprit. Il sentait Naruto s'imposer, et commencer lentement à prendre le contrôle sur lui et ses pouvoirs.

- Je ne te laisserai pas mourir, Sasuke, fit la voix de Naruto.

Un chakra rouge s'échappa alors de la main de Naruto, et enroba Sasuke. Aussitôt ses blessures se refermèrent, disparaissant sans laisser la moindre trace de cicatrice. Sasuke ouvrit les yeux avec stupeur, puis un mince sourire se dessina sur son visage quand il vit des yeux couleurs océan se poser sur lui avec inquiétude. Lentement il leva la main, effleurant avec douceur la joue de son vis à vis. Tendrement, il s'accrocha à la nuque, le faisant se rapprocher.

- Naruto... murmura t-il.

Naruto approcha doucement son visage de celui qu'il tenait dans ses bras. Dans sa tête, les questions bouillonnaient. "Mais... c'est mon meilleur ami... Non, je peux pas... c'est un mec, c'est mon meilleur ami". Mais quand son souffle se mêla à celui de Sasuke, quand leurs lèvres s'effleurèrent pour ensuite se sceller l'une à l'autre, toutes ces questions volèrent en éclats. Seule la réponse franchit ses lèvres lorsqu'ils rompirent le baiser :

- Je t'aime, Sasuke...

Des applaudissements provenants de Yue, Migurushii et Hinata interrompirent ce moment magique. Rouge de honte de s'exposer ainsi en public, les deux amants se relevèrent. L'immense porte dorée se mit à scintiller, juste avant de disparaître dans un rideau de lumière, avant de dévoiler une sphère dorée recouverte d'inscriptions étranges dans un langage inconnu.

- Que s'est-il passé ? demanda Naruto.

- C'est simple, répondit Yue. Vous avez rompu le sort qui protégeait cette porte. Pour qu'elle s'ouvre, il fallait que deux démons opposés en viennent à s'aimer, d'un amour si puissant qu'il éloigne la mort... Vous avez tous deux un démon en vous, vous ne cessiez de vous battre, vous vous aimez et... Vous avez vaincu la mort, dit-il en regardant avec une certaine fierté Naruto qui avait su ramener Sasuke à la vie.

- Que de conditions pour que la porte s'ouvre, soupira Migurushii.

- Oui, les Khistorniens ont mis le paquet pour protéger l'Orbe, fit Yue en s'approchant de l'objet tant désiré.

Yue commença alors à composer des signes ninjutsu tout en récitant des mots étranges dans une langue oubliée de tous. L'Orbe se mit alors à briller, et curieusement le corps de Yue brilla lui aussi.

- Naruto, s'il te plaît, approche toi.

- Pourquoi ?

- J'ai fait une promesse à Kyûbi, je vais tenir parole.

- Quel est donc ce marché ? J'espère que vous n'allez pas lui rendre sa liberté...

- D'une certaine manière, si. Je vais libérer Kyûbi de sa condition de démon.

- Pourquoi ça ? demanda Migurushii.

- En vérité, fit une voix grondante qui sortit du corps de Naruto, les démons sont des créatures qui sont vouées à ne jamais connaître la paix. Nous avons perpétuellement soif de destruction, perpétuellement soif de mal... et au final, nous ne sommes jamais heureux.

- Alors c'est ça que tu voulais, fit Naruto en se caressant le ventre. Tu voulais juste... connaître la paix, le repos.

Naruto s'approcha de Yue. Yue apposa ses mains sur le crâne de Naruto, en murmurant d'étranges paroles. Une titanesque forme lumineuse de renard à neuf queues s'échappa alors du corps de Naruto, tandis qu'un vortex de lumière prenait forme au plafond. La forme s'éleva alors vers le tourbillon, en disant :

- Là-haut, mon âme sera enfin apaisée. Je te laisse tout mon chakra et tous mes pouvoirs, gamin, même si ça m'étonnerait que tu réussisses à les maîtriser. J'espère que tu réaliseras ton rêve...

Naruto regarda tristement le renard passer au travers du vortex, alors que Sasuke l'enlaçait. Quelque part, ça lui faisait mal. C'était quand même une partie de lui qui s'envolait...

- Bon, maintenant, je vais accomplir mes souhaits, fit Yue avec un sourire sadique.

Il recommença à marmonner, jusqu'à ce qu'une silhouette humaine faite de lumière se dessine à ses côtés, avant de prendre plus de consistance, pour finalement s'incarner en chair et en os.

- Bienvenue à toi, Kyouki, lança Migurushii.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooo

À l'extérieur, seuls restaient Hikari, Akunin et Aburakkoi. Mais il semblait évident aux yeux de tous que ce dernier ne pouvait qu'abandonner ou mourir. Son corps était recouvert de blessures profondes et douloureuses, il avait perdu énormément de sang, la fatigue s'emparait peu à peu de ses membres.

- Rends toi, tu as perdu, lança Akunin.

- Est-ce que j'ai cessé de respirer ? Est ce que mon coeur a cessé de battre ? Est-ce que je suis affalé par terre, sans pouvoir bouger ? Non, pas que je sache. Alors, non, je n'ai pas perdu.

- Regarde la réalité en face, pour une fois...

À ces mots, les yeux d'Aburakkoi se remplirent de fureur. Une espèce d'aura noire se mit alors à planer autour de lui. Il avait activé son sceau démoniaque.

- Il ne me reste que peu de temps, murmura Aburakkoi. Mais j'atteindrai mon but.

Hikari profita de cet instant pour se placer dans son dos, et s'écrier : " Ultime Rankyakû, le souffle divin". Son pied se mit alors à briller, et lorsqu'il donna son coup, ce fut une déferlante d'énergie dorée qui se dirigea vers Aburakkoi. Mais juste avant que la technique ne le touche, Aburakkoi murmura : "Ultime arcane du Nei Jia Quan, résonnance. Tourbillon divin du Hakke." Une explosion tourbillonnante de chakra retentit alors, repoussant l'ultime Rankyaku. Et là, baigné de flammes dorées, un doux chant triste retentissant autour de lui, Aburakkoi se tenait, empli de magnificence malgré son état pitoyable. À une vitesse extraordinaire, plus encore que celle du Soru, il se dirigea vers Hikari, affaibli par le coup qu'il venait de porter. Hikari tenta de s'échapper, mais Aburakkoi lui donna un coup dans le plexus qui le fit s'effondrer. Puis, il lui donna un coup à la nuque, l'assommant de sa frappe.

Akunin n'en revenait pas. Il ne comprenait pas d'où provenait la force d'Aburakkoi. Il était complètement impossible qu'il puisse dégager une telle puissance dans son état, c'était illogique.

- Comment... Comment ! hurla Akunin, perdu dans son incompréhension. Des blessures s'étalent partout sur ton corps, tu as des os brisés, tes poumons sont atteints, tu as perdu énormément de sang, et tes muscles sont à bout ! Comment peux tu avoir une telle force ! Ce n'est pas logique...

- Ceci est la foi. Et la foi n'a rien à voir avec la logique.

Incapable de saisir le sens de la réponse, Akunin attaqua sauvagement, lançant ses lames d'ombre sur son adversaire. Aburakkoi esquiva, répandant son sang sur le sol, avant de poser ses paumes à terre, et de s'écrier : "invocation, esprits de la forêt". Aussitôt, d'énormes racines surgirent de terre, et s'enroulèrent autour d'Akunin. Et avant qu'il ait pu se libérer, Aburakkoi se tenait derrière lui, la paume contre sa nuque, un chakra vert luisant autour.

- J'ai gagné, murmura Aburakkoi.

Akunin s'attendait à recevoir le sceau qui l'empêcherait de bouger, mais il n'en fut rien. Au contraire, les racines disparurent, et il put à nouveau bouger. Se retournant, il vit qu'Aburakkoi s'apposait à lui même un sceau.

- Mais... que fais tu ?

- Je suis en train de briser d'une autre manière l'équilibre de mon sceau démoniaque. Maintenant, mes facultés de régénération sont décuplées.

Akunin vit en effet les blessures d'Aburakkoi diminuer à vue d'oeil.

- Mais... pourquoi n'as tu pas utilisé cela lors du combat ?

- Parce qu'il me fallait du temps, temps que vous ne me laissiez pas. Mais malgré ça, j'ai gagné.

- Pas du tout ! Je suis encore debout !

- Regarde autour.

Akunin regarda, et vit que tousles autres combats avaient pris fin. Tomu et Kyokan gisaient au sol. Shizumu, quant à lui, était assis et bavardait tranquillement avec Hattori.

- Ils ont tous été battus ! C'est impossible !

- Non... Après une résurrection, les corps sont tous immortels. Seul Tsunami était déjà immortel dès le départ. De ce fait, comme seuls Migurushii et moi savons nous en prendre aux âmes de nos adversaires, vous ne pouviez vaincre.

Les flammes dorées qui recouvraient le corps d'Aburakkoi s'éteignirent, et Aburakkoi s'effondra au sol, en soupirant.

- Purée, je suis exténué. Heureusement que je viens de me soigner, sinon je serai mort. En général, la technique de la résonnace coûte la vie, tu sais. Même si elle permet d'obtenir une quantité phénoménale de chakra pendant un court laps de temps.

Akunin le regarda. Il n'arrivait pas à admettre que malgré son désavantage numérique, malgré ses blessures, Aburakkoi avait su vaincre les douze fous.

- Comment... Ce n'est pas possible...

- Je te l'ai dit, et je te le répète. Les convictions peuvent tout surmonter.

- Non, non, ce n'est pas logique. Ce n'est pas parce que ta volonté était plus forte que...

- Que j'ai réussi l'impossible ? Et comment, dans ce cas ?

Akunin ne sut que répondre. C'est alors qu'Hikari se releva, encore sonné.

- Alors, Aburakkoi, as tu atteint ton but ? le questionna Hikari.

- Oui. J'ai réussi à vous battre tous ensemble, alors que vous étiez les plus forts, grâce à ma conviction. J'ai donc prouvé que les convictions surpassaient tout...

- Comment ? hurla Akunin. C'était ÇA ton but ? Prouver que les convictions surpassaient tout ?

- Et oui, rigola Aburakkoi. La recherche de l'Orbe, c'était au cas où j'aurai eu tort, ainsi j'aurai construit un monde où les rêves sont possibles.

- Mais oui... réalisa soudain Akunin. Ton but d'enfance, c'était ça...prouver que les rêves étaient réalisables. Alors tu nous as affronté avec cet esprit ? Tu étais convaincu que tu pouvais nous battre, tu ne désirais que cela ? Ta défaite aurait montré que les convictions ne suffisent pas...

- Et ta victoire prouve que rien n'est impossible avec de la conviction, conclut Hikari.

- Exactement. Au départ, je vous ai même rendu fou exprès pour que vous en soyez convaincu vous aussi. Mais ça n'a pas marché. J'ai alors du échafaudé un plan pour que vous le reconnaissiez. Et pour me prouver que j'avais raison...

- Tout ça pour ça...

- Et au final, j'ai gagné. Mais il me reste un dernier souhait.

- Il est accompli, fit la voix glaciale de Yue en sortant de la caverne, accompagné d'une orbe dorée flottante, de tous les genins et de Migurushii... ainsi que de Kyouki.

- Salut tout le monde ! fit-elle de sa voix joyeuse.

- KYOUKI ? hurlèrent Akunin et Hikari, complètement ébahis.

- Si vous voyiez vos têtes, commença t-elle avant d'éclater de rire. Bon, je vous explique. Comme les treize fous ont un démon en eux, nous ne pouvons pas connaître le repos éternel même à notre mort. Et comme, pour m'accueillir entièrement au sein des douze fous, Aburakkoi a partagé son démon avec moi, je n'ai pas connu le repos. Le comble, c'est que même avec un sortilège de résurrection normal, je ne pouvais normalement pas ressusciter, à cause du démon...

- Alors Aburakkoi s'est servi du pouvoir de l'orbe pour le faire, dit Akunin.

- Tout à fait, fit Yue. Il reste maintenant encore deux choses à accomplir.

Yue composa alors des signes, scandant dans un langage inconnu. Soudainement, tous les fous s'éveillèrent, et une forme sombre jaillit d'eux et se réunit avant de disparaître.

- Voilà. Vous n'êtes plus habité par le démon, et vous n'êtes plus fous. Plus jamais vous ne serez torturés par ces sombres sentiments... Vous êtes libres. Et maintenant...

Yue réunit du chakra dans son poing, avant de transpercer l'Orbe d'un coup surpuissant.

- Fuyez tous ! Hurla Yue. L'explosion qui va avoir lieu risque de tout dévaster !

Aussitôt, les fous, les genins, et les sannins légendaires s'enfuirent aussi vite que possible. Yue quant à lui, s'évapora littéralement. Hikari prit de son sang, composa des signes, et invoqua un gigantesque condor qui embarqua tout le monde sur son dos. Une fois dans les cieux, Kodomo fit la remarque suivante :

- Je crois qu'on a oublié Kyouki et Aburakkoi.

- QUOI ! hurlèrent toutes les personnes à bord.

- Galèèèèère, râla Shikamaru. Va falloir qu'on retourne les chercher.

- Ce n'est pas la peine, intervint Migurushii. Aburakkoi vient de me transmettre que lui, Kyouki, et les autres allaient devoir rester sur place.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Auprès de l'orbe restaient cinq personnes.

- Et bien... je suppose que c'est le destin qui veut ça, soupira Aburakkoi.

- Et ouais, fit Tsunami. De toutes façons, à nous cinq, on devrait pouvoir contenir l'explosion.

- Sinon elle ravagerait la Terre, dit Ghaza.

- Bon, on va ouvrir une brèche dans l'espace temps, ordonna Hattori. Espérons que cela suffise pour retenir l'explosion.

- ça ne suffira que si on ouvre toutes les dimensions en même temps pour la disperser, indiqua Kyouki.

- Bon, et bien on est parti. Adieu à tous, conclut Aburakkoi en souriant. C'est l'heure de quitter la scène.

Les cinq commencèrent à composer des signes complexes, entourant l'orbe qui scintillait de plus en plus.

oooooooooooooooooooooooooooooooooo

Au loin dans le ciel, assis sur le dos d'un condor, fous genins et sannins purent voir l'horizon s'embraser en une explosion de lumière.

- Pourquoi... murmura Sasuke, triste que son ange gardien complètement fou disparaisse ainsi.

- Il n'avait pas le choix, dit Akunin. Il a réveillé de ses mains une arme monstrueuse. Il avait le devoir de la détruire. Mais vu les pouvoirs de l'Orbe, elle aurait anéanti la planète dans son explosion. Il est resté avec les rois des enfers pour empêcher qu'elle se propage trop. Kyouki a du vouloir rester avec lui.

- Il... il est vraiment mort, alors ? commença à sangloter Naruto.

- Pourquoi es tu triste ? demanda Hikari. Pour lui, vous n'étiez que des outils dans son dessein égoïste...

- Peut être, mais c'est quand même grâce à lui que maintenant je... je suis avec...

Naruto se tut. Il n'avait pas encore le courage de se dévoiler devant tout le monde.

- Je comprends, lui dit Hikari.

- On dirait que vous n'êtes pas triste, lâcha tout d'un coup Kiba. C'était votre ami, quand même.

- Nous sommes tristes, répondit Utahime de sa voix d'or. Il ne pourrait pas en être autrement...

- Après tout, c'est lui qui nous a libéré, fit Neko. Maintenant, nos passions ne dirigeront plus nos vies... Nous sommes véritablement maître de nous même.

- Mais il n'aurait pas voulu qu'on le pleure, déclara Kyokan.

- Exact, fit Akunin en se redressant. Sa seule volonté serait... qu'on réalise nos rêves, finit-il en souriant. Alors adieu... mon plus que frère.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

(flash back)

- Dis, Akunin, c'est quoi ton rêve ?

- Mon rêve, ce serait de construire un monde en paix. Malheureusement, ce n'est pas possible.

- Allons, mon plus-que-frère, ne dit pas ce genre de chose. Quand on a des convictions, rien n'est impossible...

- Les convictions ne sont rien, mon plus-que-frère... lâcha d'un ton sec Akunin. Mets toi ça dans le crâne, et regarde la réalité en face.

Aburakkoi éclata alors de rire, d'un rire enfantin digne de l'enfant qu'il était. Akunin n'avait jamais compris pourquoi il avait ri. Maintenant, il comprenait.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

(retour au présent)

Arrivé à Konoha, le condor déposa genins et sannins, avant de s'envoler dans une autre direction. Tous rentrèrent pour profiter d'une bonne journée de repos, même l'Hokage. Il s'était déroulé trop de choses en une nuit pour qu'ils puissent rester éveillés.

En une nuit, une arme antique avait été réveillée avant d'être détruite, un homme avait affronté sept ninjas aussi fort que lui, deux adolescents s'étaient battu jusqu'à la mort, puis s'étaient avoués leur amour, un démon avait atteint la paix, quatre personne avaient ressuscité, puis avaient choisi de mourir à nouveau pour sauver le monde... Un homme, un écrivain complètement fou, avait prouvé au monde et s'était prouvé à lui-même que les convictions permettaient de franchir tous les obstacles, avant de choisir de rester avec ses compagnons décédés. Deux adolescents avaient réussi à vaincre leurs démons, à vaincre la mort, grâce à l'immense amour qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Vraiment, quelle nuit agitée...

Mais quand Sasuke et Naruto rentrèrent chez eux, ils ne songèrent pas une seconde à dormir. S'effondrant sur leur futon, ils s'embrasèrent fougueusement, commençant avec leurs langues mêlées une danse langoureuse. À bout de souffle, ils cessèrent, pour se murmurer à l'oreille des mots tendres, pleins d'amour, avant d'embrasser tout ce qui tombait sous leurs lèvres... Puis, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Quand Naruto se réveilla, Sasuke n'était plus dans leur lit. Normal, après tout c'était le chef des anbus, et il avait des responsabilités ce matin, auprès des conseillers du village, Tsunade et Jiraya. Se souvenant de la réunion organisée ce matin, il mit son habit rouge et blanc d'Hokage. Car à présent, Uzumaki Naruto se trouvait être le Rokudaïme Naruto.

Une fois à la salle de réunion, il ne trouva personne. Était-ce une attaque ? Une ambuscade ? Mais tout d'un coup, tous ses camarades, ainsi que les conseillers et Kakashi, Gaï, Asuma et Kurenaï surgirent de nulle part, en s'écriant

- BON ANNIVERSAIRE !

Et Naruto se souvint. Aujourd'hui était l'anniversaire du jour où lui et Sasuke avaient avoué leur amour réciproque. Et la veille du jour où Kiba avait avoué à Hinata ses sentiments. D'ailleurs, ceux-ci étaient encore en train de s'embrasser. Il s'apprêtait à déguster le plat de ramen titanesque qui lui avait été préparé pour l'occasion, quand un anbu déboula dans la pièce.

- Hokage-sama, nous avons retrouvé le fugueur.

- Vous pouvez pas régler cette affaire sans moi, se plaignit Naruto.

- Malheureusement non.

- Bon, continuez à faire la fête sans moi, je reviens...

- En vérité, il vaudrait mieux que Uchiwa-sama vienne aussi.

- Alors allons-y, répondit Sasuke.

Arrivé dans la grande salle, Sasuke et Naruto virent le garçon de douze ans qui avait fugué il y a de cela un mois... et à côté de lui se tenaient les corps assommés de tous les ninjas qui s'étaient lancés à sa recherche.

- Mais... comment ? resta héberlué Naruto.

- Nous ne savons pas, répondit l'anbu. Nous les avons trouvé ici et comme ça, le garçon et les ninjas. On ne sait pas comment il a pu revenir ici sanq ue personne ne le voie, avec autant de corps à porter. Et il a dit qu'il n'avouerait la vérité qu'à vous.

Naruto et Sasuke s'approchèrent du garçon.

- Peut on savoir pourquoi tu t'es enfui ? demanda Sasuke d'une voix dure.

- Je suis tombé amoureux d'une voyageuse, que j'ai rencontré ici à Konoha, mais qui vit à Kumo no Kuni. Alors je suis allé la voir, tout simplement. Mais comme mes parents n'auraient pas été d'accord, alors j'ai fugué.

- Et peux tu nous expliquer comment tu as pu revenir sans que personne ne te voie, avec tous ces ninjas ? demanda Naruto.

- C'est un homme qui m'a aidé. Il m'a fait pénétrer ici, a déposé les corps, et est parti, en me demandant de ne dire tout cela qu'à vous.

- C'est cet homme qui les a assommé ?

- Oui. Il m'a dit qu'il ne voulait pas que mon histoire s'arrête ainsi...

Naruto et Sasuke tiquèrent en entendant cela. ça leur rappellait quelque chose. Puis, le garçon fouilla dans sa poche, et remit quelque chose entre les mains de l'Hokage.

- L'homme qui m'a aidé m'a dit de vous donner ceci en guise de cadeau d'anniversaire.

Il s'agissait d'un bandeau ninja, représentant... un point d'interrogation renversé.

- Et il m'a dit d'ajouter : " Je voulais juste m'amuser un peu, loin de la fureur du monde, ce n'était qu'un petit jeu même si ça vous paraît immonde."

Sasuke resta paralysé en entendant ces mots, qui le ramenaient des années en arrière.

- Petit, à quoi ressemblait cet homme ? le questionna Sasuke.

- Euh... Assez grand, un peu gros, la peu marron... Une aura de gentillesse émanait de lui, par ailleurs. Comme dernière consigne, il m'a demandé de vous dire que quelque chose vous attendait sur le mont des Hokage.

Sasuke et Naruto sortirent alors de la salle, puis sautèrent de toits en toits, pour se diriger au sommet du mont des Hokage. Sur la figure de pierre du Rokudaïme Naruto se tenait un livre. L'ouvrant avec précaution, ils virent que toute leur histoire y avait été consigné. Depuis leur première rencontre jusqu'à ce jour.

- Alors c'était bien lui... murmura Naruto avec émotion.

- C'est bien son genre, en tout cas, répondit Sasuke.

- Alors il est en vie ?

- Peut être que c'est un des fous qui nous fait une blague, soupira Sasuke. Malgré la disparition de leur folie, ils sont encore complètement délurés, d'après le très peu de fois qu'on les a croisé à nouveau.

- Au moins, ils n'en souffrent plus, fit Naruto avec un grand sourire. Et je pense que tu as raison. S'il avait été en vie, il se serait manifesté depuis un moment. Ou peut être pas, en fait... il a toujours été imprévisible.

- Tu as raison.

Perdu dans l'admiration de Konoha, Naruto laissa ses pensée vagabonder. Mais la présence de Sasuke le ramena sur terre.

- Nostalgique ? demanda Sasuke.

- Oui, un peu...

Naruto se redressa, puis se dirigea vers Sasuke, avant de l'embrasser avec douceur. Le baiser rompu, il dit :

- On retourne à la fête ?

- Ok. Peut être même qu'on assistera à la demande en mariage de Kiba à Hinata.

- Oui, avec de la chance...

Tous se dirigèrent à nouveau vers la salle de réunion, main dans la main, un sentiment de paix envahissant leur coeur. La profonde solitude qu'ils avaient connu dans leur enfance avait disparu, de même que le gouffre de leurs âmes. Ils étaient ensemble, et ça suffisait à leur bonheur.

Au loin, dans la forêt de Konoha, deux personnes discutaient.

- Tu vas vraiment partir comme ça ? demanda Migurushii à l'ombre derrière lui.

- Oui. Mais je reviendrai sans doute un de ces quatre. Il y a beaucoup de personnes intéressantes, à Konoha, et je meurs d'envie d'écrire d'autres histoires...

À cet instant, deux hommes apparurent, l'un vêtu de pourpre, l'autre de noir.

- Bon, on va y aller, fit Hikari. On a d'autres missions qui nous attendent, fit-il en soupirant.

- Nous n'avons pas le choix, si nous voulons construire un monde en paix, fit Akunin d'une voix dure. Bon, dépêchons nous, les neuf autres nous attendent.

Tous les quatre s'enfoncèrent dans la forêt. Une dernière fois, l'ombre se tourna vers Konoha, en murmurant : "Je peux les laisser, à présent... ils ne se sentiront plus jamais seuls."

FIN

Keikoku 13 : purée, je vais chialer.

Kyûbi : Pourquoi ?

Keikoku 13 : l'émotion... C'est quand même ma première fic.

Kyûbi : Mouais, si tu le dis...

Keikoku 13 : C'est à se demander si depuis ta dé-démonisation tu as acquis un coeur, Kyû-chan.

Naruto : En tout cas, ça se termine bien, je suis enfin avec Sasuke.

Sasuke : pas trop tôt...

Keikoku 13 : Bon, ben une dernière review, please ?