L'adieu
DISCLAIMER : Les personnages ainsi que les lieux ne m'appartiennent pas et sont la propriété de JKR. La chanson, quand à elle, appartient à Garou. Seule l'intrigue est à moi.
AUTEUR : Petitchaton
PAIRING : Draco/Harry
GENRE : Songfic, POV Harry
RATING : T
RESUME : « Adieu aux arbres mouillés de septembre, à leur soleil de souvenirs…A ces mots doux, à ces mots tendres que je t'ai entendus me dire… »
NOTE DE L'AUTEUR : Ceci est une histoire traitant de relations homosexuelles. Si cela vous choque ou vous dérange, il vous suffit de cliquer sur le bouton Précédent pour changer de page. Je voudrais également remercier Just-Lulu pour ses merveilleuses corrections et ses bons conseils.
OooooooooO
Adieu
Aux arbres mouillés de septembre
A leur soleil de souvenirs
Je regarde par la fenêtre la pluie qui tombe doucement
Je ne sais plus depuis combien d'heures, je suis ici
Prostré dans une prison de silence
Tout avait pourtant si bien commencé
Je me souviens de nos premiers rendez-vous
De nos premiers baisers
De l'excitation qui planait au dessus de notre relation interdite
A ces mots doux, à ces mots tendres
Que je t'ai entendus me dire
Cela fait un an, aujourd'hui
Un an que notre haine s'est transformée en amour
Un an que tu as trouvé le courage de m'avouer tes sentiments
Un an que, pour moi, tu as renoncé à ton père et à ta famille
A la faveur d'un chemin creux
Ou d'une bougie allumée
Je ferme lentement les yeux pour me laisser aller
Encore une fois, à mes doux souvenirs amers
Je revois ce dimanche gris et pluvieux
Où tout a commencé entre nous
Je me souviens du froid qui habitait mon cœur
De la pluie glissant sur mes joues
Comme autant de larmes que je n'arrivais plus à verser
Je me tenais debout devant le lac de l'école
J'étais si seul
Et j'allais si mal
Mais ça personne ne le voyait
Un héros ne souffre pas
Un héros ne faiblit pas
Adieu à ce qui fut nous deux
A la passion du verbe aimer
J'étais pourtant si faible ce jour-là
Tu es arrivé à mes côtés sans faire de bruit
Tu m'as pris tendrement la main
Et du bout des lèvres
Tu m'as murmuré ces mots que je n'attendais plus
Ces mots que je craignais comme la peste
Car inexorablement les personnes qui me les avaient dits avaient fini par mourir
J'avais peur de tes sentiments et des miens
Peur de l'abîme sans fond vers laquelle cette histoire aller nous mener
L'adieu,
Est une infinie diligence
Où les chevaux ont dû souffrir
Tu m'avais alors rassuré
Tu m'avais demandé de juste me laisser aimer par toi
De te faire confiance
De me laisser aller à notre passion dévorante
C'est à ce moment là que le rêve a commencé
Nos rencontres secrètes
Nos baisers échangés dans la noirceur de la nuit
Nos étreintes passionnées
Non, je n'ai vraiment rien oublié
Où les reflets de ton absence
Ont marqués l'ombre du plaisir
Ensuite, les ennuis sont arrivés
Comme dans toute histoire d'amour
L'amertume a marqué de son goût acide la beauté des premiers jours
Tout a commencé à aller mal à cause de mes amis
A cause de leurs regards
Ou peut-être juste à cause de notre différence
L'adieu est une lettre de toi
Que je garderai sur mon cœur
Je ne sais plus aujourd'hui ce qui a entraîné notre perte
Tes absences prolongées qui gâchaient mes journées même les plus belles
Tes lettres enflammées que je serrais contre mon cœur
Ton sourire angélique
Ta main frôlant la mienne discrètement au détour d'un couloir
Une illusion de toi et moi
Une impression de vivre ailleurs
Est-ce le silence et le secret qui ont tué notre amour ?
Où est-ce le regard des autres quand je leur ai avoué ne pas être comme eux ?
Certains m'ont demandé si je ne me trouvais pas déjà assez marginal pour en rajouter
Mais était-ce ma faute si je t'aimais ?
Je me suis tellement laissé aller à l'illusion de notre bonheur
A l'impression de ton cœur battant aux côtés du mien
L'adieu,
N'est que vérité devant Dieu
Tout le reste est lettre à écrire
Tes mains sur mon corps
Ta langue dans ma bouche
Ce plaisir que tu savais si bien faire naître en moi
Tes yeux bleus glacés qui s'enflammaient à ma vue
Nos étreintes passionnées à l'ombre des couloirs
Ce feu qui consumait mes entrailles lorsque nos regards se croisaient
Tes mains et tes lèvres qui découvraient mon corps me faisant me sentir si vivant
A ceux qui se sont dit adieu
Quant il fallait se retenir
Je me souviens aussi de notre première nuit ensemble
Ma première nuit dans les bras de quelqu'un
J'ai regretté ton expérience évidente
Tu adorais mon innocence si visible
Ma timidité maladive alors que tes doigts habiles me déshabillaient tranquillement
Tu ne peux plus baisser les yeux
Devant le rouge des cheminées
Je me souviens de la douleur provoquée par ton corps dans le mien
De nos regards qui se sont accrochés pour ne plus se quitter
Dans tes bras, je n'étais plus le tristement célèbre Potter
Je n'étais pas non plus Celui Qui A Survécu
J'étais uniquement Harry
Le garçon que tu aimais
Le garçon que tu désirais
Nous avons connu d'autres feux
Qui nous ont si bien consumés
Dans tes bras, je me consumais d'amour et de plaisir
Dans des endroits anonymes, nous unissions nos corps et nos âmes
Et puis, le temps s'est écoulé entraînant avec lui les premières disputes
Ces nuits trop longues où mon corps appelait le tien en silence
Et où mon âme recherchait la tienne parmi les étoiles
L'adieu,
C'est nos deux corps qui se séparent
Sur la rivière du temps qui passe
Ensuite, ce fut la première grande déchirure lorsque je te vis avec quelqu'un d'autre
Tu voulais me rendre jaloux
J'étais fou de toi
Je voulais encore te posséder entièrement
Je voulais encore être l'unique auteur de tes sourires
Je voulais rester à jamais ta seule raison de vivre
Je ne sais pas pour qui tu pars
Et tu ne sais pas qui m'embrasse
Combien de mots sont venus mourir sur ta bouche ?
Combien d'insultes se sont échappées de mes lèvres ?
Pourquoi m'avoir rendu l'envie de vivre pour me la reprendre après ?
Tout ça parce que ma lâcheté m'empêchait de tout avouer aux autres ?
Nous n'aurons plus de jalousies
Ni de paroles qui font souffrir
Je suis alors sorti avec Cho Chang, sans un regard pour toi
Faisant comme si cette histoire ne me touchait pas
Tout le monde devinait que je voulais rendre jaloux quelqu'un
Mais personne ne savait qui
Parfois, il m'arrivait de surprendre tes sourires tristes
Souvent, je croisais ton regard amoureux et blessé par mon attitude
Aussi fort qu'on s'était choisi
Est fort le moment de partir
Nos retrouvailles étaient toujours plus intenses
Nos corps réapprenaient à se connaître
Et à se soumettre aux caresses impétueuses de l'autre
Tu ne me laissais jamais te prendre
C'était toujours moi sous toi
Et en mon fort intérieur
J'adorais cette impression d'être écrasé par ton poids
L'adieu,
C'est le sanglot long des horloges
Et les trompettes de Waterloo
J'aimais l'illusion de sécurité que j'avais à tes côtés
Je t'emprisonnais, nouant mes jambes autour de tes hanches et mes bras autour de ton cou
Tout ça, pour t'empêcher de me quitter trop vite
Ton regard gris plongeait dans mes yeux émeraude teintés de lumière par le plaisir
Nous cessions alors d'être deux pour devenir un
Dire à tous ceux qui s'interrogent
Que l'amour est tombé à l'eau
Nous nous séparions à l'aube
Honteux de nos propres faiblesses
Honteux de rechercher toujours le plaisir que l'autre savait si bien faire naître en nous
Honteux de s'aimer malgré les obstacles qui se dressaient toujours plus nombreux face à nous
Et tout doucement, je perdais pied
Je sombrais dans cette histoire dévorante
Je m'éloignais de tous pour vivre pleinement notre amour
D'un bateau ivre de tristesse
Qui nous a rongé toi et moi
Puis, ce fut la révélation
Je leur ai avoué pour qui mon cœur battait à présent
Et tout ce qu'ils ont trouvé à me répondre
Etaient de me méfier de toi
Que tu allais me détruire
Et tu m'as détruit
Tu m'as volé peu à peu chaque seconde de mon existence
Tu me dévorais sans cesse l'esprit
Mes pensées étaient toujours tournées vers toi
Mon cœur ne vivait plus que pour tes clins d'œil et pour ta chevelure blonde
Les passagers sont en détresse
Et j'en connais deux qui se noient
Un jour ce fut la goutte en trop
Ce fut plus que je ne pouvais supporter
Ce fut notre dernière séparation
Je te quittais après un an de passion tumultueuse et dévastatrice
Je n'étais plus moi avec toi
Je n'étais plus qu'un reflet de ce que j'étais avant
Et pourtant
Pourtant, je sais que tu m'aimais aussi à en devenir fou
Mais cette folie me faisait peur justement
L'adieu,
C'est le loup blanc dans sa montagne
Et les chasseurs dans la vallée
J'aurais dû pleurer mais je n'y arrivais pas
Mon cœur et mon corps ne comprenaient pas ce que ma raison venait de faire
Et malgré tous les souvenirs qui m'assaillissent maintenant
Malgré les reproches de mes amis et leurs insultes envers toi
Je ne regrette rien
Car regretter notre histoire serait reconnaître avoir fait une erreur
Et nous deux, c'était trop beau pour être une faute
Le soleil qui nous accompagne
Est une lune bête à pleurer
Oui, je peux enfin le dire
Je ne regrette rien
Rien de nos disputes
Rien de nos nuits d'amours
Rien de nos douloureuses séparations
Rien de ce besoin constant d'être avec l'autre
Rien de ton mauvais caractère
Rien de mes larmes versées
Oui, je ne regrette rien de nous deux
L'adieu ressemble à ces marées
Qui viendront tout ensevelir
Les marins avec les mariées
Le passé avec l'avenir
Adieu
OooooooooO
Voilà ! C'est fini ! Bon si vous avez le moindre commentaire positif ou négatif, il vous suffit de me laisser un petit review pour m'expliquer votre point de vue. Si vous avez des suggestions aussi à me faire (genre : change de registre ou des idées de fics même ), je suis ouverte à toutes à vos propositions.
A bientôt et pleins de bisous
Petitchaton
Le 05 novembre 2005