Like a prayer
Cette histoire existe déjà sous le titre de Gimme Gimme avec Hermione et Sirius. Voici maintenant la version Harry/Sirius pour les amateurs de slash ! Attention scène chaude !
La
nuit était tombée depuis longtemps sur l'un des
quartiers les plus agités de Londres. On voyait défiler
des milliers de noctambules désireux d'oublier pour un temps
que le Soleil finirait par se lever et qu'il leur faudrait
reprendre dés le lundi suivant, leur vie bien régulée
par l'habituel métro-boulot-dodo.
Etudiants,
cades ou chômeurs, en couple ou en solo avec l'espoir de ne
pas finir la nuit seul, chacun venait s'encanailler dans ce
quartier des plaisirs au milieu des néons multicolores et des
vapeurs d'alcool.
Harry
venait d'avoir 18 ans. La célébrité dont il
faisait l'objet avait été multipliée par dix
au cours de l'année précédente car le monde
sorcier avait été mis au courant du fait qu'il était
destiné à vaincre Voldemort. Il n'avait jamais pu
savoir qui avait vendu la mèche mais il avait trouvé la
nouvelle affichée à la une de la gazette. Les dernières
semaines passées à Poudlard s'étaient révélées
les plus pénibles de toutes. Il fut le sujet de toutes les
conversations et de toutes les moqueries. Quand à Colin
Creevey, c'était tout juste s'il ne lui avait pas proposé
d'être son elfe de maison. et il ne pouvait plus faire un pas
dehors sans qu'on lui demande un autographe. Il n'était
plus le Survivant mais le Sauveur, le seul espoir du monde sorcier.
Toute
cette pression avait failli le rendre fou aussi fut-il plus heureux
qu'il ne l'aurait cru lorsqu'il quitta Poudlard. Au lieu de
passer ses vacances en compagnie de ses amis, il avait décidé
de se réfugier dans le monde moldu où personne ne le
connaissait. Depuis sa majorité, il avait claqué la
porte de chez les Dursley, pour aller s'installer dans un
appartement discret de ce quartier de fête. Il était
donc libre de tout et pendant le bref temps qu'il passerait hors du
monde magique, il avait bien l'intention d'oublier qui il était.
Pour
commencer, il n'avait pas voulu rester sans rien faire. Il
travaillait comme barman dans le night-club le plus fréquenté
du coin. Il adorait sa nouvelle vie. Rien ne valait cet environnement
bruyant plein de musiques et de lumières. Les regards que les
hommes posaient sur lui l'émoustillaient doucement. Car
Harry s'était rendu compte depuis deux ans qu'il était
gay.
Quiconque
l'aurait vu cinq ans plus tôt, aurait été
surpris du changement qui s'était opéré en
lui. Autrefois petit et maigre, il s'était développé
grâce au Quidditch qu'il allait poursuivre en tant que
professionnel dans l'équipe des Eagles de Southampton. Il
s'était transformé en un superbe jeune homme au corps
svelte harmonieusement musclé capable de donner des vapeurs à
toutes les sorcières (et sorciers) qui rêvaient de lui
la nuit. Il avait remplacé sa paire de lunettes par des
lentilles, foudroyant les cœurs par son seul regard émeraude.
Le
fait d'avoir l'espérance de vie la plus incertaine
d'Angleterre avait décidé Harry à profiter à
fond de sa jeunesse. Tous les ennuis qu'il avait eus l'en avaient
empêché mais il avait voulu réagir avant qu'il
ne soit trop tard. Le petit garçon maltraité et victime
de tout était devenu un vrai fêtard, expansif et déluré.
Ron et Hermione n'en avaient pas cru leurs yeux lorsqu'un soir,
il l'avait vu à l'œuvre dans une boîte de nuit où
il les avait emmené !
Bien
décidé à rattraper son retard en matière
d'amour et de sexe, Harry collectionnait les aventures chez les
sorciers comme chez les Moldus et ce n'était pas difficile
en raison de son incroyable beauté.
Malgré
cela, Harry n'était jamais tombé vraiment amoureux
pour la bonne raison qu'un homme occupait son cœur depuis
longtemps. Un homme qu'il aimait plus que sa vie sans jamais le lui
avoir clairement dit.
Ce
samedi soir, il était comme d'habitude derrière son
comptoir vêtu d'un jean d'une chemise blanche ouverte sur
un torse glabre où brillait une longue chaîne d'or. Il
ne se passait pas une nuit sans qu'on ne lui fasse des propositions
mais il restait toujours sur ses gardes dans la crainte de tomber sur
un pervers ou pire, sur un Mangemort. En cas de problème, sa
baguette était toujours à portée de main
quoiqu'il doutât que Voldemort ait jamais l'idée de
venir le chercher dans ce genre d'endroit.
Ce
soir-là, une autre jeune femme travaillait avec lui au bar.
Elle s'appelait Sarah et avait deux ans de plus que lui. C'était
une Moldue aux cheveux blonds coupés courts et savamment
ébouriffés avec du gel. Ils s'entendaient
parfaitement bien. Comme Sarah travaillait depuis plus longtemps
qu'Harry, elle l'avait guidée et fait profiter de son
expérience. Elle s'était montrée étrangement
enthousiaste en apprenant qu'il était gay et ne perdait
jamais une occasion de lui présenter des amis en espérant
qu'il sorte avec eux. Elle le faisait aussi mourir de rire.
Harry,
qui se croyait extraverti, dû se reconnaître battu en
voyant Sarah à l'œuvre. Lorsqu'on passait une chanson qui
lui plaisait, Sarah n'hésitait pas à grimper sur le
comptoir et se mettait à danser et à chanter à
tue-tête, chose qu'Harry n'avait pas encore osé
faire. Seulement, cette nuit, Sarah lui avait fait goûter un
nouveau punch préparé par ses soins et Harry ne tenait
pas très bien l'alcool…
La
fête battait son plein lorsqu'une intro bien connue roula
dans les enceintes : une version remixée le Like a Prayer de
Madonna. Sarah grimpa sur le comptoir, toute excitée et tendit
la main à Harry :
-
Allez viens ! On va s'amuser !
Enhardi
par l'alcool, Harry saisit la main de son amie et monta à
ses côtés sous les applaudissements des clients. La tête
bourdonnante de musique, Harry se lâcha complètement. Il
poussa un cri de joie et se mit à se déhancher sur les
paroles :
Life
is a mystery, everyone must stand alone
I
hear you call my name
And
it feels like home
Une sorte d'euphorie le gagna rapidement. Le son rugissant posséda son corps plus sûrement qu'un sortilège. La lumière intermittente des projecteurs lui faisait voir la salle comme un film psychédélique. Il fallait qu'il savoure à fond ce moment car, une fois de retour chez les sorciers, plus question de défouler comme cela. Il les trouvait beaucoup plus coincés que les Moldus. Au niveau des mœurs, certaines étaient déjà en vigueur au Moyen-Age ! Il éclata de rire en imaginant la tête que feraient ses professeurs s'ils le voyaient. Il était bien content d'avoir une double culture qui lui permettait de passer d'un monde à l'autre en prenant le meilleur de chaque.
When
you call my name
It's
like a little prayer
I'm
down on my knees, I wana take you there
In
a midnight an hour, I can feel your power
Just
like a prayer, you know I'll take you there.
Il
attrapa une canette de bière qu'il vida à longs
traits, la tête renversée en arrière. En bas, des
personnes des deux sexes ne quittaient pas du regard ce garçon
à la crinière sauvage dont la chaîne miroitait
sous les spots.
Soudain,
Sarah le tira par le bras et lui dit à l'oreille :
-
Harry ! Il y a un mec incroyablement sexy qui te dévore des
yeux depuis tout à l'heure !
-
Où ça ?
-
Là-bas près du pilier ! A ta place, je lui sauterais
dessus mon grand !
Harry
regarda dans la direction indiquée et son coeur fit un bond
dans sa poitrine. Il était là, adossé au pilier,
les bras croisés. Des lèvres et un corps à se
damner. Son étoile en cavale.
Il
plongea longuement ses yeux dans les siens, histoire de bien lui
faire comprendre qu'il l'avait repéré. Et s'il
s'amusait un peu ? Sa danse se fit plus sensuelle tandis qu'il
chantait sur la musique :
Like
a child you whisper softly to me
You're
in control just like a child
Now
I'm dancing
Son rythme cardiaque s'emballa de plus en plus. Il ignorait si il lui faisait de l'effet par contre, le regard ardent qu'il dardait sur lui le rendait fou.
It's
like a dream no end and no beginning
You're
here with me, it's like a dream
Let
the choir sing.
La
vie à Grimauld Place lui était devenue si insupportable
qu'il avait préféré reprendre ses errances,
contre l'avis de Dumbledore. Il allait de place en place, toujours
en fuite mais insaisissable. Cette existence lui convenait mieux car
il conservait une certaine liberté dont il était
entièrement privé dans le manoir sinistre où
Dumbledore avait voulu l'enfermer. Les quelques lettres toutes en
demi-mots qu'il avait envoyées à Harry, n'avaient
fait qu'attiser son impatience de le revoir. Il savait qu'il ne
risquait rien en se montrant dans cet endroit sombre et remplis de
Moldus. D'ailleurs comment aurait-on pu le reconnaître ? Il
ne ressemblait plus du tout à la photo que l'on avait montré
à l'époque de son évasion. Quand bien même
il y aurait eu un risque, il le savait suffisamment téméraire
pour venir quand même. Sirius Black n'en faisait toujours
qu'à sa tête et il l'aimait pour ça.
Il
était tout en noir avec une longue veste en cuir qui
descendait jusqu'à ses pieds chaussés de bottes. Ses
cheveux mi-longs, encadraient de mèches folles son visage
tanné par le soleil.
Si
Harry s'était écouté, il aurait sauté
du comptoir pour se jeter dans ses bras et l'embrasser à
perdre haleine. Pourtant, il décida d'épicer un peu
la situation en retournant sagement à sa place. Ce qu'il
avait lu dans les yeux sombres de Sirius ne laissait aucun doute sur
ses intentions et il était tout prêt à y
répondre. Mais s'il le voulait, il allait devoir venir le
chercher !
Sarah,
complètement déchaînée était restée
perchée là-haut et attaquait le morceau suivant. L'air
de rien, Harry se mit à préparer une pinacolada pour
l'un de ses clients. Le type mis en appétit par sa danse,
essayait de le draguer mais Harry avait l'esprit complètement
ailleurs et attendait anxieusement la suite des évènements.
Lorsqu'il
leva le nez pour servir sa boisson, il se trouva le visage de Sirius
à dix centimètres du sien ! L'autre type avait
disparu et il avait pris sa place sur le haut tabouret. Harry sourit
mentalement à l'idée que Sirius l'avait tout
simplement dégagé en voyant qu'il le draguait.
Une
intense chaleur lui monta au visage ; il le trouvait encore plus beau
que la dernière fois qu'il l'avait vu. Son charisme était
tel qu'il y avait comme un vide autour de lui. Sarah ne bougeait
plus et l'observait captivée.
La
respiration coupée, Harry vit des ombres de désirs
danser au fond des iris de Sirius. Ce dernier se rapprocha et posa
doucement son front contre le sien. Le jeune homme frissonna et ferma
les yeux. Leurs nez se frôlèrent puis leurs joues et
leurs lèvres. Celles de Sirius caressèrent les siennes
aussi légèrement qu'une aile de papillon. Il ne
s'était pas rasé et ses baisers le picotaient
agréablement Il voulut aller plus loin mais Sirius se déroba
avec un petit sourire pour revenir avec la même insupportable
douceur.
Cela
eut pour effet de lui faire apprécier le moindre contact.
Chacun d'eux lui envoyait des décharges électriques
dans tout le corps.
Soudain,
Sirius mit fin à ce petit jeu. Il s'éloigna d'Harry
sans un mot mais avec un geste d'invitation. Hypnotisé, il
oublia les gens, le bar, son travail et le suivit.
L'un
derrière l'autre, ils traversèrent la salle bondée
comme s'ils faisaient partie d'un autre monde. Sirius le
conduisit dans l'un des salons privés pour les clients en
quête de calme et d'intimité. Harry aurait juré
que le patron avait pensé à une éventualité
bien précise en installant ces pièces.
Le
salon était petit avec un table ronde et deux banquettes de
velours rouges qui se faisaient face. Une fois la porte fermée,
la musique n'était plus qu'une succession de coups
étouffés.
Sirius
se glissa derrière Harry et se colla à lui. Sa bouche
se posa sur son cou tandis que ses mains commençaient à
la caresser. Ses mains fines et fortes à la fois qu'il
imaginait à la place des siennes lorsqu'il se masturbait. Il
renversa la tête en arrière, offrant sa gorge au souffle
ardent de l'homme. Il avait si souvent imaginé ce moment
qu'il savait exactement ce qu'il voulait faire. Il se retourna
vivement et s'empara des lèvres de Sirius qui répondit
avec une passion égale à la sienne. Leurs langues se
mêlèrent en une danse fièvreuse qui donna le
vertige à Harry. Sirius embrassait comme un dieu. Il passa ses
bras autour de son cou pour approfondir encore le baiser et plonger
ses doigts dans sa chevelure noire comme la nuit. Il respira
profondément son odeur chaude et épicée où
se mêlaient les effluves de tabac qui remplissaient la salle de
danse. Il gémit doucement quand les mains de Sirius
descendirent caresser ses fesses. Ses doigts à lui
rencontrèrent le col de la veste en cuir. Il rompit le baiser,
regarda Sirius bien en face et fit lentement descendre la veste
jusqu'au sol. Dessous, il portait une chemise bleu marine que Harry
s'empressa de déboutonner. Il écarta un peu le col et
enfouit son visage dans le creux de la clavicule. La peau à
cet endroit-là était douce et extrêmement
sensible et il y imprima de petits baisers qui tirèrent à
Sirius des frissons de plaisirs. Harry entendait à sa
respiration rauque et précipitée qu'il était
dans le même état que lui. La chemise qui alla bientôt
rejoindre la veste sur le sol. Son bassin collé au sien, il
sentait sans peine son érection grandissante. Harry glissa son
genou entre les jambes de son parrain
-
Harry…
La
voix rauque de désir qui disait son prénom le fit
tressaillir. Il s'écarta un peu pour le contempler. Sirius
lui apparut torse nu dans la faible clarté de la pièce
: élancé, musclé et terriblement désirable.
Tremblant
d'excitation, Harry poussa Sirius contre le mur et se laissa tomber
à genoux devant sa braguette qu'il ouvrit d'une main
tremblante. Il en sortit le sexe gonflé de l'homme qu'il
commença à masser de ses deux mains. Il jeta un regard
malicieux vers le visage tendu de plaisir de son parrain en se
léchant les lèvres. Et il prit d'un coup son membre
en bouche.
Sirius
se cambra brutalement, les jambes prêtes à se dérober
sous lui. La langue de Harry lui faisait subir la plus délicieuse
torture qu'il ait jamais connu. En expert, Harry faisait de longs
va-et vient le long de la hampe puis s'arrêtait pour sucer le
bout sensible, humide d'excitation. Sirius se mordit les lèvres
pour retenir ses cris. Il ne savait pas que Harry était
capable d'une telle chose, où l'avait-il appris ?
Sur
le point d'exploser, il prit la tête de Harry et le força
à s'arrêter :
-
Attends…Harry…
-
Qu'est-ce qu'il y a, tu n'aimes pas ?
-
Bien sûr que si mais j'avais une autre idée en tête
et si tu continues…
Harry
lui fit un sourire plein de dents :
-
Tu as peur de ne pas pouvoir redémarrer si on va jusqu'au
bout hein ?
-
Je sors de dix-sept ans d'abstinence, j'te signale !
-
T'es rouillé quoi !
-
Tu vas voir si je suis rouillé !
Les
yeux brûlants d'un feu noir, Sirius souleva Harry dans ses
bras et l'embrassa fougueusement. Il le débarassa rapidement
de sa chemise et ses lèvres avides descendirent goûter
les deux boutons de chair rose durcis par le désir. Haletant
sous la sensation, Harry pressa plus fort la tête de Sirius sur
sa poitrine. Ce dernier sourit en sentant la chair de poule que
provoquait ses soins sur le corps du brun
Sa
peau blanche et douce sentait délicieusement bon. Il y avait
si longtemps qu'il attendait ce moment. Il s'était retenu
jusque-là pour beaucoup de raisons : le souvenir de James, la
jeunesse de Harry et le fait qu'il soit son filleul, bien que ses
lettres d'Harry fussent explicites sur les sentiments qu'il
éprouvait pour lui. Il voulait attendre un peu. Et ce soir, il
avait retrouvé un jeune homme majeur et sûr de lui qui
le désirait autant qu'il le désirait. Peu importait
ce que les autres allaient lui dire. Il l'aimait et puisqu'il
semblait l'aimer aussi, plus rien ne les retenait. Son envie de lui
menaçait de le rendre fou. Il retira le jean de Harry en
prenant soin de caresser ses jambes au passage. Il n'avait plus sur
lui, que son boxer qui ne cachait rien de son désir. Il avait
une silhouette bien dessinée, un torse musclé, de beaux
abdos et une chute de reins affriolante. A le voir ainsi, il dû
faire un effort surhumain pour ne pas le prendre immédiatement.
Le
regard enflammé qu'il posait sur lui faisait frémir
Harry d'excitation. N'en pouvant plus d'attendre, il fit
lentement couler le long de ses jambes, sa dernière barrière
et, entièrement nu, il s'allongea sur le canapé en
lui tendant les bras.
Les
mains tremblantes à la vue de son corps offert, Sirius acheva
de se déshabiller. Harry dévora des yeux la moindre
parcelle de son corps d'homme, sculpté comme une statue
antique. Sa voix se fit implorante tant il voulait le sentir sur lui
et en lui.
-
Sirius
Il
s'approcha, prit la main qu'il lui tendait et se coucha
délicatement sur lui. Ses mains caressèrent, l'une
son visage et ses cheveux et l'autre son corps jusqu'à ses
fesses. Les lèvres entrouvertes de Harry l'invitaient à
un baiser qu'il aurait voulu éternel. Il allait lui faire
l'amour comme il ne l'avait jamais fait à personne.
Harry
hoqueta de surprise lorsque Sirius introduisit deux doigts en lui
pour le préparer. Le jeune homme était moins étroit
qu'il ne le pensait. Apparemment, ce n'était pas sa
première expérience.
Harry
résista à la montée de chaleur que provoquait le
geste de Sirius et attrapa sa main qu'il retira de lui.
-
Non, je veux que tu me prennes maintenant.
-
Tu vas avoir mal !
Harry
lui fit un sourire en coin :
-
Pas après ce que j'ai fait ces derniers temps…Je me suis
préparé pour toi.
Pour
donner plus de poids à sa requête, Harry ouvrit les
jambes pour que les hanches de son amant s'y nichent comme dans un
écrin. Il alla jusqu'à prendre entre ses doigts, le
sexe érigé pour le conduire à son entrée
humide. Tout scrupule disparut de la conscience de Sirius. Il était
à la limite de sa résistance. Avec toute la douceur
dont il était capable, il le pénétra enfin. Une
exclamation mourut dans la gorge de Harry quand il le sentit glisser
en lui, dur et palpitant. Il replia ses jambes autour des reins de
Sirius et poussa. Il s'enfonça profondément et leur
arracha à tous les deux un long gémissement de plaisir.
Sirius
attrapa les mains d'Harry et les couvrit de baisers avant de les
maintenir au-dessus de sa tête. Il entama d'amples mouvements
de va-et-vient dans l'intimité étroite et bouillante
du jeune homme. Le cœur d'Harry battait si fort qu'il aurait pu
lui sortir de la poitrine. C'était encore meilleur que tout
ce qu'il avait imaginé ou connu. La différence était
que, cette fois, il était amoureux et ça changeait
tout. Il le sentait qui le réchauffait de l'intérieur
en lui envoyant des ondes de sensations tout simplement
indescriptibles. Il voulait garder les yeux ouverts sur le visage
adoré penché au-dessus de lui mais cela lui devint
bientôt impossible. Il voulait de toute son âme crier son
nom, crier qu'il l'aimait mais Sirius l'en empêcha avec
le baiser le plus passionnée et le plus profond qu'il eût
jamais reçu. Et le plaisir continuait son irrésistible
ascension…
Sirius
ne perdait pas de vue les traits bouleversés d'Harry. Lui
aussi sentait sa raison se dérober. Il avait couché
avec beaucoup de gens dans sa jeunesse. Fille ou garçon,
personne ne lui résistait à Poudlard et même
après. Mais ce qu'il était en train de vivre était
incomparable. Les baisers qu'ils lui donnaient à Harry
étouffaient aussi ses propres râles. Ses mouvements se
firent plus saccadés et plus violents sur le rythme de la
musique techno qui leur parvenaient à travers les cloisons. Ce
changement acheva de les amener au septième ciel. Harry se
renversa en arrière, gémissant tandis que ses hanches
se soulevaient frénétiquement pour accompagner les
mouvements de Sirius. Des larmes lui coulèrent des yeux
pendant que sa voix étranglée exhalait son nom.
Les
derniers coups de butoir parachevèrent l'extase. Un cri
retentit :
-
Sirius !
Sirius
n'en pouvait plus. Il poussa un cri rauque et se libéra en
un jet puissant. A bout de forces, il retomba sur le corps d'Harry,
essoufflé et tremblant.
Un
long silence s'établit. Peu à peu leurs respirations
se calmèrent. La folie de l'orgasme fit place en Harry à
un immense bonheur. Il venait de vivre l'instant le plus intense et
le plus merveilleux de toute sa vie. Sirius n'avait pas bougé
d'entre ses bras et son corps le recouvrait toujours. Peut-être
s'était-il endormi ? Harry caressa tendrement ses mèches
noires et constata qu'il ne dormait pas. Au contraire, il redressa
la tête et se hissa sur ses coudes pour se pencher vers son
oreille :
-
Je t'aime, murmura-t-il.
Harry
lui fit un sourire rayonnant de bonheur au milieu des larmes qui
perlaient encore dans ses yeux. Il put enfin laisser échapper
les mots qu'il retenait depuis si longtemps.
-
Je t'aime Sirius
Un
sourire d'une infinie douceur naquit sur le visage de Sirius. Peu
importait désormais le regard des autres et la guerre. Cette
nuit venait de leur ouvrir la porte de leur histoire que seule la
mort pourrait refermer.
Fin