A partir de ce chapitre, j'abandonne la vision en point de vue, pour revenir en point de vue extérieur classique.

Emma et Malko assistèrent chacun de leur côté avec émotion au dernier banquet et à la remise des médailles de Poudlard à Harry, Ginny, Ron et surtout Hermione. Ils n'avaient rien compris à certaines parties du discours d'Erwin qui avait été le suivant :

- Je ne vous remercie pas Albus d'avoir à faire un récapitulatif des sept années que tu as passé ici Hermione. Te concernant, et pour autant que je sache tout, ce dont je doute très fortement, je passerai discrètement sur des noms comme Norbert, Touffu, ou Mimi Geignarde. Je passerai encore sur un vieux morceau de parchemin indiscret et insulteur ou des bonbons miraculeusement arrivés dans la poche d'Harry alors qu'il n'avait pas l'autorisation de descende à Près-au-Lard, pour ces derniers je n'ai toujours pas le fin mot de l'histoire, mais je ne désespère pas de l'avoir un jour. Je passerai encore sur vos expériences dans la salle sur demande, ainsi que votre méthode pour faire vos devoirs. Non, ce que je veux retenir de ces sept années, c'est ta volonté farouche d'accomplir envers et contre tout ce que tu considères être ton devoir. Cela c'est traduit par donner à Harry toute l'aide que tu pouvais pour la pierre philosophale, la chambre des secrets, le sauvetage de deux innocents, sa survie lors du tournoi des trois sorciers, votre combat au ministère et pour finir le dernier combat, ici, dans la grande salle contre le dictateur. Combat où je dirai simplement que tu t'es montrée plut têtue que jamais, où tu n'as pas hésité à donner tout ce que tu pouvais pour accomplir ce devoir, au péril même de ta vie. C'est pour tout cela je pense, enfin, peut-être pas toutes les transgressions du règlement, que tu mérites largement cette médaille.

Il s'apprêtait à tourner les talons lorsqu'Hermione fit une réponse qui bouleversa la salle :

- Je remercie le professeur pour ce discours, mais il comporte malgré tout au moins une imprécision de taille. Lorsque je me suis retrouvée face au dictateur, je n'étais pas seule. Nous étions deux Erwin, et sans toi, sans ta force, sans ton amour pour me soutenir, je n'y serai jamais arrivée. Et sans ta ruse propre à tout serpentard qui se respecte et ton entêtement bien connu par tous tes élèves, je ne serai pas vivante aujourd'hui. Je n'ai pas de médaille aujourd'hui pour toi, alors je me contenterai de cela …

En terminant sa phrase, elle s'était rapprochée de lui et commença à l'embrasser sans autre forme de procès. La gryffondor déclarait publiquement son amour au serpentard qui l'avait tellement fait souffrir au cours de ces six premières années passées ici.

Emma avait été émerveillée du spectacle des deux licornes qui dansaient, il n'y avait pas d'autre terme, au milieu de cercles de feu. Malko, de son côté, avait bien du mal à se retenir de faire le lien avec sa compagne pour lui indiquer que bientôt, ils feraient moins bien certes, puisqu'ils étaient moins puissants, mais ils pourraient aussi s'adonner à ce genre de jeu.

Emma était nerveuse pour le bal. Celui-ci était normalement réservé aux septièmes années, mais Hermione avait décrété qu'elle viendrait avec elle, puisqu'elle-même ne pouvait décemment pas choisir de cavalier ! Elle l'avait aussi décidé à sélectionnée une robe blanche dans une boutique de Près-au-Lard sous les insistances d'Hermione et de Ginny. Le bustier orné de dentelle la moulait et ne comportait aucune bretelles. La jupe droite arrivait jusqu'à sa cheville, mais une longue fente jusqu'à mi-cuisse devait lui permettre de danser librement. Elle avait gardé ses cheveux libres, et s'était très légèrement maquillée.

Malko faillit gémir tout haut lorsqu'il la vit entrer, et il sentit Erwin se figer à ses côtés. La sensualité révélée d'Hermione explosait dans cette robe, tandis que la pudeur et la timidité d'Emma s'exprimait dans la sienne. Il ne pouvait la lâcher des yeux et gare au premier qui aurait une main déplacée sur le corps de sa compagne ! Celui-là le regretterait, de quelques maison qu'il soit ! Il ne regarda même pas Erwin lorsque celui-ci lui dit tout à coup :

- Je te souhaite bonne chance Malko pour ce soir !

- Pourquoi, lui demanda Malko brutalement sans quitter Emma des yeux.

- Hermione a un plan, soupira Erwin. Et même si je n'ai pas pu lui tirer de détail, on est dedans tous les deux jusqu'au cou. Elle appelle cela une surprise !

- La seule surprise que je veux c'est savoir enfin ce qui se cache sous cette maudite robe ! C'est une véritable torture ! Jamais je n'aurai pensé qu'elle puisse mettre une robe pareille, et surtout cela lui aille si bien.

- A qui le dis-tu, grommela Erwin. Pour une fois qu'elle ne me mets pas un maudit jean, il faut que je sois obligé de rester planté là et de regarder les autres la serrer dans leurs bras !

Malko ne quittait tellement pas Emma des yeux qu'il n'avait pas vu Hermione s'approcher de lui et l'inviter pour danser lorsque ce fut au tour des filles d'inviter les garçons. Il s'apprêtait à refuser lorsqu'elle lui dit brutalement à voix basse :

- Ecoute, Emma va danser un peu avec Harry pour changer ! Tu ne vas pas commencer à être jaloux de lui non ? Lâche-la cinq minutes, ou bien déclare toi une bonne fois pour toute !

- Hermione, je te rappelle que jusqu'à demain, je suis encore son directeur de maison !

- Et alors ? Erwin était mon professeur de potions, non ? Et tu crois que ça l'a empêché de me séduire et de me mettre dans son lit ? Et tu l'as dit toi-même, il ne reste qu'une seule nuit !

- Il en reste une Hermione et j'ai fait une promesse à Albus !

- Personne ne sait Malko à part Ginny, Ron et Harry. Ils ont tenu mon secret pendant des mois, tu sais que tu peux leur faire confiance ! Et ne viens pas me dire que tes appartements ne sont pas suffisamment confortables pour vous accueillir tous les deux !

Malko lui jeta un œil noir tout en continuant à danser. A la fin de celle-ci, il se retrouva sans savoir exactement comment avec la main d'Emma dans la sienne et il croisa un regard émeraude rieur qui entraînait Hermione. Impossible de résister. Puisqu'Hermione lui avait offert au moins une danse avec sa compagne …

Il ressentait sa tension intérieure, sa gêne, ses pommettes rosies et son souffle haletant. Lorsque la musique ralentit, alors qu'il s'était juré de ne danser qu'une seule fois avec elle, il ne put se résoudre à la laisser dans d'autre bras que les siens pour le premier slow de la soirée. Il entraperçut vaguement qu'Erwin avait récupéré Hermione et qu'après quelques secondes, ils s'étaient noyés dans le regard de l'autre, indifférent aux autres élèves qui les regardaient avec curiosité. Il s'était forcé à regarder autre chose pour tenter de ne pas se focaliser sur ce corps qui s'adaptait parfaitement au sien. Merlin ! Elle n'avait qu'a poser la tête sur son épaule et celle-ci se retrouverait nichée dans son cou … Malgré le ralentissement du rythme de la danse, Emma gardait le souffle court et les prunelles agrandies. Agrandies ? Par quoi ? La première réponse qui lui vint à l'esprit fut le désir mais … elle ne savait pas qu'elle était dans les bras de son compagnon alors … Il résolut d'établir discrètement son lien avec elle, pour découvrir qu'elle était désespérée. Les deux rêves qui lui avaient fait entrapercevoir le plaisir, lui avait donné conscience qu'elle était attirée par lui. Enfin, par son directeur de maison dans sa tête à elle. Et elle était déchirée de ce désir qu'elle assimilait à une trahison de son compagnon. Une petite nuit, supplia-t-il silencieusement, juste une ma puce et tout va rentrer dans l'ordre. Il réussit sans savoir comment à rester impassible en la quittant ce qui la soulagea apparemment.

Il ne put s'empêcher de faire le lien avec elle plus fermement quelques minutes plus tard et lui demanda doucement :

- Ma puce ? Tu t'amuses bien au bal ?

- Oui … je suppose que oui …

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Je crois … je crois que tu me manques, murmura-t-elle

Il reçut cette phrase comme un coup de poing qui balaya le reste de ses résolutions. Pour qu'elle, timide comme elle l'était, consente à lui avouer cela … Elle serait sa compagne dans tous les sens du terme dès ce soir. En un mot comme en cent, elle ne dormirai pas dans le dortoir des serdaigle mais dans son lit à lui.

- Vas dans le parc mon amour, au coin de l'aile des serdaigles, je t'y rejoins.

- Mais .. comment ? Tu n'as pas le droit d'être ainsi dans Poudlard !

- Fais moi confiance. Vas-y. Maintenant ma puce.

Il transplana rapidement à l'endroit indiqué et s'arrangea pour se mettre dans l'ombre. Il ne tenait pas à ce qu'elle le reconnaisse avant qu'il ne puisse la prendre dans ses bras. Pour mettre toutes les chances de son côté, il commença à la caresser doucement pendant qu'elle marchait pour le rejoindre. Ces caresses prodiguées associées à la vision qu'il avait eu d'elle pendant cette soirée et les sensations qu'il avait ressenti pendant les deux danses qu'ils avaient dansé ensemble le rendait douloureusement impatient. Il était déjà fort à l'étroit dans son pantalon mais savait aussi que le chemin risquait d'être très long pour amener Emma à l'autoriser à les unir totalement. Il lui sembla qu'elle mettait une éternité à le rejoindre.

Emma était impatiente de connaître enfin son compagnon et n'arrivait plus à raisonner clairement. D'autant que celui-ci profitait du trajet jusqu'à l'aile du château pour lui distiller quelques caresses qui la faisait frissonner. Peut-être pourrait-elle goûter à un certain nombre de ces caresses dans la réalité… Elle se figea sur place lorsqu'une fois arrivée à l'endroit mentionné par son compagnon, elle croisa le regard … de son directeur de maison que la lune venait de dévoiler, mais Malko ne lui laissa pas le temps de réagir et posa directement ses lèvres sur les siennes en l'enlaçant étroitement pour qu'elle ne se débatte pas. Il goûtait sans retenue à la douceur de ses lèvres et lui dit immédiatement dans leur lien :

- Cela fait si longtemps que je voulais le faire Emma et que j'étais coincé par ce fichu règlement !

- T … Toi ? Emma était suffoquée par la stupéfaction de découvrir qui était réellement son compagnon tout autant que par ses baisers qui s'approfondissaient et ses mains qui commençaient à explorer réellement son corps et faisaient naître en elle des sensations bien plus puissantes que dans leur lien.

- Oui, c'est bien moi ma puce. Moi qui vais enfin pouvoir te faire goûter pleinement à ces caresses que tu as déjà tellement appréciées en rêve.

- Mais je … nous …

- Nous discuterons après ma puce, laisse-nous d'abord savourer d'être enfin ensemble.

Et laisse-moi surtout t'emmener dans ma chambre et te faire l'amour toute la nuit, pensa Malko tout bas pour être certain qu'elle ne l'entende pas. Il savait que rapidement elle serait plus puissante que lui et pourrait le déchiffrer sans problème, mais ce soir, il pouvait encore dissimuler ses intentions au moins au début pour ne pas l'effaroucher. Elle avait commencé par se raidir dans ses bras et il n'avait pu franchir le barrage de ses lèvres qu'à la faveur d'une tentative de protestation orale.

Il était incapable de résister à la tentation. Il allait l'enivrer de caresses pour qu'elle ne proteste pas lorsqu'elle réaliserait qu'il n'avait pas la moindre intention de s'arrêter avant de l'avoir faite sienne. Et sa timidité allait voler en éclats dès ce soir. Il laissa échapper un gémissement lorsqu'il sentit sa langue réagir maladroitement aux tendres appels de la sienne. Il interrompit un très bref instant leur baiser pour se concentrer suffisamment et transplaner dans sa chambre, ce dont Emma ne s'aperçut pas tout de suite. De même qu'elle ne s'aperçut pas tout de suite que sa main avait déjà habilement parcouru son dos tout en défaisant la fermeture de sa robe. Ce n'est que lorsqu'elle sentit un courant d'air frais caresser la peau de son dos qu'elle sursauta légèrement qu'elle protesta légèrement :

- Mais prof …

- Malko ma puce, Malko. Exit le professeur, place au compagnon. Car je te garantis que ce que je vais t'apprendre ne figure pas du tout dans les manuels autorisés à Poudlard.

Il reprit à nouveau sa bouche pour l'empêcher de protester verbalement, lorsqu'il sentit sa langue lui répondre sans restriction, il sut qu'elle commençait à lui céder. Elle avait noué ses bras autour de son cou et ne pouvait empêcher son corps de venir se presser contre le sien.

- Ma puce, lui dit-il doucement dans leur lien, accorde moi ce soir le plaisir de t'initier …

Emma se sentit immédiatement gênée par ce qu'il semblait avoir un peu trop rapidement deviné à son goût.

- Ta virginité est un cadeau magnifique pour moi Emma. N'en aies pas honte, tu es merveilleuse comme cela.

- Je … j'ai peur … Malko …

- Je sais. Mais je suis avec toi ma puce. A chaque instant je vais être avec toi pour te guider.

Ce faisant il lui avait retiré sa robe qui gisait en tas à ses pieds et Emma devint écarlate. Elle ne put s'empêcher de se cacher dans son cou. De pressantes, ses caresses de firent apaisantes, ses mains chaudes caressait sans relâche son dos pour l'aider à se détendre tandis qu'il parsemait son front de baisers très doux. Emma se détendit lentement. Elle l'avait senti tout à l'heure très empressé, fiévreux même, il n'était plus que retenue et douceur. Bien qu'elle eut clairement conscience qu'il ne la laisserai pas repartir.

- J'en suis incapable ma puce. Je suis incapable de te laisser partir dans ton dortoir alors que ta place est dans mes bras.

Elle osa enfin redresser la tête et rencontrer à nouveau ce regard si bleu dont elle avait tant rêvé. Elle sentit son ventre se crisper lorsqu'elle vit l'expression de son visage. Il ne tentait pas de lui cacher son intense désir, mais ses mains restaient douces sur son dos, même si elles commençaient à se faufiler de façon indiscrète sous sa lingerie.

Malko pressa doucement son ventre contre le sien et la sentit se contracter lorsqu'elle perçut l'intensité de son désir à lui. Il la laissa s'habituer à cet hommage avant de dégrafer doucement la pièce de lingerie qui lui cachait encore ses petits seins ronds. Il continua à la tenir serrée contre lui d'une main, tandis qu'il faufila l'autre entre leur deux corps pour attraper entre ses doigts une pointe déjà durcie par le désir. Emma ne put s'empêcher de se mordre la lèvre sous ces nouvelles sensations et de poser à nouveau la tête sur son torse. Elle savait qu'elle se liquéfiait au sens propre comme au sens figuré. L'humidité qu'elle sentait entre ses jambes la rendait honteuse. Elle réalisa que Malko n'avait pas lâché leur lien et qu'il comprenait toute ses émotions.

- Tu n'as pas à avoir honte de ton désir ma puce, lui chuchota-t-il dans l'oreille. Tu me fais un merveilleux cadeau à nouveau en me désirant de la sorte.

Elle sentit qu'il la reculait doucement et qu'il l'allongeait sur le lit tout en dénudant ses seins. Il lui fit un sourire plein de tendresse mais aucun commentaire lorsqu'elle couvrit ses seins dénudés de ses mains tandis qu'il se déshabillait à son tour. Elle détourna le regard lorsqu'elle comprit qu'il n'avait pas la moindre intention de garder une quelconque pièce de vêtement sur lui.

Malko souriait doucement. La timidité d'Emma revenait au grand galop, mais il était certain qu'elle céderait avec de la patience et de la douceur. Et avec elle il se sentait capable de toute la douceur et toute la patience du monde. Il s'allongea à ses côtés, passa un bras derrière sa nuque et posa lentement sa main sur ses bras. Il la sentit se raidir lorsqu'elle sentit le contact de son membre dressé contre sa cuisse, mais elle ne recula pas, ni ne chercha à se soustraire à ce contact. Il recommença à l'embrasser pour la distraire efficacement tandis qu'il écartait doucement ses bras de ses seins. Instinctivement, elle vint les nouer autour de son cou en répondant à son baiser. Leurs langues finirent par se chercher fiévreusement tandis que Malko pétrissait ses seins. Emma avait chaud, très chaud et un point commençait à pulser douloureusement entre ses jambes. Aussitôt, elle sentit la main de Malko abandonner ses seins pour sa faufiler sous un dernier rempart de dentelle. Elle ne put s'empêcher d'ouvrir ses cuisses pour lui donner un accès plus facile à son intimité. Elle manqua de gémir lorsqu'elle sentit ses doigt effleurer ses lèvres avant de se mettre à les caresser lentement. Malko observait avec attention son visage pour décrypter chacune de ses émotions. Elle basculait lentement dans le plaisir sensuel, avec lui, pour lui. Il la vit avec émotion se mordre la lèvre lorsque son doigt trouva enfin son petit bouton de chair si sensible. Il le massa longuement, alternant les effleurements et les caresses plus insistantes, savourant chacune de ses réactions, ses doigts crispés sur les draps, qu'ils serraient et desserraient de façon convulsive. Elle commença doucement à gémir sous ses assauts de tendresse.

Il se redressa enfin pour pouvoir la mettre nue. Elle ouvrit les yeux brutalement lorsqu'elle sentit le tissu glisser le long de ses cuisses, et il lui dit doucement :

- Nous n'avons pas besoin de tissu entre nous ma puce.

Il commença à laisser une longue traînée de baisers de sa cheville vers sa cuisse en passant par le creux si sensible de son genou. Il prenait tout son temps pour remonter le long de ses jambes, il voulait qu'elle se détende peu à peu à nouveau. Il la sentit hoqueter lorsqu'enfin sa bouche put se poser sur son intimité. Il commença par la rassurer par des baisers légers comme des papillons tout en maintenant ses jambes largement écartées avec ses mains qui caressaient l'intérieur si tendre de ses cuisses. Elle était merveilleuse. Il sentait qu'elle était en totale confiance, qu'il pourrait faire absolument tout ce qu'il voudrait bien que toutes ces sensations soient si nouvelles pour elle. Il la goûta enfin du bout de la langue et pour la première fois lui arracha un cri. Presque aussitôt elle se mit à onduler du bassin et il sentit ses mains se crisper sur ses cheveux tandis que sa langue taquinait doucement le petit bouton dressé, les lèvres ouvertes sous l'intensité de son désir. Il n'insista pas plus, il tenait à ce qu'elle trouve sa première jouissance lorsqu'ils seraient unis.

Il remonta lentement le long de son corps en parsemant son ventre de baisers, insista longuement sur son nombril, titilla chacun de ses seins, mordilla tendrement son cou et enfin lui reprit sa bouche pour un long baiser. Leurs souffles étaient courts et les prunelles agrandies par le désir lorsqu'il encadra doucement son visage de ses mains, en appui sur ses coudes et la regarda droit dans les yeux. Il lut l'émerveillement, le plaisir, l'anticipation et l'anxiété tout à la fois. Emma savait parfaitement ce qu'il s'apprêtait à faire dans les secondes qui allaient venir. Mais elle avait totalement oublié que l'homme qui était désormais allongé sur elle était aussi son directeur de maison. Elle ne le voyait que comme son compagnon et très bientôt son amant. Elle sentit sans surprise son sexe commencer à l'envahir. A la crispation de son visage, elle comprit que toute sa lenteur était pour elle, pour qu'elle s'habitue doucement à l'intrusion. Elle ressentit une brûlure et ne put retenir un petit cri de douleur qui arrêta entièrement la progression de Malko en elle. Après quelques secondes, les yeux rivés sur Malko qui la scrutaient et malgré la brûlure qu'elle ressentait, elle ne put s'empêcher de penser qu'elle n'était pas assez bien et à la surprise de Malko, noua ses jambes autour de ses hanches. Ceci eut pour effet de le déséquilibrer légèrement et son sexe s'empara entièrement de celui d'Emma. Leur cri résonna conjointement dans la chambre. Lorsque Malko commença à se retirer, Emma ne put retenir un gémissement de frustration, elle voulait tellement plus. Elle cessa d'aligner deux pensées cohérentes lorsque Malko commença ses lents aller retour en elle. Elle le sentait à la fois si doux et si puissant, il prenait totalement possession de son corps. Elle était agrippée à son dos et elle sentait sous ses mains ses muscles qui se tendaient à chaque poussée en elle.

Malko cessa aussi de penser à autre chose qu'à cette sensation merveilleuse de la chaleur de sa compagne autour de lui lorsqu'il vit l'abandon total d'Emma au plaisir. Il continuait malgré tout de retenir ses poussées de peur de la blesser, lorsqu'il entendit Emma gémir :

- Plus vite … Malko ... vite …

Sa réserve vola en éclat et il accéléra très brutalement ce qui arracha un hurlement de plaisir à Emma. Elle ne voulait plus sa douceur, elle voulait sa force pour l'emmener à la jouissance. Comment lui refuser cela ? Il commença à aller et venir en elle sans retenue. Il s'enfonçait dans sa chaleur sans effort et chaque pénétration arrachait un cri à Emma. A chaque fois qu'il ralentissait un peu pour faire durer le plaisir, rapidement les protestations d'Emma lui faisaient reprendre un rythme plus rapide. Elle oubliait toute sa timidité et était totalement concentrée sur la recherche de son plaisir. Rapidement, il la sentit se contracter brutalement autour de lui, rejeter la tête en arrière et hurler son plaisir. Cette vision ainsi que l'intense désir qu'il avait d'elle déclencha brutalement son propre plaisir et il se lâcha longuement en elle dans un grand râle.

Leurs deux souffles s'apaisaient lentement et l'air frais qui commença à courir sur leurs corps en sueur toujours unis fit frissonner Emma. Malko se retira doucement et roula sur le dos en enlaçant sa compagne. Il attira aussi les couvertures sur elle pour qu'elle garde sa chaleur. Elle n'avait pas posé le moindre doigt sur lui, et pourtant il avait joui de façon incroyable. Il la sentait émerveillée de ce plaisir auquel elle s'était abandonnée sans retenue. Il ne put s'empêcher de pouffer doucement lorsqu'elle lui chuchota :

- Tu as tort tu sais, tu resteras longtemps mon professeur dans cette matière là ! Mais je veux des cours particuliers.

- Tu auras tous les cours particuliers du monde ma puce, mais uniquement la pratique …

Ils continuèrent à se taquiner tendrement sur le sujet jusqu'à ce qu'il sente la voix d'Emma se ralentir. Malko était apaisé de sentir sa compagne s'endormir dans ses bras. Finalement, il réalisa que sa quête précédente de plaisir charnel n'avait eu qu'un seul but : avoir une totale maîtrise de son corps pour initier Emma en douceur au plaisir.