I can be your hero

AUTEUR : Petitchaton

GENRE : Romance

PAIRING : Draco/Harry

RATING : M

DISCLAIMER : Tous les personnages ainsi que les lieux et les décors sont la propriété de l'écrivain JKR. La chanson « Hero » est la propriété de Enrique Iglésias. Seule l'intrigue m'appartient.

RÉSUME : Deux ennemis peuvent-ils s'éprendre l'un de l'autre ? Ont-ils le droit de s'aimer malgré des destinées différentes ? Et peut-on devenir un Héros pour l'amour d'une seule personne ?

AVERTISSEMENT : Cette histoire est un slash (relation entre personne du même sexe, dans le cas présent se sont deux hommes.)

NOTE DE L'AUTEUR : Je prends seulement en compte les cinq premiers tomes d'HP et une partie du 6ème mais pas la fin.

Je voudrais également remercier Vania, Jade (), Elaelle, Vif d'or, mastericeeyes, bleuacier, jammie, NewRock, Kanui d'Astor, petite-abeille, Shynen, Nouchette, sati-san, Misa, Isabellepour m'avoir laissé un message d'encouragement. Vous m'avez vraiment donné envie de poursuivre cette histoire et je vais faire de mon mieux pour lui écrire une fin digne de votre attention. Je m'excuse si j'ai oublié de citer quelqu'un et je remercie aussi tous ceux qui me lisent même si je ne reçois aucun review.

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Chapitre 9 : Would you run and never look back ?

Finalement, après avoir passé quelques semaines au Terrier, nous avons emménagé au quartier général de l'Ordre qui se trouve toujours à Square Grimmaurd. Les sortilèges de protection ont été renforcés et un nouveau gardien du secret a été choisi afin de protéger le manoir d'une éventuelle attaque menée par notre ancien professeur de Potions. Et ce nouveau gardien, c'est moi. Le sort de Fidelitas m'a considérablement affaibli les premiers jours mais maintenant, je supporte plutôt bien la charge qui repose sur mes épaules.

Les membres de l'Ordre ont d'ailleurs été très clairs. Si jamais un intrus arrive à pénétrer dans notre forteresse bourrée d'enchantements protecteurs, je serai immédiatement privé de liberté car je serai soupçonné de traîtrise. J'ai dû me mordre les lèvres jusqu'au sang pour ne pas éclater de rire devant McGonagall lorsqu'elle m'a dit cela. Ils ne comprennent toujours pas que je suis fou amoureux de toi et que je ne ferai jamais rien qui pourrait te nuire.

En pensant cela, mon regard se pose sur toi qui lis à quelques mètres de moi. Tu es plongé dans ton livre ne prêtant pas la moindre attention à ce qui t'entoure et je souris tendrement en t'observant. Tes sourcils se froncent délicatement par instant et j'imagine sans mal à quel point ta lecture doit être captivante vu les grimaces que tu fais parfois. Je crois que je t'aime encore plus dans ce vieux t-shirt informe avec tes cheveux ébouriffés et tes lunettes de travers sur ton petit nez joliment retroussé.

En fait, depuis que nous vivons ensemble au manoir des Black, je me suis rendu compte que je t'aimais en toute circonstance. Je t'aime quand tu arrives dans la cuisine le matin avec tes mèches noires en pétard et tes yeux remplis de sommeil. Je t'aime quand tu regardes par la fenêtre écoutant distraitement les dernières nouvelles rapportées par les espions de l'Ordre. Je t'aime quand tu manges avec cette gourmandise tellement adorable venant de toi et tellement dégoutante de la part de la Belette.

Mais plus que tout, je t'aime quand tu me donnes inconsciemment cette importance que je n'ai jamais eue avant d'être avec toi. Je t'aime quand mes yeux se perdent dans les tiens où je lis tant d'amour que je sais à ce moment-là pourquoi j'ai abandonné ma famille pour te suivre. Je t'aime quand tu te glisses discrètement la nuit dans ma chambre avec ce petit sourire d'excuses parce que tu n'arrives pas à trouver le sommeil autre part que dans mes bras. Je t'aime aussi quand tu te blottis contre moi en me chuchotant timidement que ta place se trouve exactement là et nulle part d'autre sur terre.

Tu relèves soudain la tête de ton bouquin pour m'adresser un sourire que je te rends avant de détourner mon regard pour me concentrer davantage sur le livre que je suis supposé lire depuis une heure. Je parcours quelques lignes avant de reporter mon attention sur toi et sur tes lèvres rouges que tu mordilles pensivement en regardant une illustration de ton grimoire. Je m'apprête à briser le silence lorsque la porte s'ouvre brutalement pour céder le passage à tes amis qui me fusillent du regard parce que je me trouve dans la même pièce qu'eux.

« - Harry, nous te cherchions. Tu n'as pas envie de te joindre à nous ? Nous allons jouer à action/vérité pour nous occuper un peu. »

La voix de Granger est douce comme le miel tandis qu'elle s'obstine à faire semblant qu'elle n'a pas remarqué ma présence dans le salon de lecture dans lequel nous sommes installés. Je soupire doucement en refermant mon livre brusquement. Je ne supporte pas son attitude puérile qui consiste à faire comme si j'étais une tapisserie ou pire comme si je n'existais pas. Je me lève silencieusement pour m'éclipser loin de cette pièce où je sens que je ne suis pas le bienvenu mais juste au moment où je vais passer la porte, tu prends la parole.

« - Draco peut se joindre à nous ? »

Les sourcils de Granger se froncent pendant que Wesmoche renifle dédaigneusement. Je devine sans mal la dispute qui va éclater d'ici quelques minutes entre vous lorsque tes meilleurs amis te diront qu'ils n'ont pas envie d'être obligé de supporter ma présence. Je soupire pour la seconde fois en levant les yeux au ciel me demandant comment ils peuvent être aussi immatures en temps de guerre. Merlin seul sait combien d'êtres chers, j'ai dû perdre pour comprendre enfin que le bonheur est quelque chose de trop fragile pour que je gaspille mon temps dans des disputes infantiles.

« - Putain, Harry, tu ne peux rien faire sans lui ? À chaque fois qu'on te demande de passer du temps avec nous, tu veux nous coller la sale fouine dans les pattes ! »

« - Ron, je t'interdis de parler de lui de cette façon !

« - Tu m'interdis ? Tu m'interdis ? Et de quel droit, tu m'interdis quelque chose ? Tu te prends pour qui franchement ? Merde ! Ouvre les yeux, Harry ! Ce mec se fout de toi à plein tube et tu ne remarques rien ! Tu restes comme un con avec lui en croyant les mots d'amour qu'il te dit ! »

« - Ron, calme-toi un peu ! Écoute, Harry, nous sommes inquiets pour toi et… »

« - Dis-moi juste une chose, il te baise bien au moins ? Parce que, franchement, je ne vois pas ce que tu lui trouves à cet albinos débile même pas foutu d'assumer ses choix ! Ça ne m'étonne pas que Tu-sais-qui ait voulu lui donner une mission impossible pour se débarrasser au plus vite de sa sale tronche ! »

Ton regard se durcit de plus en plus alors que je ne me sens même pas concerné par l'insulte que Wesmoche vient de lancer avec un sourire goguenard. S'il croit que je vais me rabaisser à lui répondre, il se fourre le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate. Je me contente de lui jeter un regard glacial avant de sortir du salon en essayant d'ignorer ta voix qui vient de claquer comme un fouet dans l'air. La réponse ne se fait pas attendre longtemps et Granger s'empresse de prendre la défense de la Belette. Je sens la nausée me gagner alors que je m'engage discrètement dans les escaliers pour me précipiter vers ma chambre.

Une fois à l'intérieur, je jette un sort d'insonorisation pour ne plus entendre ta voix qui s'élève invariablement après celles de tes amis. Je me place devant la fenêtre et je tente de penser à autre chose mais je n'y arrive pas. La seule pensée qui tourne en boucle dans mon esprit, c'est que tes amis ne comprennent pas. Non, ils ne comprendront jamais ce qui nous uni. Peut-être est-ce notre faute si personne n'arrive à accepter notre amour ? En tout cas, je sais que c'est impossible pour eux d'envisager que tu puisses m'aimer après tant d'années de haine mutuelle.

Je ferme les yeux dans l'espoir vain de chasser ton image de mon esprit mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour toi. Je m'inquiète parce que ces deux crétins ne se rendent pas compte du mal qu'ils te font. Tu croyais tellement fort en votre amitié indestructible et voilà que le simple fait que tu sois amoureux d'un Malfoy fait voler en éclats six ans de fidélité indéfectible. Tu ne comprends pas comme eux ne comprennent pas tes sentiments me concernant.

La porte de ma chambre s'ouvre violement et je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que tu viens d'entrer. Je devine sans mal les larmes qui doivent déborder de tes paupières pour glisser le long de ton visage comme à chaque fois que tu tentes de justifier tes sentiments devant eux. Je ne me retourne pas car je ne me sens pas la force d'affronter, une fois de plus, ton visage défait et ta tristesse inconsolable à l'idée que ceux que tu considères comme ta famille ne te soutiennent pas dans ton choix.

Pourtant, j'ai tellement envie de te serrer dans mes bras que je finis par faire volte face même si cela signifie devoir affronter ta douleur contre laquelle je ne peux rien. Je suis étonné lorsque je constate que tu n'as pas les larmes aux yeux mais que tu sembles simplement être résigné et cela me fait plus peur que tes sanglots habituels. Nos regards se croisent un instant et je te souris doucement. Tu réponds immédiatement à mon sourire avant de t'avancer pour effleurer mes lèvres en un chaste baiser que je m'empresse d'approfondir.

Nous passons un long moment à nous embrasser tendrement jusqu'à ce que tu t'éloignes en rougissant adorablement alors que tu retires ton t-shirt en regardant partout sauf dans ma direction. Je me mords nerveusement la lèvre inférieure en te voyant torse nu pour la première fois et je tente de conserver mon calme malgré ce que ton geste sous-entend. Je ne suis pas vraiment sûr de ce que tu attends de moi et j'hésite entre fuir et m'approcher de ton corps si envoutant. Je finis par m'avancer et je recommence à t'embrasser.

Cependant, je n'ose pas esquisser le moindre geste pour avoir un contact plus intime et je suis surpris quand tu te saisis d'une de mes mains pour la poser sur ton ventre dénudé et finement ciselé. Je sursaute au contact de nos deux peaux avant de laisser mes doigts glisser le long de ton corps en une caresse aérienne. Tu soupires discrètement et je recommence mon geste avec un peu plus de détermination t'arrachant un gémissement étranglé. Je me sens plus sûr de moi après avoir effectué la même caresse plusieurs fois mais c'est encore toi qui prends l'initiative en commençant à déboutonner ma chemise.

Je frisonne légèrement et je ne peux pas m'empêcher de me demander si tu ne fais pas cela pour moi. J'ai tellement peur tout à coup que ton désir ne soit juste là que pour me faire oublier les mots et les insultes de tes amis. Peut-être est-ce aussi pour toi un moyen comme un autre de te faire pardonner parce que tu te sens responsable de la cruauté de Wesmoche à mon égard ?

Je perds le fil de mes pensées quand tu fais glisser doucement ma chemise le long de mes bras et je t'enlace plus fermement avant de me laisser tomber sur le lit en t'entraînant dans ma chute. Tu es allongé sur moi et tu déposes une pluie de baisers papillons le long de ma gorge où tu t'arrêtes afin de me marquer de tes lèvres et de tes dents. Je ne dis rien, te laissant explorer mon corps avec cet étonnement ravi qui me flatte plus que tous les compliments qu'on m'a déjà adressés sur mon physique que je sais proche de la perfection.

Je m'attarde aussi à te dévorer des yeux puisque je n'en ai jamais eu l'occasion auparavant. Tu es beau même si cette beauté est loin d'être comparable à la mienne. Je suis grand et musclé alors que toi, tu es petit et fin comme le serait une ballerine. Tes muscles ressortent à peine et ta peau se tend délicieusement sur tes côtes qui sont un peu trop apparentes. Tu es mince, vraiment très mince et cela, je ne l'avais pas remarqué avant aujourd'hui. Du bout des doigts, je redessine chaque courbe de ton torse m'attardant plus longuement aux endroits où tes os fragiles ressortent.

Tu quittes finalement mon cou pour descendre sur mes pectoraux que tu regardes avec émerveillement ce que je comprends vu que ton corps ressemble plus au corps informe des adolescents pré-pubères plutôt qu'au corps musculeux d'un jeune homme en passe de devenir un homme. Mais cette fragilité me plaît au-delà de tout et je ne regrette en aucun cas que tes formes soient si finement dessinées qu'elles ont indéniablement quelque chose de féminins. Tu continues à parcourir mon torse de tes mains curieuses et de ta langue sans montrer le moindre signe de timidité. Je t'avais imaginé beaucoup plus coincé mais il semblerait que je me sois lourdement trompé.

Tes gestes ralentissent lorsque tu arrives à la hauteur de mes hanches que tu frôles à peine avant de remonter précipitamment tes mains vers mes tétons que tu taquines. Tu finis par pousser un profond soupir que je ne comprends pas et tu te laisses tomber à mes côtés plutôt que de rester allongé sur moi. Je roule à mon tour sur le lit afin de me retrouver couché sur ton corps et j'entreprends de te rendre chaque caresse et chaque baiser que tu m'as donné. Tu te laisses docilement faire jusqu'à ce que je devienne, apparemment, trop entreprenant à ton goût.

Tu repousses brutalement ma main lorsqu'elle se pose sur ton sexe et je suis passablement interloqué de voir des larmes déborder de tes paupières avant de venir s'échouer à la commissure de tes lèvres fermement serrées l'une contre l'autre. Je reste figé au-dessus de toi ne comprenant pas pourquoi tu pleures alors que nous allions faire l'amour pour la première fois. Tu me repousses davantage en appuyant tes mains à plat sur mon torse avant de me tourner le dos pour étouffer tes sanglots dans le creux de tes mains.

« - Harry, mon ange, pourquoi…Pourquoi tu pleures ? On n'est pas obligé de…Enfin, je ne te forcerai pas. »

Seul un sanglot me répond et tu sursautes violement lorsque je pose une main sur ton épaule. Ton attitude est vraiment étrange et je suis inquiet de te voir te recroqueviller en position fœtale. Je suis perdu et je me contente de te regarder en oubliant de te consoler comme le ferait un petit-ami attentif. C'est la première fois que nous avons un contact intime et je ne crois pas avoir été brusque ou pressant au point de t'effrayer ou de te blesser assez pour te faire pleurer. Il doit donc y avoir autre chose et je pense un instant à tes amis.

Pleures-tu à cause de leur méchanceté ? Pleures-tu parce qu'il me rejette et que sans le savoir, ils rejettent donc une partie de ce que tu es ? Pleures-tu parce que notre amour est condamné par tous ces gens que tu considérais comme ta famille adoptive ? Pleures-tu parce que, finalement, tu ne te sens pas assez homosexuel pour avoir des rapports sexuels avec un autre mec ?

« - Je suis désolé…Tellement désolé, Draco mais…Je…Je ne peux pas. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas… »

Je suis de plus en plus interloqué par ta réaction et un doute s'insinue en moi. Mais, c'est tout simplement impossible ! Tu es le Survivant et ce genre de choses n'arrivent qu'aux autres et jamais à nos proches, n'est-ce pas ? Distraitement, je suis des yeux une cicatrice blanche qui ressort douloureusement sur ta peau hâlée et je me demande qui a osé te faire cela. Qui a osé lever la main sur toi ? Qui a osé te faire assez de mal pour que tu sois en pleures dans mon lit en train de débiter un flot continu d'excuses qui n'ont pas de sens pour moi ?

« - Qui ? Qui t'a fait cette marque dans ton dos ? Qui t'a fait du…du mal ? »

Tu sursautes au son de ma voix avant de tenter de te glisser sous les draps dans l'espoir vain de me faire oublier les marques qui ornent ton dos. Car, maintenant que je te regarde attentivement, je vois qu'il n'y a pas qu'une seule cicatrice. Non, au contraire, elles sont plutôt nombreuses et sont toutes identiques. C'est comme si quelqu'un t'avait battu avec un objet contondant. Peut-être avec un fouet ou alors une ceinture terminée par un ceinturon métallique. Oui, cette deuxième option me semble être la plus probable et la vérité s'impose brusquement à moi

« - Personne ne m'a fait du mal sauf Voldemort. Ce n'est rien, je…Je….Une chute…dans l'escalier et je…»

« -Harry, tu…Tu étais un enfant battu ? Ta famille moldue te…te frappait ? »

Tu ne me réponds pas mais tu trembles davantage contre moi et je me demande si tes tremblements sont dus à la peur. Je sens la haine s'infiltrer dans chaque pore de ma peau à l'idée que des sans-magies aient pu lever la main sur un sorcier aussi puissant que toi. Je sens des envies de meurtre monter en moi et je ne doute plus de ma capacité à étriper un autre être humain. Si je retrouve les salauds qui t'ont fait ça, je n'hésiterai même pas une seconde avant de leur lancer un Avada Kedavra.

« - Harry, tu as…subi des sévices de nature…Enfin, ils t'on touché ? »

« - NON ! Non, ce n'est pas ça, Draco. Ces marques datent de l'année dernière. En réalité, tu n'es pas le premier garçon auquel je me suis intéressé pour partager un peu plus que de l'amitié… »

Je me redresse brutalement sentant, malgré moi, le venin de la jalousie me brûler douloureusement les entrailles. Tout à coup, je n'ai plus trop envie de découvrir la vérité et de savoir le fin mot de cette histoire. Je m'éloigne en soupirant de ton corps à moitié dénudé mais je finis par me rapprocher de nouveau quand je vois à quel point, tu sembles souffrir de mon rejet instinctif. Je n'y peux rien mais je suis maladivement possessif et je ne peux pas supporter l'idée qu'un autre mec que moi ait pu te plaire.

« - Mon oncle a compris la nature de mes sentiments concernant Lionel et…Tu sais, il est homophobe parce qu'il déteste viscéralement tout ce qui sort un tant soit peu de l'ordinaire et de la normalité. Pour lui, je suis déjà un monstre à cause du fait que je suis un sorcier. Ce soir-là, j'ai dépassé la limite de bizarrerie qu'il pouvait supporter venant de ma part et…et il m'a battu. »

Tu te tournes lentement vers moi en murmurant ces mots et je sens mon cœur arrêter de battre sous ton regard émeraude noyé de larmes et de douleur. Délicatement, j'essuie tes joues avec mes pouces oubliant instantanément ma jalousie. Je t'aime tellement que je suis prêt à tout accepter de toi et je te serre fortement contre mon torse pour effacer ta souffrance et ta tristesse parce que je souffre autant que toi et que je suis encore plus désespéré à l'idée qu'on ait pu te faire payer le fait que tu sois attiré par les garçons.

« - Il m'a frappé pendant ce qui m'a semblé être des heures en me répétant que l'homosexualité n'était pas bien et qu'il allait me guérir de cette perversité. Il hurlait que j'étais un dégénéré, que j'étais une anomalie et que j'aurais mieux fait de crever avec mes parents plutôt que de survivre pour leur pourrir la vie comme je l'ai fait. J'ai cru qu'il ne s'arrêterait jamais…J'ai fini à l'hôpital où il a raconté que j'avais eu un accident. L'Ordre n'en a jamais rien su puisque je ne voulais pas avouer mon homosexualité de peur qu'ils ne me rejettent eux aussi. Je voulais juste être normal pour une fois dans mon existence. Je voulais juste faire comme tout le monde… »

Je comprends soudain pourquoi tu as semblé si effrayé lorsque j'ai commencé à être plus intime dans mes caresses. Je suis convaincu qu'au fond de toi, tu as gardé quelques séquelles de cette punition que t'a infligée ton oncle l'année dernière pour te faire payer ta différence. Je suis sûr que le fait d'être proche d'un autre garçon reste, pour toi, un acte immoral qui mérite un châtiment et le comportement de tes amis depuis qu'ils savent la vérité ne fait que renforcer cette idée.

« - Tu sais, je ne voulais plus être attiré par un garçon et puis, je t'ai revu. Je crois que je t'ai aimé dès le premier regard que nous avons échangé dans le Poudlard Express au début de notre sixième année d'études. J'ai alors compris que je ne pourrais jamais être normal parce que tu allumais un brasier en moi là où Lionel avait juste réussi à produire une étincelle. Je n'ai jamais aimé personne d'autre que toi. »

Je suis touché par ton aveu et je t'enlace plus fermement. Nous restons dans cette position pendant un long moment, ma main caressant tendrement ton dos alors que ton souffle se régularise peu à peu. Je sens que tu t'endors contre moi et je me jure de te rendre ce sourire que tu n'as plus. Je me jure de faire de ta vie un paradis parce que tu as déjà trop souffert. Et je me jure surtout de faire comprendre à tes deux connards d'amis à quel point, ils sont en train de te détruire à cause de leur stupidité et d'une vieille haine d'enfance…

OooooooooO

Voilà un chapitre de plus sur cette fiction ! Je sais que l'intrigue n'avance pas beaucoup mais je crois qu'il était réellement nécessaire de montrer la réaction des amis d'Harry et il y a quand même un rapprochement intéressant entre nos deux héros lol ! J'attends vos commentaires et vos idées avec impatience comme toujours et j'espère pouvoir écrire rapidement un nouveau chapitre (ce qui m'étonnerais quand même vue mon manque d'inspiration du moment).

Kiss

Petitchaton