Une garde douloureuse

Chapitre 1 - L'incident du loup-garou

Severus Snape était tout simplement hors de lui ! Mais d'un autre côté, quand ne l'était-il pas ?

Pendant qu'il marchait d'un pas rapide vers le bout du tunnel, il grimaçait à chaque pas. Son dos massacré et son point de côté le faisait souffrir, suite à sa terrible chute. Mais ce n'était pas ce qui importait à ce moment là ! Tout ce qu'il désirait ardemment pour l'instant, était d'enrouler ses doigts autour du cou du gosse et de l'étrangler lentement péniblement jusqu'à ce que mort s'en suive. Malheureusement il devrait laisser cela de côté, parce que pour l'instant c'était l'heure de sauver la vie du gosse encore une fois. Pour ne pas mentionner le fait que le vieux fou aurait sa tête s'il osait étrangler le gamin.

En conséquence il continua à marcher vers la sortie, Severus Snape ne pouvait cesser de penser à la stupidité du garçon. Et cette insupportable Miss Je-Sais-Tout, n'avait-elle pas un peu de bon sens ? Toutefois, Severus n'était vraiment pas étonné de découvrir que le roux lui aussi n'avait absolument aucun cerveau. « Comment croient-ils pouvoir défier ce criminel de Black et son associé de loup-garou Lupin? » Black est un meurtrier par MERLIN. C'était à cause de lui que « le garçon qui vit pour le torturer » avait souffert toute sa vie. Comment avaient-ils osé ? Et COMMENT LE GOSSE AVAIT-IL PU OSER L'ASSOMMER ! L'ASSOMMER ! Harry Potter avait assommé Severus Snape. Génial, quel beau titre pour la Gazette du Sorcier. Grrrrrrrrrrrr... Si seulement il pouvait se saisir du gosse là tout de suite, il le lui ferait payer.

Bien, ça suffit ! Je sauve la vie du gosse à nouveau et je le tue moi même plus tard.

Severus finis par atteindre la sortie du tunnel. Dès qu'il sortit du tunnel il vit le trio d'or se tenir les uns près des autres, juste à côté d'un morceau de roche. Il sentit un immense soulagement l'accabler. Les enfants étaient en sécurité. Severus était simplement trop heureux,... heu, fâché pour penser clairement, et avait automatiquement ignoré leur état étrange. Il bondit vers eux et mis sa main sur l'écharpe qui était autours du cou de Potter. Severus s'amusa du regard de pure horreur que Potter dirigea sur lui... « Attendez une minute », Potter et ses amis ne le regardaient pas ! Ils fixaient quelque chose derrière lui.

Severus sentit une présence derrière lui juste avant qu'une forme vienne soudainement bloquer les rayons de la lune. Il sentit des frissons parcourir tout son corps et sa bouche devenir sèche. Avec toute la fierté qu'il put rassembler, Severus se retourna lentement pour faire face à un loup garou enragé.

On aurait jamais pensé que Severus Snape soit facilement effrayé, mais Severus dut admettre que la seule chose qui l'ait empêché de crier comme une fille, lui, le grand Severus Snape, l'ex-mangemort, le serpentard au coeur dur, le fléau de l'existence de chaque Gryffondor, n'était pas la fierté. C'était la crainte, il avait tant de crainte que le son de sa voix resta bloqué au fond de sa gorge. Soudainement, il fut projeté dans le passé. Ce même tunnel, le grondement du loup-garou, la terreur... et un homme.

La vision de l'homme fut ce qui le ramena à la réalité, l'homme... son fils Harry. Il devait sauver Harry.

Son esprit cessa de fonctionner. Il ne faisait que penser au fait qu'il devait sauver les enfants, aussi ennuyants soient-ils, ils n'avaient certainement pas mérité une telle mort. En outre, si Potter n'était pas tué par le loup-garou, il aurait la satisfaction de pouvoir le tuer lui-même... n'est-ce pas ? Bien, cette raison était assez digne. N'ayant aucune autre pensée, Severus les tira derrière lui, allongeant les bras pour les protéger. Il n'hésita pas. Si le loup-garou voulait un repas ce soir, ça devrait être lui, pas les enfants. Si le loup-garou le prenait d'abord, les gosses pourraient partir en courant.

Severus regarda dans les yeux le loup-garou grondant, ses bras protégeant toujours les enfants qui se trouvaient derrière lui. Il les sentit lutter pour s'échapper, mais les maintenait fermement là où ils étaient, ses doigts s'enfonçant dans leurs bras. Son regard était fixé sur le loup-garou qui approchait lentement.

Toute sa panique s'était effacée, toute sa crainte avait disparu, Severus Snape n'avait qu'une seule pensée : que les enfants restent en sécurité. Il ne s'inquiétait plus du fait que ces enfants étaient Potter et ses amis, il ne s'inquiétait plus qu'ils fussent à Gryffondor ou encore que Potter l'avait assommé un peu auparavant et laissé Black s'évader. Il n'était préoccupé que par une chose, si les enfants étaient blessés de quelque façon que ce soit, ce serait avec son corps mort au dessus.

Mais avant que ceci ne se produise, un grand chien noir entra inopinément en scène. La première pensée que Severus eut, fut : « Génial, maintenant nous avons le Sinistros en plus ». Il découvrit rapidement que le grand chien n'était pas un sinistros, mais que c'était encore bien plus mauvais. Le chien était cet insupportable Black, le meurtrier sous sa forme d'animagus. Oui il avait appris la vérité à ce sujet. Il se rappelait d'une des blagues que Black et Potter lui avait faite... Non en fait ce n'était pas le moment il aurait le temps plus tard de plonger dans ses souvenirs tandis qu'il serait devant un bon feu. Là, tout de suite, il devait mettre les enfants à l'abri. Particulièrement maintenant qu'il y avait deux bêtes au lieu d'une seule. « Mais non... » Le chien au lieu des les attaquer aussi, attaqua le loup-garou. Pourquoi diable Black était-il en train de les sauver ? Observant avec horreur les deux bêtes se battre, toujours en entourant les enfants de ses bras en un geste protecteur, Severus essayait de trouver un moyen de s'éclipser sans attirer sur eux l'attention du loup-garou une nouvelle fois . Severus eut finalement l'idée de partir loin avec les enfants. Pourtant il était peu disposé à lâcher la bête du regard, pour cette raison il tourna très légèrement la tête vers les enfants pour leur parler. Ce fut à ce moment-là que le loup-garou parvint à saisir Black. La bête souleva facilement le chien, il tapa durement ce dernier à la tête et à l'épaule. Severus recula, lorsqu'il vit le loup garou jeter à terre le chien et lever ses griffes afin de blesser l'animal qui était maintenant inconscient.

Harry incapable de supporter la scène, décida d'intervenir. Criant le nom de son parrain, il se tortilla pour s'extirper de la prise de Snape et courut vers les bêtes qui combattaient.

Mon Dieu, NON ! Gamin stupide, que pensait-il pouvoir faire ? Le garçon n'avait même pas sa baguette magique. Et l'insupportable Granger qui commençait également à essayer de se libérer de la prise de Snape pour le suivre. Pour la première fois de sa vie, Severus Snape ne pouvait pas prendre une décision. Il ne pouvait pas laisser la fille et le roux blessé, mais en même temps il ne pouvait pas laisser Potter avoir à faire avec ses deux bêtes seul. En outre, Snape n'avait pas non plus sa baguette magique. Lentement, Severus commença à paniquer, pendant qu'il observait Harry approcher les deux bêtes. Le loup-garou leva les yeux, pour regarder Harry. Reniflant l'odeur de Potter avec intérêt. La bête tourbillonna sur elle-même pour faire face à Harry, le regardant dans les yeux. Gamin stupide stupide stupide! Pourquoi avait-il quitté ses bras protecteurs ? Pourquoi s'était-il tortillé pour se libérer? Ce côté Gryffondoresque, la chose que malheureusement le garçon possèdait plus que personne d'autre, allait le tuer un jour ! Et il semblerait que "un jour" soit aujourd'hui.

L'effroi tomba sur Severus quand le loup-garou s'approcha du garçon qui était maintenant figé de peur. Il observa la scène de loin, tout en faisant son possible pour retenir les deux enfants, luttant pour se défaire de sa prise.

Non, il ne pouvait pas. Soudain, Severus déposa les enfants et courut vers Harry. Il poussa le garçon par terre et gronda au loup-garou, qui devenait très en colère. Harry était de nouveau figé, tant de douleur, que de peur, incapable de se décider s'il devait partir loin et se mettre à l'abri ou aider son professeur.

Le loup-garou se saisit de Snape, prenant une poignée des robes du maître des potions, la bête leva son autre bras et se prépara pour donner une tape sur la tête de l'homme habillé en noir, se promettant un bon repas. Snape regarda le loup-garou dans les yeux et il vit sa détermination ; Il n'avait pas peur de mourir. Juste avant que le loup-garou abatte son bras sur le visage de Snape, Snape regarda Harry et lui cria de courir au château avec ses amis. Il retourna sa tête pour voir le visage du loup-garou juste à un pouce de son propre visage et senti l'air cinglant sur ses cheveux pendant que le bras du loup descendait pour le déchirer.

Snape ne se rappela pas exactement de ce qui arriva ensuite. Il se rappela avoir entendut les cris perçants de Harry " Non ! ", ensuite il avait du avoir cligner des yeux parce que quand de nouveau il ouvrit ses yeux, le loup-garou ne le tenait plus et Harry Potter s'accrochait au dos du loup-garou. Les yeux de Severus s'écarquillèrent. Impossible s'ils s'en sortaient vivant, il allait certainement tuer ce gamin ! Snape commença à jeter de petites pierres sur la tête du loup-garou. Il observait avec horreur le loup-garou essayer de jeter Harry par terre. Le souffle de Snape resta dans sa gorge, peur et panique se levant sur lui. Il fit la sourde oreille sur les bruits du loup-garou, les halètements de Harry, les cris perçants de la fille et les cris du roux. Il fixa ses yeux sur une chose, le loup-garou. Après cela, tout arriva comme si les mouvements étaient au ralenti. Le loup-garou atteignit finalement son dos et s'empara de la chemise du garçon, le tirant devant ses yeux. Il jeta le garçon par terre, et grogna…

Et c'était lui…

Severus sentit quelque chose se casser à l'intérieur de lui. Il sentit une subite montée de lumière tournoyer à l'intérieur de son corps, emprisonnée, et Snape ne pouvait pas la garder. Il devait libérer cette lumière, elle le brûlait. Il souleva ses bras et dirigea ses mains vers le loup-garou. La lumière sortie de ses doigts pour finir dans la poitrine du loup-garou, l'assommant en le jetant à terre sans connaissance.

Soudainement, tout s'arrêta. Ils n'y avaient plus de cris perçants, de grondements, ni d'halètements. Snape regarda autour de lui. Granger était maintenant effondrée par terre, des larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Weasley était près d'elle avec un immense soulagement sur son visage. Les deux bêtes étaient maintenant sans connaissance… et Potter… Il se trouvait couché par terre, respirant fortement essayant de se calmer après cette expérience traumatisante. Potter… ce gamin insupportable… ce garçon stupide… ce… oui ce Gryffondor ! …. oh, il allait payer. Le gosse aurait pu se faire tuer par un loup-garou ! Comment osait-il m'effrayer à mort… ? Comment osait-il… ?

Sans un mot, Snape marcha là où Harry était couché, il le souleva de terre, choqué par le poids du garçon, honnêtement, le garçon n'avait jamais mangé ?

Harry leva les yeux, la confusion écrite sur son visage quand son professeur le porta. Il se senti chaud et en sécurité…et embarrassé. Harry senti son professeur s'asseoir et ensuite il fut placé sur les genoux de l'homme, visage vers le bas. Il entendit les halètements de Ron et de Hermione mais avant de pouvoir enregistrer ce qui se passait, la première claque arriva sur ses fesses. Ne donnant pas le temps à Harry d'être choqué, une série de claque très dures commencèrent à pleuvoir sur ses fesses. Une main très forte descendait à maintes reprises couvrant son derrière avec des claques aigües. Il se tordit et s'agita, mais en vain. Il ne pouvait pas croire que cela arrivait.

Harry Potter… le Garçon-Qui-A-Survécu, se prenait une fessée (très dure) sur les genoux de son professeur !

Son derrière faisait très mal, la chaleur s'accumulait sur ses fesses et cela devenait endolori … très endolori. Avec chaque CLAQUE, le corps de Harry était saccadé. Il ne savait pas que Snape possédait une main si ferme. Snape continua à le fesser plusieurs fois, déterminé à punir sérieusement son derrière. Harry ne pouvait plus retenir ses larmes, qui coulaient hors de ses yeux, rejoint par des halètements à chaque CLAQUE qui résonnait.

Quelques minutes plus tard, Harry braillait librement, pleurant son coeur, chialant des excuses et promettant d'être bgentil. Au milieu des coups, Harry se rendit compte qu'il ne serait plus jamais capable de s'asseoir de nouveau, il le savait, tout simplement.

Puis aussi soudainement qu'il avait commencé, Severus arrêta la fessée, finalement satisfait que le garçon est été complètement puni. Il regarda vers Weasley et Granger pour les voir figés à leurs place,s regardant vers le bas la forme maintenant molle et sanglotante de Harry sur ses genoux. Snape se moqua des deux autres avant de remettre sa main sur Harry, en le frottant doucement avec des petits cercles pour le calmer.

Harry sentit une main douce frotter son dos et malgré sa douceur, elle déclencha plus de larmes sur son visage. Harry continua dans ses sanglots, son coeur brisé, jusqu'à ce qu'il commence à se calmer. Ses fesses étaient en feu et il avait froid. Il était loin au-dessus du sentiment embarrassé ou humiliant de sa position. Bien qu'il voulait se lever, il ne voulait pas perdre la chaleur du corps sur lequel il était appuyé, ni la main douce qui le consolait.

Alors, Harry sentit quelqu'un le changer de position en l'enveloppement de ses bras forts autour de ses épaules, le soulevant pour le tenir serré contre lui. Il reposa sa tête sur une épaule confortable. Heureux d'avoir cette chaleur et ce confort, il continua à pleurer silencieusement, reposant sa tête sur cette épaule et se tenant dessus. Harry entendit une voix calmante, douce et soyeuse, le calmant et il se senti être doucement bercé comme un petit enfant. Il ne s'était jamais senti plus en sécurité dans sa vie et il était aussi trop fatigué pour ouvrir ses yeux. Après quelque temps, il lutta pour ouvrir ses yeux et regarda un visage, très près de son propre visage. Il cligna des yeux … il rêvait certainement!

Severus regarda vers le bas pendant que Harry ouvrait ses yeux pour le regarder. Il tenait l'enfant dans ses bras et le balancer. Les lèvres de Severus commencèrent à s'étirer un peu, mais il se réprimanda immédiatement. Non il n'allait pas sourire. Il demanda, d'une voix trop douce à son goût: " Etes-vous bien maintenant ? "

Snape ? Le tenir ? Harry, trop choqué dire quoi que ce soit, inclina juste la tête, levant les yeux de confusion, son visage rougi et ses yeux gonflés.

" Bon. M. Potter, savez-vous que vous m'avez effrayé presque jusqu'à la mort ? J'apprécierais énormément si vous vous absteniez de faire ceci dans l'avenir. Me suis-je bien fait comprendre ? "

Harry inclina encore la tête, des larmes perlant de nouveau dans ses yeux. "'D-désolé …," coassa-t'il. Severus inclina juste la tête brièvement et reposa la tête de Harry sur son épaule.

Finalement Ron et Hermione reprirent leurs esprits. Ron commença soudainement à s'emporter tandis que Hermione reprit ses pleurs. A travers ses larmes, Hermione parla doucement : « monsieur, nous avons besoin ... vous savez… le château ... Dumbledore… »

Severus leva les yeux vers Hermione. Oui, toujours la logique. Il regarda de Hermione à Weasley qui s'agitait maintenant et murmurait des choses qui semblait soupçonneusement ressembler à " Bâtard graisseux ". " Je me retiendrais à votre place, M. Weasley. Vous avez déjà assez d'ennui comme ça ! Et oui, Mlle Granger, dépêchez-vous s'il vous plaît d'aller au château et de trouvez le Professeur Dumbledore. Informez-le de la situation et demandez-lui de venir ici. "

Snape étudia alors l'état d'Hermione. Evidemment, elle était dérangée mais heureusement pas blessée. Bien sûr quelques éraflures mais rien de sérieux. " Vous n'êtes pas blesséé, Mlle Granger ? "

" Non monsieur. "

" Bon. Allez-y maintenant. Et il serait bien que vous puissiez aussi faire venir Madame Pomfrey ici, pour M. Weasley. "