Titre Français : Suivre le courant

Auteur : Tantz

Ancienne traductrices : StarsAngel01

Nouvelles traductrices : Lys, Flick Flack, Lunicane, Only-4-you, ailes de minuit,

Bêta traductrices : Shima-chan

Bêta correctrice : Shima-chan

Genre : Neutre

Chapitre traduit par : Kyu

Rating : T

État de la fic en anglais : 2 Tome1er Tome (22) 2ème Tome (21)

État de la fic en français : 22; Traduit : FINI

Disclamé : Aucun des personnages ne nous appartienne (ils sont à JK Rowling), ni même l'histoire que nous ne faisons que traduire.

&

Nous avons l'autorisation de reprendre cette traduction

Bien que nous avons eu l'autorisation de reprendre les chapitre déjà traduit,

par StarsAngel01

nous avons retraduit dès le début!

&

Joyeux Noël à tous et à toutes

Et merci à toutes celle qui ont contribué à la new's de Noël

&

Bonne lecture

Eni et Onarluca

&

Chapitre 22 Jeu de coups

Dumbledore avait entendu Sirius rappeler à l'ordre les autres sorciers, Snape était au plus mal et non, il n'est pas l'un d'entre eux, bande d'imbéciles, n'était-ce pas évident.

« Aidez-moi à me lever. » Demanda-t-il à Remus, et le loup-garou y complut. Le directeur balaya la salle abandonnée, englobant le tout jusqu'à ce que ses yeux se focalisent sur la forme entourée par une sinistre lueur bleue qui se tordait sur le sol.

« Non, Severus... » chuchota Dumbledore et il essaya de se lever, mais se rendit compte qu'il ne pouvait pas.

Une trille forte et mélodieuse se fit entendre au dessus d'eux comme-ci Fumseck avait répondu à la sommation de Dumbledore, il semblait fait de feu. Le phénix chantait d'une manière très spéciale, dans les notes basses, observant de courte pause alors qu'il survolait le champ de bataille –et la Marque du Phénix brilla sur le dos de la main de tous les membres de l'Ordre, jusqu'aux Aurors les plus engagés, comme un feu doré.

Le dessin d'un phénix volant dans un cercle formé par les plumes de sa propre queue apparut sur la main de Dumbledore, faisant rougeoyer son bras tout entier, et puis graduellement tous les membres de l'ordre dans la pièce : Black Sirius, Lupin Remus, Sybil Trelawney, Arabella Figg, Dandylia Sprout, Arthur Weasley, Bill Weasley... et Severus Snape.

Pendant que la marque du Phoenix apparaissait sur la main du maître de potions, la lueur bleuâtre entourant l'homme sembla succomber. Si quiconque pensa que c'était une marque d'amélioration, ils déchantèrent quand il se cambra vers l'arrière, ses yeux largement ouverts, et fut soulevé dans les airs, semblant souffrir le martyre, produisant un bruit horrible, une sorte d'eeeeeek chaque fois qu'il essayait de respirer. La lueur bleue apparut dans ses pupilles comme un faible clignotement de lumière dans le noir de ses iris -- elle était mystérieuse et agitée.

Les personnes restantes dans la chambre avaient formées un cercle très large autour de Snape pendant qu'il se convulsait sur le plancher, mais personne ne s'était approché. Ils l'observèrent tous subir la lente torture et combattre contre la malédiction, perdant peu à peu sa force vitale. Aucun ne bougea, et pratiquement aucun bruit ne se faisait entendre mis à part le chant de Fumseck et les eeek que faisait le maître des potions.

Sirius cassa le cercle, se sentant dégoûté. Il n'avait jamais aimé Snape – du moins il ne pouvait pas passer plus de 10 minutes dans la même salle que l'homme en restant civilisé. Mais cela n'était vrai que lorsque Snape allait bien et qu'adolescent il l'ennuyait – pas qu'il ne convulsait sur le plancher sans que personne ne fasse rien.

Il s'était rendu compte il y a bien longtemps qu'il n'en voulait pas vraiment à Snape de tous ses morts. Et était reconnaissant envers James d'avoir contrecarré son plan.

« Qu'est-ce que vous avez à le regarder comme-ça ! » Dit-il, en agitant sa main rougeoyante d'or à tous les Aurors regardant un membre de l'ordre devenu Mangemort. Elle sembla court-circuiter leurs esprits.

À ce moment-là, Remus avait aidé Dumbledore à s'approcher de Sirius.

« Que faisons-nous, Monsieur le directeur ? » Demanda doucement Remus au chef de l'ordre blessé.

Dumbledore ne répondit pas, mais il regarda Fumseck, et le phénix chanta encore plus bas vers Severus.

Tous observèrent les larmes couler, brillantes comme des diamants.

Harry se sentait comme si sa tête avait été remplie de coton. Il détestait cette sensation, parce qu'elle l'empêchait d'entendre se qu'il se passait autour de lui, bien que rien n'arrivait. Il sut que quelqu'un le bousculait, le manipulant, et il sentit des sorts être jeté sur lui, bien qu'il ne comprenait pas ce qu'on lui faisait vraiment. Tout était comme un lointain écho, très lointain. A la fin, le dernier sort qu'il avait lancé à Voldemort l'avait tellement déconcentré qu'il ne savait même pas ce que faisait Snape.

Il sortit de cette léthargie. Fichu charme d'Ento – pratique que ce soit arrivé alors qu'il se battait contre Tom Jedusor. Il l'avait tellement vidé qu'il pouvait à peine se déplacer.

Et où était Snape ? Quand cela s'était produit, tout ce qu'il avait pris c'était une potion et un bon petit somme (et une longue conversation sur la stupidité poussée des Gryffondors, etc. etc. etc.). Pourquoi n'était-il pas là pour le sermonner et l'aider, comme il le faisait habituellement ? Où était Ron ? Il l'avait entendu un peu plus loin, et implicitement Hermione allait bien elle aussi. Que s'était-il passé ? Il avait besoin de sortir de cette prison léthargique.

Le bruit commençait à lentement redevenir normal.

« ... pensez vous qu'il est hors de danger...

... Harry... ? Peux-tu m'entendre ? Harry ? Harry, il y a un jeune homme, qui veut te parler. »

Harry répondit le souffle court.

« Oui… S… irius ? »

Un soupir de soulagement.

« Oui Harry. Mon Dieu, nous avons pensé que nous t'avions perdu. »

Des mains l'aidèrent à se redresser. Harry réalisa qu'il était dans un lit ce qui écartait le grand Hall.

« Qu'est-ce qui est arrivé, Sirius ? Où suis-je ? »

« Tu es à l'infirmerie, Harry. » Répondit la voix calme de Remus. Harry pouvait détecter l'inquiétude parmi le sentiment de soulagement. Avait-il vraiment été près de ne pas revenir ? Il agita sa main. Le gant de tawn était éteint, il put sentir sa cicatrice. Il sentit soudainement Sirius proche de lui. Il ne pouvait pas ne pas avoir vu son bras.

Apparemment il devait avoir eu une réaction, parce que Sirius se précipita pour l'étreindre et le rassurer.

« Ne t'inquiète pas Harry, tout va bien. Vraiment. Nous avons dû te faire une transfusion, et n'arrivions pas trouver une bonne veine sur le bras gauche. Je suis désolé, mais vraiment, ça ne signifie rien. » Sirius parlait rapidement et avec anxiété. Harry déglutit et inclina la tête. Il savait que même si que Sirius avait fait de son mieux pour le réconforter, il avait dû être de mauvaise humeur quand Harry avait été inconscient. Il s'était vite rappelé que l'Animagus n'avait jamais vu son bras sans bandage ou sans gant.

« Je peux le récupérer s'il te plait ? » Demanda-t-il doucement. Sirius lui remit le gant sans dire un mot, et il tira dessus. Le jeune Gryffondor se sentit instantanément mieux.

« Où est Sasha ? »

« Le serpent ? Remus est allé la chercher pour toi. Il sera là d'ici quelques minutes." Lui indiqua Sirius doucement.

Harry inclina la tête. Il y eut une pause. Harry demanda encore.

« Quel jour sommes-nous ? »

« Le 3 décembre. Tu as été inconscient pendant une semaine. »

Une pause encore. Il avala.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? »

« Nous avons donné un coup de pied au cul à celui que tu sais, voilà ce qui s'est passé. » Indiqua Sirius, de la voix espiègle qu'il avait toujours et qui mettait un sourire sur le visage de Harry, peu importe comment il pouvait se sentir. Il sourit.

Remus entra, et Harry entendit le sifflement heureux de Sasha de le voir réveillé et reposé. Son corps reprit sa taille normale. Harry la câlina.

« Comment vas-tu Harry ? » La voix de Remus avait cette tonalité plaisante et calme habituelle. Mais n'y avait-il pas de la fatigue, de la douleur là ?

« Je vais bien, Remus. Je suis en train d'apprendre ce qui s'est produit. Je devine que c'était idiot d'employer l'Ento tant de fois. Mais j'ai voulu être sûr pour Voldemort. »

« C'est compréhensible Harry. Et tu as donné à Snape juste ce qu'il fallait pour obtenir le contrôle des golems. » Dit Remus. « Personne ne pensait que tu fournirais la distraction nécessaire pour le bon moment. » Ajouta le professeur de DADA avec fierté et calme.

Harry sourit presque d'un air affecté, pendant qu'il frottait la tête de Sasha, regardant les événements. Toutes ses prévisions s'étaient réalisées. Chacune d'une manière qu'il n'aurait jamais pu imaginer. L'impasse avait été avec Snape -- qui était assez imaginable, mais pas à propos de ce que cela aurait dû être... puis le Péril Amical lui avait servi lors de sa rencontre avec Queudver, qui était définitivement très loin de tout ce qu'Harry aurait pu imaginer.

L'Allié Inattendu n'était pas une personne qui l'aiderait quand il serait dans le besoin. L'Allié Inattendu s'était lui-même, aidant Snape quand cela était nécessaire.

Harry ne pouvait plus remettre la question tant redoutée. Il avait tout autant peur de demander que de savoir.

« Sirius... Où est Snape ? »

Le silence qui suivit la question fut effrayant, plus parce que Harry ne pouvait voir les expressions de l'Animagus et du loup-garou. Il eut peur que Snape soit quelque part où il ne pourrait pas le retrouver.

« Est-il mort ? Sirius ? Remus ? Est-il mort ? Où est-il ? » Demanda Harry urgence et désespoir. Il se rappela les derniers mots qu'il avait dit à Snape avant que le maître des potions ne parte pour la bataille, servir l'Ordre, et avec lui le monde magique.

Vous ne saurez jamais !

Harry ne se pardonnerait jamais. Comment pourrait-il avoir aussi peu d compassion ? Après tout ce que Snape avait fais pour lui, l'incitant à être assez fort pour faire face à Voldemort et pour avoir une chance contre le Seigneur des Ténèbres, comment pouvait-il avoir été si mesquin et vindicatif ?

Il n'entendit presque pas la réponse.

« Harry, ne t'agite pas autant. Tu es encore très faible. Le directeur sera ici bientôt, et il te dira tout. »

Harry couvrit ses mains, car son esprit criait: Il ne peut pas être mort !

Draco se reposait en dehors de Ste Mangouste, une tasse de café à la main. C'était amusant, il avait décidé récemment qu'il aimait mieux le liquide brun foncé que le jus de potiron. Il essayait toujours de comprendre comment il pouvait être là après que tout ait été découvert. Évidemment il ne pourrait pas aller rendre visite à son père à Azkaban, ou il serait rapidement connu qu'il avait finalement choisi son camp.

Draco n'était pas sûr de ce qu'il devrait même dire à sa mère. Bien qu'il sache qu'elle ne portait pas la marque noire, il n'était pas certain qu'elle reste attachée à la famille Malfoy. Puisqu'il était certain que Narcissa Malfoy n'était pas attaché à Lucius, et n'allait ni lui rendre visite ou être désolée pour l'incarcération du Mangemort, cela permettrait à Draco de pouvoir rentrer en toute sécurité chez lui.

Il observa une infirmière sortir de la salle où il se trouvait. Il sourit d'un air affecté. Qui l'aurait pensé, Snape, le plus Serpentard des hommes que Draco connaissait, la définition même du Mangemort, était en fait un espion, mieux encore un espion membre de l'Ordre.

L'homme avait un sacré courage, c'était un fait.

Draco sirota encore son café, quand il vit une figure raide s'approcher avec Sirius Black, récemment amnistié. Il regarda Harry Potter avec dédain, mais au moins il n'avait pas senti les vagues de fureur qu'il avait habituellement éprouvé quand il observait le garçon aveugle évoluer et se déplacer. Il se leva.

« Je vois que tu vas mieux. » Annonça Draco maladroitement. Il se rendait compte combien il était difficile de tenir une conversation au lieu d'avoir une bagarre. Harry inclina la tête.

« Oui. Ron m'a dit au sujet de son père. Merci. »

« Il n'est pas – ton- père, Potter. Tu n'es pas ici pour moi, n'est-ce pas ? » Demanda-t-il sarcastiquement, et Harry remua la tête.

Draco ricana.

« Alors épargnez-moi les plaisanteries. C'est la porte à gauche, juste là. »

Harry hésita pourtant.

« Dis, Malfoy... »

Draco attendit. Harry sembla changer d'avis au sujet de ce qu'il était sur le point de demander au Serpentard, et il se tourna vers Sirius.

« Euh... Je voudrai entrer seul. »

Sirius inclina la tête.

« Je comprends Harry. J'attendrai ici. »

Harry marcha dans la pièce stérile de Sainte Mangouste. Il entendit la respiration peu profonde, s'était le seul bruit dans la chambre. Il trouva une chaise et s'assit. Sasha siffla.

« Je ne suis pas fatigué, Harry. »

« Je sais Sasha. J'ai peur de regarder, c'est tout. » Harry siffla vers le serpent et la caressa.

« Il est maladivement pâle, et très mince, Harry. Il semble endormi. » Dit Sasha et Harry acquiesça.

Le serpent de corail effleura de sa langue les doigts d'Harry dans une caresse habituelle qu'elle offrait au garçon à chaque fois qu'elle sentait sa détresse, et s'en alla tranquillement, sachant qu'Harry établirait un lien avec elle quand il voudrait.

Pendant longtemps, Harry resta assis sur la chaise inconfortable, entendant la respiration douce et peu profonde. Il était reconnaissant de pouvoir entendre cette preuve que l'homme dans le lit devant lui, était vivant. Il soupira et tira la chaise plus près, jusqu'à ce qu'il ait été assez près du chevet.

« Je suis tellement désolé, professeur. » Dit Harry tranquillement, avec plus de sentiment que n'importe quelle excuse qu'il n'avait jamais offert avant à cet homme. Harry déglutit, et comme il l'avait fait par le passé, il tendit sa main jusqu'à ce que le bout de ses doigts ait touché les cheveux graisseux. Harry sourit légèrement. Ses cheveux étaient vraiment si graisseux qu'on aurait pu utiliser cette graisse pour cuire des œufs.

Sa main voyagea vers le haut jusqu'à ce qu'il ait atteint la tempe - sa peau était remarquablement moite et fraîche. Le bout des doigts sentit le front de l'homme, puis continua vers le bas jusqu'au nez crochu-

« Personne… ne peut-il donc… trouver la paix avec vous… Potter ? »

Harry sursauta tellement qu'il faillit presque tomber de la chaise. La voix de Severus Snape était faible, un chuchotement, et était rauque comme si elle venait du plus profond de son corps. Cependant, elle avait une intonation de dédain soyeux qu'Harry n'avait jamais entendu jusqu'à maintenant.

« MERLIN ! Vous êtes censé être dans un coma profond ! » Laissa échapper Harry, un sourire glissant sur son visage.

Snape toussa un peu et soupira. Sa respiration ne s'était pas améliorée – Harry pouvait dire que bien que réveillé, le maître des potions n'allait pas mieux.

« Désolé vous décevoir, Potter. » Chuchota sarcastiquement le sorcier dans les pensées d'Harry. Le Gryffondor sourit.

« Ne le soyez pas. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis heureux… que vous ne soyez pas… »

« Mort ? Ne soyez pas si mélodramatique, Potter. » Snape ricana faiblement, tournant sa tête doucement pour regarder le garçon.

Le regard dans le vague d'Harry brillait, dansant avec joie tout en regardant fixement quelque part au-dessus du mur opposé ; bien que le garçon ait l'air pâle et maladif, la couleur ornait ses joues en raison des émotions fortes de bonheur et de soulagement qu'il éprouvait. Snape sourit, certain que cela passerait inaperçu. C'était si bon d'avoir quelqu'un d'autre que Dumbledore pour le regarder avec un tel soulagement de le savoir sain et sauf, vivant. C'était une chose si rare, après tout.

Puis, le garçon releva la tête, et Snape arqua un sourcil. Le maître des potions veilla à ne pas trop bouger -- même la plus légère secousse lui causerait un vertige extrême ; un peu plus et il s'évanouissait tout simplement. Voilà pourquoi l'infirmière avait posé un charme pour empêcher la secousse inutile. Il observa Harry pendant que celui-ci remuait, essayant apparemment de dire quelque chose de spécifique.

« Arrêtez ça, Potter. Vous n'êtes évidemment pas… ici par pure bonté d'âme. » Dit Snape noblement, bien qu'il fut lui-même effrayé par ce que pourrait dire le garçon. Après tout, ce fichu Gryffondor avait prouvé à quel point il était capable de pénétrer les protections mentales du Serpentard et de le blesser au plus vite avec quelques mots.

Harry prit une grande inspiration. Il siffla quelque chose à Sasha, puis s'éclaircit la voix et commença.

« La fois passée que… nous… euh… avons parlé, vous m'avez demandé quelque chose. »

Il y eut un instant de silence du côté de Snape. Harry pouvait l'entendre retenir son souffle. Seigneur, ça signifie tellement pour lui, hein ? Harry continua.

« Je… J'ai refusé de vous répondre alors. Je suis désolé. J'aurai du… Je voulais juste... »

« Épargnez-moi les sentimentalités, Potter. » Dit Snape rapidement, tellement qu'il dut tousser et respirer plusieurs fois pour soulager le poids dans sa poitrine. Signes de faiblesse qui firent sentir Snape encore plus vulnérable et délaissée, se retirant alors encore plus derrière le plus d'indifférence qu'il put rassembler. Ce qui n'était pas beaucoup puisqu'il ne parvenait pas à contrôler sa respiration.

Harry déglutit.

« Oui, Professeur. Bon... vous vouliez savoir ce qu'il s'était passé. Voulez-vous toujours que je vous le dise ? »

« Puisque de toutes façons vous êtes venu jusqu'ici pour ça, ne me laissez pas vous en empêcher." ajouta Snape avec juste un peu du sarcasme, mais son cœur avait raté des battements.

Harry prit une plus grande inspiration et commença.

« Quand je vivais avec... avec eux, je devais me lever tôt, vers 5 ou 6 heures le matin, pour préparer leur petit déjeuner. Je devais toujours faire du bacon parce que c'était leur plat favori. » Harry s'arrêta un moment, tordant ses mains. Il était toujours très difficile d'y penser, mais beaucoup moins d'en parler.

« Malheureusement... J'avais eu une vision la nuit précédente, alors je manquais de sommeil. J'ai oublié que j'avais mis le bacon à cuire, et il a brûlé. Oncle Vernon est habituellement le premier à descendre, parce qu'il part tôt pour le travail -- et bon il a essayé... de me frapper au visage. Et j'ai essayé de contrer le coup, alors il a saisi mon bras et l'a appuyé contre la plaque chauffante. Et j'ai crié et braillé sur lui. Je pense qu'il avait peur que je lui fasse quelque chose comme ce que j'avais fait à la tante Marge parce qu'il a continué à crier sans me regarder vraiment, et il a pris ma tête et l'a frappé contre tout ce qu'il trouvait. »

Un silence prolongé se fit encore. Harry n'était pas sûr ce qu'il devait faire, bien que la colère, la fureur flottait dans l'air.

« Je ne me rappelle pas d'autre chose après. » Dit-il tranquillement.

Comme Snape ne répondait pas, Harry saisit la poignée de sa canne et finit le récit.

« Ceci... tout a eu lieu vers six heure moins le quart. À moins que vous ayez été là pour moi plus tôt, il n'y a rien que vous n'auriez pu faire pour me sauver de... de tout cela. »

La respiration houleuse était la seule indication que Snape était bien là. Le professeur et l'étudiant restèrent assis un long moment ensemble, sans rien dire, savourant juste la présence de l'autre et cette franchise habituelle installée entre eux. Finalement Snape prit la parole.

« Je… suis désolé, Potter. »

Harry cligna des yeux. Le maître des potions continuait de l'étonner aujourd'hui.

« Monsieur ? »

« Je pense que c'est clair maintenant. Je suis désolé. De vous faire vous souvenir de tout ceci, et de prendre mon temps pour venir pour vous. Je vous assure que, si je l'avais su, j'aurai agi autrement. » Dit Snape. Harry pensa que c'était la tonalité la plus affectueuse que Snape pouvait utiliser. Elle était aimante si on continuait ainsi.

« Vous l'avez compensée énormément, monsieur. Je suis heureux vous soyez toujours mon professeur de potions. » Dit Harry.

Il entendit la porte s'ouvrir, et la voix de Sirius.

« Harry, tu vas bien ? Il est temps d'y aller, mon grand. Tu vas t'épuiser sinon. » La voix de l'Animagus était douce. Lui et Snape avaient échangé un regard, pendant qu'Harry se levait et faisait son chemin vers la porte.

La trêve silencieuse entre eux avait été de nouveau confirmée dans cette brève communication non-verbale entre le professeur et l'Animagus. Harry marcha jusqu'à la porte. Juste avant de partir, il sourit un peu mystérieusement. Je sais que je ne devrais pas, mais je ne peux pas résister.

« Je vous verrai à Poudlard, professeur... et vous savez quoi ? Vous êtes mieux quand vous souriez. »

Snape jura pendant que la porte se fermait doucement, mais il ne put empêcher un petit sourire de s'afficher.

Il avait oublié le satané lien entre ce serpent et Harry qui apparaissait de temps en temps.

Idiot.

Fin du 1er Tome.