Mot de l'auteur :

Petit délire en quelques chapitres. Cette histoire est réservée aux plus de 16 ans, puisqu'elle contient des passages lemoneux. En outre, je vous rappelle que Mademoiselle la Capote est votre meilleure copine, et je vous conseille de ne pas suivre l'exemple des protagonistes de cette fiction.
N'hésitez pas à laisser votre ressenti !
bibi-chan :)

La défectueuse gourmandise

Une jeune fille se dirigeait en titubant légèrement vers le dortoir des Gryffondors, les yeux caramel brillants d'une lueur relative à l'excès d'hydromel et les joues délicatement rosies de n'avoir pas su boire, avec retenue, cet alcool à l'exquise saveur de miel. Elle revenait d'une petite soirée entre amis, où elle avait passé plusieurs heures à rire et converser en compagnie de ses deux renommés acolytes, Ron et Harry. Ce dernier avait été nommé Préfet-en-chef en début d'année, lui permettant grâce à ce titre de jouir d'un salon privé dans lequel il pouvait aisément convier ses alliés.
Ce fut donc grisée par le délicieux nectar des dieux que la jouvencelle s'engagea dans les couloirs de Poudlard pour retrouver son lit, laissant ainsi un peu d'intimité à ses complices, amoureux transis. Nul n'ignorait plus désormais les réelles inclinations des deux garçons, excepté celui qui aurait certainement été le plus intéressé de le savoir, pour actuellement partager les appartements de l'un d'eux : Drago Malefoy, Préfet-en-chef également.

La jolie brune, prénommée Hermione, continua donc son avancée, pour subitement décider de faire un détour par les douches désertées. Elle avait récupéré un peu plus tôt, dans le logement de son ami Harry, un de ces bonbons récemment créés : une "Sucette de la Volupté". Une boîte à peine entamée de ces extatiques friandises gisait au pied du canapé, et c'était à la dérobée qu'elle s'était empressée d'en prendre une. Cette ingénieuse sucrerie contenait un petit cachet rose ensorcelé, en forme de cœur, qui plongeait dans l'orgasme en seulement quelques minutes tout éventuel consommateur. De ce fait, et pour ressentir en toute tranquillité cette jouissance solitaire, il lui fallait se rendre dans un endroit désert en cette heure, afin de ne pas risquer d'être dérangée par de potentiels gêneurs.

Une fois arrivée, elle s'enferma dans une cabine et commença à déguster sa gourmandise au parfum de cerise, impatiente d'atteindre la fameuse petite pilule magique. Elle avait souvent expérimenté ces formidables sucettes et avait tellement adoré leur résultat qu'il lui tardait déjà d'éprouver, à nouveau, cette sensation. Qu'y avait-il de mieux qu'un sublime plaisir avant de s'endormir ? Elle fut donc folle de joie en voyant enfin le divin cachet producteur de bonheur et l'avala sans hésitation. Puis, les prunelles pétillantes de malice et un sourire aux lèvres, elle attendit de percevoir les douces prémices de l'orgasme.

Cinq minutes passèrent ; dix ; vingt ; et toujours pas d'extase, à part une brusque montée de chaleur dans l'ensemble dans son corps. Au bout d'une demi-heure, elle se résolut à quitter les lieux pour aller se coucher et tenter de trouver le sommeil, fort déçue de ne pas avoir eu la jouissance tant attendue. Chemin faisant, elle croisa malheureusement le professeur Rogue qui la questionna d'une voix glaciale :

« Miss Granger ! Que faites-vous encore debout à cette heure ? »

Pour seule réponse, elle trouva la misérable excuse de s'être sentie mal à cause de ses "problèmes féminins" et s'être rendue à l'infirmerie demander en urgence, à madame Pomfresh, un quelconque soin. Cette explication sembla largement suffire au professeur, qui afficha une grimace de dégoût et réprima d'un geste de la main les détails que la petite demoiselle entreprenait de lui fournir. Et tandis qu'il lui conseillait de s'en retourner à son dortoir, en ajoutant quelques petites répliques cinglantes, la jeune Hermione se surprit à ne plus l'écouter pour se concentrer sur les traits de son visage, comme envoûtée. Son teint cireux, ses dents inégales et jaunâtres, son air renfrogné, son long nez crochu, sa bouche sensuelle…

Sa bouche sensuelle ?!

Oula ! Elle avait dû louper un épisode ! Comment pouvait-elle trouver quelque chose de plaisant chez cet homme aux immondes cheveux noirs et gras, aux iris aussi sombres que les ténèbres et tellement… excitants.

STOP !

Là, il y avait un problème, cela semblait évident ! Elle avait toujours trouvé ce personnage répugnant et, soudainement, elle le jugeait presque à son goût ?! Non, en fait, à bien y regarder, elle le trouvait subitement et totalement à son goût ! Plus ses prunelles fixaient ses lèvres masculines, plus elle sentait la flamme du désir lui dévorer les reins au point qu'elle ne répondrait bientôt plus de rien ! Elle n'avait plus qu'une seule envie brûlante : sentir sa bouche et sa langue parcourir ses formes de jeune fille et sa masculinité la posséder sur-le-champ !

Mais quelle horreur ! pensa-t-elle, effrayée à l'idée d'être autant désireuse de ses caresses.

Non, quel délice ! Il doit savoir s'y prendre, lui ! Je vais adorer l'avoir entre mes cuiss…

Non, non, non, mais NON !

Impossible ! Comment pouvait-elle avoir de pareilles pensées et souhaiter ardemment qu'il la prenne, la fasse sienne, lui ? Ce rat d'égout ? Ce résidu de fausse couche ? Ce concentré de virilité…

Par Merlin, mais NON ! Pas lui ! N'importe qui d'autre, mais pas lui !

Malheureusement – et à son grand désespoir –, Hermione n'arrivait plus à lutter contre ses hormones reproductrices qui la poussaient droit dans les bras de la personne en face d'elle. Elle avait affreusement envie d'un homme, là, maintenant, tout de suite, et lui comme un autre ferait bien l'affaire, l'essentiel étant d'avoir le merveilleux appareil entre les jambes !

Qu'est-ce qu'il m'arrive bon sang ?!

La demoiselle ne comprenait absolument pas ce qui se passait en son for intérieur. Le creux de ses reins était en feu, son souffle court, son intimité produisait un certain liquide bien particulier en surabondance et son être entier n'était que chaleur. Oui, c'est ça : en chaleurs... Elle était tout bonnement en chaleurs ! Comme un simple mammifère en rut ! Et comme pour les femelles de ces animaux lors de cette délicate période, il lui fallait un mâle dans l'instant pour se calmer. Cela tenait même du miracle qu'elle n'ait pas encore cherché à présenter son charnu postérieur à cet abominable professeur !

Tiens, à ce propos… Où était-il, lui ?

La jeune fille avait tellement été absorbée par ses subites et luxurieuses pensées, qu'elle n'avait même pas noté que l'homme était déjà parti depuis un certain temps. Réalisant cela, elle soupira profondément de soulagement. Elle avait échappé au pire… pour le moment. Car son désir de se reproduire n'avait en rien cessé, bien au contraire ! Il ne faisait qu'augmenter à chaque seconde qui passait, au point d'endolorir son intérieur qui ne souffrait plus d'être en manque de visiteur. Un homme. Vite un homme. Seulement, tout le problème résidait dans cette ultime question : où en trouver un de potable à cette heure ?

Merlin, Merlin, Merlin…, songea-t-elle en se prenant la tête entre les mains. Un garçon, bon sang ! Et beau gosse de préférence !

Fichue pilule ! Tout en était certainement la cause ! Elle devait être mal ensorcelée ou quelque chose dans le genre !

« Merlin, Merlin, Merlin, MERLIN ! Merde ! Tu ne pourrais pas sortir de ta saleté de tombe pour venir toi-même me combler ?! » dit-elle, furieuse.

C'est alors qu'Hermione entendit une voix qui résonna mélodieusement au creux de ses oreilles de femelle en rut. Une voix de jeune homme. Tous ses sens se mirent immédiatement en effervescence et jamais, ô grand jamais, elle n'eut autant envie de faire l'amour qu'en cet instant. Mais lorsque le potentiel futur reproducteur fit son apparition au bout du couloir, la demoiselle fit une moue fortement justifiée, en découvrant la silhouette du seul mâle encore debout et non laid dans les environs.

Drago Malefoy.

Ben tiens ! Il avait toujours l'art et la manière de pointer son sale nez de vermine au bon moment, lui ! Tant pis ! C'était toujours mieux que Rogue et même s'il n'était qu'un sale crétin fini prétentieux, doublé d'un débile mental profond dont la mère avait oublié de prendre l'option "cerveau" en le mettant au monde, il était plutôt séduisant et avait, en plus, la réputation de posséder un certain atout, majeur et prédominant dans ces circonstances !

Elle s'avança donc vers lui d'un pas déterminé, bien décidée à copuler avec le petit blondinet arrogant, mais elle s'arrêta en voyant une autre silhouette se profiler à ses côtés : Pansy Parkinson. C'était le bouquet ! Miss "matelas-vivant" number one de l'école rôdait autour de sa proie ! Rien d'étonnant quand on savait que la petite allumeuse était attirée par tout ce qui était de non-puceau-certifié-conforme, avec quelque chose de suffisamment intéressant entre les jambes !

Les deux jeunes gens étaient visiblement en train de se quereller, ce qui ne dérangea absolument pas Hermione et ne réfréna aucunement sa démarche. Elle l'aurait lui, consentant ou non, là, maintenant, tout de suite ! Et l'autre pouffe n'aurait qu'à les regarder, pour apprendre ainsi de quelle manière faire "la chose" dans les règles de l'art et dans toute sa splendeur contre un mur !

Je suis sûre que je suis plus douée que cette conne, en plus !

L'esprit et le corps fixés sur un seul objectif, se reproduire avec son ennemi de toujours, elle reprit sa marche assurée, telle une prédatrice, un sourire aux lèvres et le regard brûlant de convoitise. Arrivée à leur hauteur, elle gratifia les deux Serpentards d'un bref hochement de tête, pour finir par s'entendre dire d'un ton assez sec par sa future victime :

« Qu'est-ce que tu veux Granger ? On est occupés, là. Alors va faire un tour chez tes copains Sang-de-bourbe voir si je n'y suis pas ! »

Loin de se démonter pour si peu, elle empoigna fermement le garçon par la chemise, telle une enragée, et le plaqua violemment contre le mur avant de siffler :

« Ta gueule Malefoy ! Pour une fois, rends-toi service et ferme-la ! »

Ni une, ni deux, elle l'embrassa sauvagement, étouffant par la même occasion un hoquet de surprise – ou d'horreur ? – du blondinet avec sa bouche rebondie. Elle força ensuite le barrage de ses lèvres masculines – et divines d'ailleurs – pour mêler sa langue à la sienne, sans lui laisser d'autre choix que de se soumettre devant cet oppressant baiser – auquel le jeune homme répondit plus ou moins.
Dans un sens, si cela pouvait dégoûter Pansy et lui faire tourner les talons pour qu'elle lui lâche enfin la grappe, pourquoi pas ? Drago n'était plus à cela près, surtout avec l'horrible semaine qu'il venait d'endurer.

Mais lorsqu'il perçut la demoiselle s'attaquer bestialement à son pantalon, pour glisser une main à la rencontre de Malefoy junior, c'en fut trop ! Il avait déjà failli commettre l'irréparable quelques jours plus tôt avec une autre Gryffondor, cette stupide Ginny, à cause d'une certaine pilule mal ensorcelée qu'il avait ingurgitée, ce n'était donc certainement pas pour réitérer maintenant ! D'autant que les mauvais effets de ce fichu cachet avaient duré quatre heures et ne lui avaient pas forcément laissé de bons souvenirs !

A suivre…