Je l'aime et lui me hait

Auteur:isaae

Rating: M

Pairing: SS/HP

Disclaimer: Personnages, lieux ne sont pas de moi, tout sauf l'histoire que j'invente est tirée de l'oeuvre de J.K.Rowling.

Avertissement: Cette histoire est du yaoi (relation homosexuelle entre hommes), si ça ne vous plaît pas ce n'est pas la peine de rester sur cette page.

Résumé: Harry est amoureux fou de Severus Snape et est persuadé que ce dernier le hait. Peut-être et peut-être pas...

Note de l'auteur: Cette histoire se déroule pendant la cinquième année d'Harry mais ce qui se déroule est différent.

Prologue

La salle de classe... Je le dévore des yeux... C'est le seul moment où je peux le faire tranquillement sans que personne ne se doute de quoi que ce soit... Dans la grande salle ça paraîtrait bizarre, non ? Un élève qui fixe quelqu'un pendant toute la durée du repas, négligeant son repas et puis tout le monde saurait et ce n'est pas envisageable. Si quelqu'un le savait dans mon entourage ou pire, dans le sien ce serai fini... Alors je me tais et le regarde... Je ne comprends pas comment j'ai pu tomber amoureux de cet homme... Je le haïssai ! Totalement, peut-être même plus que Malefoy parce que lui je ne peux pas l'atteindre... Je suis totalement fou de lui... Je frémis au moindre de ses passages à côté de moi, je rêve de lui toutes les nuits... Je passe mon temps à tenter de provoquer des rencontres avec lui mais cela ne semble pas à son goût... Mais je ne peux pas me passer de lui...

J'ai même quitté Ginny tellement je ne pense qu'à lui, il n'y a plus de place pour elle dans mon coeur depuis déjà longtemps. Ca a jeté un froid entre Ron et moi mais je ne pouvais pas faire autrement, quand je la prenais dans mes bras c'est à lui que je pensais, je ne supportais plus de l'embrasser alors quand elle m'a parlé de « faire l'amour » avec elle – je ne pense pas comme elle, j'aurais appellé ça « coucher ensemble » parce que je ne ressent pas les bons sentiments pour lui « faire l'amour »- j'ai paniqué, je ne voulais surtout pas aller jusque là avec elle puisque je viens de me découvrir bi voire homosexuel. Ses lèvres commençaient à me répugner alors aller aussi loin avec elle cela m'était impossible. Je l'ai donc quittée, elle a pleuré longtemps, elle pleure toujours d'ailleurs mais je ne peux pas, je ne peux plus.

La sonnerie retentit, je ne veux pas partir, je ne veux pas bouger – je n'aurais jamais cru dire ça un jour, ça paraît tellement énorme -, je mets le plus de temps possible pour sortir, je le regarde autant que je peux pour repasser ses images dans ma tête ce soir, quand je serai couché. Je n'en dors presque plus, j'ai des cernes bleues sous les yeux. Je le regarde autant que je peux pour combler ce manque qui commencera dès que j'aurais passé le seuil de la porte. Décidemment aujourd'hui je n'arrive pas à me résoudre à sortir.

- Potter ! Qu'attendez-vous pour sortir de cette classe ?!

- Rien, professeur, rien.

Juste une attention de votre part, mais je n'y compte pas trop. Je le regarde encore un peu, plongé sur ses papiers. J'aime son regard sombre qui donne l'impression qu'il va vous engloutir totalement si vous ne restez pas sur vos gardes. Son visage mince et pâle comme la craie à cause des cachots, ce qui renforce le contraste avec ses yeux. Severus Snape n'est pas une beauté classique mais une beauté sauvage presque... animale. Je ne devine que trop les contours de son corps à travers sa robe pourtant noire et ça ne calme pas vraiment mes ardeurs.

- Potter ! Si vous ne sortez pas dans les secondes qui suivent je vais vous coller une après-midi !

Sa phrase m'empêche d'autant plus de sortir de la salle, l'idée de rester au moins trois heures rien qu'avec lui me séduit au delà du convenable... Mes jambes ne veulent plus bouger, l'envie d'avoir une retenue me bloque sur place - pour un élève c'est n'importe quoi - Je n'étais toujours pas sorti et étais plongé dans mes pensées quand j'ai senti une odeur que j'adorais m'envelopper, prête à m'entraîner avec elle. Toujours ce charme sauvage qui me vole tous mes moyens, c'en serait presque irritant si ce n'étais pas lui.

- Potter, voilà votre billet pour votre retenue d'après-demain, maintenant filez !

Je retiens avec peine un grand sourire et me rempli les poumons de cette odeur que j'aime tant avant de sortir accompagné d'un long soupir de mon professeur de potions.

Moi, Harry Potter, suis amoureux de Severus Snape, maître des potions qui me hais, pitoyable non ?

- Bah alors Harry, qu'est-ce que tu faisais ? T'en a mis un temps pour sortir ! Me demande Ron.

- Laisse-le Ron, si Harry a décidé d'améliorer ses notes en potions, c'est super !

Hermione m'a trouvé un alibi elle-même, c'est à mourir de rire. Vous vous demandez sûrement comment j'en suis arrivé là, passer des sentiments de dégoût les plus profond à la passion dévorante. Mais ne dit-on pas que la haine est proche de l'amour ?

Comment expliquer ce qu'il s'est produit... Je n'ai pas eu le coup de foudre, loin de là ! Mais je ne sais pas trop comment dire, certaines attitudes, gestes, modulations de la voix, son léger parfum m'ont donné une étrange impression. Comme un léger frisson qui me parcourait tout le corps. Au début j'ai mis ça sur le compte de la haine et du mépris mais j'ai vite déchanter. Quand j'ai commencé à reconnaître des sentiments amoureux j'ai tout fait pour m'en débarasser. J'essayai de transformer mon frisson en horreur profonde, mais plus je me débattai contre moi-même plus je tombai dans des sentiments profonds. Je n'ai pas voulu tenter de faire une potion pour m'en débarasser : premièrement parce que je ne suis pas doué, deuxièmement parce que je me voyais mal demander à Hermione de m'en faire une - je lui aurait donné quoi comme excuse ?- et troisièmement je ne risquai pas de lui demander des conseils à lui - j'aurai été au comble du ridicule et il me déteste déjà suffisemment - alors maintenant je fais avec, je me laisse même emporter par le flot trop puissant pour moi. C'est tout de même étrange qu'un être qui me répugnait, dont chaque parcelle que je connaissais de lui me dégoûtais me soit devenu aussi indispensable. Mais ce qui me fait le plus de mal c'est de ne pas lui être indispensable à lui et même de le connaître seulement à travers son emploi de professeur... Je suis perdu, je ne sais pas quoi faire alors je laisse le temps passer sans réagir...

A suivre...