Auteur : White Damon.

Disclaimer Les personnages et l'univers de cette fanfiction ne sont pas à moi, ils appartiennent à la Grande J. K. ROWLING. (sob sob)

Genre : Après la Guerre, les survivants se débrouillent comme ils le peuvent.

Couple : … Bonne question. En fait, l'existence ou l'absence de couples parmi les personnages principaux quels qu'ils soient sera complètement laissée à l'appréciation des lecteurs. (ou « Comment l'auteur qui ne sait pas quoi dire s'en sort - lamentablement… »).

Avertissement : Ceux qui me connaissent savent que je suis allergique au drama, mais ce chapitre n'est franchement pas joyeux : morts tragiques de personnages, torture, viol mental, interrogatoires musclés, trucs déprimants et pas cool, DRAMA DRAMA DRAMA (vous ne pourrez pas dire que je n'ai pas prévenu).

Note de la rédaction : Bonjour à tous! Je suis vraiment désolée du temps que j'ai mis à publier un nouveau chapitre à cette fic. Pour ma défense, cette partie de l'histoire me tenait à coeur, et je voulais vraiment la paufiner avant de la poster. Comme en ce moment je ne suis pas super fonctionnelle (j'étais un peu - beaucoup - déprimée, même si maintenant ça va mieux), j'ai eu un mal de chien à le finir d'une manière qui me satisfasse.

Mais la semaine dernière, le film Harry Potter VI première partie m'a redonné la FOI! Sérieusement, allez le voir. Autant certains acteurs jouent comme des pieds (Vous pouvez voir de qui je parle, je suppose), d'autres sont juste géniaux, comme Ruppert Grint, la légende des Trois frères est merveilleusement mise en scène, Voldemort est toujours aussi flippant et les aperçus de Grindelwald jeune sont des exemples magistraux de fan-service ( ^_^).

En tout cas, j'espère sincèrement que vous aimerez ce chapitre - il me semble que c'est une partie très importante de la fic.

Merci à tous, encore une fois!

oOo

Les Jours d'après - Chapitre 8

Ce que Harry avait fait pour Draco - Partie 3, la Guerre.

oOo

Harry comprenait.

Il comprenait pourquoi Draco refusait que les médicomages débranchent Théo. Il comprenait pourquoi Draco n'envoyait plus de hiboux à Zabini. Il comprenait pourquoi Draco avait menti à tout le monde à la fin de la Guerre.

Harry comprenait et ne jugeait plus.

oOo

Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Smith, Funestar et Lanwood.

(rajouté à la main à l'encre noire : sujet deux mois Azkaban catatonique, demander examen médicomage pour entretiens ultérieurs)

(rajouté à la main à l'encre rouge, écriture énervée : putain, on a bien viré l'avocat, alors comment Potter a réussi à rester ?)

Agent S : Si je comprends bien, Malfoy, vous insinuez que M. Nott Jr, pourtant mangemort reconnu et partisan de la première heure, espionnait Vous-Savez-Qui au profit de l'Orde du Phoenix ?

DAM : (sujet sans réaction)

Agent L : Tu vas répondre, oui ?

HJP : Hé, ne lui parlez pas sur ce ton !

Agent L : Et vous, bouclez-là !

HJP : Vous voyez bien qu'il ne peut pas vous répondre, non ? Ca vous amuse de torturer les gens ? Vous avez pas des trucs plus urgents à faire, Oh je ne sais pas, arrêter les vrais mangemorts encore en liberté ?

Agent L : Espèce de petit …

Agent F : M. Potter, concernant M. Nott…

HJP : J'insinue rien, j'affirme qu'il nous aidait !

Agent F : Vous comprendrez que nous ne pouvons vous croire sur parole – même pas vous, M. Potter – et que nous avons besoin de preuves tangibles.

HJP : Donc c'est pas possible de libérer Malfoy sans preuves, mais par contre c'est parfaitement possible de l'arrêter, de l'envoyer à Azkaban et de l'interroger sans preuves ?

Agent F : Ne rendez pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont, Potter.

HJP : Vous êtes une belle brochette d'hypocrites, voilà ce qui rend les choses compliquées.

oOo

Trois ans plus tard, Hôpital de Saint-Mangouste, 4e étage - service de pathologies des sortilèges :

- Les médicomages disent que les dégâts sur M. Nott sont irréversibles. De toute façon, il semble de plus en plus improbable d'espérer une amélioration, déclara calmement Snape, comme s'il parlait d'un inconnu et pas d'un de ses élèves préférés.

Les yeux de Ron glissèrent involontairement vers la forme mince allongée sur le lit.

- Pourtant, il a l'air… Je veux dire, en bonne santé. Pas plus maladif qu'à Poudlard, en tout cas…

- Brillante observation, Weasley je crains cependant que la condition de M. Nott soit un peu plus complexe que cela.

Gêné, Ron leva une main et la passa nerveusement dans ses cheveux roux.

- Est-ce qu'il ne faudrait pas…le débrancher, alors ? Couper les sorts de survie une bonne fois pour toutes ?

Harry, jusque là silencieux, secoua la tête.

- Malfoy dit que s'il fait ça, Blaise Zabini le tuera.

Le partenaire auror de Ron, un jeune homme aux épaules larges qui était resté près de la porte de la chambre sans oser s'aventurer plus loin, écarquilla les yeux, stupéfait.

- On a des nouvelles de Zabini finalement ?

- Aucune.

- Ah.

Ron tenta une plaisanterie :

- Vois les choses du bon côté, 'ry : au moins, Malfoy commence à développer un sens de l'humour, s'il arrive à plaisanter avec ça.

Mais Harry ne sourit pas, et ce fut Snape qui lui répondit sèchement :

- Malfoy ne plaisante pas du tout.

Le pauvre Ron en resta muet de stupeur

oOo

Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et Welley. Jour 1.

(rajouté à la main : Toujours pas réussi à dégager Potter ?)

* Noms censurés sur la copie finale du rapport

Agent C : M. Potter, nous devons protester contre votre intrusion dans cet entretien. Notre département a reçu un mandat spécial qui lui donne le droit de questionner les suspects sans témoin, et…

HJP : Protestez tant que vous voulez, je ne bougerais pas. Et je parie que la presse adorerait savoir ce qui se passe chez les Langues-de-Plomb – ça serait pas étonnant que des infos remontent mystérieusement jusqu'à Rita Skeeter ou jusqu'à William Mark Felt (1), depuis le temps qu'ils cherchent à publier un article juteux sur vous.

Agent W : Dis-donc, espèce de sale…

Agent F : Je suis certain que ça ne sera pas nécessaire, M. Potter.

HJP : (grand sourire).

Agent F : M. Malfoy, pouvez-vous nous dire quand et comment Théodore Nott et vous seriez devenus espions pour le compte de l'organisation désignée sous le nom d' « ordre du Phoenix » ?

DAM :… Je… Théo était le favori du … du…

HJP : …de VXXXXXXXX* et le père et la tante cinglée de Malfoy faisaient du forcing pour qu'il soit introduit dans son cercle rapproché. C'était facile pour eux de savoir ce qui se passait au sommet, et de nous prévenir.

Agent F : Qu'en était-il de M. Zabini ?

DAM : …Zabini… il nous a rejoint…

Agent W : « Vous » ? Vous parlez des mangemorts, n'est-ce pas ?

HJP : Des espions, abruti !

Agent C : Attention, Potter, on va finir par s'énerver !

Agent F : Bouclez-la, TOUS LES TROIS ! Continuez, M. Malfoy.

DAM :… Il est devenu mangemort après la mort de…

HJP : Hum hum !

DAM : …après la disparition inexpliquée de sa mère, Mme Albrecht (1).

oOo

Deux ans plus tôt, QG de Voldemort.

- Pourquoi est-ce que le Lord veut que l'on vienne ? s'inquiéta Pansy, s'efforçant de conserver une voix calme malgré sa panique perceptible.

- Le Lord estime juste que c'est bon pour le moral de troupes de voir l'ampleur des conversions. Il n'y a aucune raison que cela nous concerne personnellement, déclara Draco pour essayer de la rassurer – et se rassurer lui-même au passage.

Théo hocha la tête, le visage fermé, alors qu'ils arrivaient devant l'immense porte de ce qu'ils appelaient désormais, moitié moqueurs, moitié sérieux, la colossale « Salle du Trône ».

- Les cérémonies de marquages collectifs sont une base importante de la cohésion mangemort, en tant que fondement de notre identité commune. Il serait inconvenant de ne pas y assister.

- Oui, grommela Millicent juste assez fort pour qu'eux seuls l'entendent, au moment où ils entraient et prenaient place juste à gauche de l'estrade du trône, contre le mur de marbre noir, comme il serait tout-à-fait inconvenant que des veaux loupent la petite fête des cow-boys qui les marquent au fer rouge.

Pansy étouffa un rire nerveux, et Draco, après s'être assuré que personne n'avait entendu, se permit un rictus d'amusement légèrement stressé.

Pendant qu'ils parlaient, la salle s'était progressivement remplie, jusqu'à ce que la foule des mangemorts s'y écrase tant qu'on ne pouvait plus y évoluer que difficilement. Théo ignorait consciencieusement son père, de l'autre côté de l'immense assemblée, pendant que Pansy se cachait derrière Millicent pour que ses oncles, deux hommes trapus à la musculature énorme, ne la voient pas. Draco adressa un signe de tête poli à son propre père, qui le lui rendit avec dignité.

Le jeune homme regarda autour de lui et sentit son cœur se serrer devant la foule qui s' agitait; il y a à peine quelques mois, la salle était à demi vide, même quand l'ensemble de l'armée du Lord s'y rassemblait. Les convertis se faisaient plus nombreux chaque semaine, attirés par les victoires des mangemorts et l'idéologie pro-sorcier de leur chef, qui marquait progressivement des points dans l'opinion publique.

La foule bruissante se tut brusquement – Draco ne pouvait pas voir d'où il était, mais il savait que cela signifiait que le Lord était arrivé. Quelques instants plus tard, il retint son souffle, comme les autres, lorsque Voldemort gravit les marches de l'estrade et s'assit sur son trône de fer – un trône odieux et superbe, fait d'épées magiques agglomérées dont certaines lames étaient encore noircies de sang séché ; une œuvre d'art, digne d'un mage-guerrier, qui avait donné la nausée à Draco la première fois qu'il l'avait vu (2).

Le Lord avança la main, ordonnant aux nouveaux convertis de venir vers lui. Ils étaient peut-être une cinquantaine, aujourd'hui, estima Draco en voyant la file de silhouettes encapuchonnées avancer vers le trône d'un pas lent.

Voldemort sourit – une expression terrifiante sur son long visage de serpent. Il prononça quelques mots, que l'esprit de Draco évacua rapidement - quelque chose sur la gloire de servir la magie et la dégénérescence du monde sorcier à laquelle il fallait mettre fin, blablabla.

La cérémonie de marquage était simple : le nom des volontaires nouveaux n'était pas prononcé (une survivance de la politique de secret de la première génération de mangemorts – le Lord tenait aux traditions), ils devaient juste présenter leur bras, le Lord y apposait sa marque, puis – seule concession à leur influence croissante, qui rendait l'anonymat entre mangemorts moins indispensable –, le converti se mêlait immédiatement à la foule pour y retrouver ses connaissances déjà présentes, ce qui suffisait généralement pour que la moitié de la salle l'identifiât immédiatement.

Cela dura une demi heure à peine – ponctuée parfois par un grognement de douleur étouffé au moment où la marque se gravait dans le bras du volontaire, un gémissement de douleur parfaitement audible dans la salle silencieuse. Enfin, le dernier fut marqué et, sur un autre signe de Voldemort, ils se dispersèrent, Draco se raidit, se préparant psychologiquement à la rencontre avec eux, puisqu'il en connaissait au moins certainement quelqu…

- Salut, Malfoy. Bulstrode. Parkinson. Théo. Quelle agréable surprise de vous rencontrer ici. Birmingham a un temps superbe à cette époque de l'année, n'est-ce pas ?

Millicent glapit, la bouche de Pansy forma un « o » parfait de stupéfaction et Draco crut avoir une crise cardiaque.

- …Zabini ?

C'était Blaise Zabini. Zabini au sourire nonchalant, plus mature que la dernière fois qu'ils l'avaient vu, à la cérémonie de fin d'étude de Poudlard, un an plus tôt. Leur Blaise qui retenait avec soin son bras contre son torse, à cause de la douleur résiduelle…

De la marque.

Parce que Zabini venait d'être marqué.

P... de B... de MERLIN! parvint à articuler l'esprit de Draco.

- Félicitations, jeune Zabini.

Draco sursauta, se morigénant pour son manque de vigilance, pendant que son père et M. Bulstrode, qu'il n'avait pas entendus arriver, serraient la main de Zabini avec enthousiasme.

- En tant qu'ancien serpentard et sang-pur, j'étais certain que vous alliez un jour rejoindre notre juste cause, intervint M. Lestrange, alors que Tante Bellatrix, qui s'était approchée, hochait vigoureusement la tête avec une lueur démente dans les yeux.

- Oui, félicitations, Zabini, déclara doucement Théo. Draco et Pansy le regardèrent une fraction de seconde avec des yeux ronds, avant de reprendre leurs esprits et de joindre bruyamment leurs congratulations aux autres.

Zabini souriait, les yeux neutres et durs.

Draco bouillait intérieurement – l'imbécile avait intérêt à avoir une bonne explication.

O

- Tu as intérêt à avoir une excellente explication, Zabini, l'informa Draco avec toute l'autorité glaciale dont il était capable dès qu'ils eurent enfin la possibilité de quitter la sauterie et de se retrancher dans la chambre des filles, le seul endroit à peu près sécurisé du Palais.

- Par Merlin, Zabini, mais qu'est-ce que tu fais là ? s'écria Pansy, encore sous le choc.

Zabini, les yeux braqués sur Théo, qui n'avait pas prononcé un mot depuis qu'ils avaient quitté la salle du trône, se raidit et les toisa du regard, un brin railleur.

- Vous ne pensiez quand même pas que vous seriez les seuls à profiter de la fête, n'est-ce pas ?

- Est-ce-que-tu-réalises-de-quoi-tu-parles ? articula très lentement Millicent, d'un ton qui sous-entendait clairement « espèce d'abruti congénital au cerveau déformé par le sniffage de trop de poisons ».

Zabini devint enfin un peu plus sérieux, mais son regard pétillait toujours.

- Ma mère est morte. Deux mois après que je sois revenu à la maison.

Silence.

Long silence.

- … Une mort naturelle, je présume ? demanda Draco d'un ton détaché.

- Bien entendu, Malfoy, que vas-tu imaginer ?

- Et tu n'as rien trouvé de mieux à faire, une fois ton héritage en poche, que de rejoindre les mangemorts ?

- J'ai rencontré Potter à Londres.

Ah, bien sûr, pensa Draco avec une exaspération résignée. Potter.

Potter à l'enthousiasme et à la dévotion communicatives, capable par la seule force de sa bonne conscience et de sa volonté de transformer un serpentard en résistant altruiste, dernier rempart contre les ténèbres qui envahissaient l'Europe - parce que c'était Juste et Bon et Moral.

Et il avait convaincu Blaise Zabini? On n'était pas dans la merde de dragons.

- Il m'a parlé de ce que vous faites. Je peux vous aider. Je veux vous aider.

Pansy ouvrit la bouche – probablement pour lui rappeler à quel point toute cette folie était infiniment plus dangereuse que tout ce qu'il avait pu imaginer – mais elle fut prise de vitesse par Théo.

- Imbécile.

Hu, pensa Draco ahuri, pendant que Pansy et Millicent échangeaient un regard soudain paniqué.

- Euh, je ne… Théo…, tenta Zabini, soudain beaucoup moins sûr de lui.

- Abruti ! CRETIN ! MAIS QU'EST-CE QUE TU AS DANS LA TÊTE ?

Théo, les joues rouges, était apparemment furieux, d'un degré de fureur inégalé à ce jour.

- Thé...

- SILENCIO! ANDOUILLE! SANG-DE-BOURBE! TU ES LE PLUS STUPIDE CRETIN QUE J'AI JAMAIS RECONTRE!

Draco résista au premier réflexe qui le saisit – plonger se mettre à couvert sous le lit de Millicent, ce qui n'était effectivement pas digne d'un serpentard, ni d'un Malfoy, mais qui était certainement la chose la plus prudente à faire. Pendant qu'il restait immobile - comme un oiseau pris dans les phares d'un tapis volant -, Pansy reculait à toute vitesse vers la porte, alors que Millicent se glissait promptement derrière un placard à l'apparence solide.

La fin du monde allait se déchainer.

Zabini paraissait aussi terrifié qu'eux, et devait commencer à réaliser que rejoindre les mangemorts n'était pas une si bonne idée – pas tant à cause du Lord qu'à cause de leur ancien camarade.

Théo s'avança vers le grand noir, toujours pétrifié, entoura sa taille de ses bras minces et le serra très fort. Tous cessèrent de respirer.

C'ETAIT la fin du monde.

- Imbécile, souffla doucement Théo.

oOo

Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et Welley. Jour 3.

(rajouté à la main : ça commence à devenir ridicule, cette histoire avec Potter. Trouvez une solution !)

(rajouté à la main : vous avez vu les gros titres de la presse ce matin ? Vous imaginez si on avait vraiment torturé Malfoy ?)

(rajouté à la main, écriture torturée de médicomage : les effets de l'exposition aux détraqueurs devraient se dissiper ; si problèmes de cohérence, doubler les doses de potion de recentrage).

DAM : Nous parvenions à récupérer des informations sur les opérations prévues, même celles auxquelles nous ne participions pas.

Agent C : Comment ?

DAM : Nos …les gens de nos familles étaient au sommet de … de…

HJP : de la chaine alimentaire ?

Agent W : Potter, est-ce que vous pourriez, s'il vous plait, la boucler cinq minutes ?

HJP : Et vous alors, agent de mes… !

Agent F : (hurlements incompréhensibles) Continuez, Malfoy.

DAM : Les cousins de Bulstrode étaient sur le front de l'Est, à côté de Budapest (3) dans leurs lettres, ils lui avaient parlé de la bataille de Nuremberg, à laquelle ils devaient participer. Mon père était coordinateur de l'attaque du métro de Paris. Et... c'était Théo qui a mis au point la barrière protectrice utilisée lors de la bataille des tapis volants d'Alexandrie.

Agent F : Et pour la bataille de Milan ?

DAM : c'est Pansy Parkinson qui avait fait passer cette information.

Agent W : Elle a bien été tuée suite à cette défaite, n'est-ce pas ?

DAM : Oui.

Agent W : Qui l'a exécutée ?

DAM : McNair.

HJP : …

oOo

Draco remercia tous les dieux que Potter, pour une fois, ait eu la présence d'esprit de ne pas faire remarquer que McNair était déjà mort à cette époque, tué à la bataille de Paris quelques semaines plus tôt.

Plus tard, Harry comprit : les deux cousins survivants de Millicent adoraient Pansy, et ils étaient les meilleurs amis de sa petite cousine, la fille du défunt frère ainé Parkinson.

Draco n'avait tout simplement pas eu le courage de révéler aux gamins que leur cousine chérie avait tuée celle qu'ils considéraient tous comme une grande sœur.

oOo

Deux ans plus tôt, QG de Voldemort, suite attribuée à Severus Snape :

Le prof…Snape (décidément, Draco ne s'y habituerait jamais) et Zabini regardaient d'un air légèrement dégouté Draco tenir les cheveux de Bulstrode pendant qu'elle vomissait ses tripes dans une bassine de préparation.

Personne, pas même Snape, n'eut le cran de faire une réflexion.

A la nouvelle de la trahison de la fille Parkinson, aussitôt après la défaite cuisante de Milan, Voldemort avait ordonné son emprisonnement, sa torture et son exécution. Les deux premières…parties du programme avaient été assurées par des mangemorts anonymes mais traditionnellement, les traitres étaient exécutés, en public, par des personnes proches, les plus proches possibles. Cela constituait à la fois une punition, un avertissement pour le reste de la famille ou des amis du défunt, et un test de loyauté.

En d'autres circonstances, Draco aurait sans aucun doute apprécié l'habilité de la manœuvre.

Millicent cessa enfin de trembler et, avec un hochet déchirant, tenta visiblement de retrouver un semblant de calme. Snape lui tendit sans un mot une potion qu'elle avala aussi sec, sans demander ce que c'était – un manque de prudence élémentaire qui aurait fait hurler de rire Zabini s'il n'était pas trois fois plus pâle que d'habitude.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? demanda enfin Draco.

Bulstrode s'assit sur le sol et se prit la tête dans ses mains.

- Mes… un de mes frères et deux de mes cousins sont à l'Est, sous les ordres de Raspoutine. Si je n'obéis pas, ils…on les mettra en premier ligne.

Elle n'avait pas besoin de préciser que le Lord la tuerait immédiatement - tout le monde le savait déjà.

- Mais, Pansy…

- Elle mourra de toute façon, Malfoy, intervint la voix froide de Théo.

Sous leurs regards hagards (Zabini et Draco) ou attentifs (Snape), Théo s'accroupit à côté de Bulstrode.

- Bulstrode.

La jeune fille laissa échapper un pleur.

- Millicent. Regarde moi.

Elle leva un visage rouge et luisant de larmes vers son ami.

- Pansy mourra, quoi que tu fasses. Tu as compris ?

Elle hocha la tête.

- Sauve ta famille, Millicent. Sauve ton frère et tes cousins. Ce sont les seules personnes pour qui tu peux faire quelque chose, maintenant.

- Mais Pansy… balbutia-t-elle à travers ses larmes.

Pansy qui faisait face tous les jours aux hommes de sa famille, même quand elle était terrifiée. Pansy si dévouée et si courageuse, la meilleure amie de Millicent, une des plus anciennes amies de Draco.

Pansy qui ferait n'importe quoi pour eux.

Théo la tira dans ses bras et commença doucement à la bercer, pendant de longues, longues minutes.

- Elle est déjà morte, Millie, murmura-t-il enfin.

La main de Bulstrode ne trembla pas le soir de l'exécution. Ses parents surent très fiers, et le Lord satisfait.

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Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et Welley. Jour 5.

(rajouté à la main : Il nous faut des réponses, accélérez la cadence)

Agent C : Vous n'étiez donc pas tous des espions, techniquement parlant ?

HJP : C'est là seule chose que vous avez retenu ?

Agent W : Monsieur Potter, pas encore…

DAM : c'est bon, Potter. Non, Parkinson et moi étions les plus actifs. Crabbe aussi, au début, avant sa mort – Théo, le prof… Snape et Zabini nous aidaient. Ils nous couvraient quand on passait des messages, participaient aux actions des mangemorts à notre place pour nous gagner du temps.

Agent F : Plus clairement ?

DAM : Oh, vous voulez des précisions ? Ils torturaient les prisonniers quand c'était notre tour et prenaient notre place quand on aurait dû sortir faire un raid, afin que nous ayons le loisir de passer des infos aux abrutis de l'Ordre.

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Deux ans plus tôt, QG de Voldemort.

Ensemble, ils travaillaient en équipe.

Zabini, souple et glissant comme un serpent venimeux, qui impressionnait les nouvelles recrues et la vieille garde avec sa beauté grave et sa réputation sulfureuse de matricide, qui expliquait d'une belle voix musicale que non, Malfoy fils n'était pas disponible cet après-midi – et qui empoissonnait tous ceux qui insistaient trop pour connaitre l'emploi du temps de Draco.

Bulstrode, hargneuse et colérique, si brave, qui aboyait sur des hommes plus forts et plus puissants qu'elle pour protéger Pansy, qui envoyait bouler Tante Bellatrix elle-même et qui n'avait pas hésité à envoyer un sortilège à la tête du terrifiant Dolohov quand il avait fait remarquer que la fille Parkinson et le fils Malfoy ne mettaient pas beaucoup d'enthousiasme à la torture de moldus.

Snape, leur ancien professeur, silencieux et ravagé de chagrin depuis qu'il avait tué Dumbledore à la place de Draco, qui les aidait en sous-main malgré le danger inhérent à sa position difficile au sein des mangemorts, les encourageant sourdement à la résistance.

Théo, mince, déterminé, fragile, talentueux Théo. Il avait organisé, sur la demande du Lord, un ballet d'inferi avec des cadavres de moldus – un véritable tour de force technique dont il avait donné une démonstration dans la salle du trône. Ca avait été atroce et superbe, baroque et macabre - le Lord avait été satisfait, et personne, trop occupé par le spectacle, n'avait remarqué l'absence de Draco et Pansy, partis à Londres au siège de l'Ordre.

Théo.

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Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et 5.

(rajouté à la main : Potter a parlé au ministre, n'abimez pas Malfoy)

Agent F : Mais M. Nott a fini par être découvert, n'est-ce pas ? Quelles ont été les circonstances ?

DAM :…

Agent F : M. Malfoy, voulez-vous que je répète la question ?

oOo

Deux ans plus tôt :

Tout ça, c'était (bien entendu) la faute de ces imbéciles de l'Ordre.

La règle numéro un, depuis qu'ils avaient commencé, avait été de Ne Pas Parler Si On Etait Pris Sur Le Fait. Tout plutôt que parler. La mort plutôt que parler et prendre le risque de dénoncer ses complices sous la torture ou la menace. Comme Bulstrode l'avait fait remarquer avec son à-propos habituel, même le véritasérum ne faisait pas parler les morts, ha ha ha.

Snape et Zabini leur avaient distribué à tous de minuscules fioles de poison, assez petites pour être croquées sous la dent. Ils les conservaient sur eux en permanence - Crabbe l'avait avalée juste à temps quand on était venu le chercher, et c'était la seule chose qui les avait tous sauvés.

Les membres de l'Ordre n'avaient pas cette politique.

Fenrir Greyback avait capturé un gamin de l'ordre – un jeune crétin de serdaigle, recruté à dix-sept ans.

Le gosse terrifié avait été interrogé par Malfoy Senior – connaissant son père, Draco ne lui en voulait même pas d'avoir parlé. Ce n'était qu'un enfant comparé à Draco et à ses amis, un enfant sans entrainement et sans expérience.

Un enfant qui avait dénoncé Théo pour les infos sur la bataille d'Alexandrie.

Draco avait compris que son ami était condamné au moment exact où, en pleine cérémonie de marquage, le Lord avait appelé Théo devant lui d'un voix calme.

Zabini n'était pas présent à cette séance, occupé à consoler Bulstrode. Tant mieux, pensait encore aujourd'hui Draco – si Zabini avait assisté à la scène, deux de ses amis auraient disparu ce jour-là.

(Pas que ça aurait fait une grande différence au final).

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Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et 5.

(rajouté à la main : documents joints : témoignages de l'exécution de NOTT, T.)

Agent W : Pourquoi est-ce que Vous-Savez-Qui aurait épargné Nott ?

DAM : Je ne suis pas sûr qu'il l'ait épargné, à proprement parler.

Agent C : C'était …quoi, de la pitié ? de la clémence ?

HJP : C'est une blague, hein ?

Agent W : Franchement Potter, vous n'êtes pas obligés de le prendre sur ce ton à chaque fois !

Agent C : Répondez, Malfoy !

HJP : Hey ! NE LE TOUCHEZ PAS !

DAM : Théo devait mourir. Le Lord n'épargne per…n'épargnait personne.

Agent F : Que s'est-il passé, alors ?

DAM :Théo est parti.

oOo

Deux ans plus tôt, QG de Voldemort :

Personne n'avait fait un seul geste pour sauver Théo.

Pourtant, un de ses meilleurs amis était présent lorsque Voldemort l'avait condamné à mort.

- Nott, jeune Nott…

- Oui, mon Seigneur ?

- Jeune Théo, le plus doué de mes jeunes serviteurs… Viens plus près.

Draco était au premier rang lorsque le Lord avait lentement levé sa baguette vers le visage si calme, irréellement calme de Théo pour la poser avec délicatesse sur son front lisse et qu'il avait murmuré quelques mots dans une langue ancienne, incompréhensible.

Théo ne s'était pas battu. Il avait légèrement battu des paupières avant de fermer les yeux.

Ils avaient tous les deux l'air calme, incroyablement calme alors qu'à cette époque, Théo prenait la mouche pour un rien, et le Lord commençait à torturer à la moindre contrariété – Draco, pour sa part, était plus terrifié qu'il ne l'avait jamais été.

Théo et le Lord restèrent immobiles, plusieurs minutes – et les mangemorts commencèrent à s'entreregarder, inquiets. Draco finit par s'apercevoir que Snape, de l'autre côté de la pièce, lui adressait des signes frénétiques pour attirer son attention – pour Snape, cela signifiait qu'il faisait légèrement bouger ses doigts en le regardant fixement. Voyant que Draco l'avait enfin remarqué, il articula silencieusement à l'adresse de son ancien élève : « Fuyez vite. »

Mais Draco savait que s'il se dirigeait vers la sortie tout de suite, il serait immédiatement intercepté - et, réalisa-t-il avec horreur, s'enfuir signifiait condamner à mort le prof...Snape. Il était impensable de l'abandonner ici tout seul.

Ce qui signifiait qu'il était coincé. Avec le Lord qui se baladait dans l'esprit de Théo et qui allait tout voir.

(Ils étaient morts, tous autant qu'ils étaient.)

Après ce qui lui sembla des heures et des heures d'attente, Draco était si terrifié que son corps entier était glacé, couvert de chair-de-poule - prêt à s'évanouir. Mais soudain...

Théo s'effrondra à terre, comme un pantin désarticulé. La baguette du Lord tomba de sa main - de sa main tremblante?

Le visage luisant de sueur, le Seigneur Noir écumait littéralement de rage.

Théo ne bougeait pas.

- Débarrassez-moi de cette CHOSE ! hurla le Lord.

oOo

Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et 5.

Agent F : Mais pourquoi le...pourquoi est-ce qu'il l'a appelé "une chose"?

DAM : Aucune idée. Nous ne savons pas du tout ce que le Lord a vu. Nous savons juste ce qu'il n'a pas vu.

Agent W: Vos noms?

DAM : Exactement. Théo a réussi à les cacher.

Agent W: Comment?

DAM: Nous ne savons pas. C'est inimaginable, qu'un sorcier de l'âge de Théo ait pu bloquer un legimens de la trempe du Lord. C'est impossible. C'était impossible. Nous ne SAVONS PAS ce qui s'est passé!

Agent F: Calmez-vous, M. Malfoy. Est-ce que vous diriez que cela s'apparente au baiser du détraqueur?

DAM : Non, c'est... Théo s'est caché dans sa propre tête. C'est notre théorie, à Snape et moi. Nous pensons que Théo a reculé dans son esprit pour empêcher le Lord de l'atteindre.

Agent W : (jurons intranscriptibles)

Agent F : Il a ... détruit les ponts.

DAM : Pire. La stratégie de la terre brûlée (4). Il a littéralement effacé ses souvenirs plutôt que de laisser quelqu'un y accéder.

Agent F: Alors pourquoi il ne s'est pas encore réveillé?

DAM : Nous ...nous pensons qu'il a tout brûlé.

oOo

Deux ans plus tôt, QG du Lord :

- ...ne dit rien, il ne répond pas, il ne se réveille pas, POURQUOI IL NE SE REVEILLE PAS, PROFESSEUR?

- Bulstrode - Millicent, au nom de Merlin, CALME-TOI!

Pendant que Draco, toujours sous le choc (et peut-être, éventuellement, un peu hystérique lui aussi), tentait de contenir la crise de nerfs croissante de Bulstrode, Snape s'agitait frénétiquement autour du corps inerte de Théo, allongé sur un des lits de la pièce qui servait d'infirmerie au QG.

Pendant qu'il serrait Bulstrode dans ses bras, Draco pouvait entendre Snape marmonner des sortilèges et agiter frénétiquement sa baguette dans la direction de Théo - cela stupéfia Draco encore plus que tout le reste, voir son ancien professeur, si maitrisé, toujours en contrôle, perdre son calme à ce point.

- Essayez la legimentie, Monsieur, suggéra-t-il finalement, exaspéré par le tourbillonnement apparemment inutile de l'autre mangemort.

- Après le petit spectacle que nous a offert le Lord ? grinça Snape - et par Merlin, il avait l'air encore plus fou d'inquiétude que Draco et Millicent. Vous n'y pensez pas, jeune crétin!

- Alors qu'est-ce qu'on peut faire? s'exclama Draco, horrifié de leur impuissance.

Il vit Snape détourner le regard, fixer quelques instants le corps inerte de Théo et déclarer finalement :

- Il... Je crois que nous ne pouvons plus rien faire.

Avant même que Draco n'est pu ouvrir la bouche pour hurler d'indignation devant une horreur pareille - Par Melin, Théo ne pouvait pas mourir, finir comme ça, il n'avait que dix-neuf ans, l'âge de Draco, et personne ne mourrait à cet âge-là, on mourrait quand on était vieux, fatigué, ridé comme une vieille pomme et que l'on avait plein d'héritiers pour continuer la lignée, alors de toute évidence Théo ne pouvait pas mourir maintenant -, la porte de l'infirmerie s'ouvrit à la volée, faisant un "boum!" retentissant quand elle se cogna violemment contre le mur, et révélant Zabini, hors d'haleine et plus bouleversé que Draco ne l'avait jamais vu.

L"héritier Malfoy sentit un horrible frisson d'anticipation malsaine lui parcourir le dos.

- Je suis, aah, venu tout de suite, aah, haleta Zabini. Qu'est-ce qui s'est passé?

Bulstrode gémit, le visage pressé contre l'épaule de Draco. Le jeune homme se tourna vers Snape, hésitant lâchement à dire quoique ce soit. Zabini s'avança dans la pièce et repéra immédiatement le lit:

- Nom de Merlin, qu'est-ce que le Lord a...? !

Zabini se précipita vers le corps inanimé, mais fut intercepté par la poigne ferme de Snape.

- Ne le touchez pas. Vous risquez d'interférer avec...avec quoique ce soit que le Lord et lui aient fait.

- Mais vous allez le guérir, n'est-ce pas? Ce n'est pas permanent, il va se réveiller?

Zabini agrippa des deux mains les avant-bras de son ancien professeur, le suppliant du regard.

Snape prit une grande inspiration.

- ...Je ne sais pas, Zabini. Je...je ne crois pas.

- Non!

- Considérez le comme mort, cela vaut mieux pour tout le monde.

- NON NON NON NON!

Draco tressaillit et sentit Millicent pleurer contre son cou - il était d'ailleurs éventuellement possible que l'humidité sur son visage soit des larmes, mais il se refusa à envisager trop précisément cette éventualité. Zabini lâcha enfin Snape et trébucha jusqu'à Théo; ses pas ressemblaient à ceux d'un homme condamné. Il s'effondra à côté du lit et, d'une main tremblante, toucha doucement les cheveux de Théo, son front parfaitement lisse, terrifiant d'immobilité.

- Théo, murmura-t-il d'une voix brisée.

oOo

Archives classées « Secret-défense » du département des Mystères, Ministère de la Magie de Grande-Bretagne. Extrait de la retranscription magique de l'interrogatoire du présumé mangemort MALFOY, Draco A. par les agents Funestar, Ciceronus et 6.

* Noms censurés dans la version finale du rapport.

DAM : Ensuite... Et bien, la suite appartient à l'Histoire, comme on dit. Potter a tué le Lord...

HJP : VXXXXXXX*. IL est mort maintenant, vous pouvez l'appeler par son nom.

DAM/Agent C/Agent W : Ne prononce/z pas ce nom!

Agent F: DOnc, M. Nott ne s'est jamais réveillé?

DAM: Nous pensons qu'il ne se réveillera jamais.

Agent L: M. Zabini est parti aux Etats-Unis, après la Guerre?

DAM: D'abord en Egypte, et dans l'est de l'Europe, et en Asie. Il a beaucoup voyagé.

Agent W: Et Miss Bulstrode?

DAM : Suicide, quelques jours avant la reconquête du Ministère. Elle venait d'apprendre que ses deux frères aînés avaient été tués par le Front de Libération de Budapest.

Agent F : Ah oui, il y a eu de ...regrettables incidents lors de la libération de la Hongrie.

HJP: Une épuration sauvage des mangemorts, vous voulez dire?

Agent F : Si vous voulez présenter les choses comme ça, libre à vous, M. Potter.

oOo

Trois ans plus tard, Square Grimmaud:

Harry savait rester silencieux quand il le fallait.

Ainsi, le troisième anniversaire de la non-mort de Théodore Nott, il ne demanda pas à Draco s'il comptait demander aux médico-mages de débrancher Théo, s'il pensait si Zabini allait revenir de son exil volontaire pour venir le voir, ou pourquoi il n'allait pas à Saint Mangouste voir son ami.

Il alla répondre aux questions des aurors et du département des Langues-de-Plomb à sa place, garda à distance tous les gens qui voulaient parler à Malfoy, repoussa toutes les demandes d'interviews de la presse, et veilla à ce que Théo continue de recevoir les meilleurs soins possibles.

Parce que même lorsque Potter ne le comprenait pas, il faisait ce qu'il fallait.

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Merci à tous d'avoir lu!

Notes :

(1) Mme Albrecht : Albrecht est le nom de la deuxième ou troisième fortune mondiale, je me suis dit que ça correspondait bien ^_^

(2) Dans ma tête, le trône de Lord Voldemort ressemble à quelque chose comme ça : ./series-tv/06-05-2009/ca-se-precise-pour-le-trone-de-fer/trone_de_fer_roman_

(3) Une ville superbe, la capitale de la Hongrie. Faites un tour si vous avez l'occasion !

(4) Stratégie de la terre brûlée : utilisée par les anglais pendant la Guerre de Cent ans, Napoléon pendant la campagne de Russie, l'armée stalienne pendant la Seconde Guerre mondiale ; on détruit (littérallement parlant : récoltes, usines, villages et villes, voire populations) toutes les ressources d'un territoire plutôt que de laisser l'ennemi en profiter. Tactique militaire un pei désespérée, vous l'aurez compris...