Comment se faire larguer en dix jours

Comment se faire larguer en dix jours ?

Chapitre 11

La fin d'une histoire.

--

C'était le second jour après le bal et de nombreux élèves avaient déjà quitté l'école, ainsi que certain professeurs, laissant le château bien vide.

Harry était assis sur la pelouse du parc, les yeux plongés dans les eaux sombres du lac. Il profitait de la douce chaleur du soleil de début d'été qui frappait son dos. C'est ainsi que le trouvèrent Ron et Hermione qui vinrent s'asseoir à ses côtés en l'encadrant. Ils étaient tous les trois face au lac, épaules contre épaules. Le trio laissa un silence paisible et reposant flotter entre eux durant un moment puis la voix de Ron s'éleva.

« - Ne fais pas cette tête Harry, je me contenterais de quelques chocogrenouilles et de dragées. Dit-il en lui mettant un léger coup d'épaule.

- Crétin… Souffla le brun avec un sourire en lui rendant son coup.

- Cette fois, c'est vraiment la dernière fois qu'on se retrouve tous les trois comme ça… à Poudlard… en tant qu'élèves… Annonça Hermione.

- Oui… Murmura Ron. Ca va me manquer. »

Un nouveau silence s'installa que Harry rompit.

« - Vous avez décidé de ce que vous allez faire ?

- Je vais bosser avec Fred et George pendant un moment… Jusqu'à ce que je trouve ce que je veux vraiment. Répondit Ron.

- Tu l'as dit à ta mère ? Demanda Hermione.

- Non, mais je vois déjà sa tête… Fit le rouquin avec un soupir exagéré provoquant les rires des deux autres.

- Et toi Hermione ? Enchaîna Harry.

- J'ai été recrutée par plusieurs écoles de droit sorcier. Je vais choisir celle de Londres afin de rester plus près du ministère… Je compte bien y entrer un jour, et je pense postuler pour un maximum de stage durant mes trois ans d'études. Monsieur Diggory a déjà accepté ma candidature pour cet été, j'irai faire un stage d'un mois au département de contrôle et régulation des créature magique. C'est pas génial ?! S'extasia-t-elle.

- Super… Soupirèrent Ron et Harry amusés, mais ne partageant visiblement pas l'enthousiasme de leur amie.

- Je sais qu'il faudra beaucoup de temps aux elfes de maison avant d'accepter l'idée qu'il puisse y avoir du changement… Mais il y a tellement d'autres créatures magiques spoliées, rejetées ou tout simplement ignorées. Vous saviez qu'il existait un bureau de liaison des centaures ? … Mais il est tellement mal représenté et inadapté à leur principes et leur psychologie qu'aucun centaures n'y a jamais eu recours. Il y a tant à faire… Conclu-t-elle dans un souffle.

- Je suis certain que tu y arriveras. L'encouragea Harry avec un sourire.

- Ouais, moi aussi ! Ajouta Ron. Et puis si t'y arrive pas, tu me devras toi aussi mon poids en sucreries et tu devras venir bosser avec Fred et George toi aussi… Plaisanta-t-il.

- Houlà ! Alors je vais me mettre au boulot tout de suite ! Ria-t-elle.

- Je crois que pour mon poids en bonbons, c'est définitivement raté… Soupira Ron, faussement déçu. »

Ils se mirent à rire tous les trois, avant que Hermione ne demande :

« - Et toi Harry ? Toujours partant pour la médicomagie ?

- Oui, j'ai même reçu plusieurs lettres de recruteurs… Mais il n'y en a que deux qui m'intéresse vraiment.

- Et tu t'es décidé pour laquelle ?

- Jusqu'à mardi, j'ai beaucoup hésité… Mais maintenant, j'ai fait mon choix…

--

Quatre jours… Pff. Qu'est-ce qui me prend ? Pensa Draco tandis qu'il quittait les gradins du terrain de Quidditch pour retourner au château. Cela faisait quatre jours que le bal était passé, et la mauvaise humeur du jeune homme ne diminuait pas. Sans parler de son obstination manifeste à refuser d'en reconnaître la cause, ce qui n'arrangeait en rien son état. Il avait refusé de se rendre à l'infirmerie et arborait donc un bel œil au beurre noir. Le fait que celle-ci ait encore une fois changé de place et qu'il ne puisse la trouver sans demander son chemin n'y étant « absolument » pour rien…

Voir son reflet ainsi modifié dans son miroir en plus de subir les sarcasmes et autres remarques de Théo. Ce dernier ne cessait de faire diverses allusions auxquelles il refusait de donner sens et importance. Heureusement pour lui, Blaise n'avait plus reparlé du pari, et ce n'était sûrement pas lui qui allait aller lui rappeler.

De toute façon, c'est à peine s'il avait croisé ce dernier depuis mardi. A vrai dire, il cherchait même à l'éviter ; sa mauvaise humeur augmentant vite en sa présence. Le fait que son ami essaye de lui ouvrir les yeux n'y étant « absolument » pour rien…

Il n'avait vu ni Weasley, ni Harry depuis leur bagarre. Il avait bien croisé Granger quelques fois alors qu'elle était avec Blaise mais il s'était seulement heurter à l'indifférence de la jeune femme.

Seulement depuis deux jours cette dernière avait l'air de lui en vouloir et ne cessait de lui jeter des regards noirs. Depuis lors, Draco préférait éviter le couple. Il les croisa alors qu'il rentrait dans le château. Il prit le temps de les saluer brièvement, seul Blaise lui répondit, avant de s'éloigner pour gagner sa chambre.

--

Après que Draco soit partit, Blaise se tourna vers Hermione.

« - Pourquoi tu le regardes comme ça depuis deux jours ? On dirait que tu lui en veux encore plus… ? Comment ça se fait alors que moi, tu m'as pardonné ? »

Le jeune couple avait eut une explication le lendemain du bal, et Blaise avait tout raconté à la jeune femme. Le comment du pari, pourquoi il avait choisi Potter, et tout le reste… Comment il avait poussé Draco à continuer, tout… Après l'avoir largement engueulé, Hermione avait fini par lui pardonner en souhaitant que tout se termine bien.

« - Pff… C'est pas vraiment à cause de lui… mais quel crétin ! Souffla-t-elle.

- Qui est un crétin ?

- Les deux !

- … Blaise ne dit rien, espérant qu'elle continu d'elle-même, ce qui ne tarda pas.

- Harry va aller étudier à Wollongong… Ils ont une bonne faculté de médicomagie.

- Et une super équipe de Quidditch !

- Oui mais… En plus la fac de Londres a un bien meilleur niveau ! Pff… Ca me rend triste… Murmura-t-elle.

- C'est normal, vous ne serez plus tous les trois ensembles aussi souvent. Mais vous garderez quand même le contact. Fit Blaise pour la réconforter, tout en la prenant dans ses bras. »

Il se dit qu'il allait devoir parler à Draco, sinon cet idiot ne bougerait jamais. Maudit soit Théo ! Pensa-t-il.

--

Draco faisait les cents pas dans sa chambre tout en parlant.

« - Oui bon c'est vrai que je n'ai peut-être pas été très malin sur ce coup-là… C'est vrai que je n'en suis pas vraiment fier…

- …

- Tu vois… Si je pouvais tout recommencer, il y a bien deux ou trois choses que je changerais… Souffla-t-il en se laissant tomber sur la chaise de son bureau.

- …

- Pff… Dire que je n'ai qu'un stupide chat à qui parler ! Soupira Draco en se penchant vers la table. »

Le dit chat émit un sifflement méprisant dans sa direction et le blond se recula vivement.

« - J'ai rien dit. »

Il faut préciser que le félin avait choisi de se prélasser sur le bureau et donc à moins d'un mètre de son visage. Il était peut-être idiot au dire de certain, il n'était sûrement pas inconscient au point de laisser sa face à portée de griffe de cette bestiole. Seul Harry avait été assez idiot pour le faire, mais il est vrai qu'il restait le seul contre qui le chat n'avait jamais montré d'hostilité.

Et voilà, qu'il repensait de nouveau à Potter. Il regarda une nouvelle fois son billet posé sur le bureau. Le fauve tendit alors une patte, toutes griffes sorties, et la posa sur le billet qu'il attira ensuite à lui.

« - Tss… Tu veux aller au match chat stupide ?! Ben tu peux, moi je n'ai pas l'intention d'y aller. »

Il se leva et partit s'enfermer dans sa salle de bain.

--

Harry bavardait avec Ron dans la salle commune de Griffondor. Il s'était mis à pleuvoir et ils avaient renoncé à aller se promener dans le parc. Les deux jeunes hommes avaient installé deux fauteuils côte à côte devant la fenêtre située près de la cheminée. Il l'avait ouverte et écoutaient la pluie tomber quand quelques silences s'installaient entre eux. Harry avait tendu ses jambes, et posé ses pieds sur le rebord de cette fenêtre. La salle commune, assez grande pour contenir soixante-dix personnes semblait bien vide alors qu'elle n'était occupée que par les deux amis et par un couple de sixièmes années qui se bécotait au fond de la salle. La plupart de leurs amis avaient quitté l'école. Neville, Dean, Seamus et pleins d'autres… Même Ginny était rentrée mais Ron avait choisi de rester pour passer un maximum de temps avec son ami qu'il ne verrait plus aussi souvent après. Il ne voulait pas le laisser seul, tout comme Hermione.

« - Tu te rends compte quand même ?! S'exclama le rouquin qui avait sauté de son fauteuil dans son excitation.

- Ron. Grogna son ami.

- Mais c'est la finale Harry !

- Roooon… Soupira le brun.

- Mouais… Moi non plus j'y serais pas aller. Souffla finalement le plus jeune garçon Weasley en se rasseyant.

- C'est ça, je te crois… Se moqua Harry. »

Un léger silence s'installa seulement troublé par le bruit de la pluie.

« - C'est triste l'école si vide. Souffla Harry.

- Bah y'a un bon côté… »

Harry fixa sur lui un regard interrogateur, le poussant à continuer.

« -Ben oui ! Plus de Parkinson ! Pourvoir se balader dans les couloirs sans risquer de tomber sur ce bouledogue à face de pékinois… Ah, C'est le pied !

- Désolé pour toi Ron… Mais elle est encore là, je l'ai croisé ce matin. Répliqua le brun avec un sourire moqueur.

- Merlin ! Ai-je été si imprudent ?! Fit Ron théâtralement les faisant pouffer tous les deux.

- T'es sûr de toi Harry ? Reprit le rouquin plus sérieusement après qu'ils se soient calmés.

- A propose de quoi ?

- Demain… Je sais qu'ils ont une bonne équipe, un bon cursus et tout et tout mais…

- Tout ira bien… C'est le meilleur choix et puis si jamais j'ai besoin, je compte sur toi pour me garder une petite place !

- Je te garderai même de la tarte à la mélasse et du jus de citrouille. »

Ils échangèrent un long regard. Un regard comme ceux que seuls les vieux amis s'envoient. Un regard qui en dit plus que les mots.

« - Bon alors… Santé ! S'exclama Ron après un instant en faisant apparaître deux choppes de Bièraubeurre.

- Santé ! Répondit le brun en prenant la choppe tendue par son ami, un sourire aux lèvres. »

Ils savourèrent longuement leurs boissons sans plus échanger un mot ; le bruit de la pluie suffisant à combler le silence. L'après-midi avait bien avancé et l'heure du repas approchait.

Harry pensa que se serait son dernier repas dans la grande salle. Demain il quitterait Poudlard, le seul endroit qu'il avait jusqu'à présent considéré comme chez lui. Il pensa brièvement à une certaine bibliothèque dans laquelle il avait ressorti le même genre de plénitude. Il fut sortit de ses pensées par la voix du garçon du couple de sixièmes années qui s'était bécoté tout l'après-midi. Ce dernier s'adressait en réalité à Ron.

« - Il y a quelqu'un qui te demande devant la Grosse Dame. Lui signala-t-il.

- Merci… Fit celui-ci tout en se levant et en jetant un regard intrigué à Harry. »

Quand Ron passa le tableau, il remarqua tout de suite la jeune fille au carré brun qui le regardait d'un air gêné.

« - Cathy ?! S'exclama-t-il surprit.

- Salut Ronald… Fit-elle timidement.

- Attends ! »

Ron fit brusquement demi-tour et retourna dans la salle commune.

« - Harry ! C'est Cathy ! Qu'est-ce que je dois faire ?

- Euh… lui parler ? Répondit le brun, montrant l'évidence.

- Oui. Répondit le rouquin en repartant dans le couloir. »

Il trouva la jeune femme toujours à la même place.

« - Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il en essayant de paraître le plus distant possible, après tout c'est elle qui l'avait largué.

- Je ne sais pas vraiment… Euh… Tu… ça va ? Dit-elle les yeux baissés.

- Ca t'intéresse ? Répliqua-t-il froidement.

- Je… oui ! Répondit-elle en relevant les yeux et en plantant un regard déterminé dans les yeux bleus du jeune homme. »

Légèrement pris au dépourvu par la nouvelle attitude de la jeune femme, il finit par répondre à sa question.

« - Oui, ça peut aller merci.

- Tu me manques Ron.

- Et c'est maintenant que tu t'en rends compte ?

- Cette odeur d'eau de Cologne dont tu avais aspergé mon oreiller a disparu… Continua-t-elle sans tenir compte de sa question. Et je me demandais… Tu ne voudrais pas me la ramener ?

- Je ne sais pas si je devrais accepter. Répondit le rouquin froidement.

- Oh euh… Bien… Fit-elle en se retournant pour partir.

- Cathy ! S'exclama Ron.

- Oui ? Répondit-elle en lui faisant face brusquement. »

Le jeune homme la prit dans ses bras et l'embrassa brusquement. A bout de souffle, ils furent forcés de se séparer et elle lui demanda avec un léger sourire.

« - Ca veut dire que tu es disposé à reconsidérer la question ? »

Pour toute réponse, il l'embrassa à nouveau.

Après le départ de son ami, Harry s'était mis debout devant la fenêtre et observait, les yeux dans le vague, la pluie tomber sur le lac. Il ne lui restait que quelques heures à passer au château et le temps se prêtait à la mélancolie. Il sursauta quand une main se posa sur son épaule. Il se retourna brusquement et fit face à Ron.

« - On s'est embrassé ! S'écria ce dernier.

- Hein ?

- Cathy et moi ! On vient de se remettre ensemble !

- Tu veux dire qu'elle vient de t'embrasser après t'avoir demander de te remettre avec elle ? Reformula Harry un peu largué par l'enthousiasme débordant de son ami.

- C'est ce que je viens de dire ! Sauf que c'est moi qui l'ai embrassée.

- Pourquoi t'es là alors ?! Se moqua le brun.

- Euh…

- Retourne avec elle, crétin ! Ricana Harry en le poussant gentiment vers la sortie.

- Mais Harry ! S'écria le jeune Weasley.

- Non, non ! Pas de « Mais Harry » ! T'y vas, puis c'est tout ! »

Ils étaient maintenant derrière la Grosse Dame faisant face, dans une de leurs nombreuses conversations où les mots n'étaient pas utiles.

« - Ok, à tout à l'heure alors ! Finit par dire Ronald.

- Ouais à plus tard. Répondit Harry. »

Il regarda son ami sortir en secouant la tête, un doux sourire aux lèvres. Il repartit ensuite vers son poste d'observation : la fenêtre. Il remarqua plusieurs élèves qui rentraient en courant vers le château. Il reconnu parmi eux Colin Crivey et son frère, il savait de par ce dernier qu'ils devaient aller au match aujourd'hui. Il en déduit donc que la finale devait être finie ; et vue comment les deux frères étaient trempés, il supposa qu'ils n'allaient pas tarder à rentrer au dortoir pour prendre une douche. Il pourrait alors leur demander le score. Il poussa un profond soupir et se laissa tomber dans un des deux fauteuils.

--

Le lendemain matin, Draco se réveilla pour sa dernière journée à Poudlard. Le soir même, il faudrait rentrer chez lui pour l'été, et l'an prochain, il devait rentrer dans une école privée de droit à Londres. Blaise lui avait appris il y a peu de temps que Granger irait dans cette même école. Il eut un sourire amer en pensant à la tête de la jeune femme quand elle serait mise au courant. Même si elle ne lui faisait plus sentir directement son hostilité, elle gardait une certaine froideur vis-à-vis de lui.

Il savait aussi que Weasley allait travailler avec ses frères dans leur boutique de farces et attrapes. Il avait entendu ce dernier en parler avec une fille brune la veille alors qu'ils s'étaient croisés devant la Grande Salle. Le rouquin l'avait ostensiblement ignoré et il n'était pas allé le chercher non plus.

Ses pensées se tournèrent ensuite vers Harry. Il savait que celui-ci voulait étudier la médicomagie et qu'il avait été approché par plusieurs grandes écoles, dont de nombreuses à l'étranger. Mais eu moment où ils en avait parlé, le brun était resté très évasif sur son choix. Il se demandait quel avait finalement été son choix ; mais il était persuadé que le trio n'allait sûrement pas se séparer. La réponse la plus probable à sa question serait donc Londres. Bah de toute façon ils ne se croisaient déjà plus dans le château, alors dans une grande ville. Depuis le bal, il n'avait toujours pas croisé le griffondor. Ce dernier se débrouillait même pour l'éviter lors des repas. Il n'allait pas l'en blâmer, lui-même ayant choisi la même technique : « l'évitement ». Chaque fois qu'il pensait à lui, Draco ressentait une pointe de culpabilité et il n'aimait pas cela. Un Malfoy n'était pas du genre à se sentir coupable. Tout était de la faute du brun… Il ferma les yeux sur sa mauvaise fois évidente et partit se préparer.

--

Harry s'avançait vers la Grande Salle pour la dernière fois. Décidément ça faisait beaucoup de dernière fois pour lui ces derniers temps pensa-t-il. Il devait aller au ministère à seize heures trente où un Portoloin homologué serait activé à dix-sept heures à destination de Sydney. Une fois là-bas, il voyagerait par bus magique jusqu'à Wollongong et prendrait ses quartiers sur le campus le temps de se trouver un appartement. Il avait décidé de passer l'été en Australie afin de s'installer convenablement et de découvrir le pays qui serait le sien pendant sept années normalement. Il avait cependant promis à Ron et Hermione de venir les voir avant la rentrée.

A peine la porte passée, son regard se fixa sur son rouquin de meilleur ami. Ce dernier était en compagnie de Cathy et le couple tout juste reformé semblait très occupé. Harry sourit en les regardant, heureux pour son ami. Peut-être que cette fois son histoire allait marcher. Il s'avança vers le couple pour le saluer. Alors qu'il était tout près, une voix le fit sursauter et sépara les deux jeunes gens par la même occasion.

« - Vous voulez voir quelque chose de répugnant ? Lança la voix avec dédain.

- C'est bien de faire son autocritique, Parkinson. Rétorqua Ron. »

Harry, qui s'était raidi, se retourna face à Pansy et Théo qui venaient d'arriver. Il souffla de soulagement en voyant que Draco n'était pas avec eux. Ils entrèrent tous ensemble dans la Grande Salle, personne ne tenant compte des piques que se lançaient Ron et Pansy. Chacun se dirigea vers sa table. Hermione les rejoints peu de temps après ; son entrée suivit de près par celle de Blaise et Draco. Harry sentit un coup au cœur en le voyant, c'était la première fois depuis le bal et il était encore furieux contre le serpentard. Il fit tout son possible pour ne pas le regarder et se plongea dans une discussion animée avec Ron sur l'équipe de quidditch de Wollongong.

Draco de son côté se força à ne jamais regarder en direction de la table des rouge et or, il mangea rapidement et quitta la salle dès qu'il eut fini. Blaise décida d'aller parler à Draco dès son déjeuner terminé. Il avait fait plusieurs tentatives, mais elles avaient à chaque fois échouée.

Une demi-heure plus tard, il allait sortir mais fut retint par Hermione.

« - Hermione ? L'interrogea-t-il en voyant son air pressé.

- Harry quitte Poudlard à seize heures. On l'accompagne à Près-au-Lard comme on a pas le droit d'aller avec lui jusqu'au Ministère. Son Portoloin part à 17 heures. Je vais rester avec lui et Ron cet aprèm. On se voit ce soir ?

- Non, je viendrais plutôt avec vous pour lui dire au revoir… Si tu veux bien ? Répondit Blaise tout en réfléchissant à un plan pour forcer Draco à ouvrir les yeux.

- D'accord, à tout à l'heure alors. Merci. »

Il embrassa sa petite amie et la laissa partir vers la tour des griffondors. Il pensa précipitamment, qu'il ne lui restait que deux heures avant que le prince des rouges et or ne quitte l'école. Il devait trouver Théo et Pansy et les mettre au courant et ensuite ils mettraient son plan à exécution. Il eut un sourire mauvais en pensant qu'il allait en profiter pour se venger un peu de l'humeur exécrable du blond à son égard de ces derniers jours. Comment ça « mauvais », lui ?! Non… Serpentard !

--

Draco jeta un coup d'œil à sa montre, tandis qu'il traversait le hall dans l'intention d'aller se promener dans le parc. Il avisa qu'il était près de 15 heures. Dans l'inattention due à son observation de l'objet, il ne vit pas que quelqu'un lui fonçait dedans. Remis du choc, il s'aperçu que l'autre personne n'avait pas eut, comme lui, la chance de rester sur ses pieds. Il tendit la main en reconnaissant Luna Lovegood.

« - Merci Malfoy. Enonça celle-ci d'une voix sans timbre en le fixant de ses yeux globuleux. Pour te remercier convenablement, je vais te dire un secret. »

Le blond haussa un sourcil septique en réponse. Si la jeune fille pensait un instant que ses divagations sur la soi-disant existence des Ronflaks Cornus pouvait l'intéressait, il se ferait un plaisir de lui montrer qu'elle se trompait lourdement.

« - La fierté et la bêtise sont faite du même bois. Chuchota-t-elle avant de s'éloigner. »

Draco resta perplexe en regardant la jeune femme s'éloigner. Puis il haussa une épaule et continua sa route. De longues minutes plus tard, il regagna le château, se dirigeant vers sa chambre afin de faire sa malle quand il croisa Théo.

« - Tiens Draco ! L'interpella le brun avec un sourire en coin. Te voilà… Justement, j'ai surpris une conversation très intéressante entre Weasley et une jolie brune il y a pas deux minutes… Ca te concernait d'ailleurs. C'est marrant les coïncidences… »

Son ami voyait bien que Draco était intéressé mais il savait aussi que ce dernier était bien trop fier pour poser la question. Il sourit intérieurement, le plan de Blaise allait sûrement marcher. Et puis vu à quel point la fierté malfoyenne s'était réveillée ces derniers temps, ça allait être un vrai plaisir de la voir s'écraser. Car c'est obligatoirement ce qui allait se passer.

- Bon ce n'est pas tout ça mais… on m'attend. Répondit Théo en s'éloignant d'un signe de main.

- Théo ! Grogna Draco.

- A plus tard Draco ! Répliqua ce dernier au détour d'un couloir. »

La curiosité et la fierté du blond se disputait deux choix : lui courir après pour savoir ou faire comme si il s'en moquait et continuer sa route. Ce fut la seconde qui gagna ; jamais il n'irait s'humilier à supplier Théo. Il regarda sa montre, 15h45, il devait être chez lui pour dix-huit heures. Il avait du temps et repris sa marche d'un pas traînant vers sa chambre. Arrivé devant celle-ci, il vit Pansy qui semblait l'attendre un grand sourire aux lèvres.

« - Pourquoi fais-tu le pied de grue devant ma porte Pansy ? Demanda-t-il.

- Le quoi ? Répliqua celle-ci. »

Le blond camoufla du mieux qu'il pu l'expression horrifiée qui avait voulu apparaître sur son visage après qu'il ait prononcé cette expression moldue. Sûrement un truc qu'il avait entendu de Harry. Décidément le griffondor continuait de le rendre fou.

« - Rien. Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'ai quelque chose de très drôle à te raconter. »

Draco ne répondit pas mais entra dans sa chambre et lui laissa la porte ouverte pour qu'elle le suive. Pansy le comprit très bien et sourit en pensant que le plan de Blaise se déroulait à la perfection. Théo avait d'abord attisé sa curiosité maintenant elle devait le faire réagir et Blaise porterait le coup de grâce. La théorie de ce dernier étant que si Draco pensait agir par lui-même, il serait plus enclin à se remettre en question. Si on lui avait dit un jour que les serpentards se mettraient à jouer les cupidons elle aurait bien rit.

« - Je viens de voir Théo… »

Le jeune homme la regarda d'un air faussement indifférent. Elle pouffa en le voyant agir ainsi et espérera que Draco croit que ce fut du fait de ce qu'elle allait annoncer.

« - Tu sais ce qu'a raconté ce crétin de Weasley à propos de Potter ?

- … Draco se retourna, semblant se concentrer sur sa malle mais ses oreilles étaient grandes ouvertes.

- Il a dit qu'il croyait que cet idiot de Potter était amoureux de toi ! Continua la jeune femme en comprenant son manège. Pff… Il y a bien que les griffondor pour être aussi stupides à s'embarrasser ainsi d'autant de sentiments. »

Voyant Draco toujours de dos, elle sut qu'il n'attendait plus que son départ pour réagir. Elle résista à l'envie de l'embêter un peu plus et lança :

« - Hilarant n'est-ce pas ?! Il faut vite que j'aille raconter ça à Blaise, il est allé avec Granger et Weasley accompagner Potter à Près-au-Lard. »

Elle sortie sans attendre de réponse et se posta au détour du couloir. Elle se mit à rire quand Draco lui passa devant en courant à peine quelques secondes après sa sortie.

Draco courait, il fallait qu'il trouve Harry ; ils devaient s'expliquer. Il traversa le hall, passa les grandes grilles du parc et se lança sur le chemin du village. Alors qu'il entrait dans celui-ci, il aperçu vaguement Weasley le regarder avec des yeux ronds. Sûrement sous le choc de voir un Malfoy courir comme un dératé. Quelques foulées plus tard, il trouvait Blaise et Granger enlacés. Arrivé à leur hauteur, il demanda directement :

« - Où est Potter ?

- Harry ? Demanda Hermione.

- T'en connais un autre ?! Répliqua le blond d'un ton hargneux.

- Il est parti ! Répliqua la brune du même ton. »

Draco pâlit légèrement, mais seul Blaise reconnu la légère panique dans ses yeux et la pointe de découragement qui les traversa le rassura son plan avait marché ; un peu tard certes, mais s'il se dépêchait, son ami aurait encore le temps. Il mit sa main sur l'épaule de sa compagne pour la faire taire et se tourna vers Draco.

« - Il part en Australie ; il vient de transplaner pour le Chemin de Traverse ; un Portoloin sera activé au Ministère au Département des transports magique à dix-sept heure. Si tu te dépêches, tu peux le rattraper avant qu'il n'entre dans la zone réservée aux voyageurs… Oh ! Ajouta-t-il en voyant le blond se préparer à transplaner. Essai de faire preuve de plus d'intelligence !

- Crétin ! Riposta Draco. Eh Granger ! C'était vraiment réussi comme déguisement… Mais tu me dois quarante et un Gallions ! Annonça-t-il en souriant.

- Tu rêves Malfoy ! Je les garde en dédommagement de tous les frais que j'au pu avoir à cause de tes stupides blagues ! Répliqua-t-elle en lui rendant son sourire avant d'ajouter : Il vient de partir mais il avait une course à faire au Chemin de Traverse avant donc essai de le trouver là-bas…

- Ok... Mais t'as toujours une dette envers moi ! »

Là dessus, il transplana.

--

Harry venait de traverser le mur dans l'arrière-cour du Chaudron Baveur et fut immédiatement happé par l'effervescence du Chemin de Traverse. Il devait en premier lieu allait régler quelques détails avec les gobelins. Il

--

Draco marchait aussi vite qu'il le pouvait à travers la foule de sorciers se pressant sur le Chemin de Traverse, ses yeux cherchant activement Harry. Arrivé au bout de la rue, il aperçu une touffe de cheveux bruns en bataille sortant de Gringotts ; il se mit à courir pour aller à sa rencontre mais au moment où celle-ci se fit imminente et sans même que Harry ne l'ai vu, un groupe de sorciers étrangers lui barra le chemin, cachant ainsi Harry à sa vu et réciproquement. Il pesta autant qu'il pu mais quand il arriva à ce dépêtrer du groupe de « sales envahisseurs collants et particulièrement gênants » le griffondor avait disparu. Draco prit la direction que suivait ce dernier et l'aperçu passant la porte de chez Fleury et Bott. Il y entra à son tour et encore une fois, ses yeux se mirent à la cherche d'un tête brune. Il reconnu le gérant et lui demanda si Harry Potter était bien entré dans son magasin.

« - Oui Monsieur Malfoy, il est au rayon voyage. Par là… »

Sans prendre la peine de remercier le gérant de l'établissement, il lui suivit la direction indiquée et le retrouva au détour d'une allée. Il tenta de le rattraper mais à chaque fois qu'il était sur le point d'y arriver, le brun disparaissait derrière une nouvelle allée. Ils ne firent que se croiser sans jamais se voir durant de longues minutes et Draco fulminait littéralement sur l'insaisissable griffondor en voyant l'heure avancer inexorablement. Il repassa devant la caisse, pensant y avoir vu le brun, et se fit interpeller par l'homme s'occupant des lieux.

« - Si vous cherchez encore Monsieur Potter, il vient de payer ses achats et de partir.

- Vous ne pouviez pas le dire plus tôt ! Grogna le blond en sortant précipitamment de la librairie. »

Une fois dehors, il se mit à réfléchir et se dit que la meilleure solution était d'aller l'attendre au Ministère. Il retourna dans la ruelle et transplana à nouveau. Quand il réapparut, il reconnu les murs couverts de graffitis. Cette petite rue était protégée par divers sort de confusion afin que les sorciers puissent y transplaner sans être repérés. Il pénétra dans cabine téléphonique à la peinture ternie et craquelée et aux vitres cassées. Il composa le 62442 et aussitôt la voix féminine aux accents nasillards, selon Draco, s'éleva dans la cabine.

« - Bonjour et bienvenue au Ministère de la magie, annoncez vous et dîtes le motif de votre visite s'il vous plait. Dit la voix.

- Draco Malfoy, je dois me rendre au Département des transports magiques. Annonça le serpentard de sa voix froide et traînante. »

Comme à l'accoutumée, un badge tomba dans le réceptacle habituellement réservé aux pièces avec son nom et la raison de sa venue marqués dessus. Il le plaça sur sa robe de sorcier et aussitôt, le sol se mit à vibrer et descendit dans la cabine jusqu'à arriver dans le grand hall. Draco connaissait déjà la direction à prendre pour rendre au Départements des transports Magiques. Une fois au niveau six, il se mit à chercher l'Office des Portoloins. Il le trouva au bout d'un long couloir ; plusieurs sorciers attendaient déjà devant. Préférant éviter qu'ils assistent à la scène qui suivrait l'arrivée de Harry, il préféra aller l'attendre à l'angle de l'autre bout du couloir. Ce passage étant le seul existant pour aller à l'office, il était sur cette fois-ci de croiser Harry.

Il n'eut pas à attendre longtemps quelques minutes plus tard, la tête brune qu'il avait poursuivit plus tôt se profila à quelques mètres de lui. Le griffondor marchait en regardant un papier, probablement son billet. Arrivé pratiquement à sa hauteur, il releva la tête et Draco pu lire la surprise dans les yeux verts quand le brun le reconnu.

« - Qu'est-ce que tu fais là Malfoy ? Une raclée ne t'a pas suffit ?! Ou bien tu veux te venger… Lança Harry, le visage maintenant fermé et la voix froide.

- Blaise m'a dit que tu étais amoureux de moi, c'est vrai ? Demanda Draco sans se laisser démonter par l'attitude distante du brun.

- Draco écoute… non ! Balbutia le griffondor en détournant les yeux, complètement déstabilisé par la franchise du blond.

- Est-ce que c'est vrai ?! Insista le serpentard.

- Qu'est-ce que ça peut faire… ? Répondit Harry d'un ton las les yeux toujours fuyants.

- Et où est-ce que tu pars ?

- Je… J'ai été accepté à Wollongong, en…

- En Australie je sais. Mais pourquoi tu y vas ? Demanda Draco.

- Parce qu'il n'y a que là-bas que je pourrais enfin être loin de cette médiatisation dont je fais l'objet. Répondit encore Harry après avoir souffler un grand coup.

- Je ne te crois pas. Répliqua calmement le blond. Tu sais ce que je crois ? Ajouta-t-il sans tenir compte de la colère qu'il voyait monter dans les yeux du brun.

- Je me fous de ce que tu peux croire Malfoy !! Répliqua le brun en le regardant enfin.

- La fac de Londres te voulait et elle a un bien meilleur niveau. En plus les journalistes te laissent tranquille depuis un moment déjà… Je crois que tu t'enfuis. Fit le blond sans tenir compte une fois de plus de la réponse du brun.

- Pourquoi tu ne gardes pas tes petits jeux d'esprit pour un futur pari ?! Je ne m'enfuis absolument pas ! S'écria Harry en s'éloignant dans le couloir.

- Tu sais que c'est faux, mais ton caractère buté de stupide griffondor refuse de l'admettre ! S'énerva le blond en le retenant par le bras.

- C'est toi qui… »

Harry fut coupé par les lèvres de Draco sur les siennes. Il voulu résister, mais ses faibles tentatives furent vite anéanties par les bras du serpentard s'enroulant autour des ses hanches. S'en suivit un baiser passionné et violent durant lequel Draco plaqua le brun contre le mur. Ce dernier avait posé ses mains sur la nuque du blond pour le rapprocher de lui. A l'appel de l'air, ils se séparèrent et, front contre front, se fixèrent du regard.

Une voix les ramena à la réalité, mais ils ne tournèrent pas la tête vers l'importun, leurs yeux ne se quittant pas.

« - Monsieur Potter, on n'attend plus que vous pour le départ. Annonça un envoyé de l'Office d'une voix intimidée. »

Toujours les yeux dans ceux de Harry, Draco prit doucement le billet des mains du brun et le tendis à l'employé après avoir lu un signe d'acquiescement dans les orbes vertes.

« - Monsieur Potter ne partira pas, vous pouvez lancer le départ. Répondit-il. »

Une fois le représentant parti, un sourire naquit sur les lèvres du griffondor.

« - Ca veut dire que je viens passer les vacances chez toi ? Demanda-t-il moqueur.

- A une condition… Précisa le blond à un souffle des lèvres de son vis-à-vis.

- Laquelle ? Souffla le brun.

- Plus de surnoms ridicules !

- Tu veux parier ? Répliqua Harry avec un sourire digne de serpentard. »

FIN

--

L'histoire de l'odeur sur l'oreiller, c'est un (gros) clin d'œil au film.

Ben voilà !! C'est fini… J'ai écris un petit peu entre mes révisions et voilà… petit à petit le mot « FIN » s'est inexorablement rapproché. Enfin bref…

Mon titre vous a fait peur ? Lol. Et oui, c'est la fin de cette fic, pas celle de l'histoire entre Harry et Draco.

Après cette vanne qui tombe à l'eau, aurais-je l'audace de demander vos dernières reviews ?

Oui, je ne voudrais pas avoir l'air de supplier mais… Reviews, please ?