Dans un placard à balai, au 4 Priver Drive, un jeune garçon de six ans essayait de trouver le repos en se tournant et se retournant sur un petit matelas. Il tentait en vain de trouver une position agréable qui lui permettrait de ne plus souffrir à cause des ecchymoses qui recouvraient une bonne partie de son corps.

Depuis deux heurs, Harry Potter, le garçonnet, se demandait comment il allait faire le lendemain à l'école pour ne pas que les autres se moquent de lui en voyant ses plaies. Il avait pensé à ne pas s'y rendre, mais la dernière fois, cela lui avait valu une très grosse correction en rentrant le soir puisque la directrice de l'école avait appelé plus tôt sa tante Pétunia, chez qui il vivait, pour savoir pourquoi Harry n'était pas en cours.

Mais des coups frappés à la porte de son placard, qui lui servait de chambre, le sortir de ses pensés.

- Harry, il me semble t'avoir demandé de ranger le grenier hier !! cria son oncle Vernon, le mari de sa tante.

- Mais, je l'ai rangé, murmura-t-il en retour alors que la porte s'ouvrait sur un homme corpulent.

- Alors expliques moi pourquoi lorsque j'y suis monté tout à l'heure, je ne pouvais pas faire un pas sans marcher sur d'anciens vêtements ?

- Mais…

- Suffit ! le coupa son oncle en le tirant par le bras, faisant grimacer Harry. Tu vas me faire le plaisir d'aller le ranger et je viendrais vérifier dans une heure !

Il tira le jeune garçon jusqu'à la trappe menant au grenier et le poussa à l'intérieur sans ménagement. Harry, qui avait effectivement prit soin de remettre en ordre la pièce la veille, ne reconnu pas l'endroit tant elle était en désordre. Sans savoir comment, Harry n'eut besoin que une demi-heure pour remettre tous les vêtements dans les malles. Il lui semblait que les choses se rangeaient d'elles-mêmes.

Le reste de l'heure qui lui avait encore à passer ici, il s'en servit pour regarder une des malles qu'il n'avait jamais vue auparavant. Elle était pourtant grande et portait sur son couvercle une étiquette défraîchie par le temps : 'Lily et James Potter'. C'était les noms de ses parents. Harry était très curieux, et sa tante et son oncle n'acceptaient jamais de lui parler de ses parents.

Il ouvrit donc la malle en osier avec le plus grand soin comme s'il tenait la chose la plus fragile et la plus importante entre ses mains. Il y découvrit les morceaux de tissu étranges avec des imprimés qui bougeaient. Il les avait regardés en deux fois, croyant avoir une hallucination, mais même après avoir rouvert ses yeux pour la cinquième fois, les dessins sur le tissu se mouvaient toujours.

- Si oncle Vernon voyait ça, il me croirait peut être maintenant…murmura Harry pour lui, en tournant la cape dans tous les sens.

En dessous des capes, il trouva d'étranges livres pour enfants au vu des titres allant de 'Milo apprend les couleurs' à 'Milo dans la salle de bain' et en passant par 'Milo et le petit chien'. Harry s'amusa à lire difficilement toute la collection des Milo, boutant sur quelques mots qu'il n'arrivait pas à lire, ne savant pas comment les lettres se prononçaient.

Et alors qu'il ne lui restait que cinq minutes, il tomba sur une enveloppe où son nom y était inscrit. Il lâcha alors la drôle de boule qu'il tenait et se précipita sur la lettre. Il ne recevait jamais de lettre et se demandait qui pouvait bien avoir voulu lui écrire à lui Harry Potter, et comment cette lettre pouvait avoir atterrit ici. Il décacheta l'enveloppe avec précaution à l'aide de ses petits doigts. Il tira ce qu'elle contenait mais alors qu'il commençait à lire, il entendit son oncle arrivait et s'il ne voulait pas être puni, il devait se hâter de tout ranger dans la malle, mais il garda sa seule lettre en la cachant dans la poche de son pantalon. Il se doutait que si son oncle le découvrait en possession de la missive, il lui donnerait une correction dont il se souviendrait longtemps pour : « avoir volé quelque chose à ma famille qui avait eu la bonté de te recueillir à la mort des vermines qui te servaient de parents ». Vernon le lui avait déjà reproché alors qu'il avait prit un morceau de pain un soir alors qu'il était vraiment très affamé.

Lorsque son oncle entra dans le grenier, le jeune garçon venait de refermer la malle et se relevait pour lui faire face. Son oncle le dévisagea, abasourdit.

- Comment as-tu fait pour tout ranger ?

- Je ne sais pas, répondit-il faiblement. Je me suis dépêchait, mentit-il.

- Bien, je préfère ça. La prochaine fois que je te demande quelque chose, tu as intérêt à le faire ! Maintenant que tu en as fini avec ça, tu vas me faire le plaisir d'aller chercher de la crème fraîche. Et si tu veux avoir l'espoir de manger ce soir, je te conseille de courir en acheter au supermarché ! Et cette fois-ci ne ramènes pas un pot allégé ou je ne réponds plus de mes actes.

- Mais la maîtresse nous a dit qu'il ne fallait pas manger trop gras, se justifia l'enfant.

Le visage de son oncle vira au violet n'annonçant rien de bon à Harry, qui préféra sortir le plus vite de la maison en prenant au passage le petit porte-monnaie posé sur la table du hall. Voyant le soleil descendant à l'horizon, le garçon, ayant peur du noir, courut sur tout le chemin le séparant du centre commercial, c'est-à-dire sur un peu plus de trois kilomètres. Il arriva épuisé devant la porte du supermarché, se demandant furtivement combien de temps le magasin resterait encore ouvert.

« Il faut que je me dépêche, le soleil est déjà entrain de se coucher ! Il aurait quand même pu attendre que je rentre à la maison pour aller dormir ! » pensa Harry en se précipitant vers le rayon qui l'intéressait.

Il choisit l'aliment que sa tante avait l'habitude de prendre pour ne pas se faire disputer à son retour. Lorsqu'il arriva au niveau des caisses, il soupira de découragement : il y avait énormément de monde et il devrait faire la queue trop longtemps à son goût. Il savait que les monstres n'attendraient plus beaucoup avant de sortir, une fois le soleil couché. Mais il n'eut pas de chance, la personne devant lui avait un article sans étiquetage. Par conséquent, il dut attendre dix minutes avant de pouvoir enfin rentrer chez lui.

Les lumières des lampadaires étaient allumées mais ne rassuraient nullement le petit garçon qui était terrifié à chaque son qu'il entendait et qu'il n'arrivait pas à identifier. Pensant que les monstres en avait après lui, il se mit à courir le plus vite possible, bien que toujours fatigué par l'allé. Il devait slalomer entre les gens sur le trottoir qui pour la plus part ne le voyait pas ou ne faisait pas attention à lui. Alors qu'il arrivait dans le centre ville, face à une foule attendant devant l'entrée du cinéma, il dut traverser un grand boulevard. Il regarda le feu du passage pour piéton, ne ralentissant pas pour autant ; on ne sait jamais si les monstres venaient à le rattraper.

« Vert, chouette ! » pensa-t-il joyeusement en traversant à tout jambe.

Malheureusement, ce qu'Harry n'avait pas vu été une voiture grise arrivant à toute vitesse sur l'intersection. Bien trop vite pour qu'elle puisse réussir à s'arrêter. La voiture n'essaya pas d'éviter le garçon, le frappant de plein fouet et le projetant au dessus d'elle avant de continuer sa route comme si de rien été, comme si les personnes devant le cinéma n'étaient pas horrifiées, comme si le garçon derrière elle n'était pas étendu sur la route sans signe de vie. Malgré la fuite du fugitif, les pompiers et la police furent rapidement sur place. Ils emmenèrent rapidement Harry à l'hôpital après s'être assuré qu'il était toujours vivant.

Là-bas, les infirmières ne trouvèrent que de la monnaie et la lettre, traînant dans ses poches, pour l'identifier –il n'avait ni carte d'identité, ni passeport et encore moins d'adulte qui l'accompagnait-. Avec chance, il y avait un numéro de téléphone à l'intérieur. Une infirmière l'appela afin d'informer les parents de l'accident :

- Oui, répondit une voix grave au bout du fils.

- Ici le Runnymede Hospital de Chertsey. Vous êtes bien Monsieur Snape ?

- Lui-même. Mais comment avez-vous eut ce numéro Madame ?

- Il était dans une poche de pantalon de votre fils lorsque les pompiers l'on…

- Mon fils ?! la coupa Snape, surpris.

- Oui, Harry Potter. C'est bien votre fils ? s'inquiéta l'infirmière.

-…

- Monsieur ?

- Oui, qu'est-ce qu'il fait dans votre hôpital ? demanda-t-il, semblant se réveiller.

- Il a eu un accident.

- C'est-à-dire ?

- Il s'est fait renverser par une voiture, dit-elle d'une voix qu'elle espérait douce.

-Oh Merlin ! s'écria l'homme, surprenant la femme. Qu'est-ce…qu'est-ce qu'il a ?

- Il a quelques côtes cassées ainsi que le bras et la jambe droite, et en ce moment il passe un scanner pour vérifier l'état de sa colonne vertébrale.

- C'est pas vrai, s'épouvanta l'homme.

- Monsieur ?

- Je…j'arrive. Je serai là d'ici quarante cinq minutes.

A son arrivé, un homme grand, brun, ténébreux se présenta comme étant Snape à une aide soignante qui le conduisit à un médecin. Ce dernier lui annonça sans ménagement qu'Harry était paraplégique suite à l'accident. Le docteur ne laissa pas le temps à l'homme de se remettre du choc qu'il l'accusa de violenter son fils.

- Excusez moi ? rugit Snape. Je n'ai jamais, jamais vous m'entendez, lever la main sur mon enfant !

- Alors expliquez moi les blessures ante accidentelles qu'Harry a dans le dos !

- Il est chez de la famille, répondit Snape en serrant les dents.

« Comment ont-ils osé le toucher ? » pensa-t-il amèrement, ayant des envies de meurtre.

L'urgentiste, convaincu de son innocence, lui apprit qu'en ce moment même Harry se faisait opérer pour stabiliser son état. Il lui expliqua aussi tout ce qui allait se passer par la suite, qu'il devait trouver un centre de rééducation permettant à son fils à réapprendre à vivre.

Snape attendit toute la nuit qu'Harry revienne dans sa chambre. Il eut la visite du chirurgien, lui expliquant que tout c'était bien déroulé. Ce n'est qu'à sept heures du matin qu'il le vit enfin. Mais la rencontre se fit plus froide que Snape le pensait.

- Qui êtes-vous ? Et que faites vous là ? demanda l'enfant hargneusement.

- L'hôpital m'a prévenu de ton accident.

- Et qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?

- Calmes toi ! siffla Snape. Si tu ne voulais pas me voir, tu n'avais qu'à pas leur demander de m'appeler !

- Je n'ai rien demandé. Je viens de me réveiller, répondit-il pour se justifier.

- Dans ce cas, comment ont-ils eut mes coordonnées, je ne suis pas inscrit sur les registres moldus ?

- C'est quoi des coordonnées, des registres et des moldus ? demanda le garçon en dévisageant l'inconnu face à lui.

Snape fixa l'enfant se demandant s'il lui faisait une mauvaise blague. Comment ne pouvait-il pas connaître le mot moldu ? Coordonnée et registre, il voulait bien comprendre qu'à six ans, il ne sache pas à quoi cela faisait référence, mais moldu…

- Les moldus sont les personnes qui n'ont pas de pouvoirs magiques, l'informa-t-il en tirant une chaise et s'assit auprès de lui.

- Il y a vraiment des gens qui ont des pouvoirs magiques ?? demanda-t-il les yeux encore plus gros qu'auparavant. Oncle Vernon avait tort ? Et ça bougeait vraiment sur les vêtements ?

Snape soupira en se demandant ce que l'enfant voulait bien dire par 'ça bougeait vraiment sur les vêtements'.

- Bien sûr que certaines personnes ont des pouvoirs magiques, répondit-il. Comment penses-tu que tu puisses faire ce que tu fais si tu n'avais pas une part de toi qui était magique ? Et qui c'est ce Vernon ?

- Oncle Vernon c'est mon oncle, c'est lui et tante Pétunia qui ont eu la gentillesse de me recueillir à la mort de mes parents.

- Tes parents ?! s'étonna Snape.

- Oui, mais qui êtes-vous ?

Harry vit l'homme soupirait une nouvelle fois et réfléchir à ce qu'il allait dire, comme Vernon le faisait souvent avec lui quand il ne voulait pas répondre à une des ses questions. Le plus part du temps ça se finissait avec une correction pour Harry. Le petit garçon par peur de la réaction de l'adulte, s'éloigna quelque peu de lui, tout en restant sur le lit.

- Tu n'as pas à avoir peur, le rassura l'homme. Je ne vais pas te faire de mal. Et je voudrais savoir comment tu as eu mon numéro de téléphone si tu ne sais pas qui je suis ?

- Je n'avais pas votre numéro Monsieur.

- L'infirmière m'a assuré que tu avais mon numéro dans ta poche de pantalon.

- Dans ma poche, je n'avais que le porte-monnaie.

- Le porte-monnaie ?! Pourquoi avais-tu un porte-monnaie ?

- Pour payer.

- Pour payer quoi ? souffla l'homme agacer.

- La crème fraîche, dit-il avant de se catastropher. Il faut que j'aille donner la crème fraîche à oncle Vernon, si non il va crier.

L'enfant essaya de sortir du lit sans succès, et devient de plus en plus paniqué.

- Vous pouvez m'aider à sortir de là s'il vous plait Monsieur.

- T'aider, mais pourquoi voudrais-tu partir de l'hôpital. Tu dois rester ici…

- Non, je suis en retard et il va crier ! s'affola-t-il.

- Ne t'inquiètes pas, je le préviendrais que ce n'est pas de ta faute. Au faite, que c'est-il passé ?

- Je ne sais pas. Je devais acheter de la crème fraîche et puis je me suis réveillé ici. Je ne suis même pas dans mon placard !

- Placard ?! s'étonna Snape en se relevant de son siège. Comment ça ton placard ?

- Oui, mon placard…en dessous de l'escalier. Vous savez, au-dessus il y a des marches, répondit le garçon, se demandant ce que l'adulte n'avait pas réussit à comprendre dans le mot placard.

- Tu as un placard ??

- Oui, il n'est pas très grand mon placard, mais là, Dudley ne m'embête pas.

- Et que fais-tu dans ton placard ? demanda-t-il en se rasseyant sur la chaise.

- Je joue, je fais des dessins et je dors évidemment.

- Tu dors dans un placard ?! s'écria Snape en se relevant tout en faisant tomber sa chaise par terre.

Harry eut un mouvement de recule devant l'énervant visible de l'homme.

- Ils ont mit mon enfant dans un placard ! fulminait Snape marchant de long en large dans la chambre blanche.

- Qui êtes-vous ? redemanda le petit garçon faisant revenir l'adulte à la réalité.

- Tu n'as pas lu la lettre ?

- Celle de la malle ?

Snape le regarda étrangement.

- La lettre que je t'ai écrite.

- C'est vous qui m'avez écrit la lettre de la malle ? Pourquoi m'avez-vous écrit ? Je ne vous connais même pas !

- En faite, tu te trompes, je te connais. Il y a très longtemps, trop longtemps, maintenant que l'on ne s'est pas vu, je te l'accorde. Mais je te connais. Et c'est bien moi qui t'es écris une lettre, mais je ne sais pas si elle était dans une malle. Je te l'ai envoyée par hibou.

- Avec un hibou ?? L'oiseau ?

- Oui, l'oiseau.

- Pourquoi ? Le facteur ne voulait pas me la donner ?

- Le facteur ? Pourquoi me parles-tu de facteur ?

- C'est lui qui donne les lettres, répondit-il en haussant les épaules.

Snape ne dit rien mais sortit un bout de bâton, fit un mouvement souple de poignet et la lettre de Harry se retrouva dans les mains de l'homme. L'enfant écarquilla démesurément les yeux en voyant ce tour de magie.

- Comment avez-vous fait ça ? s'émerveilla-t-il.

- Magie, lui dit l'homme en lui tendant la lettre que l'enfant prit avec enthousiasme. Une fois que tu auras lu ça, tu comprends tout.

- Mais je ne sais pas bien lire.

- Je vais t'aider si tu veux, proposa-t-il en ramassant la chaise et la plaçant près du lit et se rapprocha fortement du garçon pour qu'ils puissent lire la lettre tous les deux.

'Mon Harry,

Tu viens de fêter tes six ans. Tu es donc en âge d'apprendre certaines choses. Ton oncle et ta tante t'ont sûrement expliqués comment James et Lily Potter sont mort et comment toi, un enfant d'à peine un an, a survécu à Voldemort.'

- C'est qui Voldemort ? demanda Harry arrêtant la lecture de la lettre.

Snape fronça les sourcils mais expliqua ce que le petit garçon avait besoin de savoir sur le mage noir du mieux qu'il pu et reprit la lecture.

'Il faut que tu saches qu'ici, tu es devenu une vraie légende. Tu es notre héros. Il ne se passe pas un jour sans que je n'entende parler de toi, que je ne pense à toi.'

- C'est vrai que je suis connu ?

- Oui, tu es très connu et toutes les petites filles et les petits garçons connaissent ton nom.

'Tu dois te demander pourquoi un illustre inconnu tel que moi penserai à toi et regrette jour après jour le choix qu'il a fait. Pour que tu comprennes, je vais te raconter ce qu'il s'est passé il y a de ça dix ans.

A cette époque, j'étais un mangemort privilégier de Voldemort. Je m'étais mit dans son camp à ma sortie de Poudlard. J'étais jeune, stupide et irréfléchi. J'ai gravie les échelons un à un pour me retrouver à cette place tant convoitée.

Et, lors d'un de mes voyages en Floride, je suis tombé amoureux d'une étrangère : Sérena Smith. Je lui ai rendu plusieurs visites jusqu'aux jours où, avec le recule, Sérena réussit à me faire ouvrir les yeux sur le Seigneur des Ténèbres. A partir de ce moment, je suis devenu un espion à la botte de l'Ordre du Phénix.

Le temps à passer et j'ai épousé Sérena. Nous avions tout pour être heureux, jusqu'au jour où je fut démasqué par un autre mangemort : Antony Axel. Sans rien dire au Seigneur des Ténèbres, Axel nous harcelait en menaçant Sérena et la petite fille qu'elle portait déjà amoureusement depuis plus de six mois. Sérena ne voulait pas se laisser intimider. Mais deux mois plus tard, Axel mit ses menaces à exécution. Sérena fut emmenée d'urgence à St Mangouste où elle mit au monde notre petite fille avant de succomber à ses blessures.

Ayant peur pour la vie de ma fille, je me suis tourné vers la personne en qui j'avais le plus confiance en ses temps obscures : Lily Potter. Bien que je ne m'entendais pas très bien avec elle au temps de Poudlard, mon entrée dans l'Ordre en tant qu'espion nous a rapproché. Elle a accepté de la garder le temps que l'affaire se tasse et qu'Axel la croit morte.

Comme Lily venait de faire une fausse couche, on décida de faire croire qu'il n'en était rien et qu'elle était son enfant. Les deux problèmes majeurs que l'on a rencontrés furent tout d'abord qu'elle nous ressemblait trop à Sérena et moi, mais surtout que Lily attendait un garçon. Il a donc fallu lui faire prendre une potion pour changer d'apparence et de sexe. Lily l'a appelait Harry Potter le jour où elle l'a adopté officiellement.

Les premières semaines toi étaient très dures, je ne te voyais que quelques minutes avant ou après les réunions de l'Ordre. Je ne fus pas présent le jour de ton baptême, comme personne n'était au courant de qui tu étais en vérité, pas même le mari de Lily. Je ne devais pas ruiner tous mes efforts et risquer ta vie alors que personne ne se douter de la vérité, à part peut être Remus Lupin, un ami de Lily et James qui m'a surpris une fois en train de te bercer avant une réunion de l'Ordre.

Et puis alors que l'affaire semblait s'être tassée, alors que je commençais enfin à espérer te reprendre, le Seigneur des Ténèbres se mit à la recherche d'un bébé. Pour quelque raison, je l'ignore. Mais c'était trop risqué de te reprendre alors que le mage noir pouvait très bien te chercher toi. Après tout, je n'étais pas sûr qu'Alex ait tenu sa langue. Te pensant en sécurité, je t'ai donc encore laissé à Lily pour quelques semaines. Et puis James et Lily sont décédés de la baguette même de Voldemort. Albus Dumbledore, le fondateur de l'Ordre du Phénix et grand mage respecté de notre communauté, t'a prise et t'a amené là où il te croyait chez ta famille.

Le temps que j'apprenne ce qu'il s'était passé, Dumbledore t'avais déjà emmener près de lui et donc loin de moi.

Si je ne me suis jamais manifesté durant toutes ses années c'est simplement parce que je ne savais pas où tu étais. Je l'ai appris par hasard l'an passé. Mais tu étais trop jeune pour comprendre. J'ai préféré attendre que tu saches lire pour te donner toutes ses explications. Je ne te demande pas de me croire sur parole, mai si tu veux une preuve de ce que j'avance, il te suffit de boire une gorgée de la potion de révélation que j'ai joint à la lettre. Elle permettra de te montrer ton véritable visage durant dix minutes. Pour qu'elle soit plus agréable, j'ai amélioré son goût en ajoutant des arômes de vanille.

Si tu as la moindre question ou simplement envie de me parler, tu peux me joindre avec l'oiseau qui vint de t'amener cette lettre ou, s'il n'est pas avec toi, à l'adresse suivante :

Mr Severus Snape,

370 Wandsworth Road,

London SW8 4TE

N° tel: 020 8421 8753

J'espère que ton oncle et ta tante voudront bien te laisser faire ma connaissance.

Depuis la mort de ta mère, je suis professeur de potion à l'illustre école de sorcellerie –Poudlard-. C'est un travail prenant, mais s'il le faut, je pourrais en trouver un autre à Londres pour être plus présent. Tu n'as qu'à me le demander. Je suis prêt à tous les sacrifices pour toi.

A bientôt,

Je t'aime,

Ton père.'

- Je ne comprends pas, vous aviez une fille ?

- Oui, en effet, j'ai une fille, répondit Snape.

- Mais c'est vraiment vrai votre histoire ?

Avant que l'homme n'est eu le temps de lui répondre, un médecin entra dans la chambre blanche, un air grave sur le visage. Il ausculta Harry en lui posant plusieurs questions sur ce qu'il se souvenait de l'accident, des douleurs qu'il ressentait, de ses jambes et aussi plusieurs sur les Dursley :

- Il te punissait souvent ? interrogea-t-il.

- Quand je faisais une bêtise.

- Et tu faisais souvent des bêtises ?

Harry détourna la tête. Il n'avait plus envie de parler avec ce Monsieur qui lui posait beaucoup de questions fatigantes. Il regard Snape et lui fit un sourire éclatant.

- Et tu es venu me chercher ? demanda Harry avec espoir.

- Le pédiatre t'a posé une question, reprit Snape avec un micro sourire.

- Et moi, je t'en ai posé une aussi, fit remarquer l'enfant.

- Je te répondrais lorsque tu lui aura répondu, assura-t-il.

- Pour de vrai ?

Snape acquiesça d'un signe de tête, alors que le docteur reprenait son questionnaire. Une demi-heure plus tard, il repartit en leur souhaitant une bonne journée. Et les deux autres reprirent leur conversation. Avant de repartir, le soir, Snape assura à Harry qu'il reviendrait le lendemain.

- Ils ne vont pas crier à ton travail ?

- Ne t'inquiètes pas pour mon travail. Je les ai prévenus que j'étais avec toi. Et tu es plus import que mon travail, lui sourit-il.

Le lendemain, quand Harry le revit, le moins que l'on puisse dire est qu'il fut surprit : Snape avait une très grande peluche représentant une panthère noire couchée dans les bras. Elle avait l'aire si douce ! Jamais Harry n'avait eu de jouet à lui, et encore moins une peluche. Il récupérait quelque fois des choses cassées de Dudley, mais jamais il n'avait vu une peluche si belle.

- Tiens, c'est pour toi, lui dit-il en lui mettant dans les bras.

Harry n'en croit pas ses oreilles. L'homme était vraiment revenu le voir et en plus il lui offrait cette superbe peluche. Sans hésiter et avant que l'adulte ne change d'avis, Harry resserra les bras autour de la panthère, la câlinant.

- Elle te plait ? lui demanda l'homme.

-Oui, beaucoup. Merci. Mais pourquoi vous me la donnez ?

-Tu peux m'appeler Severus et me tutoyer, tu sais. Et je te donne la peluche pour ton anniversaire, avec un peu de retard.

- Mais c'était il y a longtemps…souffla Harry, se souvenant que son anniversaire était passé depuis trois mois.

- C'est pour ça que je te dis que je te l'offre en retard, lui sourit Severus.

Ce dernier rendit visite à Harry tous les jours, passant toute la journée avec lui. Ils discutaient, jouaient avec des jeux que Severus apportés, jusqu'à mi novembre où Harry put enfin sortir de l'hôpital. Durant tout ce temps, pas une fois les Dursley n'était venu le voir, le rendant triste. Mais Severus lui expliqua que son ancienne famille n'avait plus le droit de le voir afin qu'elle ne lui fassent plus de mal.

Harry avait adopté Severus, ne le considérant pas encore comme son père mais ça ne saurait tarder. L'homme était toujours très patient et gentil avec lui comme personne ne l'avait été avant. Harry n'avait pas peur de poser des questions ou donner son avis. Et c'est tout naturellement qu'il accepta de partir avec Severus lorsque ce dernier lui proposa de vivre avec lui en Floride.

- Mais, pour l'instant, tu devras apprendre à te déplacer avec un fauteuil dans un centre de rééducation, dit l'homme en poussant le garçon vers la sortie.

- Moi, je ne veux pas apprendre à être là-dedans. Moi, je veux encore marcher et courir comme avant, pleura-t-il.

- On en a déjà parlé, reprit-il calment pour ne pas le brusquer. Le docteur Marx…

- Mais Milo, il dit aussi comme moi ! se plaignit Harry. Il veut aussi qu'on fasse la course.

- Tu pourras faire la course avec ta panthère dans ton fauteuil.

- C'est de la triche ! Milo il n'a pas de fauteuil. Et puis en plus, il est même pas beau ce fauteuil…

A chaque conversation qu'ils avaient sur l'handicape de l'enfant, Severus ne savait pas quoi répondre. Harry se braquait toujours, refusant sa condition. Il espérait qu'une fois au centre de rééducation, ça irait un peu mieux. Mais en plus de son handicape, en Floride, l'enfant devrait se faire à son nouveau corps. En effet, ils avaient convenu tous les deux qu'Harry reprendrait sa véritable apparence une fois aux USA grâce à une potion révélatrice avec un goût de vanille que Severus avait refabriqué.

Ils transplanèrent jusqu'à St Petersburg, dans l'appartement de Severus, Harry serrant fortement Milo dans ses bras pour se réconforter. Severus lui fit visiter la maison, puis lui donna la potion que l'enfant prit sans se plaindre. Snape le conduisit ensuite devant un miroir de la salle de bain pour lui montrer sa nouvelle apparence. L'enfant était toujours aussi fine mais ses cheveux bruns avaient poussés et lui tombés maintenant sur les épaules et ses yeux d'un violet envoûtant étaient mis en valeur par une peau matte.

- Comment je m'appelle ? demanda la petite fille en caressant distraitement la tête de Milo.

- Nous avions donc décidé de t'appeler Melody Lyna Snape. Sérena était une grande violoniste, adorant la musique, elle tenait à ce que tu t'appelles Melody, me laissant choisir ton deuxième prénom. Elle disait que tu porterais déjà mon nom, elle voulait que tu ais aussi quelque chose d'elle.

La jeune fille remonta sa peluche au niveau de son visage.

- Tu aimes bien mon nouveau nom Milo ? Moi, j'aime beaucoup, souffla-t-elle à l'oreille du félin. On dirait une chanson ! Melody Snape.