Auteur : jharad17

Titre original : Whelp qui signifie le petit d'un animal, généralement du chien donc en français Chiot.

Traducteur : Dyneen

Disclamer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K.Rowlings. Les autres intervenants de l'histoire sont à jharad17.

Genre : Relation père/enfant SR/HP

Rating : M pour violence sur enfant.

Remarques : C'est ma première traduction. Elle fait 27 chapitres et j'ai bien évidemment l'autorisation de l'auteur pour la traduire en français.

10 chapitres sont dès à présent traduits...


Chiot

Chapitre 1


Il était tard, et un garçonnet de sept ans était accroupi dans un coin de la cour, habillé seulement d'un slip et d'un vieux tee-shirt miteux de son cousin Dudley. Et d'un collier de chien. Il avait fait chaud cet après-midi, quand Oncle Vernon avait mis la chaîne autour de son cou et l'avait reliée à une laisse attachée à la remise. Mais maintenant il faisait froid, et il voulait juste être nourri, comme avant, et rester au lit dans son placard sous l'escalier. A la place, il était gelé, et trempé, et très fatigué. Et peut-être un petit peu effrayé, aussi. Il avait remonté ses genoux contre sa poitrine et les tenait serrés, reposant sa tête sur eux et essayant de ne pas penser à ce qui l'avait conduit à ça.

Essayer de ne pas y penser n'était pas facile, cependant. Il supposait qu'il faudrait un long, long moment pour cela.

Flash-back :

« Garçon ! Lève-toi, maintenant ! »

Ils l'appelaient toujours comme ça, « garçon ». Enfin, quand ils l'appelaient. Le plus souvent, il pouvait dire quand ils lui parlaient par le ton de voix qu'ils employaient. Chacun d'eux utilisait le même ton quand ils lui ordonnaient de faire quelque chose, ou de ne pas le faire et ils lui parlaient rarement autrement.

Quelquefois, il pouvait tout juste se rappeler quel était son vrai nom. Mais ensuite, il faisait des rêves très réels – effrayants la plupart du temps, qui le faisaient se réveiller en sueur – et les gens de son rêve utilisaient son nom. Une femme avec des cheveux roux flamboyants et des yeux verts remplis de larmes lui tendait la main et chuchotait son nom d'une douce voix, comme si son cœur était brisé. Un homme, avec de petites lunettes et des cheveux embrouillés comme les siens, criait son nom par delà une brillante brume verte. Et le pire, un homme aux yeux en fente qui le menaçait d'une voix glaciale, puis riait, haut et fort, alors que la femme criait. Chacun d'eux utilisait son nom.

Mais il n'avait pas le droit de parler de ses rêves, ou de rappeler à sa Tante et son Oncle quel était son nom. En vrai dire, il ne lui était pas permis de parler du tout, excepté pour dire « oui monsieur », « oui, madame » et « je suis désolé ». Il ne lui était pas permis de regarder Tante Pétunia ou Oncle Vernon en face, parce que c'était « impertinent », ni de s'asseoir dans la même pièce que les « gens convenables ». Il était supposé faire ce qu'on lui disait et sinon rester calme et prétendre de ne pas exister. Quelquefois, il le souhaitait vraiment.

En réponse à l'appel d'Oncle Vernon, le garçon sortit de son placard et fila à la cuisine. Il conserva son regard sur ses baskets, des anciennes de Dudley qui étaient bien trop grandes. Elles étaient rouges, avec un rond blanc sur chaque cheville, et étaient bien éraflées vers les orteils, puisque que Dudley posait ses pieds sur le trottoir pour freiner avec son nouveau vélo, le troisième cette année.

« Oui, monsieur ? »

« Tu n'as pas fini ta liste. » grogna Oncle Vernon

Le garçon leva lentement les yeux, puis les rabaissa. Il avait fini toutes ses corvées, il y avait plus d'une heure maintenant. Plutôt que de le dire cependant, il se mordit la lèvre. Son Oncle n'aimait pas être « contrarié par de petits morveux ». Ou argumenter avec, ou recevoir une réponse impertinente. « « Monsieur ? »

« Tu devais balayer le patio » rappela Oncle Vernon « Mais il y a des traces de boue de partout. »

Le garçon tendit le cou pour regarder, derrière l'homme rondouillard et son visage énervé qui ne présageait rien de bon, l'arrière-cour. Il avait balayé les dalles, mais il pouvait voir les quelques traces de pas fautives, de la forme des nouvelles chaussures de randonnée de Dudley. Pas que Duddlinouchet est déjà fait de la randonnée dans sa vie mais il voulait des chaussures de randonnée, et il avait donc eu des chaussures de randonnées. Le garçon soupira.

« Vas-y et fais-le maintenant, garçon. » dit Oncle Vernon « Et pas de nourriture ce soir. »

Son estomac gronda pour protester contre cette punition mais le garçon acquiesça avant de baisser la tête. Peut-être qu'il pourrait se glisser furtivement hors de son placard une fois qu'ils seraient tous couchés. S'il était vraiment, vraiment discret. Ca faisait déjà deux jours qu'il n'avait pas eu quelque chose à manger.

« MAINTENANT ! »

« Oui, monsieur. » Se déplaçant rapidement, le garçon dépassa l'énorme homme, évitant de justesse une claque derrière la tête, et passa dans l'arrière-cour par la porte de la cuisine. Il alla chercher le balai dans la remise, qu'il avait blanchi à la chaux ce matin, et recommença à balayer. Le soleil brillait encore lors de cette soirée d'été, mais il n'était pas aussi chaud que cet après-midi, quand il avait taillé les haies et tondu la pelouse. Son visage, ses bras et sa nuque avaient un coup de soleil, et il avait vraiment, vraiment soif.

La boue partit facilement, et le garçon jeta un coup d'œil discret à la porte de dehors tandis qu'il balayait, en pensant que s'il pouvait l'ouvrir, brièvement, il pourrait remplir son ventre douloureux et rafraîchir sa peau. Mais il capta un mouvement par la porte de derrière ; Tante Pétunia était entrain de le regarder et elle refusait de gaspiller de l'eau pour « le garçon ». Il baissa la tête et termina rapidement son travail, puis ramena le balai dans la remise et se dirigea vers la porte de derrière de la cuisine.

Tante Pétunia était partie et Oncle Vernon lui bloqua le chemin. « Assis-toi là, garçon. » dit-il à travers la porte grillagée en montrant la marche la plus basse. « Tu restes dehors jusqu'à ce que nous ayons terminé ».

« Oui, monsieur. » dit le garçon, et il s'assit où il lui avait dit, face à la cour. C'était un ordre auquel il était habitué.

Les odeurs de nourriture venant de la table passaient à travers la porte : rôti de boeuf, pommes de terre sautées, de la sauce au jus, des petits pains chauds, et des petits pois frais. Comme le dîner avançait, le garçon ne bougeait pas, ne disait rien. Dans la cuisine, Dudley parlait fort, sans s'arrêter de manger, rendant les phrases qu'il hurlait peu compréhensibles. Il racontait ses exploits de la journée avec son nouveau vélo, et ses amis, au parc.

Tante Pétunia l'encourageait à manger. « Juste un peu plus, Duddy chéri, tu vas dépérir sinon. C'est le garçon à sa maman ça. » Et Oncle Vernon encourageait les pitreries de Dudley avec des choses telles que, « Je suis fier de toi, fils. Montre à ces jeunes hommes une chose ou deux... »

Le bruit des couverts, de la mastication et de la conversation continua assez longtemps pour que le soleil se couche. Tante Pétunia finit le repas avec une crème au chocolat avec de la crème fouettée, et l'oncle et le cousin du garçon s'en resservirent plusieurs fois. Pas qu'ils en aient besoin, pensa amèrement le garçon assis sur l'escalier, tandis que son propre estomac vide se crispait assez douloureusement pour le laisser haletant, le souffle court. Il serra ses mains contre son ventre, en se pliant vers l'avant, par-dessus ses genoux.

Peut-être qu'Oncle Vernon allait changer d'avis. Peut-être qu'il laisserait quelque chose pour lui. Un petit morceau. Quelque chose.

Les chaises reculèrent et le son de la télévision s'entendit soudainement du salon. Tante Pétunia apparut à la porte grillagée. « Nettoies la table » dit-elle froidement. « Et garde tes pattes loin des restes ».

« Oui, madame. » dit le garçon en se relevant lentement sur ses pieds. Elle l'observerait, il le savait, elle avait peut-être même compté combien de pommes de terre et de petits pains avaient été laissées. Elle le faisait souvent. Le garçon s'occupa du nettoyage tandis que sa tante était assise dans un fauteuil fleuri à côté de la porte de salon. Elle jetait un coup d'oeil sur lui aussi souvent qu'à la télévision, alors que le garçon lavait la table et le plan de travail, récurait les casseroles et les plats, séchait l'ensemble et les rangeait puis essuyait toutes les surfaces.

« Va au lit » Lui dit Tante Pétunia comme il rinçait la lavette une dernière fois.

« Oui, madame » dit-il. Les épaules basses, il rejoignit son placard, en ayant souhaité de pouvoir fourrer un tissu humide dans sa poche. Il aurait pu en sucer l'eau une fois seul dans son placard, et étancher un peu sa soif. Mais il avait espéré être autorisé à se laver avant de se coucher, peut-être même utiliser les toilettes. Sa tante n'était apparemment pas d'une humeur généreuse ce soir.

Il tira d'un coup sec sur la chaîne pour allumer l'ampoule nue à l'intérieur du placard avant de fermer la porte derrière lui. Après avoir quitté ses vêtements de travail trop grands, il se glissa rapidement dans un vieux tee-shirt miteux de Dudley, que le garçon utilisait comme chemise de nuit. Puis il utilisa le seau vide dans le coin du compartiment pour se soulager, éteignit la lumière et s'installa dans son lit, un vieux lit de camp sur lequel Dudley avait sauté tellement fort par le passé que l'armature s'était cassée.

La lumière filtrait par les interstices de la porte, ainsi que le bruit de la télévision dans le salon, comme chaque soir. Le garçon s'allongea sur le côté, enroulé dans sa couverture mince et rapiécée, et regarda fixement la porte du placard. Alors que ses yeux s'ajustaient à l'obscurité, il put voir suffisamment bien pour retracer les lettres sur un dessin qu'il avait fait à l'école l'année dernière, avec des crayons vert, rouge et violet.

« La chambre d'Harry »

Si tout le reste échouait, il utiliserait ce signe pour se souvenir de son nom.

Plus tard, après que les lumières se soient éteintes et que les pas de sa famille eurent résonné à l'étage, Harry patienta jusqu'au moment où il put entendre le ronflement grave de son oncle venant de la chambre à coucher avant de sortir par la porte de son placard. Faisant une pause après chaque étape, tendant le cou pour entendre n'importe quel changement de son en provenance de l'étage, il rampa jusqu'à la cuisine et les restes jetés à la poubelle. C'était le seul endroit où Tante Pétunia n'avait jamais pensé à compter des choses.

Une autre pause, et il ouvrit avec soulagement le couvercle. Le clair de lune par la fenêtre de la cuisine était suffisant pour y voir clair, et il tendit ardemment la main dans la poubelle. Les doigts calleux et boursouflés par le travail essuyèrent la sauce au jus et les restes de crème des assiettes, puis séparèrent les publicités et les quelques tissus utilisés, des pelures de pomme de terre et des extrémités plus dures du rôti, que sa tante avait jeté avant qu'ils ne se soient tous assis pour dîner. Harry fut soulagé par ce morceau de viande et le sortit de la poubelle, le faisant passer rapidement dans son autre main, alors qu'il retournait se saisir des pelures. Incapable de supporter sa faim un moment de plus, il fourra la poignée de pelures dans sa bouche, la mâcha et l'avala rapidement.

Tendant sa seconde main pour tenter d'attraper autre chose, il rongea le bout du rôti, savourant le goût et le jus, et même la texture cartilagineuse. Il descendit plus loin dans la poubelle cette fois, presque jusqu'à l'épaule. Alors qu'il mâchouillait encore sa première bouchée, il grignota la viande rugueuse, incapable de ralentir. Il venait juste d'attraper quelque chose qui semblait être une miche de pain quand la lumière de la cuisine s'alluma.

A SUIVRE

Petit mot de la traductrice :

Alors qu'en pensez-vous ? Ma traduction tient-elle la route ou pas ?

A plus
Bye