Bon, je suppose que vous l'aurez remarqué, j'ai supprimé l'histoire par erreur, et toutes les reviews qui vont avec. On va dire que, pour le coup, je suis un peu déprimée... T.T
Enfin, je suis désolée de cet imprévu survenu il y a 10 minutes environ... Je vais faire de mon mieux pour tout remettre en ligne dans la soirée, si possible...
Et après j'irai pleurer dans mon coin. (s'éloigne)
(mais je vous aime quand même)


Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Fullmetal Alchemist qui revient à Hiromu Arakawa et Square Enix, ni l'histoire originale qui appartient à ZaKai (que je remercie pour son soutien constant), hormis la traduction, bien entendu...


SOUVENIRS FUTURS


Chapitre Un

Nouveaux Arrivants


Edward Elric, âgé de sept ans, leva les yeux du livre qu'il lisait et les tourna vers son petit frère. Alphonse s'était endormi et ronflait bruyamment. Le garçon leva les yeux au ciel, et regarda l'horloge. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, leur maman avait pour habitude de leur faire faire une sieste aux alentours de midi. Voilà presque deux ans qu'Edward avait abandonné cette coutume, mais son frère s'endormait encore vers la mi-journée au moins une fois sur deux.

Edward eut un grand sourire malicieux, et saisit un des feutres que sa maman l'avait laissé utiliser pour s'entraîner à dessiner des cercles de transmutation. Il rampa sans bruit aux côtés de son frère, et commença à dessiner une moustache sur le visage d'Alphonse. Après ça, il commença à lui faire une barbe, lorsqu'il entendit : « Edward Elric ! » Craintif, il leva les yeux pour voir sa mère se tenant dans l'embrasure de la porte, les mains sur les hanches, et il sut tout de suite qu'elle n'était pas très contente de lui.

« Donne-moi ce feutre tout de suite ! » siffla-t-elle doucement, essayant de ne pas réveiller Alphonse.

Edward essaya d'avoir l'air désolé alors qu'il lui tendait le feutre, mais lorsqu'il jeta un nouveau coup d'œil à son frère, il ne put empêcher un grand sourire de se former sur son visage.

Fronçant les sourcils, sa mère lui indiqua la porte, et il se traîna lentement hors de la pièce, sachant très bien qu'il ne s'en tirerait pas à si bon compte. Une fois que sa mère eût fermé la porte derrière eux, elle baissa les yeux et dit : « Tu vas aller dans la remise, tu vas y rester jusqu'à ce que je vienne te chercher. Tu vas réfléchir à ce que tu as fait, et à pourquoi ce n'était pas très gentil, et quand ton frère se réveillera, je veux que tu lui présentes tes excuses, compris ? »

Le garçon aux cheveux blonds hocha la tête. Il avait compris... compris que du moment qu'il s'excusait auprès d'Alphonse quand son frère se réveillerait, il serait pardonné ; même s'il ne le pensait pas vraiment. Se morfondant tout en allant vers la remise, Edward se retourna pour voir si sa mère le surveillait.

Non.

Rapidement, il alla dans le bureau de son père et s'empara d'un livre au hasard sur l'une des étagères et d'un morceau de craie, puis retourna en courant dans la remise presque vide pour sa « punition ».


Trisha Elric secoua la tête lorsqu'elle entendit son fils se précipiter dans le bureau de son époux, puis dans la remise. Elle aurait pu y retourner et lui dire de remettre le livre à sa place, mais elle n'en fit rien. Maintenant, elle n'avait plus à s'inquiéter du temps qu'il passerait dans cette pièce. Être enfermé dans une salle silencieuse avec un livre était loin d'être une punition pour son fils aîné.

Elle secoua la tête et sourit. Elle aimait ses garçons. Ils étaient les amours de sa vie et sans eux, elle savait qu'elle ne serait jamais capable de survivre à cette solitude qui était si oppressante le soir lorsque les enfants étaient couchés.

Des larmes lui montèrent aux yeux, et elle les refoula d'un battement de paupières. Elle n'avait pas de temps pour cela. Elle avait beaucoup à faire, avant de préparer le souper...


« Excusez-moi madame. »

Trisha détourna les yeux de sa lessive et vit un grand homme aux cheveux noirs en uniforme militaire marcher vers elle. Il était séduisant et paraissait quelques années plus jeune qu'elle.

« Je peux vous aider ? »

Il passa sa main sur sa nuque, l'air embarrassé. « Eh bien, je crois que je suis perdu... j'étais censé aller à la gare mais... » Un rire nerveux. « Eh bien... je me suis mis à marcher et je n'ai jamais trouvé la gare... c'est impressionnant de voir comme la campagne peut être vide une fois que l'on sort de la ville de Resembool proprement dite... »

Elle sourit au jeune homme. Il était très facile de se perdre une fois que l'on s'aventurait dans la campagne. « Vous avez dû marcher longtemps. » La gare était à quatre heures de marche de sa maison.

Il rougit et haussa les épaules.

« Eh bien, laissez-moi vous aider, ça ne me dérange pas. Je peux vous indiquer des directions à suivre, mais le mieux serait que je vous dessine une carte. »

Trisha entra dans la maison, saisit une des feuilles qui se trouvaient près d'Alphonse et sortit de sa poche le feutre qu'elle avait confisqué à Edward. Lorsqu'elle l'entendit entrer à sa suite, elle lui jeta un coup d'œil et aperçut une expression d'amusement surpris sur son visage.

Elle rougit délicatement et dit : « Mon aîné est un petit farceur. Voici le cadet. Je pense qu'il aura une petite surprise en se réveillant. » Il acquiesça, et elle lui montra une chaise. « Vous pouvez vous asseoir si vous le souhaitez. Cela risque de prendre un peu de temps. » Elle fit une pause, puis proposa : « Voulez-vous boire quelque chose ? »

Il acquiesça avec hésitation et dit : « De l'eau, ce serait avec plaisir, mais surtout ne vous dérangez pas.

- Oh, ce n'est rien, Monsieur... ?

- Mustang, dit-il. Major Roy Mustang. Alchimiste d'Etat. » Ces derniers mots furent ajoutés avec une pointe de fierté.

Elle hocha la tête, sourit, puis lui donna son nom avant de lui apporter un verre d'eau.

« Vous faîtes un peu jeune pour être alchimiste d'Etat », dit-elle en s'asseyant pour commencer la carte.

Il eut un petit rire. « En fait, je viens à peine de réussir l'examen.

- Vraiment ? Vous devez être très talentueux.

- C'est ce qu'ils disent... » dit-il. Elle l'entendit ramasser l'une des feuilles qui traînaient par terre et se retourna pour le regarder. Il tourna son regard vers elle et dit : « Vous semblez connaître vous-même un peu d'alchimie... » C'était dit comme une constatation, mais elle entendit également la question.

« Non... ce sont mes fils qui s'y intéressent. Pas moi. »

Il baissa les yeux sur l'enfant de six ans endormi, et haussa un sourcil. « Combien avez-vous de fils ?

- Juste deux.

- Vraiment... ? Et quel âge a l'autre ?

- Sept ans. »

Le major baissa les yeux sur la feuille avec stupéfaction, puis dit : « J'aimerais bien revenir dans une dizaine d'années pour voir combien ils ont progressé. »

Elle hocha la tête sans grand enthousiasme. Il aimerait revenir pour les convaincre de s'engager dans l'armée, supposait-elle.

Ressentant un fort désir de changer de sujet de conversation, Trisha dit : « Avez-vous des nouvelles de l'Est ? »

Il soupira et se rassit. « Pour le moment, ce ne sont que quelques escarmouches sans grande importance, mais j'ai peur que quelque chose n'arrive et ne déclenche une vraie guerre. »

Elle songea qu'il ne semblait pas très content de cela. Enfin, c'est ce qu'elle pensait avoir compris. Après tout, si la guerre était déclarée, et qu'elle ne pouvait être contenue, les alchimistes d'Etat seraient déployés pour aider à régler le litige.

Des Armes Humaines.

Elle frissonna à cette pensée. Non, elle n'aimait pas beaucoup l'idée de voir revenir le major Mustang dans dix ans pour voir « combien ses enfants auront progressé » ; pas même un petit peu.

Soudain il eut un craquement perçant provenant de l'autre côté de la maison, puis des cris.

« Edward ! » hurla Trisha, se rappelant que son fils aîné se trouvait toujours dans la remise.

Avant qu'elle n'ait pu faire le moindre geste, le jeune homme en uniforme militaire fut debout et courut en direction du bruit. Elle se leva de sa chaise, mais sa jupe resta accrochée au bois, et elle dut dégager le tissu avant de pouvoir suivre l'homme aux cheveux bruns. Lorsqu'elle eut enfin libéré sa jupe, elle entendit un nouveau cri rejoindre le premier. Celui-ci plus grave ; le cri d'un homme.

Faîtes qu'Edward n'ait rien, pensa-t-elle. Je vous en prie, faîtes que mon garçon n'ait rien.

Alors qu'elle se ruait dans le couloir, elle entendit deux nouveaux cris s'ajouter, et la confusion l'envahit.

Quatre voix ?

Avant qu'elle n'ait eu le temps d'atteindre la pièce, le bruit et les cris cessèrent.

La porte était légèrement entrouverte et lorsqu'elle la poussa, elle vit quatre formes étendues sur un grand cercle de transmutation qui était dessiné au sol ; son petit Edward, deux hommes bruns en uniformes militaires, et un adolescent blond avec une natte et un long manteau rouge.

Se précipitant à ses côtés, Trisha retourna son fils et vérifia son pouls. Une fois qu'elle vit sa poitrine s'élever et s'affaisser à intervalles réguliers, elle soupira de soulagement. Bien que les trois autres soient allongés sur le ventre, elle pouvait dire qu'eux aussi étaient vivants et qu'ils respiraient.

Mais... d'où venaient les deux autres personnes ?

Avec curiosité, elle s'approcha des deux hommes en uniformes. L'un était légèrement plus grand que l'autre, et mieux bâti. L'un avait le corps d'un homme qui avait à peine une vingtaine d'années, tandis que l'autre avait celui d'un homme qui s'apprêtait à entrer dans la trentaine. Mais tous deux avaient les mêmes cheveux, la même carrure, la même... eh bien...

Nerveusement, elle retourna le plus jeune sur le dos. Le major Mustang grogna, mais ne s'éveilla pas. Son cœur battant à toute vitesse dans sa poitrine, elle retourna l'autre homme, et retint une exclamation de surprise. Ils étaient identiques. Oh, l'un était sans aucun doute plus âgé que l'autre, mais ils étaient identiques !

La stupéfaction l'envahit alors qu'elle comparait les deux alchimistes d'Etat, puis une pensée lui vint, et elle tourna la tête vers l'endroit où était étendu l'adolescent aux cheveux blonds. Si cet homme plus âgé ressemblait au major Mustang, alors...

L'appréhension et l'excitation l'envahirent alors qu'elle se déplaçait pour retourner l'adolescent blond sur le dos. Ses yeux survolèrent les traits du garçon avec interrogation. Elle jeta un coup d'œil à son fils aîné, puis regarda de nouveau l'étranger d'un air stupéfait.

Ce garçon... cet adolescent...

Elle passa avec douceur un doigt le long des traits juvéniles de son visage.

Cet adolescent, c'était son Edward.