Aujourd'hui est le jour de ma sixième année à Poudlard et, agacée, je me rends compte que certains élèves qui m'entourent depuis cinq ans ne me connaissent toujours pas

Coucou tout le monde voilà le début d'une nouvelle fic que je ne compte pas abandonner. J'ai en effet déjà quelques chapitres d'écrits que je publierais si ce premier vous plait. Alors dites moi ce que vous en pensez par l'intermédiaire des fameuses reviews ! Ciao !

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Aujourd'hui est le jour de ma sixième année à Poudlard et, agacée, je me rends compte que certains élèves qui m'entourent depuis cinq ans ne me connaissent toujours pas. Pour eux je ne suis pas Tanit (ne riez pas, ca n'est pas moi qui ai choisi ce prénom) mais la petite sœur de Remus Lupin. Je sais bien que mon frère, d'un an mon aîné, est extraordinaire et d'ailleurs je l'adore, mais je ne crois pas trop demander en souhaitant qu'au bout de cinq ans on retienne mon prénom !

En même temps comment ne pas les comprendre ? Remus est un des garçons les plus mignons de l'école (et je ne dis pas cela uniquement à cause de notre lien de parenté), il est intelligent, ne se met jamais en colère (enfin c'est ce qu'en pense les autres envers lesquels ils se montrent toujours agréables, mais étant sa sœur je suis bien placée pour savoir que comme tout le monde ça lui arrive de perdre son clame), a été nommé préfet-en-chef (et oui apparemment même le directeur est tombé sous son charme) et fait parti du groupe d'amis le plus populaire de Poudlard : les Maraudeurs...

Comment pourrais-je lui faire concurrence ou même m'en distinguer ! Physiquement on m'a toujours dit que je lui ressemblais (en féminisé bien sûr) et au niveau caractère on a aussi quelques points communs. Ca aurait été tellement plus simple si j'avais été son parfait opposé...

Heureusement parmi cette foule d'élèves j'ai réussi à ne trouver quelques un qui ne s'intéressent pas à moi uniquement pour que je dise quelques mots en leur faveur auprès du Maraudeurs de leur cœur ou pour que j'augmente leur chance d'intégrer un jour le groupe, et de ces élèves j'en ai fait mes amis.

D'ailleurs je ne vais pas tarder à les revoir, je viens de monter dans le Poudlard express et me dirige vers notre compartiment habituel que Mary nous réserve chaque fois puisqu'elle arrive toujours fort à l'avance qu'elle m'explique par son envie de s'éloigner au plus vite de ses parents, mais je me demande si ce qui la pousse à agir ainsi n'est pas plutôt son envie de retrouver au plus vite Edouard, un garçon de notre quintuor. J'entre et, gagné, ces deux là sont ensembles et discutent gaiement. En face, Thomas est muet et regarde par la fenêtre jusqu'à ce qu'il me remarque et là, sans même me laisser le temps de refermer la porte derrière moi, il me prend dans ses bras. Je me sens bien vite de moins mauvaise humeur maintenant que je le retrouve enfin. Pour ceux qui se poseraient la question : non Thomas et moi ne sommes pas ensemble, nous sommes juste de très bons amis. Notre groupe n'est en vérité pas très unis, je me demande même parfois ce que l'on fait tous ensemble, et lui et moi nous mettons souvent à l'écart. Aussi étonnant que cela puisse paraître mon meilleur ami est un garçon. Certes il ne peut donc pas me comprendre sur certains points mais il essaie et se montre attentionné. En outre il est aussi celui auquel je peux me confier et la réciproque est vraie quoi que moins courante. Nous sommes bien sortis ensemble à un moment, nous voyant si proches, mais nous avons fort vite rompus : nous n'étions pas fait pour former un couple. Entre nous il n'y a pas d'amour, pas de désir non plus, rien qui puisse faire de nous autre chose que des meilleurs amis. C'est pour cela aussi que personne ne s'est douté de rien lorsque nous sortions secrètement ensemble et que personne ne sait encore ce qu'il s'est passé. Et à quoi cela servirait il de les mettre au courant ?

La cinquième membre vient d'arriver, c'est Julia, la plus extravagante d'entre nous et qui souvent joue le lien entre les deux duos. D'ailleurs c'est elle qui amène une conversation commune sur le premier sujet qui lui passe par la tête : les vacances. Le train se met en route et chacun évoque les deux derniers mois passés où je n'ai eu de nouvelles que de Thomas chez qui j'ai même passé une semaine. Ainsi j'apprends que Mary a été un mois en Croatie, qu'Edouard s'est ennuyé chez ses grands parents et que Julia a enchaîné les amourettes de vacances. Moi à part aller chez Thomas je n'ai pas fait grand-chose. Je suis sortie quelques fois avec les Maraudeurs et ai passé les deux dernières semaines seule à la maison puisque les parents étaient partis en second voyage de noces et que Remus était chez James. Enfin, je n'avais pas une totale liberté puisqu'étrangement les Maraudeurs faisaient chacun leur tour une apparition environs tous les deux jours, prétextant venir chercher quelque chose que Remus aurait oublié, en bref j'étais surveillée.

Ca ne se voit pas comme ça mais Remus est un frère étouffant. Certes il est vraiment génial mais il possède un défaut envahissant : il est surprotecteur. Je ne supporte pas cela, j'ai déjà du mal à m'imposer comme étant autre chose que sa sœur alors quand en plus il fait le « protecteur » devant tout le monde ça m'agace. Il en est à surveiller mes fréquentations, à se mêler de mes problèmes, et durant les vacances la fréquence et l'heure de retour de mes sorties ne lui échappe pas. Et si ça n'était que ça ! Mais non ! Il a aussi contaminé ses amis même si à un degré moindre... quoi que Sirius manifeste des symptômes de plus en plus inquiétants. De ce fait j'ai l'impression d'avoir quatre gardes du corps qui sortent du buisson derrière lesquels ils sont cachés chaque fois que l'on me lance un regard noir.

Heureusement je m'entends tout de même très bien avec eux, peut-être même mieux qu'avec mes amis. Souvent on me voit à leurs côtés car même si je ne fais pas parti de leur groupe ils apprécient ma présence. D'ailleurs cet été il n'était pas rare qu'ils m'emmènent en ville avec eux, la seule chose c'est qu'ils n'acceptaient pas que je les accompagne en boîte « Tu n'as que seize ans Tanit ! Tu es trop jeune ! » me disait Remus alors que je sais très bien qu'à mon âge il y allait déjà, « Tu veux vraiment te retrouver harcelée par un type bourré qui n'aura qu'une idée en tête : te mettre dans son lit ? » ajoutait Sirius à qui j'en voulais de ne pas m'aider et que je trouvais vraiment hypocrite sachant pertinemment qu'il était ce genre de type. Du coup je me retrouvais esseulée à la maison pendant qu'eux s'amusaient et les regards désolés de James et Peter ne me remontaient le moral en rien.

Enfin, pour en revenir au présent, nous discutons quand soudain la porte du compartiment s'ouvre et que Sirius apparaît dans l'encadrement.

-Alors jeune fille, comme ça on ne me dit plus bonjour !

-Salut Sirius...je serais passée tu sais...

-Oui un jour ou l'autre...

-Arrêtes de faire le pauvre garçon oublié de tous ! Je suis sûre que si tu es là c'est parce que tu passes dans chaque compartiment pour te montrer à tes groupies. Tu peux reprendre ta route il n'y en a pas ici.

-Ca n'est même pas pour ça...je le réserve pour après...non là je venais chercher du secours.

-En gros tu as besoin de quelque chose alors tu viens me voir.

-Ne fais pas la malheureuse ! Tu ne joues pas la comédie aussi bien que moi !

-Ca je n'en suis pas sûre mais passons...tu disais avoir besoin de secours ?

-Remus fait une nouvelle crise d'échec-omanie... ce pauvre James n'en peut plus alors je me demandais si toi ou Thomas ne pourrait pas...

-Ca marche, je m'y colle ; s'empresse de répondre Thomas dont je sais qu'il adore se mesurer à mon frère.

-Mary, Edouard, Julia... on vous rejoint plus tard...

-Euh si Thomas s'occupe du fou furieux on n'a pas besoin de toi Tanit...

-Sirius...

-Oui, bon, c'est bien parce que tu insiste alors...

Je lève les yeux au plafond, exaspérée. Ce gamin prétentieux s'imagine vraiment être plus mature que moi ? En sortant je le pousse puis lui fait une grimace. Amusé il se met à me courir après et c'est de justesse que j'arrive au compartiment des Maraudeurs sans qu'il n'ait eu le temps de me rattraper. Il n'est pas plus mature que moi mais je crains de ne pas pouvoir affirmer l'être plus que lui...

James nous voit arriver comme des sauveurs. Il est vrai que contrairement à Remus il n'est pas doué pour jouer aux échecs, Thomas bien vite prend sa place. Mon frère et lui sont contre la vitre, tandis que James, Sirius, Peter et moi nous sommes installés près de la porte. Une discussion moins conventionnelle que celle que j'avais avec mes amis avant l'interruption de bébé Black se met en place. Etrangement c'est, après Thomas, avec eux que je me sens le plus naturelle, je dois avoir un problème, ca n'est pas normal de se sentir plus proche des amis de son frère que des siens propres. Pourtant je n'ai pas l'impression de prendre exemple sur lui comme le font certains sur leurs aînés. Peut-être que c'est inconscient...Mais si j'imite mon frère, pourquoi est-ce que je cherche sans m'en rendre compte plus la présence de Sirius ? Remus ne fait pas de différences entre ses amis, si ?

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Nous voilà à Poudlard. Avec ma troupe nous nous dirigeons vers notre table et saluons quelques camarades bien que nous n'ayons pas vraiment d'affinités avec eux. Le professeur Dumbledore nous assomme de son trop long discours et le choixpeau de son habituelle chanson. Je commence à le savoir que la maison de Poufsouffle regroupe des élèves dont la principale qualité est la loyauté, qu'à Serpentard se sont les rusés, à Serdaigle les studieux et à Gryffondors les courageux. De plus si vous voulez mon avis on nous ment, surtout sur les Poufsouffles. Cette maison est celle de l'ombre et beaucoup m'approuveront sur cette opinion. D'ailleurs j'ai un argument irréfutable : comment pensez vous qu'on puisse le mieux me définir ? Courageuse, studieuse, rusée, loyale ou anonyme ? Allons, n'ayez pas peur de choisir la dernière option, je suis toute à fait consciente de n'être qu'une ombre et encore, j'ai de la chance d'avoir un frère populaire, sinon je serais complètement invisible, c'est pour cela que l'on ne m'a pas envoyé ailleurs qu'à Poufsouffle.

Je ne m'attarde pas trop au repas car je veux essayer de croiser mon frère dans les couloirs ou du moins l'un de ses amis puisque son statut de préfet-en-chef implique probablement que je ne vais pas pouvoir me retrouver seule avec lui. La raison de cette envie je vais vous l'expliquer en une phrase : cette nuit il y a pleine lune et vous n'ignorez pas que Remus est un loup garou. Je sais que ce soir il se sent mal et veux me renseigner sur son état. Les Maraudeurs pourront répondre aux questions que je poserai sans gène car cela fait longtemps qu'ils sont au courant de la lycanthropie de Remus, peut-être même l'ont-ils appris à la même époque que moi, puisqu'on ne m'avait jamais rien dit du problème de Remus avant que futée comme je le suis-je ne le découvre.

Les nouvelles qu'ils me donnent ne sont pas rassurantes mais en même temps elles ne le sont jamais et je devrais m'y habituer mais c'est plus fort que moi : chaque fois je m'inquiète et souffre de ne rien pouvoir faire pour Remus. Un jour tout cela se terminera. En effet j'ai bon espoir de pouvoir un jour soigner mon frère, je suis convaincue qu'il existe un moyen et ce moyen je le cherche à travers les lires de la bibliothèque. J'explore aussi les rayons de la réserve car puisque je suis bonne élève les professeurs m'apprécient assez pour me délivrer occasionnellement un pass afin que j'aille y chercher un livre qui me serait utile pour approfondir le cours. Cette raison que je leur donne est une excuse mais pas un mensonge car lors de mes rares excursions à la réserve je fais d'une pierre deux coups. J'ai déjà rassemblé quelques données intéressantes et sais que je suis proche du but, je sais que d'ici peu je serais capable d'inventer le premier remède à la lycanthropie.

Souvent, à vrai dire chaque mois, je promettais à Remus qu'un jour son cauchemar prendrait fin, mais je crois qu'il ne fais pas attention à ces paroles, qu'il ne me prend pas au sérieux. Ca n'est pas grave, je ne lui en veux pas et ne désespère pas mais cela fait à présent trois mois que je n'ai pas réitéré mes propos, car bien que je pense y parvenir un jour, j'ai mes raisons pour ne pas attiser sa curiosité sur le comment.

Enfin il est temps pour moi de regagner mon dortoir, l'heure du couvre-feu approche et il ne faudrait pas que je sois aujourd'hui punie pour la première fois de ma scolarité. Alors que j'y suis presque quelqu'un m'interpelle :

-Tanit ? Ca fait plaisir de te revoir !

Il s'avère qu'il s'agit de Kévin, un garçon qui fait parti de ma classe en cours de magie ancienne et légendes oubliées, où nous sommes que sept. Du coup forcément on s'y connaît tous mais je n'y ai aucun lien avec mes camarades, encore moins avec Kevin qui s'est toujours senti trop supérieur à nous pour nous adresser la parole, d'où ma surprise ce soir.

-Et bien...merci. Euh il est bientôt l'heure, tu devrais rentrer si tu ne veux pas arriver en retard car je suppose que les cachots des Serpentards ne sont pas tout proche.

-En effet, on se revoit bientôt alors, à la prochaine.

Je reprends mon chemin et au passage retrouve Julia qui aussitôt se met à parler avec entrain. Un tel a bien grandi durant les vacances, tel autre est devenu hyper craquant en se débarrassant de son acné et en gagnant en muscles et machin l'a déçue en ne venant pas la saluer...bref du commérage à la Julia. Dire que cette fille occupe la même chambre que moi...vous pouvez me plaindre car entre bavardages souvent peu intéressants autours des garçons et squattage longue durée de la salle de bains ça n'est pas toujours un véritable plaisir. Enfin, Mary et une autre fille, Annabelle, sont tellement discrètes que si l'ont fait une moyenne, le tout est supportable. C'est sûr ça n'est pas très joyeux dans notre chambre, si on rend Julia muette on peut même y entendre, s'il y en a, les mouches voler ; mais au moins on ne se dispute pas ou du moins vraiment très rarement.

Vous devez trouver ma vie bien monotone et c'est justement ce que je veux que vous réalisiez. Bon peut-être que j'exagère un peu. C'est vrai, pour égayer ma vie il y a le Quidditch ! Si vous saviez comme je suis reconnaissante à James de m'avoir perfectionné au vol en balai lors de ma deuxième année et ce malgré les protestations de Remus qui trouvait cela dangereux pour sa si petite et maigre sœur. C'est vrai que je ne suis vraiment pas grosse, on m'en fait quelques fois la remarque d'ailleurs, mais je ne vois pas le lien avec le balai ! Dire qu'aujourd'hui encore alors que j'ai bien grandi et que je suis joueuse dans l'équipe de Poufsouffle, Remus se rend malade à chaque début de match...mais à présent c'est parce qu'il craint qu'un cognard me percute. Ralala, il n'a pas fini de s'en faire le pauvre !

Vous me trouvez cruelle ? Dites vous que si je ne faisais rien de ce que Remus juge mauvais pour moi je passerais mon temps à manger et à dormir. Même trop travailler est soi-disant néfaste pour la santé...oui je sais, le studieux Remus est mal placé pour en parler mais c'est à lui que vous devriez faire part de vos réflexions, pas à moi !

Alors que pensez-vous de ma vie ? Elle est lassante ? Étouffante ? monotone ? Figurez vous qu'elle n'était pas destinée à le rester encore longtemps, et oui la vie de Tanit Lupin allait cette année prendre un peu plus d'intérêt.