Auteur: Kitsune

Note: Incroyable mais vrai! Un nouveau chapitre! Comme quoi ça a des aspects positifs d'être malade comme un chien^^ On dit merci à mon amygdalite avec streptocoques en sus^^


Alternative

« Bah oui, pour un Serpentard, il vaut mieux. Qu'est-ce que vous voudriez que je mette à la place, franchement? Je vous trouve un peu bizarre aujourd'hui... » Elle plissa les yeux comme si ça l'aidait à mieux voir ce que je pouvais bien penser.

« Hahaha, ne faites pas attention! C'est juste qu'après 6 ans à Pourdlard, je commence à être un peu fatiguer de cette couleur. Il n'y a rien d'autre à comprendre là-dedans, je vous assure. » Sur ce, je lui fis mon sourire le plus innocent possible et ça sembla lui suffire. Je soupirai intérieurement de soulagement. Du moins pour ce qui était de madame Malkin. Parce que j'étais maintenant en possession d'une connaissance bien angoissante. Ici, contre toute attente, j'étais à Serpentard. Mon dieu...Là, pour la première fois depuis mon arrivée, je souhaitai vraiment ne pas être là, d'être chez moi où j'étais encore un Gryffondor en parfaite santé. Mais qu'est-ce qu'il peut bien se passer ici pour que je sois dans la maison du serpent?! Heureusement, ça n'avait pas l'air d'influer sur ce que pensait de moi ma famille. C'était d'ailleurs très surprenant, surtout de la part de mon père et de Sirius, pas vraiment réputé pour leur amour des Serpentards... Mais c'était réconfortant en soi.

Je tirai un peu sur la cravate aux couleurs argent et vert, la sentant m'étouffer.

« Arrêtez de la tripoter et regardez-vous dans la glace pour me dire si ça vous convient. Tss, les jeunes... » Je lui jetai un regard noir et m'exécutai. Et franchement, j'eus la surprise de ma vie. Dans mon uniforme des Gryffondors, j'avais toujours eu l'air gauche et dépareillé. Mais avec celui-ci, j'avais l'air -je ne sais pas- classieux peut-être? Je me tournai pour me voir sous toute les couture, et même si je me reconnaissait à peine dans ces habits, je ne pouvais nier que ma réflexion avait une élégance qui m'était peu commune, bien que je me sentais mal à l'aise d'avoir ces pensées. Mais madame Malkin me rappela vite à l'ordre.

« Alors mon garçon? Ça vous convient? Parce que je voudrai pas vous presser, mais j'ai d'autres clients qui attendent... »

« Ah! Oui oui, désolé. C'est parfait, merci beaucoup! »

« Très bien alors. » D'un coup de baguette, elle me retira mes robes, me laissant à nouveau dans mes vêtements normaux, et je la vis en faire plusieurs copies avant d'emballer le tout dans un sac. « Tenez, passez à la caisse, un de mes assistants se chargera de vous. »

Je pris le sac et allai payer. Je sortis de la boutique avec l'impression d'avoir fait quelque chose de mal, avec mes vêtements de Serpentards serrer étroitement dans mes bras. Puis me sentant ridicule, je réduisis le sac que j'empochai immédiatement, avec l'intention de ne plus y repenser avant d'avoir fini ce que j'avais à faire. Je me dépêchai alors d'aller chercher des ingrédients pour mes futures potions -youpie- de nouvelles plumes, parchemins, et autre trucs utiles et j'atterris finalement là où je le désirai: la librairie. Forcément, il devait y avoir un bouquin là-dedans qui pourrait m'expliquer ce qu'il m'arrivait. Ou du moins, je l'espérais.

A l'intérieur, rien n'avait changé. Je commençai d'abord par rassembler tous les livres de la liste avant de faire mes recherches personnelles. Une fois que ce fut fait, j'allai fouiner dans les rayons, parcourant les titres des livres, espérant trouver quelque chose pouvant m'éclairer. Mais après avoir ouvert une bonne vingtaine de bouquins, je dû me rendre à l'évidence que chacun d'entre eux manquaient de sources véritables, se basant principalement sur des suppositions et des hypothèses. Je reposai le dernier d'entre eux que j'avais ouvert et aussi le plus plausible d'expliquer ce qu'il m'arrivait. A en croire ce qu'il disait, je serais dans un monde alternatif ou un monde parallèle. J'espérai sincèrement que c'était la première solution, parce que si c'était un monde parallèle, le moi de ce monde-ci aurait été projeté dans mon monde. Et à choisir, je préfèrerai qu'il n'y ai qu'un seul moi dans la merde. Dans le cas de la première idée, il n'y a pas eu d'échange. Mais ce qui m'inquiétait, c'est que du coup, je ne savais pas du tout ce qui était arrivé au Harry de cette dimension. L'aurais-je en quelque sorte tué en arrivant ici? Je vous laisse imaginer que cette idée me déplaisait beaucoup... Mais je n'avais pas de réponse, alors autant éviter de me sentir coupable avant d'avoir de véritable certitudes. J'allais attendre d'être à Pourdlard, et là, j'avouerai tout à Dumbledore. D'office, lui il aura une réponse, et il saura quoi faire. Mieux: Il saura comment me renvoyer chez moi!

Sur cette pensée positive, je regardai l'heure pour confirmer qu'il était temps de rejoindre ma famille au point de rendez-vous. Je passai au comptoir pour payer mes livres de cours et m'en allait. Le magasin d'animaux n'était pas très loin, si bien que j'y arrivai en quelques minutes à peine et vit que ma famille n'était pas encore là. J'entrai tout de même et commençai à parcourir les rangée de cages, en me demandant en même temps avec regret ce qu'était devenu l'Hedwige de ce monde...

J'étais maintenant devant l'allée des reptiles et m'y engouffrait, mû par une certaine curiosité: pouvais-je parler fourchelangue ici aussi...? Il n'y avait pas beaucoup de serpent, plutôt des lézards ou des caméléons. Les serpents ne devaient pas non plus avoir très bonne réputation ici. J'avisai un petit serpent, seul dans sa cage et m'en approchai. Je regardai l'écriteau pour connaître sa race: Mâle, Serpent roi mélanique ou noir. J'observai alors le serpent et vit qu'effectivement, ses écailles étaient d'un noir de jais rutilant. J'approchai mon visage de la vitre et tapotai dessus avec un doigt, doucement pour ne pas l'agacer, mais suffisamment pour qu'il me remarque. Sa tête délicate s'éleva légèrement et il sortit sa langue pour tâter l'air.

« Coucou. » Murmurais-je, au cas où ce que je dirai serait bien du Fourchelangue. Sinon, un coucou paraîtra assez innocent à une oreille baladeuse pour que ça ne paraisse pas bizarre que je tape la causette avec un serpent. Je su immédiatement que j'avais toute l'attention du serpent, car ses yeux étaient rivés aux miens et sa posture était plus alerte qu'auparavant.

« Tu parles la langue? »Me demanda-t'il, d'une voix suave. J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais je fus interrompu par la voix de Gentiane.

« Harry! Ah, t'es là! Bon Dieu, ça fait 10 minutes qu'on t'appelle, tu pourrais répondre quand même! Qu'est-ce qui te captivait tant dans ce rayon sinistre? » Elle agita la tête, faisant voleter ses cheveux autour de son visage. Je me demandais comment elle faisait pour qu'elle ne soit pas énervée par ses propres cheveux. Ça avait l'air si peu pratique! Et ça captait trop l'attention aussi. Mais bon, c'est peut-être l'effet voulu après tout... Perdu dans mes pensées, j'en avais oublié que ma sœur m'avait posé une question et se sentant ignorée, elle avait préféré se déplacer elle-même pour voir ce que je fixai quand elle m'avait appelé.

« Oh? Un serpent? Waw, si tu commences à t'intéresser à ce genre d'animaux, on va peut-être finir par te voir comme un Serpentard si ça se trouve! »

« Comment ça? »

« Ben, à force d'être rejeté par ta maison, tu as peut-être envie de t'y intégrer finalement, non? Pas que je te le conseille, loin de là. Mais c'est compréhensible comme sentiment. Tu veux que je t'aide à convaincre nos parents de te laisser l'avoir? Après tout, je demande bien un animal, moi. Il y a pas de raison pour que tu ne puisses pas en avoir un toi aussi! » On dirait bien que je ne suis pas accepté chez les Serpentards, plutôt une bonne nouvelle si vous me demandez.

« Je sais pas... De toute façon, si je le prend, c'est pas pour qu'on m'accepte, mais parce qu'il me plait! J'espère que c'est clair ça. » Je la regardai méchamment, n'aimant pas l'image pathétique de moi-même qu'elle me renvoyait avec ses suppositions. J'espérais vraiment que la version de moi d'ici n'était pas juste un chouineur mal intégré! Mais la façon dont éclata de rire Gentiane me détrompa.

« Je sais bien, idiot! Tout le monde sait que tu sais pas piffer ceux de ta maison! Ce sont de sales Serpentards, aucun intérêts! Pas d'offense quand je dis ça bien sûr. » Je levai les mains en signe de paix. Je n'étais pas vexé. Du tout. « Bon, on va aller les tanner ces parents?! » Elle se redressa et pris une posture décidée, l'air de dire qu'elle était pas prête d'abandonner jusqu'à ce qu'elle obtienne ce qu'elle voulait. Elle avait vraiment pas l'air d'avoir une personnalité reposante. Quoi qu'il en était, je me levai moi aussi et la suivit de près, curieux de voir comment elle allait faire pour obtenir ce qu'elle me promettait. Elle se dirigea directement vers notre père, le sourire aux lèvres. Il la regarda, l'air prudent, sentant qu'il y avait anguille sous roche. Gentiane lui pris le bras et s'y pendit.

« Papaaaaa? » il plissa légèrement les yeux, les gardant fixé sur sa fille.

« Oui, gentiane? Qu'est-ce qu'il y a? » demanda-t'il prudemment.

« J'ai choisi mon hiboux, ça y est! » Il parut soulager que ça ne soit que cela et lui sourit gentiment.

« Ah, c'est très bien ma chérie! Et bien, il ne te reste plus qu'à l'amener à la caisse, qu'on l'achète. »

« D'accord! Je prends aussi l'animal d'Harry? Il en a vu un qui le tente vraiment beaucoup. » Il ui jeta à peine un coup d'oeil avant d'accepter.

« Ma foi, je n'y vois pas d'inconvénient. Il y a juste que si c'est trop cher, tu devra payer le surplus de ta poche, Harry. Je ne mets pas plus que pour l'hibou de ta sœur. » Et avec ça, il laissa sa fille se détacher de lui, et retourna aux côtés de sa femme.

« C'est trop facile! Il ne se méfie jamais assez! » Dit Gentiane, triomphante.

« C'est bon, je commets pas un crime non plus, c'est jamais qu'un serpent. »

« Rendez service...Quel ingrat... » Marmonna-t'elle d'un air méprisant. Elle tourna les talons pour rejoindre les parents qui se dirigeaient à présent vers la caisse et attendaient Gentiane pour qu'elle apporte son hibou. Je haussai les épaules, fort peu impressionné par le comportement de ma sœur et préférai me rendre à nouveau au rayon des reptiles pour prendre mon futur serpent. L'excitation montait à mesure que j'approchai de sa cage et c'est euphorique que je m'accroupis devant celle-ci.

« Désolé pour l'interruption, je ne voulais pas être impoli... » m'excusai-je à l'intention de celui qui, je l'espérai, deviendrait mon compagnon. Le serpent releva la tête aussitôt qu'il m'entendit prononcer le premier mot en fourchelangue.

« Pas d'offense. » Je souris.

« J'ai une proposition à te faire. Cela te dirait-il de sortir de ta cage et de m'accompagner? » Le serpent plissa un peu les yeux, me donnant l'illusion de expression gardée et méfiante.

« Accompagner, et c'est tout? Je ne devrais pas apprendre des tours ou ce genre de choses ridicules? »

« Non, je veux juste un ami. Alors, qu'en dis-tu? » Le serpent parut me sourire.

« J'en pense que je serais idiot de ne pas sauter sur l'occasion, bipède! » Il se dressa vers la haut de la cage. « Vas-y, fais-moi sortir, je serais sage! » Le son de sa voix était vraiment enjoué et je m'exécutai avec joie, impatient de sentir le contact de ses superbes écailles noires glisser sur la surface de ma peau. Je soulevai le grillage situé sur le dessus de la cage en verre et y faufilai la main, confiant. Le serpent me goûta du bout de le langue, me faisant gigoter un peu alors que je tentais de ne pas rigoler tout haut, puis il consentit à grimper le long de ma main, jusqu'à s'enrouler plusieurs fois autour de mon poignet. J'observai pendant un moment, émerveillé, ce corps souple entortillé autour de mon bras et captant la lumière environnante, la renvoyant dans toutes les directions avec chatoiement. Je passai un doigt délicatement sur la tête du serpent, en proie au ravissement. J'en fis part au serpent qui parut se gonfler d'orgueil sous les compliments.

« Harry! Tu viens?! On passe à la caisse, dépêche-toi! » Hurla avec sa discrétion naturelle Gentiane.

« J'arrive! » Aussitôt dis, aussitôt fait, je gambadai joyeusement dans les rayons jusqu'à atteindre l'emplacement de la caisse. J'en profitai pour lorgner le nouvel hibou de ma sœur qui avait choisit, à en croire la carte accrochée à la cage, un hibou des marais. Je devais bien avouer que l'animal avait une tête fort sympathique avec sa face blanche et ses grands yeux jaunes. Qui s'illuminèrent quand ils virent le serpent à mon poignet. Je lui lançai donc un regard noir de sous entendu qu'il parut capter en un froufrou de plumes courroucé. Et en plus il était intelligent, très bien ce hibou, vraiment.

« On a déjà eu le temps de payer pour ta soeur, il ne reste plus que toi. Où as-tu mis ton animal Harry? » Me demanda gentiment ma mère. Je tendis mon bras avec insouciance au caissier, qui recula d'un geste bref sa chaise et alla se caler contre le mur derrière. Il pointa un doigt accusateur sur moi.

« Mais qu'est-ce qu'il vous a pris?! On ne sort pas soi-même les animaux des cages! Surtout quand c'est un serpent! Mettez-le vite dans cette boîte! » M'ordonna-t'il en me tendant une bête boîte en carton. Me sentant fort peu repentant et déjà protecteur envers mon serpent, je repoussai la fragile prison du plat de la main vers le caissier, qui me parut quand même un peu pâle.

« Ecoutez, je m'excuse, vraiment. Je n'ai vu nulle part qu'on ne pouvait pas, et sur le coup je n'ai pas réfléchit. Mais regardez, il est parfaitement content d'être installé là! Alors ne faites pas d'histoire et laissez-moi juste vous payer, d'accord? » Je lui fis un sourire engageant en même temps que je tendais mon bras pour qu'il puisse prendre connaissance de la race et qu'il me donne le prix. Il s'exécuta en grommelant et ma mère lui paya la somme demandée sans broncher.

Une fois tout le monde dehors, il y eu comme un silence sur le groupe que nous formions au milieu de la rue. Mon père et ma mère se regardèrent, puis se tournèrent vers moi. Je me mis aussitôt sur la défensive et instinctivement je serrai le bras où était installé le serpent contre mon torse. Ma mère me regarda un peu tristement.

« Ne fait pas cette tête là, on ne va pas te gronder... » Dit-elle. Mon père se rapprocha un peu de moi et me regarda dans les yeux.

« Par contre, tu dois nous promettre d'être prudent avec cet animal. Si j'apprends qu'il a posé ne serait-ce qu'une dent sur toi, il repart illico, c'est clair? »

« Parfaitement clair! » Répondis-je avec un grand sourire que j'étais incapable de contenir.

« On va peut-être commencer à rentrer, c'est bientôt le couvre feu. » J'ouvrai la bouche pour demander de quoi il parlait, mais je m'arrêtai à temps. Poser un question là-dessus éveillerai surement des soupçons...

Le soleil commençait à descendre dans le ciel, et sa couleur changeante commençait à donner des nuances sanglantes à la rue. Je retins un frisson et je serrai un peu plus mon blouson contre moi, me sentant malgré moi nerveux. Le serpent, sentant mon agitation, sortit sa tête de ma manche et tâta l'air de l'extrémité de sa langue. Je souris à la vue de sa petite tête noir mais rien n'effaçait l'angoisse qui montait en moi. Je regardai autour de moi dans l'espoir de voir ce qui pourrait bien expliquer ce malaise, mais il n'y avait rien d'anormal, juste des gens qui commençaient à presser un peu le pas pour rentrer chez eux et des magasins qui éteignaient peu à peu leur lumières. Je levai le nez vers le ciel, m'émerveillant des teintes qu'avaient pris les nuages, variant entre le rouge et le rose. C'est à ce moment que mes yeux entraînés par le Quidditch aperçurent des silhouettes noires foncer à toute allure sur leur balai. Je sortis ma baguette et courrai rejoindre ma famille qui avait continuée à avancer sans moi.

« Des Mangemorts!!!! » Hurlais-je en pointant du doigt les sombres silhouettes encapuchonnées.


vuàlà^^