(désolé il ne s'agit pas du chapitre 2... just' un souci, j'ai du reposter le chapitre 1...)

bOnjOur-bOnsOir

voilà une petite fiction qui à la base devait être un OS, mais mon imagination à encore une fois vagabondée...

Je ne sais pas encor' combien il y aura de chapitre mais cett' fic' ne risqu' d'être très très longue.

Premier chapitre pas très long, je sais, et je ne pense pas que les autres le seront beaucoup plus, mais bon, je coupe pour le plaisir de vous faire languir -enfin si vous aimez .

Je ne m'attarde pas plus longtemps en de vagues blabla

bOnne LecTur' !

.oO°pOmmE-vErtE°Oo.


"Si on le brave, le destin abandonne la plus haute étoile" - George Gordon, Lord Byron

POV DRAGO

J'erre dans les rues sombres de Londres endormi. Mon souffle est irrégulier, mon cœur palpite violement dans ma poitrine. J'ignore combien de temps je vais encore pouvoir tenir ainsi. Je tremble, je titube, me rattrape à un mur, repars. Je sens les gouttes de sueur s'accumuler sur mon front, sur le bas de mon cou, dans l'intérieur de mes mains, que j'essuie maladroitement contre mon jean. Je suis rongé de l'intérieur. Rongé par la drogue, détruit par cette foutue came. Il m'en faut. J'en ai besoin. Je dois, à chaque instant de ma misérable vie, sentir le goût de ce merveilleux et maudit produit. Mais je n'ai plus rien. J'aurais dû faire plus attention. Pas à moi, à elle.

Quelques heures plus tôt, alors que j'essayais de trouver un peu de repos dans une ruelle sombre, quatre gaillards se sont approchés de moi. Ils m'ont violement passé à tabac avant de me prendre absolument tout ce que j'avais sur moi. Le peu d'argent qu'il me restait, mes chaussures, déjà bien abîmées, le médaillon avec mes initiales "D.M." que je portais, souvenirs d'un temps désormais bel et bien révolu, et surtout elle, ma tendre drogue.

Voilà la raison qui me pousse à parcourir ainsi les rues sombres de cette ville, à présent si familière mais dont j'avais eu le bonheur de connaître un tout autre visage. Il faut que je retrouve le dealer qui s'est toujours occupé de moi, enfin quand je dis occupé, je veux dire que c'est toujours lui qui m'a fourni ma came, pour autre chose il ne ferait pas un geste. Il ne m'aime pas vraiment, mais il sait pertinemment que je lui ramène toujours un max de tunes, ce qui l'a déjà poussé à me faire crédit. J'espère sincèrement qu'il acceptera à nouveau… Je place tout mes espoirs de survie en lui et sa… bienveillance, si on peut se permettre d'appeler ça comme ça.

J'ai l'impression que le chemin s'étire pour n'en plus finir. Combien de temps ais-je déjà marché ? Je n'en sais rien. Combien de temps me reste t-il encore à parcourir ? Je crois bien que je l'ignore. J'essai de me fier à ma mémoire, défaillante malgré mon jeune âge, pour retrouver la route de cet entrepôt où je suis sûr de le trouver.

Je chancelle à nouveau et suis obligé de m'arrêter, appuyé contre un mur humide, afin de ne pas tomber. Les tremblements ont encore augmenté, me donnant la sensation d'avoir des jambes en coton. Il faut que je me reprenne. Je tente, vainement bien sur, de retrouver une respiration plus calme, et me remets en marche.

Au bout d'interminables minutes d'éternité, j'aperçois, au loin, le toit du bâtiment délabré où il se terre. Revigoré par cette image, je retrouve un peu le contrôle de mon corps et parvint à accélérer le pas. Le paysage change, des entrepôts vides et des ruines viennent remplacer les maisons de banlieue. Je me dépêche, avant de m'écrouler.

Enfin, la porte apparaît. Je m'y précipite. L'intérieur est sombre, il me faut quelques minutes pour m'habituer. J'avance. L'entrepôt est grand, mais je sais où aller. Des voix me parviennent soudain. J'ai comme l'impression que la discussion qui a lieu est en train de dégénérer, pourtant je n'écoute pas ma conscience qui me dit de déguerpir, je continue. Les voix se font de plus en plus distinctes. Une dispute a clairement éclaté et je comprends qu'un autre gang est venue chercher des noises à mon dealer. Je ralentis le pas, approche sans faire de bruit, et parvient à voir la scène de derrière des caisses abandonnées. Ils sont cinq contre trois. Et ceux qui sont venus se taper l'incruste tiennent en main d'énormes flingues, sans doute passés à la douane incognito.

Soudain, mes yeux se posent sur la table, non loin de moi, où sont posés plusieurs paquets de coke. Je reste subjugué, oubliant jusqu'à l'existence des deux bandes qui s'affrontent quelques mètres plus loin. Je dois m'approcher, je dois en prendre, ne serait-ce qu'un... Alors j'avance. Un pas... Deux pas... Trois pas... Je n'entends plus rien autour, je n'écoutes plus rien... Toute ma concentration est portée sur ses paquets de poudre blanche. J'y suis presque. Je tends le bras...

Ma main va attraper le sachet le plus proche lorsque je réalise le silence réel qui vient soudainement de tomber dans la petite pièce. Je lève la tête. Ils me fixent tous, de leur yeux de déments. Je prend peur, je n'ignore pas ce qui va se passer. Je me redresse complètement. Tout se passe très vite. Je me retourne, me mets à courir -allez comprendre comment j'y arrive vu l'état dans lequel je me trouve, à croire que la peur donne réellement des ailes. C'est alors qu'un coup de feu retentit et je sens, avec une violence que je n'imaginais pas, une première balle s'enfoncer dans mon omoplate, puis une deuxième dans ma cuisse. Je pousse un hurlement. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas crié de douleur. Cette habitude a quitté ma vie il y a fort longtemps. J'ai mal, terriblement mal. Malgré la souffrance, je continue à fuir, évite de me retourner.

J'arrive, tant bien que mal, à quitter l'entrepôt mais je suis obligé de m'arrêter et de m'appuyer contre un mur. C'est là que je me rends compte qu'ils ne m'ont pas suivi. D'autres coups de feu me parviennent subitement et je pense comprendre que mon dealer a réagi lorsque l'autre m'a tiré dessus. Mais mon propre sort me préoccupe plus que le leur...

Je suis au plus mal. Ma transpiration se fait plus importante. Je sens très -trop- nettement le sang couler abondamment des plaies béantes. Ma respiration est saccadée, je crois même être capable de sentir les battements de mon coeur ralentir. Cependant, un souffle de survie s'insinue en moi. Il faut que je m'en sorte. Je refuse que ça finisse ainsi, la vie est une pourriture qui s'est trop longtemps jouée de moi. Alors juste une fois, j'aimerais moi-même décider du destin qui sera le mien. Je veux me battre.

Je me remets, avec une difficulté décuplée, en route. Marcher avec une balle dans le dos et une autre dans la cuisse est loin d'être aisé, pire encore que lorsque j'étais seulement en manque. Mais je refuse d'abandonner. J'arrive à rejoindre les maisons quittées quelques minutes plus tôt. Je me précipite vers la première, tape à la porte avec toute la force dont je suis encore capable. J'ai si mal, ma figure doit être complètement déformée par les grimaces de douleur. Mes jambes me lâchent, je m'écroule sur le palier, contre la porte, donne encore un malheureux coup, priant Merlin, Dieu et tous les Dieux créés par l'être humain, pour que quelqu'un ouvre. Je me sens glisser, lentement mais sûrement, dans les limbes de l'inconscience. C'est alors que le haut de mon corps s'écroule. La porte vient d'être ouverte. J'entrouvre les yeux et, de manière flou, voit quelqu'un se pencher sur moi, un homme. Il me parle, je ne comprends rien.

-Ai...dez...moi... s'il... vous... plaît...

Les mots prononcer sont à peine audible, j'en suis certain. Je n'ai plus la force de rien, mes yeux se referment. Je plonge...


Et voilà le premier -petit- chapitre :)

J'espèr' que ça vous as plu.

Hésitez pas à laisser une p'tite review pour me donner vos impressions ;).

à bientôt pour la suite :) certainement dimanche d'ailleur ;)