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Yo ! Bon ceci est une petite fic, histoire de me remettre dans le bain. Une petite idée qui me trottait dans la tête et que j'avais envie d'écrire. La fic sera en deux ou trois parties sinon plus je ne sais pas encore, la deuxième étant déjà en cours d'écriture (je vous promet de me dépêcher à mettre la suite cette fois-ci lol). J'espère que vous aimerez. Sur ce, bonne lecture, ja ne !

Murasaki-kun

Genre : Yaoï/ Lemon / AU / Songfic

Couples : SasuNaru

Discleamer : On m'a dit…Je ne fait que vous rapporter hein…Mais on m'a dit que Naruto appartenait à Kishimoto….Si si je vous jure ! Quoi ? Comment ? Vous aussi ça vous étonne ? Je me disais aussi… (Pour les mous du bulbe cette phrase est ironique)

Now

I Just wantYou

Première partie

Les derniers rayons du soleil caressaient doucement l'horizon, parsemant le ciel d'un bleu étincelant virant à l'oranger. Les quelques dernières bandes vaporeuses de nuages étaient teintées d'or, alors que des raies de lumières effleuraient une dernière fois les buildings de Tokyo.

J'appuyais sur le bouton de ma portière, ouvrant la fenêtre qui laissa une brise légère s'entremêler à mes cheveux. Je laissais un soupir s'échapper d'entre mes lèvres tandis que je réajustais mes lunettes de soleil à montures fines aux verres teintés rouge sang. Un vent léger vint caresser mon torse quelque peu découvert alors que les premiers boutons de ma chemise bordeaux étaient ouverts. Je glissais mes doigts dans la poche de ma veste de costar noire, et en retiras une cigarette que je calai entre mes lèvres tandis qu'à mes oreilles venait à se jouer les premières notes d'une chanson que j'entendais beaucoup passer à la radio en ce moment. Je ne connaissais ni le titre, ni l'artiste…Et je m'en contrefichais. Mais malgré moi, les quelques paroles sortirent d'entre mes lèvres … (« Crazy » de Seal.)

«In a church, by the face,
« Dans une église, face à face

He talks about the people going under.
Il parle des gens qui descendent sous terre.

Only child know... »

Seul les enfants savent »

Je fredonnai nonchalamment le reste de la chanson tout en allumant ma cigarette….Une soirée comme toutes les autres était sur le point de débuter… Sorte de roue machinale de laquelle on n'arrive pas à se défaire. Mais je m'y faisais…C'est mon choix après tout…Ma vie était comme je l'avais voulu….Libérée de tout carcan traditionnel de la société….D'ailleurs je gagnais très bien ma vie. Il fallait juste poser ses yeux sur ma Jaguar noire pour s'en rendre compte, de même que la Rolex qui pendait à mon poignet.

«Miracles will happen as we trip. »

«Les miracles se produiront le long du chemin»

Je poussai un juron tandis que les cendres de ma cigarette venaient tâcher mon pantalon cintré noir. D'un geste agacé, j'époussetai les quelques tâches clairs qui s'étaient formées sur le tissus…La chanson continuait à caresser mes oreilles, alors que je poussais un énième soupir. Mon regard se posa sur les panneaux d'indications, tandis que je sortais de la périphérie. Comme tous les soirs, je me dirigeais vers l'un des quartiers les plus populaires de Tokyo…Me rendant à mon lieu de travail communément appelé le WakuWaku ( frisson de plaisir). Cet établissement était très réputé pour offrir les meilleurs services de la ville…Oui, moi, Uchiwa Sasuke, âgé de vingt-deux ans, se trouvait être le numéro un des gigolos de tout Tokyo…

«But we're never gonna survive, unless...
«Mais nous ne survivrons jamais à moins que...

We get a little crazy
Nous ne devenions un peu fou

No we're never gonna survive, unless...
Non, nous ne survivrons jamais, à moins que..

We are a little...
Nous sommes un petit peu...
Craaazy…»

Fou»

Je continuais à chanter nonchalamment, caressant d'un geste machinal le collier fin en cuir noir accroché à mon cou…Sans que je m'en aperçoive, je me retrouvais déjà en face de l'immense bâtisse sur laquelle WakuWaku était écrit, illuminant d'une douce couleur bleue les quelques murs de briques sombres dont le bâtiment était pourvus. Je me garai en face de l'entrée, coupant ma radio et le contact. Lentement, je sortis de ma Jaguar, lançant les clefs au portier tout en lui intimant en un regard, que s'il osait faire une quelconque rayure sur ma carrosserie, je m'arrangerais pour qu'il ne puisse plus manger que de la soupe durant sa courte et minable petite vie.

D'un geste peu sûr, il me fit comprendre qu'il avait compris.

Nonchalamment, je traversais la double porte d'entrée avant de lancer ma cigarette et de l'écraser sous mon pied.

« Bonsoir Uchiwa-san. » Me firent poliment les deux autres portiers tout en se courbant.

Je leur répondis d'un simple geste de la main, et me dirigeais comme à mon habitude, vers le bar de l'établissement.

Là, m'attendait l'ancien numéro un de la boîte, actuel numéro deux. Il était accoudé au comptoir, un verre de Gin à la main.

Je pris le tabouret à côté de lui, et m'y installai, indiquant au barman que je prenais la même chose.

« Sasuke-kun…

-Neji… »

Nous nous échangeâmes un simple sourire, tandis qu'il remettait nonchalamment une mèche de ses longs cheveux de jais derrière son oreille. J'éprouvais un profond respect à son égard. Il était d'une beauté froide et sombre…Cela ne m'étonnais guère qu'il fut le numéro un. Sans m'en apercevoir je ne pouvais m'empêcher de poser mon regard sur ses lèvres qu'il venait de poser sur son verre, suivant la course de mes yeux, d'une goutte de son breuvage qui descendait l'entement, retraçant avec sensualité la courbure de ses lèvres, de son menton, jusqu'à lui caresser le cou.

« Tu as déjà commencé ? » Lui demandais-je tout en m'allumant une autre cigarette.

« Oui…Avec une cliente récurrente…Tu sais…

-Ha oui…Heu Tsunade c'est ça ?

-Ouais…

-Et ça va elle a toujours la forme ?

-Tu parles je suis obligé de faire une pause d'une demi-heure à chaque fois tellement elle m'épuise…Elle a la cinquantaine mais elle a encore de la ressource faut pas le croire. »

Un léger sourire amusé se dessina sur mes lèvres tandis que je prenais une gorgée de Gin. Nonchalamment je caressais du bout des doigts la boule d'argent qui ornementait mon menton, jouant parfois de ma langue avec la barre qui la maintenait.

« Et toi ?

-Non je viens juste d'arriver… Je me demande bien sur qui je vais encore tomber ce soir…» Un doux rire amusé s'échappa d'entre ses lèvres.

« Tu verra bien…Qui sait ? Le grand amour peut-être.

-Pfff tu parles. L'amour n'est qu'une futilité…

-Si tu le dis… »

Nous échangions un sourire amusé, tandis que je finissais d'une traite mon verre et éteignais ma cigarette tout en faisant teinter contre le comptoir en marbre, la boucle en argent dont était pourvue la lanière de cuir que je portais au poignet.

« Uchiwa-san ? »

Je me retournais pour faire face à Haruno Sakura, la secrétaire du patron du WakuWaku…Hatake-san. Lorsque mon regard croisa le sien, je la vis perdre pieds, commençant à triturer nerveusement ses doigts…Elle devait se rappeler de la fois où, alors que j'attendais depuis quelques temps déjà l'arrivé d'Hatake-san, nous nous étions échangé divers regards explicites…Et de fil en aiguille, ça s'était fini sur son bureau…

« Votre premier client est déjà là, il vous attend dans la chambre 206. »

J'acquiesçais d'un geste machinal, et envoya un dernier sourire à Neji. Je suivis alors Haruno vers l'ascenseur et lui priais de m'en dire plus sur le client…

« C'est un homme de vingt-neuf ans…Mais je n'ai pas vus son visage. Quant à sa profession, de même que son nom, il n'a pas voulu nous les communiquer. »

Adossé contre les parois de l'ascenseur, j'acquiesçais machinalement d'un signe de tête, dégageant d'un simple geste une mèche de cheveux de mon visage tout en soupirant. J'enlevais mes lunettes de soleil et les fourrai dans la poche de ma veste. Négligemment je passais mes doigts sur le bijou qui ornait mon arcade sourcilière…Vingt-neuf ans ?...Encore un homme marié qui n'a pas eu les couilles d'avouer son homosexualité…Haaaa…Les dures lois de la société….Combien de fois avais-je eu affaire avec des hommes de cette espèce ?...Certains étaient vicieux ou d'autre en pleine dépression et voulaient à tout prix faire partager leurs peurs, leurs angoisses, leurs problèmes…Bien sûr je les écoutais…Du moins je faisais semblant…Histoire de leur faire croire…De leur donner un peu d'espoir. L'espoir que quelqu'un sur cette terre les comprend et partage leur douleur…Y a des fois où je me demande si je n'aurais pas mieux fait de finir psy. Mais après une courte réflexion, je me dis que non, quitte à prendre mon pieds et à être mieux payer, je préférerais mon travail.

L'ascenseur s'arrêta en une légère secousse. Les portes s'ouvrir sur le cinquième étage. Haruno me fit un léger sourire auquel je ne répondis pas…Et c'est avec flegme que je parcouru le couloir, m'enfonçant vers les portes surmontées de divers nombres allant décroissant jusqu'à la porte pourvus du chiffre deux-cent-six.

Je restai debout face à ce morceau de bois, laissant mon regard se perdre dans la contemplation des courbes que formaient les chiffres deux, zéro et six…Je soupirai doucement et m'entrepris de déboutonner un peu plus ma chemise.

Alors sans même frapper, j'ouvris brusquement la porte de la chambre. La pièce était peut éclairée, seul une lampe de chevet était allumée. Mon regard se posa alors sur un homme, avachis sur un fauteuil prêt de la lampe, en train de vider cul sec le restant d'une bouteille de whisky qu'il avait déjà dû entamer un peu plus tôt.

Je refermais la porte derrière moi, et entrepris de détailler un peu plus l'homme prostré dans le fauteuil…Son visage était fin, tiré de traits plutôt enfantins. Si on ne m'avait pas donné son âge, jamais je n'aurais pus croire qu'il pouvait avoir vingt-neuf ans. Ses grands yeux bleus, légèrement éclairés par la lumière synthétique de la lampe de chevet, étaient légèrement vitreux, emplis d'une immense tristesse et d'une lassitude sans nom. Ses cheveux paraissaient blonds, légèrement caressé par la lumière. Quelques longues mèches lui entravaient le regard, d'autre caressaient son cou. Il portait une chemise blanche à moitié défaite, avec une fine cravate noire dénouée. Son corps était svelte et légèrement androgyne, tandis que son jean déboutonné épousait à la perfection les courbes de ses jambes. Lentement, son regard glissa vers le mien, tandis qu'il reposait la bouteille maintenant vide sur le meuble où se trouvait la lampe.

Mon regard s'est fondu dans le sien…Si bleu et en même temps si vide. Quelque chose s'empara de moi face à ces grands yeux céruléens.

Doucement alors, il se leva…S'avançant lentement vers moi. En un geste simple, il fit ouvrit les boutons restant de sa chemise, et la fit glisser de ses épaules. Tout en continuant sa progression, ses mains glissèrent sur ses hanches, faisant aussi tomber son jean, suivit de son boxer. Mon regard glissa sur ce corps que je trouvai magnifique. Sa peau était légèrement halée, et son torse glabre était finement dessiné. Sa chute de rein était à tomber…. Il se retrouva nu, me faisant face, son regard perdu contre mon torse. Je ne fis aucun mouvement. Doucement, alors, il posa son oreille sur mon cœur, enlaçant ses bras autour de mes hanches.

Ses mains remontèrent jusqu'à mon dos, glissant sous ma chemise…Il se pressa un peu plus contre moi….Et je sentais contre ma peau ses doigts trembler légèrement.

« Novice ? »

Seul une pression un peu plus forte dans mon dos répondit à ma question par l'affirmative. Je pris alors son menton entre mes doigts, lui intimant de plonger son regard dans le mien. Il devait faire au moins dix centimètres de moins que moi.

« J'essaierais d'y aller doucement. »

D'un geste brusque qui me surprit, il dégagea ma main de son visage. Son corps se détacha alors du mien, et je le vis s'allonger sur le lit…Comme ça, sans un mot…Je repris contenance. Ce n'est qu'un client après tout. Il a payé pour mes services…Et on ne me paye pas pour parler mais bien pour agir. Lentement, je m'avançais vers le lit. Sa respiration se faisait saccadée à voir les mouvements de sa cage thoracique. Son bras était posé en travers de son visage, me cachant de son regard. Ses joues étaient rosées. Sûrement dû à l'alcool qu'il venait d'ingurgiter.

Comme lui un peu plus tôt, je défi les derniers boutons de ma chemise et la laissa tomber sur le bord du lit. Son bras glissa légèrement, laissant ses perles céruléennes caresser mon corps, tandis que je m'avançais à quatre pattes vers lui. Sa respiration devint plus rapide et ses yeux devinrent embués d'un plaisir mal contenu. Il se mordit doucement la lèvre inférieure, alors que son regard glissait sur les formes du dessin qui était tatoué sur mes reins. Sorte de dessin tribal me caressant l'aine pour remonter jusqu'à mes hanches. Je souris légèrement amusé, tout en me glissant entre ses jambes qu'il écartait lascivement.

Je m'approchai de ses lèvres entrouvertes, les léchant doucement. Je fis descendre les miennes caressant sa peau douce et salée de légers baisers. J'entendais sa respiration devenir irrégulière. Arrivé à son aine, je la caressais du bout des doigts pour ensuite prendre en main cet objet encore vierge de tout contact masculin. Lentement je fis glisser mes doigts tout du long, le titillant de ma langue. Ses doigts vinrent s'entremêler à mes cheveux, maladroitement….Il n'avait toujours prononcé aucun mots…Serait-il muet ?...Doucement, je le pris en bouche. Ses doigts s'agrippèrent à mes cheveux, tandis que je vis son corps entier se cambrer. Un léger hoquet s'échappa d'entre ses lèvres. Les miennes ainsi que ma langue continuèrent leurs caresses…Est-ce que les muets peuvent gémir ? Me demandais-je inconsciemment tout en continuant dans ma tâche…Questions bêtes qui venaient se glisser dans notre esprit parfois, alors que la situation ne s'y accordait pas…Un miaulement caressa mon oreille…Apparemment si, les muets pouvaient gémir.

Je sentais son corps frissonner sous mes doigts…Un sentiment s'empara de moi, sorte de fierté qui parfois me prenait, tandis que j'initiai un novice aux jeux lubriques de l'amour entre hommes.

« Haa….Haaaa… » Sa main poussait maladroitement ma tête de ses doigts tremblotants. Je délaissais alors ce petit bout de plaisir, humide de désir. Je caressais du regard ce corps couvert de sueur et de tremblements d'excitation.

Lentement je tendis ma main vers la table de chevet, et pris le tube qui se trouvait dans le tiroir. Je l'ouvris et laissais couler le long de mon index et de mon majeur, ce liquide froid communément appelé lubrifiant. De grandes perles céruléennes me scrutèrent, incrédules, tandis que je faisais glisser ma main entre ses cuisses.

Je pris entre mes doigts l'un de ses globes de chair, l'écartant pour me faciliter l'accès à cet intimité encore vierge. Mon index ainsi que mon majeur, caressaient doucement les contours de cet anneau de chair. Je sentais sa respiration devenir plus saccadée, tandis qu'il recherchait sûrement un repère auquel s'accrocher, son corps totalement submergé par ces nouvelles sensations.

Délicatement, je fis glisser tout d'abord mon majeur…Je sentis de suite l'anneau de chair se contracter…

J'approchais alors mon visage du sien, laissant glisser mes lèvres contre son oreille. Son bras me cachait encore de son regard…Avait-il honte ?...Peut-être…Alors pour le rassurer, je lui murmurais doucement à l'oreille…

« Ne t'en fais pas…Je ne te ferais aucun mal…Détend toi. »…Je laissais mon souffle caresser son oreille, tout en continuant à faire glisser mon index….Lentement, je sentis son anneau de chair se décontracter….Je m'entrepris alors de joindre mon index à mon majeur…Délicatement….Je faisais glisser mes doigts…Les écartant parfois… « Haa…..Haaaa… »…D'avant en arrière….Pour les ressortir et caresser doucement cette intimité détendue.

Alors que je le sentais prêt, je me relevai et déboutonnai mon pantalon, qui, après quelques contorsions, se retrouva à terre.

J'effleurai mon corps contre le sien, sa douce et chaude peau légèrement halée caressant l'opalin de la mienne…En un long soupir je fis glisser mes hanches contre les siennes, faisant caresser nos désirs…Un frisson me parcouru le corps, suivit d'une douce onde de chaleur.

Ses perles se fondirent dans les miennes…Un autre frisson me prit…Je me penchai alors vers ses lèvres rosées et pulpeuses, mais en un soubresaut, ses mains agrippèrent mon dos, collant mon torse contre le sien, et son front contre mon cou. Je sentais contre ma poitrine son cœur battre follement, de même que son souffle saccadé caresser ma peau…En un mouvement alors, je le senti relever ses hanches, entourant les miennes de ses jambes. Son intimité m'était tout offerte. Alors sans plus attendre, je me laissais me fondre en lui…Lentement….

Ses mains agrippèrent plus fortement ma peau, tandis qu'un hoquet s'échappait d'entre ses lèvres. J'étais entièrement en lui…J'attendis un peu, le laissant s'habituer à moi….Après plusieurs secondes, sa respiration était devenue plus régulière….Alors doucement, je fis onduler mes hanches, laissant mon désir le caresser de l'intérieur. Un autre hoquet lui échappa. Ses ongles s'enfoncèrent dans la chaire de mon dos…Pour le rassurer encore une fois, je me penchai vers ses lèvres, mais sa tête vira brusquement, m'intimant qu'il ne voulait absolument pas de mes baisers….Je compris alors que la seule chose qu'il voulait c'était mon corps et non un sentiment quelconque de compassion …

Le mouvement de mes hanches se fit alors plus long, plus profond. Je le vis se morde la lèvre inférieure, étouffant ses plaintes….Je ne tenais plus, et plongeais mes lèvres dans son cou le caressant sauvagement de mes baisers…Mordant parfois. Son anneau de chair était si contracté…Si bon…C'est ce que j'aime chez les novices…

Mon corps se fondait dans le sien, de plus en plus vite…De plus en plus loin…Sous ma langue je sentais vibrer le son de ses gémissements qu'il n'arrivait plus à contenir…Ses mains lacéraient mon dos…. « Haaaan !...Haaaaaa !...Hmmmhaaaaan !... »….Je délaissais son cou, et me redressai sur mes bras, voulant me plonger dans la contemplation de son visage grimaçant de plaisir…Ses yeux fiévreux rencontrèrent les miens….Alors j'accélérais le mouvement de mes hanches, allant jusqu'au plus profond de lui…. « Haaaa !!Haaaaaannn !!Hmmmhaa !! »

Je me délectais de ses réactions…De ses lèvres rosies et pulpeuses, de ses sourcils légèrement froncés, de sa bouche entrouverte de laquelle glissaient ses gémissements qui me faisaient frissonner, et de ses yeux bleus voilés de plaisir et de désir qui me scrutaient, eux aussi.

Je sentis ses doigts glisser de mon dos et venir agripper langoureusement mes fesses. Nos regards étaient toujours plongés l'un dans l'autre. Et je sentais de ses doigts qui pressaient contre mes fesses qu'il voulait que j'aille encore plus loin encore plus vite…Son regard me le criait lui aussi. Alors je lui obéis….Faisant claquer mes hanches contre ses cuisses….Ses hurlements d'extases emplirent la pièce et je sentais son anneau de chair se contracter à des moments de moins en moins espacés….Et en un coup de rein fatal….Je le sentis se contracter entièrement….Son corps se cambra entièrement, et le son qui sortit d'entre ses lèvres était empli d'extase….Je me mordis la lèvre inférieure, continuant dans la même cadence l'ondulation de mes hanches….Une sorte de fourmillement s'empara de tout mon corps….Une immense chaleur s'immisça dans chaque parcelle de ma peau….

« Haan….Haaaa…. »

Lentement, je ralentis la cadence, puis me retira pour me laisser tomber en arrière. Une main sur le cœur, je sentais sous mes doigts son rythme effréné. De même, je cherchais à retrouver ma respiration, mon bras posé contre mon front….Les minutes passèrent….Lorsque je sentis que mon cœur ainsi que ma respiration étaient redevenus à peu prêt normal, je me suis relevé du lit, cherchant mes vêtements posés de ci de là….Je tournais le dos au lit, après avoir attrapé mon boxer et mon pantalon que j'enfilai sans conviction. Suivit de ma chemise que je me mis à reboutonner lentement. Je pris ma veste et en profitai pour prendre une cigarette et la caller entre mes lèvres. Je sortis mon briquet et me l'allumai….Mon geste se suspendit, tandis que j'entendais derrière moi des gémissements étouffés. Je ne me retournai pas…Ce ne sont pas mes affaires…S'il avait envie de pleurer que se soit par regret ou par dégoût qu'il le fasse….Ce n'est pas mon problème….Ca arrivait souvent ces choses là.

Alors sans aucune autre conviction, je tirais une bouffée de ma cigarette tout en sortant de la chambre, refermant négligemment la porte…Comme si rien ne s'était passé. Et tandis que je traversais le couloir tout en me dirigeant vers l'ascenseur, cette musique me revint…Alors, nonchalamment je laissais les paroles glisser d'elles même… (Toujours « Crazy » de Seal)

« A man decides after seventy years
« Un homme décide, après soixante-dix ans,

That what he goes there for
Que s'il va là-bas,

Is to unlock the door
c'est pour débarrer la porte.

While those around him criticize and sleep
Pendant que ceux autour de lui critiquent et dorment...

And through a fractal on that breaking wall

Et à travers l'illusion que laisse un mur qui s'effondre,

I see you my friend and touch your face again
Je te vois mon ami, et je touche ton visage à nouveau

Miracles will happen as we trip»

Des miracles se produiront le long du chemin»

Arrivé devant l'ascenseur, j'appuyai sur le bouton et les portes s'ouvrirent d'elles-mêmes tandis que je continuais à fredonner cette chanson qui malgré moi me trottait dans la tête….Je m'adossais contre la paroi métallique après avoir appuyé sur l'étage désiré….Je me demande bien comment sera mon prochain client ?….

«Oh darlin
«Oh chéri

In a sky full of people only some want to fly
Dans un ciel rempli de gens, seuls quelques-uns veulent voler,

Isn't that crazy
N'est-ce pas fou?

In a world full of people only some want to fly
Dans un monde rempli de gens, seuls quelques-uns veulent voler,

Isn't that crazy
N'est-ce pas fou ?

Crazy
Fou

In a heaven of people there's only some want to fly
Dans un paradis rempli de gens, il n'y en a que quelques-uns qui veulent voler

Ain't that crazy
N'est-ce pas fou ?

Oh babe Oh darlin'

Oh bébé... oh chéri...

In a world full of people there's only some want to fly
Dans un monde rempli de gens, seuls quelques-uns veulent voler,

Isn't that crazy
N'est-ce pas fou?

Isn't that crazy Isn't that crazy Isn't that crazy»

N'est-ce pas fou.. n'est-ce pas fou... n'est-ce pas fou ? »

En un flash son visage me revint en mémoire….Ses yeux si bleus et pourtant si tristes…Si vides….Et puis ces pleurs….Je secouai vivement la tête. Je n'avais pas à m'attarder sur un client. Je ne devais pas…Et surtout je n'en avais aucune envie.

A suivre…