Salut tous et toutes ! Voici le dernier chapitre tant attendu (comment ça il était pas si attendu ? M'en fous, me fais des espoirs, na.)

Encore une fois, merci pour vos reviews toutes gentilles et choupitrognonnes, ça fait toujours ultra plaisir. :3

RàR:
Lewella: j'espère que ce chapitre t'enlèvera l'envie... hésite pas à me frapper si c'est pas le cas, à la fin. x3
Hikari: le vla le vla, le nouveau chapitre! Enjoy!
Celi-chan: héhé! j'aime bien les trucs tristes, moi... :3
Pinki: thank you a lot!
Alexie666: dégénéré °-°'''' xD pauvre Kuro xD
Cycy: °o° arrête, tu me fais rougir ! je suis contente que t'aimes, parce que moi aussi j'adore ton style d'écriture! (d'ailleurs ça me rappelle que j'suis à la bourre pour la fic en commun... aïe...)
Komyo: oui oui, il y en a un autre. xD le voilà ! Le dernier. (enfin :3)
Niacy: hein oui, qu'il est bête, cet idiot :'D je serais lui, je me serais tout de suite fait des faux espoirs...
Hopes: désolée... xD pour la suite, la voici.

J'ai longtemps hésité quant à la fin de l'histoire... très longtemps... et comme, malgré toutes les modifications que j'ai faites dessus (innombrables --') elle continue à ne pas vraiment me plaire (mieux qu'au début, cela dit; je détestais tellement que j'arrivais même pas à relire...) il serait logique qu'elle ne vous plaise pas non plus. En tout cas, si vous voulez me dire ce que vous en pensez, ben, vous savez où cliquer :D
(Merci à Tora d'avoir subi les différentes versions de cette fin et de m'avoir montré tous les trucs qui n'allaient pas... et y'en avait beaucoup xD)

Ce chapitre s'appelle ni printemps, ni quoi que ce soit d'autre, mais Later, parce que... ben... ça se passe après et que j'suis franchement une flemmarde et une nullarde quand il s'agit de titres... Gomen.


Later.

C'était un jour d'averse ; les nuages sombres et tristes, si bas dans le ciel qu'on aurait presque pu les toucher en levant la main, filaient comme s'ils avaient le diable aux trousses. Quelques passants traversaient la rue en courant, marchant dans les flaques grisâtres, enfouis sous leurs capuches ou cachés derrière leurs parapluies noirs. C'était d'une tristesse... comme toujours depuis un certain temps, d'ailleurs. Depuis un certain jour.

La pluie coulait sur les vitres d'un café dont l'enseigne indiquait « les Saisons ». Assis à l'intérieur, Kurogane et Ashura regardaient leur café fumant, sans dire un mot, visiblement aussi mal à l'aise l'un que l'autre. Ils s'étaient rencontrés dans la rue, et d'un accord tacite, ils étaient entrés dans le café ; ils savaient tous les deux qu'ils avaient besoin de parler.

Kurogane se décida finalement à prendre la parole, au bout d'un long moment. Il avait la voix rauque.

- ... Tu as des nouvelles ?

Ashura resta silencieux, triturant la cuillère de sa tasse de café, puis finit par secouer la tête.

- Pas depuis qu'il est parti. Je... pensais que tu en aurais.

- Moi ? Alors qu'il passait son temps à m'éviter ? répondit Kurogane d'une voix amère.

- Il t'évitait parce qu'il ne voulait pas souffrir, mais c'était de toi dont il était amoureux, répondit Ashura en soupirant.

Kurogane lui jeta un long regard, mais ne répondit pas. La disparition de Fye avait sans doute été aussi douloureuse pour les deux, mais Ashura devait avoir sa part de culpabilité, à avoir laissé tomber Fye juste avant qu'il ne décide de s'enfuir. Peut-être qu'il pensait que c'était de sa faute si Fye avait disparu de la circulation. Parce qu'il n'avait pas été là pour lui prêter main-forte. Et Kurogane se sentait non moins coupable. Il savait que Fye souffrait, mais il avait fait passer son intérêt personnel en premier, parce qu'il voulait voir le blond et lui parler, et redevenir plus proche de lui, et bien sûr, Fye n'avait pas supporté. Comment aurait-il pu ? C'était logique qu'il soit parti.

- Tu as été horriblement cruel, fit remarquer Ashura d'un ton acerbe. Tu ne peux pas t'imaginer ce qu'il a souffert de ta conduite.

- Je sais, rétorqua Kurogane, agacé. J'ai pas besoin que me le dises.

- J'arrive pas à croire qu'un ange comme lui ait pu tomber dans les bras du type le plus immonde du Japon. Et pire, en tomber aussi amoureux. Quelle misère.

- C'est bon, j'ai dit ! s'énerva le brun. Je suis au courant.

Il marqua une pause, puis ajouta d'une voix plus basse :

- Je me suis toujours demandé pourquoi il persistait à s'accrocher à moi.

- J'ai toujours dit que t'étais un idiot, répondit Ashura calmement.

Kurogane lui jeta un regard ulcéré, puis ajouta :

- Je savais qu'il était amoureux de moi. Mais honnêtement, avant qu'il ne me dise que c'était fini entre nous, je n'avais pas réalisé à quel point. J'ai été horrible avec lui... je l'ai vraiment regretté.

- T'avais pas trop l'air de le regretter quand tu sortais avec Tomoyo Daidôji, rétorqua Ashura d'un ton acide.

- Lui non plus, quand il sortait avec toi !

- C'était différent ! s'exclama Ashura. C'est moi qui l'ai forcé, en quelque sorte.

- Ben, c'est un peu pareil pour elle. Elle m'a demandé de sortir avec elle, et moi, j'ai dit oui, parce que de toute façon, Fye ne voulait plus que je l'approche, et je ... enfin... bref.

Comme s'il allait avouer à voix haute devant cet imbécile d'Ashura que le blond lui avait manqué au point qu'il avait cherché quelqu'un pour le remplacer, faute de récupérer l'original. Une idée bien débile, d'ailleurs. Il aurait du s'en rendre compte plus tôt, mais Fye n'était pas de ceux qu'on remplaçait aisément.

- Enfin, c'est du passé.

- Vous n'êtes plus ensemble ? s'étonna Ashura.

- Bien sûr que non ! Ça fait un moment d'ailleurs. Elle était amoureuse de Sakura.

Cette fois, Ashura en resta comme deux ronds de flan.

- Ben pourquoi elle t'a demandé de sortir avec toi alors ?

Kurogane haussa les épaules, d'une façon qui montrait sans ambiguïté qu'il s'en foutait.

- Bof, je suppose qu'elle voulait tester avec un garçon, ou un truc du genre. En tout cas, non, on n'est plus ensemble depuis un bout de temps. Déjà à Noël...

Ils étaient ensemble, à ce moment là, mais c'était comme s'ils étaient deux étrangers. Elle pensait à Sakura, et Fye lui manquait. C'était pour ça qu'il avait passé toute la nuit du réveillon à l'attendre comme un glandu à l'entrée du temple, en espérant qu'il viendrait... comme l'année précédente.

Un silence gênant s'établit entre les deux étudiants, puis ils commandèrent un autre café et Ashura reprit :

- Kurogane ... Si Fye revenait, qu'est-ce que tu ferais ?

Visiblement, le brun s'attendait à cette question, parce qu'il soupira et reposa sa cuillère sur la soucoupe de la tasse.

- Je m'excuserais.

- Rien d'autre ? s'indigna Ashura.

- J'ai pas fini ! Je m'excuserais, d'abord... et ensuite, je... Et puis attends, pourquoi je te le dirais, d'abord ? En quoi ça te regarde ! C'est pas tes oignons !

Ashura haussa les épaules, visiblement vexé, quand quelqu'un passa à côté d'eux en regardant son téléphone portable.

- Tiens ! Un message de Fye !

Kurogane fut le premier à réagir. Il bondit et attrapa le portable tandis que Sôma bondissait de frayeur.

- Kurogane !! cria-t-elle, en colère. Rends-moi ça !!

- Deux minutes ! grogna-t-il, ses yeux rivés à l'écran de portable.

Elle n'avait pas menti. Il était là, le message, pile sous les yeux de Kurogane, même si ni lui ni Ashura ne comprenaient pourquoi c'était à elle que Fye avait décidé d'envoyer un message... Enfin, si, à la réflexion, c'était plutôt logique, puisqu'il avait fui pour les éviter tous les deux.

« Salut Sôma. Désolé de ne pas avoir donné de nouvelles si longtemps. Je reviens d'Hokkaidô, j'arrive à la station yamanote Tôkyô vers 16h10. On irait pas prendre un verre après ? Le temps que j'aille mettre mes affaires à l'appart, à Hamamatsu-chô, on dirait, vers 17h30 devant le centre commercial de Shimbashi ? A toute. »

En moins de dix secondes, Kurogane était déjà à la porte du café et criait :

- Règle l'addition pour moi, Sôma, je te rembourse plus tard !

- Kurogane !

La porte avait déjà claqué, et le brun était déjà dehors.

xXxXx

Fye descendit du shinkansen, un peu anxieux. Voilà qu'il revenait à Tôkyô alors qu'il avait fui la capitale pendant ce qui lui avait paru des siècles – quand il ne s'agissait que de mois. Il pleuvait, ici. Lorsqu'il était parti de Sapporo, il faisait beau, mais là, le ciel était triste et gris, et il se sentit découragé en songeant qu'il allait revoir tous les lieux qui lui faisaient penser à tout ce qu'il s'efforçait d'oublier. Ici, il retrouvait la foule hétéroclite et inconnue qui se pressait chaque jour aussi dense. Il descendit à l'intérieur, dans la gare, et traversa une véritable marée d'hommes en costard cravate – des salary-men comme il y en avait tant. Sôma n'était pas là. Comme il lui avait annoncé son heure d'arrivée, il s'était dit que peut-être... Enfin, ça n'avait pas d'importance. Il remonta lentement l'escalier qui menait au quai de la yamanote, direction Shinagawa et Shibuya, son sac de sport derrière lui. Il était parti sans rien, en emportant ses économies, mais il avait bien fallu qu'il s'achète quelques affaires... Il remarqua que quelques personnes le fixaient d'un œil curieux... sans doute à cause de ses cheveux blonds et de ses yeux bleus. Il ne faisait vraiment pas japonais.

C'était étrange de monter à nouveau dans le train de la yamanote, alors qu'il avait emprunté cette ligne si souvent avant. Il se sentait plus que jamais un étranger. Les pubs près des portes n'étaient plus les mêmes, et même certaines des annonces faites par la jolie voix de femme dans le haut-parleur avait changé.

Il descendit à la station Hamamatsu-chô, près de là où se trouvait son appartement. Malgré la pluie, il distingua la tour de Tôkyô lorsqu'il sortit de la gare, et se dirigea vers elle avec un sourire. La Tour de Tôkyô. Il était venu avec Kurogane, une fois, et ils avaient contemplé la ville de nuit. C'était tout bonnement sublime. Fye avait été impressionné de voir qu'elle n'avait pas de fin, de n'importe quel côté de la tour... Ce n'étaient que des bâtiments et des points rouges clignotants à perte de vue. Il avait même pu distinguer le Rainbow Bridge, au fond, si éclairé, et pas très loin, il y avait une grande roue illuminée avec les couleurs de l'arc en ciel. C'était joli... et en plus de ça, il y avait la main de Kurogane dans la sienne.

Et voilà, à peine arrivé, il y repensait déjà. Soupirant, il obliqua à droite après avoir dépassé deux karaokés, de nombreux restaurants et traversé une grande avenue. Il revenait chez lui... C'était déprimant. Il avait à peine retrouvé la grande ville qu'il avait déjà envie de repartir.

Avec un nouveau soupir, il retrouva la rue de son appartement, et monta les escaliers qui menaient jusqu'au palier, avant de manquer de trébucher sur un Kurogane mouillé assis au pied de la porte – il n'avait jamais autant mérité que maintenant son surnom de Kuro-toutou, mais Fye n'avait pas envie de plaisanter.

- Fye, s'exclama Kurogane en se levant d'un bond.

Le blond le contempla en silence, sans parvenir à y croire. C'était ça, le petit cadeau de la providence pour marquer son retour ? Le mettre face à face avec celui qu'il avait si désespérément tenté d'oublier ? Très drôle.

- Ça va ? demanda Kurogane, sans doute surpris par son long silence.

- ... P-Pourquoi t'es là ?

Et dire qu'il pensait avoir réussi. Et dire qu'il était persuadé qu'il avait fait disparaître son amour pour lui, voilà que maintenant qu'ils étaient face à face, il devenait aussi pâle qu'un linge, et ses mains étaient aussi glacées que celles d'un mort.

- ... J'ai piqué le portable de Sôma quand elle a dit que tu lui avais envoyé un message, et je... j'avais peur de te rater à la gare alors... je... je t'ai attendu ici.

- Pourquoi faire ?

Il avait réussi à reprendre un peu le contrôle de lui-même à mesure que Kurogane parlait, et ça allait mieux, il pouvait même s'exprimer d'une voix froide.

Mais contre toute attente, Kurogane s'inclina devant lui.

- Je suis désolé. J'ai été horrible, j'ai été absolument immonde, et je n'ai pas assez de mots pour dire combien je regrette d'avoir agi comme ça. Tu as souffert atrocement par ma faute, et je suis vraiment extrêmement désolé, alors, s'il te plaît, j'aimerais que tu me pardonnes.

Stupéfait, Fye contempla son ex-petit ami, incliné si bas que son torse et ses bras étaient perpendiculaires à ses jambes.

- Je...

C'était un tel choc d'entendre Kurogane dire ça qu'il ne savait même pas comment répondre.

- Je ne t'en veux pas. Mais c'est dommage que tu ne t'en rendes compte que maintenant, dit-il d'une voix amère.

- Je sais, répondit Kurogane qui avait la sensation que la culpabilité lui rongeait la gorge comme de l'acide. J'ai été vraiment idiot.

Il se redressa à moitié et le regard de Fye croisa le sien. Il ne souriait pas, mais son expression était plus douce que toutes celles qu'il avait vues depuis qu'ils avaient rompu.

- T'en es conscient, maintenant. C'est déjà un progrès. Maintenant, si tu veux bien, j'aimerais rentrer chez moi.

Kurogane se redressa totalement, mais ne se recula pas.

- Tu me pardonnes ?

- Oui. En échange, j'aimerais bien que tu me laisses tranquille.

Fye ne remarqua pas la lueur inquiète qui flottait dans les yeux de Kurogane. Elle ne signifiait qu'une chose : le brun avait peur que le voyage ait porté ses fruits, et que le blond ait réellement réussi à passer à autre chose.

- Fye ! s'exclama-t-il d'une voix tellement forte que celui-ci sursauta. J'ai été stupide, et je t'ai fait beaucoup de mal, mais je vais être égoïste encore une fois. Je voudrais qu'on réessaye. Qu'on reparte totalement de zéro.

Le blond ne devait pas s'y attendre, car il lâcha son sac de sport qui s'écrasa par terre avec un bruit sourd.

- Hein ?

Il savait qu'il devait avoir l'air stupide, mais il n'arrivait pas à réaliser ce que Kurogane voulait lui dire.

- T... Tu veux qu'on se remette ensemble ?

- Oui, répondit Kurogane.

Décidément, la providence faisait fort, sur ce coup là. C'était vraiment le sort qui s'acharnait sur lui.

- Tu me prends pour un con ou quoi ? Tu crois pas que j'ai assez souffert comme ça ? Tu trouves ça malin de venir me demander ça, quand j'ai passé autant de temps hors de Tôkyô pour essayer de t'oublier ?

Sa voix commençait à monter dans les aigus sous l'effet de la colère.

- Est-ce que tu te rends compte le temps que ça m'a pris ? Et à quel point c'était difficile ? Et maintenant, quand je me disais que je t'avais oublié, tu réapparais et tu me demandes ça ! Mais pour qui tu te prends, Kurogane ? T'as pas d'autres filles à aller martyriser ? Allez, dégage ! Je veux plus te voir !

Fye récupéra son sac et voulut taper Kurogane avec, mais avant que l'arme improvisée ait pu atteindre sa cible, il sentit les bras du brun se refermer autour de lui et l'emprisonner, et ses jambes se mirent à trembler.

- S'il te plaît, murmura Kurogane très bas. Juste une, une seule petite chance, ok ? Une seule. Je te promets que je ne la gâcherai pas. J'ai changé, pendant ton absence, je te le jure. Et si j'ai changé, c'est uniquement parce que je voulais être quelqu'un qui ne te ferait pas souffrir. Alors au moins ... Laisse-moi le temps de te montrer ça avant de m'oublier complètement.

Fye était complètement perdu. La voix de Kurogane était si convaincante... Et puis, il avait tellement envie de se laisser aller... Mais en même temps, il avait horriblement peur de souffrir comme la première fois... Il sentit les larmes monter à ses yeux, et s'accrocha inconsciemment à la chemise trempée de Kurogane.

- P... Pourquoi tu dis ça, Kurogane, c'est horrible, ce que tu fais, balbutia-t-il. Tu sais très bien que je ne vais pas avoir le courage de résister et que je vais encore m'en prendre plein dans la gueule.

- Je te jure que non, répondit le brun, qui se sentait envahi d'une tristesse indicible lorsqu'il entendait la voix désemparée et désespérée de Fye. Je te promets. Un jour, tu m'as demandé pourquoi je ne couchais pas avec toi seulement... et j'ai répondu que je n'étais pas le genre de type à être fidèle. Mais c'est pour toi, alors je ne serai plus infidèle, je te le jure... je serai parfaitement clean, le meilleur des amants dont tu puisses rêver, et tu n'auras jamais envie de me quitter, d'accord ? Et si je ne tiens pas ma parole, tu pourras me mettre une droite et te barrer...

- Je pourrais, oui, répondit Fye d'une voix pleine de sanglots, mais ce n'est pas pour ça que je réussirais à nouveau à t'oublier... J'ai l'impression que l'essentiel t'échappe, dans toute cette histoire. Tu joues avec les sentiments des gens et ça ne te fait rien du tout... Mais moi, je ne pourrais pas supporter une deuxième rupture comme celle-là. C'était trop difficile. Mais tu ne te rends pas compte...

- Mais si, je me rends compte ! C'est bien pour ça que je suis venu.

Kurogane repoussa Fye en le tenant par les épaules et le regarda droit dans les yeux avant de reprendre :

- Sincèrement, je t'aime. Je te le disais avant, et tu ne me croyais jamais... c'est normal, je n'agissais pas vraiment pour faire en sorte que tu y croies. Je pensais sans doute que c'était normal que tu m'aimes, et que ça ne changerait jamais, et qu'il n'y avait pas besoin de faire quelque chose, parce que tu m'aimerais toujours. J'ai été complètement con, c'était débile de penser que tu resterais avec moi alors que je faisais n'importe quoi à côté. Peut-être que je voulais tester ton amour. Je crois que c'est parti de là, au début... Je me demandais comment tu réagirais. Et tu faisais mine de ne rien voir, et j'ai voulu voir jusque quand tu ferais semblant. Je ne me rendais même pas compte que ça te faisait souffrir... J'ai complètement perdu le sens des réalités. Dans un sens... c'était une bonne chose, que tu m'aies quitté, ça m'a fait brutalement revenir sur terre. Mais maintenant que j'ai retrouvé le sens commun, et que j'ai essayé de changer tous les côtés de ma personnalité qui te faisaient souffrir, si tu n'es pas là pour apprécier les changements, ça ne sert à rien, alors... je... veux juste dire qu'il... faut que tu sois là.

La résolution de Fye commençait sérieusement à vaciller, et ils le savaient tous les deux, aussi Kurogane se pencha et l'embrassa avec douceur. C'était plus qu'il n'en fallait à Fye pour perdre totalement les pédales, et sans même s'en rendre compte, il se retrouva dans les bras de Kurogane, en train de l'embrasser, des larmes roulant sur ses joues – mais il ne savait pas lui-même si c'étaient des larmes de joie ou de tristesse... même s'il aurait plutôt opté pour la deuxième solution.

- Kurogane, t'es con, murmura-t-il, la voix entrecoupée de sanglots. T'es tellement bête !

- Je sais...

- Tu m'as fait souffrir comme le dernier des pèquenots, je me suis barré de Tôkyô pendant tout ce temps, et j'ai même pas réussi à t'oublier. Je suis encore plus con que toi.

En silence, le brun le serra contre lui.

- Je t'aime, Kurogane.

- Je sais...

- Pour Ashura, je... j'essayais de t'oublier...

- Tu n'as pas besoin de te justifier, soupira Kurogane en repensant à Tomoyo.

- C'était dur. De t'oublier, je veux dire.

Kurogane resta silencieux, caressant les cheveux de Fye qui le serrait tellement fort qu'on aurait dit qu'il voulait traverser sa poitrine.

- Mais ça va aller mieux, maintenant, murmura-t-il très bas. Je te promets. Il faudra que tu réapprennes à me faire confiance, mais ça va bien se passer. D'accord ? On va tout reprendre du début, et je ne ferai plus les mêmes erreurs, et tu te diras que tu as bien fait de me laisser une seconde chance. Ok ?

Fye ne répondit pas, mais il hocha la tête en silence. C'était tout ce dont avait besoin Kurogane, qui esquissa un léger sourire.

xXxXx

- Sôma, Kurogane t'a remboursé son café du jour où Fye est revenu ?

- Hein ? Euh, non.

- Bon, alors ça te dit qu'on aille boire un verre ensemble ? Et je te le paierai.

Sôma fixa Ashura d'un air étonné.

- Nous deux ?

- Tu vois quelqu'un d'autre avec nous en ce moment ? demanda le brun d'un air désinvolte.

- Dis-moi, demanda la jeune fille, soupçonneuse, tu ne serais pas en train de me draguer, hein ?

- Mais non, sourit Ashura. C'est pour te remercier.

- De quoi ?

- D'être passé devant nous au moment où tu recevais un message de Fye. C'était une pure coïncidence, mais...

Une pure coïncidence, hein ? C'était accorder beaucoup d'importance à la Providence... Sôma eut un sourire discret lorsqu'elle repensa au stratagème qu'elle avait mis en place pour lire un message qu'elle avait reçu une heure plus tôt alors qu'elle passait devant les deux bruns tout en faisant mine de ne pas les avoir vus. Ça avait marché du tonnerre.

Ils jetèrent tous les deux un regard à Kurogane et Fye qui étaient assis sur un banc à quelques mètres de là et qui souriaient en parlant ensemble. Le visage de Fye était lumineux, et Ashura soupira discrètement.

- Est-ce que ça va, toi ? demanda Sôma, très fine comme toujours. C'était courageux de ta part de ne pas aller le voir à la gare pour laisser le champ libre à Kurogane...

- Hum ? Oh. Moi, tout ce que je voulais, c'était le voir heureux, après tout... Il a l'air heureux, là, non ?

- Oui. On dirait, dit Sôma doucement.

- Bon, alors, moi ça va.

Sôma lui jeta un regard compréhensif, et le brun sourit.

- Bon, on va le boire, ce café ?

- J'arrive.

FIN. Enfin.


°Attend avec terreur les réactions° elle vous a plu ? Pas trop nunuche ? Si, c'est nunuche à fond -.-" je suis désolée... Enfin j'espère que ça vous aura plu quand même :3

En ce qui concerne mes autres projets... (au cas où vous seriez intéressé xD) je bosse sur un plan de fanfic qui fait une dizaine de pages (rien que pour le plan --') mais bon, comme j'en suis juste au plan, je ne vais pas encore vous faire de résumé ... x3

A part ça, j'ai pas grand chose d'autre en réserve, je le crains... xD

Bon, en tout cas, merci d'avoir suivi jusque là, et à bientôt !