Titre: Jusqu'à ce que Mort s'ensuive

Disclaimer: Les personnages et l'univers sont à JKRowling. L'écriture et l'histoire sont à moi. Le fou rire est à vous.

Correctrice: Mirliton

Note de l'auteur: Encore désolée pour l'attente. J'ai un peu de mal à me concentrer sur une seule fic, malheureusement … Pour ceux qui auraient envie d'une petite dose de rire en plus, vous pouvez toujours aller jeter un oeil à mes autres fics sur mon profil.


De l'interêt de l'insonorisation des cachots

Quel métier peut nécessiter de rester tard le soir à surveiller une cuisson, à tourner dans un chaudron, à réparer les explosions causées par des imbéciles d'élèves pendant la journée et essayer de découvrir le nombre de peaux de Serpent du Cap que lesdits élèves-pas-si-imbéciles-que-ça en ont profité pour chiper ?

Que celui qui a répondu "elfe de maison" sorte !


Les cachots .... Lieux presque aussi évités que les toilettes de Mimi Geignarde.
La salle de préparation de Rogue était la personnification même du Cachot : un lieu sinistre, humide et froid où viennent moisir les assassins, voleurs, monarques déchus et élèves de potions. Les murs étaient couverts d'étagères sur lesquelles bloblotaient des ... choses dans des bocaux.(0) Au centre de la pièce, de nombreux chaudrons bouillonnaient, frémissaient, voire explosaient, pendant que les ingrédients sur une table proche essayaient de se fondre dans la table, de s'enfuir ou de se faire oublier, selon leur état de conscience. Le Maitre des Potions se déplaçait dans la salle tel un fantôme, touillant un chaudron ou empêchant un de ses ingrédients de prendre la poudre d'escampette.
On pourrait croire ce lieu sale , et pourtant non: inutile d'y chercher la moindre araignée ou trace de poussière en dehors de la table aux ingrédients. De la même façon qu'un bourreau nettoie religieusement ses outils de travail après chaque usage, Rogue veillait à ce que tout reste vierge de la moindre saleté.
Bref, la salle semblait dire à l'infortuné élève qui y jetterait un coup d'oeil :"Entre mon petit, viens voir comme j'ai de grandes dents ...."
Enfin, ça, c'était avant.
Avant Slughorn.
Désormais, on aurait dit un croisement entre un vieux grenier et le bureau de la non-regrettée Ombrage.
Les bocaux avaient disparu (ou avaient été submergés, allez savoir) par des photos encadrées de Slughorn et ses élèves, des boites de sucreries qui auraient fait mourir d'hyperglycémie Dumbledore et des bibelots faussement précieux et vraiment chers. La pierre nue des murs était cachée sous d'épaisses tentures pourpre et argent qui réchauffaient nettement l'ambiance de la salle. Au centre se dressaient toujours des chaudrons et une table couverte d'ingrédients, mais lesdits ingrédients étaient immobiles (Slughorn prenait soin de les anesthésier ou tuer avant toute potion, après une expérience malheureuse avec une langouste récalcitrante). Le Serpentard avait également pris soin d'organiser tout autour de nombreux fauteuils et canapés trapus qui lui permettaient de tenir sa petite coterie en préparant ses potions, ou de faire une petite sieste quand personne n'était dans le coin.
En somme, le bourreau avait pris sa retraite, laissant la place vacante à sa grand-mère.
Minerva ne doutait donc pas de convaincre assez aisément ce vieux gâteux de participer à son rite. Il était peut-être Serpentard, mais à coté de Rogue c'était un Poufsouffle!
La seule chose que Minerva ignorait, c'est qu'en général, être bourreau, ce n'est pas une vocation. C'est une tradition familiale.
Espérons seulement pour elle que Grand Mère ait perdu la main .


Arrivée devant la salle de Potions elle s'arrêta. Slughorn était censé être là à cette heure de la nuit. Etait ce le cas? Elle tendit l'oreille: elle entendit du bruit venant de derrière la porte, faible mais bien présent.
Bon, il était là. C'était le moment d'être Serpentard ...
Un observateur passant par là aurait été surpris de la transformation. En une seconde, la Minerva stricte et sûre d'elle s'était métamorphosé en une vieille dame fatiguée.
Elle toqua à la porte.
"Essuyez vous les pieds et entrez ! "
Elle baissa les yeux et tomba sur ... Un paillasson "Welcome" vert et argent. Avec un petit bonhomme souriant. Devant la salle de potions.
Rogue devait se retourner dans sa tombe.
Elle utilisa le paillasson, et entra.
Slughorn était au milieu de la pièce, habillé d'une robe de chambre en velours, et touillait dans un chaudron. Ca sentait bon dans la salle.(1) Slughorn se retourna.
- Oh c'est vous? Dit il d'un ton surpris.
- Bonsoir Horace. Comment allez vous ?
- Très bien, très bien. Mais installez vous, je vous prie.
Minerva s'installa dans un fauteuil le plus loin possible de chaudron sur lequel travaillait Slughorn. Elle avait confiance dans son collègue, mais on ne savait jamais. Le Serpentard tourna dans son chaudron et vint s'asseoir à coté d'elle.
- Veuillez m'excusez, mais je ne tiens pas à ce que ça attache. Ou explose. Ca ruinerait des heures de préparation.
- Je comprends tout à fait.
Minerva se renfonça un peu plus dans son fauteuil.
Tout en attirant à l'aide de sa baguette deux verres et une théière, le maitre des potions continua :" Alors ma chère Minerva, quel bon vent vous amène?
- Un bien mauvais vent, je le crains, mon cher ami. Du genre à tourner à l'orage ...
- Moi qui pensais que vous me faisiez une petite visite de courtoisie ... Tenez, votre tisane.
- Merci. C'est le cas, en fait... Je me sentais déprimée, et j'avais besoin de discuter un peu avec quelqu'un. Et je me suis dit que vous deviez être encore debout à cette heure là.
- Vous m'inquiétez. Que se passe-t-il?
-Et bien ... Disons que je m'inquiète pour l'avenir de l'école.
Slughorn soupira de soulagement. Ce n'était rien, juste une petite crise d'angoisse de la directrice. Pas de quoi fouetter un chat. (2)
- Mais non, ma chère, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Le Ministre nous laisse quartier libre pour enseigner aux enfants, vous avez même réussi à trouver quelqu'un pour le poste de Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Le château est presque entièrement réparé, les élèves sont tous revenus. Tout ne va t il pas pour le mieux?
- Si seulement c'était vrai .... soupira Minerva, les yeux fixés dans le vague.
- Pardon?
- C'est que ... tout n'est pas si rose. Ou si rouge, dans ce cas ci. Mais laissons ça de coté, voulez vous? J'ai vraiment besoin de me changer les idées. Comment se passent vos classes ?
Slughorn eut un sourire. Tout gryffondorien comme comportement ça : esquiver le problème en espérant qu'il disparaisse... Mais soit, discuter un peu ne pouvait pas lui faire de mal. Il se débrouillerait pour découvrir ce qu'elle lui cachait, foi de Serpentard !
- Bien, bien. Les classes d'ASPIC ne se débrouillent pas trop mal ma foi, même si aucun n'atteint le niveau d'Hermione Granger. Cependant, Agatha Pippin, la petite-cousine de l'inventeur du Pommier d'Amour pourrait faire des choses intéressantes à l'avenir. Figurez vous qu'elle a inventé la semaine dernière une Potion d'invincibilité temporaire(3) !
- Vraiment ?
- Oui. Le seul problème ,c'est qu'elle devait faire une Potion d'Engelure (4)à la base. Je n'ai pas compris comment elle a pu faire ça....
- Et les plus jeunes?
- Et bien ... Rusard a dû commander 13 nouveaux chaudrons la semaines dernière, et Pompom a soigné 5 élèves qui souffraient de Loucherie (5) . Oh, et une armoire portée disparue après que Terrence Carter ait renversé sa potion dessus. Elle court toujours. Bien moins d'accidents que d'habitude, donc.
- Vraiment? A quoi est-ce dû, selon vous?
- Et bien ....
Slughorn commença à se rengorger. Vraiment. Il avait l'air d'un paon géant coincé dans une robe de chambre.
- Sans vouloir me vanter, mes Serpentards sont excellents. Surtout les plus jeunes. Ma nouvelle méthode d'enseignement fait des merveilles.
- Nouvelle méthode ?
- Oui, vous vous souvenez? Le Ministère nous a demandé d'enseigner au maximum aux Serpentards en classe unique, d'éviter les classes Serpentard-autre chose .
- "Demandé"? Nous parlons bien de la même chose, Horace?
- Et bien , Wilbur Scott me l'a proposé lors de sa dernière visite chez moi. Vous le connaissez, je pense, le petit-neveu du théoricien ... Je m'en souviens bien, il m'avait amené une boite de chocolat suisse, un régal !
- Nous parlons bien de Wilbur Scott, l'envoyé du Ministère? Celui qui a essayé de faire passer un décret pour renvoyer tous les Serpentards de l'école ?
- Oh, il n'y tenait pas vraiment, ce n'était qu'une histoire de politique." essaya de tempérer Slughorn.
- Celui qui a essayé de faire disparaître toute mention de Salazar Serpentard de l'Histoire de Poudlard ?
- Une petite erreur de formulation. Il voulait parler de la Chambre des Secrets, c'est tout !
- Celui qui est passé dans mon bureau peu de temps avant la rentrée et m'a laissé le choix entre démissionner ou isoler "tous ces traîtres de Serpentards des autres Maisons, afin d'éviter que le venin de ces vipères ne se répande" ?
Slughorn s'étrangla dans son verre de tisane.
- Pardon ?
- Je ne fais que le citer, Horace.
- Vous devez vous trompez, Minerva. Wilbur Scott est un Poufsouffle, il est forcément loyal! Il ne dirait pas du mal des autres comme cela!
McGonagall soupira.
- Horace ... Vous savez tout aussi bien que moi qu'appartenir à une maison ne définit pas la personnalité. Tous les Serdaigles ne sont des rats de bibliothèque, tous les Poufsouffles ne sont pas des cancres naïfs, tous les Gryffondors ne sont pas des suicidaires en puissance ...
Slughorn toussota.
- Je veux dire qu'il doit bien y en avoir un qui ne soit pas une tête brulée.
Retoussotements.
- Il y'a bien dû en avoir un depuis la création de cette école! Enfin, sans doute. Bref, ce n'est pas parce que Scott est Poufsouffle que ....
Le changement de sujet fut bien évidemment remarqué par le Serpentard.
- Minerva ? Pourquoi cette omission?
- Pardon? Omission?
- Poufsouffles, Serdaigles, Gryffondors ... Et les Serpentards ?
- Les Serpentards ? Euh ...
La directrice semblait éprouver un attrait irraisonné pour la porte d'entrée d'un coup, à en juger d'après les nombreux coups d'oeil qu'elle y jetait . Slughorn fronça les sourcils: les Gryffondors étaient connus pour être illogiques, mais en quoi une simple question pouvait elle autant effrayer la directrice ?
Elle reprit : "Ecoutez, Horace, il se fait tard et il faut absolument que j'y aille. Nous rediscuterons demain, ou alors ..."
Elle fuyait ? La sévère directrice, l'ex-dirigeante de la Maison la plus remuante existante, celle qui avait réussi à empêcher trois générations de Weasleys de mettre à jeu et à bang Poudlard?
- Allons Minerva, vous pouvez tout me dire ...
- Je suis désolée, Horace, mais il faut vraiment que j'aille me coucher.
Elle se leva vivement et posa sa tasse.
- Minerva ...
- Non. Je suis désolée.
Elle se dirigea vers la porte, tentant visiblement de battre le record du monde de vitesse de marche l'air-de-rien.
La curiosité de Slughorn avait été piquée au vif. La directrice ne partirait certainement pas sans lui avoir tout dit. Et puisque la manière douce ne fonctionnait pas, il allait passer à la manière forte.
MacGonagall allait ouvrir la porte quand Slughorn parla de sa voix la plus méprisante.
- Quand je pense que les Gryffondors se disent courageux ...
S'ensuivit un bref instant de silence. Minerva se retourna, des étincelles dans les yeux. Le professeur retint un sourire: les Lions étaient vraiment trop prévisibles!
- Que venez vous de dire ?
- Que vous ne méritez pas votre place à Gryffondor.
- Je ne vous permets pas !
Minerva montait dans les aigus au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de Slughorn pour lui répondre.
Celui ci fit la moue:
- Vraiment ? Alors, c'est que la réputation des Gryffondors est totalement fausse. Courageuse, vous? Vous plaisantez ? C'est de la témérité, oui ! Vous êtes persuadés d'avoir raison et foncer sans réfléchir. Pas de courage la dedans, juste de la stupidité. La preuve, dès qu'il s'agit de discuter honnêtement, vous fuyez!
- Vous ne savez pas de quoi vous parlez!
- Et vos plaintes. "Oh Horace, je ne suis pas sure d'être capable de diriger cette école !" "Oh Horace, qu'allons nous devenir?" Vous êtes incapable d'agir au lieu de pleurnicher.
- Si vous n'arrêtez pas, je vais ... Je vais ....
- Quoi, vous allez me renvoyer? Et sur l'épaule de qui viendrez vous pleurer? Sans compter que vous n'aurez pas le cran de le faire. Pensez donc, vous n'êtes même pas capable de finir votre phrase dans une discussion anodine, alors une décision importante comme ça ?
La voix de Slughorn se fit plus douce :
- Tout le monde pense que la grande Directrice Minerva MacGonagall est la personne la plus courageuse au monde. Mais c'est faux. En fait, vous avez juste peur. Peur de décider, peur de diriger, peur de discuter, peur de ....
- Taisez vous.
Cela stoppa net Slughorn. Il voulait énerver MacGonagall jusqu'à ce qu'elle lâche le morceau, au milieu de tous ses hurlements. Merlin, les Gryffondors étaient connus pour avoir le sang chaud ! Mais il ne s'attendait certainement pas à cette voix froide comme de l'azote liquide, à ce ton d'un calme évoquant l'oeil du cyclone.
Il avait poussé Minerva trop loin visiblement. Sa colère brûlante s'était transformée en fureur glacée, et quelque chose lui disait qu'il n'allait pas apprécier ce qui allait suivre.
- Vous, vous allez vous taire. De suite. C'est à cause de VOUS que je suis dans cette situation.
- Moi ? » s'étonna Slughorn.
- Si vous faisiez un peu attention à ce qu'il se passe autour de vous, au lieu de tisser cette fichue toile d'araignée qui ne sert plus à rien !
- A rien ? Vous plaisantez ? Regardez toutes ces photos, tous ces cadeaux ! » répondit-il en désignant ses rayonnages d'un geste ample.
- Il n'y aurait pas eu comme une grève surprise parmi les hiboux dernièrement? Ou vos élèves n'auraient ils pas déclaré une certaine aversion pour le thé ? A moins qu'ils n'aient eu beaucoup trop de travail pour venir discuter avec vous ?
Il blêmit. Comment savait elle tout ça?
- Ils ont été très très occupés, vous savez ce que c'est ... Depuis la défaite de Vous-Savez-Qui, il faut tout reconstruire.
- Ah bon? Et que sont devenus Nott, Zabini ou Malefoy ? Trop occupés eux aussi ? Continua-t-elle sarcastiquement.
Qu'était-il sensé répondre à cela ?
Draco Malefoy, comme toute sa famille, était en plein jugement; il avait beau se comporter comme s'il était le roi du monde, il faudrait des années avant qu'on le considère autrement qu'avec mépris. Théodore Nott, bien que n'ayant jamais été mangemort, était accusé de "magie noire" et "complicité avec un mangemort", ce que Rita Skeeter avait reformulé de façon non-politiquement correcte par "crime de porter le nom de Nott". De Blaise Zabini, aucune trace: sa mère avait visiblement réussi l'exploit de s'enfuir avec son fils à la seconde même où Voldemort était déclaré mort.
- Et vous n'avez toujours pas compris? Au temps pour la subtilité de votre maison ! Voyons si la stupidité Gryffondorienne pourrait vous éclairer .... Pas de nouvelles de vos élèves et ils vous évitent? Je dirais que tout bêtement vos élèves ne veulent pas avoir affaire à vous. Ou même seulement penser à vous. Je dirais même que si c'était possible, ils voudraient que toute mention les liant à vous disparaisse !
Non, ses élèves ne penseraient pas ça de leur vieux professeur ! Il les avait soutenus, leur avait donné un emploi, et pour certains leur avait même prêté des fonds ! Impossible !
- Et mieux, le monde entier aimerait que la Maison à la Grive disparaisse ! Cette fichue maison qui n'a jamais donné que des Mages Noirs ou des assassins ! » fulmina Minerva.
Quoi ?
- Minerva ! Ce n'est que mensonge !
Le regard de Minerva aurait suffit à faire bouillir un plein chaudron d'Isothermo.(6)
- Oh, mais bien sur. Il y a eu des Serpentards bons, gentils et candides, je n'en doute pas. Même dans la Maison du "Maniaque du Sang Pur", du fou qui avait pour animal de compagnie un gentil petit basilic, du Fondateur qui n'a pas hésité à mettre en danger de mort ses élèves, il y a forcément des gens biens. Dommage que personne ne parle d'eux, non?
- Mais si, c'est que ...
- Parce que ces dernières années, les Serpentards n'ont pas vraiment rempli leur quota en héros lumineux .On pourrait ne parler que de Voldemort, digne descendant de Serpentard, sauveur auto-proclamé des Sang-Pur et exterminateur de tout ce qui n'était pas d'appellation contrôlée, mais ça serait nier le génie pour le mal de votre maison.
- Je ne vous permets pas de ....
Rien à faire. Minerva était lancée, et rien ne l'arrêterait à part un Avada Kedavra. Et encore, il n'était pas sûr que ça suffise.
- Je ne parlerai pas du pourcentage impressionnant de Mangemorts issus de Serpentards, ce serait trop facile. Et puis, rien que Draco Malefoy, l'adolescent qui n'a pas hésité à introduire un Loup-Garou dans l'école ou qui a essayé de tuer Dumbledore, c'est un bel exemple, non?
Slughorn essayait tant bien que mal de rester ferme face à Minerva. Enfin, plutôt mal que bien.
- Ou Rogue, infâme professeur de potions, meurtrier de Dumbledore et pseudo-bras droit de Voldemort. Il n'a jamais cessé de lutter contre lui en fait, mais ça, le public ne le sait pas et ne le saura probablement jamais!
Elle avait dit quoi sur Rogue ? Avant qu'il ai eu le temps de pleinement intégrer l'information, MacGonagall continua sur le même ton réfrigérant.
- Bellatrix Lestrange, proclamée tortionnaire du siècle. McNair, plus rapide à utiliser sa hache que ses neurones. Greyback Fenrir, le loup-garou sociopathe. J'en passe et des bien pires.
Mais le plus gros restait à venir ....
- Et puis, il y a vous. Pas besoin d'être Mangemort pour causer un désastre, non? La preuve, Horace Slughorn, le maitre des Potions qui a provoqué tout ça. Remerciez les journaux, désormais tout le monde le sait, vos chers élèves compris!
- Pardon ?! s'étrangla Slughorn.
Elle l'accusait de quoi?!
- Qui a donné à Voldemort l'idée des Horcruxes? Qui a permis qu'il devienne presque immortel? Qui a causé toute cette guerre, finalement? Vous, vous et re-vous!
C'est seulement à ce moment là que MacGonagall sembla se rendre vraiment compte de ce qu'elle disait. Trop tard, les mots étaient dits.
- Euh ... Horace ? reprit elle d'une voix bien plus douce.
Slughorn resta muet, trop secoué par ce qu'elle venait de dire.
Son explication était horrible. C'était méchant et mesquin. Juste une explosion de rage typiquement gryffondorienne, pour blesser son adversaire.
Mais ... Ce qu'elle venait de dire avait le mérite d'expliquer beaucoup de choses. Le refus de ces anciens élèves de le rencontrer, les nombreux Serpentards adultes méprisés et renvoyés, ses élèves en classe unique. Ca expliquait aussi le nombre record de Serpentards envoyés à l'infirmerie depuis le début de l'année, ou le fait que le Choixpeau n'ai réparti aucun élève dans sa maison cette année.
Il avait pris tous ces petits signes de travers. Il y avait effectivement eu par le passé des années où les premières années n'avaient été répartis que dans trois maisons. Les batailles entre les lions et les serpents avaient toujours existé, et contribuaient grandement à remplir les lits de l'infirmerie. Et depuis la mort de Voldemort, tout le monde était en plein bouleversement, d'où travail énorme pour certains et renvois pour d'autres.
Mais quand on les voyait tous ensemble ... Merlin, comment avait il pu ne pas remarquer ça ?
Pire encore, comment lui, un Serpentard, avait il pu ne pas voir ce qu'une Gryffondor avait parfaitement saisi ?
Un grand silence s'ensuivit donc, Slughorn sous le choc et Minerva visiblement dans l'attente de l'explosion du maitre des Potions . Explosion qui finit par se produire mais pas sous la forme attendue.
C'est connu de tous les Maitres des Potions pourtant, les chaudrons sont comme les femmes: ils n'aiment pas attendre.
BOUM
- Mon chaudron !" hurla Slughorn, passant sans transition de la position "Avachi avec classe dans le fauteuil" à "Au secours, mon chaudron explose".
- Shhhhhhhh!" fit une Minerva qui, sous le coup de la surprise, avait pris la forme la plus adéquate pour s'abriter derrière un coussin de canapé.
Il se dépêcha d'éteindre le feu avant que le reste du contenu du chaudron repeigne les murs du cachot. Il prit une louche et goûta: ouf, sauvé! Juste un peu de poivre et ça serait parfait !
- Meow ?
Mais que faisait un chat ici ? Dans ces cachots ?
Il mit quelques secondes à se rappeler que Minerva était un Animagus Chat. Et que les Animagus avaient une fâcheuse tendance à se transformer sous le coup d'émotions violentes, comme la peur.
Ou comme la colère.
Alors si Minerva ne s'était pas transformé cinq minutes plus tôt alors qu'elle hurlait, c'était qu'elle n'était pas si en colère que ça. Tout ça, c'était de l'esbroufe. De la manipulation. Mais pourquoi Miss Gryffondor agirait elle ainsi?
Pendant que Minerva reprenait sa forme habituelle, Slughorn diminua le feu, puis reprit sa place sans mot dire.
Minerva, l'air très gêné et honteuse, commença à s'excuser.
- Horace, je .. je suis vraiment désolée pour ce que j'ai dit. Vous n'avez rien fait pour mériter ça, enfin je veux dire ce n'est pas votre faute. Ou celle de vos élèves. Ou la mienne. Enfin si, mais … Enfin, vous comprenez ...
Slughorn se contenta de l'observer balbutier l'air très concentré. Il savait pertinemment que fixer les gens sans répondre les mettait mal à l'aise et les poussait à meubler le silence. C'était ainsi qu'il avait obtenu nombre de confidences.
-Je n'aurais pas dû, je sais. Je suis vraiment désolée. Mais avec tous ces problèmes dans l'école je suis sous pression. Et quand on y rajoute la tentative de réhabilitation de Rogue, on peut comprendre que je sois aussi sur les nerfs.
Slughorn ne réagit pas plus ,attendant qu'elle développe.
-Pensez vous donc, peu de gens sont volontaires pour m'aider à l'innocenter. J'ai peur de devoir abandonner mon idée.
Alors toute cette mascarade, c'était pour réhabiliter Rogue? Mais pourquoi ?
-Ce qui est dramatique, puisqu'il s'agit de notre seule chance de faire cesser cette guerre stupide entre les Serpents et le reste du monde.
Oh, joli. Elle jouait sur sa corde sensible, profitant de son statut de directrice et de Gryffondor défenseuse des bonnes causes. Si elle n'avait pas manifesté un tel comportement manipulateur et Serpentard auparavant, il aurait presque pu croire qu'elle faisait ça par bonté d'âme.
-Mais si je ne trouve personne pour m'aider, je n'aurai pas d'autre choix que d'abandonner …
Mais passons. Quelles que soient ses raisons, elle avait raison. Réhabiliter Rogue permettrait d'améliorer la société sorcière, d'aider ses Serpentards et lui permettrait de regagner son influence.
Absorbé par ses pensées, il ne répondit pas à la sorcière. Celle ci commençait à s'inquiéter de ce silence prolongé.
-Euh … Horace?
Et s'il jouait bien son coup, il pourrait même monter en grade. On lui avait dit que le fauteuil de Directeur de Poudlard était très confortable...
Il commença à échafauder un plan.
De son coté, Minerva craignait que ce subit silence soit causé par la potion. Et si sa langue avait fondu, ou que son esprit était parti dans une galaxie très très lointaine? Elle fit donc preuve du légendaire bon sens Gryffondorien pour s'assurer qu'Horace était toujours entier et sain d'esprit; au lieu de lui lancer un sort de Diagnostic, de chercher une potion de soin ou d'appeler un médecin à l'aide, elle s'approcha du penseur et lui hurla dans les oreilles.
-HORAAAAAAACE !
Aiiiiiiie !
-Mes tympans ! Arrêtez ça!
Soulagée, elle se se massa les tempes, essayant de faire passer la douleur.
-Horace, vous allez bien ? Demanda-t-elle d'un ton bien plus bas.
-Pourquoi je n'irais pas bien? Et parlez moins fort, j'ai les oreilles qui tintent.
-Vous ne répondiez plus. Et vous avez l'air bizarre.
-Oh, vraiment?
Il força son visage à reprendre son expression habituelle, celle qui le faisait passer pour un vieux professeur de potions affable et un peu gâteux.
-Ce n'est rien, ma chère, le contrecoup de l'explosion. Tout va bien. Je n'ai pas vraiment prêté attention à ce que vous disiez, mais vous me faisiez des excuses il me semble? Reprit il d'un ton innocent.
Elle se renfrogna. Un Gryffondor avait autant de facilités à s'excuser qu'un malheureux tombant d'une falaise à ne pas se transformer en tache colorée sur le sol. Alors quand en plus on insiste dessus …
-Mais passons. Vos excuses sont acceptées. On ne peut pas en vouloir à un Gryffondor d'être franc et direct, n'est ce pas? Ce n'est pas comme si vous l'aviez fait exprès.
Pendant une fraction de seconde Minerva eut une drôle d'expression , un mélange de honte et de culpabilité.
Slughorn réorienta la conversation vers son sujet principal:
-Expliquez moi pourquoi vous êtes dans cet état. Et sans hurler, s'il vous plait.
-Et bien l'école, tout ça …., Commença Minerva.
Slughorn l'interrompit: « J'ai compris oui. Mais il y a autre chose, n'est-ce pas?
McGonagall fit mine d'hésiter, avant de répondre.
-En fait, oui. Harry Potter m'a demandé de l'aide pour innocenter Severus Rogue.
-Rogue? Le Rogue?
-Oui. Il a agi en tant qu'espion pour Dumbledore toutes ces années, et lui est toujours resté fidèle. L'antithèse du Magemort! Le problème, c'est que nous n'avons aucune preuve de cela, à part la parole de Potter. C'est insuffisant, même pour rouvrir une enquête.
-Et comment allez-vous faire?
-La seule solution serait d'invoquer la Mort pour lui demander ce qu'il en sait.
-Vous parlez du rite d'Ashk-Ente, là ?
Moi qui croyais qu'il s'agissait d'un rituel oublié, tu parles ! Il est plus connu que les Bizarr'Sisters! Pensa Minerva
-Exactement. Mais j'ai beaucoup de mal à recruter des volontaires pour le faire.
Si elle en était réduite à essayer de manipuler les Serpentards ainsi, c'est qu'elle avait vraiment très peu de choix, se dit il.
-Quand je pense que la guérilla envers les Serpentards continue parce que quelques personnes trouvaient Rogue antipathique, ça me rend malade !
Le maitre des Potions poussa un soupir: croyait elle vraiment devoir insister ainsi? Même un imbécile aurait saisi l'allusion. Minerva, croyant voir dans ce petit soupir un signe discret d'assentiment, en rajouta une couche.
-Les gens sont tellement mesquins! Si seulement une âme noble et généreuse acceptait de sacrifier un peu de son temps pour blanchir la mémoire de Rogue … Tant de gens lui en seraient reconnaissants ensuite!
« Ame noble et généreuse »? C'était bien une Gryffondor.
-A ce sujet Minerva …
-Oui?
-Pensez vous qu'un vieil homme comme moi puisse vous être d'une quelconque aide?
Minerva réprouvait le langage « d'jeuns ', mais ça n'empêchait pas ses neurones de tous exprimer un même message: « Yeeeeeees! »
-Vous, m'aider? Vraiment? Je n'avais jamais pensé à cela … » Lui répondit elle d'un air trop innocent.
-Mon aide est surprenante, hein? » ajouta-t-il sur le même ton.
-Mais un homme de votre valeur me serait d'une aide inappréciable.
-Du moment qu'elle est appréciée, ma chère!
-Vous seriez vraiment prêt à rendre service à une vieille dame?
-Pour réhabiliter les Serpentards, je suis prêt à beaucoup. Aider la Directrice à invoquer le Faucheur en fait partie.
-Oh, merci !
Minerva eut un grand sourire, jusqu'à ce que son interlocuteur poursuive.
- Mais …
Sous les yeux soucieux de Slughorn, le sourire se fana.
- J'ai une condition.
- Une condition?
- Oui. Nous voulons mettre les quatre Maisons sur un pied d'égalité, non?
Elle acquiesça, méfiante.
- Et il faut huit sorciers pour invoquer la Mort.
Re-acquiescement.
- Alors commençons par l'égalité parmi ces professeurs.
- Pardon?
Minerva avait peur de comprendre.
- Mais oui ! Deux Gryffondors, deux Poufsouffles, deux Serdaigles et deux Serpentards !
- Mais Horace …
- Tututut ! Vous voulez bien rétablir l'égalité, non?
- Oui mais …
- Qui avez vous déjà convaincu?
- Hagrid, Sinistra et Trelawney.
Slughorn eut un air appréciateur. Il y avait quand même de quoi: Hagrid pouvait être pris par les bons sentiments, Trelawney par la flatterie, mais Sinistra était quand même dans sa maison. Minerva avait dû trouver de bons arguments.
- Pas mal ! Avec vous et moi, cela fait deux Gryffondors, deux Serpentards et un Poufsouffle. Il ne vous reste plus qu'à convaincre un Poufsouffle et deux Serdaigles parmi les enseignants. Rien de plus simple pour vous !
Il regarda Minerva réfléchir à toute vitesse. Il savait déjà ce qu'elle se disait: Pas de problème pour le Poufsouffle, les Blaireaux étaient plutôt du genre sociables et serviables, tout à fait le genre à devenir professeur. Mais les Serdaigles … ils étaient plutôt d'une nature solitaire et studieuse, et une école pleine d'adolescents bruyants et remuants n'avait que peu d'attrait pour eux. Pour ce qu'elle en savait, Poudlard ne comptait que deux Serdaigles enseignants: Vector-L-Arithmancie-Est-Ma-Vie et Flitwick, Le-Gnome-Terrifié-Par-Les-Chauve-Souris. Les convaincre tous deux s'avérerait sans doute très difficile. Elle allait essayer de le faire changer d'avis.
Mais il ne céderait pas. Et d'un, parce que cette égalité lui fournirait un grand avantage par la suite. Et de deux... Parce qu'il était Serpentard, et qu'il aimait mettre les autres en situation difficile. Il prévoyait de beaucoup s'amuser à regarder Minerva persuader ses confrères.
- Et si on demandait de l'aide au Ministère? Proposa t elle.
-Je suis persuadé que le Ministre a pour grande ambition dans la vie de tailler une bavette avec la Mort.
-Ou parmi ses anciens élèves ?
Curieux qu'elle abandonne cette idée de suite. Aurait elle déjà soumis l'idée au Ministère? Il faudrait qu'il se renseigne.
- Vous parlez toujours de Rogue? Le professeur élu à l'unanimité «Pire calamité du millénaire» ?
- Peut-être, mais Potter serait probablement d'accord. Après tout c'est lui qui veut l'innocenter.
- Pas question, répondit il d'un ton dur.
- Mais enfin Potter …
- Est un Gryffondor, et en plus n'est pas un professeur.
- Mais …
- Je tiens à mon idée, et je tiens encore plus à ma vie. Hors de question d'invoquer le Faucheur avec cette tête de mule qui ferait tout capoter. Il serait prêt à sauter dans le pentacle pour convaincre la Mort à lui ramener son cher parrain ! Qu'il fasse une idiotie pareille et on risque tous de trépasser.
Elle pouvait difficilement nier cet argument.
- On pourrait aussi …
Slughorn laissa échapper un soupir et l'interrompit encore.
- Je vais être clair, ma chère. Huit professeurs, et deux de chaque maison. Sinon, ce sera sans moi … et sans moi, vous n'y arriverez pas.
- Pardon?
Elle avait l'air outré qu'il imagine qu'il soit si indispensable. Oh, mais il connaissait sa valeur, elle ne l'aurait pas ainsi.
- Vous avez besoin de mes potions, je me doute. Et si je ne participe pas, je veillerais à ce que les autres ne participent pas. Cette invocation se fera avec moi, ou ne se fera pas.
- Et la réputation des Serpentards?
- Elle passe après mes bénéfices.
- Fichu Serpentard !
- Merci du compliment, répondit il avec une petit sourire.
Il l'observa vérifier ses options, amusé.
D'un coté refuser l'idée de Slughorn et devoir batailler pour convaincre les professeurs qu'il irait tout de suite prévenir et soutenir; de l'autre, lui concéder son caprice et tomber sur des professeurs non préparés. Vector et Flitwick ne pouvaient pas être si difficiles que ça à convaincre, si elle les avait par surprise.
Avec un soupir, elle donna sa réponse.
- D'accord.
Slughorn lui fit un sourire digne du Chat du Cheshire.
- Magnifique, nous sommes donc d'accord! Le rite est pour quand?
- Vendredi. Vous pourrez me trouver ces potions?
Elle lui tendit la liste. Slughorn la parcourut rapidement, et se sentit encore plus réjoui. Personne ne l'avait encore avertie que ce rite pouvait se faire avec trois centimètres cube de sang de souris et 2 bâtons de bois pointu ! Il faudrait qu'il pense à le lui dire, quand elle serait moins occupée....Disons samedi.
- Très bien je m'y mets tout de suite. Allez vous coucher, je m'occupe de tout!
- Merci, Horace, lui répondit elle en se dirigeant vers la porte. Vous m'avez beaucoup aidé.
- Je n'en doute pas ma chère. Pas un seul instant. Et ne marchez pas dans les potions en sortant, c'est corrosif. Ajouta-t-il malicieusement
Slughorn garda à grand-peine un visage impénétrable en regardant McGonagall sortir à cloche-pied, sautant par dessus les flaques de soupe à l'oignon.


Minerva remonta des cachots un peu pensive. La conversation ne s'était pas aussi bien passé qu'elle l'espérait, c'était sûr. Elle pensait que suite à ses hurlements, le maitre des Potions serait assez sous le coup pour acquiescer à toutes ses paroles sans broncher. Mais elle avait quand même évité la catastrophe; Slughorn ne s'était rendu compte de rien, et la suivrait sans poser trop de problèmes. Le pauvre devenait gâteux, il suffisait de voir son absence après l'explosion, puis son idée farfelue d'égalité de maison entre professeurs.
Oui, l'un dans l'autre tout s'était bien passé.
Mais alors pourquoi avait elle l'impression d'avoir raté quelque chose de très important?


Lors de la construction de Poudlard, Salazar Serpentard avait construit les cachots avec une spécificité étrange.
Ils étaient tous insonorisés. Totalement.
Les autres fondateurs avaient été très intrigués par cette particularité, et l'avaient bombardé de questions. Même s'ils n'avaient jamais eu de réponse, chacun d'eux avait leur petite théorie.
Pour Godric Gryffondor, il s'agissait de contenir les cris atroces des malheureux élèves que Serpentard punissait.
Il n'avait jamais su qu'il avait raison d'une certaine façon. Un avantage indéniable de ce dispositif, c'est qu'il permettait d'étouffer les beuglements des Serpentards chantant sous leur douche. Bon, ils n'étaient pas punis mais c'était effectivement des «cris atroces».
Pour Rowena Serdaigle, l'insonorisation était un réponse aux innombrables entrainements de Serpentard. Ce dernier étant un génie en magie noire, il devait forcément s'entrainer du coucher de soleil à l'aurore, non?
Pour Serpentard, c'était bien beau de s'entrainer jusqu'à maitriser le geste parfait, mais ça ne servait pas à grand chose si on ne pouvait plus garder les yeux ouverts pour viser l'ennemi. Il était plutôt du genre à dormir du coucher de soleil à l'aurore, et aussi de l'aurore au coucher du soleil.
Pour Helga Poufsouffle, la raison cachée en était ses potions. Après tout, une potion ça explose souvent, preuve en était faite avec ses élèves. Le fier Serpentard devait vouloir cacher ses échecs; s'il n'y avait pas de bruits d'explosion, c'est qu'il n'y avait pas d'explosion, donc que le maitre des potions ne se trompait jamais.
L'idée que Serpentard puisse être bien plus doué que ses élèves, lesquels confondaient régulièrement la gauche et la droite, ne lui avait jamais traversé l'esprit.
Mais personne n'avait jamais pensé à la vraie raison. Il faut dire qu'elle était tellement simple...
Serpentard, et toute sa maison, aimait tromper, flouer, entourlouper les autres, et les faire marcher le plus longtemps possible.
Comment un Serpentard pouvait il pleinement apprécier son triomphe si ses victimes pouvaient entendre ses éclats de rire ?
Dans son cachot Slughorn se tordait de rire.


Notes:

(0) Une des hypothèses des élèves était qu'il s'agissait de restes d'élèves ayant particulièrement excédé Rogue (hypothèse fausse, ou Neville Longdubat aurait disparu dix jours après sa première rentrée). Quoiqu'il en soit , de nombreux élèves revenant de ce bureau juraient avoir vu les trucs tenter de les saluer de leurs tentacules.

(1) Méfiance donc ... Son expérience lui avait appris que tout ce qui sentait bon, en potions comme ailleurs, allait soit exploser, soit disparaitre, soit lui laisser deux kilos de plus sur les hanches.

(2) Pas de quoi fouetter Minerva, surtout ...

(3) Invincibilité temporaire: Vraiment temporaire. Ne marche que pendant le temps d'application.

(4) Potion d'Engelure, autrefois appelé "Potion du Seau d'eau Froide": Très efficace contre les adolescents qui ont les hormones qui chauffent ....

(5) Potion de Loucherie: Potion efficace par contact cutané. La victime se met à loucher sans arrêt, et donc ne peux plus viser ou se déplacer efficacement. Efficacité démontrée contre les Méduses, qui se pétrifient le nez à tout bout de champ.

(6) Isothermo: Potion qui garde quasi indéfiniment la même température. Autrefois utilisée comme arme de défense contre les agresseurs (version isothermo 200 et - 50), désormais utilisée comme substitut de source d'eau chaude chez soi ou de « gifrérateur » ( version 37 et 2).


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