Titre original : In the claws of the Serpent.
Titre en français : Dans les griffes du Serpent.
Auteur : Sephora85. J'ai son autorisation pour traduire son histoire.
Traducteur : Sarah2405.
Disclamer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à JKR.
Beta reader : La-p'tite-tete, qui m'a fait le plaisir de corriger mes fautes. Merci !
Note de l'auteur : l'histoire se déroule lors de la sixième année de Ginny, et la 7eme de Draco. Le Trio d'Or est à Poudlard, et ne cherchent pas de horcruxes. Dumbledore est en vie, Rogue est toujours le professeur de Potions, et Lupin est le professeur de DCFM. Lucius Malfoy a été relâché d'Azkaban pour avoir affirmé avoir été sous l'emprise de l'Imperium.
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Chapitre 1 – Une nouvelle robe et un nouveau petit ami
Ginny regarda autour d'elle nerveusement. Personne. La partie du magasin où elle se trouvait était déserte. Prudemment, elle toucha le doux tissu de l'élégante robe qui se trouvait sur l'étagère devant elle. Elle était tellement lisse, et si neuve, pas comme celles usées et « déjà-lavées-mille-fois » qu'elle avait. Elle n'avait jamais eu de nouvelles robes avant. Elles étaient toutes d'occasion, un de ses frères les lui ayant refilées.
Parfois, elle se sentait comme un être humain de seconde classe, mais elle ne pourrait jamais exprimer ce qu'elle ressentait à haute voix de peur de blesser ses parents. Toujours la gentille, délicate Ginny. La petite Weasley. La rouquine. L'appendice du Trio d'Or. L'ex-petite amie de Celui-qui-a-survécu. Des fois, elle avait envie de crier très fort. Elle voulait juste se sentir spéciale, avoir un peu d'attention sur elle.
Elle regarda une nouvelle fois anxieusement autour d'elle. Il n'y avait toujours personne, elle était seule. Hésitante, elle se saisit de la robe sur l'étagère. Ça ne nuirait à personne. Le magasin pouvait très bien se débrouiller sans une robe. Prudemment, Ginny cacha la nouvelle robe sous la sienne.
Elle se retourna et s'approchait de la sortie du magasin quand une voix féminine l'arrêta.
« Que croyez-vous faire ? » cria la vendeuse en colère.
Ginny sentit son cœur s'arrêter. Elle ne bougea pas. Embarrassée, elle regardait ses pieds, sentant le rouge lui monter aux joues.
La vendeuse sortit la robe volée de dessous celle de Ginny et la lui mit devant le visage.
« Vous avez vraiment cru que personne ne vous verrait ? J'alerterai le ministère de votre tentative de vol. »
« S'il vous plaît, ne le faites pas. J'ai juste… » La voix de Ginny s'estompa.
« Vous êtes une voleuse et vous méritez la punition que vous donnera le ministère. » répliqua froidement la femme âgée en prenant le bras de Ginny.
« Attendez ! » s'exclama une voix mielleuse derrière les deux femmes.
Ginny ferma les yeux. Ce n'était pas possible. L'employée se retourna en même temps qu'elle. La jeune fille garda le regard baissé. Elle ne pouvait pas lui faire face. Elle pouvait imaginer le sourire narquois qu'il devait afficher.
« Que puis-je faire pour vous, M. Malfoy ? » lui demanda la vendeuse de sa plus douce voix.
« Je pense qu'on pourrait éviter le ministère, » répondit-il d'un ton suffisant. Sa réponse choqua Ginny. Qu'avait la fouine derrière la tête ?
« Que voulez-vous dire, M. Malfoy? » le questionna la commerçante, confuse.
« Je vous expliquerai plus tard. Je dois lui parler d'abord. »
Ginny le regarda suspicieusement. Il ne l'aiderait jamais sans arrière-pensées.
Draco s'avança vers elle et l'entraîna derrière lui vers une cabine d'essayage. Elle se débattit, mais il était d'une tête plus grand qu'elle et plus musclé grâce au Quidditch. Alors, elle se retrouva vite contre le mur de la cabine.
« Tu es devenu fou ? A quoi te servira cette bonté, Malfoy ? » siffla Ginny, même si elle était toujours aussi gênée.
« Tais-toi Weaslette! Si tu ne veux pas que j'oublie de te sauver la peau. » Ses yeux gris brillèrent de malice et un sourire sarcastique orna ses lèvres.
« Me sauver la peau ? Ne me fais pas rire ! » Ginny essaya de sortir de la cabine mais fut retenue par le bras de Draco.
« Alors, tu préfères avoir affaire avec le ministère ? Ils n'y vont pas doucement avec les voleurs. Ta famille sera anéantie et je crois que les Weasley ne peuvent s'offrir les services d'un avocat. Mais, grâce à toi, tout le monde saura que les Weasley ne sont pas seulement pauvres mais aussi voleurs. » Il baissa son regard supérieur vers elle avec un large sourire.
Comment osait-il ? Mais il avait raison. Elle avait tout gâché. Tout le monde se moquerait d'elle et de sa famille à cause de ce qu'elle venait de faire. Sa lèvre inférieure commença à trembler légèrement.
« J'ai une proposition à te faire qui résoudra ton problème. » Malfoy commença à sourire d'un air narquois en jouant avec une mèche de ses cheveux roux. Elle dégagea sa main d'un geste brusque.
« Tut, tut ! Ce n'est pas la façon dont je traiterais mon sauveur. »
Ginny grogna en guise de réponse.
« Ok, si tu n'es pas intéressée par mon offre j'irais dire à la vendeuse d'aller prévenir le ministère de la magie. » dit-il en se détournant d'elle.
« Non ! Attends, Malfoy ! » Ginny se saisit de son bras. Il lui fit face avec un sourire satisfait. Tout était de sa faute. Maintenant, elle devait demander l'aide de Malfoy. « Parle-moi de ton offre » Elle savait qu'elle allait le regretter mais elle n'avait pas d'autre choix.
« Je t'achèterai la robe et convaincrai la vendeuse d'oublier l'incident. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Il y a quelque chose qui cloche là-dedans. » Elle lui lança un regard suspicieux.
« Tu te méfies ? C'est vraiment in-Gryffondor de ta part… » Il secoua la tête d'une manière désapprobatrice.
« Va droit au but, Malfoy. Je n'ai pas toute la journée à te consacrer. » s'impatienta Ginny. Elle aurait bien voulu lui faire une démonstration de son sort de Chauve-Furie, mais cela ne résoudrait pas son problème.
« Du calme, Weasley ! Personne ne t'a appris les bonnes manières ? »
Ginny se contenta de lever les yeux au ciel et d'attendre qu'il continue.
« Comme je te l'ai déjà dit, tu auras la robe et tu ne seras pas livrée au ministère. En échange, je t'ai, toi. »
Les yeux de Ginny s'agrandirent. Elle le regarda comme s'il était devenu fou. « Est-ce que tu as perdu la tête ? » lui demanda-t-elle en colère.
« Ok, je vais éclaircir les choses. Le ministère va interroger ton père et tout le monde saura que tu es une voleuse. Ils auront pitié de toi et ta famille te prendra pour coupable. C'est ce que tu veux ? »
Ginny secoua la tête.
« Bien. Ne te flatte pas, je ne te veux pas vraiment. Je voudrais juste que tu joues ma…, comment dire ? ….. hmmmmh petite amie, ou je ne sais pas quoi. »
« Quoi ? Non, mais tu es dingue ? Pourquoi veux-tu un truc pareil? Tu as des douzaines de filles qui te courent après. Prends une des garces que tu as déjà eues. » siffla Ginny, confuse.
Il secoua la tête d'un air supérieur et se rapprocha de Ginny, de telle manière qu'elle n'avait plus la possibilité de bouger.
« Tu ne comprends pas. Je veux que tu prétendes être amoureuse de moi, que tu es ma petite amie. »
«Pourquoi ? » insista Ginny.
« Ahhh…J'adorerais voir le stupide visage de Potter quand il apprendra à propos de nous et les réactions du reste du Trio d'Or seraient inestimables aussi. Ce serait amusant de montrer à tes précieux Gryffondors qu'un Serpentard a la Weaslette, tu ne crois pas ? »
Ginny resta sans voix. Il ne pouvait pas être sérieux.
« Qu'en dis-tu ? » demanda-t-il d'un air suffisant.
« Je dis que tu as perdu la tête. » grogna-t-elle irritée.
« Tu devrais vraiment arrêter de m'insulter si tu ne veux pas que tout le monde sache à propos de ton vol. Je pense que c'est une bonne offre. Tu dois simplement prétendre être la petite amie du Préfet-en-Chef, le Prince et Dieu du sexe de Serpentard, le capitaine de l'équipe de Quidditch, le plus riche Sang-pur, l'héritier Malfoy. Ça n'a pas l'air mauvais. La plupart des filles tueraient pour être à ta place. » déclara-t-il avec arrogance, son célèbre sourire moqueur aux lèvres.
Comment une personne pouvait-elle être si imbue d'elle-même ?
« Pour combien de temps devrais-je jouer le rôle de ta … ewww… petite amie ? » Le visage de Ginny montrait clairement du dégoût.
« Ne fais pas une telle grimace. Je pense que pendant toute ma septième année ira. »
« Une année ? Tu rigoles ? » Elle n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de lui demander.
« Non, je crois que cela convient. Le ministère peut faire pire. Alors, c'est quoi ta réponse ? » Il leva un sourcil d'un air interrogateur et recommença à jouer avec ses cheveux. La sensation de sa main sur elle, même si ce n'était que ses cheveux, la rendit furieuse.
« Je ne suis pas une prostituée, Malfoy. Ça veut dire on ne me touche pas. Tu comprends ? »
Un sourire railleur orna son visage tandis qu'il la regardait de haut en bas, ses cheveux blonds tombant sur son visage alors qu'il baissait la tête pour mieux la voir.
« Si on veut donner une image plausible d'un couple, ce sera nécessaire. La plupart des couples se touchent en public. Mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas enthousiaste à l'idée de bécoter une traîtresse à son sang. »
« Comment oses-tu… ! » commença-t-elle à crier mais elle fut coupée par l'index de Draco qu'il avait posé sur ses lèvres. Ses yeux s'écarquillèrent sous le choc et elle se sentit rougir de colère et d'embarras. Elle avait du mal à réprimer l'envie de lui mordre le doigt.
« Mais je consentirai à faire une dérogation pour toi, si tu veux. » dit-il en ricanant.
« Plutôt me couper les doigts, Malfoy. »
« Eh bien, tu ne sais pas ce que tu rates. Alors, est-ce qu'on est d'accord ? » demanda-t-il en plongeant ses yeux dans les siens.
Ginny hésita. Que devait-elle faire ? Elle n'avait pas vraiment le choix. Le ministère la punirait et ses parents en souffriraient aussi. Elle ne pourrait jamais leur faire face s'ils découvraient ce qu'elle avait fait. Elle devait juste le prétendre. Elle pouvait le faire. Ça détruirait toutes les chances qu'elle avait de ressortir avec Harry, mais ils ne sortiraient sûrement pas ensemble de toutes façons. Harry était trop occupé par sa mission de sauveur. Il la rendait malade avec son attitude protectrice. En jouant la petite amie de Malfoy elle montrerait à tout le monde qu'elle n'était pas seulement la petite Weasley mais qu'elle pouvait prendre ses propres décisions. Elle inspira profondément et regarda Malfoy dans les yeux.
« D'accord, marmonna-t-elle, vu que je n'ai pas d'autre choix. »
« Bien. On va faire un serment avec nos baguettes pour être sûrs que tu ne rompras pas notre accord, » Il retira sa baguette de sa poche et la pointa dans sa direction.
Elle hésita un moment puis tira à son tour la sienne de la poche de sa robe. Les bouts de leurs baguettes se touchèrent.
« Tu prétendras être ma petite amie durant toute ma septième année et tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour le faire croire aux gens, » dit Draco.
« Je le ferai. » dit Ginny en sentant une boule dans la gorge.
« Bien. » répondit Draco en voulant baisser sa baguette.
« Non, attends, tu jureras de ne jamais le dire à quelqu'un, » exigea Ginny. Le jeune homme acquiesça d'un signe de tête avant de lever une nouvelle fois sa baguette.
« Tu ne parleras à personne de l'incident chez Mme Guipure. »
« Je ne le dirai à personne. »
De la fumée sortit de leurs baguettes. Ginny respira profondément pour se calmer. Elle allait jouer le rôle de la petite amie de Draco Malfoy!!
Elle voulut quitter la cabine d'essayage mais Malfoy la retint.
« Pas si vite ! On va se tenir la main comme tout couple normal. Les cours commencent demain donc on peut s'entraîner aujourd'hui. » Il lui adressa un sourire narquois qui fit regretter à Ginny d'avoir accepté l'accord, mais elle n'avait pas le choix, c'était trop tard…
Ils quittèrent la cabine d'essayage la main dans la main. La vendeuse les regarda bizarrement mais ne dit rien. Ginny ne pouvait que deviner ce que la commerçante croyait qu'elle et Draco avaient fait dans la cabine…
« Cet incident n'est qu'un malentendu. » expliqua Malfoy à la femme qui se tenait devant lui.
« Mais… » La vendeuse voulut s'interposer mais fut stoppée net par un geste de Draco.
« Pas de mais. Ginny a tout simplement oublié de vous dire que j'allais payer les frais de la robe. Ou insinueriez-vous que ma petite amie soit une voleuse ? » lui demanda-t-il d'un ton agressif.
La vendeuse secoua la tête. Ginny devait avouer être impressionnée par la performance de Malfoy. Draco tendit à la vendeuse un sac de Gallions et prit la robe de ses mains.
« Mets-la. Je ne veux pas qu'on te voie en ma compagnie habillée d'un chiffon en lambeaux. » dit Draco en tendant la nouvelle robe à Ginny. Elle le regarda avec désapprobation mais se changea quant même.
« Débarrassez-vous de ce chiffon. » ordonna-t-il à la commerçante en lui donnant le vieux morceau de tissu.
« Quoi d'autre, Malfoy ? » s'impatienta Ginny alors qu'ils s'approchaient de la sortie en se tenant la main.
« Draco. »
« Non, je m'appelle Ginny. » se moqua-t-elle. Il ne fit que l'observer.
« Ha, ha, très drôle. Tu dois m'appeler Draco. »
« Ok, Draco. » Elle lui adressa un sourire hypocrite. « Je dois me rendre à Fleury et Bott maintenant, alors malheureusement on doit se séparer. »
« Mais pas pour longtemps. Dès demain, on passera beaucoup de temps ensemble, Ginny. » dit-il, son sourire suffisant refaisant surface. « Tiens, prends ceci. » Il mit un sac plein de Gallions dans sa main. Ginny le regarda, surprise. « Il n'est pas question que ma petite amie achète des livres d'occasion. »
Ginny resta sans voix. Alors qu'elle se reprenait et ouvrait la bouche pour répliquer, il embrassa sa joue. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, mais il s'était déjà retourné et se dirigeait vers l'Allée des Embrumes.
Ginny resta plantée sur place. Elle baissa les yeux vers le sac qu'elle avait en mains. Elle n'avait jamais eu autant d'argent à sa disposition. C'était peut-être plus que ce que son père gagnait en un mois. Comment osait-il lui donner de l'argent ?
Une voix familière la retira de sa torpeur. « C'est qui le mec qui t'as embrassée ? Je n'ai vu que son dos. » lui demanda un Ron énervé. Hermione et Harry qui l'accompagnaient l'observèrent curieusement.
« ça ne te regarde pas, Ron. » répliqua sèchement Ginny.
« Tu es ma petite sœur, j'ai le droit de savoir qui t'embrasse. »
Ginny leva les yeux au ciel et commença à se diriger vers Fleury et Bott.
« Ginny, attends ! » Il la regarda, confus. « Tu as une nouvelle robe. »
Elle haussa les épaules. Elle détestait que tout le monde se mêle de ses affaires, lui dictant ce qu'elle devait faire.
« Ron, s'il te plaît, arrête. Je suis assez grande pour prendre mes propres décisions. » Ginny se précipita loin de ses trois amis. Elle ne savait pas comment leur expliquer la nouvelle. Elle avait besoin de temps pour y penser.
Le Trio d'Or resta là où Ginny les avait laissés.
« C'est vraiment bizarre. Pensez-vous qu'elle ait un nouveau copain qui lui ait acheté sa nouvelle robe ? » demanda Harry avec jalousie.
Le visage rouge pivoine, Ron répliqua : « Je saurais qui c'est ! ».
oOo-D&G-oOo
Voilà
Alors qu'en pensez vous ?
Sarah2405