Bonjour/Bonsoir mes chères lectrices (je suis presque certaine qu'aucun garçon ne lit cette fiction, si je me trompe dites le moi :p).

Alors voilà –enfin- le 9eme chapitre. Il ne reste plus que deux autres. Je tenais à vous le dire.

Merci énormément pour tout vos reviews, ils me font vraiment plaisir.

Enjoy.

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Chapitre 9 : Dîner et Coucher de soleil.

Draco frappa à la porte en bois du bureau de son père, attendant la permission d'entrer.

« Entrez. » Ordonna la voix doucereuse du vieux sorcier.

Draco poussa la porte et entra dans le bureau, un sentiment d'incertitude l'envahissant. Son père était debout, lui tournant le dos, regardant à travers la fenêtre le grand jardin du Manoir Malfoy, ne prêtant pas la moindre attention à son fils. Draco s'assit sur la chaise devant le bureau acajou, attendant que son père se retourne et lui parle, sachant que c'était à lui de commencer la conversation. Lucius se retourna, regarda son fils quelques secondes avant de s'asseoir derrière son bureau.

« Je présume que tu as emmené Miss Weasley à sa chambre. » Déclara-t-il calmement, ses yeux gris fixés sur son héritier.

« Oui, Ginny est dans sa chambre. » Dit Draco, réfléchissant à comment il allait dire à son père ce qu'il avait en tête.

« Les Weasley ne seraient pas contents de savoir que leur fille est ici. » Dit Lucius d'un ton qui montrait clairement que cette pensée l'amusait.

« Probablement pas… Je voudrais vous demander une faveur, père. Ginny… Elle a un peu peur de vous…. »

Lucius leva les sourcils d'un air inquisiteur. « La fille Weasley a peur de moi ? »

« C'était clair, n'est-ce pas ? » Répondit Draco, énervé, voyant que cela amusait son père.

Le vieux sorcier émit un petit rire, un sourire aux lèvres. « Elle n'a aucune raison d'avoir peur. Si tout va comme prévu, je ne vois pas la nécessité de me préoccuper d'elle. »

Draco lança un regard noir à son père, disant impatiemment : « Ceci n'est pas un jeu ! Je ne veux pas que Ginny ait peur pendant son séjour ici ! » Il sauta de sa chaise, baissant le regard vers l'autre homme, l'observant de près.

Lucius se leva doucement de sa propre chaise, ses yeux gris brillant de rage fixés sur son fils. « Ne me parle pas sur ce ton. » Lui dit-il froidement. « Assieds-toi ! Je ne tolérerai pas ton insolence plus que cela, Draco. »

« Je vous demande pardon, père. Je vous demande seulement d'être gentil envers Ginny. » Draco s'assit avec réticence, essayant de se calmer.

« Si cela te rend heureux, je pourrais lui montrer mon meilleur côté. » Se moqua Lucius, se rasseyant. Il y eut un moment de silence entre le père et son fils.

« Alors, Severus vous a tout expliqué ? » Demanda Draco, hésitant.

« Oui, il m'a rendu visite. Je dois dire que j'étais un peu choqué d'entendre dire que Severus est un espion, mais ce qui m'a choqué encore plus, c'est le fait que mon fils ait décidé de devenir espion à son tour. » Expliqua Lucius calmement, regardant Draco avec insistance.

« Père, Je… Je sais que vous faites partie des partisans qui défendent la cause des Sangs-Purs, mais… »

Lucius leva la main, indiquant à Draco de rester silencieux.

« Tu n'as pas à te justifier, j'ai autant accepté l'offre de Severus que toi. Je dois avouer que je n'ai jamais pensé qu'un jour je serais un espion du côté de Dumbledore. » Du dédain était visible sur son visage pâle.

« Père… »

« Laisse-moi continuer. Le Seigneur des Ténèbres avait un partisan loyal en moi mais ce n'est plus le cas, il est allé trop loin. Quand je suis devenu Mangemort, j'ai accepté de le servir toute ma vie, de risquer ma santé et mon existence pour lui. Mais quand il t'a forcé à recevoir la Marque et a enlevé Narcissa, il a perdu ma loyauté. Maintenant, il n'y a qu'une cause pour laquelle je me bats, et c'est notre famille. »

Draco acquiesça. « Vous avez pris la bonne décision. »

« Severus viendra au Manoir demain, pour parler du Seigneur des Ténèbres avec nous et pour nous donner les réponses que l'Ordre du Phénix a inventées. » Déclara Lucius, perdu dans ses pensées.

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Ginny sentit une main chaude sur sa joue mais elle était trop fatiguée pour ouvrir les yeux. Elle ne voulait pas se lever, elle était tellement bien dans le confortable lit.

« Va-t-en, Mégane. Je suis fatiguée. Je veux dormir ! » Grommela-t-elle, irritée, en se tournant sur son autre côté et plongeant sa tête encore une fois dans son oreiller douillet. Elle sentit un corps chaud à côté d'elle et une main caresser doucement son bras. Elle entendit une voix à travers sa tête alourdie par le sommeil et fronça les sourcils. Ça ne ressemblait pas du tout à la voix de Mégane.

« Ginny, réveille-toi. Le dîner est dans cinq minutes. »

Les yeux de Ginny s'ouvrirent brusquement, regardant le visage du jeune homme qui n'était qu'à quelques centimètres du sien. Ne réalisant pas qui c'était, elle cria, s'éloignant vivement de lui, tombant ainsi du lit avec ses couvertures sur le sol. Elle fixa le plafond, gémissant à cause de la douleur qu'elle ressentait au dos.

Soudain, Draco la regarda de haut, à genoux sur le lit, un large sourire aux lèvres.

« J'espère que le sol te convient… » Dit-il.

Ginny se saisit d'un oreiller qu'elle pouvait atteindre et le lança aussi fort qu'elle put vers la tête de son petit copain. Le visage de celui-ci disparut de la vue de Ginny. Elle se mit debout et regarda le lit mais ne put voir Draco nulle part. Alors qu'elle allait l'appeler, un oreiller la frappa en plein visage.

« Tu viens de déclarer la guerre, la Fouine ! » Cria-t-elle en souriant.

« Ça me ferait plaisir de te battre, la Belette ! »

Ils commencèrent à se frapper l'un l'autre avec les oreillers jusqu'à ce que des plumes volent partout dans la chambre. Soudain, Draco se saisit de la cheville de Ginny, la tirant d'une manière qui la renversa sur le dos sur le doux lit. Un moment après, Draco était au-dessus d'elle, lui tenant les poignets d'une main, lui souriant avec suffisance.

« On dirait que je suis le vainqueur. » Lui dit-il avec arrogance.

« Tu as triché. » Déclara Ginny.

« Et comment ? »

« Tu as profité de ta force physique. »

« Tu appelles ça tricher ? Le plus fort gagne toujours. » Expliqua Draco, condescendant.

« Tricheur. » Dit Ginny en lui tirant la langue. Draco la regarda un moment, souriant, avant de l'embrasser. Ginny ferma les yeux, profitant simplement de la douceur de ses lèvres chaudes sur les siennes. Draco supportait son poids sur ses bras pour ne pas l'écraser.

Soudain, il y eut un craquement sonore et ils arrêtèrent de s'embrasser. Ginny regarda de côté et vit un petit elfe de maison qui les regardait, de la peur dans les yeux.

« Qu'est-ce que tu veux ? » Grogna Draco, irrité, en se mettant debout.

« M-maître m-m'a e-envoyé. L-le dîner est servi. » Balbutia l'elfe de maison en s'inclinant, son nez touchant presque le sol.

Draco acquiesça, passant devant l'elfe sans un autre mot, et adressa un sourire à Ginny. Celle-ci se mit debout à son tour en se retournant vers la créature.

« Merci… Comment t'appelles-tu ? » Lui demanda-t-elle gentiment.

L'elfe ouvrit grand les yeux sous le choc puis regarda Draco, demandant du regard la permission de lui répondre.

« Dis-lui. » Dit Draco, regardant Ginny avec confusion.

« Moi c'est Topsy, Miss. » Répondit l'elfe, s'inclinant encore une fois.

« Enchantée. » Dit Ginny en lui souriant.

Topsy la regarda un moment nerveusement avant de disparaître de sa vue.

Ginny fit face à Draco, le fixant du regard. « Pourquoi traites-tu les elfes de maison si mal ? »

Draco haussa un sourcil en ricanant. « Ce sont des serviteurs, qu'est-ce que tu attends de moi ? »

Ginny lui lança un regard noir. « Tu peux essayer d'être gentil envers eux. La façon dont ils vous regardent, toi et ton père, me fait croire que vous les maltraitez ! »

« Allez, Ginny. On doit descendre dîner. Je ne veux pas me chamailler avec toi sur quelque chose sans importance comme des elfes de maison. »

Il prit sa main dans la sienne et essaya de la tirer derrière lui. Ginny fronça les sourcils et se libéra de sa prise. « Ils ne sont pas sans importance. Je ne vais pas tolérer le fait que tu les maltraites. »

« Tu n'as pas à t'en mêler. Ils appartiennent au Maître de la maison. » Répondit-il, agacé.

Ginny lui lança un regard noir avant de le suivre dans le corridor. Ils marchèrent en silence vers la salle à manger puis y entrèrent. Lucius leva les yeux vers eux et demanda à son fils du regard ce qui se passait en remarquant l'atmosphère froide entre lui et Ginny. Draco haussa simplement les épaules, en secouant la tête en désespoir de cause.

Ginny s'assit sur la chaise que Topsy avait tiré pour elle, ses yeux fixés sur la table où une assiette remplie de délicieuse nourriture l'attendait. Elle pouvait voir Draco et son père échanger des regards du coin des yeux et réprima l'envie qu'elle avait de se lever et jeter les assiettes à leurs têtes. Ginny était contente de voir que la table était aussi énorme que le reste de la maison parce qu'ainsi il y avait un grand espace entre elle et les deux Malfoy.

Draco et son père saisirent leurs verres, prenant une gorgée du vin rouge. Ginny prit leur action comme la permission de commencer à manger. Elle prit le froid couvert d'argent entre ses mains et commença à couper son steak. Sentant le regard froid de Lucius Malfoy sur elle, elle leva les yeux vers lui, hésitante, avalant lentement le morceau de steak qu'elle avait dans la bouche. Une expression d'agacement était visible sur le visage de l'homme.

« On dirait que vos parents ne vous ont appris aucune manière, sinon vous auriez bu avec nous en premier avant de commencer à manger. » Son ton était aussi glacial que le regard qu'il lui adressait.

Draco s'éclaircit la gorge en lançant à son père un regard significatif.

Ginny laissa tomber son couvert sur son assiette. Elle avait envie de prendre sa baguette et jeter un sort à ce salaud arrogant mais, bien entendu, elle ne pouvait pas le faire, du moins pas si elle ne voulait pas se faire mal. Son sort de Chauve-furie marchait bien sur ses camarades de classe mais elle savait qu'elle n'aurait pas la moindre chance contre Lucius Malfoy. L'idée de quitter le Manoir Malfoy lui vint à l'esprit mais elle s'en débarrassa immédiatement, elle n'était pas lâche.

Poussant sa peur du père de Draco de côté, elle lui fit face.

« Mes parents m'ont appris comment bien me conduire, mais ils m'ont aussi dit d'être prudente, et je me suis dis que ce ne serait pas prudent de boire de l'alcool alors que je me retrouve toute seule avec deux Mangemorts. Je voudrais garder ma capacité de penser comme il faut si jamais je devais me défendre. »

Draco se mit à tousser, apparemment il avait avalé de travers en écoutant les mots de Ginny. Il lui lança un regard incrédule.

Dire que l'expression de Lucius Malfoy était meurtrière serait peu dire. Il avait l'air prêt à tuer. Les mains de Ginny tremblèrent sous la table mais elle essaya de cacher sa peur.

Lucius dirigea une seconde ses yeux vers Draco qui lui lança un regard implorant. L'homme inspira profondément avant de fixer Ginny du regard encore une fois, un sourire froid aux lèvres.

« Vous évaluez bien la situation mais je vous conseille d'y repenser. Je pense qu'il serait prudent que vous fassiez aussi attention à ce que vous dites, Miss Weasley, nous ne voudrions pas que quelque chose de malheureux vous arrive, n'est ce pas ? »

Ginny se mordit la langue, regardant son assiette.

« Père, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de faire peur à Ginny. » Dit Draco calmement, en regardant Ginny qui avait levé les yeux vers lui.

« Mon intention n'est pas de lui faire peur. Je crois seulement qu'il y a des choses qui doivent être claires pour assurer le succès du plan. » Dit Lucius, affichant un sourire sarcastique sur son visage pâle.

Dès que Draco et son père commencèrent à manger, Ginny se saisit de sa fourchette, commençant à mettre un morceau de steak dans sa bouche, mais elle n'avait plus faim. Elle évita leurs regards pour le reste du dîner et ne prêta aucune attention à leur conversation. Elle voulait seulement revenir à sa chambre.

Au moment où le dîner finit et les deux hommes se mirent debout, Ginny sauta de sa chaise et se dépêcha vers le premier étage. Avec un peu de chance, elle ne se perdrait pas dans cette énorme maison en essayant de trouver sa chambre.

Ginny entendit des pas derrière elle mais les ignora. Elle n'était pas d'humeur à parler à Draco ou à son père. Elle sentit une main se poser sur son épaule. Elle s'arrêta, prenant une profonde respiration, puis se retourna.

Draco la regardait, ses yeux gris lui disant qu'il était désolé.

Elle voulait lui crier dessus mais se rendit compte qu'elle ne pouvait pas quand il la regardait de cette manière-là. Elle détourna ses yeux verts des siens et secoua la tête, agacée de son propre attachement émotionnel. Ce n'était pas supposé être comme cela. Elle devrait être capable de lui crier dessus, le gifler, être en colère contre lui même s'il avait l'air tellement craquant. Le fait qu'elle commençait à tomber amoureuse de lui l'agaçait vraiment. Le serpent avait trouvé le chemin qui menait à son cœur et elle ne savait pas comment l'empêcher d'y arriver !

Ginny renifla d'une manière très peu féminine, roulant des yeux, voulant se gifler encore et encore.

« Je n'ai jamais entendu une fille faire des bruits pareils. » Déclara Draco.

« Je ne peux pas le croire. Je suis sûre que Pansy-face-de-bouledogue-Parkinson a fait des bruits de truie en chaleur quand tu l'avais au lit. » Siffla Ginny.

Elle voulut se retourner mais s'arrêta en entendant le rire incontrôlé de Draco. Elle lui fit face encore une fois, le regardant, incrédule, alors qu'il se tenait les côtes, son visage, normalement pâle, rouge du manque d'oxygène à force de rire. Ginny ne put s'empêcher de sourire en le regardant. Elle ne l'avait jamais vu se laisser aller comme cela avant, laissant simplement ses émotions dicter ses actions.

« Tu n'es pas une fille normale, Ginny. » Draco secoua la tête, se calmant doucement.

« Tu peux parler, M. Je-suis-trop-fier-et-riche-pour-sourire-sincèrement. » Ginny lui adressa un large sourire.

« Alors on dirait que c'est pour cela qu'on va si bien ensemble. » Dit-il en se penchant pour l'embrasser, mais embrassa la paume de sa main qu'elle avait levée pour l'empêcher d'atteindre ses lèvres.

« Je suis toujours en colère contre toi, Draco Malfoy. Quelques mots charmants ne changeront pas ce fait. » Ginny fit un pas en arrière en lui souriant.

« Alors je devrai me faire pardonner avec quelque chose d'autre, Ginny Weasley. » Dit Draco en lui prenant la main et la guidant à travers les couloirs de la maison.

Ginny n'avait pas la moindre idée du lieu où ils se dirigeaient. Le fait que Draco sache où aller dans cette gigantesque maison lui semblait être un miracle. Les tableaux qui couvraient les murs des couloirs leur criaient de ne pas courir dans la maison mais Draco les ignora.

Finalement, ils arrivèrent devant une porte de bois dans le troisième ou quatrième étage de la maison. Ginny ne savait plus vraiment où ils se trouvaient. Draco lui adressa un sourire de contentement avant d'ouvrir la porte, laissant Ginny la traverser en premier.

Elle lui lança un regard suspicieux mais son expression changea vite pour laisser place à la surprise. Ils étaient debout sur la large terrasse parsemée d'orchidées de différentes couleurs et formes. Au milieu, entre toutes ces belles fleurs, se trouvait un hamac. Ginny ne sut que dire.

« Je me suis dit qu'on pourrait voir le coucher de soleil d'ici. » Expliqua Draco, en regardant avec contentement le visage heureux de Ginny.

Il la dirigea vers le hamac et s'y assit avec elle. Le hamac se balançait doucement alors qu'ils regardaient le soleil disparaître. Ginny se coucha sur le côté, se recroquevillant un peu, sa tête sur les genoux de Draco alors que ses yeux étaient fixés sur le magnifique coucher de soleil devant elle. Elle sentit la main de Draco glisser dans ses boucles rousses, un petit sourire aux lèvres.

« Ceci était… ceci est l'endroit favori de ma mère. » Déclara-t-il, de la tristesse dans la voix.

Ginny se retourna sur le dos, regardant ses yeux anxieux au-dessus d'elle. Elle leva la main vers la joue de Draco, la caressant gentiment. Il se pencha sur la main de Ginny et ferma les paupières quelques secondes avant de les rouvrir, ses yeux bleu-gris remplis d'émotion que Ginny savait qu'il ne montrait à personne.

« Bientôt, ta mère reviendra sur cette terrasse, Draco. » Murmura-t-elle.

Les yeux de ce dernier se remplirent de larmes qu'il ne laisserait jamais couler, ayant appris dès son plus jeune âge qu'un Malfoy ne pleure jamais et ne montre jamais ses sentiments.

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J'espère que ça vous a plu^^

Sarah2405