Note : Ceci est une traduction dont j'ai obtenu l'autorisation de la traduire.

Auteur:Helena Dax

Titre : Atrapa ese snitch

Rating/ Paring :M ; Slash HD

Disclaimer : Malheureusement tous les personnages appartiennent à J.K Rowling et l'histoire à Helena Dax

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CHAPITRE 1 Le tirage

Même si Draco Malfoy était l'Attrapeur des Chevaliers de Lyon il vivait dans une petite propriété aux environs de Paris, protégée des yeux des moldus par une douzaine de sorts. La propriété, traditionnelle de dehors, était décorée avec un mélange des styles magiques et moldus, par des meubles de lignes propres et des tableaux de photographies panoramiques de Paris. Dans sa chambre il y avait un vrai Monet dont le monde n'avait plus de nouvelle; il l'avait trouvé par surprise dans l'un des étages du manoir Malfoy. Sa bisaïeule l'avait apparemment acheté, ses aïeux parlant d'elle alors avec une certaine désapprobation.

Une cheminée connectée au réseau de Cheminette permettait à Draco d'arriver à la succursale des Chevaliers en quelque secondes. En général, il se levait à sept heures et demie, avec du temps pour prendre un copieux petit déjeuner et une douche, lire tranquillement Le Prophète et La Sorcière, et à neuf heures moins cinq il arrivait sur le terrain, prêt à commencer l'entraînement. Mais ce matin là, l'heure était passée et Draco était encore profondément endormi dans son lit. Il rêvait du jour où il s'était présenté aux examens d'entrée d'une équipe de quidditch bulgare de la Deuxième Division. Le capitaine, Luka Kanievska, lui avait ordonné de sonner à son bureau et lui avait dit d'un ton sévère qu'il n'employait pas les Mangemorts.

- Je n'ai jamais été un Mangemort. - Avait répliqué Draco en cachant sa déception sous son arrogance.

-Non, Malfoy ? - avait dit Kanievska, en soulignant le nom de famille-. Remonte tes manches.

Draco avait serré les lèvres pour endurer l'humiliation et ne pas sortir de ce bureau en claquant la porte et avait remonté les manches de son pull avec une expression provocante, révélant une peau sans marque.

- Satisfait ?

Kanievska n'avait pas caché sa désapprobation avant et à ce moment il ne cacha pas non plus sa surprise.

- Tu as servi Voldemort.

Même dans le sommeil, Draco se sentait fatigué de donner des explications.

- Voldemort considérait la Marque des Ténèbres comme un honneur qu'il accordait à ses adeptes les plus proches. J'étais un garçon de seize ans avec une mission suicidaire et une menace de mort sur moi et mes parents. Voldemort ne me considérait pas assez précieux pour m'honorer de son maudit tatouage.

Dans la vraie vie, Kanievska y avait pensé un peu et avait fini par l'engager. Deux ans après, à seulement vingt ans, il avait été repéré par une équipe de la première division. A vingt-deux ans il avait commencé à jouer avec les Chevaliers de Lyon et à vingt-cinq ans, quelques membres influents de la Confédération Française de Quidditch lui avaient suggéré de prendre la double nationalité pour pouvoir jouer dans l'équipe française. Sachant qu'il ne serait jamais sélectionné pour l'Angleterre – pas seulement pour son passé, mais parce que ce maudit Harry Potter occupait systématiquement cette place depuis sa première année en tant que professionnel - Draco avait accepté. Après tout, les Malfoy avaient autant de sang français qu'anglais. Et dans quelques mois il allait participer à sa première Coupe du Monde comme Attrapeur de l'équipe gauloise.

Mais dans son sommeil, Kanievska avait commencé à crier son nom à plusieurs reprises, comme s'il n'entendait pas sa réponse. Draco se réveilla alors, un peu agité par tant de cris, et il comprit que la voix qu'il entendait était celle de l'un de ses collègues. Seulement une seconde après, il se rendit compte de l'heure qu'il était et il comprit qu'ils l'avaient appelé pour savoir la cause de son retard.

-Merde!

Draco était en caleçon et il mit un marcel avant de sortir avec précipitation de sa chambre pour aller dans la salle à manger. Là, dans la cheminée, il y avait le visage de l'un de ses meilleurs amis, Gérard LaMotte, le Gardien suppléant des Chevaliers.

- Le lit était trop chaud, Malfoy ?

-Putain, merde.

Gérard était un garçon de vingt-huit ans de visage agréable, les cheveux très courts et un piercing à l'arcade.

- L'entraîneuse dit que tu as dix minutes pour ramener ton cul de sang pur jusqu'ici.

- Oui, merde, putain... - Dit Draco, en retournant à toute vitesse dans sa chambre.

- Tu as une charmante conversation quand tu viens de te réveiller, Draco, on te l'avait déjà dit avant ? – Lui cria Gérard de la cheminée.

Draco ne fit pas attention; il était trop occupé à chercher à toute vitesse des vêtements pour s'habiller; la douche attendrait après l'entraînement. L'idée d'avoir énervé son entraîneuse, madame Pellegrine, l'inquiétait assez. Les Chevaliers étaient les leaders de la Ligue, assez éloignés des deuxièmes pour que Pellegrine se pose la question de le laisser sur le banc et de mettre à sa place l'Attrapeur remplaçant. La dernière chose que Draco voulait était de ressembler à un joueur peu discipliné alors que le championnat mondial était si près.

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Onze minutes après, Draco était sur le terrain, se répandant en excuses d'une manière qui aurait surpris les personnes qui l'avaient connu à Poudlard. Heureusement, Pellegrine était plus obnubilé par le tirage imminent qui formerait les groupes des équipes qui s'affronteraient à la Coupe du Monde, et elle lui adressa seulement quelques commentaires caustiques sur les coutumes paresseuses des membres de la classe dominante.

L'entraînement fut un peu dur, en considérant qu'il était à jeun, mais il se finit enfin. Un délégué de l'équipe le prévint alors que les journalistes avaient demandé à ce qu'il assiste à la conférence de presse habituelle pour commenter le tirage.

- Sur qui somme-nous tombé ?

- L'Argentine, le Maroc, le Congo... et l'Angleterre.

La majorité de ses collègues étaient déjà partis prendre leurs douches, mais certains qui étaient resté sur le terrain lâchèrent quelques exclamations de découragement dans lesquelles le mot "Potter" avait un rôle important. Draco senti son cœur battre plus vite à l'idée d'être battu par son rival de Poudlard. Harry Potter, qui n'avait pas seulement vaincu Voldemort, mais qui en plus attrapait ce maudit vif d'or chaque fois qu'il jouait.

Draco ne dit rien, il acquiesça seulement et se dirigea vers les vestiaires. Ses sentiments étaient confus, mais ils l'étaient toujours quand il pensait à Potter, spécialement après la guerre. Il y avait une admiration peu enthousiaste d'avoir été capable de se débarrasser de ce monstre dégoûtant de Voldemort, une reconnaissance encore plus peu enthousiaste pour lui avoir sauvé la vie et aussi le vieux ressentiment de savoir que Potter ne le considérait pas digne de son amitié et préférait la compagnie de ses lèche-cul d'amis. Mais en plus, Draco était involontairement au courant de ses aventures grâce au Prophète et ça le dégoûtait encore plus que toute cette vénération écœurante envers lui. La moitié des sorciers nés après la guerre s'appelait Harry, on avait inventé des médailles expressément pour les lui décerner et il avait des statues sur le Chemin de Traverse, à Pré-au-Lard et à Poudlard. Draco pensait qu'il fallait remercier Merlin pour qu'on ne l'ait pas nommé Ministre de la Magie. Ils attendaient peut-être qu'il se retire du quidditch.

Dégoûtant.

Draco n'avait jamais pu attraper le vif d'or en jouant contre lui, mais devant l'idée d'un autre affrontement entre eux, il n'y avait pas de place pour l'échec dans son cœur. Un jour, Potter devait perdre et ce jour pouvait bien être contre lui.

Plein de résolution, Draco entra dans les vestiaires. Ses collègues étaient déjà là, certains se douchant, les autres finissant de s'habiller. Comme les équipes de quidditch avaient l'habitude d'être mixtes, les douches des femmes étaient d'un côté, celles des hommes de l'autre, et il y avait un espace mixte au centre. Draco se rendit compte des visages fermés des autres et leva un sourcil.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Tu as joué contre Potter à Poudlard, n'est-ce pas ? – Dit l'un des Poursuiveurs.

Draco acquiesça, mais ensuite la Gardienne des Chevaliers, Colette Ardant intervient. Elle avait l'habitude d'être sélectionnée comme suppléante pour ce championnat.

- Nous allons l'affronter dans la première phase. Nous pourrons passer les huitièmes même si nous perdons.

Draco respira à fond pour ne pas perdre ses nerfs.

- Et pourquoi bordel allons-nous perdre, Colette ?

- Allons, Draco, tu es très bon – dit un autre collègue -. Mais c'est Harry Potter.

L'expérience de la guerre avait démontré à Draco que, contrairement à ce qu'il espérait quand il était petit, on ne ressentait aucune satisfaction à torturer les gens, mais à ce moment il eu la tentation de réessayer, au cas où.

- Et qu'est-ce que ça fait qu'il soit ce foutu Harry Potter ?

Quelques joueurs semblèrent légèrement mal à l'aise devant sa manière irrespectueuse de parler du Sauveur du monde magique.

- Il a seulement perdu trois partis dans toute sa carrière, une fois parce qu'il volait avec quarante de fièvre et deux fois parce que le vif d'or est apparu à deux centimètres de l'Attrapeur adverse.

- Oh, alors nous devrions tous rentrer pleurnicher chez nous et donner la Coupe à l'Angleterre, n'est-ce pas ? Pourquoi se déranger à concourir avec le merveilleux Harry Potter? - Il secoua la tête, fixant ses yeux gris et froids sur ses collègues-. Vous me dégoûtez. Qu'est-ce qui se passera l'année prochaine si nous tombons sur les Cannons à l'Euroquidditch ? Vous vous mettrez sous votre lit et vous mettrez à pleurer ? Et toi, Ardant, tu vas aller lui demander de te faire un enfant avant qu'on ne commence à jouer. Putain, je ne peux pas le croire!

Draco étant assez compétitif, ses collègues étaient donc habitués à ses élans de mauvaise humeur. Certains eurent la décence de sembler un peu honteux, conscients qu'il avait raison, en partie. Draco ouvrit alors son casier, sortit son sac et alla dans l'une des cabines de douche. Pendant qu'il se déshabillait, il enrageait, mais il essaya de se calmer vis-à-vis de la conférence de presse qui l'attendait. Il ne voulait pas que les journalistes interprètent mal sa colère et croient qu'il était inquiet de savoir qu'il allait affronter Potter.

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Même si l'un des journalistes eût le mauvais goût de lui demander si c'était vrai qu'au collège il n'avait jamais pu le gagner, Draco réussi à rester calme pendant tout l'entretien. Plus tard, il se félicita lui-même de ne pas être tombé une seule fois dans le sarcasme. Quand la conférence de presse fut terminée, Draco alla parler au deuxième entraîneur, qui était encore dans son bureau, et lui demanda s'il pouvait avoir les enregistrements des matchs que Potter avait disputés ces deux dernières années.

- Oui, donne-moi quelques jours.

Draco resta déjeuner avec quelques amis et il ne rentra chez lui qu'à deux heures de l'après-midi. Allongé dans le canapé, il se mit à lire un livre de Potions qu'il avait récemment achetées; même s'il n'avait pas l'occasion d'utiliser son laboratoire du sous-sol aussi souvent qu'il en avait envie, il essayait d'être au moins au courant des nouveautés sur ce sujet. Absorbé comme il l'était dans sa lecture, il ne se rendit pas compte que sa cheminée avait commencé à briller.

- Draco...

Il leva les yeux du livre et il sourit en voyant sa mère.

- Salut, maman.-Draco se leva du canapé et s'agenouilla en face de la cheminée-. Comment ça va ?

- Comme toujours.

Narcissa avait été laissé libre sans charges contre elle après la guerre, mais pour Lucius on lui avait cassé sa baguette et il lui était interdit de faire de la magie sous peine de retourner à Azkaban. Son père était offensé par ce châtiment et, à sa manière, il faisait tout son possible pour que le ministère lui rende sa baguette. Une partie de Draco comprenait qu'on l'ait puni, mais une autre considérait que Voldemort s'était déjà assez chargé de ça pendant toute une année et il trouvait ça injuste. En plus, à cause de cette mesure, Narcissa devait accompagner Lucius chaque fois qu'il avait besoin de sortir du manoir Malfoy pour pouvoir le protéger si un de ses anciens ennemis essayait de profiter de son incapacité à se défendre. Lucius n'avait plus confiance en personne et, selon l'opinion de Draco, il avait raison. Heureusement, Narcissa n'avait pas besoin de recourir à des sortilèges de magie noire pour inspirer une terreur salutaire chez ses adversaires : si Voldemort avait été au courant de son habileté pour transformer presque tous les sorts en quelque chose d'extrêmement désagréable et douloureux il aurait beaucoup plus insisté pour la marquer de la Marque des Ténèbres.

- Vous êtes au courant ? Je joue contre l'Angleterre.

Sa mère acquiesça.

- Nous avons écouté le tirage à la radio.-Elle tourna alors la tête vers un côté et Draco pensa qu'elle écoutait quelqu'un-. Ton père dit qu'il fera tout son possible pour qu'on lui donne la permission de voyager en France et te voir jouer au moins l'un des matchs.

C'était une autre restriction; Lucius ne pouvait pas sortir de l'Angleterre sans permission et le ministère la lui accordait rarement.

- Dis-lui que j'espère qu'ils lui donneront. – Il se passa la main dans les cheveux, pensant subitement à quelque chose-. Même si je ne pense pas que ce soit très bon pour notre cause de donner une branlée à l'équipe anglaise

Narcissa fronça légèrement les sourcils.

- Ne pense même pas à ça, Draco.

Elle du alors expliquer ce qu'il se passait à Lucius car Draco se retrouva à parler avec son père en face à face.

- J'espère que tu n'es pas en train d'envisager de perdre exprès ce match, Draco.

- Non, si tu ne veux pas.

- Bien entendu que je ne veux pas. Rien ne me ferait plus plaisir que de te voir gagner cette insupportable de Potter.

Draco ne fut pas surpris que ses parents préfèrent la victoire de la France sur l'Angleterre, de la même façon qu'ils ne furent pas surpris qu'il soit capable de perdre le match pour ne pas nuire à son père. Les Malfoy étaient seulement loyal envers eux-mêmes.

- D'accord. Je ferai tout ce que je peux.

Lucius lui posa des questions sur les autres équipes de son groupe, l'un des plus durs. Le Maroc était arrivé troisième à la Coupe d'Afrique et son jeu dans la phase de qualification avait été merveilleux. L'Argentine et le Congo étaient, a priori, les plus faibles équipes, mais ils pouvaient créer la surprise.

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Quelques jours plus tard, Draco obtenu les enregistrements qu'il avait demandés. En réalité, c'étaient plus des souvenirs que des enregistrements, et ils fonctionnaient avec une espèce de jumelles que faisaient parfois les Pensines. Draco passa toute l'après-midi à regarder matchs après matchs, victoire après victoire de Potter. Il avait l'intention de mémoriser chacun de ses astuces et mouvements, d'apprendre tout ce qu'il pouvait sur lui. Mais après les premiers matchs, son attention commença à se fixer sur autre chose. Potter volait très, très bien-Draco avait assez mûri pour pouvoir même l'admettre à haute voix - mais il y avait quelque chose qui ne concordait pas, et quand il vit le match contre les Quiberon Quafflepunchers, il comprit ce que c'était. Draco avait joué contre eux plusieurs fois pendant la Ligue française et son Attrapeuse, Amélie Tresvite, était franchement bonne, tellement qu'elle avait l'habitude d'être convoqué comme sa suppléante dans l'équipe. Mais dans ce match contre les Cannons de Potter elle avait volé sans son habituelle énergie et sa témérité. Draco se rendit compte qu'il avait remarqué la même chose en visionnant les autres matchs : des Attrapeurs de calibre international semblaient atteints d'une soudaine maladresse quand ils affrontaient Potter. Rien d'exagéré, bien sûr, mais assez pour perdre.

Pendant quelques secondes, Draco envisagea la possibilité que les matchs soient truqués d'une quelconque façon. Ca ne lui était pas difficile d'imaginer le ministère faisant n'importe quoi pour maintenir le bon nom de son enfant chéri. Mais il se rappela alors l'attitude que ses collègues avaient eu après avoir appris que la France devait affronter l'Angleterre et il commença à penser qu'il s'agissait de quelque chose de différent : ces idiots se sentaient tellement impressionnés de jouer contre le Garçon-qui-a-survécu, le Destructeur de Voldemort, qu'ils ne rêvaient même pas de le gagner. Ils n'osaient pas. Et, sans s'en rendre compte, ils se boycottaient eux-mêmes, en proie à la nervosité ou à une admiration absurde.

Draco visionna d'autres matchs pour s'assurer que sa théorie était correcte et il laissa après les jumelles de côté, son esprit travaillant à toute vitesse. Que Potter sache ou pas ce qu'il se passait, il était fort possible qu'il ait pris l'habitude de ne pas jouer à 100 pour cent. Et c'était une erreur dont Draco chercherait à profiter. A Poudlard, Potter n'avait jamais montré de signes qu'il le considérait comme un rival, mais il avait peut-être pensait que Draco, vue son parcours, ne lui rendrait pas la tâche facile. Il devrait un peu faire comme si de rien n'était, montrer de légers signes qu'il se sentait autant impressionné que les autres Attrapeurs du monde. Si Potter commençait le match en ignorant qu'il se trouvait face au seul joueur qui n'allait pas lui concéder le match, Draco profiterait du facteur de surprise pour lui voler le vif d'or sous le nez.

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Encouragé par cette perspective, Draco décida de sortir prendre un verre après avoir dîné. Un peu de distraction lui ferait du bien. Habillé d'un jean noir, d'un tee-shirt blanc et d'un veston en dragon, il transplana dans un pub qu'avait l'habitude de fréquenter des personnes célèbres et anonymes qui avaient envie de coucher avec ces célébrités. Draco salua quelques connaissances et il alla au bar pour demander un verre de jus de courge avec un filet de brandy, la boisson à la mode en ce moment. Son regard se promena lentement sur la clientèle masculine, cherchant un garçon qui lui semblerait attirant. Il y en avait certains avec lesquels il avait déjà couché : ceux-là il les évitait pour ne pas donner lieu à de mauvaises interprétations. Il ne voulait pas qu'on commence à penser qu'ils aient une relation. Mais au bout d'un moment il vit un garçon d'environ vingt ans avec des cheveux noirs et des yeux obscurs assez beaux pour attirer son attention. Draco s'approcha d'où il était et commença à danser en lançant des regards peu discrets dans sa direction. Le garçon finit par le voir et se rendant compte de qui il était, Draco comprit, satisfait, qu'il venait d'obtenir ce qu'il voulait.

En quelques secondes, ils dansaient tous les deux ensembles, leurs hanches se frôlant de temps en temps. Le garçon, qui s'appelait Danton, semblait ne pas croire en sa chance et Draco se demanda combien de temps il mettrait pour aller raconter à ses amis qu'il avait baisés avec le célèbre Attrapeur des Chevaliers de Lyon. Son homosexualité n'était pas un secret; les français faisaient attention à ces choses encore moins que les Anglais. Et Draco savait que pendant qu'ils parleraient de ses relations sexuelles et de son habileté sur le terrain, d'autres sujets plus délicats resteraient dans l'oubli.

La danse commença lentement à devenir un frottement sans gêne et Draco caressa la nuque du garçon et l'attira vers lui pour l'embrasser. Danton avait le goût de bière au beurre et il embrassait bien.

- Allons dans la pièce obscure - suggéra Draco, déjà impatient.

Danton le regarda avec des yeux presque angoissés.

- S'il te plaît, pas là.-Draco haussa interrogativement un sourcil-. Ca à l'air dégoûtant, c'est si sale...

Normalement, Draco portait très peu de considération aux goûts des autres, mais cette obsession pour la propreté lui plut. Finalement, il devait aussi faire quelques efforts pour ne pas penser à pourquoi le sol était collant.

- Bien, allons chez moi. Mais après avoir baisé, tu pars, d'accord ?

- Bien-sûr, il n'y a pas de problème.

Ils sortirent tous les deux leurs baguettes et Draco lui pris le bras pour l'emmener chez lui en transplanant. Danton regarda autour de lui avec une curiosité indubitable, gravant sans doute tout dans sa mémoire pour pouvoir aussi donner des détails. Draco ne lui pas donna pas trop le temps de s'attarder sur la décoration et il le poussa un petit peu vers sa chambre. Peu importe si c'était lui qui prenait l'initiative; il la cédait rarement à ces amants occasionnels. Ses mains déshabillèrent expertement Danton, caressant sa peau naturellement bronzée, et il enleva tous ses vêtements, sauf son tee-shirt. Après il se mit entre ses jambes et le pénétra d'un mouvement expert et sûr. Le garçon rejeta la tête en arrière et il gémit la bouche entrouverte. Draco entama des allers et viens rythmiquement, sentant un plaisir croissant parcourir son corps. Danton glissa alors ses mains sous le tee-shirt; Draco se tendit légèrement et il réagit dès qu'il se rendit compte qu'il cherchait à l'enlever.

- Laisse le tee-shirt où il est – dit-il, en lui donnant une petite tape.

Comme ses coups de butoir n'avaient pas perdu de leur énergie, Danton ne fut pas trop en condition d'insister. Draco augmenta la vitesse, les dents serrés, et quand il lui sembla que son jeune amant était proche de l'orgasme il se permit aussi de se laisser aller. Après il se retira de lui et se laissa tomber à côté, respirant lourdement. Il aimait ces moments, quand la réalité semblait être quelque chose de lointain et d'inoffensif. Mais, malheureusement, ça durait seulement quelques minutes.

Draco donna une tape amicale sur la hanche de Danton.

- Allez, rentre chez toi.

Quelques garçons insistaient pour rester ou devenaient un peu lourds. Cependant, Danton se leva et commença à chercher ses vêtements.

- Ca ne te dérange pas si j'utilise le réseau de Cheminette ? Je suis trop fatigué pour transplaner et ça ne s'est jamais bien finit.

- Pas de problème. - Encore allongé sur le lit, il le regarda s'habiller sans trop d'intérêt mais tout à coup quelque chose lui traversa l'esprit-. Attend, Danton... tu penses que je suis un bon Attrapeur ?

Le garçon fut surpris de la question.

- Putain, Draco, tu es le meilleur Attrapeur de France.

Il prit bonne note de son admiration.

- Tu crois qu'à la Coupe du Monde je pourrais attraper le vif d'or avant Potter ?

Et voilà, il était fixé, toute son admiration était teinte d'une incertitude.

- Oh, oui... Bien-sûr.

- Dis la vérité, mec – dit-il, impatient-. Je ne vais pas me mettre en colère parce que tu penses qu'il a plus de chance que moi.

Danton douta un peu plus.

- Tu es très, très bon, Draco. Mais... tu sais ... c'est Harry Potter.- Il prononça son nom avec la nuance habituelle de vénération-. Il n'a jamais laissé échapper le vif d'or. Même si... bien, je pense que si quelqu'un peut le battre c'est toi.

Mais à ce moment les louanges n'intéressaient plus Draco. Cela confirmait seulement encore une fois sa théorie que tous les Attrapeurs qui affrontaient Potter étaient sûrs qu'ils ne pouvaient pas le gagner. Une fois, Lucius avait menacé d'une vengeance implacable un associé qui lui avait fait un sale coup. Tout ce qu'il avait fait avait été de sourire d'une façon particulière chaque fois qu'il le voyait. La dernière fois que Draco avait entendu parler de lui, il était parti vivre avec une tribu perdue dans un lieu lointain de l'Afrique. Lucius avait expliqué à son fils que, parfois, il suffisait juste de laisser travailler l'imagination de la personne. Draco, qui avait vu plusieurs camarades trembler à cause d'un regard de Severus Snape, le directeur de sa maison à Poudlard, comprenait très bien ce qu'il voulait dire.

Quand le garçon s'en alla enfin, Draco sortit du lit, enleva son tee-shirt et se rendit dans la salle de bains pour prendre une douche, évitant soigneusement et automatiquement de voir le reflet de son dos dans le miroir. Et tandis que l'eau tombait sur son corps, éliminant l'odeur du bar et du sexe, il se dit qu'il démontrerait à tout le monde qu'Harry Potter était humain, après tout.

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Et voilà le premier chapitre de ma nouvelle trad, d'un auteur que j'adore, est en ligne vous en pensez quoi ??????

Reviews please ??????????????