Bonsoir à tous.
Voici une nouvelle histoire rien que pour vous. J'espère qu'elle vous plaira.
C'est une idée un peu étrange qui m'est venue un jour où je me demandais ce que j'aurai pu faire si j'avais pu prendre part à l'histoire de BLEACH. Qui n'en a jamais rêvé? ^^
L'idée de départ a évolué depuis.

Bien sûr, BLEACH ne m'appartient pas, pas plus que ses personnages (dommage! T_T). Les seules choses qui m'appartiennent sont Yorichiyô et son zanpakutô (et les quelques OC qui vont et viennent).

Bonne lecture.

Prologue:

LA FIN EST UN COMMENCEMENT.

- Allô! ... Ah, c'est toi, Kano! ... Oui, je l'ai lu à l'instant ... M'en parle pas, je suis furieuse ... Ouais, pour faire une fin comme celle-là, il aurait mieux fait de ne rien faire du tout ... Putain, rien que d'y penser, ça m'énerve ... Ouais, moi aussi, complètement dégoûtée. J'ai failli jeter le magazine par la fenêtre en hurlant de rage. Ma mère est même venue voir ce que je faisais. ... Je crois que je vais aller au stade pour me défouler sinon, je sens que je vais frapper quelqu'un. ... D'accord! ... On s'y retrouve dans une heure ... A tout de suite ... Bye!
Yorichiyô raccrocha avant de poser son portable sur son bureau. Son regard furieux se posa sur le magazine qui gisait ouvert sur le sol, comme si elle l'avait jeté par terre après l'avoir lu. Elle se leva et lui donna un coup de pied qui l'envoya voler sous le lit, répandant des pages arrachées dans toute la chambre. Après avoir lâché un soupir irrité, elle se dirigea vers son armoire et y prit son sac de sport. Elle vérifia si tout ce dont elle avait besoin se trouvait à l'intérieur et referma la fermeture d'un geste sec, presque violent. Plaçant la sangle sur son épaule, elle éteignit toutes les lumières et quitta sa chambre.

Dévalant l'escalier comme un ouragan, elle faillit trébucher sur le chat de sa mère qui se trouvait dans le passage. La pauvre bête, effrayée, décampa à toute vitesse, la queue en goupillon, en crachant des miaulements furieux. Yorichiyô retrouva sa mère dans le salon, occupée à repasser le linge de la dernière lessive.

- Je vais courir avec Kano, annonça-t-elle.

- Quoi? De ce temps-ci?

- Ça me fera du bien.
Sa mère lui lança un regard surpris avant de hocher la tête.

- D'accord, mais sois rentrée pour le dîner.
Yorichiyô approuva d'un signe de tête et quitta la pièce, laissant sa mère à son repassage. Elle attrapa son blouson sur le porte manteau et prit ses clés dans le vide poche. Elle sortit de la maison en claquant la porte derrière elle.

Dehors, il pleuvait à grosses gouttes mais la jeune-fille s'en moquait. Elle s'élança sous la pluie sans prendre la peine de mettre sa capuche. Elle courait à petites foulées sur le trottoir sans faire attention aux flaques d'eau dans lesquelles elle marchait, aspergeant d'eau glacée le bas de son survêtement. En passant devant la devanture de la librairie du quartier, elle jeta un regard noir à la pile de magazines dans lequel son manga favori était publié. C'était le chapitre final de ce manga qui la mettait ainsi en colère. Non seulement plus de la moitié des personnages était tuée durant l'ultime bataille, y comprit les héros, mais en plus, son personnage favori y passait aussi après pourtant avoir remporté le duel final.

Elle qui avait été si contente en lisant, quelques semaines plus tôt, que Gin Ichimaru n'était pas un traître et qu'il avait rejoint les shinigami, mais la mort de Rangiku Matsumoto, quelques épisodes plus tard, avait choqué Yorichiyô, comme tout son petit groupe d'amis d'ailleurs. Non que Yorichiyô apprécia vraiment ce personnage mais elle aurait bien voulu que Gin et Rangiku puissent être heureux à la fin ... mais non! ... Et là, qu'est-ce qui se passe? ... Gin était tué par Aizen d'un coup dans le dos alors qu'il avait remporté leur duel!

Quelle connerie!

C'était quoi cette fin stupide? Ça la mettait dans un état de colère qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir atteindre, elle qui était si calme habituellement.

Elle s'arrêta à un feu au coin de la rue et attendit que les piétons puissent traverser tout en continuant à courir sur place pour ne pas se refroidir. Du coin de l'oeil, elle vit un petit chien noir trempé comme une soupe, longer la grande artère qu'elle devait traverser. Il courrait sur le bas coté mais elle n'y fit pas vraiment attention, les chiens errants étaient monnaie courante dans le coin. Le feu passa au rouge pour les voitures et elle commença à traverser. Elle avait à peine fait trois pas qu'elle entendit un coup de klaxon sur sa gauche. Elle se retourna pour voir une voiture faire une embardée afin d'éviter le chien noir. Le véhicule dérapa et partit en aquaplaning. Le conducteur ne put rien faire. La voiture heurta le rail de sécurité et rebondit dessus avant de foncer en tournoyant vers Yorichiyô. Incrédule, la jeune-fille la regarda approcher sans pouvoir réagir. La surprise et la peur la clouèrent sur place, annihilant ses réflexes d'athlète. Tout se passa comme au ralenti. La voiture arriva sur elle mais elle ne put bouger. Les phares l'aveuglèrent. Les pneus patinèrent sur le bitume ruisselant de pluie ... Et le choc ... Elle eut l'impression de voler puis une douleur insoutenable se répandit en elle avant de disparaître aussi vite qu'elle était apparue. Des ténèbres insondables s'abattirent sur elle.

Elle avait l'impression de flotter dans un immense océan de ténèbres. Elle ne ressentait plus rien. Son corps était léger comme une plume. C'était une sensation étrange. Elle n'entendait ni ne voyait rien. Elle ne parvenait pas à bouger non plus. D'ailleurs, elle ne voulait pas bouger. Elle se contentait de flotter doucement dans le néant.

Petit à petit, les sensations lui revinrent. Ce fut d'abord un brouhaha incompréhensible, comme si des bruits lui parvenaient alors qu'elle avait la tête sous l'eau. Des flash de lumière colorée, surtout du bleu et du rouge, explosaient dans les ténèbres. Sa vision revint lentement, d'abord complètement trouble puis de plus en plus nette. En revanche, son corps garda cette étrange impression de légèreté.

Les cris se précisèrent. Le monde fit plus net autour d'elle. Elle vit alors une scène étrange. Une ambulance était arrêtée en plein milieu d'une rue et la police essayait de faire reculer les curieux derrière des rubans en plastique. Une voiture accidentée s'était encastrée dans un arbre. Des pompiers étaient en train d'en extraire le conducteur. Il portait un collier cervical et son visage était couvert de sang. Elle entendit l'un des pompiers dire à son collègue:

- Celui-ci est toujours vivant. Il a eu une sacrée chance ... Ce n'est pas comme cette pauvre fille qu'il a renversé.
Yorichiyô se demanda ce qu'il voulait dire par là et se tourna vers l'ambulance. Un médecin urgentiste et un pompier étaient penchés sur un corps inerte couché au milieu de la rue. Elle s'approcha juste assez pour entendre le médecin déclarer.

- C'est fini. Elle n'avait pas la moindre chance. Pauvre petite, elle est si jeune.
Yorichiyô se pencha sur le corps et eut un sursaut d'horreur. Un hurlement s'échappa de ses lèvres mais personne ne sembla l'entendre.

Le corps allongé au milieu de la rue ... La fille morte ... C'était elle!

Paralysée par la peur et la stupéfaction, la jeune-fille regarda les pompiers mettre son corps dans un sac noir et le charger dans leur camion. L'un d'eux fouillait dans son sac de sport pour trouver ses papiers où toute autre chose qui aurait permis de l'identifier. Une larme silencieuse coula sur son visage.

- Et oui, je sais ce que c'est, fit une voix derrière elle.
Elle se retourna et vit un homme en kimono noir se tenir près d'elle.

- Moi aussi je suis mort, continua-t-il. Mais à mon époque, il n'y avait pas de voiture. J'ai été écrasé par la chute d'un arbre durant un typhon.
Yorichiyô le regarda avec des yeux ronds. Un shinigami?

- Ouais! Je suis étonné que tu saches ce que je suis, fit-il avec un sourire.
Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait parlé à voix haute.

- Avec ton reiatsu, c'est pas étonnant, remarqua-t-il pensif.
Elle se demanda ce qu'il voulait dire.

- Bon, ce n'est pas tout ça, mais il faut y aller, j'ai pas toute la soirée.
Il dégaina le sabre qu'il portait sur la hanche gauche. Yorichiyô bondit instinctivement hors de sa portée. Il la regarda avec surprise.

- Tu as de bon réflexes, remarqua-t-il. C'est pas mal, mais je ne vais pas te courir derrière. Viens là que je t'envoie au Soul Society.

- Soul Society?

- Ouais! C'est l'endroit où les âmes vont après la mort de leur enveloppe physique.
Mais si Soul Society existait, alors ...

- Attendez. Je voudrais savoir ...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le shinigami appliqua le kashira de son arme sur son front, lui coupant la parole. Aussitôt tout autour d'elle devint blanc et elle perdit conscience du monde qui l'entourait.

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La pluie avait cessée.

Yorichiyô se réveilla doucement sous un éclatant soleil automnal. D'abord aveuglée par la luminosité ambiante, elle cligna des yeux et y porta la main pour les frotter. Elle se redressa sur un coude et regarda ce qui l'entourait. Elle se trouvait dans un petit jardin bordé d'une palissade bancale. Au delà, elle pouvait voir des bâtiments bas et des maisons de bois comme celle qu'elle avait pu voir dans son livre d'histoire. Des gamins jouaient en criant au milieu d'un chemin de terre battue serpentant entre les maisons. Des adultes en kimono discutaient devant les étales des magasins les plus proches.

Elle secoua la tête, ne comprenant pas très bien ce qui se passait et ou elle se trouvait.

- Et oui, ça fait bizarre, hein? Fit une douce voix près d'elle.
Yorichiyô tourna la tête et vit une jeune-femme lui sourire. Elle avait de longs cheveux noirs noués en chignon derrière sa tête et de grands yeux noirs et chaleureux. Elle portait un kimono rose pale, tout simple.

- Je me nomme Fujikawa Rie, annonça-t-elle avec un sourire bienveillant.

- Kizaka Yorichiyô.
La jeune-femme lui tendit la main et l'invita à la suivre à l'intérieur de la maison dont dépendait le jardin. Yorichiyô se leva difficilement, un peu étourdie.

- Ça fait des heures que j'attends que tu te réveilles, Yorichiyô-chan.
Yorichiyô regarda autour d'elle tandis que Rie rentrait dans la maison. Elle s'arrêta sur le seuil et se retourna pour lancer un regard ver la nouvelle venue. Elle attendit patiemment que Yorichiyô satisfasse sa curiosité et reporte son attention sur elle.

- Bienvenue au Rukongai, Yorichiyô-chan.

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Je sais, c'est un peu court, mais ce n'est que le prologue. La suite sera plus longue.
Je ne sais pas encore quand je pourrai vous mettre la suite. Ce sera la surprise!
Dans le prochain chapitre, Yorichiyô découvre sont nouvel environement et en apprend plus sur sa situation peu banale!

Dîtes moi ce que vous en pensez.
Bon week-end.