Trouvés

Et voilà encore une traduction d'Akatsuki X Sakura. Cette fois-ci c'est une longue fic de Deidara X Sakura que j'aime beaucoup car elle n'est pas trop mièvre et que l'auteur a fait du bon boulot sur le caractère des personnages. Deidara va peut-être sembler un peut OOC au début, mais c'est normal.^^ J'ai mis l'histoire en rating « public averti » car il va y avoir quelques lemons ( ben oui faut bien que les 3 bouches de Deidara lui servent à autre chose que tout faire exploser ^^). Bonne lecture.

Chapitre un : A pour Atteint (mentalement)

Sakura aurait dû être mécontente de sa présence, en réalité, mais c'était trop dur à faire quand on avait erré seule dans les terres désertiques de l'extrême Est pendant des jours et des jours.

Il était, cependant, à une distance raisonnable, assis sur la terre ferme à l'intérieur du bayou obscur. Son dos était tourné vers elle, mais sa cape noire, avec ses motifs rouges perturbants et familiers, et ses cheveux blonds et brillants attachés, le trahirent presque instantanément.

Il ne fit aucune tentative pour se cacher, s'envoler, ou se battre, donc elle s'avança prudemment. Ses pas étaient humides et bruyants, mais Deidara ne se retourna pas pour reconnaître son existence. Il restait juste immobile, recroquevillé avec le menton posé sur les genoux.

Elle l'observait depuis un moment, bien sûr, les bruits des animaux autour d'eux provoquant une atmosphère angoissante. Mais les seuls mouvements produits de leur côté étaient l'élévation et la baisse de leurs poitrines.

Donc quand elle eut tout examiné, Sakura décida de s'asseoir. Elle ne dit rien, s'assit juste à côté de lui, imitant sa pose. Parce que qui sait ? Ils étaient peut-être les derniers êtres humains restants après l'éradication systématique de ses amis aussi bien que ses ennemis. Les lignes séparant qui était l'ennemi de qui était un allié fiable s'étaient considérablement brouillées, à un tel point que le Son, Konoha, Suna, et l'organisation Akatsuki étaient forcés de se débrouiller entièrement par eux-mêmes.

Son flanc se pressa contre lui avec une chaleur réconfortante, et il ne protesta pas du tout. Sa silhouette était plus grande que la sienne, en dépit du fait qu'il faisait partie des plus petits membres de l'Akatsuki, et bien que plusieurs instincts à l'intérieur de Sakura lui conseillaient de se lever avant qu'il ne la tue ou pire, elle était tout simplement trop fatiguée pour les écouter.

Un vent de Nord-Est souffla, et l'odeur du marécage la traversa, suscitant un vieux sentiment de terreur. Elle avait été séparée de son équipe, composée de Saï, Naruto, et Yamato. Elle n'avait aucune idée de où elle était, seulement qu'elle était près de la côte Est. Pour l'instant, elle devait trouver un village et contacter Konoha. Mais elle marchait depuis très, très longtemps, et elle craignait de voir la fin du monde arriver avant même qu'elle ne puisse trouver l'océan. Tout ce qu'elle avait vu jusqu'ici était des forêts denses et des marais bouillonnants. Et assez franchement, elle en avait marre de tout ça.

Deidara était une distraction plaisante, pour être honnête – un changement dans la constance du paysage et un échappatoire à la solitude. Et bien qu'il soit certainement un ennemi et certainement nuisible à son bien-être, elle profiterai de sa présence autant qu'elle le pouvait.

« Merci », dit soudain Deidara, marmonnant dans ses genoux, suscitant chez Sakura une peur bleue et la faisant presque se mettre en position défensive.

Sakura acquiesça solennellement, cependant, quand elle s'assura qu'il ne représentait aucune menace pour l'instant. « De rien », dit-elle, l'observant du coin de l'oeil.

Il soupira, levant la tête juste suffisamment pour fixer le paysage morne devant eux. « Tu ne vas pas te battre contre moi, mmh ? »

« Non », dit Sakura, comprenant l'allusion et gardant le regard braqué dans le vide. « Je n'en ai pas besoin. »

« Hmmm. »

« Tu ne vas pas te battre avec moi ? » demanda-t-elle gentiment.

« Je n'en ai pas besoin. »

De l'endroit où elle était assise, Sakura pût voir un aperçu de profil de son visage. Il avait l'air épuisé et usé, et des cernes noires étaient présentes sous son œil exposé. Elle savait que la moue jouant sur ses lèvres était vraiment tout sauf bon signe, et un accès de sympathie lui serra le cœur. « Tu as…… » s'aventura-t-elle, se tournant finalement pour le regarder entièrement, désespérant d'avoir une conversation, des interactions humaines. « Tu as perdu quelqu'un ? »

Il se tourna lentement vers elle, ses yeux semblant la scanner et évaluer sa question. Finalement, son froncement s'accentua. « Ouais », souffla-t-il.

« Oh. » Sakura se recroquevilla dans le berceau de ses bras, mais Deidara ne suivit pas son exemple. « Comme moi. Mes…. mes amis. Plusieurs d'entre eux. »

« A cause de la guerre entre – ? »

« Oui », répondit-elle, le coupant avant qu'il ne puisse s'étendre sur la bataille faisant rage sur sa terre natale.

Deidara grogna doucement et se déplaça, ce que Sakura sentit. Il ne fit cependant aucun mouvement pour se déconnecter de l'endroit où son flanc touchait le sien. Il semblait qu'il était aussi réconforté par sa présence qu'elle l'était par la sienne. « Tu es très loin de chez toi, mmh. »

Elle ferma les yeux, soudain affreusement fatiguée. « Je sais. Comme toi. »

« Mais j'ai une bonne raison de l'être. »

« Et je n'en ai pas ? »

« Tu ne me l'as pas encore dit. »

« Toi non plus. »

« Tu n'a pas demandé, mmh. »

Sakura fronça les sourcils vers l'homme. « J'étais supposée le faire ? »

« Eh bien », réfléchit-il, faisant un sourire en coin en dépit des circonstances. « Ça pourrait être considéré comme les bonnes manières. »

Elle redressa le dos, lui souriant tout de suite. Elle pouvait rentrer dans son jeu, et elle le ferait avec plaisir. Elle en éprouvait même de la reconnaissance : il créait une distraction temporaire dans son chagrin en parlant avec elle, et elle le remercia silencieusement d'être aussi créatif. « J'ai été emportée par…. une tornade », dit-elle, et elle vit ses sourcils se lever avec amusement. « Une tornade joyeuse et souriante qui m'a emportée dans ses bras puissants et m'a déposée dans ce bayou dégoûtant quand elle l'a traversé. »

« C'est donc ça, hmm ? » demanda Deidara, la voix entremêlée d'humour et d'une certaine résignation. « Dans ce cas, j'ai été amené ici par un nuage magique. Et le nuage m'a dit que je devais rester ici en haut de cette ridicule petite île jusqu'à….. »

Sakura ria tout haut. « Jusqu'à ce qu'une princesse vienne te sauver ? »

« Jusqu'à ce qu'une princesse vienne me sauver, mmmh », confirma-t-il, levant les yeux au ciel.

Elle grogna, secouant la tête joyeusement. « Parlons des rôles inversés. »

« Je trouve que ça n'as rien d'extraordinaire. Et quelles étaient les raisons pour lesquelles la tornade t'as déposée ici ? » demanda Deidara, se tournant entièrement face à elle.

Sakura fit de même, et comme ils étaient assis en tailleur, leurs genoux se touchèrent. Elle nota que sa cape était sale et en lambeaux, mais elle essaya de ne pas y penser. Ils créaient une histoire ensemble – ils oubliaient momentanément tout ce qui n'allait pas dans leur monde, et elle avait eu une chance incroyable de le trouver, donc elle savoura cette intermède pendant qu'elle le pouvait. « Je crois….. qu'il me testait. »

« Testait ? »

« Oui. » Elle fit légèrement la moue, posant un doigt sur sa lèvre inférieure pour se concentrer. « Il regardait si je convenais pour sauver le prince de son…. île. »

« L'île Akatsuki », dit Deidara d'un ton de défi. Il fit un grand sourire, montrant quelques dents, et Sakura se mit à rire. « Je crois que tu es une princesse très convenable pour sauver ce prince, mmh. »

Elle fit un sourire en coin. « Eh bien, j'en suis contente. Donc quelles sont les conditions ? Qu'est-ce que je dois faire pour te sauver ? »

Le grand sourire de Deidara devint un peu trop prédateur, et cela l'énerva un peu. « Danser avec le Prince de l'île Akatsuki, mmh. » Il se leva rapidement, la tirant vers lui par la main.

Elle pouvait sentir les bouches sur ses mains se presser contre ses paumes, et c'était une sensation bizarre, mais elle essaya de ne pas trop y penser. « C'est stupide. »

« Exactement. »

Elle se retrouva à se balancer, tournoyant autour du corps de Deidara, étonnée. Et il riait tout le temps, la faisant occasionnellement descendre en arrière.

Il la serra contre lui, et elle se pressa quelques secondes contre son corps avant qu'il ne la relâche et qu'elle ne tournoie au loin. « Tu as deux pieds gauches, mmh », plaisanta-t-il, faisant attention de ne pas faire un pas hors de l'île.

« Oui, eh bien, tu n'es pas exactement le Roi de la Danse non plus », répliqua-t-elle.

« Bien sûr que non. Je suis le Prince de l'île Akatsuki, de toute évidence. » Il fit un faux pas et s'embrouilla dans ses propres pieds jusqu'à tomber à plat sur les fesses.

Sakura riait plus fort qu'elle ne s'était jamais rappelé avoir rigolé. « Quel prince tu fais. »

Il l'agrippa par le bras et la poussa dans la boue à côté de lui, et elle se retrouva avec les cheveux ébouriffés et dégoûtants. « Et il semble que tu ne ressembles en rien à une princesse, mmh. »

Il se retrouva rapidement avec le visage plein d'eau boueuse et il toussota. « Hey ! » Il s'essuya le visage avec une manche de sa cape. « Tu n'agit pas vraiment comme une dame, princesse. »

Sakura faillit lui aboyer une réplique bien trouvée, mais un bruissement de feuilles attira son attention.

Deidara y prêta aussi immédiatement attention, se redressant rapidement sur ses pieds. Une expression sérieuse remplaça sa précédente frivolité. « Qu– ? »

Un kunai se planta habilement à la base du cou de Deidara. Il eu un mouvement de recul pendant une milli-seconde puis il s'effondra, tombant de côté dans l'eau.

Sakura se leva immédiatement, se retournant. Ce qu'elle vit l'énerva probablement plus que cela aurait dû. Un ninja levé en position de combat, des kunais coincés entre chaque doigt, celui qu'il avait jeté à Deidara en moins. Il ne portait pas de bandeau frontal visible.

Il abandonna sa position de combat et avança vers elle, fronçant ses yeux froids et gris vers le membre de l'Akatsuki toujours étendu dans l'eau. Son regard alla vers Sakura. « Vous allez bien ? »

La fureur provoquée par la perte d'une autre vie explosa à l'intérieur de Sakura, et elle hurla sur le ninja. « Connard ! Qu'est-ce qu'il t'avais fait ? »

L'homme, apparemment confus, secoua la tête. « On aurait dit qu'il vous attaquait. Et n'est-il pas un Akatsuki ? » Il attendit sa réponse, mais comme elle ne lui en donna pas de viable, il lui tendit une main. « Vous portez le bandeau du village des Feuilles. Laissez moi vous escorter pour le retour. »

Elle se mordit la lèvre et fit un pas en arrière. Si elle avait été plus jeune, elle aurait pleuré. Si elle avait été plus jeune, elle se serait enfuie. Si elle avait été plus jeune, elle aurait juste fait les deux. Mais parce qu'elle était plus vieille, elle secoua la tête avec détermination. « Non. »

L'homme baissa la main, la fixant attentivement. « Quoi ? »

« J'ai dit « non », » dit-elle, se penchant près de Deidara pour le sortir de l'eau et préserver ce qui lui restait de dignité. « Maintenant pars s'il te plait. »

« Vous êtes sûre ? »

Elle ne répondit pas et en une seconde il fut partit. Est-ce qu'il pensait qu'elle était stupide ? C'était la guerre. Elle ne faisait confiance à personne. Pas même à ses amis, mais ça ne voulait pas dire qu'elle était prête à les laisser mourir.

Elle reporta son attention vers Deidara. Il respirait toujours, mais à peine. Elle posa une main autour de l'entrée de la blessure et empoigna le kunai fautif avec l'autre. Une faible lueur couleur menthe indiqua qu'elle avait commencé à le soigner.

Le seul signe montrant qu'il était éveillé et pas trop atteint fut quand il ouvrit un peu son œil visible pour la regarder. « C'était un de tes amis ? »

Sakura fronça les sourcils et secoua la tête quand elle réussit à retirer l'arme. Le sang sortit rapidement pour remplir la blessure ouverte, mais le chakra de Sakura y remédia rapidement. « Non. Pas un ami. Un ennemi. »

Deidara referma son œil. « Amis, ennemis…. Qui sait qui est qui, de toute façon, hmm ? »

Elle se força à sourire. « Ouais. »

Quand elle se pencha pour l'installer dans une position où il n'était pas à moitié étendu dans l'eau sombre du marécage, il posa deux doigts légers sur son cou, touchant la courbe de sa mâchoire de manière rassurante.

Quelque chose était un peu étrange dans la position, et elle ouvrit la bouche pour parler. Avant même qu'elle ne puisse commencer, cependant, ses doigts appuyèrent fortement à l'emplacement de son artère carotide.

Elle eut seulement l'occasion de lui jeter un bref coup d'œil avant de heurter le sol, un voile noir s'étendant sur ses yeux.

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C'était comme si le ciel s'était ouvert et pleurait quand Deidara vola à travers les cieux sur son oiseau d'argile, filant à travers les nuages bas et maintenant sa cape étroitement enroulée autour de lui. La pluie trempa ses cheveux, les transformant en un tas de ficelles ressemblant à de la paille en haut de sa tête. Des gouttes de pluie obscurcirent sa vision, et il devait fermer partiellement son œil exposé à cause du sifflement du vent.

De quelque part derrière lui, un homme aux yeux gris, lourdement habillé, cria, « Où on va atterrir ? »

A la place d'essayer d'élever sa voix au-dessus du vent, Deidara pointa du doigt une ville assez proche. Des lumières scintillaient au milieu du paysage morne.

Kisame acquiesça quand Deidara dirigea l'oiseau vers le sol, juste dans la banlieue de la ville délabrée et en haut d'un petit arbre broussailleux encadré par de grands résineux. Une fois son vaisseau d'argile posé, il fit signe à Kisame d'attendre.

« Couvre-la avec quelques-uns des habits en plus que tu as, mmh, » appela-t-il par-dessus son épaule, « puis apporte-la séparément. Tu te rappelles le plan ? »

Deidara regarda Kisame acquiescer et tirer d'un air bourru une tunique de plus sur la tête de la fille, qu'il lui drapa autour du corps comme une robe. Satisfait du nouvel ensemble assez grunge qu'elle arborait, il retira sa cape d'Akatsuki, la mit à l'envers, et avança à grands pas vers la ville étendue dans toute sa gloire délabrée.

Ce fut un chemin usé qui le conduisit en une trajectoire sinueuse vers les façades des portes de la mairie, si on pouvait appeler ça une mairie. D'après ce qu'il pouvait voir à cette distance, les façades étaient faites de planches en bois de forme hasardeuse attachées grossièrement ensemble par une sorte de ficelle. Les plus grands bâtiments du lotissement étaient localisés à sa gauche, et ils s'appuyaient l'un sur l'autre pour se soutenir, comme si une force incroyable les avait tous deux fait se heurter ensemble.

« Bonjour, étranger ! » interpella quelqu'un quand il fit un pas sur le petit passage de pierre des portes de la ville. « Que viens-tu faire dans ici ? »

Le ton de sa voix ne semblait pas hostile du tout, et il avait l'air d'un imbécile, mais Deidara glissa cependant prudemment son petit doigt dans la boucle d'un kunai dans sa poche. « Je suis juste en visite, mmh », cria-t-il en retour, levant les yeux vers l'homme. Il était assis dans un nid de pie, à peu près à dix ou quinze pieds au-dessus du sol.

« Je vois », dit l'homme, confortablement appuyé contre le garde-fou. « Mais si c'est une auberge que tu cherches, tu n'en trouveras aucune ici. »

Le sang de Deidara se mit à bouillir. Il n'y avait pas eu d'autres villes dans les environs depuis des kilomètres. « Aucun logement ? Même une pension suffira, mmh. »

« Si tu es suffisamment chanceux, tu trouveras peut-être une famille qui t'offrira son hospitalité. » Son grand sourire s'élargit. « Nous ne sommes qu'un humble village de pêcheurs, après tout. »

« Très bien, mmh », marmonna Deidara, se dirigeant vers les façades.

« Attends une minute ! »

Le blond s'arrêta immédiatement, jetant un autre coup d'œil au supposé gardien. « Qu'y a t il ? »

« Tu m'as l'air…. familier. Tu n'es jamais venu avant, hein ? »

« Non, mmh », répondit rapidement – automatiquement – Deidara.

Le guetteur fronça les sourcils. « Donc……c'est oui ou c'est non ? »

Deidara soupira de manière théâtrale. « C'est non. »

« Je vois. » Il se gratta l'arrière du crâne avec méfiance, et Deidara trouva que cette ville commençait rapidement à l'agacer. « Je ne pouvais pas dire à cause de ton….. ». L'homme hésita, cherchant le bon mot. Finalement, il réussit à trouver. « Ton défaut d'élocution. »

Les bouches sur les mains de Deidara grincèrent des dents. « Ce n'est pas un défaut d'élocution, mmh. C'est une habitude. »

« Ah. Dans ce cas, » dit-il, agitant une main robuste, « j'espère que tu apprécieras ton séjour. »

Rapidement – peut-être plus rapidement qu'il n'avait jamais marché pour échapper à quelqu'un qui le harcelait – Deidara erra vers le centre-ville. Il n'était pas animé du tout, mais il y avait quand même une quantité significative de gens se promenant avec apathie. Il n'y avait aucun vendeur nulle part, juste quelques boutiques familiales.

Deux enfants passèrent en courant, riant et se claquant l'un et l'autre avec un poisson non identifié.

Il soupira. Quel endroit triste et dégénéré où vivre.

Une femme se trouvait devant une maison ayant l'air particulièrement grande, essayant d'arranger un clou qui saillait de sa porte.

« Excusez-moi », dit-il, s'approchant d'elle.

Elle tourna juste la tête vers lui, s'arrêtant dans sa tâche. « Puis-je vous aider ? »

« Est-ce que vous proposez un logement, mmh ? » demanda-t-il, s'assurant de garder ses mains étroitement rentrées dans ses poches. Ils le jetteraient dehors par la peau du cul s'ils voyaient sa petite « mutation ».

Elle sourit. « Oui, bien sûr. En avez-vous besoin ? »

Il acquiesça, et elle le conduisit à l'intérieur. Le premier niveau de la maison était petit et modeste, avec d'occasionnels portraits de famille décorant un bout de table ou un mur. Puis ils montèrent les escaliers, tournèrent à un coin, et arrivèrent vers un couloir contenant au moins trois ou quatre chambres.

« Voici les quartiers des invités », dit-elle, s'inclinant profondément. « Vous pouvez choisir l'une de ces chambres. Elles sont toutes actuellement inoccupées. »

« Mon beau-frère et ma femme arriveront bientôt, mmh », dit Deidara, s'approchant de la porte la plus éloignée et plaçant prudemment une main sur la poignée. « Seront-ils aussi le bienvenue ? »

« Bien sûr ! » dit la femme, souriant lumineusement. Deidara acquiesça et alla ouvrir la porte, mais elle le stoppa une fois de plus. « Le repas sera ce soir à sept heures, et le petit déjeuner de demain sera à huit heures. Bien sûr, rien n'est obligatoire. »

Il acquiesça, et sans un autre regard en arrière, il entra dans la chambre.

Dans laquelle il repéra immédiatement Kisame affalé sur le grand lit, une jambe croisée sur l'autre avec décontraction.

« Kisame, » marmonna Deidara, acquiesçant son accord. « Tu as été rapide, mmh. »

Kisame haussa les épaules. « Je t'ai juste suivi. C'était pas difficile. »

« Où est la fille alors ? »

L'homme-requin pointa du doigt un coin reculé de la chambre, contre lequel Sakura était assise sur un fauteuil, même si sa tête s'effondrait toujours en avant. « Là. »

« Et elle est attachée, mmh ? »

« Ouais. »

« Bien. » Il s'assit sur le lit à côté de son partenaire, baillant. La journée, peu importe combien elle avait été décevante, avait été longue. Deidara était un artiste, pas un acteur, et il avait été inquiet à l'idée d'échouer lamentablement dans ce domaine.

Cependant, quand il s'allongea en croisant les bras derrière la tête, il ne pût s'empêcher de ressentir un petit sentiment de satisfaction. Il avait réussi la capture improvisée de la médic-nin, et il s'était débrouillé pour migrer à l'Est bien plus loin que ce qu'il aurai pût imaginer. En plus, il avait trouvé Kisame. Enfin, techniquement, Kisame l'avait trouvé…..

En parlant du loup….. Kisame commença à rire profondément.

Deidara fronça les sourcils vers lui, lui jetant un regard noir à travers son œil exposé à demi-fermé. « Quoi ? »

Il ria un peu plus fort. « Je me rappelais juste toi et ta petite danse avec la fille. »

Deidara grogna et roula de côté, bougeant ses bras de derrière sa tête pour les croiser à la place sur la poitrine. « C'était une partie du plan, hmm. Ne te fais pas trop d'idées à ce sujet. »

« Le plan, » se moqua Kisame. « Tu dansais avec elle avant même que je ne me pointe. »

« Ce n'est pas comme si je venais juste d'inventer ce grand plan de maître quand tu es apparu, mmh. Je savais que j'allais soit la tuer, soit la capturer et l'utiliser, dès qu'elle s'est assise à coté de moi. »

« Mais tu dansais quand même. »

« C'est ton avis définitif ? »

Il étouffa un autre rire. « Mon avis est que tu dansais. »

« La ferme, mmh. » Il y eu un silence pendant un moment, et quand Deidara sentit un peu de son amour-propre lui revenir, il le brisa. « Comment tu t'es échappé, en fait ? »

Il se sentit mieux quand il vit Kisame hausser les épaules et que le matelas bougea à cause du bref mouvement. « Je me suis battu. J'ai couru. Et je me suis encore plus battu. »

Une lourde et suffocante barrière de silence les recouvra encore une fois.

« Je n'ai trouvé personne », dit simplement Kisame, comme s'il avait lu les pensées de Deidara.

Deidara souffla par le nez. « Moi non plus. Je pensais que j'étais le seul qui restait, mmh. »

« Ouais, eh bien, » grogna Kisame, se tournant finalement de côté et regardant ailleurs, « ce n'est plus le cas maintenant. Nous sommes une équipe de trois : toi, moi, et la fille. »

« Ce n'est pas exactement une équipe, » marmonna Deidara, et il aurait levé les yeux au ciel s'ils avaient été ouverts. « Plutôt une Armistice forcée. »

« He bien, qualifions-nous juste d'équipe de travail dynamique et laissons ça comme ça. »

« Ca marche pour moi. »

Encore plus de ce foutu air dense et silencieux s'installa.

« Nous nous dirigeons vers…. où après ça ? » demanda Kisame, se tournant légèrement pour pouvoir jeter un coup d'œil à Deidara du coin de ses yeux gris.

« Je ne sais pas. Nous resterons sur la côte Est, mmh » répondit Deidara, bougeant inconfortablement. « Nous essaierons de contacter le Leader. »

« Je suis presque certain de sa mort. »

« Ne sautons pas sur les conclusions », gronda Deidara. Mais….. si c'est le cas, alors nous resterons en attente pendant le reste de la guerre. Quand ce sera fini, et si nous ne pouvons toujours pas trouver le Leader, nous n'aurons qu'à ressusciter l'Akatsuki nous-mêmes. »

Kisame se moqua lourdement de ses paroles. « Ça va être un long voyage. »

« Rien ne vient sans effort, mmh. »

« Et la fille ? »

« Quoi ? »

« Que ferons-nous d'elle ? »

« Nous la gardons, mmh. Quoi d'autre ? »

« Ses amis ne la chercheront pas ? »

Le son de l'horloge de grand-mère traversa le couloir et arriva dans la chambre

Deidara l'écouta carillonner six fois, puis parla. « D'après ce qu'elle m'a dit, la plupart de ses amis sont morts. »

Kisame fit une pause pendant un moment. « Surprise, surprise. »

« C'est à se demander, » demanda Deidara, posant ses pieds l'un sur l'autre, « comment elle s'est débrouillée pour réussir à survivre. »

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Et voilà…. Le début est un peu bizarre, je sais, d'ailleurs quand j'ai lu cette fic pour la première fois ça m'avait un peu repoussée, mais au prochain chapitre on rentre dans le vif du sujet et on comprend bien que Deidara et Kisame font quand même parti de l'Akatsuki et qu'ils sont censés être des méchants. ^^

Bisou et merci d'avoir lu.