Avant-propos :

Il n'est pas simple de faire cette Note du Traducteur. Pas parce que je ne sais pas quoi mettre dedans. Bien au contraire !!! La question était plutôt de savoir si un avant-propos n'était pas plus judicieux, pour que vous, lecteur, puissiez apprécier cette histoire en toute connaissance de cause.

Mais pas qu'un peu, une vraie conscience de la nature des écrits qui suivent.

Mon état d'esprit est le suivant …

Je suis un peu saoulé en fait. Un peu marre de répéter certaines choses et de voir certains comportements perdurer. Pas que les miens soient exemplaires loin de là et mon ego n'est pas encore trop démesuré pour que je puisse me croire bien bien supérieur aux autres.

Mais bon, lorsqu'un auteur prend le temps de préciser que son rating est M voire M+ à tendance relations homosexuelles (quelque soit le sexe décrit), pourquoi continuer à lire si vous savez que vous n'aimerez pas ???

Et d'abord, pourquoi avoir cherché des couples et/ou histoires qui vous dégoutent ??? Un petit côté masochiste en vous ??? Attention parce que ça aussi c'est du M ou M+ …

Et pour couronner le tout, vous allez pleurer auprès des grandes instances dudit site parce que votre esprit est tout tourneboulé … Ben fallait pas aller lire un truc qui vous répugne autant sinon faut assumer !!! Ses choix, ses actions, ses sombres pensées, ses désirs … inconscients, refoulés ???

Trop facile après de dire que ce n'est pas de votre faute !!! Les auteurs qui écrivent des fics à ne pas faire lire par tout le monde le précisent, TOUS !!!

Si ça, ce n'est pas de l'hypocrisie …

Donc l'histoire que j'ai traduite parle de gens qui se détestent, puis qui s'aiment après avoir découvert qu'elles avaient beaucoup plus en commun qu'elles ne le pensaient et, comme tout un chacun, tentent l'expérience de la vie à deux …

Vous voyez, rien de bien compliqué à cela. Oh excusez moi j'ai oublié de préciser une petite chose … LORSQUE CE COUPLE VA AU RESTAURANT OU AUTRE LIEU PUBLIC, SI LE BESOIN S'EN FAIT SENTIR, ILS UTILISERONT TOUS LES DEUX LES TOILETTES POUR HOMMES !!!

Parce que oui cette traduction parle d'un couple du même sexe qui s'aime … Donc également de leurs relations sexuelles … Et, pour le coup, l'un des protagonistes aime vraiment ça et l'autre est plus que bien pourvu. Oui, la nature a été extrêmement généreuse avec lui. Donc c'est … EXPLOSIF, EXPLICITE, DECRIT, PRECIS … pour que nous n'en perdions pas une miette et, ce qui ne gâche rien, c'est très bien écrit (là je ne parle pas de moi mais de Calanthe, vous l'aurez compris ^^).

J'arrive à la fin de ce que je voulais vous dire.

A encore une chose … Pour être sûr que vous en lirez un morceau tout en gardant l'espoir que vous serez allé jusqu'au bout de cet avant-propos certes un peu long, ce qui suit n'est que le début du premier chapitre. Comme ça, votre impatience, exaltation, joie et du coup frustration de n'avoir rien de plus que quelques paragraphes vous ferons relire ou lire ces quelques mots et, pour certains, prendre conscience que ce n'est pas pour eux et du coup passerons leur chemin …

Agatha a foi en l'espèce humaine et pense que vous serez suffisamment intelligents pour rebrousser chemin après avoir lu cette mise en garde si vous savez que cela ne vous plaira pas … moi pas … et je le prendrais très très mal si quelqu'un venait à dénoncer ces écrits parce qu'ils trouvent ça sales, dégoûtants, dégradants et que sais-je encore. Si nous prenons le temps de vous prévenir, la moindre des corrections est de prendre le temps de nous lire.

Alors, à tous ceux qui partent, bonne continuation et à tous ceux qui restent, merci et bonne lecture !

-

Auteur : Calanthe

Traducteur : Severus Snape

Correctrice : Agatha Brume

Warning : Lire l'avant-propos !!!

Pairing : HARRY POTTER et DRACO MALFOY. Le premier est un garçon et le second est aussi un garçon. Vous pouvez donc en conclure très facilement que leur relation dépassera le stade de la simple camaraderie. ^^

Disclaimer : Les personnages et l'histoire appartiennent à leurs créateurs respectifs. En revanche, la traduction est à nous.

NdT: Heu lire l'avant-propos ???


Chapitre 1

"Tu n'as absolument aucune preuve sur laquelle appuyer ta théorie," cria à moitié Blaise à Draco en sortant du cinéma porno. "Ta théorie ridicule, devrais-je dire."

Blaise souffla de dégoût et enfouit de façon peut élégante ses mains dans ses poches tandis que Draco riait de la contrariété de son ami. C'était un sujet de conversation récurrent entre ces deux-là. En fait, Blaise disait à qui voulait bien l'entendre que c'était surtout rapidement en train de devenir l'obsession de Draco.

Et, si Draco était honnête avec lui-même, il admettrait que ça l'était déjà.

"Ok, prenons le film que nous venons de voir comme exemple, d'accord ?" dit Draco. "A ton avis, combien y avait-il de mecs et de nanas ?" Il se tint sur ses gardes en entendant Blaise grincer des dents d'irritation.

"Qu'est-ce que ça peut bien avoir à foutre avec notre discussion ?" dit Blaise d'un ton cassant.

"Fais-moi plaisir pour une fois."

"Je sais pas. Six hommes pour deux femmes ?"

A travers un rire réjoui, Draco répondit : "Tu vois ? Tu y prêtais attention !" Il se tourna pour regarder le profil de son ami pendant qu'ils se promenaient dans une rue quasi déserte. "As-tu remarqué ceux qui ont déchargé les premiers ?" Draco le taquinait vraiment maintenant.

"Je suis sûr que tu meurs d'envie de me le dire," gronda Blaise en desserrant à peine les lèvres.

Draco mit une claque enthousiaste dans le dos de Blaise avant de répondre : "Allez, Blaise ! Où est ton esprit de compétition ? Tu n'es pas drôle." Il fut récompensé par une légère incurvation du coin de la bouche de Blaise. Draco savait qu'il était en train de gagner la partie. "C'étaient les grosses bites, Blaise. Toutes les grosses bites ont tirés les premières. Ca prouve ma théorie sans l'ombre d'un doute."

Blaise se passa une main sur le visage avant de se tourner pour regarder son obsédé d'ami et lui dire : "Ca prouve que dalle, abruti ! Ils avaient tous des grosses bites au cas où tu n'aurais pas remarqué. Et ces Moldus ont un truc appelé 'montage', tu sais. Le film n'est pas tourné en temps réel. C'est comme jouer avec un souvenir avant de le regarder dans une Pensine."

"Un détail mineur," dit Draco en balayant l'argument d'un revers de main. "L'important c'est que tout le monde peut vouloir un nœud de proportion épique mais quand tu en as un, tu ne peux pas retenir la purée plus d'une minute ou deux. Quel est l'intérêt ?" Blaise fit un bruit étouffé en entendant son langage si cru mais Draco haussa les épaules, trop content d'avoir remis sur le tapis son sujet de conversation favori. Ton seul sujet de conversation, espèce de pervers, lui dit sa petite voix. Draco préféra l'enfuir tout au fond de lui et poursuivit comme si de rien n'était : "Je ne pense pas devoir en dire plus. Ce que Merlin te donne d'une main, il le reprend de l'autre. Grosse bite ? D'accord. Tant mieux pour toi. Toute la nuit à secouer le cocotier ? Ha ! Peu probable. Une minute de bonheur. Deux dans le meilleur des cas si tu t'ais branlé avant."

Blaise saisit l'avant-bras de Draco, le força à s'arrêter et à se tourner pour le regarder en face. Draco pensa que Blaise avait l'air plus attristé qu'autre chose. Plaçant ses mains sur les épaules de Draco, Blaise se pencha vers lui et dit gentiment : "Je t'aime, Draco. Tu es comme un frère pour moi. Nous savons tout ce qu'il y a à savoir l'un de l'autre mais tu ne me crois toujours pas quand il est question de ce sujet particulier."

Nageant en pleine confusion, Draco fronça les sourcils. "Quoi ?"

"Ce n'est rien," dit Blaise d'un ton réconfortant en levant une main pour caresser la joue de Draco. "Tu n'as pas à avoir honte. Dix-sept centimètres c'est bien plus grand que la moyenne, tu sais." Blaise referma sa main sur la bouche de Draco pour l'empêcher de l'interrompre. "Pourquoi n'admets-tu pas simplement que tu bandes à l'idée de prendre une énorme queue dans ton cul et d'en jouir ? Moi ? J'aime les seins. Gros, ferme, doux. Toi, d'un autre coté, tu craques sur des mecs à bite d'éléphant. Où est le problème ?"

Les yeux de Draco s'ouvrirent tout grand sous le choc. Il libéra son visage de la main de Blaise et se recula lentement. "Non !" tenta-t-il de murmurer. "Ce n'est pas du tout ça ! C'est juste une théorie, rien de plus. Je ne suis pas un pervers."

Blaise soupira profondément et tristement. "Je n'ai jamais dit que tu l'étais. Allez, viens. J'ai besoin d'un verre."

-

Le bar était à moitié plein. Il y régnait une atmosphère accueillante. Ils venaient là relativement régulièrement, entre autre chose parce qu'il se trouvait être très proche d'une des résidences secondaires de Draco. Le Sunset Club ou, comme Blaise aimait à l'appeler, le 'Palace de la Baise'. C'était un autre sujet régulier de discorde entre eux. Draco commanda leur habituelle bouteille de champagne. Ils s'installèrent dans un canapé circulaire ayant une bonne vue sur le reste de la salle.

Evidemment, en moins d'un quart d'heure, le sujet de conversation favori de Draco revint sur le tapis. Blaise, l'ami de toujours, déclara forfait et le laissa de nouveau disserter tout son soul. La contre argumentation de Blaise était toujours la même. Il l'établissait sur une base simple : La rapidité de l'obtention d'un orgasme masculin dépendait uniquement des réactions de la personne, de son niveau d'excitation et la dernière chose et pas des moindres, de son self-control. Il pensait que la taille du pénis, grande ou petite, n'avait absolument rien à voir dans l'équation et le redit à Draco pour au moins la cinquantième fois.

Ils étaient tellement absorbés par leur débat enflammé qu'ils ne remarquèrent pas la barmaid faisant le pied de grue à côté de leur table, attendant de voir s'ils désiraient plus de champagne. Ils ne se tournèrent vers elle que lorsqu'elle se racla bruyamment la gorge.

"Ah bien !" dit Blaise en en se frottant les mains l'uns contre l'autre. "Peut être pourrez-vous nous aider. Mon ami et moi conduisons certaines recherches et nous voudrions trouver un homme, comment dire… avec un appendice plus grand que la moyenne pour tester notre théorie."

La barmaid croisa les bras et son expression indiquait clairement sa pensée : Génial, encore une paire de taré, juste ce qu'il me fallait. Blaise n'en eut cure.

"J'imagine que vous croisez toutes sortes de personnages intéressants dans votre travail," (la femme roula des yeux) "et je pensais que vous pourriez nous assister dans notre quête."

La petite hôtesse regarda Blaise et Draco d'un air totalement incrédule. Il semblait évident qu'elle devait entendre pas mal de requêtes tordues pendant son service mais à son attitude celle-ci l'avait laissé perplexe et songeuse. Elle prit un moment pour réfléchir avant de donner sa réponse. :

"Vous avez de la chance. Là bas." Elle tendit et passa son pouce par-dessus son épaule sans même se retourner. "Il a la plus grosse que j'ai jamais prise. Et il joue dans les deux camps."

Draco fut dégoûté de voir qu'elle avait dit cette dernière phrase uniquement pour lui. Tout le monde allait penser qu'il transpirait la gay-té (1) ! Mais sa curiosité l'emporta et il se tordit dans tous les sens pour essayer d'avoir un aperçu de sa proie pour la soirée.

Mais la serveuse enchaînait déjà :

"Qu'est-ce que vous entendez exactement par 'plus grand que la moyenne' ? Simple curiosité."

Blaise jeta un coup d'œil à Draco, attendant qu'il réponde à la question. Après tout, c'était sa théorie.

Draco réfléchit une seconde avant de répondre :

"Et bien, la moyenne, officiellement est autour de quatorze centimètres." Il frissonna théâtralement et murmura, "pauvres hommes," avant de poursuivre. "Mais pour le besoin de cet exercice, je dirais de dix-huit à vingt centimètres ou plus." Draco leva un sourcil et se rassit, les bras croisés, en regardant la serveuse avec un air de défi.

Il fut plutôt énervé lorsqu'elle se mit à rire.

"Ah oui," dit-elle. "Alors c'est définitivement votre homme." Cette phrase sembla l'amuser encore plus car son rire redoubla.

Draco lâcha un soupir agacé et interrompit la femme avec un :

"Et de quelle taille parlons-nous exactement ?" Il avait une intuition imparable à ce sujet. Ses paumes commençaient à transpirer et l'artère de son aine commençait à battre contre son caleçon.

Retirant une mèche de cheveux de son visage d'elfe, la serveuse répondit :

"Je ne l'ai jamais vraiment mesurée mais elle était définitivement plus grande que ma baguette."

Les deux jeunes hommes se regardèrent et le début d'un sourire illumina le visage de Blaise. Draco sut que sa propre expression reflétait une excitation difficilement contenue. Il était sans voix. Il regarda son ami se tourner vers la serveuse et lui demander gentiment :

"Pouvons-nous voir votre baguette, madame ?" Blaise lui fit son plus charmant sourire, nota cyniquement Draco. La femme rougit furieusement tout en mettant la main à sa poche pour en sortir sa baguette et leur montrer en la tenant entre le pouce et l'index.

La bouche de Draco devint sèche et son cœur accéléra la cadence quand il vit le morceau de bois se balancer comme un pendule entre les doigts de la barmaid. Il sentit une bouffée de chaleur l'envahir.

Elle avait dû percevoir son excitation car elle lui sourit et dit :

"Vingt centimètres, bois de rose avec un crin de Licorne," avant de remettre sa baguette dans sa poche. D'un mouvement rapide des hanches, elle se détourna et partit, laissant Blaise avec un sourire qui ne laissa aucun doute dans l'esprit de Draco. Il était accro.

Draco se laissa mollement retomber dans le fauteuil, luttant pour se calmer et essayant désespérément d'identifier la personne qu'elle avait montrée du doigt.

"Respire, Draco," lui dit la voix de Blaise dans son oreille. "Sinon tu vas finir par avoir une attaque."

"Merde ! Rappelle-la !" dit Draco, en sautant de son siège à la limite de la panique. "Fais lui envoyer une bouteille de champagne à ce mec. Je ne veux pas perdre de temps à le chercher !" Draco savait qu'il était en train de jacasser comme une fille mais il semblait incapable de s'arrêter. Il cessa de se tordre les mains lorsque Blaise posa l'une des siennes sur son bras et serra pour l'empêcher de se faire mal.

"Assieds toi, calmes toi et laisse moi faire," dit Blaise en se levant. "Reste là," ajouta-t-il gentiment en se lançant à la poursuite de la serveuse.

-

Draco passa les cinq minutes suivantes à se tortiller sur son siège, incapable de rester en place. Quelques instants plus tard, Blaise revint s'asseoir à côté de lui. Draco vit la serveuse prendre un plateau avec une bouteille de champagne et trois verres et se diriger vers une petite table un peu en retrait. Il se percha sur le dossier du canapé, voulant à tout prix voir où elle allait s'arrêter.

Les ombres et les lumières clignotantes rendaient la chose difficile. Elle se tenait à côté d'un homme qui tournait le dos à la salle. Draco pouvait voir qu'il était perché sur un tabouret, ses coudes appuyés sur une table circulaire. Ses jambes étaient enroulées autour des pieds du tabouret, poussant son cul en arrière et donnant au dos du mystérieux personnage une courbe des plus tentantes.

"Bordel mais qu'est-ce qu'il y a d'écrit sur son t-shirt ?" dit Blaise à peine plus fort qu'un murmure.

Draco dut se racler la gorge avant de pouvoir parler. "Je crois que ça dit : ' Corps fondant, Fente fumante, Fumier d'Adorateur de Satan," dit Draco d'une voix privé d'émotion. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Se demanda-t-il anxieusement.

Evidemment, les choses ne firent qu'empirer au fur et à mesure qu'il regardait la serveuse et l'homme partager une bonne blague à propos de quelque chose (Probablement moi, pensa-t-il amèrement), puis l'homme se redressa sur son siège, se leva et se retourna.

"Euh, Draco ?" dit Blaise nerveusement. "Je crois que tu devrais envisager de reconsidérer la question."

"Absurde !" répondit-il, l'air bien plus confiant qu'il ne l'était en réalité. "Un Malfoy relève toujours un défi. Et je te l'ai déjà dit, c'est purement de la curiosité scientifique."

Bientôt, il fut incapable de parler, trop occupé qu'il était à regarder Harry Potter traverser la salle avec le plus grand sourire qu'un humain ou qu'un sorcier ait jamais arboré. La serveuse suivait, un peu en retrait, avec le plateau, tête baissée mais incapable de cacher son amusement. Draco pouvait voir les épaules de cette satanée femelle tremblées de son fou rire contenu.

Soudain, Harry fut à côté de leur table, regardant Draco avec ses grands yeux innocents. L'ancien Serpentard était pétrifié sur place, totalement consumé par le stress et l'anticipation. Il se trouva dans l'incapacité totale de parler.

"Malfoy. Zabini," les salua Harry, toujours souriant.

"Assieds-toi, Potter," dit Blaise avec assurance, indiquant un siège d'un mouvement de la main.

Tous trois restèrent silencieux pendant que la serveuse, contenant à grand peine son hilarité, leur servit un verre de champagne à chacun et partit.

"Santé !" dit Blaise en levant sa coupe. Ni Harry ni Draco ne bougèrent. Ils se regardaient par-dessus la table, chacun attendant que l'autre prenne la parole.

Draco détailla l'allure de Harry et simultanément approuva et désapprouva les changements. Il avait les cheveux proprement coupés autour des oreilles et sur la nuque. Ils étaient assez courts pour facilement voir la forme du crâne mais suffisamment longs pour que Draco imagine leur douceur sous ses doigts. Sur le dessus, ils étaient plus longs qu'ailleurs et toujours aussi indisciplinés que lorsqu'ils étaient étudiants. La frange était assez longue pour descendre effleurer les pommettes de Harry. Draco était vaguement horrifié de constater que de près les reflets verts qui auraient pu être des jeux de lumière n'en étaient pas. Potter avait les cheveux verts ! Bon, d'accord, des reflets verts, mais c'était pareil. Et qui était Nirvana ? Qu'est-ce que c'était que ce t-shirt ?

Le visage de Harry était plus anguleux qu'avant, ses pommettes plus proéminentes que dans son souvenir. Cela lui donnait une certaine élégance. Il avait plutôt bien tourné. Mieux que bien, en fait. Draco resta assis là, se noyant dans l'apparente confiance de Harry. Merde ! Potter était chaud, du genre prends-moi-là-tout-de-suite. Sa puissance était palpable et Draco se haït lorsqu'il sentit le début d'une érection dans son caleçon.

"Susie m'a dit que vous me cherchiez."

Draco regarda les lèvres de Harry bouger, enregistrant le moindre détail.

"Pas toi, particulièrement," intervint Blaise d'une voix ferme. Draco et Harry l'ignorèrent complètement.

"En fait," commença Draco, "je cherches quelqu'un avec un attribut particulier. Susie nous a dit que tu satisfaisais ce critère." Il espérait avoir l'air blasé et non excité à la simple évocation de ce que pouvait contenir le caleçon de Harry.

"Ah oui, la charmante Susie. Une sacré mytho (2), celle-là," répondit Harry, un petit sourire jouant sur ses lèvres.

"Pas de trop j'espère," dit Draco faisant signe à Harry de prendre son verre. Ils se penchèrent tous deux en avant au même moment et trinquèrent avant de boire une gorgée de champagne.

"Qu'est-ce que vous rechercher exactement ?" demanda Harry, la douceur et l'innocence incarnées.


(1) Comme dirait Maître Capello : Jeu de mot. Nous trouvions ça vraiment très drôle et plus subtile que "transpirer l'homosexualité" ^^

(2) Mythomanie : Tendance constitutionnelle à l'altération de la vérité, à la fabulation, au mensonge et à la création de fables imaginaires.