Titre: Qui est l'heureux élu

Auteur: Fayverte

Genre: Délire. Au début, ce n'était que des scénettes, des petits dialogues qui m'amusaient. Et au final, j'ai voulu lier tout ça.

Raiting: M, soyons prévoyants

Discalmer: Si KHR m'appartenait, ce serait visible. Déjà, l'apprentissage entre Dino et Hibari aurait été sensiblement différent. Ou plutôt, certaines scènes auraient été ajoutées. Puis on saurait exactement ce qu'il s'est passé pendant que Mukuro le « battait » si vous voyez ce que je veux dire... je n'en doute pas.

Avertissement: Attention. Cette histoire traite de relations homosexuelles entre deux hommes. On parle de slash, de yaoi. Merci de ne pas juger cette histoire selon ce seul critère s'il ne vous convient pas. Enfin, ici ne lisez pas. Je ne pense pas avoir un scénario assez intéressant à côté pour contre-balancer. Des informations venant de l'arc futuriste peuvent surgir mais c'est peu.

Prologue

Hibari aimait ressentir quelque chose. Il n'avait jamais autant l'impression d'être en vie qu'en menaçant l'intégrité d'une autre personne. Suite à son aventure futuriste, il avait découvert ce que pouvaient éprouver ses victimes, s'emportant en voyant ses blessures et sa faiblesse dévoilée, dû à son manque de connaissance. Il ne considérait pas l'accident Kokuyo comme une défaite. La première fois, l'illusionniste avait bénéficié d'une aide extérieure involontaire, le médecin pervers qui l'avait empoisonné. La seconde fois, il était parvenu à le battre mais la présence d'idiots herbivores avait constituée d'éventuels corps d'accueil. Non, Hibari Kyoya ne voyait aucune défaite contre Rokudo Mukuro, pas plus que contre l'imposteur Vongola, Xanxus, qu'il aimerait bien cependant affronter de nouveau. Il était de ces adversaires contre lesquels il pouvait utiliser toutes ses capacités.

Hibari avait toujours aperçu la victoire quand il se battait, jusqu'à ce qu'il voit Tsunayoshi Sawada combattre dix ans plus tard. Il avait vu ces magnifiques lumières échapper de ses mains, la puissance qu'elles dégageaient ainsi que les dégâts occasionnés. Et contrairement à Reborn qu'il voulait battre, contraire à Dino qu'il attendait de dépasser, il avait simplement souhaité avoir la possibilité d'admirer à nouveau le style du Dixième du nom. Pour la première fois, il avait désiré être spectateur, sans attaquer ou recevoir.

A partir de ce jour, Hibari Kyoya avait considéré Tsuna comme le Boss de la famille et le garçon n'avait encore rien fait pour le décevoir. Malgré sa puissance, il se considérait toujours comme inférieur à lui, parlant encore avec ce ton craintif et admirateur. Il semblait plus demander des faveurs qu'ordonner, laissant la plupart du temps Reborn s'occuper de le charger de mission et le recevant parfois pour discuter de la construction de la base, selon les quelques informations qu'ils avaient pu obtenir dix ans plus tard.

Le président du comité de discipline de Namimori n'avait jamais eu quelqu'un à admirer, pas plus qu'une personne à qui s'en remettre. Ainsi, il comprenait pourquoi son futur lui s'était fait construire une base annexe à celle des Vongola au Japon, tout comme il savait que si son double avait aidé Tsuna à obtenir la forme évoluée de ses gants, c'était pour avoir la possibilité d'admirer à nouveau ses coups.

Mais tout ceci n'expliquait pas pourquoi, aussi fidèle soit-il au boss des Vongola contrairement aux apparences, il devait se préparer à ça. Une alliance. Pour affirmer les liens de la famille. Il ne suivait la Famille que dans une moindre mesure, ne recevant que des demandes auxquels il accédait car elles recouvraient son besoin de se sentir vivre. Il comprenait qu'un benêt comme Yamamoto ne puisse être envisagé, pas plus que l'enfant aussi capricieux que pleurnichard nommé Lambo. Ryohei ferait fuir tout individu autre que Lussuria. Il ne laisserait personne forcer Chrome à épouser quelqu'un contre sa volonté, et l'idiot qui envisagerait plus d'une seconde la chose risquerait de rapidement croiser la route du Kokuyo Gang en plus de son aimable présence. Oui, Reborn avait dû suivre ce cheminement de pensées avant de le désigner comme l' « homme à marier ». Ne restait plus que Gokudera, Mukuro et lui-même. Le bras droit pot-de-glu bien plus utile là où il se trouvait en ce moment, le traître sadique qui risquerait d'en profiter pour fomenter une révolution et lui-même. Logique, évident, enfantin. Tout l'aspect malsain du bébé employé pour lui pourrir la vie en bonne et due forme. Depuis qu'il lui avait « accidentellement » déchiré son chapeau, l'arcobaleno lui faisait parcourir le pays en empêchant son retour au Japon, lui ordonnant simplement de parader en kimono dans des réceptions d'un ennui terrible où il devait faire acte de présence pour représenter le Dixième Vongola. Inutile, ridicule, stupide. Et maintenant cette histoire de mariage arrangé, une tradition nécessitant une union reconnue entre un gardien et un membre d'une autre famille. Il sentait la basse vengeance mais ne disposait d'aucun argument pour la contrer autre qu'une manifestation passive.

Passive. Comme il détestait ce mot. Après lui avoir annoncé son alliance à venir, le bébé lui avait passé ces jobs qu'avant il appréciait tant. Menaces, agressions, destructions de petits groupuscules mafieux, tout ce qui faisait son bonheur. Il devait se dire que sa colère augmenterait encore ses aptitudes. Hibari s'était contenté de venir sur les lieux où se trouvaient ses proies, s'adossant au mur qui jouxtait la porte d'entrée pour les prévenir qu'ils feraient mieux d'utiliser le petit pactole qu'ils s'étaient constitués sur le dos de la Famille pour fuir, et fuir encore. De même, lorsqu'il était envoyé avec l'un ou l'autre des gardiens, il attendait et se contentait de regarder au loin, guettant la fin du massacre. Une fois seulement il s'était déplacé, repoussant du pied une des dynamites lancées par Gokudera qui visait toujours aussi bien qu'une taupe aveugle exposée au soleil.

Tsuna avait finit par lui accorder un « congé à durée indéterminée » et un entretien avec Reborn lui confirmant qu'il ne changerait pas ses plans, qu'il le fallait pour le bien de la Famille. Définitivement, il n'avait que ce mot à la bouche, comme si c'était une raison à tout.

Hibari passait ainsi son temps à l'école, attendant patiemment que Reborn finisse par céder. Ou que Tsuna lui donne un ordre stupide de mariage, ce qui serait étonnant de la part d'une telle mauviette. La nuit était tombée depuis bien longtemps pendant qu'il ressassait ses pensées, cherchant un autre moyen d'y échapper. Le bébé était aussi têtue que Dino maladroit et c'était un euphémisme. Un soupire échappa de ses lèvres, ses yeux toujours plantés dans la cour de Namimori. Il tournait le dos à la porte, la pièce simplement illuminée par les rayons du clair de lune qui venaient frapper son visage.

« Kufufu, qui est l'heureux élu, Kyoya ? », déclara Mukuro, ou plutôt l'une de ses illusions, en apparaissant dans l'ombre d'Hibari.

Sans quitter la cour des yeux ou même manifester de la surprise, le président du comité de discipline se contenta de garder le silence. « Dino peut-être ? », fut la question insolente de l'invité inattendu. Hibari se retourna pour fusiller du regard le gardien de la Brume. « Xanxus sinon ? Vous passeriez tellement de temps à vous disputer, et à faire céder l'autre dans tous les sens qu'on puisse imaginer à cette expression, qu'il ne poserait plus problème. », termina Mukuro en savourant la rougeur qui apparaîssait sur les joues d'Hibari, colère, gêne, ou un mélange des deux. « Après, je ne vois plus que les vieux débris siciliens dont tu pourrais partager les passes-temps. »

La phrase de l'illusionniste se perdit dans un rire, alors qu'il esquivait un coup de tonfas. Souriant moqueusement à l'attaquant, il reprit « Ça fait longtemps que tu ne t'es pas battu, non ? Ou as-tu toujours été aussi faible ? »

« Je vais te mordre à mort. » décréta solennellement Hibari avant de se mettre en position.

« Pas si je t'attaque en premier. », son arme sur la gorge d'Hibari qui avait stoppé son attaque en sentant le froid mordant du trident, Mukuro retint un instant sa respiration en éprouvant à travers ses vêtements la chaleur de la main d'Hibari qui tranchait avec le métal de son arme, tous deux plaqués contre son estomac. Calmement, sans se départir de son sourire ou baisser son arme, Mukuro s'agenouilla. « Hey Hibari Kyoya, veux-tu m'épouser ? » ajouta-t-il en saisissant la main gauche de son camarade. Ce dernier, cherchant à retirer sa main le plus vite possible laissa tomber son arme, ouvrant de grands yeux face à la déclaration.

« Je vais te tuer », dit Hibari en se ressaisissant.

« Monsieur Hibari Kyoya, j'ai l'honneur de vous déclarer mon fiancé. » Voyant le regard interrogateur d'Hibari, il se reprit. « Mon promis. Dans un an, nous nous marierons. Après avoir réglé les quelques subtilités habituelles. Ne te plains pas, je te facilite la tâche en t'épargnant la rencontre avec les parents. Tu penses que ta mère m'appréciera ? J'espère que ton père n'est pas aussi... emporté que toi. Cela risquerait d'être notre seule rencontre. »

« Et tu penses que je vais accepter ? », l'interrogea Hibari en saisissant son arme que Mukuro lui tendait en se relevant.

« Tu ne pourrais espérer meilleur parti. », commença Mukuro, sans lâcher son arme ou éloigner son trident de la gorge palpitante. « Je ne risque pas de t'enfermer dans une cage dorée, ou de refuser l'affrontement. Quel que soit le combat que tu désires. », souriant en terminant ces mots, il enfonça un peu plus la pointe contre la nuque d'Hibari, lui rappelant de rester immobile. « Ta situation ne changera pas, si ce n'est par les puissants liens du mariage qui nous unirons auxquels nous accordons, je n'en doute pas, le même crédit. Je ne suis pas un vieux pervers obsédé par les jeunes asiatiques qui te forcera à porter des kimonos bien que je ne refuse jamais ce genre de jeux. Tu pourras continuer à voir Nagi et je ne serai pas une menace pour elle, après tout, je suis Chrome. Tu auras Reborn, tu échapperas au moins à ce type de plan puisque je n'envisage pas de demander le divorce. Je suis assez bon menteur pour me passer de cette formalité. Et images la tête de Gokudera quand il l'apprendra! » conclut Mukuro, faisant sourire Hibari.

« Rien de bien concret. » reçu-t-il comme réponse.

« Hi-Bird m'aime. », acheva Mukuro avec un sourire si large qu'il égalait ceux de Yamamoto, n'était cette étrange lueur quasi-malsaine qui ne quittait jamais tout à fait ses yeux.

« Pourquoi ? », le gardien de la Brume se contenta de pencher la tête sur le côté, faisant ainsi glisser ses cheveux qu'il laissait pousser. « Exposes-moi les raisons qui te poussent à faire cette proposition. » compléta Hibari.

« J'ai ma bonne action de l'année à réaliser et c'est tombé sur toi. », s'approchant un peu plus, jusqu'à ne laisser qu'un mince espace entre leurs deux bouches, Mukuro chuchota en se transformant petit à petit en un tourbillon de pétales de cerisiers « La prochaine fois, je vendrai te chercher avec mon vrai corps. »

Hibari reçu l'un de ces pétales qui avait provoqué son absence de victoire sur les lèvres. Et pendant qu'il s'effaçait à son tour, il finit par céder au fou-rire silencieux qui le secouait depuis qu'il imaginait la tête que Gokudera ferait en apprenant l'histoire.

Après tout, ce n'était qu'une alliance permettant de les libérer tous deux. Et ce n'était que Mukuro.

Dans un monde qui n'appartenait qu'à eux où tout était immatériel, Nagi qui avait assisté l'homme qu'elle considérait comme son sauveur laissa éclater son inquiétude.

« Mukuro, est-ce vraiment une bonne idée ? », dit-elle en détournant les yeux du véritable gardien de la Brume.

« Bientôt Nagi, je pourrai te libérer. Bientôt, je pourrai venir te rencontrer. Et aussi mon fiancé. Hibari Kyoya est un oiseau bien trop intéressant pour qu'on laisse des idiots, soient-ils arcobaleno l'enchaîner. Alors autant que ce soit à moi. Il est tellement amusant quand il est battu, à ne pas l'accepter et frapper encore et encore. Crois-moi, ce sera un plaisir de le faire chanter.

Note de fin de l'auteur: Voilà, donc joyeux anniversaire Hibari. Ca va être ta fête. Ceci est ma contribution (à chapitre) 6918. L'histoire est déjà pas mal avancée ce qui suppose une publication plutôt entretenue (mis à part quelques examens à venir). Un D18 ne devrait pas tarder. Katekyo Hitman Reborn!, me voilà!