Nouveau chapitre, nouvelle raison de se réjouir.

Comme je me suis déjà épanchée pour demander votre pardon sur « Impossible », je ne vais pas en remettre une couche ici surtout que je me doute que vous êtes pressées de lire. ^^

Enjoy

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Disclamer 1 : Twilight et ses personnages appartiennent à Stéphenie Meyer.

Disclamer 2 : Ceci est une traduction d'une Fic intitulé "Bonne Foi" et dont l'auteure est Amesthyst Jackson que je vénère.

Lien original en VO : http:/www(point)fanfiction(point)net/s/4639011/22/Bonne_Foi

Disclamer 3 : Merci à Lénérol, ma betâ, pour ses corrections et ses suggestions.

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Chapitre vingt-cinq

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Mon appel téléphonique s'avéra être inutile. Le reste des Cullen arriva quelques minutes après qu'Alice fut revenue.

« La femelle nous a dupé.» Se plaignit Jasper amèrement, frustré de son manque de clairvoyance à propos du stratagème employé. « Victoria et James se déplaçaient ensemble pendant un moment, mais je pense qu'ils ont dû se séparer pour venir jusqu'ici. Nous avons pensé que nous les chassions tous les deux. Que s'est-il passé ? »

Carlisle était déjà arrivé au côté de Bella, inspectant sa jambe. Emmett partit aider Alice avec le bûcher, mais il restait peu à faire. Les autres tournaient autour de nous, Rosalie le regard braqué sur moi, Esmée se rongeant les sangs.

« James s'est en quelque sorte enfui et a attiré Alice dans la forêt. » Expliquais-je, regardant vers Alice pour confirmation. « Il a attaqué alors que Bella et moi étions seuls. »

« Il tournait en rond, recouvrant son chemin plusieurs fois. Il devait savoir que je ne pourrais pas voir ces intentions avant qu'il ne prenne une décision parce que je n'ai pas eu une seule vision jusqu'à ce que je l'aie vu décider d'attaquer Edward… »

« Je l'ai achevé. » Concluais-je, la mâchoire serrée. « J'ai blessé Bella dans le processus. »

« Ça aurait pu être bien plus grave. » Me réprimanda Bella. «Tu m'as sauvé de tout ce que James aurait pu me faire… ce qui, je suis sûre, n'aurait pas été bon pour moi. »

Carlisle sourit tristement. « Ça me semble être une rupture propre - bien que j'aurai besoin de faire une radio pour être sûr – mais, ça devrait bien guérir. Nous devrions t'emmener à l'hôpital Bella, replacer tout ça et poser un plâtre là-dessus. »

Bella soupira juste avec résignation. « Ça faisait trop longtemps que je n'avais vu l'hôpital ; je suppose que je ne pouvais plus y échapper. »

Carlisle rit et secoua la tête. « Tu as la plus grande propension à la blessure que j'ai jamais connu chez un humain. »

« Ouais, on me le dit souvent. » Murmura Bella.

Alice trottinait vers nous. « Nous finirons de nettoyer ici et te verrons à la maison. En passant Bella, tu auras toujours le plâtre pour Thanksgiving mais plus pour Noël. »

Bella grinça des dents. « Merci. »

Je soulevai Bella soigneusement dans mes bras, essayant d'éviter de bousculer sa jambe.

« Prêt ? » Demanda Carlisle.

« Comme je ne le serai jamais.» Répondis-je. Nous courûmes de nouveau vers Forks. Bella cacha sa tête dans mon épaule, les yeux fortement clos, à la vue des arbres que nous esquivions.

Je ris. « As-tu peur Bella ? »

« Non. » Bien sûr, elle mentait. Ses battements de cœur la trahissaient. « J'ai juste un peu la nausée et j'ai bien peur d'avoir le mal des transports. »

« C'est probablement mieux de garder les yeux fermés alors. » Convins-je, amusé. Nous nous déplacions à une vitesse modérée, pour des vampires, et il était facile de maintenir Bella en équilibre constant dans mes bras et de suivre Carlisle en même temps.

Carlisle nous mena directement à l'hôpital, ne prenant pas la peine de s'arrêter à la maison pour prendre une voiture. Il n'y avait pratiquement pas un chat à cette heure de la matinée, quoi qu'il en soit, et bien que la réceptionniste de nuit fut clairement étonnée de nous voir, il émanait de Carlisle une telle autorité qu'elle ne posa aucune question.

Bella ouvrit finalement ses yeux et nous montâmes au deuxième étage, là où se trouvait le service de radiologie. Carlisle ouvrit la porte d'une des salles et me fit un geste afin que je place Bella sur la table.

Curieusement, Bella sembla aussi familière de la procédure que Carlisle l'était. Elle supporta patiemment le poids du tablier protecteur et ne sourcilla pas tandis que Carlisle tirait l'équipement. Il ne fallut pas longtemps avant que nous ayons une image de l'os cassé de Bella. Le voir me rendit mal à l'aise - il était ridicule de penser à quel point les humains étaient fragiles.

Après cela, nous nous rendîmes dans une salle d'examen équipée du matériel nécessaire à la pose du plâtre. J'aidai Bella à se soulever jusqu'à la table - elle avait insisté pour sautiller à cloche pied - et Carlisle remplit lentement une aiguille avec un obscure contenu médicamenteux.

« Morphine. » Expliqua Carlisle. « Je vais devoir replacer l'os - Parti comme il est, il ne guérira pas correctement. Je pourrais le faire sans morphine, mais… je pense que tu es passée par assez de douleur comme ça au cours des années. »

Bella sourit avec reconnaissance au docteur. « J'apprécie. »

« Tu devrais t'allonger. » Proposa-t-il. « La morphine te rendra un peu faible. »

Bella se coucha sur la table d'examen en vinyle et saisit ma main tandis que Carlisle injecta la morphine dans une veine dans son bras. Lorsqu'il eut fini, il installa le matériel pour le plâtre tandis que la morphine faisait son effet. La petite goutte du sang qui suintait librement de la blessure brûla ma gorge comme jamais auparavant. Je serrai ma mâchoire et me concentrai sur son visage serein jusqu'à ce que je me sente en contrôle.

« Mmmmm… Commence à me sentir drôle. » Marmonna Bella en fermant les yeux.

« C'est la morphine qui fait ça. » Ris-je, confiant de ma maîtrise. Comment est-ce que je pourrais blesser cette précieuse et adorable créature ?

« Je parle trop quand je suis sous calmant. » Continua Bella, saisissant mon bras avec ses deux mains. « La dernière fois, j'ai dit au Dr. Cullen qu'il avait un beau petit cul. »

« Elle l'a fait. » Confirma Carlisle en se retenant de rire. « Ce n'est pas pour me vanter mais elle n'est pas la seule. La morphine a une façon de vous délier la langue. »

« Ainsi, je pourrais t'obliger à partager tes secrets les plus profonds et les plus sombres en ce moment, humm ? » Demandais-je à Bella.

« Tu es complice de la plupart d'entre eux. » Pataugea Bella. Je retins un sourire. « Mais tu pourrais probablement m'en faire dévoiler quelques uns. »

« Edward, veux-tu bien soulever son pantalon au-dessus de son genou ? »

« Bien sûr. » Convins-je en me pliant au-dessus du corps inférieur de Bella pour enrouler délicatement son pantalon de pyjama sur sa jambe. Bella laissa échapper un petit rire et je jetai un coup d'œil sur elle par-dessus mon épaule. « Qu'est ce qui il y a de si drôle ? »

« Ton cul est vachement plus beau que celui du Dr. Cullen. » Pouffa Bella tandis qu'elle ponctua sa phrase en me pinçant la fesse. Je levai un sourcil.

« Bella, tu réalises que me pincer est totalement inefficace, non ? »

« Ouais… mais c'est quand même marrant. » Sourit-elle. Je roulai des yeux et me tournai de nouveau vers la tâche à accomplir. Bella resta tranquille jusqu'à ce que je termine.

« Très bien, on dirait que la morphine fait son œuvre. Elle aura tout de même un peu mal mais le médicament devrait amortir la douleur.» Indiqua Carlisle en se rapprochant de la table d'examen. Ses lèvres retenaient toujours un sourire et cela pourrait avoir quelque chose à voir avec le rire nerveux incontrôlable de Bella.

« Veux-tu me faire une autre faveur Edward et tenir la jambe de Bella ? Maintiens juste sa cuisse. »

« Naturellement. » Acquiesçais-je. Bella rit davantage tandis que mes mains touchèrent sa cuisse.

« Edward. » Gémit-elle, susurrant mon prénom. « Pas devant le Dr. Cullen… »

Je secouai juste la tête. Fille folle et adorable.

« Bien. » Murmura Carlisle en saisissant sa jambe à deux endroits différents. « A trois. Un, deux, trois. »

Les mains de Carlisle s'affaissèrent légèrement et j'entendis alors l'os de Bella glisser avec un bruit de craquement qui me rendit malade.

«Wow. » Gémit Bella en saisissant le revers de ma chemise. Je me tournai vers elle et lui pris la main, inquiet de voir le pli de souffrance sur son front.

« Le plus mauvais est derrière nous. » Rassura Carlisle de sa douce voix rassurante. « Il est temps de mettre le plâtre à présent. »

Je maintenais Bella en position tandis que Carlisle préparait la mixture, enroulant d'abord une doublure protectrice autour de sa jambe.

« Ce n'est pas exactement mon domaine de prédilection mais je pense que je peux faire au mieux. » Commenta Carlisle tandis qu'il commençait. « Je ne préfère pas faire intervenir un autre médecin… »

Je reniflai. « Vous avez beaucoup plus d'expérience que n'importe quel docteur humain ; Je suis sûr qu'elle est entre de bonnes mains. »

Carlisle sourit. « J'apprécie ta confiance en moi. »

« Je suppose qu'il vaut mieux ne pas devoir expliquer comment ceci s'est produit… ou risquer que ça ne vienne aux oreilles de Charlie dans l'immédiat. » Continuai-je. La tête de Bella flâna contre mon épaule. Elle fut plongée de bavarde à somnolente en quelques minutes seulement.

« Par la suite, elle devra dire quelque chose à Charlie. » Expliqua Carlisle. « Mais ça nous laisse au moins plus de temps pour proposer une explication plausible. »

« Alice a-t-elle raison ? Elle n'aura plus le plâtre pour Noël ? » Demandai-je sachant combien Bella détesterait l'idée de le porter. Non seulement ça lui apportera de l'attention non désirée sur elle, mais ça gênera également son indépendance sévèrement. Je me doutai qu'elle n'allait pas se montrer très coopérative pendant sa convalescence.

« Je pense qu'elle le gardera cinq ou six semaines. » Indiqua Carlisle. « Si tu peux la convaincre, tu pourrai rester avec Bella tant qu'elle l'aura. Elle devrait avoir besoin d'aide… et je ne suis pas sûr que sa compagne de chambre pourrait le faire. »

«Bien sûr. Je pense qu'elle restera avec moi, que ça lui plaise ou non. » Dis-je.

Carlisle rit discrètement. « Juste un conseil de quelqu'un qui partage une relation depuis quelques décennies déjà... Il serait préférable de ne pas l'étouffer avec trop d'attention pour le moment. Les femmes aiment être adorées… mais je suspecte que Bella ne soit pas l'une d'entre elles. »

Je ris aussi. « J'ai appris ça à la manière dure. »

Bientôt, le plâtre était en place et je portai Bella dehors. Elle n'était pas tout à fait assez consciente pour utiliser des béquilles de toute façon.

Nous revînmes à la maison des Cullen. Carlisle voulait ausculter Bella à nouveau avant notre départ, lorsque la morphine aurait cessé de faire effet, et il restait à discuter des événements de la nuit. Alice devait savoir ce que James m'avait avoué au sujet de son passé et nous devions déterminer exactement ce qui avait mal tourné et comment les deux vampires nous avaient esquivé. Nous devions également décider quoi faire au sujet de Victoria ; Je doutai fortement que la mort de son compagnon ne se fasse sans réaction.

Je maudissais vraiment de devoir mon existence à une telle créature. Mon seul réconfort était que son acte égoïste m'avait amené jusqu'à Bella. Le prix de consolation était meilleur, quoi qu'il en soit.

Dans la maison, je portai Bella en haut et la posai dans le lit. Elle remua tandis que je plaçais les couvertures au-dessus d'elle.

« Mmm… Edward ? »

Je souris devant son expression vacillante alors qu'elle me regardait. « Tu peux dormir maintenant. Nous sommes de retour chez les Cullen. »

«D'accord. » Soupira-t-elle. « Je voulais te dire… mon secret le plus enfoui. » Marmonna-t-elle.

« Et quel est-il mon amour ? »Demandai-je en lissant ses cheveux dans le dos.

« Même si j'avais su, cette première nuit, je serais quand même allée avec toi. » Dit-elle, le regard un peu plus éveillé et je sus qu'elle était totalement sérieuse. « J'aurai préféré mourir plutôt que de te dire non. »

Mon cœur mort semblait bondir dans ma poitrine. Je m'étais attendu à ce qu'elle dise quelque chose d'idiot, quelque chose qui échapperait à une ligne de pensée cohérente mais naturellement, elle m'étonna avec une révélation sincère.

« Je n'aurai jamais pu te blesser. Je n'aurais pas pu vivre avec moi-même. » Admis-je, caressant toujours sans but ses cheveux. Elle sourit, somnolente.

« Je pense que je l'ai toujours su. »

Elle se tut et ni l'un ni l'autre ne rajouta quoi que ce soit. Dire autre chose aurait été superflu et aurait pu même gâcher le moment.

Je restai à son côté jusqu'à ce que son cœur plonge dans l'impulsion lente et douce du sommeil. Quand elle fut totalement endormie, je me rendis en bas à contrecœur rejoindre les autres. L'aube se levait dehors, marquant le début d'une journée ensoleillée. Nous brillâmes tous sous les rayons du soleil qui pénétraient à l'intérieur.

« Comment va-t-elle ? » Demanda Esmée, blottie contre Carlisle sur petit canapé. Emmett était assis sur la chaise à côté d'eux avec Rosalie perchée sur l'accoudoir et Jasper et Alice se tenaient côte à côte sur le divan. Je m'installai dans une chaise libre.

« Elle me semble aller bien ; elle dort maintenant. » L'informai-je. Personne ne fit de remarques sur notre échange en haut, mais Esmée y pensait. Elle se disait que Bella était courageuse, risquant tout pour l'amour. J'étais légèrement plus enclin à être d'accord avec l'évaluation de Rosalie - elle pensait que Bella était tarée et complètement inconsciente - mais je n'étais pas en position de me plaindre. Peu importe ce qui avait incité Bella à me donner une chance, j'étais reconnaissant.

« Je suis heureuse qu'elle ne soit pas trop blessée. » Murmura Esmée. « Ça aurait plus être plus grave. »

Je grimaçai devant les diverses images mentales de ce que les autres interprétaient comme « plus grave. »Je ne pouvais pas l'imaginer souffrir plus encore que ce qu'elle souffrait déjà.

« Ça aurait pu être plus grave. » Souffla Jasper. Il était frustré ; il n'aimait pas être contrecarré par un ennemi et ça lui laissait un sentiment d'impuissance. Alice, près de lui, était une boule de culpabilité, convaincue qu'elle avait manqué quelque chose de crucial dans ses visions.

« Ce n'est pas votre faute. » Dis-je pour eux deux. « James et Victoria nous surveillaient ; ils connaissaient ton don Alice, et le mien. Voilà comment ils nous ont leurré. »

Rosalie se renfrogna mais pour une fois, ça ne semblait pas être dirigé contre moi. Elle rejouait toutes les conversations d'hier dans sa tête, recherchant les moments où nous nous étions trahis. « Ça n'a pas de sens. Ils pouvaient avoir compris les pouvoirs d'Alice d'après ce que nous avons dit… mais pas le tien Edward. »

Peut-être qu'ils vous suivaient depuis plus longtemps que tu ne l'avais cru.

« Merde. » Haletai-je, réalisant qu'elle avait raison. S'ils me connaissaient moi et mes capacités avant hier, alors ils pouvaient avoir sélectionnés les pensées qu'ils me permettaient d'entendre. Il n'y avait aucun moyen de démêler le vrai du faux.

« Quoi ? Qu'est ce qui se passe ? » Demanda Emmett, impatient. Il n'aimait visiblement pas être tenu à l'écart.

« Ils ont dû me suivre bien avant que je sois venu à Forks la nuit dernière. Je ne sais pas quand ou pendant combien de temps, mais ils ne pouvaient pas avoir deviné mon don seulement la nuit dernière… »

« Oh ! » Soupira Alice. « Est ce qu'il aurait pu entendre ce que tu expliquais à Bella hier ? »

Je me sentis mal à l'aise, réalisant qu'Alice avait tout vu de ce qu'il s'était passé entre Bella et moi avant que nous nous rendions à Forks, et bien plus mal à l'aise encore à la pensée que nous avions eu une écoute clandestine.

« Je ne sais pas… je ne prêtais pas attention à quoi que ce soit en dehors de mon appartement. Je ne vois pas comment… C'était ensoleillé dehors… »

« Il y a des moyens de contourner ça. » Précisa Alice. « Un habillement lourd ne serait pas trop voyant à cette période. Et tu as parlé de moi à Bella hier aussi ; ils pourraient l'avoir su. Oui, sinon je les aurais vu venir ici. »

« Putain. » Jurai-je. « Bien, James est mort. Qu'est ce qu'elle va faire maintenant ? »

«Ton raisonnement est aussi bon que le mien. » Dit Alice avec désolation. « Il y a peu j'arrivais encore à avoir un flash. Elle a clairement un talent pour l'évasion. »

« Pour nous avoir échappé, c'est sûr. » Maugréa Jasper les bras croisés au-dessus de son torse. « Nous l'avons encerclée et soudain, sa trace avait disparu - je n'avais jamais rien vu de tel. »

Je fronçai les sourcils. « Je ne comprends toujours pas ce qu'elle veut. Si elle est après moi, pourquoi maintenant ? Ça fait quatre-vingt-huit ans. »

« Peut-être qu'elle t'avait perdu de vue et que, récemment, elle a trouvé de nouveau ta trace ? » Réfléchit Carlisle. « Pourtant, maintenant que tu as tué son compagnon, son but peut avoir changé. »

« Je ne suis pas sûr. » Dis-je. « Il semblait tellement plus possessif envers elle qu'elle ne l'était. Je ne crois pas qu'elle cherchera à se venger, pas avec autant d'adversaires sur son chemin. »

« Elle pourrait chercher à le remplacer. » Indiqua Jasper. « Et tu serais le candidat idéal pour ça, non ? Elle t'a transformé après tout. »

Je frissonnai intérieurement à la pensée d'avoir n'importe quel sorte de rapport avec Victoria. « Je ne suis pas certain de ce que je dois faire à présent. » Admis-je en regardant les nombreux yeux curieux qui me fixaient. « Je ne peux pas laisser Bella seule en ce moment mais… »

« N'y pense même pas. » Dit Alice en voyant ce à quoi je pensais. « Juste parce que Victoria pourrait te vouloir ne veut pas dire que Bella sera en sécurité si tu pars. Elle pourrait très facilement l'utiliser pour arriver jusqu'à toi. En outre, Bella sera furieuse si tu tentes de la laisser avec nous. »

Esmée fronça les sourcils. « Edward, Bella a besoin de toi maintenant. La meilleure chose que tu puisses faire pour elle est de l'aider à mener une vie aussi normale que possible. Ramène-la à l'école. Nous t'aiderons à la protéger – à vous protéger tous les deux. »

Quelques signes d'assentiment accompagnèrent sa déclaration - pas de tous, mais c'était suffisant pour moi.

« Merci. » Murmurai-je, accablé.

C'était étrange mais agréable d'avoir des personnes vers qui se tourner en cas de problèmes. D'un autre côté, il était étrange d'avoir autant de problèmes. Rien n'était venu perturber mon existence jusqu'à ce que Bella rentre dans ma vie… mais maintenant, je pouvais voir pourquoi les gens pouvaient être écrasés par le poids des ennuis.

« Jasper et moi pourrions venir avec vous. » Offrit Alice. « Nous pourrions rester à proximité et garder un œil ouvert. Je pense que ce serait amusant de retourner à l'université. »

« Si ça te rend heureuse, naturellement, je ne refuserai pas. Je ne crois pas que je pourrai consacrer le genre d'attention nécessaire à ce problème tandis que Bella est convalescente. »

« Alors tout est arrangé. » Dit Alice, souriante. « Nous allons commencer à emballer maintenant et nous pourrons partir quand Bella se réveillera cet après-midi. Allons, Jasper. »

Le petit lutin traîna Jasper en haut, où le bruit des valises qui se remplissaient se faisait entendre. Je m'assis, impuissant, avec les autres, vaguement conscient du cœur de Bella cognant solidement deux étages plus haut.

« Essaye de ne pas te ronger les sangs. » Conseilla Carlisle. « Prends juste soin de Bella ; c'est la seule chose que tu puisses faire à présent. »

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Plusieurs heures plus tard, la maison était calme. Bella continua de dormir et chacun vaqua à ses occupations. Alice et Jasper avaient fini leurs bagages à une vitesse foudroyante et Jasper alla chasser avant le départ. Emmett et Rosalie se joignirent à lui tandis que Carlisle partit pour sa garde à l'hôpital. Esmée se rendit en cuisine préparer à manger pour Bella puisqu'elle ne pourrait probablement pas le faire pendant un moment, et je ne serais certainement pas d'une grande aide dans ce domaine.

Je montais pour parler à Alice. Elle se tenait devant son dressing en contemplant son contenu comme si il avait les réponses sur la signification de la vie.

« Je vais devoir faire quelques achats. » Soupira-t-elle sans me regarder. « Tous mes vêtements d'hiver sont de la saison passée. »

« Bon… » Je ne pouvais même pas identifier la moitié de ce qu'il y avait dans sa penderie, encore moins s'ils étaient à la mode ou non.

Alice se retourna soudainement, affichant une expression sérieuse. « Tu voulais me dire quelque chose. »

« Oui. » Confirmai-je, amusé. « Je prends la peine de te le dire ou as-tu déjà tout vu ? »

Alice grimaça. « Je ne peux pas savoir ce que tu vas dire jusqu'à ce que tu choisisses les mots. Tout ce que tu as décidé en montant ici c'est : 'il y a quelque chose que je dois te dire'. »

« Oh. Et bien, c'est au sujet de James. Il m'a informé qu'il t'a connu quand tu étais humaine. » Dis-je. Alice attendit silencieusement, immobile, tandis je lui expliquais le rôle que James avait joué dans sa création et pourquoi elle s'était réveillée en vampire, seule et sans mémoire.

J'essayai de rester hors de ses pensées tandis qu'elle traitait la nouvelle mais c'était difficile alors qu'elles étaient si semblables aux miennes quand j'avais découvert la vérité.

« J'ai toujours pensé que je sentirais un certain apaisement si j'apprenais un jour comment j'ai été transformée. » Elle soupira. « Mais maintenant que je sais, je ne suis pas soulagée. C'est comme… »

« … Si il y avait plus de questions que de réponses. » Finis-je pour elle, comprenant parfaitement.

Elle me donna un sourire triste mais solidaire. « Exactement. »

« C'est comme si nous étions de la même famille psychotique. » La taquinai-je, essayant de la faire changer d'humeur. Mais son regard fixe était solennel comme elle répondit :

« Nous le sommes Edward… et tu fais aussi parti de cette famille maintenant. »

Je ne savais pas quoi répondre à ça mais elle n'attendait pas de réponse.

« Bella est sur le point de se réveiller. » Annonça-t-elle. « Elle sera plus heureuse si tu es là. »

Sur ce, elle dansa hors de la chambre comme le petit tourbillon qu'elle était. Je secouai juste ma tête et montai au deuxième étage. Visiblement, la « famille » avait l'habitude de ça.