Note : Ca a été long à venir, mais comme quoi, il ne faut jamais désespéré : voici comme promis le chapitre 4 de Passion Polynectar, enfin publié par Cheryl, et traduit dans la semaine par votre humble servante.

1000 mercis à Via_ferata, beta de chic et de choc ! ^^


Etendu dans son lit, Harry porta ses doigts à la morsure douloureuse sur sa gorge. Il se demanda comment il allait expliquer ça à Ron et Hermione avant de se morigéner pour simplement envisager de garder la marque. Il fallait qu'il guérisse cette saleté de morsure et c'était tout.

Il passa la main sur le lit, à la recherche de sa baguette et referma ses doigts autour d'elle, avec la ferme intention de le faire. La pointe de sa baguette entra en contact avec la chair sensible de la blessure et le fit grimacer. Ça faisait vraiment mal, et pourtant… Sa respiration s'accrocha tandis qu'il se rappelait Malefoy le mordant, allant et venant en lui dans un mélange de plaisir et de douleur, caressant le sexe d'Harry à chaque mouvement.

Il laissa retomber la baguette sur le lit dans un grognement et lâcha la baguette. Il ne la garderait que pour la nuit. Juste en souvenir – ce qui aurait dû être perturbant. Harry aurait dû se sentir honteux. Il aurait dû être carrément mortifié de s'être offert, entre tous, à Drago Malefoy, comme un sacrifice stupide. Harry l'avait supplié de le baiser, pour l'amour de Godric.

Il se renfonça contre les oreillers, à moitié assis, et se tapa le crâne contre la tête de lit dans le même mouvement. Il grimaça à la légère douleur à la tête qui vint s'ajouter à celle de la morsure à son cou. Cela aurait dû aider à lui changer les idées, mais apparemment, rien ne pouvait le distraire du souvenir de Malefoy. Son sexe se raidissait déjà.

Outre cela, une partie plus intime de son anatomie était également douloureuse, mais il ne se soucia pas de la soigner non plus. Il méritait cette torture pour être obsédé par Malefoy. Car c'était clairement une obsession – il n'y avait pas d'autres mots pour ça. Harry pensait à lui constamment, rêvait de lui la nuit, fantasmait : être touché, léché, baisé… Il se tapa la tête avec davantage de force contre le montant du lit, avec un grondement de frustration.

Aucun de ses camarades de chambre ne se réveilla. Harry avait jeté un Sortilège de Silence lorsqu'il s'était glissé dans le lit, pressentant qu'il en aurait besoin pour la flagellation verbale qu'il prévoyait de s'infliger pour avoir succombé à son abyssale stupidité. Malefoy était probablement en train de se vanter auprès de Blaise Zabini en cet instant même, expliquant avec force détails comment il avait…

Les jambes de Harry s'ouvrirent d'elles-mêmes et il gémit. Son anus se contracta comme il se remémorait les doigts de Malefoy profondément en lui, comment il savait exactement quoi faire pour le rendre fou. Il aurait dû être rassasié, mais son sexe lourd et brûlant était à l'étroit dans son pyjama, et il frémissait au souvenir de la main de Malefoy sur lui, le caressant, le touchant.

Harry glissa sa main sous sa ceinture et prit son membre en main, se rappelant comment Malefoy avait fait courir ses doigts sur ses testicules, les taquinant avant de le pénétrer de ses doigts, et puis de le pénétrer pour de bon, vite et fort, presque brutalement.

Il effectua deux va-et-vient avec sa main avant de jouir. Il s'arc-bouta contre le lit et sentit ses orteils se crisper tellement c'était intense. Il s'effondra contre les oreillers dans un nouveau grognement et recouvrit le jet de sperme de sa main.

— C'est ça alors, marmonna-t-il. Je suis devenu dingue. Je vais passer le reste de ma vie à ne rien faire d'autre que penser à Malefoy et me branler.

De toute façon, sa vie pouvait fort bien s'interrompre le lendemain, lorsqu'il découvrirait si Malefoy avait gardé leur petit secret, ou s'il ne lui restait à qu'à se suicider.

XXX

Drago s'amusait avec la saucisse dans son assiette, la poussant contre son toast. Potter était en retard. Granger et Weasley avaient déjà bien entamé leurs petits-déjeuners respectifs, et il n'y avait toujours pas signe de leur chef. Drago réprima une bouffée d'angoisse. Est-ce que Potter allait bien ? Est-ce que cet idiot s'était fait attaquer quand il l'avait laissé dans la forêt ?

Il repoussa cette pensée. Bien sûr que Potter allait bien. Weasley aurait remarqué si son meilleur ami avait disparu pendant la nuit, non ? Ses yeux revinrent de la table des Gryffondor à la sienne, et il surprit Pansy en train de l'observer avec un regard spéculatif. Maudite soit-elle avec son insupportable talent pour tout remarquer, ou du moins, remarquer tout ce qui touchait à lui.

— Tu ne manges pas, commenta-t-elle.

— Pas faim, répliqua-t-il, ce qui était vrai.

Le souvenir de la nuit dernière lui faisait de drôles de choses, il avait alternativement froid et chaud, et ne se sentait généralement pas dans son assiette. Il avait à peine dormi, rejouant la scène encore et encore. Il en avait revécu les instants clefs qu'il ne voulait pas oublier, comme quand Potter l'avait enfourché, son caleçon baissé pour révéler son merveilleux pénis, et le regard dans ses yeux quand il avait supplié - supplié – Drago de le baiser.

— Est-ce que ça va ? demanda Pansy abruptement.

Drago renversa presque son verre de jus de fruit en tendant la main vers lui. Il prit une gorgée, sachant que cela serait inutile contre le feu qui dévorait le creux de son estomac, mais cela lui donna un instant pour se reprendre. Il reposa le verre, faisant bien attention à ce qu'il ne tremble pas.

— Ca va, répondit-il.

Il avait l'intention de développer, mais à cet instant, Harry Potter entra dans la pièce et les pensées de Drago s'éparpillèrent aux quatre vents.

Potter aurait dû avoir l'air aussi misérable que lui-même se sentait. Il aurait dû avoir l'air d'une épave, bon sang. Au lieu de ça, Potter avait l'air parfait. Ses cheveux étaient toujours humides d'une douche ou d'un bain récent – Drago essaya vaillamment de ne s'imaginer aucun des deux scénarios – et il portait sa robe d'école avec une écharpe Gryffondor enroulée autour de son cou.

Entourée autour de son cou.

Les yeux verts se plantèrent immédiatement dans les siens, ce qui était gratifiant, particulièrement lorsqu'un rose délicat peignit les joues de Potter. Cela dut l'agacer car il détourna le regard et gagna sa place habituelle à la table des Gryffondor, à côté de la Belette.

Drago ne pouvait décoller ses yeux de l'écharpe de Potter. Ce n'était pas le look normal du héros de Gryffondor. Si Potter la portait, c'était généralement drapée de façon casuelle sur ses épaules. Un de ses petits chiens avait dû dire quelque chose à ce propos, car Potter leva une main et toucha sa gorge tout en parlant et ses yeux se portèrent une fois de plus vers Drago.

Salazar, ça ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose. Potter n'avait pas guéri la morsure qu'il lui avait faite. Un élan de quelque chose de primal parcourut ses veines, et ses poings se crispèrent sur ses genoux. Ses ongles courts s'incrustèrent dans ses paumes tandis qu'il essayait d'intégrer l'information stupéfiante que Potter avait toujours sa marque de possession. Pourquoi ?

Son sexe était à demi-dur et il pouvait à peine respirer. Il se rappelait avoir enfoncé ses dents dans la gorge de Potter et joui, joui, joui… Merlin.

Quelqu'un lui enfonça un doigt dans les côtes. Il se tourna, un juron aux lèvres, pour se trouver face à Pansy qui lui jetait un regard noir. Elle se pencha vers lui et siffla :

— Très bien, Drago, tu vas me dire ce qui se passe entre toi et Potter, et tu vas tout me dire.

Il ne parvint même pas à former une phrase cohérente pour nier son accusation.

Merde.

XXX

Muscle par muscle, Harry se détendit. Il n'y avait pas eu de sifflement lorsqu'il était entré dans la Grande Salle, et pas de comportement qui sorte de l'ordinaire à la table des Serpentard. Il avait été incapable de garder ses yeux loin de Malefoy, dont le regard était fixé sur lui avec une telle intensité qu'il s'était presque arrêté sur place. Seul le fait de savoir qu'en agissant ainsi il attirerait l'attention sur lui le força à continuer à avancer vers la table des Gryffondor.

Hermione lui jeta un regard curieux tandis qu'il s'asseyait. Il leva la main vers son cou dans un geste qui manquait de naturel.

— Heu… un mal de gorge.

Il reporta son regard sur la table des Serpentard et découvrit que Malefoy l'observait toujours. Harry sentit ses joues le brûler – à nouveau – et jeta un regard en coin à Hermione pour voir si elle avait remarqué, puisque généralement elle remarquait tout. Heureusement, Ron venait de traîner sa manche dans le beurre, et elle était en train de lui faire des reproches et ne prêtait pas attention à Harry.

Il essaya de se sortir ce crétin de blond de la tête en remplissant son assiette de nourriture, mais il ne put réprimer un regard rapide en direction de Malefoy, seulement pour découvrir une mine renfrognée sur son visage comme Pansy Parkinson se penchait pour bavasser à son oreille. Elle jeta un regard mauvais à Harry, qui détourna aussitôt les yeux et s'occupa en se confectionnant un sandwich au bacon. Il n'avait pas particulièrement faim, mais le nœud dans son estomac s'était un peu desserré, et il lui semblait qu'il pouvait manger sans avoir à subir de nausée.

Il vint à bout de son petit-déjeuner avec seulement quelques regards furtifs supplémentaires vers la table des Serpentard. Malefoy semblait être passé à autre chose et Harry ne le surprit pas à l'observer à nouveau.

Son premier cours était Histoire de la Magie, et il passa la majorité de l'heure à revivre en imagination son dernier tête-à-tête avec Malefoy, jusque à ce que l'étroitesse de son pantalon lui rappelle pourquoi cela était une très mauvaise idée. Le cours suivant était Soin aux Créatures Magiques et Harry était à la fois réjoui et paniqué à l'idée de se trouver si proche de Malefoy, même si la distance entre eux serait relativement grande – les Serpentard auraient aussi bien pu se trouver sur une autre planète, tant ils se tenaient loin du groupe des Gryffondor.

En chemin vers l'endroit choisi par Hagrid pour leur dernière leçon – un bosquet infesté d'arbustes, près du lac – Harry traîna derrière Ron et Hermione, n'écoutant qu'à moitié tandis qu'ils débattaient pour savoir si le marbre de la Grande Salle avait été importé de France ou de carrières locales. Harry savait que Ron n'argumentait que pour le plaisir de la contredire ; ils savaient tous deux qu'Hermione avait lu L'histoire de Poudlard plus d'une fois.

Une bizarre et soudaine compulsion poussa Harry à s'écarter du chemin et à rentrer dans le bois. Il effectua plusieurs grandes enjambées en essayant de s'arrêter, avant de percuter un torse dur et familier. Ses doigts s'agrippèrent instinctivement à la silhouette pour conserver son équilibre, et ils se crispèrent dans la robe sombre de Poudlard tandis que ses yeux plongeaient dans du gris orageux.

— Malefoy, souffla-t-il.

Il se ficha une gifle mentale pour avoir cette voix pantelante. Il ressentit un picotement comme on lui arrachait son écharpe du cou.

— Je croyais t'avoir dit de ne pas la cacher, dit Malefoy avec rudesse, ses yeux sur la marque.

L'espace d'un instant Harry ressentit de la culpabilité avant de se renfrogner et de dissiper le sentiment. Il repoussa brutalement Malefoy, sans perdre sa prise sur sa robe, déséquilibrant ainsi le blond. Le dos de Malefoy heurta un tronc, ce qui lui arracha une grimace surprise.

— Je ne suis pas ta propriété, Malefoy, dit Harry avant de se jeter en avant et de l'embrasser.

Ce n'était pas un baiser tendre et il s'attendait à moitié à ce que Malefoy le repousse dans une explosion de colère. Sa bouche dévorait celle de l'autre garçon et, en dépit de tout, ce goût était paradisiaque. Malefoy finit rompre le baiser même si cela prit plus longtemps que Harry ne l'avait prévu.

— Va te faire, Potter, dit-il, mais sa voix était rauque et il baissa la tête pour presser ses lèvres sur la marque sur le cou de Harry.

La douleur renouvelée l'élança et parcourut tout son corps jusqu'à son sexe. Il hoqueta et projeta ses hanches en avant, frottant leurs pelvis l'un contre l'autre. Il espérait que l'écorce rugueuse de l'arbre écorchait le dos de Malefoy.
Celui-ci grogna mais se contenta d'ouvrir la bouche pour mordre la blessure alors même que ses mains se crispaient sur les fesses de Harry, ses doigts s'y enfonçant douloureusement.

Harry gémit devant le renouvellement de la sensation, et il se frotta contre Malefoy dont l'érection offrait contre la sienne une pression bienvenue. Le fait que Malefoy était juste aussi excité, juste aussi prêt que lui, rendait difficile pour Harry de regagner le contrôle. Il ne voulait rien plus que… Ses doigts glissèrent vers le bas et il tira sur la chemise de Malefoy, l'arrachant à son pantalon. Il avait besoin de le toucher.

Malefoy se contenta d'un léger halètement lorsque les mains froides de Harry passèrent sous le tissu pour toucher la peau nue au niveau de son diaphragme. Il tira brutalement la chemise vers le haut, encore et toujours plus haut, exposant le torse de Malefoy jusqu'à ce que les tétons roses soient visibles. Il sentit le sexe du Serpentard tressaillir ; à l'évidence, celui-ci anticipait la suite des évènements.

Un grondement partit de la gorge de Malefoy et ses mains se crispèrent. Putain, ses mamelons sensibles étaient une source de délices infinis pour Harry, même lorsqu'il n'en profitait pas lui-même grâce au Polynectar.
Il fit courir son pouce sur l'abdomen ferme de l'autre garçon, et fit descendre sa main jusqu'à ce que sa paume soit pressée contre l'érection de Malefoy. Il leva les yeux vers lui : Malefoy l'observait mais ses paupières étaient à moitié closes sur ses yeux gris. Harry pensa sérieusement à ouvrir son pantalon et à l'engloutir dans sa bouche. Il n'y avait rien de plus érotique que la pensée de Drago Malefoy réduit à l'impuissance par le plaisir en plein jour.

Un bruit de voix figea la scène et Harry se redressa pour se plaquer contre Malefoy. Il effleura son oreille de ses lèvres :

— Pas ici. Viens à l'intérieur avec moi.

Malefoy le poussa, mais de manière peu efficace, comme si c'était un réflexe.

— Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie d'aller où que ce soit avec toi, Potter ? murmura-t-il.

Il y avait dans sa voix son mépris habituel. Harry saisit le lobe de son oreille entre ses dents et tira.

— Le fait que tu m'as enchanté pour m'attirer ici, par exemple.

— Je…

Les dénégations probables de Malefoy s'arrêtèrent net quand Harry pressa doucement son sexe, lui rappelant ce qui l'attendait. Malefoy émit un son haletant et dit :

— Putain, allons-y.

Harry s'arracha à regret à sa blonde Némésis, fit un pas tremblant en direction du chemin, et s'arrêta.

— Quoi ? demanda Malefoy d'une voix tranchante.

— Attends, dit Harry en posant son sac d'école par terre.

Il le fouilla jusqu'à en sortir sa cape d'invisibilité, qu'il défroissa et passa autour des épaules de Malefoy.

— On ne peut pas être vu ensemble.

— Bien sûr que non, renifla Malefoy.

Harry fronça les sourcils, se demandant s'il avait imaginé la nuance de regret dans la voix de Malefoy. Sûrement, décida-t-il. C'était impossible à dire maintenant que Malefoy était invisible.

— Viens, dit-il.

Il ramassa son sac et coupa à travers le sous-bois. Il atteignit le chemin et percuta quasiment Ron.

— Oh, t'es là. Hermione m'a envoyé te chercher. Qu'est-ce que tu manigances et est-ce que ça va nous faire louper ce cours ?

Harry était heureux d'avoir toujours son sac en main : il l'utilisait comme un bouclier pour masquer son érection, qui bien que diminuant rapidement, était toujours évidente.

— En fait, je me sens pas bien, répondit-il tout en tendant l'oreille pour savoir si Malefoy était toujours dans les parages.

Il s'était tenu suffisamment proche pour cogner Harry pendant qu'il marchait, mais il n'y avait plus signe de lui maintenant. Harry espérait que le blond ne l'avait pas abandonné dans le but d'utiliser la cape d'invisibilité pour ses sales combines. Merlin, il n'aurait jamais dû donner la cape à Malefoy. Comment avait-il pu être aussi stupide ? Il se concentra sur Ron :

— Je pense que je vais retourner au dortoir et m'allonger. C'est peut-être un truc que j'ai mangé. J'espère que c'est pas une gastro.

Ron avait semblé sur le point de lui proposer de l'accompagner, mais à la mention d'une possible contagion il recula rapidement, les mains levées.

— Ouais, tu devrais probablement t'allonger. Ou aller à l'infirmerie. Si c'est contagieux, tu veux pas le ramener au dortoir, hein ?

Harry hocha la tête, essayant d'avoir l'air faible.

— Bonne idée. Préviens Hermione et Hagrid, d'accord ?

Ron hocha la tête affirmativement et fit demi-tour.

— Bon courage, vieux.

Harry poussa un soupir de soulagement et se détourna rapidement. Il fit deux pas, avec l'intention de se précipiter dans sa chambre pour y prendre la Carte des Maraudeurs et localiser Malefoy.

— Merlin, Potter ! Fais gaffe à ce que tu fais ! siffla Malefoy comme Harry percutait de plein fouet le corps invisible, l'envoyant presque rouler à terre.

Il se recomposa et regarda autour de lui pour vérifier si on l'avait vu entrer en collision avec quelque chose d'invisible. A son soulagement, il n'y avait personne d'autre en vue que Ron, qui marchait toujours vers son cours.

— Je ne peux pas faire gaffe à où je vais quand tu es invisible, murmura Harry. C'est à toi de faire attention.

— Très bien. Ouvre la voie alors, au moins j'aurais quelque chose d'intéressant à regarder.

Harry se tourna pour faire face à l'endroit d'où émanait la voix de Malefoy et demanda :

— Est-ce que c'était un compliment ?

— Je ne fais qu'insinuer que ton cul est la partie la plus intéressante de ton individu, rétorqua Malefoy.

Harry se mordit la lèvre pour s'empêcher d'éclater de rire.

— T'es vraiment un petit con, parvint-il à dire sans agressivité.

— Un petit con que tu aimerais sauter, répondit Malefoy.

Harry en oublia de respirer et il dut se forcer pour continuer à marcher.

— Ouais. Pour être honnête, j'aimerais, ouais.

A sa surprise, Malefoy ne répondit rien. Harry se concentra sur le bruit de ses pas dans le gravier tandis qu'ils approchaient du château. Il n'y avait qu'un seul endroit où il pouvait emmener Malefoy à cette heure-là de la journée. Il ne lui restait qu'à espérer qu'il n'était pas déjà occupé.

Harry marchait sans s'arrêter, en dépit des nombreux étudiants qui le saluèrent en passant. Il monta jusqu'au septième étage, maudissant la distance et espérant que Malefoy ne laisserait pas tomber et ne ferait pas demi-tour avant qu'ils arrivent là. Il s'arrêta devant le mur aveugle qui cachait l'ouverture magique.

— Attends ici, dit-il.

— La Chambre des Choses Cachées ? se moqua Drago. On peut à peine bouger là-dedans, Potter.

— Attends, répéta Harry.

Il ne parvint pas à réprimer un rictus en se rendant compte que Malefoy ne connaissait pas toute l'étendue des possibilités de la pièce. Il fit trois passages en se concentrant fort. Il lui était difficile de réaliser que Malefoy était là, avec lui, d'accord pour faire… ce qu'ils étaient sur le point de faire. A cause de cela, il était dur pour lui de se concentrer. Et, bon sang, il était juste dur tout court.

La porte apparut et Harry soupira de soulagement avant de s'avancer et de tourner la poignée. Après un regard rapide à l'intérieur, il ouvrit la porte et fit un geste grandiloquent d'une main :

— Après toi.

Il entendit un froissement d'étoffes tandis que Malefoy pénétrait à l'intérieur, puis un hoquet surpris. Une tête blonde apparut, puis le reste du jeune homme, comme il ôtait la cape d'Harry. Harry ferma la porte dans un mouvement définitif et jeta un Sortilège de Fermeture nonchalant, juste au cas où la Salle déciderait d'autoriser la porte à apparaître à quelqu'un qui chercherait une pièce similaire.

— Comment tu savais que c'était ici ? Qu'est-ce qui est arrivé à la Chambre des Choses Cachées ?

— En fait, la pièce te donne ce dont tu as besoin. Tu ne la perçois que comme un placard secret, donc c'est ce à quoi tu penses pour ouvrir la porte. Mais en vérité la pièce peut devenir tout ce que tu veux.

Harry devait reconnaître qu'il se sentait relativement satisfait de savoir quelque chose que Malefoy ignorait.

— Un boudoir intéressant, Potter, admit Malefoy après l'avoir observé.

Harry en était plutôt fier. Il s'était basé sur une photo qu'il avait contemplée des milliers de fois en étant enfant, une photo dans un livre que Tante Pétunia laissait bien en évidence sur une table basse dans le salon des Dursley. Pour ce que Harry en savait, il était le seul à avoir jamais ouvert le livre.

Sa reconstitution de la chambre à coucher du fameux Palais de Kensington n'était probablement pas historiquement exacte, mais ça suffirait à ce qu'il avait à faire, à savoir obtenir que Drago Malefoy se déshabille. Il avança avec détermination et s'arrêta juste derrière Malefoy, le touchant presque, mais pas tout à fait.

— Je n'en ai pas grand-chose à faire du décor, dit-il. Et je doute que toi non plus.

Là-dessus, il passa un bras autour de la taille de Malefoy et l'attira vers lui jusqu'à ce que leurs corps se touchent. Malefoy se crispa mais Harry déposa un baiser sur le côté de son cou, puis un autre, et encore un autre, progressant avec une lenteur insoutenable jusqu'à ce que Malefoy se détende et finisse par s'appuyer carrément contre lui.

De ses mains, il s'était mis à lentement caresser le torse de Malefoy, des mouvements lents et longs depuis ses clavicules jusqu'à sa ceinture, puis vers le haut à nouveau, passant sur ses tétons sensibles jusqu'à ce qu'ils se transforment en pics durs. Le sexe de Harry était dur lui aussi contre les fesses de Malefoy et il ne résistait qu'à grand peine à l'envie de se frotter contre lui.

Ses mains revinrent à son col une fois de plus et s'y arrêtèrent pour ouvrir en prenant leur temps les boutons de sa chemise, passant de l'un au suivant jusqu'à ce que le tissu blanc s'entrebâille. Les doigts de Harry entrèrent en contact avec la peau nue et il répéta ses mouvements précédents, passant de haut en bas directement sur la chair cette fois, et pinçant ses mamelons chaque fois que ses doigts passaient dessus. Un gémissement assourdi échappa à Malefoy, précipitant le sang dans l'érection de Harry, qui se fit soudainement douloureuse du besoin d'être touchée.

— Enlève tes chaussures, murmura-t-il contre l'oreille de Malefoy.

Il appuya aussitôt plus de son poids contre Harry tandis qu'il se tenait en équilibre sur un pied pour ôter ses chaussures. Le mouvement fit se frotter ses fesses contre le sexe de Harry, et il se retint à lui pour ne pas tomber en arrière. Quand Malefoy se fut débarrassé de ses chaussures, Harry tendit la main vers sa ceinture et déboutonna rapidement le pantalon de son uniforme, remarquant sans y prendre garde que c'était beaucoup plus facile à faire depuis cet angle, puisque c'était exactement comme s'il avait enlevé son propre pantalon.

Le vêtement tomba au sol et Harry posa sa paume sur le sexe de Malefoy, pressant doucement pour lui donner un avant-goût de la torture que Harry avait endurée. A ce contact, combiné au souffle haletant de Malefoy, Harry oublia tout ce qui n'était pas le besoin d'avoir Malefoy nu contre lui. Son autre main plongea dans le sous-vêtement de Malefoy et il toucha la chaleur veloutée de son sexe, sentant sa paume se couvrir d'humidité. Il resserra ses doigts autour de lui et tira.

— Tu es abominablement canon, dit-il à travers ses dents serrées.

Il était terriblement injuste que seul Malefoy le fasse se sentir si électrifié, si vivant, et si simplement entier. Il le caressa encore, et encore, ne désirant rien de plus que d'amener Malefoy à la reddition entre ses mains.

Sauf qu'en fait, il désirait plus.

— Le lit, grinça-t-il, à peine capable de parler. Va sur le lit.

Malefoy n'hésita que pour un moment, mais Harry n'avait pas lâché son membre et il lui intima une pression taquine qui sembla décider le Serpentard. Il s'extirpa de son pantalon et laissa tomber son sous-vêtement sur le sol tandis qu'il franchissait les quelques pas qui le séparaient du lit. Il y grimpa et se retourna pour faire face à Harry, avec toujours sur lui sa chemise blanche déboutonnée et sa cravate de Serpentard.

Harry arracha ses propres vêtements à une vitesse record, détruisant probablement quelques coutures dans sa hâte. Ses yeux ne quittèrent Malefoy à aucun moment, et il se demanda comment cet enfoiré parvenait à avoir l'air si calme et pondéré alors qu'il était à moitié nu et que son sexe pointait depuis un enchevêtrement de boucles blondes. Cette vue faisait saliver Harry. Il le voulait dans sa bouche, une idée qui aurait normalement dû le faire bondir d'horreur.

— Laisse la cravate, dit Malefoy alors que Harry était sur le point de l'arracher.

Il hésita avant de hausser les épaules et de laisser sa chemise tomber au sol, où elle fut rapidement rejointe par son caleçon. Il rougit lorsque les yeux de Malefoy tombèrent sur son sexe. Il ne s'était pas embêté à changer l'éclairage de la pièce, aussi les fenêtres simulaient les conditions extérieures et baignaient la pièce de lumière.

Harry n'attendit pas que Malefoy parle. A la place il avança jusqu'au lit et se laissa tomber sur le Serpentard, l'écrasant sous lui avant de l'embrasser à lui couper le souffle. La sensation de la peau chaude de Malefoy contre la sienne était incroyable. Des souvenirs de la nuit précédente l'assaillirent et il autorisa ses mains à courir sur une chair qu'il n'avait jamais pensé toucher à nouveau. Il voulait savoir pourquoi Malefoy avait cherché à le revoir, mais il était terrifié à l'idée de demander, sachant qu'une question aussi stupide le ferait probablement fuir, si même il connaissait la réponse. Après tout, Harry n'avait pas idée de pourquoi il avait envie de Malefoy. Il savait juste que c'était le cas.

Harry explorait de ses mains et Malefoy faisait de même, laissant courir ses ongles courts sur le dos de Harry à qui il arracha un cri surpris. Il baissa la tête pour planter ses yeux dans ceux du Serpentard qui souriait en coin. Le regard de Harry était noir.

— C'était pourquoi ça ?

Au lieu de répondre, Malefoy fit descendre ses mains jusqu'à ce qu'elles reposent sur les fesses d'Harry. Ses doigts s'insinuèrent dans la fente et il en appuya deux sur la chair tendre de son anus qui frémit. Son sexe tressaillit et Malefoy eut un petit rire.

— Prêt pour davantage, Potter ?

Harry l'était, même s'il laissa échapper un son agacé.

— Je croyais que c'était moi qui te sautais.

—Un Malefoy ne…

Il ne finit pas la phrase, mais il sembla à Harry entendre une pointe d'incertitude dans sa voix. Il l'embrassa et dit :

— Je n'ai pas l'intention de mettre une annonce dans la Gazette.

Les yeux de Malefoy s'étrécirent.

— Ouais, ça abîmerait ta réputation, pas vrai ? De baiser un Mangemort.

Harry se redressa sur ses genoux, agacé pour de bon. Il attrapa les poignets de Malefoy et les écarta de ses fesses. Il les leva et fit mine de les examiner, même s'il connaissait le corps de Malefoy aussi bien que le sien. L'autre garçon essaya de lui échapper, mais Harry tint bon.

— Je ne vois pas de Marque des Ténèbres.

La bouche de Malefoy se tordit.

— Tu sais ce que je veux dire.

Il tira à nouveau et Harry le laissa aller. Ses mains retombèrent sur le lit pour atterrir de chaque côté de sa tête.

— Et toi alors ? demanda Harry. Je suis surpris que tu ne l'aies pas dit à tout le monde dans ta Maison.

— Et comment tu sais que je l'ai pas fait ?

Malefoy le défiait du regard. Harry leva les yeux au ciel.

— Vous autres Serpentard pensez que vous savez garder un secret, mais quelque chose tel que ça ? Pas moyen que Zabini parvienne à éviter de prendre un air supérieur et de faire des remarques malpolies. Et Parkinson n'est pas beaucoup mieux.

En vérité, il ne savait pas à quel point Malefoy était proche de cette fille. C'était possible qu'il le lui ait dit.

— Quelque chose comme ça ? répéta Malefoy avec mépris. Tu as une haute opinion de toi-même, Potter . C'est juste du sexe.

La mâchoire d'Harry se crispa et il ravala sa réponse. Ça faisait mal, même s'il savait que c'était vrai. Ses yeux s'étrécirent.

— Ouais, et tu as baisé la cible numéro unde ton précieux Seigneur des Ténèbres. Tu lui as envoyé un hibou ? Tu crois que ça te rapportera des bons points ? Ou que tu auras ton sale tatouage plus vite ?

Les yeux de Malefoy lancèrent des flammes et il projeta ses jambes au-dessus de Harry pour se rasseoir avec colère, s'apprêtant à l'évidence à partir. Harry le repoussa sur le lit et s'allongea sur lui, immobilisant les bras qui essayaient de le frapper.

— Attends, s'écria-t-il.

Il attrapa à nouveau les poignets de Malefoy et les plaqua contre le lit. L'autre garçon se débattit sous lui mais Harry utilisa ses jambes pour le bloquer, jusqu'à ce que Malefoy soit allongé sur le dos, à moitié écrasé par Harry, et les pieds sur le sol.

— Attends, répéta Harry plus doucement.

Malefoy s'immobilisa. La rage dans son regard n'était qu'à peine voilée.

— On aurait dû savoir qu'il ne valait mieux pas qu'on parle, dit Harry à voix basse avant de l'embrasser à nouveau.

Les dents de Malefoy s'enfoncèrent dans sa lèvre, tirant du sang. Harry grimaça mais ne s'écarta pas. Il approfondit le baiser et desserra sa prise sur les bras de Malefoy. Voyant que celui-ci ne recommençait pas à se débattre, il le lâcha complètement et enfouit ses mains des la chevelure blonde, massant doucement comme s'il essayait d'apaiser une bête sauvage.

Malefoy resta immobile. Il ne retournait pas à Harry ses baisers au goût métallique. Têtu, pensa Harry presque avec amusement. Il ôta une de ses mains des cheveux de Malefoy et la fit glisser le long de son cou, sur la crête de sa clavicule, prenant le chemin d'un de ces tétons sensibles. Avant qu'il puisse l'atteindre, les mains de Malefoy agrippèrent ses cheveux et il tira sa tête en arrière d'un mouvement sec.

Les yeux gris avaient toujours une couleur d'orage.

— C'est moi qui te prends, dit-il fermement.

Harry eut un petit rire.

— D'accord.

Ca n'avait pas vraiment d'importance. Il se demanda si se disputer avec Malefoy resterait toujours un réflexe. Les mains dans ses cheveux se détendirent.

— Enlève-toi de moi, espèce de mufle.

Harry lui donna satisfaction en roulant sur le côté et en s'étalant au milieu du lit immense. Dans ce décor opulent, quand Malefoy s'immisça entre ses jambes, Harry se sentit soudainement comme un roi des siècles passés, avec son écuyer à ses ordres. Il décida de garder ce fantasme particulier pour lui, doutant que Malefoy trouverait la comparaison amusante.

— Pourquoi as-tu l'air si content de toi, Potter ?

Harry leva une main et prit le visage de Malefoy en coupe.

— Parce que tu es là.

Les joues de Malefoy se colorèrent et ses cils pâles se rabattirent pour cacher ses yeux tandis que ses lèvres s'étrécissaient.

— Bon sang, tu es pénible.

Harry le fixa avec confusion l'espace d'un instant, se demandant ce qui se passait dans son petit cerveau de Serpentard. Il y avait tellement de facettes à sa personnalité qu'il n'aurait jamais imaginées.

— Je sais. Besoin de ta baguette ?

Malefoy jeta un regard vers le sol et Harry se demanda s'il avait brisé une quelconque règle cardinale en se retrouvant séparé de sa baguette en présence de son « ennemi ». Harry serra les lèvres – et grimaça à cause du rappel douloureux de la morsure de Malefoy. Il savait qu'il recevrait l'engueulade de sa vie si quiconque parmi ses amis, ou les membres de l'Ordre, savait qu'il était ici en cet instant même, sa propre baguette dans la poche de son jean, à plusieurs mètres de là.

Malefoy descendit du lit et récupéra sa baguette de bois sombre – de l'aubépine se rappelait Harry – et revint.

— Toujours impatient, je vois, commenta Malefoy en regardant l'érection de Harry, qui tressaillit sous cette observation minutieuse.

— Oui, alors dépêche-toi, répondit-il.

Comme s'il le faisait juste pour l'embêter, Malefoy passa ses doigts sous le sexe de Harry et le souleva de sa main gauche, quasiment du bout des doigts, comme si le simple fait de toucher le pénis d'un autre homme avait été un anathème – ce qui était probablement le cas – et il le tapota du bout de sa baguette.

Harry aurait dû être épouvanté – ou au moins inquiet – à l'idée d'avoir Drago Malefoy à proximité de son intimité avec une baguette, mais pour une raison ou une autre, c'était à peine s'il ressentait un soupçon de gêne. Peut-être cela avait-il à voir avec l'expression de Malefoy, intense et emplie de quelque chose qui n'était définitivement pas de la malveillance.

Son absence d'appréhension sembla justifiée quand un liquide épais et froid jaillit de l'extrémité de la baguette et couvrit son sexe et les doigts de Malefoy. Celui-ci étala le lubrifiant sur son sexe, l'air déterminé à le recouvrir complètement et à mener Harry au bord de l'orgasme par cette sensation. Harry mordit sa lèvre martyrisée pour couvrir un gémissement.

Malefoy eut un sourire en coin et descendit sa main plus bas, pour opérer le même traitement sur ses testicules hyper sensibles. Nom de dieu, c'était parfait. Malefoy les prit en coupe et les fit rouler dans sa main tandis que Harry s'arc-boutait sous lui. Ses jambes s'ouvrirent d'elles-mêmes encore plus largement. Des doigts humidifiés descendirent encore davantage et un autre jet de lubrifiant vint apaiser la zone sensible. Ça picota un instant, puis Harry laissa échapper un hoquet quand le doigt de Malefoy, plongea en lui après avoir décrit un cercle.

Harry ferma les yeux, à la fois pour se concentrer sur la sensation, et échapper au regard potentiellement ironique de Malefoy. Un second doigt suivit, puis un troisième avant que Harry soit exactement prêt pour cela. La brûlure le fit tressaillir, mais l'impatience de Malefoy était quelque chose auquel il lui faudrait s'habituer s'il avait l'intention de continuer… il n'avait pas l'intention de poursuivre le cours de cette pensée pour le moment.

Ses hanches se soulevèrent involontairement comme les doigts de Malefoy entraient et sortaient, cherchant quelque chose, et Harry ne put retenir un cri lorsqu'un quatrième doigt rejoignit les autres – c'était trop, trop tôt – et ses mains se crispèrent convulsivement sur la couverture.

— Chut, dit doucement Malefoy. Tu peux le faire. Détends-toi.

Harry essaya, mais son corps tentait d'expulser les doigts de Malefoy. La sensation était celle de charbons ardents et Harry aurait voulu qu'il s'arrête de bouger au moins pour un moment.

— Va te faire, dit-il, sachant que le lui demander ne ferait pas de différence.

Les doigts de Malefoy, si profonds maintenant, touchèrent quelque chose en lui, et Harry se rappela la sensation de la nuit précédente. Il trembla et cria, stupéfait que Malefoy connaisse son corps tellement mieux que lui-même.

— Voilà, ronronna Malefoy.

Son autre main autour du sexe de Harry intensifiait la sensation par dix et la douleur diminuait. Ses doigts allaient et venaient, passant sur ce point merveilleux, en rythme avec le mouvement de son poing sur le sexe de Harry.

Celui-ci cria presqu'à nouveau quand les doigts de Malefoy se retirèrent, parce qu'il était tellement près de l'orgasme, mais il sentit la pointe de son sexe appuyer contre la chair tendre à la place, et glisser facilement en lui.

La main glissante de Malefoy roula sur sa hanche et s'y agrippa tandis qu'il se rapprochait, passant ses cuisses sous celles de Harry. Celui-ci leva les hanches pour l'aider. Une fois en place, Malefoy commença à bouger.

Harry utilisa sa prise sur le lit pour aller à la rencontre des coups de reins de Malefoy, qui devenaient de plus en plus violents à chaque hoquet et chaque frisson. La main de Malefoy sur son sexe se resserra, ne bougeant presque plus, mais ça n'avait pas d'importance car à chaque mouvement il touchait cet endroit à l'intérieur de Harry, l'amenant de plus en plus près du point de non-retour.

— Potter, dit-il, si doucement que Harry l'entendit à peine.

Il l'observa à travers ses paupières à moitié baissées, stupéfait par la manière dont sa façade volait en éclats au milieu de la passion. Il était totalement ici, maintenant, avec ses cheveux emmêlés, ses yeux fixés sur lui, ses lèvres entrouvertes et légèrement colorées par le sang de Harry, et de la sueur qui commençait à perler à son front et à faire coller les fins cheveux blonds. Malefoy était indéniablement superbe.

Harry lâcha le lit et leva la main pour le toucher, se tenant légèrement à ses épaules. Malefoy le caressa une fois de plus et Harry s'arc-bouta, essayant de garder les yeux ouverts pendant qu'il jouissait, regardant Malefoy le regarder.

Ses coups de reins se firent plus puissants l'espace d'un instant ou deux, puis il rejeta sa tête en arrière et se mordit la lèvre pour étouffer un cri. Tout son corps trembla et Harry le sentit dans ses mains et ses cuisses, mais surtout en lui, là où son corps emprisonnait le sexe de Malefoy, les confondant l'un dans l'autre. C'était incroyable.

Malefoy tomba sur lui, et sa mâchoire atterrit sur la morsure, faisant grimacer Harry alors même qu'il entourait de ses bras le Serpentard épuisé.

Juste du sexe, se rappela-t-il en essayant de se forcer à le penser