3° séance:

Les deux protagonistes sont cette fois-ci chaperonnés par une femme très bizarre: elle a des cheveux épais, très bouclés et des lunettes énormes. Elle a l'air …dans la lune…Dès qu'elle me voit elle me regarde avec intensité et me dit que « demain, dans l'après-midi, je recevrai une nouvelle étonnante, mais réjouissante… »

Je me contente de sourire et regarde Melle Weasley et M. Malfoy lui remettre leurs baguettes.

Je remarque immédiatement qu'ils sont tous les deux plus calmes. Ils s'assied cette fois-ci cote à cote sur le canapé situé juste en face de mon bureau.

« Bonjour. Pouvez-vous me dire comment les choses ont évolué depuis la dernière fois? »

« eh bien, on ne se dispute plus . » dit M. Malfoy, l'air étonné lui-même.

« mais on ne se parle pas » précise Melle Weasley, avec l'air de le regretter.

« pourquoi ne vous parlez-vous pas? »

Ils prennent le temps de la réflexion, et, plusieurs fois, leurs regards se croisent.

Finalement , c'est Melle Weasley qui répond, en rougissant:

« je suppose que j'ai peur qu'on se dispute à nouveau si on se parle… »

« en fait, on ne sait pas se parler autrement qu'en se disputant » précise M. Malfoy.

« Que faudrait-il pour que vous puissiez vous parler sans animosité? »

Ils se jettent un bref coup d'œil et restent muets.

Au bout d'un long moment, M. Malfoy prend la parole, d'un voix hésitante il demande:

« on ne pourrait pas refaire comme la dernière fois? Vous savez, ce qu'on reconnaît comme qualité à l'autre… »

« Si Ginny le souhaite aussi je n'y vois aucun inconvénient… »

« c'est une bonne idée » murmure l'intéressée.

« Bon. Draco, vous pouvez commencer. Qu'avez-vous à dire de constructif à Ginny? »

Il déglutit et parle en fixant se pieds.

« Eh bien…Tu es une fille très intelligente, sensible et drôle Et…très belle. Je suis désolé pour toutes ces disputes, je ne veux plus que ça recommence, j'ai envie de…d'être…de…d'être ami avec toi. »

« pas moi. » dit avec assurance Melle Weasley.

Je la regarde, ébahie. M. Malfoy encore plus.

Elle sourit cependant à son camarade et lui dit:

« Je n'ai pas envie d'être « amie » avec toi »

Et elle lui fait un clin d'œil.

Ils se regardent dans les yeux avec intensité.

Je jubile intérieurement

Comme je n'ai pas de chandelier sous la main à tenir, je leur propose d'en rester là pour cette fois.

Ils sortent sans un regard pour moi, en se souriant d'une manière qu'on pourrait qualifier de tendre…

Je fais un métier formidable!