Titre : Moi vouloir Toi.

Chapitre : Moi vouloir toi pour toujours.

Pairing : Ichigo X Kensei

Rating : M

Résumé : Comment construire une relation amoureuse lorsque l'on se connaît depuis toujours? Pour Kensei, Ichigo était le fils qu'il n'avait jamais eu. Mais le jeune homme qu'il avait toujours pensé sage et raisonnable va s'avouer ne pas l'être du tout. Et si, en plus de cela, l'amour s'en mêlait?

Personnages utilisés : Kurosaki Ichigo, Muguruma Kensei, Kurosaki Isshin, Kuchiki Rukia, Hisagi Shuuhei, Abaraï Renji, Kuchiki Byakuya, Shiba Kaien et certainement d'autres, dans des moindres rôles ^^

Disclaimer : Le manga et les personnages de Bleach appartiennent à Tite Kubo. Je les emprunte pour écrire du yaoi et de la romance ^^

Note : Voilà le dernier chapitre. Désolée pour cette très longue attente, je m'excuse encore, mais je suis bel et bien de retour ^^ Alors profitez bien de ce dernier chapitre et de l'issue de la relation entre Ichigo et Kensei...

Note 2 : En relisant cette fiction avant d'écrire ce dernier chapitre, j'ai constaté que certains symboles utilisés pour couper deux situations différentes (ou paragraphes) avaient disparu... La compréhension semble plus difficile donc et je ne peux pas résoudre ce problème puisque mes textes sont déjà publiés U.U


Chapitre 19. Moi vouloir toi pour toujours.

_Kensei et moi on est ensemble.

Le visage d'Isshin sembla se décomposer à vue d'œil, de manière très surprenante. Son teint en devint même blafard et autour de lui, les autres attendaient sa réaction, comme si le temps s'était purement et simplement arrêté. Et il y avait de quoi...

Isshin venait d'apprendre que son fils ainé entretenait une relation intime et homosexuelle avec Kensei, son meilleur ami depuis plus de vingt ans!

Ses yeux noirs pointés sur son fils depuis un long moment glissèrent enfin jusqu'au visage de son ami Kensei. Ce dernier était en proie à une bataille intérieure des plus sauvages quant à l'attitude à adopter dans ce cas de figure, mais il n'y avait plus à tourner en rond; Kensei sut, après un moment d'hésitation, qu'il se devait de prendre à son tour ses responsabilités. Cette histoire n'impliquait pas seulement Ichigo, lui aussi était concerné, et de très près.

_C'est la vérité, corrobora-t-il enfin en brisant le silence lourd. C'est la vérité... On est ensemble depuis quelques temps déjà. On comptait te l'annoncer mais... quelqu'un l'a fait avant nous...

Il fusilla du regard Hisagi, le fauteur de trouble par qui tout était arrivé; à cause de lui ils en étaient là maintenant : obligés d'annoncer la vérité à Isshin plus rapidement qu'ils ne l'auraient espéré. Et le policier n'était pas prêt de pardonner à Shuuhei son acte... Toujours retenu par Karin, le brun aurait pu s'échapper rapidement s'il l'avait voulu, Karin n'était qu'une enfant après tout. Mais il semblait éprouver un certain plaisir à assister au déchirement de cette famille, et Kensei le remarqua immédiatement.

Il lui ordonna alors - assez durement - de s'en aller :

_Ça va, je m'en vais! concéda Hisagi en se sortant de l'étreinte de la main de la petite sœur d'Ichigo.

_Et je te conseille de ne plus jamais revenir ici, ou encore de prendre contact avec Ichigo, compris?

Le jeune homme étira une grimace en guise de réponse :

_Adieu!

Après un dernier regard en direction de l'orangé, Shuuhei se décida enfin à s'éloigner et traversa le jardin sous les yeux de l'assistance qui l'observa disparaître de la propriété des Kurosaki en silence, Ichigo ne dissimulant pas l'énorme soulagement de le savoir parti. L'ex petit-ami du rouquin s'était rendu coupable d'un certain nombre de choses et Ichigo voulait simplement oublier l'intrusion d'Hisagi dans sa vie... Car elle avait été synonyme de tant de changements et surtout de cette situation catastrophique à laquelle il ne pouvait échapper.

Mais alors qu'il reprenait son calme suite au soulagement du départ de Shuuhei, Byakuya lui aussi se mit en mouvement :

_Je me dois de vous laisser régler cette histoire en famille. Je vais m'en aller.

Il tourna les talons dans un mouvement gracieux, se dirigeant vers la longue berline noire qui n'attendait plus que lui pour partir.

_Attendez! le rappela Kensei, alors que personne d'autre ne semblait avoir réagi à son désir de quitter les lieux. Si vous croyez qu'on va en rester là...!

Kuchiki stoppa sa marche et tourna des yeux glacials en direction de son interlocuteur. Malgré la surprise qui l'envahissait au fil des minutes, Ichigo retint son souffle; les deux hommes semblaient animés d'une animosité palpable et l'atmosphère n'était pas des plus accueillantes non plus.

Isshin, de son côté, apparaissait concentré, son visage plissé et ses yeux noirs observant les deux hommes adversaires dans leur lutte pour les beaux yeux de son fils avec un certain agacement. Il semblait vouloir ne rien rater de ce qui se déroulait sous ses yeux, il désirait comprendre tout ce qu'il se passait... jusque dans les moindres détails.

_Je crois que nous n'avons rien à nous dire, trancha Byakuya en dédaignant magistralement Muguruma de ses grands yeux lançant des éclairs.

_Ah vous croyez? Qui êtes-vous pour faire ça? Qui êtes-vous pour manipuler ainsi les gens? Ichigo n'est pas un jouet et je ne vous pardonnerai pas de l'avoir considéré comme tel!

_Kensei! s'écria le rouquin à son tour, estomaqué par le ton et les accusations de son amant.

Isshin toussota, mal à l'aise malgré la colère qui l'animait; comprenait-il seulement ce qui était en train de se passer? se demanda Ichigo. Nul doute que oui; Isshin était peut-être vieux jeu mais il pouvait comprendre ce genre de choses.

_Je suis navré Ichigo, reprit Kuchiki en glissant son regard jusqu'au jeune homme. Je te laisse régler cette histoire en privé...

Puis, il tourna les talons de manière rapide comme il savait si bien le faire, et entama des pas précipités qui laissaient deviner à quel point il voulait s'enfuir.

_Kuchiki-sama!

Mais ce fut Ichigo, à la surprise générale, qui courut à la suite du noble et le rattrapa avant qu'il ne monte dans sa voiture aux vitres fumées. Kensei arborait une expression indéfinissable, à la limite entre l'incompréhension et la jalousie extrême... L'image d'Ichigo courant ainsi après Kuchiki alors qu'il savait éperdument que ce dernier était épris de lui ne lui plaisait guère.

_Nous n'avons plus rien à nous dire non plus, Kurosaki Ichigo, énonça de sa voix sans ton Byakuya. Je m'en vais.

_Attendez!

Ichigo le retint par le bras et sentit clairement le noble trembler sous sa main, ou bien avait-il eu seulement un frisson? Peu importait, il était parvenu jusqu'à lui et à le retenir pour lui dire ce qu'il voulait avant que Byakuya ne coupe définitivement les ponts :

_S'il vous plait, attendez! J'ai quelque chose à vous dire...

Le visage fermé du noble ne trahit pas la moindre émotion et le plus jeune en fut hautement surpris. Se pouvait-il qu'il ait déjà renoncé à ses sentiments pour lui?

Cet homme était si... étrange. Un homme amoureux ne devait-il pas traduire une certaine émotion lorsque celui qu'il aimait l'observait dans les yeux?

_Je ferai mon possible pour trouver un nouveau professeur particulier à Rukia. Il y a tout un tas d'étudiants très doués qui seraient parfaits pour cela et...

_Je te remercie, le coupa Byakuya en posant, inopinément, une main sur l'épaule du jeune homme.

Un silence s'installa, pesant et quelque peu gênant. L'inquiétude d'Ichigo pour Rukia pouvait se lire au fond des yeux du jeune homme et Byakuya le comprit aisément. Il était touché par sa sollicitude envers sa jeune sœur, et même si cette scène ressemblait à un adieu il voulait croire qu'ils se reverraient un jour ou l'autre.

Ichigo baissa la tête un instant, comme si lui aussi avait conscience que ces mots seraient les derniers :

_Je suis désolé d'avoir réagi comme ça avec vous. De vous avoir dit tout ça, alors que vous n'avez fait qu'écouter votre cœur...

_Et Dieu sait que c'est la première fois de ma vie que j'ai tenté de le faire, reprit Byakuya en plongeant ses orbes marines dans celles de l'étudiant. Ma position m'a toujours interdit de faire ce que je désirais, je pensais que pour cette fois je pourrais peut-être...

Même si Kurosaki ne pouvait comprendre réellement sa position, il pouvait en saisir l'essence et s'en sentait désolé pour lui. Si les sentiments que Kuchiki Byakuya éprouvaient à son égard étaient de la même nature que ceux que le roux avait envers Kensei, il savait mieux que personne combien il était dur d'en faire abstraction et sûrement, de pouvoir y renoncer.

_Peu importe, reprit Kuchiki en détournant les yeux. Le plus important est que tu saches que je suis désolé d'avoir voulu me comporter ainsi pour te séduire; ce n'est pas digne d'un Kuchiki et je m'en repentirai pendant longtemps je te le promets. J'espère sincèrement que tout ira bien pour toi et que tu seras heureux.

Les yeux brillants du jeune étudiant lui retournèrent son regard poignant. Le roux n'avait jamais aimé les adieux, il n'aimait pas cette sensation si désagréable qu'il ne reverrait plus jamais une personne, comme lorsqu'il avait perdu sa mère... Les adieux faisaient revenir les sentiments douloureux qu'il avait éprouvés à cette époque.

_Merci. Je...

Mais le noble avait tourné une nouvelle fois les talons et semblait vouloir s'échapper le plus vite possible. Certainement cette situation était-elle trop pesante pour lui, pensa Ichigo en plissant les yeux, sentant son propre cœur battre douloureusement à la vue de cet homme renonçant à des sentiments vivaces.

Il ne voulait pas qu'il parte comme ça, que leur dernière entrevue soit de cette nature. Et malgré tout ce qu'il s'était produit entre eux, même s'il l'avait cordialement détesté, cet homme restait tout de même un homme blessé et meurtrit, étouffé par une position qu'il ne pouvait esquiver. Ichigo aurait aimé pouvoir lui procurer un soulagement efficace; bien entendu il n'en était pas capable, ce qu'il attendait il ne pouvait pas le lui procurer.

Son amour allait à Kensei, lui et seulement lui.

Mais cet homme et cette douleur au fond de ses yeux...

_Byakuya...

Le geste qu'il eut à cet instant était stupide et totalement incontrôlé, et il ignorait pourquoi il se comportait de la sorte. Mais il savait une chose : il voulait – au moins pour leurs adieux – procurer un peu de soulagement à cette silhouette rigide et froid.

Aussi, ses bras rattrapèrent Kuchiki et s'enroulèrent autour de son tronc, serrant le dos robuste contre son torse qui se soulevait rapidement sous sa respiration saccadée.

L'étreinte se voulait chaude et tendre, bien trop tendre au goût de Kensei qui, à quelques mètres de la scène, sentit son propre cœur se serrer et ses yeux se plisser. Ses poings se serrèrent alors que la vue d'Ichigo enlaçant ainsi son « rival » lui faisait du mal; il avait l'impression, en cet instant, d'avoir perdu face au noble.

Son souffle se fit plus court et il fit un pas en direction des deux hommes plus loin pour arrêter cette scène qui le torturait abominablement. Mais une main puissante le retint par le bras et il tourna ses yeux pour découvrir le visage de son vieil ami Isshin, lui-même concentré sur la scène entre son fils et Kuchiki.

_Laisse-les, lui conseilla le paternel Kurosaki. Tu ne sais donc pas faire la différence entre un adieu et une étreinte amoureuse? Ichigo aimait ce travail...

Pétrifié, Kensei ne sut quoi répondre. Peut-être était-ce parce qu'il savait que Isshin avait raison et qu'il n'avait pas de raison pour être jaloux de la sorte, malgré la proximité des deux hommes? Son corps sembla se détendre sous l'impulsion de la poigne de son ami et ses épaules s'affaissèrent. Il s'en voulait désormais de réagir de cette façon si violente, il savait pertinemment que Ichigo n'avait nullement l'intention de s'afficher avec un autre homme devant lui pour le rendre jaloux...

Lorsque Ichigo relâcha enfin la pression autour du corps de Byakuya, ce dernier se sentit quelque peu désarmé, pour la toute première fois de sa vie il ne voulait pas se contenir, pas se retenir et dire tout de suite ce qu'il pensait, mais il savait également que cela n'était pas possible. Il était un jeune homme dont il s'était épris par pure solitude, ou alors peut-être était-ce plus profond que cela mais il n'était pas fou au point de mettre le roux mal à l'aise, ni de faire une scène devant son amant...

Mais alors que la sensation si désagréable de froid et d'abandon l'entourait, il sut qu'il n'y avait plus rien à dire, plus rien à faire; il ne pourrait obtenir ce qu'il désirait. Il n'avait pas d'autre alternative que celle de quitter ce lieu et cette querelle de famille qui ne le concernait pas du tout d'ailleurs.

Ce fut donc sans un mot, sans un geste de plus envers Ichigo – mais gardant tout de même en mémoire l'étreinte de ce dernier - qu'il monta dans sa voiture, le pas quelque peu plus lourd qu'à son habitude.

Derrière les vitres fumées, le noble dissimulait son expression douloureuse, plissant ses beaux yeux comme pour contenir le mal en lui et ne pas le laisser sortir. Il n'avait rien d'autre à faire que de démarrer et d'oublier Ichigo.

La voiture démarra après quelques secondes seulement, Ichigo sur le bord de la route redoutant de voir Kuchiki sortir à nouveau de sa berline par pure fierté ou tout simplement parce qu'il ne voulait pas abandonner. Il l'en savait parfaitement capable, car il avait vu dans ses yeux toute la hauteur de ses sentiments; il se sentit coupable pour faire souffrir et homme qui avait déjà beaucoup souffert dans le passé.

« J'espère qu'un jour, vous me pardonnerez, Byakuya... »

La longue berline disparut au coin de la rue, dans un silence digne d'un enterrement. Ichigo était soulagé et à la fois grandement perturbé par cet adieu, d'autant plus qu'il savait pertinemment que Byakuya respecterait son choix de ne plus le voir; s'ils se revoyaient ce serait seulement la volonté de l'orangé et ça, Kurosaki le savait plus que bien.

Byakuya était donc prêt à tout accepter tant qu'il le lui demandait... Jusqu'à quel point l'aimait-il donc?

Mais ce n'était pas vraiment la question qui le tracassait le plus en cet instant. En effet, il savait que son amant et son propre père l'attendaient maintenant pour démêler le plus gros problème qu'il soit : sa relation avec Kensei, le meilleur ami de son père.

Son cœur battait la chamade alors qu'il avançait à nouveau en direction des deux hommes, n'osant croiser le regard de son paternel mais cherchant de ses yeux maladroits celui de son amant pour y trouver un peu de réconfort. Mais comme il s'y était attendu, la réaction de son père était celle escomptée :

_Je ne comprends pas ce qui a pu passer par votre tête à tous les deux! s'écria le paternel Kurosaki, ses sourcils froncés et ses yeux lançant des éclairs. Et cette histoire avec Kuchiki...?

Sa question s'adressait directement à son fils mais ce dernier n'apparaissait pas disposé à répondre, ou il ne savait quoi répondre. Kensei prit alors les devants :

_Kuchiki Byakuya n'a plus rien à voir là-dedans. Il n'y a que Ichigo et moi que ça concerne.

Isshin haussa un sourcil en posant ses yeux sur Muguruma. Il attendait une explication, une bonne raison pour que son fils et son meilleur ami se mette en couple, mais il n'en voyait pas; il n'y avait rien de logique dans cette idée là, tout lui paraissait tellement absurde!

Il secoua sa tête un instant, faisant un pas pour s'éloigner du couple qui n'osait avoir un geste tendre devant lui.

_Vous voulez dire que... que vous deux vous... vous êtes... un couple? demanda-t-il, sortant avec un effort considérable son dernier mot.

_Oui..., répondit Ichigo en fronçant les sourcils. Qu'y a-t-il de mal à ça? J'ai le droit d'être avec qui je veux! Je suis majeur, et Kensei aussi a le droit de faire ses propres choix que je sache non?

Mais Isshin se tourna immédiatement en direction du policier, implorant de sa main un peu d'aide :

_Je t'en supplie, Kensei, dis-moi... Dis-moi que c'est impossible! Tu... tu aimes les femmes, n'est-ce pas? Tu as été marié, tu... tu ne peux pas! Avec mon fils!

Kensei soupira, sachant très bien la douleur que pouvait éprouver Ichigo à l'entente de ces mots puisque lui aussi en ressentait un certain mal être persistant. Isshin était sous le choc voilà pourquoi il avait de tels dires...

_Isshin, l'amour n'a pas de sexe. J'ai aimé des femmes c'est vrai et pourtant... je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie. Je n'ai jamais été plus heureux qu'avec Ichi. J'ai eu moi aussi très peur au début, je ne comprenais pas, je n'acceptais pas ce changement dans ma sexualité et le fait de te mentir aussi, je...

_Laisse mon fils tranquille! s'écria le chirurgien en bougeant tout à coup violemment pour pousser son ami le plus loin possible de lui. Ne le touche pas!

Il empoigna son fils ainé par le bras et le ramena avec lui jusqu'à la porte de la maison, laissant Muguruma totalement ébahit et surpris par sa réaction.

_Papa! s'écria le rouquin en se débattant sans pour autant réussir à se libérer. Laisse-moi!

_Non! beugla l'autre, ses yeux enflammés de colère. Je ne veux plus rien entendre, je ne veux plus rien savoir! Ces attitudes dégoûtantes, ces... cette folie n'a pas lieu d'être!

Ils pénétrèrent tous les deux dans l'entrée de la maison, claquant la porte derrière eux.

Isshin avait tout simplement pété une durite et Ichigo prit peur à la simple vue de son visage : il ne l'avait jamais vu ainsi... Sa voix mécontente et rocailleuse résonnait dans le hall d'entrée de la maison jusqu'à en faire trembler les murs tant sa fureur était immense :

_Maintenant ça suffit! C'est la dernière fois, la dernière fois, commença-t-il, serrant les poings à s'en faire mal, que tu fais des conneries! A partir d'aujourd'hui tu n'as plus le droit de sortir, jamais! Tu ne verras plus personne jusqu'à ce que tu guérisses...

Ichigo eut un haut-le-cœur qui lui donna des nausées. Guérir?

_Gué... rir? Parce que tu crois que je suis malade? demanda-t-il, le visage contracté par l'incompréhension. J'aime Kensei!

_Oh je t'en supplie! implora Isshin en plaquant ses mains sur ses oreilles. Tu...

Mais avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, la porte d'entrée s'ouvrit à nouveau, laissant place à une Karin gênée qui s'était vue "enfermée" dehors après la colère de son père. Isshin l'observa rentrer d'un œil courroucé mais la petite brune ne se contenta pas d'entrer, elle laissa également la porte ouverte pour permettre à Kensei de rejoindre la discussion, en toute innocence bien entendu...

_Sors de chez moi! marmonna le chirurgien, serrant les dents et les poings.

Mais Kensei ne l'écouta pas :

_Isshin, avant que tu ne t'énerves, tu devrais écouter ce que...

_Je n'ai rien à écouter, sale pervers! Comment oses-tu mettre un pied dans ma maison? J'avais confiance en toi!

_Papa arrête!

Le rouquin s'interposa entre son amant et son père, calmant tout à coup l'ambiance surchauffée de la pièce. Karin se fit toute petite et grimpa les marches pour rejoindre sa chambre sans se faire remarquer, laissant les hommes entre eux. La situation devenait incontrôlable - tout comme Isshin d'ailleurs - et Ichigo se demanda jusqu'à quand il pourrait ainsi le retenir de se jeter sur Muguruma pour lui mettre la raclée de sa vie.

Essoufflé et le visage rougit par la colère, Isshin fusillait Kensei du regard ne pouvant réprimer l'indignation qui le submergeait en cet instant.

_Si tu n'es pas capable d'accepter cette relation, papa, commença Ichigo, ses yeux tournés vers le sol et les épaules affaissées, il va falloir que je prenne une décision!

Le jeune homme se sentait au bord de l'explosion nerveuse lui-même; son cœur battait à toute allure, ses jambes se faisaient de plus en plus molles et son estomac tournait dans tous les sens... Mais il savait bien qu'il n'y avait qu'une seule solution et les autres comprirent aisément le sens qu'il allait donner au mot "décision".

Kensei ouvrit des yeux catastrophés et le cœur d'Isshin se serra. Voilà ce que le jeune homme avait redouté : devoir prendre ce genre de position radicale pour départager les camps et donner raison à l'un d'entre eux. Il soupira, tout le poids de cette relation secrète s'abattant tout à coup sur ses frêles épaules. Il paraissait abattu et déçu.

_Ichi..., murmura son amant, déposant une main sur son épaule.

_Je suis désolé, murmura à son tour l'orangé, mais... je ne peux pas perdre papa. C'est... c'est mon père.

Muguruma crut que tout le malheur du monde venait de le heurter de plein fouet. Là, face à lui, Ichigo lui disait que c'en était terminé, qu'ils ne pouvaient continuer leur relation et cela malgré les sentiments qu'ils partageaient? C'était impossible... pas si près du but, pas aussi facilement, pourquoi abdiquait-il maintenant alors qu'ils avaient certainement fait le plus dur?

_Qu... quoi? articula-t-il, sa lèvre inférieure tremblante et son corps pétrifié sous la secousse de la nouvelle.

Mais Ichigo se contenta de l'ignorer pour s'adresser à son père :

_Désolé papa, mais... j'aime Kensei et je ne peux pas le perdre.

Isshin fronça les sourcils, inquiet quant à la suite des événements. Ichigo venait de dire deux choses tout à fait contradictoires...! Il ne pouvait lui dire cela s'il l'avait choisi, à moins que...

_Alors puisqu'on en est arrivé là, je décide de couper les ponts avec vous deux. Kensei... toi et moi on ne peut finalement pas être ensemble. Et papa, je vais quitter la maison pour un long moment, peut-être que je reviendrai, peut-être pas...

_Attends, mais tu es fou! s'écria Kensei en l'empoignant par les épaules.

_Ichigo...

Isshin posa une main sur le bras de son fils, le serrant doucement pour attirer son attention :

_Pourquoi... je... nous sommes ta famille.

_Non. Ma famille aurait compris mes choix. Ma famille m'aurait soutenu elle! Maman m'aurait soutenu...

_Tu...

Isshin ferma les yeux et inspira profondément pour ne pas s'énerver à nouveau, même si son sang bouillait dans ses veines. Et malgré l'allusion à Masaki, le paternel ne s'avouait toujours pas vaincu et ne semblait pas prêt à faire des efforts pour accepter les choix de son fils :

_Tu as perdu l'esprit, ma parole! s'étonna-t-il. Tu as une relation avec un homme, Kensei qui plus est, et maintenant tu veux couper les ponts avec ta famille? Est-ce que tu comprends ce que ça signifie au moins?

_Et toi alors? cracha le rouquin au visage de son père, ses yeux animés d'une fureur sans nom. Est-ce que tu comprends ce que ça signifie pour moi que tu n'acceptes pas mes choix?

Un silence pesant s'abattit sur la pièce alors que Isshin, totalement désarmé face à la réplique de son fils, ne put répondre. Il restait sans mots devant la douleur de sa progéniture.

_Non, tu ne sais pas, tu ne comprends rien à rien! Alors moi non plus, je décide de ne plus rien comprendre, je m'en vais et je m'en fiche! Je me porterai mieux loin d'un père égoïste et égocentrique!

_Ichigo! s'insurgea Kensei qui - malgré la réaction d'Isshin - ne pouvait autoriser un fils à parler ainsi à son père.

Des yeux ambrés larmoyants se tournèrent en direction du policier qui sentit son cœur se serrer face à cette vision douloureuse. Kensei sut, à cet instant, que le rouquin était sérieux, que ce qu'il venait de dire était bien son intention : il allait définitivement tiré un trait sur lui, et il ne pouvait que l'accepter.

L'amour qu'Ichigo portait à Muguruma débordait de ses yeux, il pouvait se lire jusque dans ses moindres gestes; lorsque le jeune homme prit dans ses mains celles de son amant pour les serrer une dernière fois :

_Je suis désolé de te faire souffrir comme ça, murmura-t-il, son nez touchant pratiquement celui de Kensei. Ce n'était pas ce que je souhaitais mais... il ne peut pas y avoir de fin heureuse entre nous Kensei. Ça causerait trop de problèmes par ma faute et je ne veux pas...

_Ne dis pas ça... Ne dis pas ça..., implora le plus âgé en déposant son front chaud contre celui de son jeune amant.

_J'ai juré de ne pas briser ton cœur, je m'étais juré que je serai celui qui te réconcilierait avec l'amour mais j'ai échoué. Pardonne-moi... si ça n'avait tenu qu'à moi, je...

_Arrête de dire n'importe quoi! rugit Kensei en comprimant ses mains entre ses poings robustes.

Mais Ichigo n'était pas d'humeur à changer d'avis, ni à argumenter ses choix. Ses mains glissèrent pour s'échapper de l'étreinte de Muguruma et le jeune homme se contenta de se hausser sur la pointe des pieds pour embrasser délicatement les lèvres de celui qui avait été pour lui respectivement ami, fantasme, amant puis compagnon. Le baiser claqua dans le silence de la pièce tel un coup de gong final à leur histoire, délaissant Kensei seul sur le paillasson du hall, face à un Isshin médusé mais tout aussi catastrophé par la décision de son fils.

Ce dernier ne se retourna pas en quittant la maison familiale, avançant droit devant, toujours plus loin, suivant les trottoirs, suivant un chemin invisible : là où ses pieds le mèneraient.

_Adieu.


~ Deux semaine plus tard ~

_Bon voyage, Ichigo!

Keigo tapota l'épaule de son ami vigoureusement, une certaine émotion dans la voix et dans les yeux.

_Merci Keigo.

_Tu nous enverras des photos des jolies petites américaines hein? Dis?

_Promis!

Chad adopta une moue contrariée en observant les aiguilles de sa montre. Ce matin-là, l'aéroport était bien vide mais ce n'était pas le plus important : Ichigo quittait le Japon. Il partait étudier à New-York, grâce à une aide financière qu'un dénommé Kuchiki Byakuya lui avait alloué sans qu'on ne lui demande rien d'ailleurs.

Le rouquin, après avoir passé deux semaines chez son ami Chad - sans contact avec son père ni Kensei - s'était décidé à quitter le pays et à partir étudier à l'étranger. Ses résultats d'examens n'étaient même pas sortis qu'il avait déjà tout organisé jusque dans les moindres détails. L'envie de fuir cette ville, ce pays et surtout cet amour déçu, brûlant qui le hantait, l'avait poussé bien plus qu'il ne l'aurait imaginé.

Et alors que ses yeux observaient l'avion qui allait l'emmener loin de ceux qu'il aimait, ses pensées se tournèrent vers son malheureux amant. Il se demandait comment celui-ci réagirait en apprenant la nouvelle de son départ... Peut-être ne dirait-il rien et se contenterait-il d'accepter, tout comme il avait accepter sa décision de rompre? Kensei n'avait même pas cherché à le recontacter après son départ de chez son père, c'était comme s'il avait abandonné bien trop rapidement la partie au goût de l'orangé. Il avait pourtant pensé que Muguruma se serait bien plus accroché que cela, et il en avait été déçu.

Mais peu importait désormais...

_Ichi-nii!

Une petite voix stridente retentit dans le hall de l'aéroport, faisant accélérer le rythme cardiaque d'Ichigo. Et sans voir la source de cette voix, il sut à qui elle appartenait et il comprit ce qu'il se tramait même si en son for intérieur il ne pouvait le croire...

_Yuzu! Karin!

Les deux petites sœurs de l'orangé sautèrent dans ses bras en même temps, l'une pleurant à chaudes larmes et l'autre feignant de ne rien ressentir. Il ne pouvait croire qu'elles étaient là... comment étaient-elles venues? Qui les avaient prévenues?

_Ne t'en vas pas, Ichi-nii, pleurnicha Yuzu sur l'épaule de son grand-frère.

L'ainé Kurosaki ne pouvait nier que ces preuves d'affection le touchait droit au cœur, elles le rendaient malade même, puisqu'il n'avait jamais eu l'intention de quitter ses jeunes sœurs - ce qu'il s'était promis après la mort de sa mère. Mais ses principes avaient été comme bouleversés par ses sentiments pour Kensei et il ne pouvait revenir en arrière désormais :

_Je suis désolé les filles, mais je ne peux pas faire autrement.

_C'est toi l'égoïste, Ichi-nii! s'écria Karin en frappant son épaule de son poing vif. Papa est venu aussi et... et si tu n'avais pas réagi aussi drastiquement peut-être que tout se serait arrangé!

Ichigo fronça les sourcils en voyant son père émerger de derrière son groupe d'ami. Son ventre se tordit dans tous les sens alors qu'il croisait le regard sombre de son père et malgré sa surprise de le voir là en un tel moment, il ne se laissa pas aller. Isshin avait l'air plus pâle que d'habitude, ses mains dans ses poches et l'air quelque peu gêné, il avança d'un pas vers son fils qui l'observait d'un œil attentiste.

_Tout se serait arrangé? répéta le jeune homme en fixant son père. Je ne crois pas non... Papa n'aurait jamais accepté cette relation de toute façon. J'ai fait ce qui était le mieux pour tout le monde.

Sans attendre une réponse de la part de son père, il se tourna vers ses amis :

_Je peux savoir lequel d'entre vous a prévenu mon père que je partais aujourd'hui? tonna-t-il en les gratifiant d'un regard noir.

Dans l'assistance, les jeunes gens s'observèrent, interloqués. Pourtant, il ne fut pas plus de quelques secondes pour qu'une grande main bronzée se lève et que Chad ne s'avance d'un pas pour se désigner coupable :

_Je n'ai pas à juger ta décision, Ichigo, dit-il, mais j'estime que lorsqu'on a une famille on se doit d'être avec elle. Ou dans ton cas : d'au moins lui dire au revoir...

Le rouquin soupira. Il ne pouvait en vouloir à Chad qui avait perdu toute sa famille depuis de nombreuses années, il pouvait comprendre son point de vue. Mais ces au revoir ne changeraient rien du tout à sa décision. Il était plus décidé que jamais et même si son dernier souhait - en quittant le sol japonais - fut de revoir Kensei une dernière fois, il embrassa une dernière fois ses sœurs et ses amis puis prit le chemin de son terminal.

Son seul regret, son seul désir en cet instant était de le revoir, le serrer dans ses bras et l'embrasser comme avant. Sentir contre lui son cœur qui bat, son corps si parfaitement musclé, son souffle chaud sur ses cheveux... Il brûlait de le revoir. Mais c'était tout bonnement impossible maintenant.

_Au revoir, lança-t-il - le plus solennellement du monde - à son père qui, baissant les yeux, sembla un instant tenter un pas pour le retenir.

Mais la fierté des Kurosaki était telle que Isshin ne put aller jusqu'au bout. Et même si c'était son fils, même s'il savait que ce dernier souffrait autant que lui, il ne pouvait abandonner ses convictions de père et laisser cette relation impunie. Il était certain qu'un jour Ichigo comprendrait lui aussi...

Ichigo emprunta le long couloir qui menait à la piste d'atterrissage non sans un pincement au cœur. Et en grimpant les escaliers qui menaient à l'avion, le vent s'engouffrant dans ses cheveux, chaud et vivifiant comme une douce caresse, il porta une main à son cœur et se promit qu'un jour il le reverrait, lui. Un jour il le retrouverait, mais avant cela il devait partir, partir et ne pas céder au désir. C'est par sa volonté qu'il deviendrait un homme et réussirait sa vie, tout comme son père et Kensei l'avaient réussie, par sa capacité à oublier cet amour passionné et à se concentrer sur le futur.

Le passé est fait pour être oublié...

Pourtant, il n'arrivait pas à oublier l'odeur de sa peau, le goût de ses lèvres, la mélodie de sa voix, la caresse de son toucher et la magie de son sourire et de son regard amoureux. Comment oublier de telles choses lorsqu'elles semblent gravées en vous, en votre cœur? Comment oublier cet homme... Kensei?

_Siège 25K. Deuxième allée, troisième rangée, à côté du hublot.

Kurosaki remercia l'hôtesse d'un signe de tête et emprunta le chemin qu'elle venait de lui désigner jusqu'à son siège, avançant d'un pas mal assuré sur la moquette insonorisée de l'avion. devant lui, les rangées s'étalaient, vides et lointaines, si lointaines... Lui ne voyait que le visage de son amant, il ne voyait que lui, flotter devant ses yeux, lui sourire, lui parler, l'observer.

En cet instant, il aurait tué pour le revoir, rien qu'une toute dernière fois et apprécier encore une fois la si plaisante chaleur de son étreinte, l'impression d'avoir trouvé son nid, son chez soit pour toujours...

Autour de lui d'autres voyageurs s'installaient, cherchant leurs sièges et le jeune homme revint bientôt à la réalité en trouvant sa place... ou plutôt quelqu'un se trouvait déjà à sa place :

_Excusez-moi, interpella-t-il l'homme sombre, accoudé au hublot qui lui tournant le dos, vous... vous...

Mais ses mots restèrent bloqués dans sa gorge quand l'inconnu se tourna vers lui. Le bagage du roux tomba à terre dans un choc sourd et sa main se plaqua contre sa bouche, choqué comme jamais.

Il était là, assis là, insouciant à sa place, dans son avion, sur son vol... Pourquoi?

_Isshin m'a appelé et m'a ordonné de prendre un aller simple pour New-York, à côté de toi.

Kensei arborait une mine étrangement contractée pour cette situation. Et malgré le petit sourire doux qu'il portait, ses yeux reflétaient toute l'anxiété qu'il avait en lui de se retrouver face au jeune homme : est-ce que celui-ci continuerait sur sa lancée et confirmerait ses craintes : qu'il fallait mieux qu'il l'oublie? Ou alors verrait-il la vérité en face et ce merveilleux geste - bien que inespéré - d'Isshin pour lui?

Ichigo était resté immobile et pétrifié au milieu de l'allée de l'appareil, son bagage à terre et son ticket volant déjà loin de lui. Ses yeux ne pouvaient se détourner du visage de celui qui se trouvait maintenant devant lui. C'était comme si ses vœux les plus chers s'étaient tout d'un coup réalisés.

_Je ne dirais pas que ton père nous a acceptés, mais je dirais plutôt qu'il veut montrer de la bonne volonté, poursuivit Kensei. Alors, qu'en dis-tu : laisse-moi t'aimer à New-York?

Le cœur du roux n'aurait pas pu battre plus vite, les émotions qui affluaient en lui ne pouvaient être plus fortes qu'en cet instant. Kensei était ce qu'il avait désiré de plus cher, la personne avec qui il voulait poursuivre sa vie, peu importe où, peu importe comment. Même si le fait que son père ait prévenu Muguruma prouvait un geste de sympathie dans leur sens, l'orangé connaissait mieux que quiconque Isshin et savait plus que bien qu'il n'avait toujours pas accepté leur relation. Mais qui sait, peut-être cela viendrait-il avec le temps...?

_Il faudra que j'appelle papa quand on sera arrivés, lâcha-t-il alors précipitamment - comme s'il avait peur d'oublier - d'un regard vide et d'une voix feutrée.

_Tout ce que tu voudras mais assis-toi ici et...

Kensei attira le jeune homme sur le siège à côté de lui et passa un bras autour de son cou. Ichigo était encore sous le choc de toutes ces nouvelles, il n'arrivait pas à atterrir... Et pourtant, Kensei était bien à côté de lui en ce moment, son bras était bien autour de son cou et sa main serrait la sienne, ses lèvres disséminaient pour de vrai des baisers papillon dans son cou. La réalité frappa de plein fouet le jeune Kurosaki qui reprit ses esprits tout à coup en se jetant dans les bras de son amant :

_Pardonne-moi! Pardonne-moi! Je n'aurais jamais dû faire ce que j'ai fait!

Le policier étira un sourire doux et serein, tout en caressant la chevelure rousse qui s'était blottit contre son torse. Il ferma un instant les yeux, retrouvant enfin le parfum des cheveux de son amant et profitant du fait de pouvoir serrer son corps entre ses bras. Il sut qu'ils s'étaient manqués tous les deux... atrocement.

_J'ai cru que tu avais broyé mon cœur à jamais..., susurra Muguruma.

_Le mien aussi.

_Je n'ai pas vraiment compris ce que tu attendais de moi ce jour-là, ni même ce que tu espérais, parce que je savais très bien que tu m'aimais sincèrement, Ichi. Je n'ai pas compris ta réaction.

Devant les yeux gris qui le sondaient avec attention, Ichigo ne sut quoi répondre. Tout ce qu'il savait c'était qu'il se sentait extrêmement bien à l'instant présent, que cette présence à ses côtés était tout ce qui lui avait manqué et ce qu'il désirait garder pour toujours. Il n'avait aucun moyen d'expliquer sa réaction démesurée à Kensei et encore moins de s'excuser encore et encore sur le fait d'avoir rompu aussi abruptement et de lui avoir faire tant de mal.

Tout ce qu'il voulait dorénavant, c'était pouvoir s'enfuir avec lui, vivre à New-York et pouvoir vivre pleinement sa relation avec l'homme qu'il aimait. Mais il était bien incapable d'expliquer ces choses à son compagnon qui pourtant, attendait impatiemment sa réponse.

Kurosaki déglutit doucement et posa ses mains sur les joues de son ainé, faisant abstraction des moteurs de l'avion qui venaient de se mettre en marche. Les yeux dans les siens, il voulait lui faire comprendre tout ce qu'il souhaitait en quelques mots et se rendit compte que ce n'était pas bien difficile. Il suffisait de faire simple...

_Moi vouloir toi... pour toujours!

Et alors que l'avion faisait demi-tour sur la piste et que les hôtesses s'affairaient autour du jeune couple pour les persuader de mettre leurs ceintures de sécurité, sans parvenir à les sortir de leur petit monde, Kensei prit lui aussi le visage de son amant entre ses mains et le regard humide, fut capable d'aligner deux mots :

_Pour toujours!

Le baiser qu'ils échangèrent à cet instant surprirent les hôtesses de l'appareil qui ne savaient maintenant plus quoi faire pour attirer leur attention.

Mais d'ailleurs, rien n'aurait pu sortir les deux amoureux de leurs retrouvailles si précieuses.

Pas même l'envol de leur nouvel vie, pas même quelques hôtesses bruyantes, ni mêmes les applaudissements émus des autres voyageurs célébrant leur bonheur avec eux...

FIN


Un grand merci à toutes celles qui m'ont suivi, qui m'ont lu et qui ont commenté, merci à vous :

Lysanea - juju-smile - LiTtle Dolls - White Lust - Ichi-nii-x - ze-perverse-shinigami - Lousie-sama - Oo-bexboymagasine-oO - VelvetNeko - oo-yaooii-oo - distorsion02 - Fan-de-fictions - Ykyrya - fffaaannnn pppoooowwwwwaaaa xd - The Disturbed AngeL - Estelle Uzumaki - lalilana777 - ichiiX - Pµnkï£ - lapetitebikettedu14 - Ysa - ayudu78 - SamaKeiko - mel - Tsuki Yoru - julie - Cherry-Duck - Suzy - Akuma the devil - Jalexa Uchiwa - o0-Aya-0o - tam - Eikaow - Nell-33 - YukiHime-no-Yume - Fic-origin - Road-Sama - Oo-fictions-forever-oO - Ella - Wolfeuse - orenjiiro - fyekawai - Narue - julie0811 - Hisana-Kubi - Bal0o0 - ARnoFool - Didie - Okashi kun - Scianure

Merci à vous tous(tes) de m'avoir suivi (encore une fois XD) dans cette fiction, mon premier Kensei/Ichigo (ah que d'émotions). J'espère qu'il vous aura plut et que vous aurez pris plaisir à le découvrir comme moi à vous le livrer ^^

PS : Disons que je me tâte à faire une sorte d'épilogue sur Byakuya... J'ai quelques idées pour écrire ce qu'il devient après avoir renoncé à Ichigo, mais je ne sais pas si ça en vaut la peine. Alors si un certain nombre d'entre vous me le demandent j'écrirai une sorte d'épilogue pour Byakuya (par contre, je n'ai pas d'idée pour épiloguer sur Hisagi... U.U). Donc voilà, à vous de décider ^^