Chapitre 1 : Bienvenue en Enfer

Ma femme est morte, il y a maintenant trois secondes. Trois secondes interminables, insupportables. Les médecins ne savent plus quoi faire, l'un d'eux me regarde d'un air profondément désolé, même si je sais qu'il s'en fout.

- Heure du décès : vingt et une heure trente six.

Il repose le défibrillateur et enlève son masque. Je sais plus quoi penser, tout est passé si vite. Une simple chute, simple mais brutale. Et dire qu'on venait de se disputer, jamais je ne pourrais me le pardonner. Je me passe mes mains sur mon visage, puis dans mes cheveux et me retourne avec nervosité et regret. C'est pas possible ! Ça peut pas ! Non ! Elle peut pas être...Je l'aime, elle a pas le droit !

- Monsieur Uzumaki. Nous sommes désolés, nous n'avons...

- Oui ça va ! Ça va pas vous empêcher de dormir ! Lui hurle-je au visage.

Je sais que ça sert rien de me défouler sur lui, il n'a fait que son travail. Ou en tout cas, essayer de le faire. Mais j'y arrive pas, je peux toujours pas le croire. Si je me retourne face à ce corps que j'ai tant de fois caressé, je ne pourrais que faire face, je le sais. Je me retourne à demi, et m'écroule au sol, en larmes. D'un soupire tremblant, je relève la tête vers le plafond si blanc. Les yeux embués de larmes, le souffle saccadé, les mains moites. C'est un cauchemar, je vais me réveiller et elle sera encore à côté de moi. Je la regarderais comme d'habitude et j'embrasserais son front avec amour. Comme toujours.
Mais peut-être, que ça ne sera plus jamais le cas. Je baisse la tête avec résignation. Et je murmure comme une prière :

- Je donnerais n'importe quoi pour qu'elle revienne. N'importe quoi, même ma propre âme.

Un temps. Puis deux, et tout s'arrête. Je me redresse d'un air surpris, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tous ces gens sont figés ? Soudain, un bruit sourd et je me sens happé dans un étrange trou noir. Je hurle, mort de trouille. Bon sang ! J'ai des hallucinations maintenant ? Je ferme les yeux et attends que ça se passe. Je me sens tomber lourdement sur le sol.
Un sol dur et chaud. J'ouvre un œil, le sol, on dirait de la lave séchée. Je hausse un sourcil. C'est quoi ce bordel ? Je serais tombé dans une autre dimension ? Ou alors c'est mon cauchemar qui part en live ?

- Naruto Uzumaki, le maître Uchiwa vous attend dans son bureau pour votre échange.

Je relève la tête vers...un nain dans un ascenseur ? Je déglutie et demande d'une voix faible où je me trouve. Il ne me répond pas, mais me fait signe d'entrer dans la boîte métallique. Je hais les ascenseur, et en plus ça sent le coup foireux à deux mille kilomètres. Pourtant dans les cauchemars, j'ai tendance à faire n'importe quoi, et là j'ai l'impression d'avoir à peu près toute ma tête. C'est bizarre.
Je fais non de la tête et me relève avec difficulté. Je crois que j'ai des cotons tiges à la place des jambes, j'arrive pas à tenir debout.

- Le voyage a été épuisant, Naruto Uzumaki. Venez plutôt. Mon maître vous rendra ce que la mort vous a pris.

-...Quoi ?

Je le fixe les yeux écarquillés par la curiosité et l'incompréhension. Ce gars...Uchiwa ? Me rendrait ma Sakura ? C'est impossible...

- Vous n'avez qu'à venir, vous verrez bien si c'est impossible.

En tanguant un peu, je rejoins le petit être bien mesquin. Son nez crochu ne me dit rien qui vaille. J'entre à l'intérieur, c'est crasseux. De l'huile partout, de la rouille dans les coins. Il serait peut-être temps d'investir là...D'un pas hésitant, et la nausée qui commence à me monter dans la gorge, je me cale dans un des coins de la boîte. Le nain se tourne face à moi et m'adresse un sourire pour le moins effrayant.

- Je vous pris, mesdames et messieurs d'attacher vos ceintures. Le trajet sera quelque peu...brutal. Gardez votre calme, le pourcentage de survivants à ce voyage est de quinze.

- QUINZE POURCENTS ?! C'EST QUOI CE DELIRE ?!

Mais c'est déjà trop tard, il vient d'appuyer de ses ongles jaunes, sur le plus gros bouton. Mes yeux s'arrondissent et la descente est éprouvante, je me sens décollé du sol, le dos au plafond métallique. Je hurle, je sens que je vais dégueuler. L'odeur de brûlé est infecte, plus on descend à la vitesse de la lumière plus la chaleur est étouffante. Quand tout d'un coup, l'ascenseur se bloque et je retombe violemment sur le ventre.

- Putain...et personne pour m'aider...

- Bienvenue en Enfer. Dit une voix grave et suave.

Je relève la tête. Un homme d'une beauté étonnante me fait face. Le nain lui donne une sorte de parchemin puis disparaît sous mes yeux ébahis. Je regarde tout autour de moi, ce lieu me fout les boules, pour revenir sur cet homme qui me fixe d'un air hautain et ennuyé. Il est canon mais il a l'air d'être un vrai chieur.

- Sasuke Uchiwa est mon nom. Suivez-moi.

Je me relève en tremblant alors que je l'entends soupirer. C'est quoi son problème ? S'il voulait que je pète la forme, il fallait pas avoir des moyens de « transport » aussi mal foutus !
Après quelques minutes de souffrance, je le suis en tremblant. Il a parlé d'Enfer, mais...c'est pas vrai hein ? J'aimerais lui poser la question mais je sens que ce type n'est pas vraiment du genre à répondre. Je l'observe alors. Il porte une grande cape de velours, des chaussures de cuirs, son col de chemise est relevé. A ses mains, des gants blancs et il tient dans sa main droite une canne de métal noir. Il a pas chaud ? Moi, j'aurais presque envie de me mettre tout nu.

Je parcours des couloirs, des intersections. J'espère qu'il sait où il va. Sinon, jamais je ne pourrais retrouver la lumière du jour. A cette pensée, mes yeux se voilent.
Sakura...
Sans elle, je me demande bien à quoi me servirait le lumière du jour. Soudain, il s'arrête, un peu plus et j'allais me prendre son dos en pleine poire. Je me place à côté de lui, un peu plus en retrait quand même. Une porte en métal, des signes bizarroïdes. De sa main gauche, il frôle l'un d'eux. La lourde porte s'ouvre dans un bruit sourd, me faisant découvrir le lieu où doit siéger ce Sasuke Uchiwa.
Un seul mot : impersonnel.
Cette pièce contient un bureau de taille gigantesque. Où est-ce que je suis tombé ? Et « tomber » est bien le mot. Pas de photo, de tableau, de quelconque décorations à ces murs rugueux et gris. Juste de la tristesse, une profonde agonie résidant dans ces murs, j'ai l'impression d'être dans un cimetière. Je me sens mal à l'aise, comme si je n'étais pas à ma place.

- Assieds-toi.

Je m'exécute sans broncher sur le ton. Je tremble de plus en plus, redoutant le pire. Ce cauchemar à l'air si réel.

- Ce n'est pas un cauchemar. Répond-il.

Me dites pas qu'il est télépathe ! je me fige un instant sous la surprise et commence à me tortiller sur ma chaise qui me semble bien inconfortable. J'entends un petit rire moqueur. Je relève immédiatement la tête, fixant l'endroit d'où provient le son.
Ce Sasuke, le nez dans le parchemin que le nain lui a refilé, vient de pouffer...avec un regard qui me fixe d'un air très moqueur, comme si j'étais la dernière des merdes.
Sympa le mec...vraiment !

- Alors comme ça, tu voudrais que je ressucite ta femme ?

Je fronce des sourcils.

- Et en quoi ça vous fait rire ?

Il balance le parchemin sur son bureau s'assoit sur son espèce de trône en argent avec nonchalance. Il soupire, les mains jointes près de son menton.

- Et bien, d'habitude les gens viennent ici pour obtenir de la gloire, de la puissance, des femmes, de l'argent, la beauté, et d'autres choses plus égoïstes les une que les autres. Mais toi, tu es prêt à donner ton âme pour sauvez ta femme. C'est surprenant.

Je fais les yeux ronds. Il me scrute de ses yeux noirs avec mépris.

- Et c'est complément idiot.

Je me lève, poussé par le colère. Lui crachant à la figure :

- Ecoute-moi bien salopard ! Je l'aime ma Sakura ! Plus que n'importe quoi ou n'importe qui ! Alors tu fais ton boulot de suppo de Satan et tu fais pas chier ! Où est-ce que je signe ?!

Il me fait un rictus des plus moqueur, ce qui me donne envie de lui en coller une. Soudain, un papier à moitié brûler apparaît devant moi. Je recule de surprise et d'effroi face à ce spectacle.
Sasuke se place derrière moi, les yeux levés fixant un point inexistant, et il me récite :

- Voici le contrat d'échange, non négociable, pas de garantit, ni de modifications possibles et inviolable. Votre âme contre celle de votre femme, Haruno Sakura. Uzumaki Naruto, veuillez signer à la toute fin du pacte.

Je m'étonne une seconde sur le vouvoiement soudain. Mais je ne m'y attarde pas, et saisit la plume à côté du contrat puis signe maladroitement mon nom. Le pacte atterrit dans la main gantée de Sasuke Uchiwa qui me dit d'une voix désintéressée et lasse :

- A votre retour sur Terre, votre femme sera en vie. Et à votre mort, votre âme m'appartiendra. Vous résiderez éternellement en Enfer scellé par le pacte ici présent.

Il claque soudainement des doigts, me faisant disparaître à nouveau. Je n'ai pas eu le temps de dire "ouf" que me voilà déjà à l'hôpital. Sakura est dans le lit...en vie. A la voir, ainsi que toutes les machines accrochées à elle, elle doit dormir.
Je me sens soulagé et heureux ! Je cours vers son lit et saisit sa main que j'embrasse. Je n'ai pas envie de repenser à ce rêve étrange.
Ça peut pas être vrai de toute manière. Je suis athé, c'est pas aujourd'hui que je vais croire à l'Enfer !
Tout ce qui compte c'est que les médecins ont pu la sauver, j'ai dû m'endormir. Je pose délicatement sa main sur ma joue et remarque alors, une étrange marque sur mon poigné.
Un éventail.

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Auteur Dégénérée : U_U" Je rassure c'est bien à SasuNaru, au cas où...
Conscience : O_O' C'est moi ou Sasuke à l'air moins OOC que d'habitude dans tes autres fics ?
Sasu : ù___ù C'est normal, là c'est moi le seme.
Naru : . Pas juste...
Sasu : è_é Hé ! Tu l'es dans l'autre fic !
Naru : ù_ù Oui, c'est vrai...
Auteur Dégénérée : ;) J'espère que ce début vous plaît ! Je ne la continuerais qu'après avoir finis "Regarde-moi", je ne veux pas m'emmêler les pinceaux !
Conscience : Y_Y Tu es tellement maladroite, incapable de faire trois fics à la fois....
Auteur Dégénérée : O_____O" Non, mais ! Tu t'écoutes !