Tu n'as peut-être pas tout perdu.

Chantonnant doucement, Madame Codin sortit de chez elle pour aller prendre son café quotidien avec Monsieur Grefford, son actuel « petit ami » depuis quatre mois maintenant. En fermant sa porte à clé, elle aperçut Ino qui en face sortait aussi, habillée d'une mini-jupe en jean et d'un leggings noir, d'un débardeur blanc et de sa veste en cuir brun, avec une valise. Elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval haute, maintenant qu'ils avaient repoussés, et avait retrouvé son éternelle frange de jeunesse, sur l'œil droit.

-Oh Ino chérie, tu pars déjà? S'étonna sa voisine de palier.

-Oui madame Codin. Je préfère arriver en avance au cas où il y aurait des embouteillages sur l'autoroute. J'ai minimum 1 heure et demie de route avant de rejoindre la ville des futurs mariés et je dois passer par chez Sakura pour qu'on se prépare ! Je peux vous confier mes clés pour Neige tout de suite?

-Bien entendu ma chérie, donne-les moi, fit la vieille dame en tendant la main. Tu veux que je te la mette sous ton paillasson quand tu rentreras?

-S'il vous plaît, oui. Je rentre dans deux jours ou trois au maximum.

-Profite bien de cette petite escapade. Qui sait? Il y aura peut-être des beaux garçons.

La blonde eut un sourire forcé pour sa voisine. « Oui qui sait madame Codin. Merci et bonne journée ! »

-Bon séjour Ino, sois prudente sur la route, répliqua sa voisine en agitant sa main tandis que la Yamanaka descendait l'escalier en vitesse.

Fourrant son sac de voyage dans le coffre de sa voiture, claquant ses talons sur le gravier, Ino rentra dans sa voiture et souffla un bon coup. Aujourd'hui allait être un jour important. Hinata Hyûga et Naruto Uzumaki, Ten Ten Hitora et Neji Hyûga allaient tous les quatre se marier à leur moitié respective. Ils avaient décidé qu'ils se marieraient ensemble car ils étaient très liés, d'autant plus par les liens de sang pour les deux cousins, Neji et Hinata, mais aussi par les liens de l'amitié. Tout le monde serait présent, et Shikamaru viendrait bien évidemment avec Temari No Sabaku avec laquelle il était en couple depuis le fameux bal des anciens étudiants. Démarrant difficilement sa petite voiture qui serait bonne pour la casse, Ino lança une injure dans le vide et passa une main agacée dans sa frange, elle était sur les nerfs et elle espérait que la route allait la détendre sinon elle ne donnerait pas cher de sa peau au mariage. Machinalement, la blonde enclencha sa radio et s'engageant un peu plus loin, la musique retentit dans l'habitacle. Benny and the Jets d'Elton John, plus précisément. Ino Yamanaka aurait préféré largement vivre durant les années 60.

L'autoroute était reposante et Ino sut que conduire au milieu de nulle part, quasiment toute seule sur la route malgré ce qu'elle avait prévu, était presque grisant. Une sensation de dominer tout, de tout contrôler. Ce qui n'était pas le cas pour sa vie, qui devenait de plus en plus chaotique depuis ce foutu bal des anciens élèves. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi son lycée avait organisé cela. A croire qu'ils n'avaient plus rien à faire. Ils devraient plutôt s'occuper de la réussite de leurs actuels étudiants, quoique il n'y avait pas vraiment de souci de ce côté, ils avaient toujours eu une discipline de fer et leurs élèves réussissaient toujours à part quelques cas. Honnêtement, elle ne se considérait pas comme un cas, elle avait une boutique de fleurs très connue dans leur ville, et avait la chance d'être son propre patron et de posséder des clients plus que fidèles.

-Mamamia, Ino, arrête de trop penser, se murmura-t-elle à elle même.

Une heure et demie plus tard, la blonde Yamanaka arriva devant l'immeuble de sa meilleure amie Sakura Haruno. Un joli petit immeuble digne d'une future médecin spécialiste. L'appartement était spacieux et confortable, Ino le connaissait bien pour y avoir séjourné pendant une semaine il y avait deux mois de cela. Sortant de sa petite voiture, Ino claqua la portière et ajuste ses lunettes noires façon aviateur, d'une main digne d'une star, et ayant pris son portable en main, téléphona à Sakura, le dos appuyé contre la voiture. Étonnamment, Ino entendit la sonnerie du portable de Sakura quelques mètres plus loin, en-dehors de l'immeuble. S'interrogeant sur le pourquoi du comment, Ino se dirigea vers la provenance de la sonnerie, entendit la voix de sa meilleure amie prononcer un juron, et un homme rire. Et pas n'importe quel homme ! Ino resta bouche bée quand elle vit le spectacle de ses propres yeux. Sakura était collée contre le mur de son immeuble en train de fouiller dans son sac, sûrement à la recherche de son téléphone, Sasuke Uchiwa une main au-dessus de sa tête, taquinait l'oreille et le cou de la Haruno.

-Pas besoin de chercher plus longtemps ton téléphone Grand Front chéri, c'est moi qui t'appelait, les interrompit Ino d'une voix moqueuse, arborant un sourire satisfait.

En voyant sa meilleure amie, Sakura eut un rire nerveux, et Sasuke rangea de suite son bras derrière son dos, et eut un rictus. Son regard onyx était redevenu impénétrable, à la grande satisfaction de Ino Yamanaka.

-Je t'attendais pour une heure Grosse Truie, fit Sakura en allant enlacer sa meilleure amie dans ses bras.

-Il est une heure, ma chérie. Tu as perdu toute notion du temps apparemment, se moqua la blonde en fixant Sasuke avec un grand sourire. Salut Sasuke !

-Hn.

-La nuit a été belle ? Demanda Ino, intérieurement hilare de la gêne de ses deux amis.

-Heu oui, oui, répondit Sakura, en triturant ses doigts.

-Faudra me raconter, héhé.

-A tout à l'heure Sasuke, le congédia Sakura, évitant de répliquer à Ino qui se foutait royalement de leur gueule.

-Oh pas de « au revoir » si brusque ma chérie, je croyais t'avoir pourtant tout appris, file-moi tes clés, je me ferai un plaisir de vous laisser vous dire un spectaculaire « A tout à l'heure ».

Ceci dit, ceci fait. Ino chipa les clés de Sakura, et retournant à sa voiture en sifflotant pour prendre ses affaires et monter à l'appartement. Sakura la rejoignit dix minutes plus tard, les joues rosies et le souffle court, sous le regard franchement satisfait de sa meilleure amie.

-Depuis quand ? Demanda Ino, en se servant une tasse de café et en se perchant sur un des tabourets de bar de Sakura.

-On est allés dîner hier soir, et ahem..

-Vous avez fini chez lui quoi.

-C'était merveilleux, fit Sakura dans un soupir, en posant ses coudes sur le bar et enfouissant son visage entre.

-Sale romantique, commenta Ino....C'était mignon, je te l'accorde. Après 10 ans d'amour pour ce type, tu vis enfin l'étape cruciale.

-Je l'aime vraiment Ino.

-Je n'en doute pas ma chérie, je n'en doute pas, confirma Ino en rangeant sa mèche derrière son oreille. On a rendez-vous à quelle heure chez Hinata ?

-Dans … -Sakura regarda sa montre- une demi-heure.

Ino se figea à l'annonce du temps qu'il restait à la jeune Hinata et à la extravertie Ten Ten avant de se parer de la robe qui allait devenir la plus chère à leur cœurs.

-Combien de temps il faut pour aller de chez toi à chez Hinata encore ? Demanda suspicieuse Ino.

Sakura eut un soupir , et murmura : « Une demi-heure. ». Ino fit écho à son soupir, et commenta légèrement : « Et dire que je suis le témoin de Hinata, et toi celui de Ten Ten, on est mal barrées. »

-Mouais, répondit Sakura.

-Go go go, fonça Ino en prenant en vitesse un grand sac noir dans sa valise dans lequel se trouvait sa robe pour le mariage, et un vêtement de rechange au cas où. Elle fut suivie de très très près par Sakura qui en faisait de même, mais qui avait pris sa robe dans son armoire pour la mettre dans un grand cabas elle aussi. Précipitamment, et tout en riant, les deux amies allèrent dans la voiture de Sakura, un peu plus appropriée pour le mariage et foncèrent chez leurs amies, avec l'espoir de ne pas arriver trop en retard. Ou sinon...Ten Ten..elles ne préféraient même pas y penser.

*

Ino et Sakura n'avaient pas tort. Il était à peine une heure et vingt-huit minutes que Ten Ten commençait à montrer des signes d'impatience plutôt...explosifs.

-Non mais où est-ce qu'elles peuvent bien être ? S'agitait la future madame Hyûga, en sous-vêtements dans la chambre que Hinata et elle avaient envahi pour se préparer. Son ventre arrondi était plus que visible après cinq mois de grossesse, et Ten Ten aurait bien préféré se marier sans ce ventre proéminent, mais il ne fallait pas compter là-dessus quand on portait un héritier Hyûga.

-Du calme, Ten Ten, elles vont arriver, essaya de la calmer la douce Hinata.

Mais même la douceur et la gentillesse de Hinata Hyûga ne pouvaient venir à bout des hormones de Ten Ten, particulièrement présentes en ce jour. Une femme enceinte sur le point de se marier était une vraie monstruosité à gérer.

-Elles ont intérêt à arriver dans la minute qui suit, ou je leur fais la peau. D'abord à la grande perche blonde, puis à la fine barbe-à-papa !

-La grande perche blonde et la fine barbe-à-papa sont là ! Claironna Ino, à la porte de la chambre, amusée de voir Ten Ten dans cet état-là.

Effectivement, qui aurait cru que Ten Ten serait la première d'entre elles à porter un gosse ? Et en plus avant trente ans. Pas elles et sûrement pas la concernée, elle qui clamait que le mariage et les enfants, elle ferait tout ça à la quarantaine bien sonnée. Cause toujours Ten Ten, t'es engrossée et tu vas te marier aujourd'hui. Si c'est pas beau.

-Et la fine barbe-à-papa a conclu avec notre taciturne international, j'ai nommé : UCHIWAAAA ! , annonça Ino, en levant un pouce en l'air un peu à la manière de Lee.

-Sérieux ?

Les yeux de Ten Ten étaient gros comme des billes, et d'un coup, elle se mit à pleurer bruyamment sous le regard ébahi de ses trois amis, et de la maquilleuse et de la coiffeuse des futures mariées, qui ne savaient plus du tout où se mettre.

-Beh qu'est ce qu'il y a Ten Ten ? Demanda Sakura, gênée.

-Je suis ...Je suis tellement heureuse pour toi Sakura, renifla Ten Ten pitoyablement.

Aimablement, la maquilleuse se pressa de donner un mouchoir à la future madame Hyûga, qui la remercia et se moucha de manière..euh, très distinguée.

-Les hormones, murmura Hinata à la blonde et à la rose, qui hochèrent la tête, signe qu'elles avaient parfaitement compris.

-Désolé les filles, ces putains d'hormones me font réagir n'importe comment, déplora Ten Ten en se laissant tomber dans un fauteuil et en caressant doucement son ventre.

-Chérie, chérie, c'est pas que, mais tu dois être prête dans deux heures et demi, toi et notre brunette préférée, j'ai nommée: la future madame Uzumaki -Hinata rougit- et il serait dommage que tu y ailles avec des cheveux dans ces état-là, des sillons de larmes sur tes joues, et surtout en sous-vêtements. Ça serait pas convenable, j'te dis, je sais pas trop si ça plairait à Neji que tous vos invités te voient en sous-vêtements, se moqua Ino pour faire réagir la combattive brune. Il est libertin ?

-J'sais pas, fit mine de réfléchir Ten Ten. Les filles...Hinata et moi on va se marier chacune avec l'homme de notre vie, déclara Ten Ten, et sur ce, elle se remit à pleurer. De joie, hein. Sous le regard désespéré de ses trois amies, qui prirent les choses en main.

*

-Neji, arrête de stresser, je le sens sous mes mains.

Une scène bizarre était en train de se produire. Rock Lee, en smoking noir avec un nœud papillon vert était en train de masser Neji, lui aussi habillé d'un smoking noir légèrement différent, le smoking du marié quoi, assis dans un fauteuil le visage entre ses mains. Naruto se tenait plus loin, déjà habillé lui aussi, en train de rire face au stress évident du cousin de sa future femme. Mais le blondinet n'en menait pas large non plus. Il triturait ses mains et son témoin n'était pas encore arrivé. Enfin si, Sasuke Uchiwa fit son entrée dans le petit salon des Hyûga où se tenaient les trois hommes, et observa le duo Neji et Lee d'un air suspect. Le marié trompait-il déjà sa femme ? De surplus avec un homme ?

Non non, c'était juste le témoin de Neji Hyûga qui n'était autre que Lee Rock, les deux hommes s'étant liés d'une amitié très solide et Neji, appréciant beaucoup Lee pour son obstination à vouloir réussir, à vouloir se hisser toujours plus haut, toujours plus loin, lui avait demandé d'être son témoin. De plus, Neji n'avait jamais été un homme très social et ne s'était donc pas fait beaucoup d'amis, même aucun qu'il aurait voulu pour témoin le jour le plus important de sa vie. Grâce à Ten Ten, il avait commencé à s'ouvrir peu à peu au monde qui l'entourait et Lee avait été le deuxième ami en qui Neji pouvait avoir confiance, après Naruto. Les autres « amis » qu'il avait connu avant n'étaient en fait rien par rapport à eux. Même que Neji commençait à apprécier franchement Shikamaru et son intelligence impressionnante, et Chôji et sa confiance maladive. Il aimait beaucoup Kiba, le cousin de Ten Ten, et malgré son aversion pour les penchants -un peu trop- dragueurs de l'Inuzuka, il appréciait sa compagnie dans une soirée entre amis. Que ce terme était quand même singulier pour Neji Hyûga, habitué à vivre dans une totale solitude.

-Naruto, arrête de rire bêtement pour cacher ton stress. Tu vaux pas mieux que Neji, commenta Sasuke pour offrir un peu de répit au Hyûga.

A cette remarque mesquine, Naruto se renfrogna, et tira la langue tel un gamin au brun ténébreux qui haussa un sourcil de manière exagérée avant de sourire. Un sourire niais. Que Naruto ne perdit pas l'occasion de le remarquer.

-C'est quoi ce sourire niais et ce regard perdu dans les souvenirs, Sasuke ? Se mit à sourire Naruto, à la manière de quelqu'un qui sait qu'il a trouvé quelque chose pour asticoter l'autre.

-T'occupe, répondit Sasuke.

-Allez Sasuke, raconte-nous, intervint Lee.

Neji ne fit aucune remarque, mais son visage trahissait un intérêt pour la chose. Qu'est ce qui pouvait bien donner à Sasuke Uchiwa, le taciturne par excellence, un sourire..niais ? Oui, niais..

-Je repensais à nos année lycée, grommela Sasuke.

-Ce n'est pas ça, chantonna Naruto, sûr d'avoir mis le doigt sur quelque chose.

-Hn.

-Alors Sasuke, comment ça se passe avec Sakura Haruno ? Demanda Neji Hyûga, un fin sourire aux lèvres.

Un ange passa, et face au regard éberlué de Sasuke -qui devait s'en douter un peu quand même, Neji était un génie-, Naruto entama une danse de la victoire dans le petit salon en criant à tue-tête des « Il a conclu, ce salaud ! Sasuketteeuuuuuuh est amoureuuuuuuuux. ». Lee s'avança vers Sasuke, et d'un air très sérieux, lui serra la main, en lui recommandant de rendre la plus heureuse possible la belle rose qu'était Sakura Haruno. Tout d'un coup, la porte s'ouvrit un peu sèchement, et un homme qui représenterait bien Neji plus âgé entra dans la pièce. Automatiquement, Naruto avait cessé sa danse et se tenait droit, Sasuke reprit un visage impénétrable, Lee s'était de suite mis sur le côté droit comme un i et Neji s'était redressé dans son fauteuil.

-Mon oncle, le salua Neji.

Celui-ci ne répondit pas tout de suite, et après avoir jeté un regard d'ensemble à l'égard de tous les présents, Hiashi Hyûga -le père d'Hinata et donc l'oncle de Neji- murmura un « Je voulais vous souhaiter bonne chance, j'espère que vous êtes prêts à cette étape importante de votre vie, & blablabla », ce que Naruto et Neji écoutaient religieusement, oui oui même Naruto. Tout de même, il ne pouvait pas décevoir son futur beau-père.

*

-Hé Kiba, t'as vu Neji et Naruto ? Demanda Shikamaru en tenant la main de sa petite amie officielle, Temari No Sabaku.

Le brun aux tatouages lança au flemmard un regard ennuyé, gesticulant dans son costume. Il n'était pas très à l'aise dans ce genre de costume, et préférait dix fois plus porter un jean, un tee-shirt et des baskets.

-Non je les ai pas vus, et j'aimerais bien qu'ils se dépêchent d'apparaître, qu'ils fassent tous leur train-train avec leurs futures femmes, et qu'ils aillent enfin passer leur nuit de noce, pour que je puisse enfin enlever ces foutus vêtements !

-De préférence avec une des demoiselles d'honneur, commenta Temari.

Cette remarque fut accueillie par un regard amusé de Kiba Inuzuka, et une réaction de gamin telle que tirer la langue à celui -ici, celle- qui vous asticote. Temari No Sabaku s'était liée d'amitié avec le jeune homme durant les quatre mois qui avaient suivis leur première rencontre. Même si elle était d'un féminisme à toute épreuve, et très présent, Kiba avait su charmer l'explosive blonde et parler avec elle sans qu'elle ne le frappe toutes les trois minutes à une petite remarque machiste.

-Tu les as vu ? Elles sont jolies ? Elles vont être habillées de quelle couleur ? Hinata a toujours eu des amies super belles, Ten Ten aussi, ah oui Ten Ten aussi -il pensait surtout à Ino, chose qu'il s'était promis de ne pas faire-. Je m'inquiète pas, finit Kiba dans un grand éclat de rire.

-Je prie très fort pour qu'elles soient moches, petites et grosses, se moqua Temari, même si elle avait déjà vu les demoiselles d'honneur. La plus belle, ce sera moi alors rêve pas trop Kiba.

-D'ailleurs, madame-je-suis-la-demoiselle-d'honneur n'est pas encore habillée, remarqua Kiba.

En effet, Temari était encore en jean et portait le sweat d'un homme, sûrement appartenant à Shikamaru.

-J'allais rejoindre les filles au moment précis où tu es arrivé, et je m'apprêtais à dire à mon homme un « A tout à l'heure » assez spectaculaire.

Shikamaru rougit, ce qui fit ricaner Kiba , et Temari eut un sourire tendre pour Shikamaru Nara avant de l'attraper par le col de son costume pour l'embrasser fougueusement, sans aucune pudeur. Son visage perdant quelques couleurs au fur et à mesure du baiser échangé entre Shikamaru et sa copine -c'est pas qu'il aimait pas voir ça, mais bon c'était son pote quand même- , Kiba jugea bon d'envoyer une petite pique à la blonde pour qu'elle lâche le flemmard surdoué et aille -enfin- s'habiller.

-Va t'habiller Temari ou vous allez finir par nous faire un gosse sur ce fauteuil. Je sais pas si papa Hyûga en serait ravi.

Évidemment, cette petite pique donna un peu plus de rougeurs sur les joues du génie et Temari, nonchalante, se détacha de son homme et partit de la pièce où se trouvait les deux amis d'un balancement des hanches rien que pour faire lorgner Kiba et enrager Shikamaru, qu'elle connaissait très jaloux. Effectivement, lorsqu'il fut bien sûr qu'elle était partie, Shikamaru interpella Kiba d'une voix sèche:

« C'était le postérieur de ma copine que tu regardais, Kiba ? »

*

Jamais mariée ne fut aussi jolie se disaient Naruto et Neji en voyant leurs deux promises s'avancer dans la grande allée. Le mariage se déroulait au-dehors, et le ciel était d'un bleu limpide, sans aucun nuages.

Hinata portait une magnifique robe blanche, au décolleté carré, ne dévoilant rien de sa poitrine -imposante devrons-nous dire-, aux manches longues et moulantes, cintrée à la taille, et s'évasant ensuite en un nuage de taffetas de tissus blanc. Des perles avaient été ajoutées au bord du décolleté de la robe, et un fin voile blanc avait été apposé sur la longue chevelure bleue nuit de la belle et douce Hyûga. Pour tout accessoire, elle portait un collier en argent avec pour pendentif une minuscule colombe, animal emblème de sa famille. Ten Ten, elle, portait elle aussi une robe blanche -couleur inévitable- tout aussi superbe que celle de la Hyûga. Les seules différences visibles étaient le décolleté, qui avait été fait de sorte que la naissance des seins de la femme enceinte soient visibles, signe de fertilité chez les Hyûga, et les manches qui sur la robe de Ten Ten étaient de fines bretelles, qui dévoilaient sa peau basanée. Ses cheveux bruns n'avaient pas été attachés en macarons -pour une fois-, mais en natte épaisse qui revenait sur son épaule. Son ventre arrondi était visible sous la robe blanche, et la jeune mariée était rayonnante de santé.

Mais Kiba Inuzuka faisait plus attention, malgré lui, au cortège des deux jeunes femmes. Tout d'abord, il vit la beauté innocente de Sakura Haruno, une amie toujours très chère à son cœur. Elle était vêtue pour l'occasion, d'une longue robe de soirée couleur verte émeraude, soit de la même couleur que ses yeux. Il vit le regard de Sasuke Uchiwa sur la splendide rose, et ne put retenir un sourire ironique. Ces deux-là s'étaient enfin trouvés, quelle chance. Puis il vit la jeune sœur de sa meilleure amie, Hanabi Hyûga, apparemment demoiselle d'honneur de sa chère grande sœur. Vêtue d'une petite robe bleue pâle qui lui allait à merveille, Kiba sourit à l'idée de flirter un peu avec cette jeune femme si l'occasion s'en présentait. Il savait qu'il avait exercé une indicible fascination sur la demoiselle quand ils n'étaient encore que des ..gamins, et dragueur comme il était, il savait en profiter. Ensuite, son regard avait été absorbé par Temari. En effet, la blonde était très belle dans la même robe que Hanabi, mais de couleur verte pâle. Elle semblait encore plus explosive, et Kiba comprit pourquoi Shikamaru en était tombé follement amoureux. Une rousse attira son attention ensuite. Il la connaissait pour être une très bonne amie de Hanabi et une amie de Hinata aussi. Elle était pas mal dans sa petite robe rose pâle des demoiselles d'honneur, et s'il se souvenait bien, le prénom de cette jeune rousse était Moegi. La dernière demoiselle d'honneur se trouvait être une cousine à Kiba et Ten Ten également, Matsuri, et Kiba la trouva toute mignonne -autant que pouvait l'être une femme de vingt-trois ans qui était de sa famille- dans la robe des demoiselles d'honneur, cette fois-ci couleur orange pâle. Et l'œil averti de Kiba avait gardé le meilleur pour la fin, ou plutôt avait évité de poser son regard sur elle, mais impossible. Elle était tellement rayonnante qu'elle attirait inexplicablement le brun comme un aimant.

Ino Yamanaka se tenait droite et fière, à la gauche de Hinata, dans une robe bustier longue couleur bleu océan. Ses cheveux longs étaient relevés en une queue de cheval haute et une mèche couvrait un des yeux d'un bleu si rare de la belle blonde. Cette coiffure rappelait à Kiba leurs années lycée, où la blonde arborait cette même coiffure, à la différence que la queue de cheval semblait maintenue par un ruban bleu. A elle seule, elle était un océan de sensualité, et Kiba frissonna de désir et d'un autre sentiment, qu'il identifia automatiquement l'ayant traîné comme une âme en peine durant quatre mois: l'amour. Oui, il était amoureux d'elle, et il ne s'en était rendu compte pleinement que lorsque la belle Yamanaka l'avait royalement rejeté. Depuis, il ne l'avait jamais revue.

La cérémonie passa un peu au second plan. Sachant que ne pas faire très attention au mariage de sa meilleure amie était égoïste, Kiba essayait de minimiser ses remords et dévorait des yeux la blonde qu'il devinait tendue sous son aspect décontracté. Il l'avait vu en effet jeter quelque coups d'œil furieux vers son côté de la salle, et il en jubilait. Qu'elle remarquait sa présence et ne cherchait pas à l'ignorer le soulageait un peu. Même si il savait que Ino Yamanaka chercherait à tout prix à éviter la confrontation, Kiba ne put s'empêcher de se dire qu'elle était inévitable. Vraiment inévitable.

Le brun comprit que c'était la fin de la cérémonie lorsque tout le public de ce double mariage applaudit, et que les mariés s'embrassèrent. Et c'était pas un baiser du style Temari No Sabaku, non chez les Hyûga -car le mariage se célébrait entre leurs murs-, il ne fallait surtout pas échanger un baiser -trop- passionné avec votre -maintenant- femme ou homme. Gardez-ça pour la nuit de noces.

Une petite fille d'environ trois ans, pas haute comme trois pommes, d'appartenance à la famille Hyûga avec ses cheveux noirs et ses grands yeux gris innocents, sautillait d'impatience près de Kiba dans sa petite robe de princesse, et ce dernier, pris par l'enthousiasme de la petite fille qu'il connaissait, étant venu plusieurs fois chez la famille Hyûga, lui prit la main qu'elle tendait avec un grand sourire pour le brun. Oui, il faisait cet effet-là à toutes les femmes, petites ou grandes, et il en était fier. Il tenait toujours la main de la gamine qui s'appelait Hinuka lorsqu'il alla féliciter les jeunes mariés, et son regard croisa celui de Ino, qui parut troublée un moment face aux mains entrelacées de la petite avec celles de Kiba, qui lâcha un moment la main de la petite pour enlacer de force Naruto et Hinata, les étouffant presque, en riant bruyamment.

-Bravo, bravo à vous deux. Il était temps bordel !

-Mer-merci Kiba, répondit Hinata doucement pendant que Naruto essayait de reprendre son souffle.

Neji et Ten Ten, encore heureux pour eux, n'eurent pas à subir ce genre d'embrassade, d'une Ten Ten étant enceinte et de l'autre, Kiba ne se sentait pas encore prêt à enlacer Neji de cette façon seul. Il se contenta d'une franche embrassade avec chacun d'entre eux, et ensuite reprit la main de la jeune Hinuka, sous le regard attendri de Ten Ten.

-Tu seras un bon père, assurément, commenta Ten Ten, avant de sentir les larmes affluer à ses yeux. Putain d'hormones !

-Ma chérie, chut, lui murmura Neji en lui baisant le front.

-Huhu, j'ai faim ! On attaque le buffet ! Déclara Ten Ten subitement en séchant rapidement ses larmes, en soulevant sa robe et en partant aussi vite qu'une femme enceinte emprisonnée dans une robe de mariée pouvait vers le buffet.

Son mari la suivit, sourire aux lèvres, et salua Kiba, lui souhaitant de profiter de la petite fête comme il fallait, tout en lorgnant dans la direction de Ino. Neji Hyûga, pensa Kiba, savait se montrer très subtil quand il voulait.

-Dis Kiba, fit une petite voix fluette.

-Oui ma puce ? Demanda le brun à Hinuka qui le fixait de ses grands yeux innocents.

-Tu me-me trouves jolie ?

Qu'est ce qu'il disait ? Il faisait cet effet carnassier à toutes. Le brun Inuzuka prit la petite fille par la taille et la fit tournoyer au-dessus de sa tête sur la piste de danse improvisée pour le mariage.

-Tu es la plus belle à mes yeux, déclara sérieusement le brun aux tatouages, satisfait de voir un grand sourire apparaître sur le visage de la fillette qui lui plaqua un baiser sonore sur la joue.

-Et moi qui croyait que c'était moi, se moqua une voix qui fit trembler Kiba.

Ino Yamanaka lui avait adressé la parole, de son plein gré de surcroît. La chasse était ouverte, et Kiba se promit de l'avoir avant la fin de la journée. S'il le fallait, Kiba Inuzuka se mettrait à genoux, ces quatre mois avaient été insupportables, et il préférait mille fois plus aller jusqu'à supplier Ino d'une manière indécente que vivre encore ce cauchemar.

-Non désolé princesse, cette ravissante jeune fille du nom de Hinuka m'a volé mon cœur au moment où je l'ai vue pour la première fois, répliqua Kiba en se tournant vers la blonde, la petite fille dans les bras quoi toisait Ino comme une rivale potentielle. Après tout, y'avait de quoi. Le regard de Kiba était entièrement centré sur la personne de la blonde, qui de plus d'avoir l'âge du maître-chien, était magnifique, un peu comme ses Barbies de collection.

-Et c'était quand ? S'amusa Ino.

-Il y a trois mois et cinq jours précisément à une petite réunion de famille à laquelle j'étais convié, étant le cousin de Ten Ten, répondit Kiba, jovial, en souriant à la gamine. Hinuka, je te présente Ino, une..amie, et Ino, voici Hinuka, une lointaine cousine de Hinata. Trop de liens familiaux sont entre elles, et pour ma p'tite tête, c'est un peu compliqué.

L'auto-dérision de Kiba arracha un rire à Ino, et elle se morigéna intérieurement pour être venue lui parler, mais Ten Ten avait dit une chose qui l'avait troublée, et le voir ainsi avec la gamine, chose qu'elle ne l'avait jamais vu faire auparavant, lui avait provoqué un petit pincement au cœur et elle n'avait pu s'empêcher d'aller le voir. Peut-être à cause de l'étincelle de tristesse qu'elle avait vu dans le regard du maître-chien posé sur elle pendant le mariage.

Tout autour d'eux, la famille et les amis des mariés s'agitaient, se parlaient, dansaient, trinquaient et se félicitaient. Un vrai petit mariage de personnes très à l'aise financièrement. Le champagne coulait à flots, et Ten Ten pleurait, accompagnée de Hinata qui reniflait, émue, et de Naruto aussi, qui pleurait bruyamment dans les bras de Sasuke qui lui tapotait le dos, un peu gêné, sous le regard attendri de Sakura. Lee félicitait toutes les minutes Neji pour ce mariage reflétant dignement la fougue de la jeunesse, Chôji avait fait ses réserves du buffet et tenait compagnie à la nouvelle madame Hyûga, qui enceinte, avait le même appétit que Chôji, même pire -pour dire-, Shikamaru regardait tendrement Temari qui se blottit dans ses bras tandis que Ino et Kiba se toisaient, un sourire aux lèvres de chacun.

Le sourire de Ino était tendre, comme apaisé, comme si ces mariages avaient tourné une page de sa vie, et au contraire, le sourire de Kiba était plus carnassier que d'habitude, mais contraste au plus grand, il n'avait jamais été aussi sincère, et aussi séduisant. Kiba devait être conscient que ce n'était pas une greluche qu'il allait essayer de refaire tomber sous son charme, pour qu'elle admette qu'elle était aussi amoureuse de lui, autant que lui. Non, elle c'était une femme courageuse, entreprenante, intelligente et elle n'avait plus aucune confiance en Kiba Inuzuka. Ino Yamanaka était, elle, bien consciente qu'elle allait devoir faire preuve d'une irascible volonté pour se dégager de l'emprise de Kiba Inuzuka. Oui, elle en était toujours désespérément amoureuse, et oui, aujourd'hui était le jour pour s'arrêter de l'être. Mais pouvait-elle vraiment contrôler ce sentiment ? Après tout, elle n'avait jamais voulu tomber amoureuse du brun, bien au contraire. Et avant qu'elle ne puisse s'éloigner, persuadée d'avoir fait une terrible erreur en l'approchant aussi gentiment...

-Tu m'accordes cette danse ?

Comme un schéma incessamment répété. Ino se demanda vraiment qu'est ce qu'elle était venue foutre là. Pourquoi elle était allée à ce foutu bal ? Pourquoi avait-elle cédé à ces moments de nostalgie si délicieux qui lui recommandaient de revoir ses amis ? Pourquoi lui était-il venu ? Pourquoi avaient-ils eu cette « discussion » ? Pourquoi lui avait-il dit qu'il l'aimait, sinon pour la mettre une nouvelle fois dans son lit ? Pourquoi s'acharnait-il ? Pourquoi était-il si irrésistible ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi pourquoi ?

-Oui, murmura Ino du bout des lèvres.

Malgré tout ce qu'elle aurait pu se dire avant, malgré s'être prévenue, malgré tout ce qui s'était passé, Ino ne pouvait pas résister à ces yeux bruns malicieux, à ce sourire légèrement animal, carnassier, à ce rire semblable à un aboiement, à ces cheveux bruns ébouriffés comme si il sortait du lit.. Était-ce l'amour ? Un grognement boudeur de la part de la fillette la fit sortir de ses pensées.

-Tu restes la seule dans mon cœur, déclara Kiba en riant, la main sur le cœur, à Hinuka. Va rejoindre ta mère, ma puce.

La fillette sourit et s'élança à travers les invités pour retrouver sa mère, laissant seul Kiba face à la blonde, qui s'était ressaisie. Son regard était changé, comme si elle avait pris une résolution. Tout mettre dans la balance, profiter du moment présent, et ne rien regretter. Voilà ce que la blonde avait décidé. Ayant plus qu'assez de ce jeu du chat et de la souris, la blonde avait pris sa décision: c'était tout ou rien.

-Pauvre gamine, si elle savait sur quel genre de type elle est tombée, commenta Ino en se plaçant face au brun.

Un morceau de valse se faisait entendre. Ces Hyûga avait vraiment bon goût.

-Elle aura juste eu la malchance de naître vingt ans trop tard, répliqua Kiba, vexé, en posant une de ses mains sur la taille de la blonde, et enlaça une des mains de la blonde avec l'autre, avant de tournoyer avec elle.

-C'est sûr que tu es le type parfait, se moqua Ino.

-Tout à fait, répondit le brun d'un ton le plus sérieux possible, avant d'éclater de rire avec Ino en croisant son regard. Non en fait, tu as raison, je suis bourré de défauts, mais c'est pour ça qu'on m'aime non ?

-Je pensais, non j'espérais, que tu n'allais pas venir aujourd'hui, avoua la blonde du bout des lèvres au bout d'une minute de danse.

-Et rater le mariage de ma cousine, et de ma meilleure amie ? Sourit Kiba. Si tu me l'avais demandé peut-être.

La blonde planta son regard dans celui du brun à cette phrase. Ce dernier préféra continuer, pour le meilleur ou pour le pire.

-Je ferais tout ce que tu me demanderas, et tu le sais. Mais ne me demande pas de ne plus t'aimer, ça s'est comme me demander de ne plus respirer. Autant crever.

Et voilà, il en était arrivé à la phase des supplications, mais il aurait préféré ne pas s'agenouiller devant autant de monde, mais bon. Alors qu'il commençait à lâcher la taille de Ino mais toujours en tenant sa main pour se baisser, Ino l'entraîna hors de la piste de danse et se dirigea vers le manoir des Hyûga.

-Suis-moi.

*

-Que c'est beau putain, sanglota Ten Ten, en prenant le mouchoir qu'une tante lointaine du côté Inuzuka lui tendait.

-Mon ange, ils ont juste dansé cinq minutes, fit remarquer Neji.

-Neji enfin ! N'as-tu pas vu les étoiles dans leurs yeux ?!

-Lee, t'excite pas, on aurait dit de la colère pour Ino et de la malice pour Kiba, soupira le flemmard.

-J'espère que Ino a fait le bon choix.

-Dis Sakura, tu veux te marier quand avec Sasuke ?

Bruit de quelqu'un qui tombe par terre...violemment.

-Sasuke, tu as un très bon coup du droit, mais c'était un des mariés.

-Merci Shikamaru, un baiser de Hinata et la belle au bois dormant se réveillera.

-Rahh ta gueule Sasukette.

-Non en fait, même pas besoin de Hinata.

-Sasuke...tu as bu ?

-Hn.

-La fougue de la jeunesse est en lui !

-Tu veux pas te marier Sasuke ? Demanda Sakura, malicieuse, en lui mordillant l'oreille.

Tout le monde crut à cet instant que le taciturne Uchiwa allait leur tomber en syncope.

-Ninou est très belle -Scronch- aujourd'hui.

-Kiba aussi...

-Hanabi ?!

-J'ai juste maté ce beau brun, comme d'habitude, vous affolez pas.

-Oh bordel...Et où est-ce qu'ils vont comme ça, eux ?!

-Ils vont s'aimer, répondit Sakura, le regard rêveur.

-A mon mariage ?!

-Quel meilleur moment, en effet.

*

Dès qu'ils furent dans le manoir, Kiba colla la blonde au mur dans un couloir et l'embrassa, la faisant frissonner, espérant lui enlever tout doute. Il l'embrassa comme un condamné qui aurait droit à une dernière chance, et ne pouvait pas se permettre de la gâcher. La blonde répondit à son baiser avec la même ardeur, la même faim, et instinctivement, elle passa ses mains dans les cheveux de Kiba comme pour l'attirer plus vers elle, tandis que les larges mains d'hommes du brun lui tenaient la taille et que Kiba l'entraînait petit à petit vers une porte fermée dont il avait la clé. Entre deux baisers, il murmura : « Chambre d'amis », ce à quoi Ino ne répondit pas verbalement, mais pousser Kiba sur le lit qui trônait dans la pièce, qui possédait l'odeur de l'Inuzuka, avant de fermer elle-même la porte à clé, constituait une réponse plus que valable aux yeux du cousin de Ten Ten.

La blonde chevaucha le brun et en tirant sur sa cravate l'attira à elle pour s'emparer des lèvres sucrées du brun dans un long baiser. Puis en le lâchant, elle lui sourit tendrement et détacha le ruban qui enserrait ses cheveux blonds qui cascadèrent ensuite sur ses épaules en longues flammes dorées. Telle la chevelure d'un ange, pensa Kiba. Et après qu'ils se soient mutuellement enlevé leurs vêtements avec une bouleversante tendresse qui avait émue Ino jusqu'aux larmes, ils se possédèrent enfin et se redécouvrirent l'un l'autre.

-Je t'aime, murmura Kiba. Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, et je pourrais te le répéter autant de fois que tu le voudras.

La blonde ne répondit pas mais se cala encore plus dans les bras de son amant. Sa tête se nichait à la perfection dans le cou du brun, ce qu'elle n'avait pas pu remarquer la première fois après l'amour. C'était comme si il avait taillé exprès pour elle. Son homme. Son Kiba. Quelle idiote elle avait fait de se donner à lui comme cela. Une heure de plaisir pour des mois de souffrance ou plus...Une heure de pur amour, de tendresse mêlée à du désir, une heure de ça...Après tout, elle ne voulait rien regretter. Kiba l'avait possédée encore une fois, il pourrait en être fier. Ils étaient enlacés dans le lit du brun, et il ne semblait pas vouloir se détacher d'elle, lui embrassant le front et les cheveux.

-Je ne sais pas pourquoi tu t'es donnée à moi comme ça.

Juste le silence lui répondit et le brun continua, un peu plus mal à l'aise. Mais il se lança quand même quitte ou double.

-Je sais que je t'ai fait souffrir..et je le regrette amèrement. Quand..quand on a couché ensemble la première fois, je savais que c'était une monumentale erreur, que j'allais nous faire du mal, plus à toi qu'à moi, mais je mourrais d'envie de toi, et l'alcool aidant, hé ben, je n'ai pas été prudent dans mes actes, et je jubilais au fait que tu ne me résistais pas. Tu me rendais à proprement parler fou, et tu me connaissais, adolescent j'étais pas un modèle de sainteté. Mon hobby préféré était de coucher à droite, à gauche, et ça a continué pendant dix ans encore. Briser des cœurs, c'était un don chez moi. J'étais pas l'archétype du canon, mais j'ai toujours eu ce petit truc qui fait de moi un beau gosse. Non non, ce n'est pas de la vantardise, juste une réalité, après tout, on me l'a assez dit, et toi aussi. Mais ça on s'en fout, revenons au fait qu'en fait, j'ai toujours été amoureux de toi même adolescent, même si à cette époque-là, je pensais tout autrement. Je ne savais pas que je t'aimais, mais je connaissais toutes les teintes que pouvaient prendre tes yeux au fil de la journée, selon tes humeurs ou encore selon la position du soleil. Pour vous, j'étais capable de tout, pour toi de beaucoup plus, mais je ne comprenais pas pourquoi. Qu'est ce que j'étais con à y repenser. Pendant dix ans, j'ai eu une saleté de trou à la poitrine, je ne savais même pas pourquoi jusqu'à ce que je te revoie. Mais je t'aime Ino, je t'en supplie, fais-moi confiance; c'est pas pour coucher avec toi, tu le vois bien, on vient de faire l'amour, et je suis encore là à te déballer tout sur tout. Je t'aime, foutue princesse, rentre-toi ça dans le crâne...D'ailleurs y'avait pas mal de mecs qui te mataient pendant la cérémonie..Si tu savais combien j'avais envie de me lever de ma chaise et d'aller leur crever les yeux pour qu'ils ne les reposent plus jamais de cette manière sur toi. Mais je pouvais pas, t'étais pas à moi, même si un petit « appartient à Kiba I. » sur les fesses, ça t'irait bien..

Kiba entendit un petit rire étouffé dans son cou et un sourire se mit à naître sur ses lèvres fines. Quand même inquiet du déroulement de la situation, il se positionna de manière à pouvoir plonger ses yeux bruns dans ceux couleur océan de Ino. Il ne les avait jamais vu aussi pétillants, aussi bleus...Et son cœur rata un battement et commença à battre beaucoup, beaucoup plus vite.

-Quand est-ce qu'on le fait ce tatouage ? Demanda Ino, un immense sourire aux lèvres. Kiba je t'ai-

Un baiser impérieux la fit taire avant qu'elle ne puisse finir sa phrase. Mais tous les deux savaient que la blonde Ino Yamanaka disait aimer le brun Kiba Inuzuka.

*

Ce jour-là eût lieu le mariage de Naruto Uzumaki et Hinata Hyûga -maintenant Uzumaki-, et de Neji Hyûga et Ten Ten Hitora -maintenant Hyûga- dont les hormones lui jouèrent beaucoup de mauvais tours.

Ce jour-là , deux âmes sœurs se sont enfin retrouvées et acceptées. Pour le meilleur ou le pire.


Ambiance cul cul praline de retour. .

Bon j'pense que là, on peut le dire : FIN.

J'attends vos avis, positifs ou négatifs. ( Un petit commentaire de fin serait le bienvenu de la part des personnes qui ont suivi &/ou mis en favoris, et qui n'ont jamais commenté (aa). )

Et dire que j'étais partie pour faire un OS...on va dire qu'il fut long. :p

Merci à ceux qui ont suivi, mis en favoris, & commenté. C'est pour vous que j'ai continué, malgré le retard. (La faute à ma fiction en plein Boston qui me coupait l'inspiration ! Et puis j'avais des idées pour une fiction HP qui me lâchaient pas -et que je n'ai même pas noté quelque part- =='')

Bref, je vous souhaite une bonne année 2010, santé, prospérité, bonheur, & tout le blabla ! :D

Valouw.