Bonjour tout le monde !

Ici je vous présente un petit OS entièrement dédicacé à ma deuxième paire de mains et surtout 500ème revieweuse de Retrouvailles, Mushroom-paradiz ! Ce n'est pas franchement une romance, et met en scène principalement Edward et Bella... J'espère que malgré tout vous apprécierez !!! ^^ Alors Mushroom... merci pour ta fidélité, nos délires persos et tout le reste ! Bisoussss !

Disclaimer : les personnages appartiennent toujours à S. Meyer !


Échec et mât

« Si quelqu'un t'a mordu, il t'a rappelé que tu as des dents ».

Ce proverbe, mon frère Emmett avait été bien content de me l'enseigner. Souvent, on vous élève en vous disant que se venger d'une offense, c'est se placer au niveau de son ennemi, et la pardonner, c'est se placer au-dessus de lui.

Foutaises.

Et quand bien même ce serait vrai, peu m'importe, je n'ai jamais prétendu être supérieure à Edward Cullen.

Je me présente. Bella Swan, 21 ans, étudiante en droit. Parcours classique, vie ennuyeuse. Je suis née dans un petit village pluvieux du nom de Forks, perdu quelque part en Amérique. J'avais peu d'amis en primaire, et ce peu d'amis a encore diminué au collège.

Pourquoi ? Un nom. Edward Cullen.

Ce gars se trouvait être le plus populaire du collège ; sportif, intelligent, et déjà très beau. Riche, aussi.

Et très con.

Tous les ingrédients pour faire de lui la coqueluche de ces dames, l'idole inavouée de ces messieurs, et le garçon le plus prétentieux que la Terre ait jamais eu à porter. Et pas seulement prétentieux ! Arrogant et méprisant, aussi.

Vous ressentez la haine que je mets dans mes mots ? Ce n'est pas un centième de celle que j'éprouve en réalité. Pensez-vous que c'est la jalousie qui m'inspire cette haine ? Vous êtes loin du compte. Je n'ai jamais voulu être comme lui, être amie avec lui, et même par-dessus tout je n'ai jamais voulu être remarquée par lui.

Si je hais Edward Cullen, c'est parce que plusieurs années durant, j'ai été son souffre douleur. Il m'a prise en grippe dès ce premier cours de sport où j'ai arrêté la balle qui l'aurait fait gagner son match… avec la tête. C'était un jour -pluvieux, s'entend- de Septembre.

Nous venons à peine de rentrer au collège ; et, à mon grand désespoir, en ce jeudi de la deuxième semaine de cours, nous commençons le football.

Le prof nous répartit en deux équipes mixtes ; nous sommes une petite classe, il n'y a qu'un remplaçant, et il est dans l'autre équipe. Pas de bol, j'aurais aimé rester sur la touche. Tant pis.

« Swan, équipe de Newton. »

Ah, cool, au moins je ne suis pas avec le nouveau. Tout le monde lui tourne autour ; mais moi je n'aime pas trop les changements. Et puis, il doit déjà se sentir assez mal d'avoir à s'intégrer sans qu'en plus les autres l'étouffent.

Notez bien que c'est la dernière fois que j'eus pitié d'Edward Cullen.

Mike est déjà sportif du haut de ses onze ans ; autour de lui gravitent la reine des abeilles et ses amies, Lauren et cie. Nous nous connaissons tous, nous venons de la même école primaire.

Sauf le nouveau, Edward. Lui et sa famille, m' dit Angela, ont débarqué durant l'été ; son père est un éminent médecin et sa mère une célèbre décoratrice d'intérieur. En me disant ça en Maths tout à l'heure, Angela n'a fait que répéter les mots de sa propre mère ; ni elle ni moi ne savons ce que signifie éminent et ce qu'est une décoratrice d'intérieur non plus. On en a rigolé. Les parents parfaits, c'est la seule impression qu'on en retire.

Oui, les parents parfaits. Ils faisaient leurs courses à deux, participaient tous deux aux activités de l'école, venaient assister tous deux aux match de leur fils unique. Écoeurants. Enfin, c'était l'impression que ça me donnait ; je n'arrivais pas à les apprécier, rien que parce qu'ils avaient engendré le garçon qui avait juré de pourrir mon existence. Pourtant, ce sont des gens vraiment bien ; Edward était leur fierté, et c'était leur seul défaut. J'en reviens à notre match de foot, celui qui a scellé mon avenir.

Edward est dans l'équipe adverse.

« Hey Swan, tu prends les buts » me lance Mike.

J'acquiesce et vais prendre la place du goal ; ça me convient parfaitement. Ce n'est un secret pour personne que moins j'ai à bouger, plus je suis en sécurité… ainsi que les autres.

Edward Cullen semblait avoir quelque chose à prouver ce jour-là. C'était son premier match chez nous. Considérait-il que celui-ci déterminerait sa future côte de popularité ?

Nous sommes une minute avant la fin du jeu ; nos deux équipes ont chacune deux points. Ouais, les deux précédents buts, je les ai laissé passer… Je m'en fous de ce putain de match. Je veux juste rester entière ! Et jusque là, c'est plutôt réussi.

Jusque là.

Edward a la balle au pied ; plus que quelques secondes. Je commence à paniquer ; il n'a pas l'intention de la céder à qui que ce soit, pas même à ses partenaires, et se dirige droit vers moi. Malgré moi, je suis fascinée ; il vient juste de réaliser une série de drabbles épatants. Je reste à le fixer ; sa technique est incroyable.

Quelle naze j'étais, émerveillée par ce garçon un peu asocial. Oui, j'ai gardé de cette époque l'habitude de me rabaisser.

« 30 secondes ! » annonce le prof.

Mince, il a le temps de la tenter. « Putain Bella, la laisse pas passer celle-là ! » gueule Mike. Trop de pression ; je me mords la lèvre. Je VEUX bien faire. Ça serait tellement encourageant pour moi !

Edward s'arrête, lève son pied ; pour une fois, je réagis vite. Je sais très bien de quel côté va partir la balle ; c'est bien la première fois que je suis aussi concentrée durant un match.

Je me précipite dans sa trajectoire alors que la balle part ; je tends les mains… et mes pieds s'emmêlent.

Je crie alors que je tombe ; je regarde le sol se rapprocher et ferme les yeux, serrant les lèvres car je devine très bien ce qui va se passer.

Sauf qu'avant de toucher le sol, un objet rentre en collision avec le côté de mon crâne et fait tomber mes lunettes…

Quand je réussis à rouvrir les yeux et que les points noirs ont disparu, je suis encore sonnée ; mais Mike, cet abruti, s'esclaffe. Il est heureux, le match n'est pas perdu ; même si ça s'est fait aux dépends de ma tête. Jessica me tend mes lunettes ; elles sont tordues, mais pas cassées.

Ce que j'eus l'occasion de comprendre par la suite, c'est que peu importait la façon dont j'avais arrêté la balle à Edward Cullen. Je l'avais empêché de gagner son premier match ; et j'avais en représailles subi ses insultes et humiliations les plus diverses quatre ans durant. Tout n'avait cessé qu'à mon déménagement, quand ma mère avait quitté mon père et nous avait emmenés, Emmett et moi, avec elle à Seattle.

Emmett n'a jamais rien su de mes années collège ; il a cinq ans de plus que moi. Et je n'en ai jamais parlé à personne ; par honte d'une part, mais aussi parce que si je le lui avais dit à lui, ou même à Jake, mon meilleur ami Quileute, ils auraient été casser la gueule à Edward et auraient récolté des problèmes.

Enfin, tout ça était bien loin. Du moins le croyais-je.

Parce qu'aujourd'hui, alors que j'allais entamer ma première année de Master, le voilà qui réapparaissait.

J'avais dû changer de ville, pour intégrer ce Master spécifique, et c'était ainsi que je me retrouvais à New York, accompagnée de cette amie que j'ai rencontrée au lycée de Seattle, Alice Brandon. Elle sait tout de moi. Mes années collège, que j'ai traversées seule -ou presque, ma plus vieille amie Angela Weber ne m'avait jamais abandonnée-, mes années lycée, pour la simple et bonne raison que dès le premier jour elle m'était tombée dessus et avait décidé que nous serions les meilleures amies du monde -et on ne contrarie pas Alice Brandon-, et les années de fac qui s'ensuivirent, dans la mesure où elle m'appelle tous les deux jours.

À l'entrée en fac, j'étais restée à Seattle alors qu'elle partait à New York intégrer une grande école de stylisme. Nous nous voyions souvent quand même. Et enfin, cette année, je la rejoignais.

Il est pas loin de minuit, et je rumine mes pensées noires avec mon verre de punch à la main ; Alice m'a traînée à cette soirée d'intégration étudiante. Résultat ? Je suis adossée à un mur, la regardant danser avec le gars -Jasper je crois- qu'elle vient juste de rencontrer. Je la surveille, quand même ; on ne sait pas sur qui on peut tomber en ces soirées.

Tu parles. J'aurais mieux fait de me surveiller moi-même.

Un magnifique ténor me tira de mes pensées.

« On dirait que ton amie s'entend très bien avec le mien »

Je sursautai, surprise, et me retournai vers la source de la voix.

Un grand froid m'envahit et je me figeai.

Impossible. Comment peut-on être aussi malchanceux que moi ?

Son visage s'était affiné ; son corps s'était musclé. Il avait grandi -bien entendu ; mais la dernière fois que je l'avais vu, je me souviens que je mesurais à peu près sa taille. Sa voix avait mué, bien sûr.

Mais je ne pouvais que reconnaître ces mèches cuivrées désordonnées, ces yeux verts pénétrants, et ce putain de sourire en coin.

Edward Cullen était en face de moi. Je le dévisageais, choquée ; maintenant qu'il devait m'avoir reconnue, allait-il reprendre ses humiliations ? Devais-je prendre la parole en premier ? Lui envoyer un truc bien senti, du style « Quelle nouveauté, ne viens-tu pas de m'adresser une phrase complète sans insulte ? »

« Tu vas bien ? » me demanda-t-il, fronçant les sourcils.

Incroyable. Ses yeux ne reflétaient que de la curiosité. Et peut-être de l'amusement ; mais pas une trace de moquerie.

Il ne me reconnaît pas.

Mon verre glissa de mes doigts, éclaboussant ses chaussures.

« Merde ! » criai-je, alors qu'il s'écartait vivement. « Déso… »

Je ne terminai pas. Non, je n'étais absolument pas désolée à la réflexion.

« Pas grave. Mais pour te faire pardonner, permets-moi d'aller te chercher un autre verre et de te tenir un peu compagnie » me fit-il avec un sourire charmeur.

Bien malgré moi, mon cœur s'accéléra. Je savais que grâce à Alice, j'étais à mon avantage, ce soir. Mais quand même, c'était surprenant. La colère me gagna ; ainsi, Edward Cullen me draguait. Ok. J'allais rentrer dans son jeu.

« Avec plaisir, lui fis-je avec une petite moue. J'ai soif. »

Il me sourit, ravi.

« Oh, je m'appelle Edward, au fait » fit-il en me tendant la main.

Je sais, connard, pensai-je en lui adressant un sourire froid et en lui donnant la mienne. Un frisson me parcourut, que je tentai de dissimuler.

C'était définitif, il ne m'avait pas reconnue.

Merde, il attend une réponse.

« Euh, Marie » répondis-je.

Utiliser mon deuxième prénom était tout ce que j'avais pu imaginer.

« Enchanté, Marie », fit-il en gardant ma main un peu plus longtemps que nécessaire.

Classique.

Je lui renvoyai un sourire en coin ; après tout, il n'en avait pas le monopole.

Il me lâcha enfin, et se pencha vers moi.

« Je reviens »

Je souris, un peu moqueuse. Fais donc, mon gars…

Il ne tarda pas à s'évanouir dans la foule.

Je me saisis rapidement de mon portable, et envoyai un texto à Alice.

« À partir de maintenant, je m'appelle Marie. Et surtout pas Swan. Je serai ta sœur, si on me le demande. »

Je croisai les doigts, espérant qu'elle le recevrait avant de faire une gaffe.

Deux secondes plus tard, mon portable vibrait. Message d'Alice ; où avais-je la tête, Alice gardait toujours son potable sur soi.

« Ok. Pourquoi ? Et c'est qui le beau gosse qui avait l'air de te draguer ? ;) »

Mon cœur loupa un battement.

« Tes deux questions appellent une seule et même réponse. Le beau gosse, c'est Edward Cullen. Et il ne m'a pas reconnue. »

Au moment où j'envoyais le message, Edward revint. Il me tendit un verre.

« Je t'ai manqué ? » fit-il avec son éternel sourire charmeur.

Zut. Parlait-il de nos années de séparation ? Non, j'espérais que non. Et puis, tant qu'à se souvenir de ma tête, il se serait aussi rappelé que je ne m'appelle pas Marie.

« Je ne te connais pas assez pour ça » répondis-je d'une voix suave.

Wow. Je m'étonnais moi-même.

Son sourire s'agrandit.

« C'est marrant. J'ai l'impression de t'avoir déjà vue quelque part. Mais c'est impossible, je m'en souviendrais, sinon. »

Han han, très drôle ouais. Je ne pus m'empêcher de ricaner.

« Idem »

Mon portable vibra.

« Tu tiens ta vengeance Bella. Il est à fond sur toi. »

Elle a fumé ou quoi ?

« Excuse-moi, fis-je. Il faut que je réponde.

- Je t'en prie »

« Arrête. N'importe quoi. »

« Et sinon, d'où viens-tu ? Reprit-il.

- Seattle, répondis-je en appuyant sur le bouton d'envoi.

- Ah… C'est joli, là-bas.

- En effet. On y passe une enfance cool, fis-je, piquante. Tu connais ?

- Très peu ; mais si j'avais su que tu y étais, j'y aurais passé plus de temps. »

Connard ! Je lui accordais un sourire appuyé, et un regard glacial. Il eut un mouvement de recul ; mais mon portable vibra, et je reportai mon attention dessus.

« Bells, je ne plaisante pas. C'est évident. Jasper est son ami ; il pense pareil. »

Mon cœur loupa un battement. Serait-il possible que… ?

Si c'était vrai, Edward Cullen allait prendre cher. Très cher.

J'espérais que le fameux Jasper n'était pas comme lui, pour Alice. Mais elle savait se débrouiller.

Je verrouillai le clavier de mon portable et relevai les yeux vers Edward, croisant les bras et affichant un sourire de plus en plus grand.

« Bien, Edward. Je suis toute à toi. Que fais-tu dans la vie ? »

Il parut déstabilisé par mon changement d'humeur ; mais finit par me sourire.

« Je suis étudiant en médecine. »

Il fallait que ce salaud soit intelligent, en plus…

« Et toi ?

- Master de droit.

- Mmh, intéressant.

- Non, pas tant que ça.

- Marie ! » fit la voix d'Alice, qui faisait des pieds et mains pour me rejoindre.

Je souris. C'est vrai qu'avec sa petite taille, elle était du genre à se faire marcher dessus dans les lieux bondés. Mais là, elle était aidée par son prince charmant de la soirée, Jasper.

« Je te présente ma sœur, Alice, dis-je d'une voix égale.

- Et Jasper, un ami, me répondit Edward.

- On s'est déjà vus » fis-je en fixant ledit ami.

Il me regardait d'un air impénétrable ; il faut dire qu'un peu plus tôt, dans la soirée, quand il nous avait abordées avec Alice, je m'étais présentée comme Bella.

J'espérais qu'il n'allait pas me griller.

« En effet, Marie » dit-il enfin.

Je soufflai, soulagée ; il devait être intuitif comme gars.

« Marie, allons danser ! » fit Alice en m'attrapant par la main pour me guider sur la piste.

Elle se plaça en face de moi, et nous commençâmes à bouger ; mais de là où j'étais, je voyais Edward. Il me regardait, et j'étais comme bloquée.

« Putain, Bells. Rappelle-toi des cours de danse que je t'ai donnés. Fais-lui envie à ce connard. »

Alice ne perdait pas le Nord ; elle me prit par la main, et me fit faire un demi-tour. Je lui tournais le dos, ainsi qu'aux deux autres, désormais ; elle se plaqua contre moi, et positionna ses mains sur mes hanches, leur imprimant un mouvement plus fluide.

Je me sentais déjà moins oppressée ; je commençai à onduler du bassin comme elle m'avait montré, et finit par me déchaîner.

Elle rit dans mon cou.

« À l'heure qu'il est, il doit déjà bander rien qu'en imaginant t'avoir dans son lit. »

Je rougis et ris.

« Il va se prendre une belle claque

- Ne le laisse plus te faire de mal.

- Ne t'en fais pas pour ça. Grâce à toi, ça ira. »

Nous continuâmes à danser tantôt comme deux folles, tantôt sensuellement, pendant un quart d'heure ; puis les gars nous rejoignirent.

« Permets-tu que je t'emprunte ta cavalière ? Demanda Cullen à Alice.

- Mais bien sûr » fit-elle après un bref regard dans ma direction.

Edward se plaça derrière moi, et posa ses mains sur mes hanches, comme Alice un peu plus tôt.

Je plaquai mon bassin contre le sien ; et souris en sentant l'effet que je lui faisais.

Il en fallait bien peu pour l'exciter.

« Putain, chérie, t'es chaude » gémit-il.

Qu'est-ce qui me retenait de me retourner pour lui en coller une sincèrement ? Je pris une profonde inspiration, et me retournai, le brûlant du regard.

Je connaissais cette chanson. Plus qu'une trentaine de secondes et c'était la fin.

Vingt secondes.

Quinze.

J'approchai lentement ma bouche de celle de mon vieil ennemi, les yeux mi-clos ; nos souffles se mêlèrent. Le sien, plus erratique, caressait mes lèvres, et je devinai qu'il se retenait pour ne pas plaquer ses lèvres sur les miennes tout de suite. Enfin, alors qu'il baissait la tête et s'apprêtait à m'embrasser, la chanson se termina, et je me reculai brusquement. Je lui fis un sourire en le repoussant.

« Merci pour la danse. »

Je m'éloignai brusquement de lui, et pris bien soin de disparaître de sa vue en ondulant légèrement des hanches.

J'imaginais très bien son regard posé sur mes fesses, et j'étouffai un petit rire en me souvenant de son érection.

Je rejoignis Alice, qui avait été s'installer au bar avec Jasper.

« J'y vais, Lice », lui glissai-je à l'oreille.

Elle me sourit, et m'embrassa sur la joue. Je souris à Jasper aussi ; il avait l'air gentil.

Je passai par le vestiaire récupérer mes affaires, et sortis ; l'air frais de ce début septembre me fit un bien fou, et je laissai échapper un gémissement de bien être quand je sentis qu'on m'attrapait et me coinçait contre un mur.

J'ouvris les yeux, surprise ; c'était Edward, qui me fixait d'un air… électrisant.

Malgré moi, je sentis mon souffle s'accélérer ; et je me maudis intérieurement de ma faiblesse.

« Woh, tu joues à quoi ! » fis-je en essayant de le repousser.

Je ne réussis pas à lui faire faire le moindre pas en arrière ; il sourit, narquois.

« Tu partais sans me dire au revoir. »

Je me renfrognai ; sa suffisance était réapparue. À quoi s'attendait-il ? Juste parce qu'il m'avait souri, je devais obligatoirement finir dans son lit ?

Je me collai lentement à lui ; je le sentis sourire contre ma joue alors que j'approchais ma bouche de son oreille. Je sentis sa virilité se durcir encore plus au contact de mon ventre.

« Au revoir, Edward », fis-je dans un soupir de délectation.

Je le repoussai ; trop surpris, il ne me résista pas, et j'en profitai pour m'éloigner à nouveau.

« Attends ! Cria-t-il en me rattrapant. Tu ne vas pas me laisser ton numéro ? »

Je lui souris.

« Pourquoi le ferais-je ?

- Allez » fit-il en m'attrapant par le poignet et en me plaquant contre lui, m'obligeant en m'arrêter ; « je sais que tu en as envie… »

Sale con prétentieux.

Je souris encore.

« Tu as quelque chose à me proposer ? »

Mais à quoi je jouais ? Je ne me reconnaissais pas ; mais j'aimais ça. Il me fit son sourire en coin.

« Allons chez l'un de nous deux, et je te montrerai quoi… »

Je restai soufflée par sa réponse ; mais me repris vite.

Je n'avais désormais plus aucun scrupule quant à ce que je m'apprêtais à faire.

Je me plaquai contre son érection.

« Et si on allait ailleurs… J'ai toujours rêvé de faire ça dans un amphi… »

Il me sourit, le regard noir de désir.

« La fac de médecine n'est pas loin…

- Guide moi, Edward… »

Il ne se fit pas prier.

Arrivés à la fac, un petit problème se posa ; aucun de nous n'avait les clés.

« On rentre comment » soupira Edward.

Souriant, je sortis de la poche de ma veste une épingle à cheveux ; j'en avais toujours une sur moi depuis qu'Emmett m'avait appris à crocheter les serrures simples. C'était la première fois que je mettais en application ; mais en moins de deux minutes, je réussis à faire céder le verrou, et je rentrai, fière de mon coup.

Edward sourit et me plaqua contre le mur dans l'amphi.

« Mais c'est que tu as des tas d'atouts…

- Et encore, tu n'as rien vu… » fis-je d'une vois sensuelle.

Il se pencha pour capturer mes lèvres, mais je détournai la tête pour plaquer ma bouche contre son cou, tout en glissant ma jambe entre ses cuisses.

Il grogna, et passa ses mains sous mon top.

« Putain Marie…

- Ferme-là Edward. »

Il attrapa ma veste et m'en débarrassa d'un coup.

« Dominatrice ? fit-il en me retirant mon haut.

- Il y a un bureau, en bas de l'amphi » fis-je en l'y entraînant.

Il me suivit ; et me souleva pour m'y coucher, avant de se pencher sur moi et d'embrasser mon cou.

D'un mouvement de bassin, je le déséquilibrai et nous retournai ; il était maintenant sur le dos, sur le bureau, et j'étais assise à califourchon sur ses jambes.

Avec un sourire gourmand, j'effleurai son sexe gonflé ; il tenait une sacrée trique. Je laissai ma main faire des allers et retours sur son membre à travers le jean, puis mes mains glissèrent jusqu'à ses épaules et je commençai à déboutonner sa chemise en prenant bien soin d'effleurer la peau que je découvrais.

Il poussa un gémissement rauque.

« Marie… tu me rends fou… »

Je souris, et me penchai pour embrasser son torse dénudé alors que j'atteignais les derniers boutons de sa chemise.

Je laissai ma langue titiller son nombril, puis attaquai la boucle de sa ceinture.

Dans un grognement, il se redressa, se débarrassa de son jean, et fit glisser les bretelles de mon soutien-gorge de mes épaules.

Sa bouche se posa sur mon sein droit, et je ne pus retenir un grognement de contentement ; mes mains vinrent se perdre dans ses cheveux alors que sa langue titillait mon mamelon dans une douce torture.

Il fallait que je me reprenne. Ne pas perdre de vue mes objectifs.

Je le repoussai, et fis le tour de la salle du regard ; mon regard accrocha deux câbles en plastique, censés relier les ordinateurs des profs au système de vidéo projection.

Je souris, et adressai un sourire coquin à Edward.

Ma main glissa sur ses abdos alors que j'approchais ma bouche de son oreille.

« Edward… accepterais-tu de devenir mon esclave pour les prochaines minutes ? »

Il frémit, et sa main attrapa mes fesses pour coller mon bassin contre son érection.

« Tout ce que tu veux, ma belle. »

Je souris, et me levais de lui pour aller chercher un des câbles. Un sourire malicieux aux lèvres, je m'approchai de lui et m'assis à califourchon sur sa virilité tendue.

« Tu comptes m'attacher ? Demanda-t-il, les yeux brillant de désir.

- Ne trouves-tu pas la situation… excitante ? »

Je glissai les mains dans son dos, et il se souleva pour m'aider à lui lier les poignets ; je serrai le plus fort possible, et affichai un sourire gourmand.

« Peux-tu te libérer ? »

Il essaya ; mais visiblement, je n'étais pas mauvaise pour une première expérience en bondage, puisqu'il ne réussit pas.

Je le couchai à nouveau sur la table, et fis glisser ma paume sur son membre tendu. Ma bouche descendit lentement jusqu'à son érection, et je l'effleurai du bout des lèvres par-dessus le tissu de son caleçon ; il se cambra en poussant un grognement monstre.

« Tu me veux, Edward ? Demandai-je d'une voix ferme.

- Putain Marie, oui ! »

Je sortis ma langue de ma bouche, et fit mine de l'effleurer, tout en le regardant droit dans les yeux ; il fut secoué de frissons.

Je me redressai alors, et le fixai d'un air calme, assise sur lui, et remis mon soutien gorge qui traînait encore sur le bureau.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il, décontenancé.

- Tu ne te souviens pas de moi, n'est-ce pas ? »

Surpris, il essaya de se redresser, mais, les mains dans le dos, ça lui fut difficile. Je le repoussai en position couchée, et marchai en direction du tableau. J'attrapai une craie et commençai à jouer avec tout en le regardant.

« Qui es-tu ?

- Marie, c'est mon deuxième prénom. En fait, moi, c'est Isabella. »

Je m'approchai à nouveau de lui, et vins coller mes lèvres près des siennes.

« Mais souvent on m'appelle Bella. Sauf que toi, tu m'appelais plutôt Swan. »

Il se figea , et sembla revenir des années en arrière. Il ferma les yeux.

« Putain. » Lâcha-t-il.

« Comme tu dis.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? Paniqua-t-il. Tu ne vas pas me laisser attaché là quand même ? »

Je souris, et marchai à nouveau vers le tableau.

« Et pourquoi ne le ferai-je pas ? »

Je commençai à écrire sur le tableau, d'une écriture grande et la plus lisible possible.

« Putain, les autres élèves vont me trouver comme ça !

- N'exagère pas. Seulement ceux qui viendront à la pré-rentrée ; on est vendredi soir, il y a eu la soirée d'intégration… je suis sûre qu'il n'y aura même pas la totalité des première année. »

Je souris de plus belle alors qu'il essayait une nouvelle fois de se débarrasser de ses liens. J'avais vraiment bien fait le nœud.

« Souviens-toi bien que toi, c'est pendant quatre ans et devant tout un collège que tu m'as humiliée, Edward Cullen. »

Il se figea, et, ayant fini d'écrire, je relevai le tableau de manière à ce qu'il ne puisse effacer la trace de mon passage.

Je lui jetai un regard dur.

Il n'avait vraiment pas l'air dans son assiette ; un instant, je songeai à le libérer. C'était quand même pas mon genre de…

Oh, puis après tout, c'était réellement un connard, et il méritait bien ce qui lui arrivait. Une nuit et une matinée de merde, c'était pas la mort. En plus, il y avait de fortes chances que ce soit un des agents d'entretien qui le découvre au matin ; et même pas les autres étudiants.

Ah oui, c'était un problème. Je haussai les épaules, et commençai à ramasser sa chemise et son jean.

« C'est une blague ? Enfin, Bella… on était jeunes ! Tu ne peux pas…

- Ta gueule ! Le coupai-je. J'ai souffert quatre ans, Cullen ! Quatre putain d'années interminables ! Je ne t'avais jamais rien fait -peux-tu me donner une raison à ton acharnement ? Donne-m'en une, et je te libère. »

Je le regardai, cherchant une réponse ; mais il baissa les yeux, se mordant la lèvre.

« C'est bien ce que je pensais, crachai-je. Bonne nuit, Cullen. »

Je posai ses vêtements, et remit les miens ; j'attrapai à nouveau ses affaires et me tournai une dernière fois vers lui.

« Ravie de t'avoir revu », souris-je.

Et je disparus, jetant ses fringues sur le banc le plus proche, et le laissant seul, attaché dans un amphi.

Sur le tableau noir était inscrit « Et le pire, c'est que j'ai même pas baisé. »

Bonne nuit, Cullen…


Et bien voilà... j'espère sincèrement que vous aurez aimé. Ceci dit, quel que soit votre avis, n'hésitez pas ! Le petit bouton vert est là pour ça ;)