Titre: 51ième siècle : le vieil home.

Episode : 01 – rencontre

Auteur: Takisys

Beta : Black59
Fandom:
Torchwood

Personnage : Asham et Galeb : Un adolescent qui un jour choisira de porter le nom de Jack Harkness, un vieil homme qui, fut un temps, a porté celui de John Hart.

Rating: PG-13

Résumé : Au 51ième siècle, sur Tel'maran, un vieil ex-agent temporel recueil un gamin qui lui rêve de faire l'Académie du Temps…
Warnings éventuels:

Disclaimer: J'emprunte tout ça à la BBC et à RTD, mais n'en retire aucun autre bénéfice que le plaisir très égoïste de prolonger leur œuvre.

Galeb avait levé le nez vers le ciel en sortant du marché du 9ième district où il avait pris l'habitude de venir faire ses courses depuis son retour sur Tel'maran : la ville planète, siège de l'Agence Temporelle et de son Académie. Tant de souvenirs !

Il était désormais un vieillard et cette ville n'était pas faite pour les vieux ! Étant jeune il trouvait tout à fait naturel qu'après trois siècles d'une vie bien remplie, l'on puisse choisir d'y mettre un terme lorsque l'on commençait à diminuer.

Mais, voilà, ça c'était avant ! Avant de devenir un flic temporel, avant de voyager…

Il avait tourné son regard vers la plus haute tour de l'Agence qui surplombait la ville dans la ville que représentait l'Agence. Il pouvait deviner la silhouette de celui que tous le monde désignait sous l'appellation de "l'homme en blanc", faute de mieux.

Ceux qui, comme lui, connaissaient son nom étant très très rare.

Galeb avait repris sa route, avec son filet à provision, il ferait la cuisine, il avait pris goût à faire la cuisine… ça ferait certainement sourire le tout jeune cadet qu'il avait été, et qui devait être quelque par en ville en train de s'amuser…

Drôle d'idée d'être revenu à cette époque, et totalement illégal, mais il n'était plus à ça près !

Il avait quitté le district 9 pour entrer dans le 8. Instinctivement, il avait vérifié que l'arme attachée à sa cuisse droite n'était pas entravée par son vêtement.

Il ne s'était jamais séparé de ses armes de service, elles avaient traversées le temps avec lui, comme il portait toujours son manipulateur de vortex portatif à son poignet.

Tel'maran était une planète assez sûre, mais elle accueillait une foule de réfugiés venus des 4 coins de l'univers, et certains mettaient du temps à comprendre les règles de la cohabitation, bref on n'était pas à l'abri d'une mauvaise rencontre.

Lorsqu'il était arrivé à l'angle des passantes 412 et 58, il avait discerné dans la pénombre qui s'était maintenant abattue, deux silhouettes qui semblaient être sur le point d'en venir aux mains.

« Allons mon mignon, ça se voit que tu crèves la dalle ! » Disait le diCatane.

« Pas encore assez, faut croire ! » Répondait l'humain, apparemment un adolescent de bonne taille, avec un humour forcé.

« Tu sais que tu pourrais te faire pas mal d'argent, je te présenterais du monde »

« Oui, c'est ça ! Et toi sur mon dos, du beau monde, j'en suis sûr ! »

La gamin n'était manifestement pas originaire d'ici, le mac qui essayait de l'enrôler, lui si ! Et il ne semblait pas décidé à abandonner sa proie, c'était un joli garçon ma fois !

« Je crois que le gosse t'a dit qu'il n'était pas intéressé ! » s'était interposé Galeb.

« Te mêles pas de ça grand-père ! » Avait commencé le diCatane, mais il s'était arrêté net en voyant l'arme braquée sur lui.

Galeb était peut-être chenu, mais il avait encore de bons reflexes qui pouvaient faire leur effet.

Le diCatane avait grommelé entre ses dents et avait disparu dans la nuit.

Galeb avait alors reporté son attention sur le jeune garçon qui ramassait avec empressement ses courses. Il ne devait pas avoir plus de 15 ans, il était déjà grand, les épaules larges et de grands yeux bleus magnifiques.

« Voilà, merci ! » Avait fait le gosse en lui tendant son filet.

« Comment tu t'appelles ? » Avait-il demandé.

« Comme je le disais précédemment, je n'ai pas encore assez faim… »

Il avait souri, mais le gosse s'apprêtait déjà à partir :

« Attends, qu'est-ce que tu fais dans la rue ? »

« Pas votre problème ! » Avait fait le gamin lui tournant le dos pour prendre la direction de la 58.

« c'est pas la bonne direction, le refuge est sur la 76 »

« Ça m'intéresse pas ! »

« Je te propose un deal » Lança Galeb sur un coup de tête.

« J'ai une chambre de libre, tu portes mes courses, un peu de ménage et de cuisine, bref, les trucs qui me fatiguent, en échange je t'offre le gîte et le couvert, qu'est-ce que t'en dis ? »

Le gosse s'était arrêté, il le dévisageait avec un air méfiant, mais il avait suffisamment faim pour être appâté.

« Et puis tu m'as regardé ? Est-ce que tu crois qu'un vieux débris comme moi pourrait t'imposer quoi que ce soit »

« T'es armé, et t'as tout l'air de savoir t'en servir ! » Avait fait remarquer le môme.

Mais il tendit la main pour reprendre le filet à provision.

Galeb avait ramené le garçon chez lui, il le sentait sur ses gardes, ses vêtements était ceux de son âge, mais ça façon de tourner le Commun indiquait qu'il n'était pas d'ici, probablement un réfugié.

« Moi, c'est Galeb ! »

« Asham, mon non est Asham ! »

« Asham ! Un très beau nom et plein de promesse… » Avait-il commencé, mais s'était vite ravisé devant le regard inquiet du gamin :

« On a du te le servir quelques fois…quel idée ont eu tes parents de te donner un nom pareil ?»

En commun Asham voulait dire amour, ou selon le contexte celui qui aime…ou est aimé.

C'était aussi le nom de l'homme en blanc, de celui qui avait ravi son cœur pour toujours… !

« Viens d'une colonie plutôt paisible, j'crois qu'ils z'ont juste vu le côté positif ! »

« Alors qu'est-ce que tu fous là ? » Avait demandé Galeb sans réfléchir.

« On avait des voisins qui étaient beaucoup moins paisibles, un jour ils ont décidé qu'on faisait pas bien dans le décor ! »

« Oh ? » Avait-il fait, généralement, les réfugiés avaient tendance à forcer le trait lorsqu'ils évoquaient les drames qui les avaient forcés à quitter leurs mondes. La façon dont le môme évoquait l'événement le fit frémir, et lui laissait à penser qu'il en portait encore un traumatisme profond.

« Et, tu n'as plus de famille ? Tu es passé entre les mailles des services sociaux ? »

« T'es flic, ou quoi ? »

« Ben, je l'ai été… y a très longtemps : flic temporel ! » Avait-il dit en montrant ses armes.

« Sérieux ? » Avait fait Asham manifestement bluffé.

En attendant, il n'avait pas répondu à ses questions, et Galeb n'avait pas insisté, il ferait une petite enquête plus tard, s'il n'avait rien d'autre à faire.

« Mon petit chez moi ! » Avait-il dit en faisant entrer le môme chez lui.

« La porte de gauche, c'est la chambre d'ami, tu devrais même trouver de quoi te changer, va prendre une douche tu en as besoin ! Pendant ce temps, je te prépare une vraie soupe !»

Galeb avait mis les petits légumes nettoyés ainsi que les épices dans le robot puis l'avait programmé, il était en suite allé dans la chambre qu'il avait indiquée à Asham et avait ramassé ses vêtements sales pour les laver.

« Attend ! Qu'est-ce que tu fais ! » Avait crié le gamin débarquant nu comme un vers alors qu'il s'apprêtait à mettre les nippes, qui sentaient le Kr'ttt, dans le nettoyeur.

« Ben, tu vois ! » Avait-il fait.

Le gosse, nullement gêné par sa nudité, avait cependant récupéré son pantalon pour en sortir une carte mémoire.

« Désolé ! » s'était-il excusé, et il était reparti vers la chambre comme de si rien n'était.

Galeb n'avait pas eu le temps de bien voir la carte mais il était à peu près sûr d'avoir vu le logo de l'Agence.

Asham avait mangé la soupe de bon cœur, mais en prenant son temps, comme quelqu'un qui a appris la valeur de la nourriture, quelqu'un qui sait ce que le mot faim veut vraiment dire.

« Tu es venu pour participer au concours d'entrée à l'Académie ? » Avait demandé Galeb.

« Non » Avait répondu le gamin à sa grande surprise.

« Pourquoi me mentir, j'ai vu le sigle… »

« Vous allez pas vous y mettre aussi ! » Avait-il répondu sur la défensive et prêt à partir.

« Et du calme, de quoi tu parles ? » Avait fait Galeb en retenant le môme.

« Qu'est ce qui t'arrive mon garçon, pourquoi es tu à la rue, qu'est-ce qui s'est passé ? »

« J'ai pas besoin de passer le concours, j'ai été admis sur dossier, j'ai même pas demandé… »

« Je… je peux voir » avait demandé Galeb, pas sur le ton de quelqu'un qui doute, mais sur celui de quelqu'un qui est véritablement bluffé.

Le gamin avait hésité, puis lui avait tendu son trésor. Le vieil agent avait inséré la carte dans son terminal, et tout l'état civil d'Asham, ainsi que son parcours scolaire, s'était affiché devant lui.

Les notes d'Asham depuis qu'il était arrivé, 6 mois plutôt, étaient montées en flèche, les appréciations des professeurs suivant.

Les élèves admis sur dossier étaient extrêmement rares : il fallait déjà avoir une sacrée moyenne générale pour être seulement admis à participer au concours !

Pourtant, ce n'est pas ce qui retint le plus l'attention de Galeb : Asham était originaire d'une petite colonie très éloignée qui avait été victime d'un massacre épouvantable, mais qui était passé presque inaperçu, qui se souciait de Boeshane, ici ?

Galeb était resté à contempler le jeune sauvageon qui le fixait en retour :

« Impressionnant ! Mais, je comprends encore moins ce que tu fais à la rue » Avait-il dit.

« Là d'où je viens, l'Agence a pas très bonne réputation, ma mère a dit que son fils ferait pas l'Académie ! Alors, je suis parti… »

« Et tu n'as pas encore tes 15 ans, donc si tu te pointes dans un refuge, ils te ramèneront chez toi ! » Avait terminé Galeb.

« Et, vous allez faire de même ! » Avait dit le gosse.

« Pourquoi ferais-je ça ? »

« Z'êtes flic ! »

« Oups ! Ça fait très longtemps que je nele suis plus mon garçon, notre deal tiens toujours ! »

« Vraiment ? »

« Oui, vraiment, de toute façon si je te ramenais chez toi de force, je suppose que tu reprendrais la poudre d'escampette aussitôt, je me trompe ? »

« Probablement…! »

Galeb avait alors tourné son esprit vers son vieux complice, ami et amant à temps partiel :

˝Et qu'est-ce que je suis supposé faire, moi, maintenant, avec ce môme ? "

˝Veiller sur lui, comme tu as veillé sur moi…"

˝Et, qu'est-ce qui te dis que je ne risque pas de merder ? Hein ? " Lui avait-il opposé.

˝Ce temps là est révolu, Geb ! Et, je sais ce que je te dois"

A suivre…