Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer

A/N: Oui, je sais, enfin un nouveau chapitre. Désolée pour l'attente, malheureusement ma vie actuelle ne me permet pas d'écrire beaucoup ces temps ci, mais promis je ne vous abandonne pas. Voici donc enfin la soirée chez James, j'espère que vous ne serez pas déçues. Bonne lecture et merci à toutes celles qui continuent de reviewer envers et contre tout!


Chapitre 9 – Jeu de séduction

JPOV

Bon, ce n'était pas le moment de se dégonfler maintenant. Après que des milliers de kilomètres nous aient séparés pendant des mois, la distance entre nous s'était réduite à une simple porte. Une porte avec une sonnette, devant laquelle j'étais planté là depuis cinq très longues minutes. Tout était parfait pourtant. J'avais travaillé d'arrache-pied pour être au top de ma forme aujourd'hui. Les docteurs n'en revenaient pas des progrès que j'avais effectués, et Edward n'avait toujours pas compris comment j'avais réussi à être si obéissant et raisonnable ces dernières semaines. Je me tenais debout sans difficultés, et même si à la maison je m'aidais encore d'une cane pour reposer mes jambes, j'étais tout à fait capable de m'en passer quelques heures d'affilées. J'avais revêtu une tenue choisie par une Rosalie extatique à l'idée qu'enfin je rencontre Alice, et j'avais sans doute laissé son enthousiasme me convaincre de la laisser jouer à la Barbie avec moi. Le résultat était assez convaincant je devais lui laisser ça.

Comme je le disais, tout était parfait. Il fallait juste que je frappe ou que je sonne à la porte d'Alice. Nous avions convenu par email que je passerai chez elle avant d'aller chez son voisin, nous irions ensemble à la soirée. Prenant mon courage à deux mains – ça ne pouvait pas être plus difficile qu'une guerre dans un pays étranger – je me décidai enfin à sonner. Aussitôt j'entendis une voix cristalline annoncer son arrivée, et bientôt la clenche se mit en mouvement, révélant enfin ma chère correspondante.

La suite se passa au ralenti pour moi. Tout d'abord je vis une petite silhouette drapée de tissu rouge se présenter devant moi. Puis mes yeux rencontrèrent les siens, d'un ocre presque doré, tout aussi curieux que moi. Nous restâmes une seconde sans bouger l'un en face de l'autre, puis finalement ses lèvres se mirent à remuer.

« …Grand… »

« Alice ? »

De nouveau nos regards se croisèrent, et le rouge lui monta aux joues, colorant agréablement son teint de porcelaine. Elle était aussi ravissante que sur la photo qu'elle m'avait envoyé, voire même plus. Je ne m'étais même pas rendu compte que mon cœur avait fait un bond dans ma poitrine, et il cognait maintenant plus fort que je ne l'aurais voulu. Toujours incapable de prononcer un mot, elle s'effaça pour me laisser entrer, et m'introduisit dans un salon richement coloré, à son image.


APOV

Pour la première fois dans ma vie, j'étais sans voix. Lorsque la sonnerie avait retenti, j'avais immédiatement bondi sur mes pieds pour venir ouvrir, persuadée qu'il serait le plus gêné de nous deux. Mais j'avais alors ouvert la porte, et m'était trouvée face à une gravure de mode géante… Très grand, il était bien tel que sa photographie me l'avait laissé imaginé. Ses cheveux blonds retombaient en boucles négligées le long de son visage, lui donnant un charme fou. Ses yeux azurs m'avaient transpercée jusqu'au plus profond de mon âme, et j'avais été incapable de sortir le moindre son de ma gorge. Son teint hâlé dissimulait légèrement quelques cicatrices qui couraient sur son cou et descendaient sous sa chemise, révélant un torse musclé. Je le savais, Jasper était un apollon. Je pris une profonde inspiration et fit un pas pour le laisser entrer. Il esquissa un sourire en prononçant mon nom, et la petite pointe d'accent qui perça acheva de me séduire.

Du calme Alice, du calme. Pouvait-il sentir comme mon cœur s'emballait soudain ? Exactement comme lorsqu'il m'avait proposé de m'accompagner à cette soirée. J'avais failli m'étouffer avec le donut que je grignotais négligemment. Non seulement je ne m'y attendais pas, mais en plus cela impliquait bien plus qu'une simple rencontre. Il était question d'un rendez-vous ! J'avais immédiatement demandé son avis à Bella, et nous en avions discuté. Après avoir pesé les pours et les contres, nous en étions arrivées à la conclusion que cette rencontre était peut-être une belle occasion. Nous serions en compagnie de plein de gens, il ne pourrait donc pas me faire de mal. Non que je l'ai cru capable de tels agissements. J'avais confiance en lui et en ses lettres et mails.

Je le fis donc entrer dans le salon, désireuse de me reprendre et de ne pas afficher cet air complètement fasciné trop longtemps.

« Excuse moi Jasper, je suis juste un peu surprise, tu es vraiment très grand ! »

« Je sais oui. Et toi particulièrement ravissante. A quelle heure devons nous être là-bas ? »

Je souris gentiment. Il avait eu le tact de ne pas relever ma petite taille, et avait réussi à glisser un compliment en même temps. Je lui demandai de me laisser encore un instant pour terminer de me préparer, et nous pourrions y aller. On entendait déjà la musique à travers ma cloison, ainsi que plusieurs voix qui indiquaient que la fête avait déjà commencé. Au moins James n'avait pas menti en disant avoir organisé une petite soirée d'anniversaire. Parce que j'avais réellement redouté qu'il ne s'agisse d'un piège à lui pour me faire venir chez lui et me sauter dessus. Enfin, la question ne se posait plus, et ce depuis que Jasper m'avait proposé de m'accompagner.

Je terminai de peaufiner mon maquillage devant la glace de la salle de bain, puis attrapai mon portable que je glissai dans la petite pochette qui me servait de sac pour la soirée. Lorsque je revins dans le salon, en bon gentleman il se leva, et sourit discrètement. Il m'offrit son bras que je pris avec reconnaissance, mes nouvelles chaussures achetées pour l'occasion n'étant pas un gage de stabilité. Nous parcourûmes les quelques mètres qui nous séparaient de l'appartement voisin, et alors que Jasper allait sonner, j'arrêtai son bras prestement.

« Euh… Jasper, je peux te demander quelque chose ? »

« Bien sûr, un problème ? »

« En fait, comme je t'ai dit, James a toujours eu… un gros faible pour moi. Alors pour réprimer ses ardeurs, j'ai dû lui dire deux ou trois petits mensonges… »

« Du genre ? »

« Que j'avais quelqu'un dans ma vie ? »

« Tu me demandes de jouer le rôle de ton petit ami ? »

Mon teint avait viré à l'écarlate. C'était dit crûment, mais il avait raison, c'était plus ou moins ce que j'étais en train de lui demander. Mon Dieu, qu'est-ce qui m'avait pris ? Et pourquoi avais-je accepté de le rencontrer pile à cette soirée ? Je détournai le regard prestement, mordillant ma lèvre inférieure. Allait-il mal le prendre ? Ou croire à une stratégie peu maline pour le mettre dans mon lit ? Et s'il se vexait ? S'il me laissait en plan et refusait de me reparler à nouveau ?

« Très bien, mais il te faudra me guider car je ne sais pas exactement ce que tu lui as raconté… »

Je relevai les yeux, pour le moins surprise. Il n'avait pas l'air outré ou choqué. Ni même en colère. En fait il souriait toujours, m'enveloppant de son regard océan… Voyant qu'il attendait une réponse, je me contentai d'acquiescer, puis sonnai à la porte. James vint ouvrir.


JPOV

L'expression de ce pauvre type fut inoubliable. En une fraction de seconde, le sourire qu'il afficha à Alice tomba avec fracas sur le sol lorsque ses yeux se posèrent sur moi. Il me jaugea quelques secondes, puis dû estimer qu'il ne ferait pas le poids contre moi. Je savais être convaincant quand il le fallait, et en amour comme à la guerre, le charisme jouait énormément. Alice me présenta comme son petit ami revenu d'Irak tout récemment, et je ne pus m'empêcher de ponctuer sa déclaration d'un geste tout simple mais qui nous arracha à tous les deux un délicieux frisson. J'entremêlai doucement nos doigts, au grand dam de notre hôte. Il déglutit péniblement, puis s'effaça pour nous laisser entrer. Alice sautilla gaiement à l'intérieur, ne lâchant pas ma main.

Ce contact était agréable, et il était sans doute le plus intime qu'il m'ait été donné d'expérimenter depuis longtemps. Sa paume était douce et chaude, et si petite. J'avais l'impression que si je serrais trop ses doigts, je risquais à tout instant de les briser. Comme elle approchait du buffet pour nous servir à boire, j'en profitais pour la détailler plus précisément, me délectant de la trouver aussi jolie qu'en photo. Je ne savais pas si les émotions qu'elle provoquait en moi étaient dues au manque, ou bien aux nombreux médicaments qu'il me fallait encore prendre, mais je me sentais complètement chamboulé. Elle était petite et menue, mais ses courbes étaient agréables et régulières. Sa peau diaphane appelait aux baisers, et à chaque battement de cil, je m'émerveillais de rencontrer ses prunelles scintillantes d'une lueur mutine. La robe qu'elle portait la mettait délicieusement en valeur, et plus d'une fois je me surpris à m'imaginer la faire glisser le long de son corps avec sensualité…

Je dus reprendre mes esprits comme elle me tendit un verre rempli d'un liquide coloré. Cocktail sans alcool crut-elle bon d'ajouter. Et oui, j'étais encore sous traitement, je n'étais pas autorisé à boire d'alcool pour l'instant. Et je tenais à garder ma raison, déjà que mon esprit vagabondait assez à mon goût.

« Alors Alice, que penses-tu de cette soirée ? N'est-elle pas à couper le souffle ? »

C'était ledit James qui venait de s'immiscer dans notre petite bulle. Il s'était clairement imposé entre nous, et cherchait toujours à attirer l'attention de ma cavalière. Cette dernière ne parut pas s'en offenser, elle semblait juste blasée. Ce genre de comportement devait lui être familier sans doute… Mais lorsqu'il posa négligemment sa main sur son bras, je crus bon d'intervenir, plus par jalousie que pour préserver les apparences. L'air de rien, je fis un pas en avant, le regard sévère, et posai une main sur la hanche d'Alice. Elle parut surprise une seconde, puis esquissa un sourire et vint se coller contre moi, faisant monter ma température interne.

« Voyons James qu'est-ce que tu fais ! Jasper est très jaloux tu sais… »

Ses yeux pétillaient de malice, et je brûlais d'envie de l'embrasser. Bon sang qu'est-ce qui était en train de m'arriver ? Je sentais son corps se presser contre le mien, attisant mon désir. Je n'étais plus moi-même. Toute trace de bon sens disparaissait petit à petit de mon esprit, et chaque seconde passée à bavarder n'était qu'une mascarade destinée à dissimuler l'attraction plus qu'évidente qui nous rapprochait. James finit par comprendre – pas trop tôt – et finalement nous laissa pour aller s'occuper de ses autres invités, dont une certaine rousse qui semblait être intéressée par sa conversation. Bien, qu'il aille voir ailleurs si j'y étais…

« Merci pour ton aide Jasper… »

« Mon… Oh, de rien, je n'ai rien fait de spécial tu sais… »

« James a du mal à comprendre le mot « non » »

« A sa place, j'aurais moi aussi du mal à renoncer… »

Ses joues s'empourprèrent délicieusement, et elle détourna ses yeux des miens. Elle m'entraîna alors sur le balcon, pour prendre un peu l'air avait elle dit. Comme si elle aussi semblait sentir cette alchimie entre nous… Je l'accompagnai donc, ignorant les tiraillements de ma jambe qui se faisaient plus présents à force de rester debout. J'allais mieux, mais n'étais pas guéri pour autant…


APOV

J'avais à nouveau quinze ans. Mon cœur battait la chamade, et il avait très certainement manqué un battement lorsque sa main s'était négligemment posée sur ma hanche devant James. Je savais qu'il avait fait ça dans le cadre du « plan » que j'avais moi-même élaboré, mais quand bien même, ça m'avait fait de l'effet. Sa main était douce mais forte, et un peu rugueuse surement à cause des nombreux combats qu'il avait mené. Il émanait une grande puissance de lui, et nul doute qu'il devait être un adversaire redoutable pour ses congénères masculins. Pour moi, il semblait de plus en plus proche de l'image de l'homme idéal que je m'étais construite. Et sans que je puisse l'expliquer, j'étais incroyablement attirée par lui. Pourtant c'était fou, nous ne nous connaissions réellement que depuis quelques heures, et n'avions pas tellement parlé ensemble. Tout reposait sur ces lettres et ces emails. Pouvais-je y accorder crédit ? Etait-il vraiment celui qu'il décrivait dans ses messages ?

Je m'appuyai contre la rambarde, fermant les yeux pour laisser l'air frais caresser mon visage. Lorsque je les rouvris, ses mains étaient posées juste à côté des miennes, et je pouvais sentir la chaleur de son corps envelopper la mienne. Si je me retournais, nous ne serions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre…

« Il faut être prudent avec ces rambardes, ça n'est jamais très solide… »

« Oui, je sais… »

Son souffle venait chatouiller mon oreille, m'arrachant de délicieux frissons. Je mourrais d'envie de me retourner, et qu'il m'embrasse. Allait-il le faire ? Je décidai de céder à cette curiosité dévorante, et me retournai. J'avais deviné juste, il était juste devant moi, son visage si proche du mien. Je pouvais sentir son souffle sur mes joues, et toujours ce regard si intense… Il semblait poser tant de question, et dégageait tant de sensualité en même temps. En temps normal, je me serais enfuie en courant. Je voulais dire, c'était la description même d'une aventure d'un soir, et ça n'avait jamais été mon but en le rencontrant. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de continuer à le regarder et à me perdre dans ses yeux.

« Je suis en train de perdre tout bon sens… »

« Moi aussi. Et pourtant crois-moi, ce n'est guère dans mes habitudes… »

Un frisson parcourut mon échine comme sa voix basse résonnait dans la nuit, son accent me faisant vibrer toute entière. Il sourit doucement, avant de réduire encore un peu l'espace entre nos deux visages. Je posai ma main sur sa poitrine, et sentis son cœur battre. Il était rapide, très rapide, sans doute autant que le mien. Etait-il nerveux lui aussi? Instinctivement, je fermai les yeux, il posa sa main sur ma joue, la caressant tendrement. La seconde d'après ses lèvres se pressèrent contre les miennes. Elles étaient douces, et pleines, et… parfaites. C'était la sensation la plus merveilleuse qu'il m'avait été donné de ressentir.

Je glissai mes bras autour de son cou, me hissant sur la pointe des pieds pour réduire l'écart entre nos visages autant que possible. Ses mains vinrent se poser avec délicatesse sur ma taille et il me souleva sans effort. C'était le baiser le plus magique de toute ma vie. Le plus fou aussi…


JPOV

Je ne savais plus à quel moment j'avais perdu le contrôle. Etait-ce lorsqu'elle s'était appuyée à la rambarde du balcon, dévoilant légèrement son épaule, ou le début de sa nuque ? Ou bien lorsqu'elle s'était retournée, plongeant son regard dans le mien ? Quoi qu'il en soit, j'avais cédé à cette pulsion bien basique et sauvage, et l'avais embrassée. Et je ne regrettais pas un instant mon geste. Comment avais-je pu penser une seule seconde que je pourrais me passer de tendresse et d'affection ? Comment avais-je tenu si longtemps ? Peut-être l'avais-je attendue tout ce temps… Peut-être était-elle celle qu'il me fallait après tout. Rapidement notre baiser s'intensifia, et un désir bien plus primaire s'empara de nous. Je n'oubliais pas que nous étions chez son voisin, je dus donc réfléchir rapidement à une excuse pour sortir d'ici.

« Alice, pourquoi n'irions-nous pas quelque part un peu plus… intime ? »

« Mon appartement est juste à côté… »

« Crois-moi, tu ne voudras croiser aucun de tes voisins demain matin si nous allons chez toi… »

Elle eut un petit rire cristallin qui envoya des vagues de frissons dans tout mon corps, attisant encore davantage mon désir. Je la voulais, ce soir, encore et encore… Et tant pis si ma jambe me faisait atrocement souffrir, ou si ça me prenait plus longtemps que prévu pour terminer de me rétablir. Je ne quitterais pas cette femme avant de m'être assuré qu'elle serait mienne…


Voilà, ça avance tout doucement, j'arrive enfin à la partie que je souhaitais traiter, et qui rendra cette fic légèrement différente d' "Une simple faute de frappe" que nombre d'entre vous suivent aussi. J'attends toujours vos commentaires avec autant d'impatience, donc n'hésitez pas à me laisser vos impressions! A très bientôt!