Chapitre 3 : Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Disclaimer : pas à moi.

Yamamoto s'arrêta devant la porte de son bureau et soupira. Encore un mal de tête en perspective pensa-t-il. Mais bon, c'était un peu de sa faute si le jeune homme se retrouvait dans cette situation. Il poussa la porte et entra, s'attardant un instant pour étudier Shunsui : les vêtements déchirés, la lèvre fendue et les cheveux défaits, il semblait sortir tout droit d'une rixe… ce qui était précisément le cas.

Shunsui se retourna en entendant la porte s'ouvrir et Yamamoto ne put s'empêcher de frissonner légèrement en voyant ce qui se tapissait dans les profondeurs de ces yeux noirs comme de l'encre. Elle était là, cette violence de l'âme qui poussait le jeune homme à boire et à cultiver sa désinvolture, de peur de la laisser s'échapper et de blesser quelqu'un. C'était cette même violence qui l'avait poussé à attaquer deux élèves qui s'était moqué de Jûshirou, alors que ce dernier était entre la vie et la mort à l'infirmerie depuis quinze jours, terrassé par la plus violente attaque de tuberculose que le jeune homme avait subie depuis son arrivée à l'Académie.

Et face à l'absence total de remord dans les yeux de Shunsui, en dépit de la sauvagerie avec laquelle il s'en était pris à ses deux camarades, Yamamoto songea à ce dicton qui disait que parfois, le remède est encore pire que le mal. Dans ce cas précis, dans l'espoir de voir enfin s'épanouir les talents de ses deux élèves favoris, il avait donné naissance à un monstre nommé amour.

N/A : Voilà enfin le troisième drabble qui s'est fait attendre mais promis, j'ai des circonstances atténuantes, à savoir mon mémoire de M2 que je soutiens en septembre et l'insatisfaction que je ressentais face à mes tentatives de retranscrire fidèlement ce que j'avais dans la tête. Au final, cela donne un drabble plutôt sombre et un peu étrange, qui se verra certainement adapté en one-shot plus long qui me permettra de mieux exploiter les thèmes que j'aborde. Si Clio, Calliope et Melpomène sont avec moi, vous l'aurez d'ici peu, sinon il vous faudra un peu de patience !