Bonjour !

Me voilà comme promis, avec la suite.. J'en avais limite perdue l'habitude de poster, hein. Bref, je vais donc essayer de poster quand je le peux, au risque de me prendre quelques tomates. Hmm, Beautiful Revenge ne devrait pas tarder dans la semaine prochaine, c'est cool hein !

Enfin, je remercie ceux qui continueront de me suivre, et toutes les personnes qui m'ont laissés une review au précédent chapitre, qui date d'un an, déjà. Donc, c'est la suite de l'ancien chapitre, que je n'avais pas finis, donc y a des écrits qui datent d'une année et d'autres de quelques jours. J'espère que ça vous plaira, j'ai vraiment la frousse, tiens. J'ai l'impression de me retrouver à mes débuts, et d'attendre votre avis avec impatience positif ou non. Roh et puis, je parle trop.

Ah, donc j'ai changé de pseudo, l'ancien me saoulait pas mal, trop culcul praline à la guimauve. J'ai grandi, alors voilà !

Un énorme merci à Ma n'Axelle, ma bêta, celle qui m'encourage considérablement pour mes fictions.

Je ne vais pas vous faire tout un flan en bas, un flamby en haut, suffit déjà amplement. J'ai posté ce chapitre sur la note d'avant, donc pour les inscrits qui m'avaient laissés une review, faudra vous mettre en anonyme, si vous le souhaitez.

Je vous conseille de jeter un coup d'oeil à ce tout nouveau répertoire, très charmant : Repertoire-fanfiction-tw . skyrock . com . Merci les filles ;)

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et comme d'habitude, je vous conseille d'écouter avec la musique cité, que je trouve juste parfaite pour le chapitre.


Chapitre 13 : Fuckin'Perfect II

Who Knew - P!nk.

Encore.

Mes doigts moites s'enroulèrent autour du petit verre, rempli. Je le serrai fortement, de peur qu'il me glisse entre les mains. Je sentais l'adrénaline des anciens verres couler dans mes veines. J'avais l'impression d'être Pac man. Mes yeux fixèrent le liquide. J'avais l'eau en bouche, ne voulant juste ce putain liquide qui me bousillait ma réalité.

Encore, Bella.

Un petit sourire s'étira sur mes lèvres. Derrière moi la musique du bar et les gens qui parlaient bruyamment résonnait dans mes oreilles. Je levai mon regard vers tous ces gens. Les hommes étaient accoudés au comptoir, pointaient leurs yeux vers moi. Ils me déshabillaient carrément du regard. Je roulai des yeux et rabaissai mon attention sur mon verre.

On n'a qu'une vie après tout.

J'apportai le verre à mes lèvres. L'odeur brûlante de la Vodka envahissait mes narines. Je relevai le verre, l'alcool pénétra dans ma bouche, avant de glisser le long de ma gorge. Je repoussai fortement le verre sur le comptoir. Ma gorge était bouillonante. J'avais l'impression d'avaler à chaque verre du café brulant, mais un putain café chaud avec un extra qui me faisait perdre la tête. Je croyais planer comme à l'hôpital, leur médicament me manquait, je ne pouvais plus planer sans ressentir le moindre truc. La meilleure des choses à ce problème ? La Vodka.

« Un autre verre. » Demandai-je au barman.

Il nettoya un verre à l'aide de son torchon, le posa et se pencha sur le comptoir, face à moi.

« T'aurais pas un problème avec la boisson toi ? » Rétorqua-t-il en haussant un sourcil.

Ma bouche s'entrouvrit toute seule, choquée. Devant mon expression, il eut un rire amer. Je tournai la tête sur le côté. Plein d'homme nous observait. Ils s'entendaient sûrement à se que ce mec me boucle la bouche. Bande de sexisme.

« Je te paye, et tu me sers. » Lui dis-je l'haleine sentant l'alcool à plein nez.

Il appuya ses coudes sur le comptoir, s'approcha d'avantage de moi. Nos visages étaient proches. Un long sourire malicieux fondit sur mes lèvres.

« Tu crois ? J'ai une consigne à respecter. Les gens qui boivent trop, je dois les stopper. » Répondit-il avec un sourire qu'il pensait faire fondre les filles. Ca me faisait rester froide.

« Vraiment mec ? Je pense qu'a côté des mecs bourrées jusqu'aux dernièrs neurones qui sont juste à côté à ta portée de vue, je suis une sainte d'alcool. » Fis-je en jetant un coup d'œil aux hommes qui buvaient comme des trous. « Alors tu vois, me fais pas chier et sers moi un autre verre de vodka. » Murmurai-je tout près de son visage. « S'il te plait. » Poursuivi-je en appuyant bien sur les syllabes.

« Je n'ai pas vu ta carte d'identité. Peut-être trop jeune. » Ricana-t-il bêtement. Je levai les yeux au ciel, devant une vanne aussi pesteuse et foireuse.

« Va te faire foutre. » L'insultai-je toujours avec mon sourire.

Il balança sa tête en arrière tout en riant fortement. Il trouvait cela vraiment drôle.

« Je pense qu'on pourra finir par trouver un arrangement. » Clama-t-il.

« Le seul arrangement que tu trouveras, ce sera mon pied dans tes parties précieuse. Alors maintenant, tu me sers un verre et tu te casses de ma vue, va faire ton chantage à d'autre fille qui le voudront. » Dis-je acerbe.

Ses prunelles sombres me scrutèrent. J'avais touché son égo de mâle, il le prenait mal, très mal. Il se releva du comptoir, le regard noir. Certains mecs se foutait de sa gueule ouvertement ayant entendu la conversation et d'autre le faisait silencieusement. Il se tourna quelques secondes et prit la bouteille de vodka. Il remplissait mon verre.

« Merci. » Ironisai-je en levant le verre vers moi. Il s'appuya contre le meuble où étaient rangés tous les differents alcools et m'observa pendant que je buvais cul-sec mon sixième verre.

J'haussai un sourcil en le regardant. Il était grand, assez musclé. Un visage très fin, avec des yeux en forme d'amande. Ses yeux bleu clair ressortaient beaucoup sur sa peau finement bronzée. Il arqua un sourcil en me voyant le détailler. J'haussai les épaules en me pinçant les lèvres. J'avançai mon verre vers le bord du comptoir de son côté. Il se retira du meuble et me le remplit une septième fois avec la bouteille qu'il n'avait toujours pas reposé.

Le liquide était blanc, transparent et fluide. Il donnait envie qu'on le boit, qu'on le dévore, qu'on se bourre la gueule avec et surtout qu'on plane pendant des heures sans plus penser. Mon verre était contre mes lèvres. J'étais hésitante. Un peu de trop non ? je secouai doucement la tête. Ma langue passa doucement sur le bord du verre, se trempa légèrement dans l'eau chaude. Je versai la vodka dans ma gorge. Je fermai fortement les yeux en reposant dans un bruit sourd mon petit verre sur le comptoir en bois usé. Je soupirai doucement. Ma tête me tournait légèrement. Je mis mes coudes sur la table et prit ma tête dans mes mains.

Six ans et demi sans boire… c'était à prévoir.

Je relevai la tête et eus un mouvement de recule. Le barman était juste accoudé en face de moi. Ses yeux me fixaient comme un loup chassant sa proie. Je le regardai avec méfiance.

« C'est quoi ton nom ? » Questionnai-je en passant ma main dans mes cheveux.

« Démetri. » Répondit-il avec un sourire charmeur.

« Okay, tu veux bien arrêter de me fixer comme ça. » Sollicitai-je en frottant mes tempes.

« Tu sais que t'es charmante toi, malgré ton sale caractère. » Il eut un geste de la tête pour me désigner.

Connard.

« Toutes les mêmes. » Marmonna-t-il dédain.

Il devait avoir un problème avec les filles celui-là.

« Cool. » Dis-je penaude.

Il grogna. J'avais de plus en plus mal à la tête. J'avais l'impression d'étouffer. Il faisait tellement chaud. Et ça sentait extrêmement mauvais. Entre les odeurs de transpiration, les parfums des gens, la clope, l'alcool, j'en avais envie de vomir. Je glissai de mon tabouret et me remit sur pieds. Je tournai les talons et commençai à reculer du comptoir. Une poigne dure m'attrapa le poignet et me poussait contre le meuble. J'eus un hoquet de douleur. Démetri me dévisagea avec fureur. J'essayai de me dégager de sa prise mais il me scellait fortement.

« Ta note, chérie. » Murmura-t-il près de mon visage.

« Je paye pas les enfoirés sexistes comme toi. » Répliquai-je en serrant les dents.

« Vraiment ? Tu crois que je te laisse le choix ? » S'exclama-t-il en broyant le pauvre torchon dans sa main libre.

« Le seul paiement que je vais te donner, c'est te castrer et gratuitement, ce sera un cadeau pour toute les femmes dans ce monde, connard ! » Réfutai-je en tirant sur mon bras.

Un homme près de moi, se leva et se pointa devant moi. Automatiquement Démetri lâcha mon poignet que je récupérais avec joie. Je le massais doucement et sortis du bar. Je remerciai intérieurement au mec d'être intervenu. Ce n'était certainement pas ces abrutis qui buvaient comme des trous, qui seraient venus m'aider.

L'air frais me fouetta doucement contre mes bras nus. En plein février je ne portais qu'un t-shirt blanc avec écrit « Pac man » sur le dos. Un jean bleu foncé et des ballerines. C'était original, mais je m'en fichais. Tant pis si j'avais froid. Après tout, faut vivre la vie comme elle est.

Les rues de Boston étaient glacées par ce vent fort. Mes cheveux s'envolaient dans l'air, je riais, comme une enfant, essayant de faire tenir mes cheveux en cascade sur ma poitrine, mais aucune chance, le vent les emportaient fortement. Sûrement l'alcool. Mais j'avais l'impression de brûler avec tout se que j'avais ingurgiter dans mes veines. Il était tard pour que des gens s'aventurent dehors à l'heure qu'il était. Plus de minuit du soir et bien sûr y avait qu'une fille folle dans la ville. C'était bien moi. Je souriais bêtement. J'aimai sentir cette liberté qui m'entourait. Depuis une semaine je me sentais bien. J'avais l'impression que je pouvais avoir un avenir seul et non obligatoirement avec mon passé.

Une semaine que j'étais sortie. Le docteur Andy m'avait laissé sortir le lendemain de notre longue discutions que j'avais fortement retenue. Depuis j'étais partie de chez moi, j'avais pris les quelques économies qui me restaient et j'étais allée dans une chambre d'hôtel près du centre ville. J'avais repris mon espace de vie et enfin mon indépendance. Depuis bientôt deux ans je vivais sur les épaules de Charlie et Renée. Je ne faisais aucun choix, ils le faisaient à ma place, je n'avais été qu'un petit bébé. Maman avait très mal prit ma décision de partir de la maison. Mais je ne pouvais pas, je ne n'avais pas même remis un pied dans ma chambre, dans sa maison. Elle m'avait juste apporté mes valises que je n'avais quasiment pas défaites depuis que j'étais ici, soit deux mois. Je n'avais pas vraiment l'impression que j'allais bien rester longtemps à l'époque, quelques semaines, pas plus.

Les grattes ciel s'approchèrent d'avantage vers moi, j'arrivai vers le noyau de la ville avec tous ces immeubles immenses. Pour le maire de la ville c'était sûrement un chef d'œuvre. Moi je trouvais ça… pas si beau que ça. Après tout, où sont passé nos bonnes vieilles maisons ? Nos petits immeubles à six à huit appartement ? Je roulai des yeux. Ca c'était avant. Mais fallait bien avouer que c'était magnifique la nuit. Tous ces grattes ciel illuminés donnaient l'impression de rêver, d'être au pays des rêves. Certaines villes vous coupent le souffle la nuit, comme Boston. Ce n'était certainement pas Forks qui nous ferait rêver, avec le peu d'habitants que nous sommes là bas. Je souriais. J'avançai de plus en plus rapidement vers un gratte ciel particulier. J'étais d'ailleurs très étonnée de pas être tombée, maladroite comme j'étais en temps normal, alors avec de l'alcool dans les veines… Les rues étaient vraiment désertes, seuls les lampadaire faisaient office de population.

Je descendais du trottoir et marchais sur le parking principal de la société. Il était vide. Je soufflai. Plus de minuit du soir, qui viendrait bosser Bella, hein ?

J'observai l'immeuble avec dédain. Il avait sacrifié son putain talent, pour…ça. Il avait tellement le droit à meilleur. Et plus. Ca devrait être interdit de gâcher son talent d'une telle façon. Passer des heures à bosser sur des dossiers, voyager pour négocier du fric, virer des employer car on les soupçonne d'être des taupes pour la concurrence et tant d'autres choses. Cet univers m'horripilait…

J'avançai à un grand pas vers l'entrée. Je m'arrêtai près de la porte. Je levai la tête vers le ciel, une petite lumière m'avait interpellé. Quelqu'un était là ou une personne a tout simplement oublié d'éteindre la lumière. Il n'est pas écologique celui-là. Un long sourire se désigna sur mes lèvres avant qu'un fou rire ne s'échappe de mes lèvres. Je riais bêtement. Je sentais le rouge s'empreignait de mon visage. Je passai ma main dans mes cheveux, essayant de calmer doucement mon rire. L'alcool dans mes veines n'aidait certainement pas. Je pris appuis sur la façade sur bâtiment. Je glissai doucement le long du mur, jusqu'à finir par terre. Je ramenai mes jambes contre ma poitrine et fermaient les yeux. Laissant mon cerveau vagabondé comme bon lui semble…

Une porte se claquait bizarrement. Le bruit n'était pas fort, mais plutôt faible. Un bruit de trousseau de clé résonnait à mes oreilles. L'air était devenu vraiment très froid. Je serrai d'avantage mes jambes contre ma poitrine. Un violent frisson me secouait fortement. Des bruits de pas s'approchèrent de moi. Une merveilleuse odeur d'exotique et de menthe envahissaient mes narines. Un mince sourire s'étira sur mes lèvres. Un bras passa derrière mon dos, un deuxième sous mes jambes. Je me sentais soulevée dans les airs. Ma tête se reposait sur quelque chose de dur.

Je sentais des mouvements circulaires dans mon dos.

Edward.

J'inspirai fortement son odeur, rassurante. Un vague souvenir de l'hôpital traversa mes pensées. Une boule se forma dans mon ventre, alors que la chaleur recommençait son parcours dans mes veines. L'adrénaline de l'alcool reprit possession de moi. J'ouvris rapidement les yeux. Ses prunelles croisèrent les miennes. Ses magnifiques yeux verts étaient entourés de rouge. Des cernes encadraient ses yeux. Je baissai les yeux. Il fallait que je parte de là. C'était un besoin. L'air se comprima dans ma poitrine, tant la douleur était vive. Je gigotais fortement dans ses bras.

« Shht, Bella. » Murmura-t-il doucement.

« Lâche-moi. » Marmonnai-je en essayant de me dégager de sa prise.

« Bella, tu n'es pas en état. » Répondit-il dans un souffle.

« Edward, laisse-moi. » Ordonnai-je.

Il souffla doucement. Il arrêta de marcher et me reposa doucement sur mes pieds. Je reculai lentement de lui. Nous étions plantés au bau milieu du parking de la société en pleine nuit. Il m'observait douloureusement. Je clignai des yeux. C'était une des premières fois que je pouvais le voir avec autant de souffrance et putain j'avais l'impression que mon cœur passait à la broyeuse. Je pris une longue bouffée d'air. Je penchai ma tête sur le côté. Il fronça les sourcils.

« Tu n'as pas le droit ! » M'écriai-je maladroitement.

« Tu as bu ? » S'exclama-t-il les yeux grand ouvert.

« Ouais. » Répondis-je. « Et putain ça fait du bien. » Affirmai-je en passant mes doigts dans mes cheveux.

« Tu devrais rentrer chez toi, tu n'es pas en état de quoi que ce soit, encore une fois. » Dit-il calmement.

« Ah non ! » Clamai-je en le pointant du doigt. « J'en ai rien à foutre Edward. Moi aussi j'ai le droit de dire se que je pense et j'en ai marre de reculer l'échéance. »

« Je ne comprends pas. » Murmura-t-il.

« Ah ben, c'est sûr, hein. » Braillai-je en fessant un vague geste vers lui. « Je t'ai dit que je te pardonnais mais je n'ai certainement pas dit que j'allais me taire. » Fis-je

Il mit ses mains dans ses poches de pantalon. Son regard me soutenait.

« Qu'est-ce que je suis pour toi ? Parce qu'honnêtement… Je ne sais même pas. » Mes yeux brillaient fortement, j'essayai tant bien que mal de retenir les sanglots qui menaçaient d'éclater. « Le pire dans tout ça, c'est que j'ai la vague impression que toi-même tu n'es incapable de rien. Et ça, ça me fait mal. Parce que bon dieu ! » Soupirai-je en fessant de vague geste. « J'en ai fait des erreurs, tellement. Et celle d'être revenue dans ta vie, est sûrement la pire. » Ma voix se perdait parmi le vent frais qui fouettait mon visage.

Ses si beaux yeux étaient devenus sombres. Les traits de son visage étaient tels que l'on voyait qu'il souffrait.

« Pourquoi se mentir sans cesse ? Pourquoi se voiler la face ? hein. » Je détournai mon regard du sien. « Tu aurais continué ta parfaite vie. Tu sais, ça. » Je montrai d'un geste le gratte ciel derrière moi. « Je pense que ça aurait été le mieux. Que tu continues de croire à tout ce dont tu pensais pendant des années. C'était le plus juste après tout. Et puis merde ! » Soufflai-je. « C'est ta putain de vie, si t'as envie de te voiler la face en fessant un métier que tu n'aimes pas, et faire d'autre chose qui ne sont pas toi, ben vas y ! Éclate-toi ! » M'écriai-je.

« Bella. » Tenta-t-il doucement.

« Non. Je sais, que je suis fautive. J'aurais jamais dû revenir. Mais j'avais ce putain de sentiment, d'être vide. Parce que j'avais l'impression de t'avoir abandonné. Ca me tuait chaque jour un peu plus. J'ai cru qu'en te voyant, tu serais la clé de tout mes problèmes, j'ai eu tort. » J'essuyai du revers de ma main, les larmes qui m'échappaient.

La douleur métrisait tous mes sentiments, j'avais mal.

« Je ne comprends pas. » Avoua-t-il d'une voix rauque en s'avançant vers moi.

Il était tout près, sa chaleur me caressait tendrement. Je pouvais sentir sa respiration brûlante contre ma peau fraîche. Il posa délicatement sa main sur ma joue. Je fermai les yeux, durant quelques secondes. M'appuyant fortement dessus, retrouvant un réconfort qui allait me manquer.

Je soufflais, reprenant mon courage à deux mains. J'ouvris les yeux, nos regards s'entrelacaient.

« Je pars. » Lachai-je.

Sa main glissa de ma joue, en retombant moelleusement sur près de lui. Les traits de son si beau visage se tendirent. Il glissa ses deux mains dans ses cheveux et tira dessus. Il releva la tête et ses yeux débordant d'eau, me fixèrent, suppliant.

« Je… je ne crois pas, que tu sois en état pour prendre ce genre de décision, Bella. » Murmura-t-il doucement.

« J'y ai très bien réfléchis. Depuis des jours, et ceci me semble être la meilleure solution. » Répondis-je doucement. Il secoua négativement la tête.

« Non ! Il y a d'autre solution. Pourquoi fuir ? » Il leva les yeux vers le ciel étoilé.

« Je ne fuis pas, au contraire. » Contrai-je.

« Pourquoi me laisser, alors ? » Débita-t-il le regardant meurtri.

J'avançai d'avantage vers lui, ma poitrine touchant son torse. Je pris ses mains dans les miennes, et les serrai fort. Mes yeux étaient humides, je me battais intérieurement pour ne pas pleurer et rester forte. Il le fallait, pour lui rendre la tâche plus facile.

« Edward. » Commençai-je doucement. « Tu le sais, il le faut. Nous ne sommes pas destinés à cette vie, il va se passer quoi si je reste ? Nous allons nous mettre ensemble et je vais subir ta vie. Ton travail, tes fréquentations, cette ville et j'en passe. Où serait ma place ? mes besoins et mes envies ? Nul part. Car, ils n'y trouveront pas de place dans ton monde, ta vie. Ce serait me sacrifier, ce serait… mourir par amour. » Expliquai-je.

« Bella ! » gémit-il. Sa tête tomba sur mon épaule et se nicha dans mon cou. Il dénoua nos mains, et m'enserra fortement, comme pour me retenir. Mes mains glissèrent dans ses cheveux, je le serai d'avantage contre moi et m'empreignit de cette merveilleuse odeur, cette sensation de sécurité qu'il pouvait m'apporter et m'apportera toujours, rien qu'en pensant à lui et la personne formidable qu'il est. « Et notre promesse ? pour la vie… » Tenta-t-il d'une voix à peine audible.

« On ne fait pas toujours ce qu'on veut ? hein. La vie est ainsi Edward. Pleine de déceptions, de coups durs, de rires, de joies, de tristesse. Il faut l'accepter. » Mes doigts s'accrochèrent désespérément à sa nuque. Je n'avais aucunement envie de partir de là, de partir de ses bras… Et loin de lui.

« Je te veux tellement, Bella… »

« Ce n'est pas ainsi que ça marche. » Je fermai doucement les yeux, et posai à mon tour ma tête au creux de son cou. « Et tu le sais. » Finissais-je doucement.

« Nous. » Souffla-t-il contre ma peau avant de déposer un baiser tendrement.

« Ca n'existe plus, et cela ne se fera jamais. Tu dois vivre ta vie, sans moi. » Fis-je durement.

Ses bras se desserrèrent, il retira sa tête d'un mouvement brusque et mes bras retombèrent rapidement contre moi. Ses yeux virèrent dans une couleur sombre. Il se recula de moi, glissant vivement ses mains dans ses cheveux, tirant tellement dessus, que les jointures de ses doigts devinrent blanches. Sa respiration était forte et bruyante.

« NON ! » Hurla-t-il en me regardant droit dans les yeux. Je sursautai, son cri résonnait dans le parking. Mon cœur battait à tout rompre, il se broyait à la vue d'Edward aussi abattu. Je pris une longue respiration, l'air frais emplis mes paumons en même temps, que mon courage me revenait.

« S'il te plaît, ne rend pas cela aussi difficile, que ça ne l'est, déjà. » Dis-je en essayant de rester passible devant lui. Il tourna son regard vers moi, il me glaça sur place. Mon corps était comme congelé, comme enchainé. J'avais l'impression que si, je voulais faire un pas en avant, j'aurais comme une boule à mon pied qui m'en empêchera. J'étais raide comme un piquet devant lui, cette personnalité multi-facette que je connaissais si peu.

« As-tu vu, se que je suis ? ce que je suis devenu sans toi ? Putain ! Pourquoi me laisser après être revenue, et m'avoir laissé espérer que ça changerait ma vie ? Pourquoi cela Isabella ? Je n'aime pas cette vie, je la changerai, pour toi, pour nous. Je veux être auprès de toi, et redevenir l'homme que j'étais à tes côtés. J'en ai marre d'être ce que je suis. Je jette des bombes du haut d'un building sans même voir les conséquences que cela a sur des milliers de personnes. Tout ça pourquoi ? récolter des millions, signer des contrats à des prix fou et devenir une pourriture de la finance. Je ne connais même plus les vraies valeurs, apprécier les choses simples. »

Les mots défilèrent dans ma tête, des milliers de mots et de phrases à dire, à lui dire. Mais je ne pus ouvrir la bouche, j'en étais incapable. J'avais l'impression qu'un poid lourd, s'appuyait sur moi et que je ne pouvais rien faire, si ce n'est, subir. J'étais accablée par ses paroles. Il m'avait fait espérer, croire, me berçant d'illusions aussi magnifiques, les unes que les autres. Je n'avais rien fait, j'avais subis, aveuglément et naïvement.

« Tu es ce que tu es et si ce n'est pas toi, toi seul peut changer. Je ne peux rien faire pour toi, c'est ta vie, c'est à toi de changer les choses. Tu le sais. »

Ses sourcils se relevèrent, l'expression de son visage était complètement accaparé par la surprise et le choc, de ma phrase. Même moi, j'en étais surprise. Il frotta furieusement ses mains sur son visage avant de faire grand mouvement avec et de les laisser tomber à contre lui. Il cherchait ses mots, sa bouche s'ouvrait, se remplissait d'air, mais rien ne sortait. Il la refermait, à chaque fois, penaud. Il pipa mot, mais ses yeux qui se remplissaient d'eau s'exprimaientt très bien pour lui.

« Bella, pitié. » Murmura-t-il en dernier espoir.

Je gardai la tête froide devant, alors que bordel, j'avais l'impression de me faire arracher les tripes, le cœur, qu'on me prenait mon pilier et tout mon amour pour lui. Qu'on me volait tout ça, de force. La raison ou la passion… mais c'est ainsi, comme plusieurs jours, que la raison gagna, quitte à me faire très mal. Je relevai son regard, et secouai la tête.

Il tomba à genoux, devant moi.

Une cascade d'eau ruisselant sur ses joues.

Le regard meurtri.

Je m'approchai de lui, il encercla aussitôt mes jambes de ses bras et posa sa tête contre mes cuisses qui furent rapidement noyées de sa souffrance.

« Je t'aime, je t'aime tant, ma Bella. Je t'en supplie, reste. Je t'aime, je t'aime, je t'aime tellement. » Supplia-t-il d'une voix rauque.

« Moi aussi, mais des fois, cela ne suffit plus. » Rétorquai-je.

« Tout est toujours possible. » Essaya-t-il.

« Plus pour ça, ce n'est plus possible. » Contrai-je froidement.

« Ca fais tellement mal… » Sa voix se perdit.

« Avec le temps, ça passera. » Une larme coula sur ma joue, du revers de la main, je l'essuyai. « Je t'en fais la promesse. » Terminai-je en m'enlevant de son étreinte.

Ses mains touchèrent le sol, il releva la tête vers moi, mes yeux croisa ses prunelles vertes inondées de pluie salée.

« Sois l'homme que tu dois être et tu seras épanoui, je n'en doute pas. »

« Bella… »

« Prend soin de toi, Edward. » Terminai-je en tournant le dos.

« Ne pars pas… Je t'en supplie... Bella je… » Je n'entendis déjà plus, j'étais loin. Partie très loin avec ma souffrance qui me brulait, mon envie qui me suppliait de courir à lui, le serrer dans mes bras, le bercer de mon amour et lui dire, combien je suis incapable de partir loin de lui, mais ça m'étais impossible. Au lieu de ça, je m'en allais, pleurant ma peine, ma souffrance…