Titre : Domination

Disclaimer : Reborn ne m'appartient pas et ne m'appartiendra jamais, dommage, sinon bien des choses seraient différentes héhé...

Rating : M (mon tout premier sur ce fandom, enfin je pense)

Genre : A vrai dire je ne sais pas trop...

Paring : Il s'agit ici de Mukuro Rokudo et d'Hibari Kyoya, mais je vous laisse découvrir par vous même le gagnant de cette compétition, donc plus précisément, le sens de ce couple !

Résumé : Une soirée, un combat, une proposition... « Kufufu, que dirais-tu, mon cher Kyoya, si on changeait de méthode ce soir ? »

Note : Mmh pas grand chose à dire, juste peut être que c'est la première fois que je me détache de mon couple fétiche sur ce fandom (ça doit leur faire des vacances d'ailleurs) donc ne soyez pas trop dur avec moi hein (*yeux de petits chiots malheureux*, ou d'herbivore, au choix) !!

Note 2 : Encore une fois merci à Nora-Elsa pour sa patiente, sa correction et toutes ses relectures !! Ainsi qu'à Tsuki-Yoru pour sa patiente et sa suprême gentillesse !!


Le corps de Mukuro fut violemment projeté contre le mur de derrière lui, coupant son souffle, en même temps que son dos lui signala qu'il ne survivrait peut être pas à un deuxième coup de ce genre. Il n'eut néanmoins pas le temps de s'en préoccuper qu'un deuxième corps se plaqua brutalement contre le sien pour lui dévorer les lèvres, les lui arrachant presque, tandis que deux mains se baladaient sur lui sans aucune douceur, le griffant parfois à travers ses vêtements quand elles ne le pinçaient pas douloureusement. Mais loin d'être contre cette brutalité, qui justement l'excitait beaucoup, l'illusionniste répondait avec enthousiasme aux rudes caresses de son rival.

Légèrement embrouillé par les brumes du désir, Hibari réfléchissait de son côté sur comment ils en étaient arrivé à ça. Il se souvint vaguement de la cause de leur présence à cette soirée qui avait lieu à l'étage du dessous au manoir Vongola ; apparemment l'un des herbivores avait trouvé sa promise et célébrait ses fiançailles. Que des esprits faibles et pathétiques. Mais du coup, toute la famille avait été invitée, et ça avait été impossible pour Hibari de se retenir lorsque l'illusionniste avait fait son entrée, le provoquant dès l'instant où ils avaient croisés leur regard avec l'un des ses détestables sourires.

Et malgré les timides menaces de cet enfant prodige qui leur tenait lieu de Boss, il n'avait pas diminué son aura menaçante et dangereuse qui avait envahi la pièce toute entière, envoyant ses ondes négatives sur l'ensemble des invités. Pour le calmer le bébé avait fini par lui envoyé le Cavalone pour le surveiller, ce qui l'avait peut être encore plus énervé, mais il n'avait rien dit et s'était contenté de se tenir à carreau. Bien sûr, pas par peur ou respect, non, juste parce qu'il était plus facile d'attendre que cet herbivore de Cavalone ait le dos tourné que de l'affronter lui et les autres.

L'occasion s'était présentée après le dîner, lorsque Dino était devenu un peu plus distrait, ayant peut être un peu trop bu. Le tuteur Vongola avait donc vu sa chance venir, et avait filé en direction de l'illusionniste. Cependant, l'autre avait lui aussi échappé à la surveillance qu'on lui avait imposé, et guidé par son instinct, Hibari avait foncé à l'étage, sentant que c'était de ce côté que le deuxième gardien l'attendait. Et en effet, il le trouva assez vite, debout dans l'une des chambres, muni de son trident et de son exécrable sourire moqueur.

« C'est moi que tu cherches, petite alouette égarée ? »

Hibari lui sauta à la gorge, énervé. Armé de ses deux tonfas, il l'attaqua directement avec force ; le combat rapproché était sa spécialité. Mais sachant qu'ils étaient à présent très probablement recherchés par le roi des herbivores et le cheval pot de colle, chacun retenait ses coups, ne voulant alerter les autres en démolissant un mur, par exemple. Cette perspective ennuyait grandement Kyoya qui aurait voulu se donner à pleine puissance, pour prouver cette fois-ci à son rival qu'il était plus fort que lui. Lisant dans le regard de son alouette, Mukuro pouvait dire qu'il partageait son sentiment, embêté lui aussi de devoir calmer leur jeu.

C'est pourquoi, après un court moment, l'illusionniste qui détestait les efforts inutiles eut assez de ce petit combat ridicule qui lui faisait perdre de l'énergie sans résultat valable. Il pouvait comprendre ce besoin qu'avait son adversaire de vouloir continuer cet affrontement, lui même éprouvait cette irrésistible envie de le faire se courber à ses pieds, cependant la partie devenait sérieusement ennuyeuse, d'autant qu'elle n'aboutirait de toute manière à rien, sauf peut être à se faire attraper par les gêneurs de l'étage du dessous. C'est pourquoi une toute autre idée lui vint en tête, une chose à laquelle il devait avouer avoir déjà pensé à de nombreuses reprises. Son éternel sourire plâtré sur ses lèvres s'agrandit alors, attirant immédiatement l'attention du second tuteur Vongola qui fronça les sourcils, méfiant.

« Qu'y a-t-il ? » Finit-il par demander, agacé.

Ils se connaissaient par cœur, sachant lire sur leur visage comme dans un livre ouvert, prétendant presque voir à travers leur pensés. A chacun de leur combats, ils s'étaient étudiés, assimilant chaque détail, chaque faille, faisant d'eux deux êtres étroitement liés, refusant cependant qu'on fasse la moindre analogie entre eux. C'est pourquoi il n'en fallut pas plus pour qu'Hibari comprenne que l'illusionniste avait une idée derrière la tête et n'était pas en train de le provoquer.

« Kufufu, que dirais-tu, mon cher Kyoya, si on changeait de méthode ce soir ? »

Hibari plissa davantage ses yeux en signe de méfiance absolue.

« Parle. »

Mukuro recula d'un pas, son trident serré contre lui et le sourire toujours aux lèvres.

« Il est certain qu'aucun de nous deux ne sera satisfait tant qu'il n'aura pas soumis l'autre, mais comme un combat à pleine puissance attirerait les foudres de notre petit boss qui nous ferait assurément arrêter de jouer, je pense qu'on pourrait utiliser un autre moyen pour assouvir nos désirs communs. »

Hibari le fixa un moment, pas certain de comprendre ce que la tête d'ananas essayait de lui expliquer. Pour lui il n'y avait toujours eu qu'une seule et unique façon de battre ses adversaires, et cette méthode là lui convenait très bien. Mais alors qu'il scrutait avec une attention minutieuse le visage de l'illusionniste, restant toujours sur ses gardes, il vit tout à coup ses lèvres s'ouvrir délicatement pour laisser passer la langue qui vint se promener lentement sur la pointe du trident qu'il tenait contre lui. Le brun écarquilla les yeux, amusant le plus jeune. Et si le geste qu'il venait de faire n'était pas assez explicite, il était certain que son regard l'était.

Cependant Kyoya ne laissa pas cette langue ni ces yeux tentateurs le déstabiliser, et réfléchissant à toute allure, il pesa plutôt le pour et le contre de cette indécente proposition. S'il perdait, il n'était pas sûr que son orgueil survivrait à une telle humiliation, sans parler du fait que l'idée même de l'acte de domination contre lui ne lui inspirait que du pur dégoût. Hibari se dit alors que c'était une mauvaise idée. Toutefois, fixant toujours Mukuro sans ciller, il fit voyager son regard un peu plus bas que son visage, détaillant le reste de ce corps longiligne aux hanches si étroites, prêtes à se briser au moindre geste trop brusque, et hésita..

Après tout s'il gagnait, l'expérience risquait d'être très intéressante.

« Très bien. » Fini-t-il par répondre au sourire goguenard de son vis à vis.

Il avait alors lâché ses armes qui avaient rebondi au sol, en même temps que Mukuro déposait soigneusement son trident contre une chaise. Et leur nouveau jeux avait commencé.

Étant le premier empoigné et plaqué contre un mur de la pièce, Mukuro laissa un instant l'illusion à son alouette des champs qu'il pouvait gagner, avant de le repousser pour l'écraser contre une table, prenant à son tour les initiatives. Alors que les baisers d'Hibari était rudes et hargneux, ceux de l'illusionniste étaient plus langoureux, atténuant l'agressivité de son rival, qui à son tour adoucit imperceptiblement ses gestes. Mukuro en profita pour lui déboutonner sa chemise, passant paresseusement ses mains contre le torse dévoilé, avant de laisser ses lèvres explorer à leur tour cette peau offerte. Appréciant les attentions du gardien de la brume, Kyoya le laissa faire, profitant pour passer voluptueusement ses doigts dans ses cheveux mi-longs. Mais lorsqu'il sentit deux mains s'accrocher à la boucle de sa ceinture, il rouvrit les yeux et envoya un violent coup de genoux dans l'estomac de l'illusionniste.

Pris au dépourvu, Mukuro hoqueta sous la douleur, puis s'écarta de son alouette, un bras plaqué contre son ventre. Ne lui laissant pas le temps de s'en remettre, Hibari attrapa d'une main le haut de son visage pour le pousser en arrière et le plaqua fermement contre le matelas du lit qui se trouvait dans la pièce. L'idée que cette chambre devait appartenir à l'un de ces herbivores et qu'ils étaient en train de la saccager sans aucune retenue lui effleura à peine l'esprit. Profitant plutôt de sa position dominante du moment, il se mit à retirer toutes les couches de vêtements inutiles mais surtout gênantes qui couvraient le corps de l'illusionniste.

Enfin, qui disait retirer les vêtements d'un homme couché disait plutôt les déchirer, et au milieu de cette rafale de tissus volant dans tout les sens, Mukuro riait silencieusement, très amusé par l'ardeur de l'autre gardien. Il ne resta néanmoins passif qu'un brève instant avant de faire basculer Hibari et d'inverser leur positions, se plaçant à son tour sur le bassin du brun, lui bloquant les poignets derrière la tête pour l'embarrasser encore avec cette habituelle nonchalance, apaisant une fois de plus l'atmosphère. Et maintenant Hibari qui se débattait dans sa poigne, il entreprit de finir ce qu'il avait voulu faire un instant plus tôt sur la table, c'est-à-dire retirer complètement ce pantalon qu'il trouvait un poil trop gênant. L'illusionniste réussit à le dégager jusqu'aux cuisses, malgré les efforts de son alouette qui lui mordait les lèvres et tout autre morceau de peau qu'il réussissait à attraper, et fit passer sa main sous le sous-vêtement pour aller flatter la verge déjà bien réveillée de son partenaire.

Au contact de la main chaude, Kyoya se mit à haleter, arquant son corps sous le coup de surprise et de plaisir mêlés. Il entendit son cadet ricaner au dessus de lui, mais ne se débattit pas, le laissant libre de lui infliger toutes ces tortures qui lui enflammaient les sens et lui donnaient de plus en plus envie de sexe. Mukuro vit alors sa chance dans cette soudaine docilité. Ne voulant prendre aucun risque de le laisser lui échapper, il choisit d'agir vite en ôtant à son tour le reste de ses vêtements, c'est à dire ceux qu'Hibari n'avait pas eut le temps d'enlever lui même. Toutefois, dans sa précipitation, ses doigts se déserrèrent autour des poignets d'Hibari, lui laissant le champ libre pour le frapper et le repousser sur le matelas

L'illusionniste se traita mentalement d'idiot quand il sentit un poing s'abattre sur sa joue, n'avait même pas vu le coup venir. Il vacilla ,et perdant le contrôle, il fut à nouveau plaqué contre le matelas, cette fois à plat ventre. Il tenta de se relever, s'appuyant sur ses coudes et ses genoux quand alors il sentit des dents se planter brusquement dans l'un de ses muscles trapèzes, lui arrachant un cri tandis qu'il se figeait sous la douleur.

« Oya... » Il avait le souffle saccadé, ce qui contrastait avec le léger sourire qui revenait petit à petit sur ses lèvres. « Quand tu disais que tu mordais à mort tes adversaires, j'ai toujours pensé que c'était une simple métaphore. » Finit-il par glousser entre ses dents crispées.

Hibari déserra sa mâchoire, sans pour autant bouger, ricanant à son tour.

« Le terme qui serait plus approprié pour cette situation serait plutôt que je vais te baiser à mort, Mukuro Rokudo. »

Cette réplique qui amusa beaucoup Kyoya n'eut pas tout à fait le même effet sur Mukuro, qui, sentant les mains puissantes de son aîné lui pétrir vigoureusement les fesses, se sentit un instant inquiet. Il était évident que l'illusionniste devait gagner dans ce nouveau jeu qu'il avait proposé, puisque ça avait toujours été ainsi. A chacune de leurs altercations, c'était toujours lui qui gagnait et ce depuis la première fois qu'ils s'étaient battus, il y a une dizaine d'année, sans doute moins, quand Mukuro fut le tout premier être vivant à faire poser le genou du chef de comité de discipline à terre. Et bien que depuis lors ce ne fut plus aussi violent que cette première fois, même si le brun avait gagné en force et qu'il disait toujours que c'était plus une forme d'égalité, Mukuro pouvait affirmer que son alouette faisait tout simplement preuve de mauvaise foi.

Et à cette fois encore, il devait être celui qui gagnerait.

Trouvant une ouverture, Mukuro prit son élan et réussit à se retourner pour envoyer un violent coup de coude dans le visage de l'autre gardien, puis, profitant de son déséquilibre, il l'empoigna par les épaules pour le replacer sur le matelas et s'assit sur lui, reprenant ainsi sa place de vainqueur, celle qui lui revenait de droit.

« Kufufu, je suis désolé de contrecarrer tes plans, Kyoya, mais malheureusement ils ne concordent pas avec les miens. »

Hibari le fusilla du regard mais ne fit aucune remarque. L'illusionniste était une nouvelle fois à califourchon sur lui, le narguant de son petit sourire moqueur. Il se mit ensuite a balancer doucement son bassin, frottant son sexe totalement exposé contre celui ressorti du caleçon de son alouette. Kyoya s'arqua légèrement en soupirant, penchant la tête en arrière, laissant libre à Mukuro de lui embrasser et mordiller le cou. Puis l'illusionniste se souleva légèrement pour pouvoir changer de position, et se placer enfin entre les jambes de son ainé. Toutefois il ne put, avant d'effectuer cette manœuvre, s'empêcher de lâcher un dernier commentaire moqueur :

« Alors Kyoya, prêt à être définitivement dominé ? »

Cette remarque fut une grave erreur de sa part. Il n'aurait jamais dû prononcer cette phrase, car ces paroles moqueuses ranimèrent une flamme de haine et de volonté en Hibari qui se ressaisit de justesse et lui empoigna brusquement la taille pour l'immobiliser. Mukuro écarquilla les yeux, surpris, et avant qu'il puisse faire quoique se soit pour se libérer de l'emprise, il fut rabaisser vers le bas en même temps qu'Hibari se soulevait dans un mouvement vif, introduisant brutalement son sexe entre les fesses de l'illusionniste.

Le cri qui suivit fut à la fois irritant et agréable pour les oreilles du gardien du nuage, qui se demanda même un instant si l'étage du dessous l'avait entendu. En même temps, il était lui aussi trop occupé à serrer les dents pour qu'aucun son ne franchisse le seuil de ses lèvres. Il n'aurait peut être pas dû être aussi brusque, mais ça avait été sa toute dernière ouverture, celle porteuse de la victoire ou de la défaite. Il inspira et soupira bruyamment, ne bougeant plus aucun muscle alors qu'il levait son regard vers celui qu'il avait enfin vaincu.

Si l'illusionniste avait eu l'intention de préparer le brun avant de le pénétrer, il regrettait maintenant amèrement sa générosité.

Il reprit péniblement sa respiration, maintenant toujours les poings durement fermés contre le torse de son rival, les bras et les cuisses tremblantes comme jamais. Dans sa tête un nombre incalculable d'injures lui traversèrent l'esprit, des mots qui n'étaient dignes que d'un membre de la Varia mais qui illustraient assez bien son ressenti actuel.

Car Mukuro avait perdu.

Hibari le regardait avec insistance, guettant chaque trait qui se crispait de douleur, lui-même ayant du mal à contenir ses émotions. Mukuro était si chaud et serré qu'il lui était difficile de respirer. Mais étant ce qu'il était, il n'aurait jamais demandé à l'illusionniste s'il allait bien. De toute manière, cette question était vraiment ridicule, d'autant qu'Hibari ne regrettait pas ce qu'il venait de faire, au contraire, il était on ne peut plus satisfait de sa réussite.

Un léger ricanement le fit sortir de ses pensées.

« Félicitations Kyoya, enfin un domaine dans lequel tu as réussi à me battre. »

Même dans l'état où il était, Mukuro faisait preuve d'insolence, voulant probablement lui prouver que malgré ca, il ne s'avouait pas totalement vaincu. Hibari se sentit très agacé par les paroles de la tête d'ananas, car ce qu'il voulait dire était qu'il l'avait peut être battu de cette manière, mais qu'en combat classique il ne le surpasserait probablement jamais. C'était ce qui lui restait de sa fierté qui parlait, s'obstinant à vouloir garder un minimum le dessus sur lui.

La bataille était finie de toute façon, et Hibari pourrait très bien le repousser et s'en aller sans rien lui répondre. Après tout, cette fois-ci, ce n'était pas lui qui faisait preuve de mauvaise foi. Cependant, c'était lui qui avait gagné, et même si ce n'était pas dans le domaine qu'il préférait, il comptait bien faire en sorte que l'illusionniste s'en souvienne longtemps. C'est pourquoi, il souleva brusquement son bassin, lui arrachant un cri de surprise, mais qui surtout effaça instantanément le regard arrogant de l'illusionniste.

Un sourire cruel se dessina paresseusement sur ses lèvres alors qu'il continuait à bouger lascivement, se délectant des crispations de douleur qui se formaient sur le beau visage du gardien de la brume. Il fut un instant distrait par l'odeur de sang qui se dégageait de Mukuro, l'excitant peut-être davantage. Il agrippa plus fermement ses cuisses pour mieux pouvoir le soulever et le rabaisser contre lui, obtenant en retour des gémissements plus forts en récompense.

Mais son enthousiasme fut freiné lorsque soudain deux mains lui attrapèrent la gorge pour la lui serrer légèrement.

« Arrête. » Souffla Mukuro avec difficulté, le regard douloureux mais surtout contrarié « Tu as gagné, alors arrêtons ca. »

Hibari réfléchit un instant à ce qu'aurait pu être cette situation si par malheur c'était lui qui avait perdu. Il pourrait jurer que Mukuro serait probablement en train de lui faire subir exactement ce que lui était en train de lui faire. Alors pourquoi arrêter ? C'était comme une sorte de petite vengeance pour toutes les fois où il l'avait humilié.

« Aurais-tu arrêté, toi ? » Lui demanda-t-il en retour.

Mukuro resta silencieux un instant, se rendant compte que son alouette s'était arrêtée également, lui permettant de replacer correctement ses pensées. Il réfléchit à la question d'Hibari et malgré lui son sourire habituel se forma sur son visage, ne pouvant que refléter la sincérité de la réponse qu'il allait lui donner :

« Si tu m'avais supplié, peut être. »

Hibari sourit à son tour, puis sans prévenir, souleva l'illusionniste qui gémit au mouvement, pour le recoucher sur le dos en maintenant ses jambes écartées.

« Alors supplie moi. »

Il le pénétra pour la deuxième fois, appréciant davantage la sensation étroite et chaude qui l'entoura une nouvelle fois, sans oublier ce cri de douleur qui lui caressa les oreilles.

Mukuro inspira fortement, puis serra les dents pour s'empêcher d'émettre d'autres indices de sa douleur, tout en se cramponnant aux oreillers éparpillés sous lui. Supplier. Il ricana mentalement, sachant très bien c'était une chose qui était tout bonnement irréalisable. Et Hibari le savait très bien, ils étaient pareils pour ca, et quand bien même, ils n'auraient jamais assez de bonté pour l'autre pour se prendre en pitié. Du moins, quand c'était eux-même qui tenaient le rôle du tortionnaire, car malgré leur différent, ils étaient membres d'une famille qui s'épaulaient en cas de besoin.

Mais là n'était pas la question, ce qui se passait ici était une affaire qui les concernait uniquement, et Mukuro ne supplia pas Hibari de le prendre en pitié, ni qu'il l'épaule dans sa douleur. C'est pourquoi il ne demanda plus au brun de s'arrêter, et s'avouant totalement vaincu, il le laissa savourer pleinement sa victoire.

Lisant dans le regard de son cadet, Hibari se mit à bouger plus énergiquement, tout en se penchant vers lui pour lui exiger un baiser que Mukuro accepta avec enthousiasme, taisant ses gémissements sous la langue exigeante de son alouette qui le força à ouvrir la bouche. Il sentit deux mains se balader sur son torse, lui pinçant par moment ses deux boutons de chair rougis alors qu'on lui embarrassait à présent la gorge et les clavicules, pour ensuite les mordre durement, provoquant une plainte douloureuse.

L'idée qu'Hibari n'avait jamais pratiqué ce genre d'activité s'effaça de la tête de Mukuro. Il lui demanderait d'ailleurs plus tard avec qui il avait appris à faire ça...

Faisant soudain preuve de générosité pour son prochain, peut être pour la toute première fois, surtout pour Mukuro qui ne le méritait carrément pas, Hibari se mit à caresser son sexe énergiquement, rivalisant avec le rythme de ses propres coups de bassin. Mukuro frissonna violemment et tenta de se concentrer sur cette source de plaisir, s'efforçant de se détacher du mieux qu'il pouvait de la douleur qu'il ressentait au niveau de son intimité sans arrêt malmenée.

Se tordant de douleur et de plaisir mêlés, Mukuro offrit à Hibari le spectacle le plus excitant qu'il ait jamais vu, et, redoublant ses efforts, il décida d'y aller encore plus pleinement.

Il repoussa alors davantage les genoux de l'illusionniste sur sa poitrine pour pouvoir déposer ses deux chevilles sur ses épaules, puis il se retira de son entrée pour venir le pénétrer une troisième fois, d'une manière encore plus ardente. Mukuro rejeta la tête en arrière, poussant un gémissement déchirant, partagé entre le supplice et l'ivresse, commençant à s'habituer à cette rude intrusion. Il sentit encore les mains fortes lui attraper les cuisses pour pouvoir encore plus le tordre vers le haut, permettant à Hibari de s'enfoncer encore et encore en lui.

Aucun instant de répit ne lui serait accordé, car même si Kyoya lui offrait quand même du plaisir, certes très minime, il n'allait pas lui laisser l'opportunité d'oublier qu'il avait perdu une bataille et qu'il en payait le prix.

Le brun le sentit s'accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage, enveloppant ses bras autour de ses épaules, basculant contre lui, les chevilles également croisées derrière son dos. Il pouvait sentir le souffle extatique du plus petit contre le haut de sa tête et sa peau aussi brûlante que la sienne. Et alors qu'il changeait légèrement de position, se permettant une pénétration plus profonde, il sentit l'illusionniste relâcher ses muscles qui étaient probablement encore tendus à cause de son refus de la défaite et de la souffrance physique, lui abandonnant le contrôle complet et ainsi l'autorisant à le guider jusqu'à l'orgasme.

Hibari donna alors tout ce qu'il lui restait, redoublant d'enthousiasme, jusqu'à ce qu'il le sentit se contracter dans ses bras pour ensuite enfin se libérer dans sa main et contre leur estomac, le dos vouté et la tête rejetée en arrière, le tout accompagné d'un cri de délivrance à peine audible, l'encourageant après quelques derniers coups erratiques à éjaculer à son tour, lui noyant impudemment les entrailles.

Il retomba ensuite sur l'illusionniste, après s'être retiré, et restèrent là, tout deux récupérant leur souffle dans un entremêlement de bras, de jambes et de peau en sueur. Hibari sentit ensuite distraitement une main passer paresseusement dans ses cheveux tandis que lui même écoutait les battements encore affolés du cœur de son rival cogner contre son oreille. La pièce avait sombré dans un calme apaisant, permettant aux deux protagonistes d'entendre la fête qui battait encore son plein à l'étage du dessous. Kyoya malgré la fatigue, pouvait même reconnaître quelques voix désagréables comme celle du bébé à la coupe afro en train de pleurnicher ou bien celle du fan de boxe crier son amour à sa fiancé. Mais la voix qui le dérangea le plus fut finalement celle de l'être sur lequel il reposait, brisant le silence qui s'était installé entre eux.

« Oya, il va peut être falloir sortir d'ici. » La voix de la raison était légèrement enrouée, peinant à retrouver sa tonalité normale. « Je ne voudrais pas qu'on fasse peur à l'un de ces enfants. »

Le brun ricana légèrement, imaginant assez bien la tête que ferait l'un de ces herbivores s'il ouvrait la porte de la chambre pour les découvrir dans cette position et cette tenue.

« Cela pourrait être amusant. »

« Kufufu, ne soit pas si cruel Kyoya. » Ricana à son tour l'illusionniste en commençant à le repousser mollement.

Hibari se redressa alors de lui même, s'assit sur le lit et poussa un long soupir en se passa la main dans les cheveux. Il fixa ensuite l'état de la chambre et se dit que ca pouvait encore aller, il y avait en effet juste quelque meubles retournés, des rideaux déchirés et ce lit complètement... enfin bref, Kyoya s'en foutait royalement de toute manière. Il finit par se lever pour de bon pour commencer à se rhabiller.

« Tu ne trouves pas d'ailleurs que cette chambre est étonnamment plus grande que les autres ? » Continua à observer d'un ton négligeant l'illusionniste, se redressant à son tour, mais avec un peu plus de difficultés.

« Dépêche-toi. » Lui répondit simplement l'autre, totalement inintéressé.

Ils devaient sortir de cette chambre et c'est tout. Puis il irait pour sa part prendre une douche et ensuite manger, toutes ces activités lui avaient encore ouvert l'appétit. Il sortit le premier de la chambre, guettant à peine si un herbivore se promenait dans les environs, quand il sentit soudain deux bras l'encercler et une bouche lui souffler à l'oreille.

« La prochaine fois ma petite alouette, je serai le gagnant. »

Hibari tourna à peine la tête pour voir le sourire arrogant de l'illusionniste le narguer, puis le sentit s'éloigner dans la direction opposée. Il se retourna alors, l'observant marcher, le pas légèrement boiteux, ce qui lui amena un léger sourire. Maintenant qu'il avait gagné dans un domaine contre l'illusionniste, il n'allait sûrement pas se permettre de perdre.

Il tourna lui aussi les talons et s'en alla en direction de ses quartiers.

...

Un peu plus tard dans la soirée, alors que tout se passait pour le mieux, Tsuna fut averti d'une terrible nouvelle.

« Quoi ?!! »

« En effet, la chambre qui a été préparée en guise de surprise pour Ryôhei et sa fiancé a été complètement saccagée, même pire, on aurait utilisé le lit... »

Reborn se moqua du teint pâle que prit soudainement Tsuna. C'était lui même qui avait découvert l'état de la chambre, mais, ne voulant pas gâcher la soirée aux autres, étant un bébé au cœur généreux, il s'était glissé en douce près de son élève pour lui communiquer la catastrophe. Puis était reparti s'amuser à faire pleurer Lambo, laissant Tsuna gérer seul la situation.

« Mais qui a bien pu faire ca ?! » Glapit le dixième parrain des Vongola, n'en croyant toujours pas ses oreilles.

Il dirigea son regard un peu partout pour l'arrêter brusquement sur son gardien de la brume puis sur celui du nuage. Ces deux là avaient disparu un très long moment dans la soirée, et Tsuna les avait soupçonnés de s'être enfuis de la fête pour aller régler leur traditionnel différent ailleurs. Mais maintenant qu'on lui apprenait que la chambre spécialement préparée pour son gardien du soleil et sa fiancé était complètement détruite, il se disait qu'ils n'avaient finalement pas été bien loin...

Cependant Reborn soulignait un détail important ; on s'était servi du lit, ce qui excluait d'emblée les deux éternels rivaux.

Mais qui alors ?

« Kufufu, Tsunayoshi-kun, si tu veux mon avis, je mettrais ma main à couper que ce sont les deux tourtereaux qui te servaient jadis de camarades de classe qui n'ont pas pu se retenir. »

Tsuna sursauta en entendant l'illusionniste, ne l'ayant comme d'habitude pas vu venir dans son dos, puis se mit à réfléchir à ce qu'il venait de lui dire. Il était vrai que Gokudera semblait en effet bien éméché et n'avait pas décollé sa bouche de celle de Yamamoto. Alors oui, pourquoi pas...

« Ce ne serait pas la première fois qu'ils nous font ce genre de bêtise... » Continua la voix de Mukuro dans son oreille.

Et le pire était qu'il avait raison. L'an dernier, c'était durant les réveillons de Noël ; ils étaient partis s'envoyer en l'air dans la crèche grandeur nature qu'ils avaient confectionné pour Lambo. Le pauvre enfant avait mis du temps pour se remettre de cet affreux traumatisme.

Convaincu de leur culpabilité, Tsuna se précipita vers ses deux plus vieux gardiens dans le but de les réprimander, s'ils étaient encore assez sobres pour l'écouter.

Mukuro s'était tourné vers le gardien du nuage qui était un peu plus loin et avait suivi toute la conversation. Hibari garda un regard neutre, puis se détourna pour se servir encore un morceau de steak au buffet.

Après tout, ce n'était pas comme si on l'avait mis au courant de cette histoire de surprise, ce n'était donc pas vraiment de sa faute. Et de toute manière, il s'en fichait éperdument.

Il releva les yeux de son assiette pour croiser ceux de Mukuro qui le regardait encore, et répondit cette fois-ci à son sourire amusé.

La prochaine fois, il gagnerait encore, c'était certain.

Et cette fois là, pourquoi ne pas faire ça dans la chambre de Sawada Tsunayoshi ?


Fin ?

Je viens de réaliser que c'était l'anniversaire d'Hibari, mh... un hasard plutôt amusant, surtout qu'on peux alors dire que je lui fais le cadeau d'être le seme pour une fois :)