Auteur : Cullensgirl90

Traductrice : Moi

Spoilers : -

Rating : M

Genre(s) : Suspense/Hurt/Comfort

Disclaimers : Tout l'univers des Cullen appartient à Stephenie Meyer. L'histoire que vous allez lire appartient à Cullensgirl90. Quand à moi, je ne suis qu'une humble traductrice.

Bêta : triskelle sparrow... Merci !

Notes : Pour ceux que ça intéresse de lire cette histoire en version originale, le lien se trouve dans mon profil.

Je rappelle que vous pouvez désormais me trouver sur Facebook sous le nom de Saw Trombone... Si vous voulez discuter de mes fics ou vous tenir au courant de ma vie :D Vous êtes les bienvenus!


- Chapitre 22 -

-PoV Bella-

Je ne savais absolument pas quoi offrir à Edward pour Noël. Chaque fois que j'essayai de lui demander, sa réponse était toujours la même,

"Surprends-moi."

J'avais envie de hurler de frustration. Comment pourrais-je bien le surprendre si je ne savais pas ce qu'il aimait? Je savais qu'il aimait la musique mais il avait plein de cahier de partitions, il avait des milliers de livres de musique rangés près de son piano. Il aimait lire mais il n'avait pas de genre préféré. Je pourrais toujours lui acheter des vêtements. Alice connaissait probablement sa taille et ses goûts...mais ça me semblait impersonnel.

Que peut-on bien offrir à quelqu'un qui nous a sauvé la vie?

Il fallait que je demande à quelqu'un mais le problème c'était que je ne savais pas à qui m'adresser. Alice semblait toujours occupée, et quand elle ne courrait pas partout, elle était occupée à divertir nos invités. Je savais que Rosalie ne me ferait pas de mal, mais je n'étais pas suffisamment à l'aise pour l'approcher. Esmé était toujours occupée avec Carmen et Carlisle était au travail. J'envisageai de demander à Emmett ou Jasper, mais je savais qu'Emmett me dirait quelque chose de ridicule et Jasper ne saurait probablement pas non plus.

A la fin, je dus prendre mon courage à deux mains et m'approchai d'Alice lorsqu'elle n'était pas occupée. Elle était assise sur le canapé d'angle avec un large magazine de mode. Plusieurs tenues étaient entourées au feutre. Tanya, Kate, et Irina étaient assises à l'autre bout du canapé, les jambes croisées. Plusieurs pelotes de fils multicolores étaient posées devant elle, avec une grosse boîte de perles en métal. Tanya releva la tête lorsque je m'approchai et me fit un sourire chaleureux.

Je m'éclaircis la gorge dans l'espoir que ma voix ne faiblirait pas lorsque je prendrais la parole. "A-Alice, qu-qu'est-ce que je devrais offrir à Edward pour No-Noël."

Elle arrêta d'entourer des tenues dans son magazine et regarda la page sans la voir. Je fis automatiquement un pas en arrière, terrifiée à l'idée de l'avoir mise en colère en l'interrompant.

"Hmm," dit-elle en se tapotant le menton. "Ben j'achète toujours des vêtements à Edward, mais là encore, j'achète les vêtements de toute la famille." Elle releva la tête vers moi. "Les garçons ne sont pas capables de faire leur propre shopping."

"Ce n'est pas vrai," dit Rosalie en relevant la tête de son propre magazine. Elle lisait Cosmo. "Tu refuses juste de nous laisser porter des vêtements qui ne sont pas griffés. Pas que ça me dérange." Elle rejeta ses cheveux par-dessus son épaule. Ses yeux n'avaient pas bougé de son magazine.

"Mais tu ne veux probablement pas offrir des vêtements à Edward," dit Alice. Elle était toujours en train de se tapoter le menton. "Oh, si seulement j'étais la télépathe de la famille."

"Mais tu peux voir le futur," lui rappelai-je. "N'as-tu pas déjà vu ce que j'allais lui offrir?"

Les autres éclatèrent de rire et je grimaçai, attendant qu'Alice me punisse. Je n'avais pas le droit de demander des réponses. Si elle voulait me dire quelque chose, elle me le dirait.

"Je ne peux pas toujours voir le futur," me dit Alice avec un petit sourire. "Je ne peux voir le futur que lorsque quelqu'un prend une décision."

Je fronçai le nez. Voilà qui était nul. "Alors...tu n'as rien vu de Noël?"

"Oh, j'ai vu quelques petites choses, mais je n'ai pas vu ce que tu vas offrir à Edward." Elle réfléchit un peu plus. "On peut aller faire un saut au centre commercial pour quelques achats de dernières minutes."

"Non," dirent toutes les femelles d'une seule voix.

"Les routes sont bien trop glissantes pour prendre la voiture," dit Rosalie. "Ne t'en fais pas, Bella. Il ne peut pas s'attendre à ce que tu lui offres quelque chose s'il ne te dit pas ce qu'il veut."

Effectivement...mais tout de même.

Kate se poussa pour me faire de la place sur le canapé. "Je suis sûre qu'Edward adorera ce que tu lui offres, quoi que ce soit," me dit-elle avec un sourire. "Est-ce que tu sais tresser?"

Je hochai la tête. Elle tapota la place vide à côté d'elle. Je déglutis difficilement avant de m'asseoir lentement.

"Tu peux lui faire un bracelet. Tu faisais des bracelets d'amitié chez toi, da?" Je la regardai fixement pendant un moment, sans vraiment savoir quoi répondre. "Da veut dire oui en Russe," m'expliqua-t-elle avec un sourire.

"Oh. Oui," répondis-je.

Faire des bracelets étaient une des activités phare de la colonie de vacance où j'allais chaque été. Certains des animateurs pouvaient faire des bracelets incroyables, mais la plupart des gens se contentaient de nœuds simples. Ma mère avait acheté un kit pour faire des bracelets une fois et elle avait essayé de faire tous les bracelets présentés dans le livre d'explication. Bien sûr, une fois qu'elle avait réalisé le temps que ça lui prendrait de faire un bracelet, elle avait abandonné. J'avais récupéré le livre et avais appris à faire plus de la moitié des bracelets. Bien sûr, maintenant, je ne savais plus les faire.

"Je sais que ça ne semble pas être beaucoup, mais je suis certaine qu'Edward adorera ce que tu lui feras," me dit Alice avec un sourire.

Je m'installai à côté de Rosalie pour avoir plus de place. Ça ne sembla pas la déranger. Toute son attention était fixée sur les positions sexuelles complètement dingues qui se trouvaient dans son magazine. Je sentis mon estomac se tordre en observant certaines de ces positions. Elles semblaient carrément douloureuses. J'étais vraiment heureuse que Damian n'ait jamais découvert Cosmo.

Rosalie me jeta un coup d'œil et je tournai rapidement la tête. Je ne voulais pas qu'elle s'énerve parce que j'avais lu par-dessus son épaule.

"Est-ce que ça te met mal à l'aise?" me demanda-t-elle en faisant un geste de la main vers son magazine.

Je secouai rapidement la tête. "Non! Ça va," lui assurai-je. Je gardai mes yeux posés sur le bracelet, mais elle attrapa un autre magazine qui semblait être un autre numéro de celui qu'Alice était entrain de lire. Je me sentis mal parce qu'elle avait changé de magazine à cause de moi, mais si elle avait voulu continuer à le lire, elle aurait pu. La plupart des vampires se moquaient de nous mettre mal à l'aise.

"Edward va adorer ces couleurs," me dit Alice.

Je baissai les yeux sur les fils que j'avais choisi. Je ne connaissais pas les couleurs préférées d'Edward donc j'avais choisi quatre couleurs qui ne semblaient pas trop féminines: blanc, vert, bleu et noir.

"Quelle est sa couleur préférée?" demandai-je en m'arrêtant pendant un moment.

Un sourire en coin étira les lèvres d'Alice et elle échangea un coup d'œil avec Rosalie. "Marron." Je baissai les yeux sur mon bracelet et réalisai que je n'avais pas choisi sa couleur préférée. "Mais ne recommence pas à cause de ça," me dit rapidement Alice. "Ces couleurs sont parfaites."

Heureusement, les garçons étaient absents pour la journée. Ils avaient décidé de partir chasser de nuit. Edward avait commencé par refuser. Ce serait la première fois que je dormirais chez les Cullen sans Edward. Je n'étais pas vraiment à l'aise à l'idée d'être dans une maison pleine de femelles, mais j'avais passé suffisamment de temps en présence d'Alice, Esmé et Rosalie pour savoir qu'elles ne me feraient pas de mal.

Les filles papotèrent pendant que nous tressions nos bracelets. Alice parla de toutes les tenues qu'elle avait repéré dans son magazine et de son projet de partir à Paris en été. Tanya mentionna que les sœurs prévoyaient de retourner en Russie pour quelques temps. Irina s'était prise de passion pour la photographie, et elles voulaient traverser la Sibérie. J'appris quelques mots de Russe ce jour-là, bien que je savais que ça me serait probablement complètement inutile ici. Ce n'était pas comme si les Cullen étaient Russes. Je n'avais aucune idée de leurs origines, mais ils n'étaient certainement pas Russes.

J'appris que da voulait dire oui, neyt voulait dire non, privyet voulait dire bonjour, et spahseebuh voulait dire bien. Les sœurs Denali ne se parlaient jamais en Russe, ce qui était un véritable soulagement pour moi. Si elles commençaient à parler dans leur langue natale, ça voudrait dire qu'elle ne voulait pas que je sache ce qu'elles se disaient. Et si elles préparaient une attaque?

Mon bracelet fut fini au crépuscule. Alice et les autres me promirent qu'elles ne penseraient pas au bracelet en présence d'Edward. Je le cachai dans ma chambre, et décidai ensuite d'aller me coucher. Mais avant même que je ne puisse me mettre en mouvement, Alice entra dans ma chambre et exigea qu'on se fasse une soirée film.

"Mets-toi en pyjama," me dit-elle. Elle couina et sautilla sur place. "Ça va être si marrant. Est-ce que je peux te faire les ongles, Bella? Oh, ils seront si beaux. Je vais chercher mes vernis! Ooh! Et il faudra que tu nous laisses jouer avec tes cheveux!"

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle disparut. Je me demandais ce qu'elle ferait si je refusais de redescendre. Bien sûr, ce n'était pas vraiment important. Elle pourrait briser la porte et me traîner en bas si elle le voulait. Au lieu de me montrer difficile, j'enfilai mon pyjama comme elle me l'avait demandé et descendis rejoindre tout le monde dans le salon. Même Carmen et Esmee étaient là.

"Alice, tu as l'air ridicule," dit Rosalie en secouant la tête. "Quel âge tu as? Trois ans?"

Je regardai par-dessus mon épaule pour voir Alice descendre les escaliers en grenouillère. Il était complètement noir avec un gros ventre rond, et ses savates étaient décorées de pingouins.

"Mais qu'est-ce que tu portes?" demanda Kate.

"Tu n'aimes pas?" lui demanda Alice en tournant sur elle-même pour lui montrer sa tenue. "J'ai trouvé ça en ligne. C'est parfait pour une soirée pyjama. Adorable, non?"

"Ouais, si tu veux ressembler à un pigeon," répliqua Rosalie.

"Oh, allez. Je parie que les humains portent tous ça pendant leurs soirées pyjama. N'est-ce pas, Bella?"

Je la regardai de haut en bas. "Je n'ai pas porté de grenouillère depuis que j'avais deux ans."

Tout le monde ricana. Alice souffla avec irritation avant de disparaître. Elle réapparut avec tout son matériel. Une grosse boîte pleine de vernis sous le bras et plusieurs brosses à cheveux recouvertes d'élastiques multicolores.

"Vous allez me gâcher mon plaisir," grommela-t-elle. "Très bien les filles, choisissez votre couleur."

Elle lança la boîte à Tanya et Kate, qui commencèrent à examiner les vernis. "Par quoi tu veux commencer, Bella?" me demanda Alice en faisant claquer une brosse à cheveux sur sa main. "Est-ce que tu veux que je commence par tes ongles ou par tes cheveux?"

"Euh..." je fis courir ma main à l'arrière de mon crâne. Damian et Victoria aimaient m'attraper par les cheveux. Surtout Damian. Il adorait me tirer les cheveux aussi fort que possible sans m'arracher le cuir chevelu pendant qu'il s'enfonçait en moi. Une fois, il avait tiré si fort que j'avais saigné.

"Elle n'a pas à te coiffer si tu ne le veux pas, ma chérie," me dit Esmee avec un sourire.

Alice se tourna vers moi pour confirmer la suggestion d'Esmee. Je secouai la tête. "Je...Je n'aime pas qu'on me touche la tête," dis-je d'une voix tremblante.

Elle se contenta de hausser les épaules et sauta sur le canapé. "D'accord. On commencera par tes ongles."

"Pourquoi ne commencerais-tu pas par choisir un film?" suggéra Esmee. Elle tapota la place à côté d'elle et me sourit. "Viens t'asseoir, Bella. Il y a suffisamment de place pour toi."

Je m'assis lentement à côté d'elle et coinçai mes jambes sous mon corps. Alice choisit une comédie romantique et la lança dans le lecteur.

"Tes cheveux sont très longs, Bella," remarqua Esmee. "Est-ce que tu aimes les avoir si long?"

Mes cheveux étaient si longs que je les sentais me toucher les reins parfois. Je secouai la tête. Elle hocha la sienne et se tourna vers l'écran plat.

"Je pourrais t'emmener en ville un jour pour que tu te les fasses couper," m'offrit-elle.

Je regardai les cheveux des femelles. "Qu'est-ce qui se passerait si vous vous coupiez les cheveux?" demandai-je, parce que je voulais le savoir. "Est-ce que le ciseau se casserait?"

Rosalie gloussa. "Non. Nos cheveux sont comme ceux des humains. Si on décidait de les couper, alors on devrait vivre avec la même coupe pour l'éternité," dit-elle en lançant ses cheveux blonds par-dessus son épaule. "Ils ne repoussent pas."

"Oh." Je réfléchis pendant un moment. "Alors vous aviez les mêmes coupes quand vous étiez humains? C'est pour ça que les cheveux d'Edward sont toujours aussi ébouriffés?"

Alice et Rosalie échangèrent un regard avant d'éclater de rire. Je regardai Esmee et vis qu'un sourire tendre étirait ses lèvres.

"Non, ma chérie."

"Les cheveux d'Edward sont toujours ébouriffés parce qu'il ne sait pas se servir d'un peigne," m'expliqua Rosalie avec un sourire moqueur. "Bella, tu devrais demander à Edward si on peut le coiffer. Il s'est enfui au Canada la dernière fois où on a essayé."

"Ouais," acquiesça Alice, avec un large sourire. "Demande-lui! Il ferait n'importe quoi pour toi!"

"Ouais, il ferait n'importe quoi sauf me dire ce qu'il veut pour Noël," grommelai-je.

Tout le monde éclata de rire avant de retourner à leurs manucures. Alice était vraiment à fond dans cette histoire de 'soirée pyjama', bien que je trouvais ridicule d'appeler ça une 'soirée pyjama'. J'étais la seule à avoir vraiment besoin d'un pyjama. Alice jura que la prochaine fois qu'on ferait ça, on ferait ça bien. On ferait partir les garçons pour tout un week-end pour faire des trucs de filles. Je grimaçai lorsqu'elle parlait de nous faire des masques faciaux. A la fin du film, et après que mes ongles aient été peints en bleu, il était minuit passé, et j'étais épuisée. Alice voulait que je reste dormir en bas pour pouvoir me faire un fort avec des oreillers et des couvertures mais je voulais dormir dans mon lit. J'avais dû dormir par terre pendant pratiquement un an. Je dormirais dans mon lit.

Je pensais que j'allais m'endormir immédiatement, mais au lieu de ça, je me retrouvai à regarder par la fenêtre. Le ciel était sombre mais je pouvais voir de la neige tomber. Il avait neigé toute la journée. Je ne pouvais qu'imaginer à quoi ressemblerait le monde demain matin à mon réveil.

Une boule se forma dans ma gorge alors que je regardai la neige tomber. J'attrapai un autre de mes oreillers et le serrai contre ma poitrine. Edward me manquait. Je savais que c'était ridicule. Il n'était parti qu'une journée. Ce n'était pas comme si ça faisait déjà deux semaines qu'il était en voyage ou quelque chose de ce genre. Mais il me manquait quand même. Il était une partie si importante de ma vie depuis que j'avais été libérée. Il était presque toujours la première personne que je voyais en me levant le matin et parfois il restait avec moi quand je m'endormais. Il était toujours là, à veiller sur moi. Et maintenant qu'il était parti, même si ce n'était pas pour longtemps, je me sentais vulnérable. J'avais l'impression d'avoir été jetée dans un ring entourée de vampires. Les autres pouvaient me protéger s'il arrivait quelque chose, mais malgré ça...

Mon Edward me manquait.


-PoV Edward-

Je courrais vers la rivière aussi vite que possible. Lorsque j'arrivai au cours d'eau, je bondis si haut et si loin que j'atterris presque dans notre jardin.

Je n'arrivai pas à croire que j'avais accepté de partir chasser toute la journée avec mon père, mes frères et Eléazar. J'aurais dû y réfléchir à deux fois, mais ma famille avait insisté. Je m'étais retrouvé contre onze vampires. Ils pensaient tous que je devais prendre un peu de recul, ne serait-ce que pour un jour.

"Bella doit réaliser qu'elle est en sécurité ici, Edward. Elle a besoin de se sentir à l'aise en présence des filles," avait insisté Carlisle. "Tant que tu seras là, elle se contentera de graviter autour de toi. Ce ne sera que pour vingt-quatre heures. Que pourrait-il bien se passer?"

Avait-il eu vraiment besoin de me poser cette question? Que pourrait-il bien se passer? Tout pourrait arriver en vingt-quatre heures.

"Edward, Esmé et les autres sont tout aussi capables de protéger Bella que nous," raisonna Carlisle. "Elle sera en sécurité. Rien ne lui arrivera."

J'avais accepté uniquement parce que je voulais que Bella soit plus à l'aise avec les filles. Je voulais qu'elle se sente suffisamment à l'aise pour approcher mes sœurs si elle avait besoin de conseils ou si elle avait besoin de parler de...trucs de filles. Je m'étais tenu tout un discours de motivation avant de partir.

Ne t'inquiète pas pour elle, Edward. Tout ira bien. Les filles vont probablement la garder si occupée qu'elle ne remarquera probablement même pas que tu es parti.

J'avais dû me forcer à m'empêcher de m'inquiéter pour elle, et j'avais fait du bon travail...la plupart du temps. Cependant, sur le trajet du retour, je fis manger la poussière à tout le monde. J'avais hâte d'être de retour auprès de Bella.

Le soleil venait à peine de se lever, donc je savais qu'elle était probablement encore endormie. Je pouvais entendre le ronronnement de la télé dans le salon. Les filles étaient entrain de regarder une de ces stupides émissions de télé-réalité sur la télé à la demande. Je pouvais entendre Alice, Rosalie, Tanya, Kate, Carmen et Irina discuter, et leurs babillages mentaux, mais Esmee était silencieuse.

Lorsque je ne fus plus qu'à quinze mètres de la maison, je fus bombardé par une image que je n'étais probablement pas sensé voir. Esmee repensait à la nuit précédente...quand elle avait dû se précipiter à l'étage pour calmer Bella après qu'elle ait fait un cauchemar. Son horrible cri me brûla les oreilles. Elle avait crié mon nom...et je n'étais pas là.

Je faillis arracher la porte de ses gonds.

"Que s'est-il passé?" demandai-je.

Esmee releva la tête du dessert au chocolat qu'elle était en train de préparer. "Edward, où sont les autres?" me demanda-t-elle en regardant par-dessus mon épaule.

"Ils arrivent. Que s'est-il passé la nuit dernière?"

Les pensées de tout le monde changèrent. Rosalie commença à lister les positions sexuelles qu'elle avait appris récemment, Alice récita la première partie de Beowulf en Vieil Anglais, et les Denali commencèrent à penser en Russe.

"Il ne s'est rien passé hier soir, Edward," dit Esmee en me souriant. "Nous avons passé une excellente soirée."

"J'ai vu tes souvenirs," lui dis-je.

Elle m'étudia pendant un moment avant de soupirer doucement. "Edward, Bella a fait des cauchemars auparavant. Ce n'était rien d'inhabituel." Pour cette pauvre Bella, en tout cas.

"Mais elle n'a fait aucun cauchemar ces dernières semaines," dis-je.

"C'était une journée stressante pour elle hier," me raisonna Esmee. "Elle n'était pas complètement à l'aise en compagnie d'autant de femelles vampires. Mais malgré son passé, ça s'est bien passé hier, Edward."

"Elle était un peu méfiante," ajouta Rosalie. "Mais elle n'a pas passé la journée à nous fuir. Elle est restée en bas avec nous jusqu'à l'heure du coucher."

Des images de Bella refusant qu'Alice lui touche les cheveux lui traversèrent l'esprit. Bella détestait qu'on lui touche la tête. Elle n'aimait vraiment pas que je lui touche la tête, mais elle avait appris à accepter que je le faisais pour l'apaiser et non pas pour la blesser.

"Vas la voir s'il le faut," me dit Esmee. "Elle dort encore."

Je me précipitai à l'étage et me glissai silencieusement dans la chambre de Bella.

Elle était en position foetale dans son lit. Son édredon était enroulé autour de ses jambes et ses mains agrippaient un oreiller. Je sentis un sourire étirer mes lèvres alors que je m'approchai du lit. Elle semblait si paisible, roulée en boule. Je tendis lentement la main et repoussai une mèche de cheveux derrière son oreille pour dégager son visage. Elle poussa un petit soupir et serra son oreiller plus fort.

En bas, Alice me montra ce qui s'était passé la veille. Elle me montra des images de Bella riant au film qu'elles étaient entrain de regarder, elle me montra à quel point elle avait eu l'air détendu, et elle me montra à quel point elle avait été fascinée d'apprendre quelques mots de Russe.

Elle s'est bien amusé hier soir, Edward. Arrête d'être une telle mère poule.

Bella poussa un autre soupir et son rythme cardiaque accéléra lorsqu'elle commença à se réveiller. Elle agrippa son oreiller et ses yeux s'ouvrirent lentement. Je lui souris et lui caressai la joue. Elle me regarda, les paupières lourdes.

"Bonjour," dis-je en effleurant sa peau douce.

Elle m'étudia comme si elle essayait de décider si j'étais réel ou non, puis une expression soulagée apparut sur son visage.

"Edward!"

Elle se jeta sur moi et enroula ses bras autour de mon cou. Sa peau était si chaude et je pouvais sentir son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Elle pressa son visage dans mon cou et je sentis ses petits doigts agripper mes cheveux.

"Tu m'as manqué," chuchota-t-elle.

J'embrassai fermement sa tempe. "Tu m'as manqué aussi. Est-ce que tu t'es bien amusée hier?"

Elle hocha la tête, mais ne me relâcha pas. "Oui," me dit-elle. Elle continuait à me caresser les cheveux. "Tes cheveux sont doux."

Toute trace du cauchemar qu'elle avait eu durant la nuit semblait avoir disparu. Je pensai qu'elle essayerait de se rendormir, mais elle était complètement réveillée, prête à commencer la journée. On avait décidé il y a longtemps que le Réveillon et Noël seraient des jours spéciaux. Alice avait déjà planifié toute une journée d'activités pour nous.

Bella ne sembla pas être submergée par les plans d'Alice. Elle eut même l'air excité lorsqu'elle apprit qu'on aller faire et décorer des maisons de pain d'épice et de gâteaux de Noël. Alice n'avait que neuf sets, donc on dût se mettre par équipe. Naturellement, je m'assis à côté de Bella et la laissai faire toutes les décorations. Le visage d'Emmett prit une expression dégoûtée alors qu'il couvrait le toit de sa maison de blancs d'oeufs montés en neige.

"Est-ce que les routes sont toujours impraticables?" demanda Bella, durant son déjeuner.

"Non. La plupart des routes sont rouvertes," lui répondit Carlisle. "Aimerais-tu aller quelque part aujourd'hui?"

Bella hocha la tête. "Je veux aller voir les décorations de Noël en ville."

Je vis mes parents partager un sourire attendris. Ils étaient si heureux que Bella leur dise ce qu'elle voulait faire.

"Bien sûr," dit Esme. "Je connais l'endroit idéal pour aller voir des illuminations de Noël."


Lorsque le soleil fut couché, on s'entassa tous dans la Sedan et on partit à la recherche d'illuminations de Noël. Esmee trouva une station de radio qui passait des cantiques. Bella se roula en boule sur le siège en cuir et pressa sa tête contre la vitre alors que nous roulions prudemment sur les routes sinueuses. Il nous fallut quinze minutes pour arriver dans le quartier auquel Esmee avait pensé toute la journée.

Chaque maison du quartier était illuminée. Il y avait des flocons de neiges et des guirlandes accrochées aux lampadaire. Il y avait des figures gonflables dans certains jardins, des personnages en bois dans d'autres. La dernière maison de la rue était pleine de monde. Quelqu'un s'était déguisé en Père Noël pour que les enfants puissent passer leur commande de dernière minute.

"Est-ce que je peux aller prendre une photo avec le Papa Noël?" demanda Emmett depuis le fond de la voiture.

Rosalie le frappa à l'arrière du crâne. "Quel âge as-tu? Cinq ans?"

"Tu lui casserais les genoux," rajouta Bella. Elle me regarda de ses yeux chocolat fatigués. "Que se passerait-il si je prenais une photo de toi? Apparaîtrais-tu sur la pellicule?"

Je lui souris. "Bien sûr que oui. Ce n'est qu'un mythe."

"Tu penses vraiment que je lui casserais les genoux, Bella?" lui demanda Emmett. "Est-ce que tu insinues que je suis gros?"

"Non," répondit Bella. "Mais tu serais probablement si excité que tu sauterais sur ses genoux et que tu casserais sa chaise."

Tout le monde éclata de rire, à l'exception d'Emmett. Il fit semblant de bouder mais ses pensés étaient amusées.


Lorsqu'on fut de retour à la maison, on se rassembla tous dans le salon pour suivre la première requête que Bella avait fait pour la journée. Elle avait dit à Esme que le soir du Réveillon, chaque année, ses parents et elle regardaient Le Grinch. Bien sûr, Emmett insista pour changer un peu cette tradition.

Pendant que Carlisle lançait le film, Emmett disparut à l'étage. Il revint quelques secondes plus tard avec la version livre et me la colla sous le nez. "Lis à voix haute, Grand-père Edward."

Je plissai les yeux. "Grand-père Edward?" répétai-je en prenant le livre de ses grandes mains.

Emmett haussa les épaules. "Tu es probablement assez vieux pour être mon grand-père."

"Toi aussi," fit remarquer Bella. "Quel âge avais-tu quand tu as été transformé, Emmett?" Elle se roula en boule à côté de moi et tira une grosse couverture sur ses jambes.

Bella, malgré le fait qu'elle possédait des pantalons de pyjamas, préférait mettre des shorts et s'enrouler ensuite dans une couverture. Aucun de nous ne comprenait pourquoi elle ne mettait pas de pantalon. Carlisle avait une fois suggéré que les vampires avec lesquels elle avait vécu avant ne lui avaient pas donné de pantalons à mettre. C'était une partie de son conditionnement qui mettrait probablement beaucoup de temps à disparaître. Il en allait de même pour les chaussures. A moins qu'on aille quelque part, Bella ne mettait jamais rien aux pieds. Je voyais bien parfois que ses pieds étaient glacés, mais elle ne mettait jamais de chaussettes. Alice et Esmé lui avait emballé de grosses chaussettes en laine dans l'espoir qu'elle les porte.

"J'avais vingt ans," lui répondit fièrement Emmett.

"Alors tu es plus vieux qu'Edward," remarqua-t-elle. "Il a été transformé à dix-sept ans."

"Ouais, mais Edward est né avant moi."

"Seulement quatorze ans de différence," lui rappelai-je. "Ce n'est pas assez pour faire de moi ton grand-père." J'ouvris le livre et tournai la première page. Je pensai que Bella serait la seule à être intéressée par ce que j'étais sur le point de lire, mais Emmett s'assit par-terre et me regarda comme si je racontais une histoire qu'il n'avait jamais entendu. Je haussai un sourcil à son attention mais continuai à lire.

Lorsque le film commença, Bella s'approcha encore plus de moi et agrippa ma chemise. J'entendis son rythme cardiaque ralentir et son souffle se fit plus régulier. Lorsque je lui jetai un coup d'œil, je vis qu'elle était entrain de lutter contre le sommeil. Toutes les activités de Noël d'Alice l'avaient épuisé. Je lui caressai le dos jusqu'à ce que je la sente s'affaisser contre moi. Elle n'avait pas pu rester éveillée, même si elle adorait le film que nous étions en train de regarder.

Je la pris dans mes bras et la portai dans sa chambre. Elle poussa un petit soupir lorsque je la déposai dans son lit. Elle agrippa ensuite sa couverture et se mis en position fœtale.

"Bonne nuit, ma douce," chuchotai-je. Je l'embrassai sur le sommet du crâne avant de sortir de sa chambre.


"Je la réveille," annonça Emmett. C'était le matin de Noël, et apparemment, Emmett ne pouvait pas attendre que Bella se réveille toute seule.

"Laisse-la dormir," lui dit Carlisle. Trop tard. Emmett se précipita à l'étage avant que Carlisle ne puisse le retenir. Carlisle se pinça l'arrête du nez et soupira. C'est comme de parler à un enfant.

Je ricanai.

"DEBOUT, BELLA! C'EST NOËL! C'EST NOËL!" La maison trembla lorsqu'Emmett sauta sur place. Pendant un instant, je craignis qu'il ne fasse un trou dans le parquet et qu'il passe à travers.

"Emmett," entendis-je Bella grommeler. "Il est six heures du mat'."

"Mais c'est Noël, Bella! Tu veux pas voir ce que le Père Noël t'a ramené? Attends, ne descend pas tout de suite. Je veux te filmer quand tu descends les escaliers."

"Tu n'as vraiment pas besoin de faire ça."

Emmett ne l'écouta pas, bien sûr. Il se précipita dans la chambre qu'il partageait avec Rosalie et réapparut ensuite en haut des escaliers. "C'est bon, Bella. Viens, sors. Montres-nous ton beau visage excité!"

"Edward," m'appela Bella. Sa voix était toujours rauque de sommeil.

"Viens Bella," lui dis-je. "Il restera là avec sa caméra jusqu'à ce que tu fasses ce qu'il veut."

Lorsqu'elle émergea de sa chambre, il me fallut tout mon self-contrôle pour ne pas rire. Si les regards pouvaient tuer, Emmett ne serait plus qu'un tas de cendres. Les cheveux de Bella étaient emmêlés et partaient dans tous les sens, et sa peau était toujours rouge là où elle avait dormi.

"Allez, Bella," dit Emmett en avançant à reculons. "Montre-moi un peu plus d'enthousiasme. Montre-moi un peu d'énergie.

Elle plissa les yeux.

"Voilà pourquoi il m'arrive d'être heureuse qu'on ne puisse pas avoir d'enfants," dit Rosalie en examinant ses ongles. "Il les torturerait comme ça chaque année."

"Hey," s'exclama Emmett en éteignant sa caméra. "Je voulais me déguiser en Père Noël pour me glisser dans sa chambre pour la réveiller mais quelqu'un pensait que ce serait une mauvaise idée." Il me lança un regard noir comme si j'avais ruiné son plaisir.

"Je t'aurais balancé quelque chose à la tête," lui dit Bella. Il la laissa passer à côté de lui. Dès qu'elle fut sur la dernière marche, Emmett ralluma sa caméra et la pointa à elle.

"Et voilà notre petite Bella, descendant les escaliers le matin de Noël, prête à partir à la recherche de tous les cadeaux que le Père Noël a ramené pour elle."

"Dommage que j'ai arrêté de croire au Père Noël quand j'avais huit ans," marmonna Bella. Elle s'assit sur le canapé et regarda tout le monde de ses yeux gonflés.

"Pourquoi n'irais-tu pas te recoiffer, ma chérie?" suggéra Esme. Bella retourna à l'étage en courant pour se rendre un peu plus présentable. Lorsqu'elle ré-emergea de sa chambre, ses cheveux étaient tirés en queue de cheval et elle s'était changé. Emmett avait tourné la caméra vers Rosalie, qui essayait de se concentrer sur son téléphone portable.

"Et voilà ma Rosie, qui regarde la nouvelle position sexuelle du jour pour rendre son homme heureux."

Rosalie éloigna son téléphone de la caméra. "Emmett!"

"Attends, est-ce que cette fille à la tête en bas? Bordel, c'est chaud!" Emmett essaya de s'approcher pour voir mieux, mais Rosalie lui grogna dessus. J'entendis Bella haleter derrière moi et la sentis s'approcher de moi.

"Emmett!" le prévinrent Carlisle et Esme.

Je détachai doucement ses doigts de mon pull et passai un bras autour de ses épaules. "Tout va bien," lui promis-je. "Rosalie passe son temps à grogner sur Emmett."

Une fois que tout les drames de la matinée furent réglés, on s'installa tous confortablement dans le salon pour commencer à ouvrir nos cadeaux. Carlisle les fit passer. Emmett et Jasper firent la course pour voir qui pourrait ouvrir leurs cadeaux en premier. Bella arrêta d'arracher le papier d'un de ses cadeaux pour regarder les deux vampires se comporter comme des gamins. Je secouai la tête et ouvris le cadeau que Jasper et Alice m'avaient offerts.

"Génial!" couina Emmett lorsqu'il déballa le cadeau que Bella lui avait fait. "Call of Duty! C'est presque comme si tu avais...lu dans mes pensées." Il me regarda et fit un geste de la main. "Quel est l'intérêt d'écrire une liste de cadeaux si on a un vampire télépathe dans la maison?"

"Je suis désolé, mais je ne peux pas te donner la moitié de ta liste mentale," lui dis-je sèchement.

Emmett haussa les sourcils d'une façon suggestive et Rosalie lui mis un coup de poing dans le ventre. "Espèce de porc."

Bella reçut tous les livres qu'elle avait choisi sur internet, et quelques autres que la famille avait choisi pour elle. Alice la convainquit de mettre les nouvelles chaussettes qu'elle lui avait offert. Au début, Bella sembla un peu gênée par les chaussettes, mais elle les oublia rapidement. Elle reçut un bonnet péruvien de la part de Rosalie et un pull des Seahawks de Seattle de la part d'Emmett.

Son visage s'illumina lorsqu'elle tourna le pull et qu'elle vit la mascotte. "Seahawks!" cria-t-elle. "C'était l'équipe préférée de mon père!"

Esme ravala un sanglot lorsqu'elle vit à quel point Bella était heureuse avec un si petit souvenir de ses parents. Carlisle l'étreignit doucement.

Mes cadeaux pour Bella furent plusieurs des livres qu'elle avait demandé et quelques films. J'avais aussi l'intention de lui donner quelque chose de plus personnel mais j'avais décidé d'attendre le bon moment. Je lui avais acheté un bracelet à charmes. L'un des charmes était déjà placé sur le bracelet. Une tête de tigre. Bella étudia le petit charme pendant une minute avant de relever la tête vers moi. Je lui souris.

"Le tigre est un symbole de force et de courage," lui dis-je.

Elle me fit un petit sourire avant de glisser le bracelet à son poignet. "Ce n'est pas le seul charme que nous t'avons acheté," lui dis-je. J'attrapai une petite boîte sous l'arbre et la plaçai dans ses mains. Elle l'ouvrit lentement et en sortit un autre petit charme en argent. Je lui souris et tendis la main pour pouvoir bien lui montrer.

"Normalement, c'est le symbole des bagues Claddagh. Est-ce que tu sais ce que c'est?" Elle secoua la tête tout en étudiant le petit charme avec fascination. "C'est une bague Irlandaise très connue. Tu l'as probablement déjà vu auparavant. On offre cette bague par amitié ou par amour, et chaque partie de la bague signifie quelque chose." Je pointai le cœur du doigt. "Le cœur signifie amour, les deux mains symbolisent l'amitié, et la couronne symbolise la loyauté."

J'attrapai doucement sa main et accrochai le charme au bracelet. "Est-ce que tu aimes ton bracelet?"

Bella releva la tête. "Oui," me dit-elle avec un sourire. "Je l'adore."

A la fin de la matinée, Emmett avait son nouveau jeu sur la Wii et les manettes pistolets étaient installées. Il lança la seconde manette à Jasper et ce fut parti. Bella était derrière le canapé, en train de les regarder tirer sur leurs ennemis virtuels. Je pensais que tout le sang présent à l'écran la dérangerait mais ça ne sembla lui faire aucun effet. En fait, elle semblait intéressée par le jeu. Comme si elle voulait jouer avec eux.

Je lui souris. "La prochaine fois qu'Emmett part chasser un week-end, on jouera," lui dis-je d'une voix faussement basse.

"Pas moyen, petit frère," répondit Emmett sans détourner les yeux de sa partie. "Ce jeu sera rangé dans mon coffre-fort. Mon coffre-fort anti-vampire."

"Ta mère ne t'a jamais appris à partager tes jouets?" le taquina Bella. Si ça avait été qui que ce soit d'autre qui lui aurait dit ça, Emmett lui aurait fait un doigt d'honneur. Au lieu de ça, il fit un sourire malicieux avant de retourner à son jeu.

Je mis un petit coup de hanche à Bella. "Tu finirais probablement par me battre."

Lorsqu'elle me sourit, je crus que mon cœur allait exploser. "J'en doute," répondit-elle. "Je ne suis pas très douée à ce genre de jeux."

"Moi non plus," lui dis-je en lui souriant. "On perdra tous les deux misérablement."

"La misère aime la compagnie," marmonna Jasper.


Après le déjeuner, je me retrouvai dans le jardin, avec de la neige jusqu'aux chevilles, entrain de regarder la rivière. La vision d'Alice s'était réalisée après tout. Mon cœur se gonfla à la pensée de Bella guérissant complètement.

J'entendis ses pas dans la neige avant de la sentir. Je regardai par-dessus mon épaule pour voir Bella me rejoindre avec difficulté. Elle portait sa grosse veste et les bottes marrons qu'Esmé lui avait acheté au début de l'hiver. Je lui fis un sourire avant de me tourner à nouveau vers la rivière. Lorsqu'elle s'arrêta à côté de moi, je sentis sa main chaude attraper mon poignet. Je baissai les yeux et la vis attacher un bracelet autour de mon poignet. Je lui souris.

"C'est mon cadeau?" lui demandai-je.

Ses joues rougirent. "Je sais que ce n'est pas grand-chose mais..."

Je fis tourner le bracelet sur mon poignet et admirai les couleurs et les nœuds. "Est-ce que c'est toi qui l'a fait?" lui demandai-je. Elle hocha fièrement la tête et ne pus pas s'empêcher de sourire.

"C'est parfait," lui dis-je en lui attrapant la main. "L'un des meilleurs cadeaux que j'ai reçu aujourd'hui."

"C'est quoi l'autre?" me demanda-t-elle avec curiosité.

Je souris. "Lorsqu'on t'a ramené chez nous, le premier jour, Alice a eu une vision d'aujourd'hui. Les visions d'Alice ne sont pas gravées dans la pierre donc on a tous douté de la réalisation de cette vision." Je secouai la tête et étudiai la fille en pleine forme qui se tenait devant moi. "Mais on a tous continué à espérer qu'aujourd'hui, pour Noël, tu serais hors du lit, en train de rire et de sourire. Si j'avais pu faire un vœu, ça aurait été que cette vision devienne réelle."

Elle attrapa ma main et glissa ses doigts chauds entre les miens, glacés. "N'importe qui d'autre aurait abandonné," dit-elle en étudiant mon visage.

Je secouai la tête. "Pas moi. Jamais." Je levai les yeux pendant une seconde et souris en me rappelant de l'arbre sous lequel nous étions. "Regarde en l'air," lui dis-je.

Elle leva lentement la tête jusqu'à voir les feuilles vertes qui pendaient au-dessus de nos têtes. "Qu'est-ce que c'est?"

Je lui souris et l'attirai un peu plus près. "C'est du gui."

Je plaçai ma main sur sa joue et sentis son souffle irrégulier sur mon visage lorsque je me penchai en avant pour l'embrasser doucement.


Voilà! J'en suis maintenant au même stade que vous! Je dois attendre les mises à jour de l'auteure, donc pas d'updates sur cette histoire jusqu'à ce que j'ai un nouveau chapitre dans lequel plonger mes griffes!

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Vous voulez la suite ? Moi, je veux des reviews... Vous savez ce qu'il vous reste à faire !

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