Auteur : Tigrou19

Série : Harry Potter

Titre : Beyond The Night.

Genre : Romance (tardive, je l'avoue). Angst. Contexte de guerre… Parfois drôle – enfin je l'espère, en tout cas xD. Parfois triste – en grande majorité. Pour le reste, et bien… A vous de voir.Très long OS, découpé en plusieurs chapitres (à savoir neuf au minimum) qui ignore les tomes 6 & 7.

Résumé : UR. Septième année d'Harry. La guerre fait rage aux portes de Poudlard. A l'initiative de ses étudiants, Dumbledore rappelle d'anciens élèves au château dans le but de prendre en charge certains de leurs cadets. Charlie Weasley est l'un d'entre eux.

Rating : M. Vocabulaire assez fleuri placé un peu partout… Et scènes de bataille un peu sanglantes à la fin (Et aussi parce que Pady le voulait, voilà.)

Pairings : Essentiellement Charlie et Théodore. Mentions d'autres couples, comme Harry et Ginny ou Ron et Hermione, mais vraiment au deuxième ou troisième plan… Pas la peine d'attendre des détails sur eux, il y en aura très peu.

Disclaimer : Harry Potter ne m'appartient en rien. Tout est la propriété de sa créatrice, J. K. Rowling, à qui j'empreinte temporairement ses personnages. Je ne gagne pas d'argent avec ce que j'écris.

Bêta-lecture assurée par (dans l'ensemble général) : Pad'Chan. Merci beaucoup pour ton aide et pour tes avis qui ont éclairé ma lanterne dans les moments les plus désespérés ! Merci aussi pour tes encouragements incessants face à mes doutes concernant cet écrit ! Et, surtout, merci à toi pour ta patience…

Bêta-lecture assurée par (pour ce chapitre) : Personne. Guh. Désolée donc s'il y a des fautes qui traînent...

Note : Chapitre plus court que les précédents mais étant nécessaire car servant de transition... Il ne s'y déroule pas grand chose, la romance entre Théodore et Charlie avance à petits pas. J'ai également préféré privilégier la relation entre Charlie et Bill et Ginny, parce que j'ai l'impression qu'il est plus proche de ces deux-là que de Fred/George/Percy/Ron. Dites moi ce que vous en pensez... :)

Merci encore à vous tous pour toutes vos gentilles reviews, ça me fait extrêmement plaisir de voir que cette histoire peut plaire... Quoiqu'il en soit, j'espère que ça vous plaira toujours autant...

Bref, je vous souhaite une bonne lecture !

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xXx Beyond The Night xXx


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Avril 1998

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Charlie ne mentionna pas la fuite de Théodore, incertain de l'attitude à avoir avec son élève. Le Serpentard ne dit rien non plus, et le jeune professeur préféra ne pas insister, craignant de le faire fuir. Ainsi, leurs séances reprirent calmement : Théodore étant encore affecté par la Marque, ils se contentèrent les premiers jours d'Avril de cultiver des plantes nécessaires à la fabrication de Potions.

Aussi étrange que cela put paraître, Charlie parvenait parfois à oublier que son élève était devenu un espion au service de Dumbledore et de l'Ordre. Cela devait certainement tenir au fait que Voldemort le rappelait très peu souvent à ses côtés, mais aussi de celui que Théodore ne se plaignait pour ainsi dire jamais. Bien entendu, il ne s'y était pas attendu, mais Charlie savait de source sûre que les jours suivant la prise de la Marque étaient absolument épouvantablement douloureux. Elle agissait comme un marquage au fer rouge, pour ainsi dire, si bien que certains partisans allaient même jusqu'à s'évanouir sous l'intensité de la souffrance.

Théodore, lui, ne laissait rien paraître. Madame Pomfresh lui fournissait bien entendu des potions analgésiques mais cela ne suffisant pas, il aurait pensé apercevoir çà ou là une grimace de douleur, quelque chose, un signe… Mais rien. Le garçon semblait de plus en plus insensible, chaque jour passant, comme complètement anesthésié, se laissant porter par les heures et ses leçons. Charlie ne savait s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter.

Alors, incapable de décider, il s'inquiétait. Invariablement.

oOo oOo

« Encore une fois, Théodore. », réclama Charlie, un air approbateur sur le visage.

Le Serpentard, en sueur, souffla longuement et ferma les yeux pour se concentrer. Il resta immobile pendant une bonne minute puis tourna sur lui-même en agitant sa baguette, disparut et réapparut quelques mètres plus loin. Quand il rouvrit les yeux et qu'il réalisa qu'il venait tout juste de vraiment Transplaner pour la première fois, un sourire satisfait naquit sur ses lèvres.

« J'ai réussi ! », s'enthousiasma-t-il, en s'effondrant au sol, vidé de toute énergie.

Charlie rit doucement en lui tendant une barre de chocolat, qu'il accepta de bon cœur, le visage reconnaissant.

« C'est excellent, Théodore. », le félicita-t-il avec une tape dans le dos. « Tu apprends très vite. »

L'étudiant haussa les épaules, occupé à manger son chocolat, soudain beaucoup plus calme que précédemment.

« Je n'avais pas l'impression que c'était si difficile à maîtriser… », avoua-t-il, modeste, en desserrant le nœud de sa cravate, qui ne tarda pas à rejoindre son sac à dis dans un coin de la pièce.

« Détrompe-toi. », le contredit Charlie en s'asseyant à côté de lui. « Certains jeunes quittent Poudlard en étant toujours incapable de le faire. »

Théodore lui lança un regard surpris, et une lueur espiègle s'alluma au fond de ses yeux.

« Vous en connaissez ? », s'avança-t-il, curieux.

Le professeur considéra son élève quelques secondes avant de sourire, contrit.

« Ca m'apprendra. Oui, et toi aussi, d'ailleurs. », déclara-t-il en souriant bizarrement.

« Vous ? », s'étonna le châtain.

Charlie éclata de rire devant le visage surpris du garçon.

« Je plaide coupable. », fit-il en se relevant. « Je n'ai réussi à maîtriser le Transplanage qu'à l'âge de dix-neuf ans, juste avant d'aller travailler et vivre en Roumanie. J'ai bien cru que ma mère allait devenir folle à cause de mes nombreux échecs au permis… »

Théodore se fit songeur quelques temps, à présent allongé sur le sol de la classe.

« Qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler avec des dragons ? »

Le roux ne s'attendait pas à la question. Il observa son élève, le regard perdu vers le plafond, et repensa à ce qui l'avait amené là où il en était.

« Quand j'étais en cinquième année, le professeur de Soins aux Créatures Magiques que nous avions est tombé gravement malade. », commença Charlie avec un sourire nostalgique. « On nous a envoyé un étudiant en dernier cycle de Vétérimagie comme remplaçant, parce qu'il avait postulé pour travailler à Poudlard l'année suivante et qu'il préparait une thèse, ce qui faisait qu'il était très disponible. Il était un peu plus vieux que nous, c'est vrai, mais on l'a tous trouvé tellement cool qu'on a été très déçu quand il a dû partir. Bref, pendant le temps qu'il a passé avec nous, il nous a fait étudier de nombreuses créatures magiques, dont les dragons, et on a eu l'occasion de pouvoir en voir un de vraiment très près. »

Charlie avait une expression douce sur le visage. Théodore l'écoutait attentivement, le regard fixé sur lui. Son professeur lui paraissait comme… Soudainement rajeuni. Il avait l'impression d'avoir un adolescent devant lui et, quelque part, cela le remua quelque peu. Ces derniers temps, son enseignant affichait toujours un air grave, sauf lorsqu'il voulait le féliciter. Théodore préférait le voir sourire, inexplicablement.

« J'ai su tout de suite que c'était ce que je voulais faire de ma vie. Feuer a été comme l'étincelle qui a mis le feu aux poudres, si je puis dire. »

« Feuer ? », s'étonna Théodore, repensant à Fureur.

« Oui. », rit doucement le roux, en mettant ses mains dans ses poches. « Ses soigneurs étaient allemands, et 'feuer' signifie 'feu', dans leur langue. J'ai trouvé ça très approprié, la première fois que je l'ai rencontrée. Elle avait failli réduire une partie de la forêt bordant son enclos en cendres… »

L'étudiant hocha la tête, songeant aux paroles de son enseignant. Il avait cette espèce de chaleur, dans la voix, qui faisait qu'on sentait tout de suite qu'il s'agissait d'un souvenir très important à ses yeux. Théodore repensa brièvement à Fureur, et son cœur manqua un battement.

« Qu'est-ce que c'était ? »

« Je te demande pardon ? »

« La race de Feuer… Qu'est-ce que c'était ? », précisa Théodore.

Charlie sourit encore plus.

« Un Magyar à Pointes. »

Cela n'étonna même pas l'étudiant. S'il se souvenait bien, il s'agissait là du mot de passe de ses quartiers… Le Serpentard perdit brusquement son sourire et cessa de rire.

« Théodore ? », l'appela le roux, qui avait senti son changement d'humeur inopiné.

Le vert et argent tourna la tête, ne souhaitant pas croiser son regard. Il avait incroyablement honte de s'être ainsi laisser aller devant lui, et encore plus d'être parti comme un voleur le lendemain main. Se réveiller dans le lit de l'ancien Gryffondor l'avait remué, plus qu'il ne l'aurait cru, mais il ne l'avait réalisé qu'après coup. Repenser à ce matin-là amena une belle rougeur sur les joues de l'étudiant, et il se releva rapidement en se raclant la gorge.

« Je… Je voulais m'excuser, pour l'autre matin. Après que j'ai… Vous savez. », lâcha-t-il, gêné, en récupérant rapidement son sac à dos et sa cravate d'une main. « Je n'aurais pas dû partir comme ça… »

Charlie le regardait, silencieux, surpris qu'il amène de lui-même le sujet sur le tapis.

« Tu n'as pas à… », voulut-il dire.

« Si. Je suis désolé. », le coupa sans ménagement Théodore, en se retournant vivement vers lui, son regard incapable de fixer le sien cependant. « Je… Vous m'avez porté jusque dans vos appartements pour m'éviter des ennuis et je… Je suppose que je vous ai inquiété. Alors… Hem… Je suis désolé. Ça ne se reproduira pas. »

Charlie ne chercha même pas à démentir, balayant son argument d'un geste de la main.

« Tu es mon élève, c'est normal que je m'inquiète pour toi. », éluda-t-il, en songeant qu'il n'aurait pas dû être si inquiet en temps normal. « Pour le reste, vraiment, ce n'est rien. Mais tu devrais peut-être… »

« Non. C'est bon. Vraiment. »

Le garçon s'arrêta, lui tournant le dos. L'homme se tenait à une bonne distance de lui mais déjà Théodore se sentait comme oppressé, plus vraiment maître de lui-même. Il fallait qu'il sorte de là, et vite. Sans laisser le temps de réagir à Charlie, Théodore ouvrit la porte à la volée et courut hors de la salle de classe.

oOo oOo

« Remus dit que Rebecca et moi progressons bien. Il a l'air satisfait de nous, même si je la trouve encore un peu mollassonne. »

Charlie se cala confortablement dans son fauteuil en souriant, une bouteille de bierraubeurre dans les mains.

« Alors, comment ça se passe pour toi ? », le questionna doucement Ginny.

Assise sur le tapis, les jambes croisées, elle était occupée à tresser ses cheveux. Elle avait eu sa journée de libre : Remus sortait d'une nuit de pleine lune et, malgré la Potion Tue-Loup, il était très affaibli. Sa camarade Poufsouffle lui rendait visite tandis qu'elle squattait sans vergogne les appartements de son frère aîné.

« Bien… », répondit Charlie, fatigué.

A l'entente de sa faible réponse, Ginny releva les yeux et fixa son frère. Avec un sourire tendre, elle se leva et vint se pelotonner contre son frère, plaçant sa tête contre son épaule et passant sa main dans les mèches rebelles de Charlie.

« Qu'est-ce qu'il y a ? », demanda-t-elle quelques minutes plus tard. « Raconte-moi tout. »

Son aîné soupira. Ginny était vraiment trop perspicace, parfois. Désespérant.

« Je ne sais pas. », murmura-t-il. « Théodore est étrange. »

Sa sœur rit.

« Tu veux dire, plus que d'habitude ? »

Cette réflexion eut le mérite de faire se décrisper le jeune professeur.

« Ne dis pas de bêtise. Ça serait bizarre qu'il ne le soit pas : après tout, Nott est un adolescent de dix-sept ans, qui risque sa vie en étant un agent-double pour notre compte… »

« Oui, j'avais saisi le concept, je crois… », grimaça Charlie, amer. « Mais, je veux dire… Ces derniers temps, il agit de façon bizarre. Depuis la nuit où… »

Une rougeur s'installa sur les joues du jeune homme quand il s'interrompit brusquement. Ça avait été une promesse tacite : il ne dirait rien à personne concernant cette nuit-là. C'était bien trop personnel…

« Oui ? », demanda Ginny.

« Non, rien, laisse tomber. »

Mais le mal était déjà fait et, sa sœur, en grande curieuse qu'elle était, entreprit de lui faire cracher le morceau à coups de chatouilles.

« Je ne dirai rien ! », cria Charlie dans un grand éclat de rire, en se laissant faire, heureux de se changer les idées.

Ginny finit elle aussi par éclater de rire et ils se séparèrent trop vite à son goût, chacun remettant ses vêtements en ordre, les joues écarlates jurant avec leurs chevelures flamboyantes.

« Merci, Gin'. », fit Charlie après un silence. « Vraiment. »

La jeune fille sourit en haussant les épaules.

« Pas de quoi. »

Ils passèrent le reste de l'après-midi à discuter tranquillement, lovés dans leurs coussins, avant de se séparer. Le jeune enseignant soupira alors, repensant aux paroles de sa sœur. Théodore portait un lourd fardeau et savoir ceci ne lui plaisait pas du tout. Charlie détestait savoir que son élève risquait sa vie de cette façon-là et qu'il ne pouvait rien y faire. A vrai dire… Il n'était même pas certain que s'il s'agissait d'un de ses frères, cela le dérangerait de la même façon.

Bien sûr, il avait peur. Mais… Il ressentait les choses différemment. Son père avait frôlé la mort l'année passée et, bien qu'il ait eu réellement très peur pour lui à ce moment-là… Ça n'était pas pareil aujourd'hui.

C'était irrationnel. Ça le prenait aux tripes. Ça le réveillait parfois, la nuit, après de terribles cauchemars, le laissant en général pantelant et moite de sueur. Il ne comprenait pas pourquoi, subitement, il se mettait à rêver de Théodore. C'était simplement là, et Charlie attendait que cela passe. Parce que ça ne pourrait que passer.

Mais c'était normal, n'est-ce pas ?

Le roux soupira, las, perdu.

… N'est-ce pas ?

oOo oOo

Théodore entra dans la salle de classe vide, refermant silencieusement la porte derrière lui. Sans un bruit, il alla déposer son sac dans un coin et entreprit de déplacer une à une les tables à la main pour faire le plus d'espace possible. Une fois cela fait, il conjura quelques coussins qu'il positionna au sol au cas où ils travailleraient les duels, avant de venir s'y installer.

Avisant l'heure à son poignet, il s'aperçut qu'il avait encore une bonne demi-heure avant que le professeur Weasley n'arrive et son corps se détendit sensiblement. Ces derniers temps, il était extrêmement tendu, stressé. Depuis la fois où il s'était réveillé dans le lit de son enseignant, il n'osait plus le regarder vraiment dans les yeux. A chaque fois qu'il essayait, la rougeur de la honte le prenait et envahissait son visage et son rythme cardiaque s'accélérait. Ses mains devenaient parfois moites de sueur et il y avait toujours cette… Gêne qu'il n'avait pas avant qui le perturbait…

Le Serpentard n'était pas stupide mais le fait était qu'il ne comprenait pas très bien pourquoi il réagissait comme ça. Charlie Weasley était son professeur et lui était son élève, les choses s'arrêtaient là. Et pourtant… Il avait déjà aperçu ses « symptômes » chez d'autres que lui. Principalement des jeunes de son âge environ, peu importait d'ailleurs le sexe des sujets. Il avait pu constater que cela arrivait principalement lorsque l'on se trouvait en présence de personne qui…

Oh…

Non. Ridicule. Il n'était pas… Il n'osait même pas le formuler à haute voix tellement ça semblait… Irréel. Absurde.

Okay. Pour commencer, il était un homme. Et, jusqu'à preuve du contraire, le professeur Weasley était aussi un homme. Ça n'était pas comme si cela avait réellement une importance mais, généralement, un homme allait de paire avec une femme. Et Théodore avait toujours imaginé qu'il finirait lui aussi avec une femme, d'ailleurs, comme tout Sang-Pur qu'il connaissait – s'il parvenait à survivre à ce qui leur pendait au nez, à tous. Pas qu'il s'intéressait vraiment à ça, de toute façon…

Et puis aussi, il était son professeur ! Certes, il n'avait que… Sept ou huit ans – sept ou huit ans ! – de plus que lui mais tout de même, ça n'était pas très déontologique. Ni pour lui ni pour Weasley.

Se prenant la tête dans les mains, Théodore grogna. Il prenait le problème à l'envers. Son enseignant n'était pas concerné par ses divagations… C'était lui. Juste lui. Et il devait faire attention.

D'ailleurs, c'était grotesque. Il ne pouvait pas vraiment être… Attiré par Charlie Weasley, si ? Ça n'était pas possible, il devait se tromper, passer à côté de quelque chose… Il n'avait jamais été attiré par personne, alors pourquoi lui si soudainement ? Pourquoi, nécessairement, à ce moment précis ?

Le Serpentard souffla doucement en fronçant les sourcils. C'était stupide. Il se faisait des idées. C'était complètement idiot. Il ne pouvait pas être attiré par un homme, à fortiori si cet homme était un Weasley plus âgé que lui.

C'était totalement, complètement, irrémédiablement absurde, n'est-ce pas ?

… N'est-ce pas ?

oOo oOo

« Expelliarmus ! »

Théodore se jeta sur le côté, effectuant une roulade avant de tenter de se remettre rapidement sur ses pieds. Il réussit à éviter le sort lancé par Charlie mais perdit malheureusement son équilibre et sa baguette dans la manœuvre. Il se remit sur ses pieds, enfin stable, décidant en deux secondes de la marche à suivre : son arme était inatteignable, son enseignant ayant pris le soin de l'envoyer valser dans un coin de la pièce. Il était désarmé, sans défense visible. Il maîtrisait certes les sorts informulés mais pas la magie sans baguette. La situation était critique.

Il fit deux pas sur le côté afin d'éviter une nouvelle vague de sort, tentant de se rapprocher petit à petit de l'homme roux. Il se tenait encore à bonne distance et avançait prudemment une seconde d'inattention lui vaudrait de perdre leur duel, et Théodore détestait perdre.

« Veux-tu admettre ta défaite, Nott ? », lui demanda Charlie, gentiment narquois, en abaissant légèrement son bras.

Un sourire ourla les lèvres du Serpentard qui ne cessa pas de bouger pour autant. Il ne répondit pas, attendant la faille dans les gestes de son adversaire. Cependant, l'ancien Gryffondor savait être patient, ce qui les obligea à tourner en rond en se regardant dans le blanc des yeux pendant un moment. Enfin, Charlie cessa tout mouvement.

« Je ne crois pas que j'arriverais à te coincer. Disons simplement que personne n'a gagné, d'accord ? », proposa-t-il en abandonnant sa posture de duel.

Théodore sourit imperceptiblement et bondit en avant, se précipitant vers l'homme. Ce dernier n'eut pas le temps de réagir ni de faire quoi que ce fut et se fit vivement entraîner au sol, où il se retrouva étalé de tout son long. Après une seconde, il s'aperçut que l'adolescent le maintenait dans cette position… Grâce au fait qu'il était assis sur son torse, et qu'il lui maintenait les bras au-dessus de sa tête à l'aide des siens.

Le souffle coupé, Charlie écarquilla les yeux, son cœur se mettant à battre frénétiquement dans sa poitrine, se rendant compte qu'il était totalement à sa mercie. Le Serpentard ne parut pas gêné par leur position, ce qui redoubla son trouble et son malaise. Incapable de réaliser le moindre geste, le jeune homme roux resta là, à fixer son élève qui lui-même n'esquissait pas un début de mouvement.

Après un temps qui parut infiniment long à Charlie, Théodore se baissa sur ses avant-bras, son torse se rapprochant de celui de son professeur. Le roux cessa momentanément de respirer et son cerveau se mit alors sur pause. Alors que leurs bouches ne se trouvaient à présent séparées que de quelques millimètres et que l'adulte se demandait quoi faire, le Serpentard esquissa un fin sourire goguenard, ses yeux pétillant de malice.

« On dirait bien que je vous ai battu, Monsieur. »

L'instant qui suivit, l'adolescent était sur ses pieds et le jeune enseignant se souvint de commencer respirer. Il resta néanmoins allongé sur le sol, ne faisant dans un premier temps pas confiance à ses jambes. Il se contenta de hocher faiblement la tête, les joues rouges et un bras cachant se vue. Théodore rit doucement, et Charlie l'entendit récupérer son sac, lui dire au revoir et quitter la pièce.

Quand son élève fut parti, le jeune professeur soupira longuement.

… Mais qu'est-ce qu'il venait de se passer ?

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Théodore n'avait pas planifié ce qu'il avait fait. Il avait simplement voulu se tester, comme ça, mais rien n'avait été prémédité. Il n'avait pas prévu de se jeter sur son enseignant comme il l'avait fait, pas plus qu'il n'avait prédit qu'ils atterriraient dans cette position précise. Sur le moment, il avait simplement voulu prouver que même sans une baguette, on pouvait gagner un duel de sorciers… Et il n'avait pas réfléchi. Il avait simplement attendu la faille, qui était finalement venue, et tout le reste s'était enchaîné très vite… Trop pour lui.

Ils avaient roulé au sol, ce qui avait un peu sonné l'homme roux, et il s'était précipité pour l'immobiliser grâce au poids de son corps… Jusqu'à réaliser ce que cela impliquait physiquement. Son bassin avait été collé au sien ! Il avait été quasiment allongé sur lui ! Comme si…

Il avait joué les décontractés alors qu'il n'en avait pas mené bien large… Mais il y avait un point positif à tout cela : il n'avait plus aucun, doute à présent.

Il était attiré par son enseignant.

Une chance pour lui qu'il ait été entraîné à paraître stoïque dans n'importe quelle situation. Etre aussi proche de lui de cette façon-là avait été… Théodore frissonna en s'en souvenant.

Ah. Et puis…

Le professeur Weasley n'avait pas paru remarquer son trouble. En revanche… Théodore avait très nettement perçu le sien. Ainsi donc, sa présence lui faisait de l'effet… Et cela semblait être du même type que Charlie produisait sur lui…

oOo oOo

Charlie resta un moment allongé dans la salle de classe, respirant calmement, le bras toujours passé en travers de son visage.

Il ne comprenait toujours pas ce qu'il s'était déroulé quelques moments plus tôt. Pourtant, il avait été aux premières loges, mais rien n'était clair. Son corps avait réagi quasiment instinctivement face à celui de son élève… Il n'avait rien pu contrôler. Et Théodore… Non. Il devait arrêter de l'appeler par son prénom et de le tutoyer. De prime abord, il n'aurait jamais dû franchir cette barrière. Son élève, donc, s'était baissé sur lui et…

Non. Pas de ça non plus. Il ne devait pas aller dans ce sens-là, parce qu'il ne saurait pas quoi faire ensuite. Admettre une telle chose ne ferait que lui rendre la vie plus difficile… Il était déjà assez à côté de ses pompes comme ça.

Se levant brusquement, Charlie sortit de la salle et prit le chemin du parc. Peut-être qu'un tour en balai lui remettrait les idées en place…

oOo oOo

Ça n'avait pas vraiment aidé. Charlie n'était pas parvenu à se vider la tête, ses yeux constamment agrippés par le fanion vert et argent de l'équipe de Serpentard, ce qui le ramenait irrémédiablement à son étudiant.

Soupirant, il se posa doucement au sol et ramena le balai dans le local prévu à cet effet. Puis, fatigué, il vin s'allonger au pied d'un anneau dans lequel on marque les buts. Croisant les jambes, il ferma simplement les yeux et sombra dans un sommeil agité.

Ce ne fut que quelques heures plus tard qu'il se réveilla. L'air s'était rafraichit et il découvrit, en se redressant, qu'on l'avait couvert pendant qu'il dormait.

« C'est maintenant qu'on se réveille ? », se moqua-t-on de lui gentiment, et Charlie reconnut immédiatement la voix.

« Faut croire… », hasarda-t-il en souriant à son frère.

Bill lui assena une petite frappe sur l'épaule en riant faiblement puis reporta son attention sur le ciel. Charlie ne dit rien et en fit autant. Ils regardèrent le soleil se coucher et les premières étoiles apparaître, lorsque le cadet soupira vaguement.

« Je crois que je suis dans la merde. », confia-t-il dans un murmure.

Le briseur de sorts ferma les yeux. Il n'avait même pas besoin de lui demander de quoi il parlait, car leurs conversations n'avaient vraiment tourné qu'autour d'une seule chose, cette année.

« Ça n'a pas passé, hein ? »

« Non. Bien au contraire… »

Bill vint fourrager les cheveux roux de son frère. Charlie baissa la tête, comme honteux.

« Je crois que j'en suis arrivé au moment où j'ai… Où il… »

Mais il ne put continuer. Dire les mots à haute voix rendrait tout ceci réel, ferait de lui… Quoi ? Un obsédé ? Un pervers ? Tout ce qu'il n'était pas… Et ne voulait pas être.

« Tu n'as rien fait de mal, Charlie. », intervint alors l'aîné. « Rien du tout. »

Le cadet serra les dents et les poings. Il savait déjà ça… Il entoura ses jambes repliées devant lui de ses bras et posa sa tête dessus en soufflant. Ses yeux commençaient à piquer et toute la tension accumulée depuis le début du tutorat menaçait de sortir à grand renfort de larmes. Il ne voulait pas ça. Il ne voulait pas craquer devant Bill.

Ça n'était pas comme s'il allait tenter quoique ce soit, de toute façon. Il était simplement… Attiré physiquement. Il n'y avait pas de sentiments… Et il n'était pas une bête, incapable de se contrôler. Malgré tout, c'était… Surréaliste. Il n'avait jamais ressenti ça si violemment que plus tôt dans la journée. Et puis il y avait constamment cette peur qui le rongeait de l'intérieur…

« Je n'ai pas l'intention de faire quoi que ce soit. », prononça-t-il tout haut, plus pour se persuader lui-même. « Je ne veux pas… »

Mais il ne savait déjà plus quoi dire. Que ne voulait-il pas, au juste ? Effrayer Théodore ? Passer à ses yeux pour un détraqué ? Le faire fuir ? Après tout, il avait été le seul chamboulé par tout ça, non ? Il était certain de ne pas vouloir perdre leur… 'Relation', mais… C'était un souhait égoïste.

A ses côtés, Bill se rapprocha de lui et l'attira dans une étreinte en soupirant.

« Je n'avais jusque-là pas compris combien il est devenu important pour toi, petit frère… Je suis désolé. »

Charlie afficha un pauvre sourire en pouffant.

« Je ne l'avais pas compris moi-même… », fit-il, désabusé. « Je n'ai rien vu venir… »

Et c'était bien entendu la stricte vérité. Dès le début, alors qu'ils n'avaient même pas choisi leurs élèves, Théodore lui avait paru antipathique même si intéressant… Du début des cours, jusqu'aux vacances de Noël, où il était venu lui demander des cours supplémentaires – ceux-là même qui l'avaient amené à connaître Fureur, et qui avait provoqué le premier drame : les brulures du garçon. Charlie s'était senti vraiment désolé en plus d'avoir été apeuré comme jamais, mais il avait mis ça sur le compte qu'il ne savait pas si le garçon s'en sortirait au moment où Fureur avait craché son feu – ça n'avait pas changé.

Déjà, à ce moment-là, il était… ?

Et puis il y avait eu l'attaque à Pré-au-Lard, et Théodore était passé à un cheveu de la mort. Charlie avait cru mourir en l'apprenant, et il avait risqué sa vie pour sauver celle de l'étudiant qui finalement était resté en vie… Les sentiments d'euphorie et de soulagement qu'il avait ressentis à ce moment-là… Puis leur moment en haut de la tour d'Astronomie, où Théodore lui avait pleuré dessus, et ensuite quand il l'avait ramené dans ses quartiers… Tous ses instants ne cessaient de tournoyer dans sa tête, le rendant petit à petit complètement cinglé.

« Arrête d'y penser. », le conseilla Bill, en devinant juste. « Maintenant que c'est là, tu ne peux plus rien y faire. »

Le silence se fit, puis…

« Je peux toujours faire en sorte que les choses restent comme elles sont… Tout du moins de mon côté. »

« Que veux-tu dire ? »

Charlie ne répondit pas mais son frère sembla deviner ses pensées.

« Ça n'est pas parce que tu seras plus sévère avec lui que ça changera quoique ce soit. », soupira-t-il. « Sans compter que ce gosse est intelligent : il se doutera bien que quelque chose ne va pas… Le faire s'éloigner n'aura comme résultat que de te faire souffrir. »

Le plus jeune tourna la tête vers l'autre, plantant son regard dans le sien. Bill put distinguer la peur et la gêne de son cadet dans ses yeux.

« Qu'est-ce que je dois faire, alors ? »

Bill souffla.

« J'en sais rien, petit frère… J'en sais franchement rien. »

oOo oOo

Discuter avec Bill avait eu le mérite de le détendre un peu. Il ne savait toujours pas ce qu'il devait à propos de… La chose, mais au moins, il n'avait pas craqué.

Le lendemain matin, Théodore arriva comme si les évènements de la veille n'avaient pas eu lieu. Charlie se contenta de lui faire revoir quelques sorts en se tenant à bonne distance de lui. Si le Serpentard le trouva étrange, il n'en laissa rien paraître – pas même lorsque le jeune professeur revint au vouvoiement. Malgré tout, le rouquin éprouvait un certain mal être vis-à-vis du garçon et c'est pourquoi, à la pause de midi, il céda au plus simple : il lui donna son après-midi et s'enfuit lâchement dans le parc de Poudlard sans un regard en arrière.

Les mains dans les poches, il traîna longuement avant de se diriger vers l'aire de transplanage. Ça faisait un petit moment qu'il n'avait pas rendu visite à Fureur…

oOo oOo

Lorsque son professeur quitta précipitamment la salle de classe, Théodore prit la direction de la bibliothèque d'un pas nonchalant. Une fois qu'il eut inscrit son nom dans le registre de présence de Madame Pince, il jeta ses affaires à une table un peu à l'écart. Toutefois, il ne sortit rien de son sac, croisant juste ses bras sur le meuble pour venir y poser sa tête.

Son air indifférent quitta son visage lorsqu'il pensa à sa matinée. Le professeur Weasley s'était brusquement remis à le vouvoyer et avait été bizarrement distant pendant les cinq heures qu'ils avaient passées ensemble. Théodore n'avait pas fait de remarque, préférant l'observer en silence. Alors, il avait effectué chaque sort que l'enseignant lui avait demandé d'une voix faible. Il s'était contenté de ça, rien de plus, et ne l'avait même pas regardé en face, pas même lorsqu'il l'avait vu pour la première fois de la journée pour le saluer.

Il était donc gêné à cause de ce qu'il s'était passé ; à cause de ce que le garçon avait fait.

Un sourire roublard prit place sur le visage de Théodore. Lui avait l'avantage d'avoir admis l'attirance qu'il éprouvait pour son enseignant, ce que ce dernier semblait se refuser de faire. Peut-être avait-il besoin d'un coup de main ? D'un peu d'aide ?

Si c'était le cas, l'étudiant était bien évidemment tout disposé à lui apporter l'assistance nécessaire…

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Charlie avait finalement passé la soirée en Roumanie pour revenir à Poudlard très tôt le lendemain matin. Ses inquiétudes l'avaient déserté l'espace de quelques heures, lui permettant de profiter de ses anciens collègues. Malgré tout, sa soirée avait été futilement gâchée par la nouvelle soigneuse – Maria Spinosa – embauchée par Mihail qui, dès qu'elle avait posé les yeux sur lui, s'était mise en tête de lui mettre le grappin dessus.

Maintenant qu'il y repensait, il devait admettre qu'elle était très jolie. A peu près son âge – peut-être un ou deux ans de moins que lui –, brune, légèrement plus petite… Si elle ne lui avait pas fait de rentre dedans directement et de façon totalement non subtile, Charlie aurait pu la trouver agréable. Après tout, elle avait de la conversation et était drôle, en plus d'avoir la même passion que lui…

Mais non. Le roux l'avait pourtant repoussée après sa première tentative. Il avait été doux mais néanmoins ferme avec elle, seulement la jeune femme n'avait pas eu l'air d'avoir bien compris ce qu'il entendait par là. Alors, elle avait réattaqué, et l'ancien Gryffondor avait trouvé ça lourd. Il avait tenté de s'échapper mais elle devait connaître la réserve comme sa poche puisqu'elle l'avait rapidement retrouvé. Et, à ce moment-là, passablement éméchée et joyeuse…

Elle l'avait embrassé de force. Charlie n'avait pas apprécié, et il l'avait repoussée un peu plus brutalement que précédemment. Sur ces faits, Mihail était apparu, avait récupéré sa soigneuse tout en présentant ses excuses à son ancien collègue et les deux adultes avaient disparus.

Pourtant, à bien y réfléchir, Maria était exactement le type de fille auquel il aurait pu s'intéresser… Fraîche, enthousiaste, rieuse… Vivante. Mais là, il l'avait plus trouvée lourde et collante qu'autre chose, et cela ne venait pas du tout du fait qu'elle l'avait dragué alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés avant… D'ailleurs, il avait déjà eu des petites amies dans des contextes similaires à celui-là.

Alors, il ne restait qu'une seule solution à sa… Non-attirance envers Maria.

Et cette raison s'appelait Théodore Nott.

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Finalement, il avait réussi à l'accepter. Il n'était bien évidemment pas d'accord mais il n'avait pas le choix, pas vrai ? Alors, la meilleure chose qu'il pouvait faire était de l'accepter et de vivre avec… Tout comme le fait que Théo… Non, Monsieur Nott était désormais espion. C'était chose faite, c'était comme ça. Et peut-être qu'avec le temps, ça disparaitrait…

Oui. Au fond de lui, il l'espérait.

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Ce matin-là, Théodore se leva machinalement. En silence, il refit son lit, prit sa douche, s'habilla, prit ses affaires et descendit prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle. D'un coup d'œil, il avisa Charlie Weasley à la table de Gryffondor aux côtés de ses frères et sœur. L'étudiant esquissa un sourire moqueur lorsqu'il vit que l'homme, assis devant un bol de café, semblait encore en train de dormir.

Vint ensuite l'heure du début des sessions de tutorat. D'un pas vif, il prit la direction de leur salle habituelle et sentit le regard de son enseignant se poser sur lui au moment-même où il pénétrait dans le hall menant au grand escalier. Il pénétra dans la salle au bout de quelques minutes de marche et attendit patiemment que son professeur n'arrive.

« Bonjour, Monsieur Nott. », déclara ce dernier lorsqu'il arriva enfin, mais Théodore fut incapable de fixer son regard.

Il lui rendit son salut par un hochement de la tête et se débarrassa de sa robe de sorcier qu'il abandonna dans un coin. Ce jour-ci était une fois de plus consacré aux duels, et le Serpentard espérait pouvoir en profiter…

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L'enseignant esquiva toutes ses tentatives pour se rapprocher de lui. Fatigué, Théodore grogna faiblement alors qu'il s'écroulait au sol, sur des coussins prévus à cet effet. Il vit du coin de l'œil l'homme roux récupérer ses affaires et esquisser un mouvement pour partir, et il tenta quelque chose pour le retenir le plus longtemps possible.

« Professeur ! », s'exclama-t-il en cherchant quelque chose qui pourrait l'aider.

Charlie se figea mais ne se retourna pas.

« Monsieur Nott ? »

Théodore se leva prestemment.

« J'ai une question à vous poser à propos d'un sort et je… »

« Navré, Monsieur Nott, mais j'ai à faire ce soir. Je dois donc vous quitter. Passez une bonne soirée, à demain. », répondit le Weasley d'une voix douce mais ferme.

« Mais je… », commença l'étudiant.

Il ne put terminer sa phrase que par un cri de souffrance qui lui échappa sans qu'il ne s'en rende compte. Lorsque Charlie l'entendit, il se retourna vivement pour découvrir son élève au sol, la main droite agrippant son bras gauche. Immédiatement, il se précipita à son côté, inquiet.

« Monsieur Nott ? », appela-t-il.

Le garçon ne réagit pas, perdu dans sa douleur.

« Théodore ? », réessaya-t-il.

Ses mains allèrent se poser sur les épaules du Serpentard en signe de réconfort mais furent immédiatement rejetées.

« C'est… Voldemort… Il m'appelle ! », gémit l'étudiant. « Je dois y aller… »

« Mais… »

« Professeur… S'il vous plait. »

Théodore le fixait, les yeux dans les yeux. Il ne jouait plus, mortellement sérieux, et le roux ne mit pas longtemps à plier face à son regard décidé. Avec un soupir, il récupéra sa robe de sorcier, la lui remit sur les épaules, et le mena à l'aire de transplanage après avoir envoyé un Patronus prévenir le directeur.

Cinq minutes plus tard, le jeune garçon transplanait, laissant Charlie seul en proie avec lui-même, et surtout avec sa peur…

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Dimanche 29 Juillet - 18 h 30.