AVERTISSEMENT : Le rating M se justifie au bout d'un certain nombre de chapitres (ça veut dire pas mal de chapitres, oui ^^). Il y aura donc des scènes de sexe explicites, dans une perspective avant tout érotique : rien de trash non plus (pas de viol bien entendu, ni de violence, pas même langagière). La fanfiction est publiée sur un autre site avec le rating "déconseillé aux moins de 16 ans", mais vous êtes prévenus, il s'agit bien de scènes explicites (ce qui me fait hésiter avec "interdit aux moins de dix-huit ans sur ledit site).

Nouvelle histoire dont je ne sais trop que faire... Au départ, il s'agissait juste d'un one-shot et puis voilà, je ne suis guère satisfaite de l'évolution pour l'instant alors finalement, je songe sérieusement à développer l'histoire, mais rien n'est encore fait. J'ai un certain nombre d'idées pour d'autres histoires également, dont une en particulier qui est entièrement pensée et construite sans être écrite ^^, paresse oblige. Etant en vacances, je me permettrai peut-être d'écarter cette paresse pour l'écrire quand même.

C'est un HG/SS. Les personnages ne m'appartiennent pas, etc.

MAJ : j'ai corrigé quelques petites fautes que je n'avais pas remarquées. (et j'ai ajouté l'avertissement)


Oubliettes : chapitre 1

Révélations

Il était temps... D'oublier. Elle tendit sa baguette droit sur sa tempe. Une larme s'écoula sur sa joue. Sa voix, tremblante, articula doucement : « Oubliettes ».

oOo

Le lendemain, Hermione Granger arpentait les couloirs de Poudlard le sourire aux lèvres. Elle se rendait en cours de potions avec un enthousiasme qu'elle s'empressait généralement de cacher à ses deux amis de Griffondor, connaissant bien l'aversion que tous deux vouaient à leur professeur de potions. Elle était sans doute plus objective qu'eux deux et savait reconnaître le talent de Severus Snape et la chance qu'ils avaient de bénéficier de son enseignement. Aussi entra-t-elle dans la salle sombre avec cette légère excitation intellectuelle dissimulée avec soin.

« Bonjour ! »

Elle se rendit compte que son enthousiasme résonnait un peu dans sa voix clinquante et se donna une mine renfrognée devant le grognement étonné de Snape. Elle rejoignit sa table et son chaudron, au premier rang, sur la droite. Harry et Ron affichaient tous deux un air déprimé et Hermione leur adressa un sourire compatissant avant de s'installer et de concentrer toute son attention sur le professeur aux cheveux gras.

Snape gardait le silence, et par cette simple attitude, il l'imposait à ses élèves. Une fois toute agitation disparue, il se lança dans son habituelle déclamation de consignes. Hermione buvait ses paroles, prête à bondir pour trouver les ingrédients nécessaires à la potion du jour. Seulement, tandis qu'elle l'écoutait, elle sentit comme un malaise étrange qui s'emparait de tout son corps... C'était une impression très déplaisante, qui faisait battre son coeur et trembler ses mains et qui lui faisait perdre toute sa concentration. Elle tenta de se reprendre, serra les poings et se secoua mentalement, en vain. L'impression ne la quittait pas...

« Miss Granger ? »

Hermione sursauta. Le visage de Severus Snape était apparu devant Hermione sans qu'elle ne l'ait remarqué. Elle ouvrait des yeux ronds et ne savait que répondre. Visiblement il l'avait déjà appelée puisque tous les regards étaient tournés vers elle.

« Hermione, ça va ?

Elle jeta un coup d'oeil à Harry et reprit ses esprits.

- Oui, pardon, je... »

Mais l'impression était bien trop forte... Elle se leva et sortir de la salle sans un mot, bousculant presque Snape au passage, et claquant la porte sur un flots de murmures surpris. Que devait-elle faire ? Elle marchait sans s'arrêter dans les couloirs, sans même voir où sa course effrénée la menait. Bientôt elle se retrouva devant l'infirmerie, sans doute par réflexe. Elle entra et, voyant que Miss Pomfresh n'était pas là, s'assit sur un lit. Les minutes passaient, le malaise s'estompait mais l'épuisement la gagna et elle s'allongea, pour s'endormir après quelques temps.

Des voix brisaient le calme de l'infirmerie si bien que Hermione se réveilla, complètement perdue. Que faisait-elle à l'infirmerie ? Elle se redressa sur le lit et émit un gémissement de douleur, sa tête la faisait horriblement souffrir. Elle rouvrit les yeux et aperçut deux silhouettes floues. Sa vue s'améliora peu à peu et elle distingua madame Pomfresh et Severus Snape. Ce dernier la fixait d'un air étrange et elle détourna les yeux, gênée. Elle se leva et se dirigea vers eux, la démarche maladroite.

« Excusez-moi ?

Severus Snape avait toujours le regard braqué sur elle. Elle s'adressa directement à l'infirmière pour mieux ignorer son étrange attitude.

- Oui jeune fille ?

- Je ne me sens pas très bien...

Elle ne termina pas sa phrase pour faire comprendre à son interlocutrice qu'elle préférait lui parler seule à seule. Mais ni elle ni Snape ne réagirent. Après un silence, elle reprit donc :

- J'ai mal à la tête et cette après-midi j'ai eu une impression très étrange, désagréable...

Tandis qu'elle cherchait ses mots, elle se rendit compte de sa naïveté : comme si une « impression étrange » méritait l'attention d'une infirmière... Pourtant elle était trop confuse pour renoncer, et puis il était trop tard. Snape paraissait déjà hausser un sourcil étonné et un peu goguenard devant le ridicule des paroles de l'élève de Griffondor. Madame Pomfresh, quant à elle, s'approcha d'Hermione et posa sa main sur son front.

- Vous n'avez pas de fièvre...

- Vous permettez ?

Snape s'était permis tout seul de tendre sa baguette sur Hermione qui recula instinctivement. Même madame Pomfresh le regarda avec suspicion. Mais il se contenta de passer sa baguette sur le front d'Hermione qui eut un frisson. Enfin, il la rangea et déclara :

- Vous avez été ensorcelée.

- Ensorcelée ?

- C'est ce que j'ai dit.

Hermione ne releva pas la remarque moqueuse et chercha dans sa mémoire qui aurait pu lui jeter un sort.

- Je ne vois pas qui pourrait me jeter un sort... De quel sort s'agit-il ?

- Je ne sais pas, il faut que vous preniez une potion de désenchantement pour le découvrir. Vous n'avez qu'à venir dans mon bureau après le repas. »

Elle hocha la tête. Elle resta muette durant tout le dîner, plongée dans ses réflexions et ne comprenant rien à ce qui lui arrivait. Elle passait en revue tous les sorts possibles et n'en trouvait aucun qui pouvait correspondre à ce qu'elle éprouvait. D'ailleurs le malaise s'était dissipé, comme si finalement, elle n'était sous l'emprise d'aucun sortilège. Mais elle ne pouvait mettre en doute la parole de Snape et décida de gagner son bureau dès qu'elle le vit sortir de la grande salle.

Elle frappa à sa porte avec une grande appréhension et frémit à l'intérieur du sinistre bureau. Snape la scrutait du regard et elle ne pouvait s'empêcher de se sentir mal. Bientôt elle fut envahie à nouveau par ce malaise étrange. Elle le regarda. C'était déjà en cours de potions qu'il était apparu, cela avait-il un rapport avec Snape ? Ce dernier sembla lire dans ses pensées :

« C'est apparu pendant mon cours ?

- Oui, répondit-elle après un silence.

- Quelqu'un aurait pu vous jeter un sort à ce moment-là...

Il lui donna une fiole remplie d'un liquide violet et lui intima de boire. Elle obéit. Les secondes qui suivirent durèrent une éternité jusqu'à ce qu'elle fût prise de vertiges. Soudain, elle s'effondra. Heureusement, Snape la retint à temps et la prit dans ses bras. Hermione s'éveilla immédiatement.

- Que s'est-il passé ?

Snape fronçait les sourcils...

- Vous vous êtes évanouie.

- C'est normal ?

- Non ce n'est pas normal...

Elle lui jeta un coup d'oeil inquiet. Snape était perdu dans ses pensées, troublé... Elle remarqua qu'elle était dans ses bras et elle émit un petit bruit pour signaler qu'elle allait bien. Snape retira ses bras rapidement et la laissa s'asseoir, gêné.

- La potion que vous avez bue aurait du suffire à vous défaire de cet enchantement. Elle n'a pas marché, ce qui signifie que le sort est puissant.

- Puissant à quel point ?

- Trop pour un élève de cette école.

- Mais alors, qui... ? Murmura Hermione.

- Je ne sais pas. Je vais faire une potion plus puissante qui permettrait de révéler le sort dont il est question, ensuite nous aviserons. Ca devrait prendre une heure, j'aimerais mieux que vous restiez là, ajouta-t-il.

Hermione acquiesça et le regarda faire. Il prit le temps de réunir des ingrédients, les prépara avec soin et versa de l'eau dans son chaudron. Chacun de ses gestes était méticuleux et rigoureusement précis, elle ne retenait guère son admiration devant la démonstration de son art. Il faisait preuve d'une patience sans faille, décidé à ce que les tiges soient coupées de la façon la plus régulière possible, tout en remuant le liquide avec une aisance remarquable. Hermione nota qu'il ne suivait évidemment aucun manuel mais elle crut reconnaître une potion d'un livre qu'elle avait étudié il y a peu. Elle constata même qu'il prenait quelques libertés avec les consignes originales, mais il contrôlait si bien ce qu'il faisait qu'elle savait que la potion serait parfaite. Elle leva le regard vers lui, son visage était impassible sans être méprisant comme à son habitude, il y avait quelque chose de... doux et de serein. Leurs yeux se rencontrèrent. Hermione esquissa un sourire et Snape eut une sorte de grimace maladroite que la jeune fille interpréta comme une hésitation entre un sourire et un rictus. Elle le trouva presque touchant à cet instant.

- C'est bon, il ne reste plus qu'à attendre quelques minutes.

Pas de remarque méprisante, ni de regard glacial. Hermione venait soudain de se rendre compte que Snape n'avait pas été tellement désagréable, pas comme il aurait du l'être avec elle. Et elle se rendit compte que ça la rendait heureuse... Elle délirait, c'était forcément une confusion folle de son esprit provoquée par le sortilège. Mieux valait penser à autre chose.

- Comment avez-vous su que j'avais été ensorcelée ?

Snape, qui fixait son chaudron, leva les yeux vers elle.

- Ce n'est pas bien compliqué, même pour vous...

Hermione accueillit le sarcasme comme le signe rassurant qu'elle ne délirait pas, c'est-à-dire avec le sourire. Elle répliqua donc avec naturel :

- Vous m'apprendriez ?

Visiblement, il hésitait. Son regard plongeait dans ses yeux et commençait à la troubler quand il décida de prendre la parole :

- Prenez votre baguette. Touchez mon front avec.

Hermione obtempéra. Elle sentit alors comme une sorte d'atmosphère magique.

- Vous sentez ?

- Oui...

- Si jamais j'étais ensorcelé, vous le sentiriez immédiatement, c'est une irrégularité dans le champ de magie qui entoure le sorcier.

- Je vois...

Snape se tourna vers le chaudron et éteignit le feu. La potion était prête, il en remplit un petit verre et le tendit à la jeune femme. Hermione, décidée, but d'une traite. Cette fois, elle ne s'évanouit pas. Snape sortit sa baguette et la pointa sur sa tempe. Il ferma les yeux, concentré... Enfin, il l'abaissa et fronça les sourcils.

- C'est un sort d'oubliettes.

- Mais pourquoi me jetterait-on un sort d'oubliettes ?

- Ca paraît évident...

- Vous savez ce que je veux dire ! S'écria Hermione.

Snape l'observa en silence. Hermione, inquiète et désemparée, se leva et se mit à faire les cent pas. Ca n'avait aucun sens... Pourquoi lui jeter un sort d'oubliettes ? Qui aurait pu faire ça ? De toute évidence, c'était récent, par conséquent ce devait être un élève, mais le sort était trop puissant... C'était à n'y rien comprendre. Elle s'arrêta et interrogea Snape d'un regard suppliant, en vain. Enfin, elle eut une idée :

- Pénétrez mon esprit !

- Ce n'est pas possible.

- Bien sûr que si, vous êtes un puissant legilimens...

- Ce n'est pas possible ! Vous croyez que je n'y ai pas pensé ? Bien sûr que si ! Mais le sort d'oubliettes, de cette puissance, ne peut être défait par la legilimencie.

Hermione soupira et s'effondra sur la chaise.

- Je n'y comprends rien...

Snape la sortit de son malheur :

- Nous devrions reconstituer votre parcours. Vous avez eu cette impression pendant mon cours, ce qui signifie que le sortilège a été lancé dans un laps de temps de douze heures avant cela.

- J'étais dans le dortoir dès vingt heures...

- Bien, donc nous cherchons un griffondor.

Snape eut un grognement dédaigneux.

- Impossible qu'un griffondor soit capable d'un sort d'un tel niveau, je le saurais.

- Les professeurs ont accès aux dortoirs...

- Vous croyez sincèrement que la directrice de votre maison voudrait vous ensorceler ?

Hermione, imaginant McGonagall lui jeter un sort, eut un petit rire qui la détendit. Snape soupira et continua :

- Ecoutez, je ne vois vraiment pas qui...

Il s'arrêta tout à coup.

- Quoi ?

Son regard avait changé...

- Vous... Vous, vous auriez peut-être pu vous lancer ce sortilège...

Hermione le regarda bouche bée. Puis elle réfléchit et comprit qu'effectivement, elle se souvenait s'être entraînée à jeter ce sort...

- Mais pourquoi ?

- Bonne question, mais c'était votre choix, alors vous devriez peut-être y réfléchir...

- Je ne vais pas ignorer ça ! S'il y a un moyen de retrouver ce que j'ai perdu, il faut essayer !

Après un silence, Snape déclara :

- Très bien, il y a un moyen, si c'est bien vous qui êtes la responsable du sort, je peux essayer la legilimencie puisque le blocage est interne.

- Bien, allez-y !

- Vous êtes sûre ?

Hermione, les yeux bruns pétillant de fermeté, hocha la tête. Snape, releva sa manche, pointa sa baguette sur Hermione, et lança le sort.

Hermione se sentit comme foudroyée, puis essuya la très désagréable sensation d'être violée dans son intimité. Instinctivement, elle bloqua ses pensées, s'évertua de lutter contre l'intrus mais Snape intervint et lui murmura que tout irait bien mais qu'elle devait le laisser faire. Non sans difficulté, elle parvint à se calmer. Elle trouva le moyen de fermer les portes de souvenirs trop intimes et d'ouvrir un chemin sur sa mémoire récente. Elle se voyait aller en cours, déjeuner, se lever... Enfin, elle fut aspirée dans une sorte de trou noir.

"Là", marmonna Snape.

La jeune fille entendait la magie du sorcier crépiter dans son esprit, comme si elle luttait sans merci contre un ennemi invisible et parfois, un éclair jaillissait et s'ouvrait sur un vague aperçu du souvenir. Toutefois, l'entreprise durait, s'éternisait et aucune image n'apparaissait... Hermione souffrait de cette intrusion et sa douleur s'écoulait dans ses larmes tandis que Snape restait impassible. Elle aurait voulu tout arrêter là et elle jeta un regard suppliant au sorcier qui l'ignora sans un signe de compassion. Soudain, une lumière blanche se répandit dans son esprit. Elle ferma les yeux par réflexe avant de distinguer les détails d'un souvenir. Elle se voyait sur son lit, tenant sa baguette d'une main tremblante, versant de chaudes larmes et prête à se jeter un sort. Elle aurait voulu s'en empêcher mais c'était impossible. Snape remonta un peu en arrière et elle se trouvait cette fois devant la fenêtre du dortoir, seule. Elle allumait un feu et y jetait un livre de notes... Non... C'était son journal... L'instant d'avant, elle lisait ce qu'elle avait du écrire... Les lettres étaient encore floues mais bientôt Hermione parvint à distinguer une phrase... Une phrase qui, dès qu'elle la lut, déclencha le retour de tous ses souvenirs, et avec eux, du cauchemar qu'elle avait voulu effacer...

Je dois venir à bout des sentiments que je lui porte. C'est ridicule et puéril, c'est complètement fou... L'aimer, lui... Severus Snape...

La pénombre du bureau réapparut. Hermione était complètement bouleversée, tous ses souvenirs en mémoire lui avaient été rappelés, et ce par l'homme qui aurait du être effacé ! C'était la pire situation qu'elle aurait pu envisager ! Non elle ne l'aurait même pas envisagée... Snape... Elle se souvint qu'il était là, devant elle. Elle comprit qu'il avait compris. Ses yeux noirs la fixaient d'un air indescriptible. Ils se regardèrent un instant puis elle poussa un gémissement plaintif et sortit en courant...

"Miss Granger !

Sa voix se perdait dans les couloirs sombres des cachots jusqu'à ne devenir qu'un faible murmure aux oreilles d'Hermione qui courait désespérément. Elle ne savait où aller ni que faire, pourquoi fallait-il qu'il la poursuive ? Essoufflée, elle s'arrêta un instant. Son visage était pâle, ses cheveux ébouriffés et ses lèvres tremblantes, les sanglots la secouaient sans cesse et elle peinait à retrouver son souffle. Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, elle se trouvait au rez-de-chaussée, pas loin du couloir qui menait à la maison des Serpentards. Les élèves étaient rares, il serait bientôt l'heure du couvre-feu.

"Eh bien ma petite, qu'est-ce qui vous arrive ?

Hermione sursauta et vérifia que personne ne se trouvait autour d'elle mais non, elle était bien seule.

- Où courez-vous comme ça ?

La voix compatissante venait en fait d'un tableau. Un homme, l'air austère et portant les habits noirs, la regardait avec pitié.

- Tout va bien...

- Enfin jeune fille, je vois bien que tout ne va pas bien.

- Ce ne sont pas vos affaires ! s'écria-t-elle à sa propre surprise."

Soudain, la voix de Snape résonna : "Vous avez vu passer Miss Granger ? Ne me regardez pas comme ça, répondez !". Hermione prit ses jambes à son cou sans crier gare. Ne sachant où aller, elle se risqua au-dehors. Elle traversa le hall et passa les portes du château pour se retrouver dans le parc, faiblement éclairé par la lumière de la lune. Elle regarda vers la droite et vit que la cabane de Hagrid n'était pas éclairée. Elle se souvint qu'il était parti quelque jours afin de trouver des remèdes pour ses stranguloks malades. Après une hésitation, elle se dirigea tout de même vers la petite maison et une fois devant, lança un sort pour déverrouiller la porte. Hagrid ne lui en voudrait pas, elle pouvait bien dormir ici et Snape ne la chercherait pas là.

Erreur fatale... Quelques minutes plus tard, on frappait à la porte. Hermione ne fit pas un bruit et grogna intérieurement. Qui pouvait bien venir à cette heure ? Et puis tout le monde savait que Hagrid n'était pas là, c'était une absence qui se remarquait...

"Miss Granger !

La jeune fille retint sa respiration, c'était lui...

- Miss Granger, je sais que vous êtes là !

Que lui voulait-elle ? Il avait peut-être décidé de l'humilier jusqu'au bout...

- Ouvrez cette porte ou je le fais moi-même !

- Allez-vous en !

Hermione se rapprocha de la porte, prête à repartir en courant.

- Ne soyez pas ridicules, il faut que nous parlions...

- Pourquoi ça ? Je n'ai pas besoin de vous parler !

- Vous vous êtes lancée un sort d'oubliettes très puissant, vous rendez-vous compte des conséquences que cela aurait pu avoir ? s'énerva Snape.

- Et alors ! répliqua Hermione.

Elle pensait avoir gagné, il s'était tu. Il partirait sans doute maintenant...

- Alohomora !

Il avait osé ! La porte s'ouvrit à la volée et Snape entra sans un mot, mais Hermione courait déjà vers la sortie... Snape la rattrapa et lui saisit le bras.

- Lâchez-moi !

Il n'en fit rien, calmement, il la ramena à l'intérieur et ferma la porte derrière lui. Hermione ne se calmait guère et elle parvint à se dégager de son étreinte, si bien que Snape dut la prendre dans ses bras.

- Ca suffit ! Calmez-vous !

Après quelques secondes, Hermione se détendit et laissa Snape pour s'asseoir sur le lit. Elle n'osait plus lever les yeux vers lui et elle sentait qu'il ne se gênait pas pour la fixer, à son grand désespoir.

- Comment avez-vous pu tomber amoureuse de moi ?

Surprise, Hermione oublia de garder les yeux baissés et rencontra son regard étrangement perplexe.

- Je ne sais pas...

- Vous vous rendez compte que vous auriez pu finir à Ste-Mangouste ?

Hermione garda le silence. A vrai dire, ça lui avait semblé complètement égal de finir à Sainte-Mangouste et à cet instant précis, elle rêvait d'être allongée dans un lit d'hôpital, au chaud, loin de ce tumulte intérieur et de ces yeux noirs et profonds qui la fixaient avec cette intensité constante et troublante.

- Bon écoutez, vous ne devez pas avoir honte et vous devrez suivre les cours normalement, Dumbledore serait ravi d'avoir un nouveau prétexte pour me refuser le poste de défense donc soyez rassurée, je n'en dirai rien. Je doute qu'il me croirait par ailleurs.

- Pourquoi vous ne me punissez pas ? Pourquoi vous ne m'enlevez pas des points ? Pourquoi vous ne vous moquez pas de moi ?

Les mots étaient sortis sans qu'elle y prenne garde et spontanément, elle regarda Snape les yeux baignés de larmes.

- Je ne veux pas vous enfoncer plus encore, c'est tout."


Voilà pour ce début ! Je sais, ça finit bizarrement mais j'ai vraiment eu du mal à terminer cette conversation sans trop m'écarter du caractère original de Snape. D'ailleurs, j'espère que ce caractère un peu plus doux que l'original n'a pas choqué ^^

La suite n'est pas encore écrite mais si je suis inspirée et motivée, elle pourrait être disponible dans une semaine je pense, tout dépend de votre appréciation parce que sinon, je ne la continuerai sans doute pas et pencherai sur d'autres idées.