Haha, vous n'y croyiez plus hein ? Bah à vrai dire moi non plus, parce que, hé ben, la terminale S, c'est pas de tout repos (en fait, « repos » ne fait même plus partie de mon vocabulaire…). Mais bon, je vais éviter de me plaindre, y'a sûrement plus mal loti que moi. Donc je n'ai pas énormément d'excuses valables à présenter pour justifier ce retard, hormis peut-être que j'ai découvert les « Chroniques de San Francisco », et que j'ai vraiment beaucoup de travail.

Après cette petite mise en bouche, repassons aux choses sérieuses : voici l'épilogue de cette fic, et avec tout juste trois mille mots pour plus de trois mois d'attente, je dirai que j'ai déjà été plus productive. En plus, je ne garantis même pas la qualité… Mais comme je l'ai peut-être déjà expliqué à certain( e )s, je tiens réellement à mettre le point final à cette fic, que j'aurais longtemps traînée avec moi.

Sur ce, bonne lecture !

Les mains rouges

Epilogue

Dans la salle d'attente, il y avait un distributeur de boissons chaudes et un autre de confiseries, ainsi qu'une plante verte empotée dans un coin le long des murs s'alignaient des chaises en plastique soudées les unes aux autres, entourant une table basse tapissée de magazines et les lampes au néon accrochées au plafond projetaient une lumière froide sur les visages fatigués de ceux qui se trouvaient là. Parmi eux, il y avait celui de Severus.

Il luttait obstinément contre le sommeil quand l'infirmier apparut et se dirigea vers lui. Avançant sa main, il voulut toucher la joue du professeur, barrée d'une estafilade boursouflée, mais, comme toutes les précédentes fois, ce dernier chasse son bras d'un geste sec. L'infirmier soupira :

« Il faut soigner ça. C'est une balle qui vous a effleuré. Ca risque de s'infecter. Arrêter de faire l'enfant, je vous en prie… »

Mais Severus ne lui répondit pas, ne prit même pas la peine de lui accorder un regard. Il fixait le vide d'un air absent.

Ce n'est qu'au moment où un médecin en blouse blanche vint l'informer que l'état de Harry était stable, qu'il allait s'en tirer, même qu'il n'aurait que de maigres séquelles – « Un mois de kinésithérapie, et il n'y paraîtra plus ! » -, ce n'est qu'à ce moment-là que Severus parut reprendre consistance. Il se leva, l'expression hagarde - la fatigue le fit chanceler, mais il tint bon - puis il esquissa quelques pas en direction du couloir d'où il avait vu surgir le médecin, avant d'être arrêté par ce même docteur qui lui barrait à présent le chemin.

« Vous ne pouvez pas encore le voir, lui dit-on. Dans quelques heures. Patientez. »

Alors, Severus, trop faible pour protester, se rassit sous l'injonction bienveillante de la main du médecin sur son épaule.

Il ne comprit qu'il s'était endormi que lorsqu'il se réveilla trois heures plus tard, ses membres ankylosés par la dureté des sièges et l'inconfort de sa position. Il se secoua, décida de marcher un peu, fit l'aller-retour de la salle d'attente à l'entrée de l'hôpital, où il observa qu'à travers les vitres des portes automatiques, l'aube pointait, et qu'une petite pluie morose balayait Londres. Puis Severus retourna à sa place. L'infirmier était de nouveau là. Cette fois, le professeur accepta sans rechigner que l'on pansât sa plaie.

« Vous aurez une cicatrice », l'avertit l'infirmier.

Cependant, tandis que cette phrase était prononcée, Severus songea à de tout autres cicatrices, celles qui marquaient déjà avec bien trop d'abondance le corps d'un adolescent somptueux, qui pour le moment, et par sa faute, était étendu, encore inerte, dans un lit d'hôpital. Ses entrailles se tordirent violemment au fond de lui, et il pressa ses mains contre son visage, fort, de plus en plus fort, comme pour tenter de le faire disparaître.

Dès que cela lui fut permis, Severus s'établit sur un fauteuil devant le lit de son élève, toujours endormi, pour guetter son réveil. Sur les bras de celui-ci s'étalaient quelques pansements, là où le feuillage l'avait égratigné. Il était tombé de haut. Mais les arbres régulièrement plantés autour du lycée avait amorti sa chute.

De le voir enfin, son cœur se mit à battre compulsivement. Il s'abreuva de son image tant qu'il le put, jusqu'à ce que ses yeux, succombant à la fatigue accumulée depuis deux jours, ne se closent à leur tour.

Sa joue le démangeait. Il porta la main à son visage, mais ses doigts ne rencontrèrent que le large pansement recouvrant sa pommette. Il se sentait émerger petit à petit du sommeil, sans pour autant parvenir à ouvrir les yeux. La volonté lui manquait. Il demeura ainsi de longues minutes, tout à fait détendu dans son fauteuil, ne percevant que la lumière intense du début d'après-midi qui se répandait dans la chambre d'hôpital et filtrait à travers la membrane de ses paupières.

Puis, le bruit des machines et de la climatisation, la sensation de faux-cuir sous ses paumes, l'odeur de l'éther lui parvinrent également. Il se força à soulever ses paupières engourdies, et retint une grimace lorsque la lumière crue lui blessa la rétine. Une fois qu'il s'y fut habitué, ses yeux se posèrent aussitôt sur le lit qui occupait la pièce. Mais Harry dormait toujours. Il le contempla quelques minutes encore, et un soupir traversa ses lèvres, presque un sanglot.

Son regard se détacha finalement de lui, glissa sur la fenêtre, avant de s'arrêter avec stupeur de l'autre côté de la pièce, où se tenait debout un homme dont les prunelles fixes l'étudiaient sombrement. Severus retint son souffle.

Draco.

Le musicien le scrutait d'un regard tempétueux et implacable. Il se tenait adossé contre le mur, bras croisés et lorsque Severus prit acte de sa présence, il s'en détacha pour franchir les quelques mètres qui les séparaient. Malgré lui, le professeur se recroquevilla un peu plus dans son siège, face à ce visage féroce qui s'avançait. Cependant, il ne chercha pas à esquiver le coup de poing qui s'abattit sur sa mâchoire la seconde d'après. Sa tête fut propulsée vers la gauche : il ne s'en formalisa pas. Les yeux baissés, il attendait la suite de ce qu'il considérait comme un juste châtiment. Mais rien ne vint. Au lieu de cela, il percevait la respiration précipitée de Draco sur sa joue, et ses mains crispées sur les accoudoirs du fauteuil, et la sueur qui traçait des sillons sur ses tempes. Dans un ultime effort pour se calmer, le jeune homme se redressa brusquement et s'éloigna un peu en passant ses mains sur sa figure. Sans un mot, l'expression toujours violente, il rejoignit la fenêtre.

« Je suis désolé, murmura Severus.

Il eut été plus avisé de ne rien dire, car sitôt que ces paroles eurent franchi sa bouche, son filleul se rua de nouveau sur lui, et, agrippant son col, le souleva et l'entraîna hors de la chambre. Il le plaqua contre un mur, et seulement alors, se permit d'élever la voix.

- Tu es désolé ? siffla-t-il. C'est tout ce que tu trouves à dire ? Que tu es désolé ?

D'une secousse, il raffermit sa poigne sur le col de Severus.

- Tu l'as trahi, tu comprends ça ? poursuivit-il dans un grondement. Alors qu'il était encore tellement fragile, toi, tu l'as… Tout le chemin qu'il a parcouru, réduit à nuit ! Si j'avais été là…

Sa voix s'éteignit sous le coup de la frustration, et d'une sorte d'impuissance rageuse mais les mots qu'il avait tus ne laissèrent pas de retentir bruyamment dans l'esprit de Severus.

« Si j'avais été là… »

rien de tout ça ne serait arrivé.

Tout à coup, la pression se relâcha autour de son cou. Etonné, Severus observa Draco qui regagnait la chambre de Harry, précipitamment. Il le suivit, et s'arrêta au seuil de la petite pièce, le cœur chavirant : le garçon dans le lit avait ouvert les yeux.

Mais tandis qu'il s'apprêtait à approcher davantage, Draco le retint. Harry les contemplait de ses yeux engourdis. Et en avisant la silhouette de son professeur, il se tendit. Alors Draco ordonna d'un timbre incertain :

- Va-t-en. »

Severus, bouleversé, obéit.

Quand il ressortit de la chambre, une demi-heure plus tard, à la suite du médecin, Draco vint s'installer à côté de Severus. Ce dernier était resté assis par terre dans le couloir. Un bleu s'était formé sur sa mâchoire, à l'endroit où il avait encaissé le coup de poing de son filleul.

« Il va bien, commença Draco. Mais il ne veut pas te voir.

La gorge de Severus se noua.

- C'est ce qu'il a dit ?

- C'est ce qu'il a clairement laissé entendre.

Le professeur profita du silence qui s'allongeait entre eux pour se passer la main sur le visage, essuyant furtivement ses yeux dans le même temps. Le jeune homme à côté de lui feignit de ne pas le remarquer.

- Quand repars-tu pour Vienne ? reprit Severus après un long moment.

- Je n'y retourne pas.

Ses sourcils se haussèrent sous le coup de la surprise.

- Pourquoi ? Je croyais que c'était une opportunité incroyable, pour toi.

Son filleul tordit ses lèvres en un sourire ironique.

- Toi et moi savons très bien pourquoi je suis parti. Tu n'espérais tout de même pas que je reste là-bas après ce qui est arrivé, si ?

Severus soupira, tout en souriant amèrement. Il secoua la tête – alors Draco poursuivit :

- Crois bien que tu ne lui feras plus jamais de mal. J'y veillerai. Sinon, dit-il enfin d'un ton plus léger, j'avais un peu le mal du pays. Et puis l'allemand est vraiment une langue atroce.

Après quoi, il se releva et s'apprêta à partir. Au dernier moment, cependant, il fit volte-face, et lança :

- Tu sais quoi ? S'il t'aime, c'est uniquement parce que tu l'as sauvé. Même pour ça, il n'a pas eu le choix. Je vais le lui donner, moi, ce choix.

Le professeur bondit à son tour.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ?

- L'éloigner de toi pour un petit moment, lui répondit tranquillement le jeune homme. Histoire qu'il explore d'autres horizons, tu vois ? Après, ce sera à lui de décider de ce qu'il veut faire. N'essaie pas de m'en empêcher, Severus. C'est la meilleure chose que tu puisses faire pour lui, en ce moment. »

oOoOoOoOoOo

Severus se massa la nuque avec un soupir de soulagement tandis que le dernier élève de la classe s'échappait par la porte largement ouverte. L'année scolaire s'achevait à la fin de la semaine, et il était désormais impossible de contenir ces jeunes fous. Ereinté, le professeur ne quitta pas tout de suite son siège, et égara un instant le regard dans le fond de la salle. Là-bas, près de la fenêtre, la paillasse de Harry, demeurée intacte, intouchée. On aurait pu croire que, peut-être, il s'était trouvé là la minute d'auparavant, et qu'il venait juste, tout juste de partir. Peu à peu, presque inconsciemment, son esprit reconstitua la forme de son visage, puis celle de son corps assis derrière la table, et il imprima à cet être de vapeur – les fumerolles de ses souvenirs – les gestes de Harry, ses moues, son sourire timide qu'il surprenait parfois, dirigé vers lui. Et cet ectoplasme créé de toute pièce par son cerveau lui parut tout à coup si réel, si proche, si tangible, qu'il tendit la main pour tenter de le toucher. Mais, comme tous les mirages en pareil cas, celui-ci disparut, et la brume se dissipa, et il ne resta plus alors qu'un grand vide dans le cœur de Severus.

Son bras retomba le long de son corps, pendant qu'un rapide calcul lui apprenait que cela faisait deux mois exactement qu'il n'avait plus revu le garçon qu'il aimait.

En rentrant chez lui cet après-midi-là, les bras chargés de courses, Severus tâchait tout à la fois d'ouvrir la porte d'entrée et de vérifier son courrier. Il y parvint tant bien que mal et demeura une petite minute debout, sur le palier, à énumérer silencieusement les lettres qu'il avait reçues. Facture. Invitation à un séminaire. Relevé bancaire. Facture. Publicité de son assureur. Facture. Et une lettre manuscrite.

Il en reconnut immédiatement l'écriture malhabile et irrégulière, qui possédait néanmoins ceci d'attendrissant que l'on voyait bien qu'elle essayait d'être appliquée. Ses paquets lui échappèrent et vinrent lourdement s'écraser au sol. Il décacheta la lettre d'une main tremblante. Ses jambes, coupées par l'appréhension, cédèrent soudain, et l'obligèrent à s'asseoir précipitamment sur la chaise la plus proche. Son cœur cognait durement en lui quand il déplia la feuille pour la lire.

Il la parcourut, avant de cligner des yeux, incrédule. Il la relut une seconde fois, puis une troisième, afin de s'assurer de ne pas s'être trompé. Lorsque chaque mot, chaque symbole fut bien inscrit dans son esprit, au point qu'il eût pu la réciter sans peine, Severus sentit monter en lui une bouffée d'allégresse. Il baisa la lettre en riant et se redressa d'un bond, toute angoisse envolée, en regrettant de ne pas loger à la campagne, où il aurait pu se mettre à courir à toute allure, jusqu'à en perdre le souffle. A la place, il continua à rire follement, à rire à pleine gorge. Un étau dont il avait oublié l'existence venait brusquement de se desserrer au creux de son ventre. Il était heureux.

Et voici ce que disait la lettre :

«Mon cher Severus

Je t'écris de Tinworth, où le ciel est incertain. La chaumière aux coquillages est l'endroit le plus magnifique de la terre, même avec ces nuages gris. Le toit du cottage est incrusté de coquillages, d'où le nom, je suppose, et on surplombe la mer. C'est la première fois que je vois la mer, autrement qu'à la télévision ou en image, je veux dire.

Comment vas-tu ? Draco m'a dit que je t'avais blessé à la joue. J'espère que c'est guéri. J'espère aussi que ne t'es pas trop inquiété à mon sujet. Je ne suis pas sûr que Draco t'aie dit où nous allions quand il t'a annoncé que nous partions – s'il l'a fait. J'espère enfin que tu ne m'en veux pas de l'avoir suivi dès ma sortie d'hôpital. Je ne sais pas si j'aurais pu te revoir tout de suite.

Ici, je me suis reposé, et j'ai pris du recul face à tout ça. J'ai réalisé que tu m'aimais. Moi aussi, je t'aime d'une drôle de façon. C'est bizarre et compliqué. Je ne crois pas que les gens amoureux s'aiment comme nous nous aimons, nous. Draco dit que je t'aime uniquement parce que tu m'as sauvé. C'est vrai. Mais j'ai décidé que ça n'avait pas d'importance. Parce que je ne pourrai jamais aimer quelqu'un plus que toi.

Ce qui est arrivé était inévitable, à mon avis. En plus, je me rends compte que ce n'était pas bien grave : c'était juste un baiser. Mais ça m'a terrifié, tu comprends ? Je n'aurais jamais dû réagir comme je l'ai fait. Enfin, maintenant les choses sont sans doute plus claires entre nous.

Je voudrais retourner à l'Impasse du Tisseur, si tu me le permets. On pourrait recommencer à vivre ensemble. Ca ne sera pas tout à fait comme avant, bien sûr, parce qu'il n'y aura plus Draco (il a acheté un appartement dans le cœur de Londres) et qu'on ne sera plus seulement ce que l'on était. Peut-être que ça sera étrange au début… J'aimerais changer de lycée, aussi, pour l'année prochaine. Ici, je vais à celui de Ginny Weasley, la fille des propriétaires du cottage.

Hermione nous a rejoints la semaine dernière. Quant à Draco et moi, nous avons prévu de rentrer dans deux semaines.

Je t'embrasse,

Harry »

oOoOoOoOoOo

Deux semaines plus tard, Severus attendait, appuyé contre l'un des piliers situés entre les quais neuf et dix de la gare de King's Cross, qu'arrive le train en provenance de Cornouailles. Il tenait entre ses mains un bouquet de belles tulipes diaprées encore en bouton, auxquelles il jetait de temps en temps de discrets coups d'œil. En les admirant, ses traits affichaient une tendresse inexprimable.

Au bout d'une dizaine de minutes, un sifflement s'éleva dans l'air frais et quelques secondes après, un train entrait en gare sur la neuvième voie. Severus releva la tête et scruta le flot des passagers qui en descendaient, jusqu'à apercevoir, noyée parmi eux, une chevelure brune accompagnée d'une tête blonde. Il se fraya un chemin vers le garçon. Le visage de Harry, soudain, surgit à travers la masse des voyageurs et ils se retrouvèrent face à face.

Il était toujours aussi beau, de l'avis du professeur, mais d'une beauté qui, de triste et mélancolique, était devenue plus rayonnante, plus remarquable. Il nota que certains suspendaient même leur chemin pour le dévisager d'une façon presque éblouie. Lui aussi était ébloui, en vérité. Il fit un pas en avant et lui tendit le bouquet de fleurs. L'adolescent le prit en le récompensant d'un sourire radieux qui éclipsa même toute la joliesse des tulipes. Il avisa ensuite la joue de Severus, et son sourire se fit moins gai. Il tendit la main pour retracer du bout des doigts la mince cicatrice qui barrait la pommette de l'homme. Ce dernier frissonna voluptueusement.

« Je suis désolé pour ça, murmura Harry.

Le professeur ne répondit pas. Il saisit la main menue qui flânait sur son visage et en baisa pieusement la paume puis il attira le garçon à lui, le pressa contre sa poitrine, contre son cœur qui s'emballait. Il se pencha, de sorte que sa bouche frôlât l'oreille de Harry. Il y chuchota :

- Je suis désolé… pour tout.

Quoique l'envie le tiraillât, il s'abstint d'embrasser sa tempe, et s'obligea à reculer. Harry souriait toujours.

- Rentrons à la maison, dit-il.

- Oui, sourit à son tour Severus. Rentrons… »

Il s'emparait des bagages du garçon quand il se rappela subitement la présence de Draco. Il le chercha du regard et le repéra à quelques distances de là : il avait eu la discrétion de se tenir à l'écart. Le jeune homme fit signe à son parrain de ne pas s'inquiéter, qu'il prendrait le taxi. Il conclut son message d'un sourire aimable, dénué de rancune. Severus le lui rendit.

Enfin, il reporta son attention sur Harry, qui, à côté de lui, envoyait un salut de la main au musicien. Tout deux l'observèrent se fondre dans la foule, avant de se détourner pour reprendre leur chemin.

Alors qu'ils traversaient la gare, leurs mains se rencontrèrent plusieurs fois fortuitement dans le ballotement de leur démarche. Severus finit par attraper celle de Harry, et ne plus la lâcher le garçon ne fit pas mine de s'y opposer. Le professeur coula un regard sur le profil de l'adolescent, et le jugea plus droit, moins craintif sa stature elle-aussi lui sembla plus redressée. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il nota la lueur infime qui dansait dans les yeux verts, un éclat qui lui apparut comme étant une sorte d'assurance naissante, instable, qui vacillait, mais sans jamais s'éteindre…

Fin

Voilà, c'est la fin, vous pouvez sortir vos mouchoirs ! =) Bon, comme c'est une fic qui a relativement mal commencé, il fallait bien que j'offre un dénouement heureux à ces petits, n'est-ce pas ? Je m'excuse auprès de toutes celles qui s'attendaient à une belle limonade à un moment donné, ça n'a jamais été prévu - enfin, on devine quand même qu'un jour ou l'autre… Bref. Ca a été une bonne expérience, pour moi, de finir une fic en entier, étant donné que je suis assez volage en ce qui concerne l'écriture. Je commence beaucoup, j'achève rarement. Maintenant, l'objectif est de mener à bien un projet plus long, éventuellement d'une vingtaine de chapitres, dans des délais convenables. Ceci dit, je ne peux pas vraiment dire que « Les mains rouges » soit tout à fait complétée, puisque j'ai en tête une séquelle (où l'on assiste par scénettes à l'existence commune de Harry et Severus durant trente ans – ça fait long), et une préquelle, axée sur Lily et James. Mais je ne peux vraiment rien promettre pour le moment.

En tout cas, merci à vous si vous avez lu jusqu'ici, et mention spéciale à celles qui se seront également infligé les notes de début et de fin, où je fais très narcissiquement étalage de mes états d'âme (la première qui chantera Abba dans sa review aura droit a une surprise… p).

Et pour finir, un petit coup de RARs :

Oxalide : Wahou, merci beaucoup ! C'est le genre de commentaires qui mettent du baume au cœur. J'espère vivement que la fin te plaira !

WITN : Merci beaucoup pour ta review ! On se sent vachement bien après avoir reçu des messages comme les tiens. Voilà la suite et fin : j'espère qu'elle ne te décevra pas trop.

D-Gray-Man-001 : J'ai beaucoup ri en lisant ta review, tu m'as fait penser à un petit hamster tout mignon ! . En tout cas, merci énormément, et voici la suite que tu réclamais à cors et à cris – en croisant les doigts pour qu'elle soit à la hauteur de tes attentes.

Drougael : Héhé, voici la suite, voici la suite… Bon, elle ne se sera pas pressée, mais qu'y puis-je ? En tout cas, j'espère qu'elle te plaira, et que tu auras autant de plaisir à la lire que j'en ai eu à découvrir ta review.

Voilà ! A bientôt !