Cela faisait à présent 2 heures, si ce n'est plus qu'il était là, cote à cote, à rêvasser. Après tout… parler de Disney, ça va bien pour 10 minutes… mais on en fait vite le tour !

« Je m'ennui. S'exprima Miss Parker.

_ La patience n'a jamais été ton fort.

_ Il y a des limites.

_ On en a encore pour un bout de temps…

_... On fait un « pierre feuille papier ciseau ? »

_ Un quoi ?

_ … Laisse tomber. J'avais oublier ce détails.

_ Quel détail ?

_ Laisse tomber.

_ Tu es chiante Parker.

_ De même Jarod. »

Et voilà, ils ne pouvaient pas passer un instant sans s'accrocher l'un l'autre. Finalement, ces petites querelles amusaient les deux acolytes, les faisant revenir des années en arrière, lorsqu'ils se disputaient sur le prénoms de leur futur enfant. Elle se souvenait encore des

« _ MAIS C'EST MOCHE CE PRENOM !

_ MAIS COMMENT TU PEUX DIRE QUE C'EST MOCHE T'A AUCUN GOUT, TU ES NUL EN FAIT !

_ C'EST TOI LA NULLE ! »

Parker réprima un rire en y repensant.

« Qu'est ce qu'il t'arrive ?

_ Jarod… tu te rappelle quand on se disputait sur les prénoms de nos futurs enfants ?

_Oui et je continue de maintenir… Mégane est un prénom très moche.

_ Mon pauvre, tu n'a aucun goût ! Si tu crois que Céline, c'est mieux !

_ Un peu que c'est mieux, c'est MOCHE Mégane !

_ C'est toi le moche !

_ Ça me ferait mal ! »

Parker mit un coup de poing dans le bras de Jarod.

« Tiens, voilà, ça te fait mal !

_ Mais… ARRETE !

_ Ben t'a dit que ça te ferait mal, ben voilà, t'a mal !

_ Hahaha ce que tu es drôle !

_ Merci c'est ma grande vertu ! Je suis la grande comique du Centre, je déclenchais de sacrés poilades à la Commission T !

_ Je n'en doute pas, ça devait être l'école du rire !

_ Au pire que cela, Raines en cassé sa bouteille d'oxygène et Brigitte en perdait sa sucette !

_ Ma parole, mais en fait, le Centre, c'est une énorme partie de rigolade !

_ Mais bien sûr Jarod, on s'est reconverti dans le rire ! On fait comme dans Monstres & Compagnie, on récolte les rires des enfants pour faire marcher les lumières de Dover !

_ Parker, tes connaissances en matière de dessins-animés m'impressionnent !

_ Oh merci, c'est vrai que je suis très impressionnante.

_ Je n'ai jamais dit ça.

_ Merci pour le vent.

_ Quel vent ? On est dans un conteneur, il n'y a pas de vent car

_ Oui bref, on s'en fout. Clôtura la miss »

Jusqu'où pouvait aller l'ironie de Parker, Jarod se le demandait. Puis finalement, la règle du « ne pas approcher Parker à moins de 100 mètres et rester avec elle dans un délai maximum de 2 minutes », il pensait définitivement à l'abroger de son règlement mental.

« Tu sais toi, ce que je faisais avec Sydney étant petit ?

_ Tu jouais à la marelle ? plaisanta Parker.

_... La… marelle ? Je ne comprend pas…

_ Une fois encore, laisse tomber. Donc non, je n'en sais rien, mais ça devait être rudement passionnant.

_ Il me disait un mot et je lui disais le premier qui me venait à l'esprit, au taquet.

_ C'est pas un truc de psy ça ?

_ Si s'en est un, mais ça permettait de mieux se connaître.

_ Si tu le dit. Et moi donc, si je te dis… idiot, tu penses à ?

_ Broots.

_ Bon point pour toi.

_ Chemise ?

_ Broots. Comment on en est arrivé à parler de lui, je n'en sais rien. Parfum ?

_ L'impératrice.

_ Hé c'est MON parfum !

_ Il m'envoute.

_ J'en ramènerais une bombonne pour que je puisse t'ordonner de faire ce que je veux la prochaine fois alors !

_Si tu veux. Mmmmh… cuir ?

_ Chaussure. Talons ?

_ Poursuite.

_ Très drôle.

_ Merci. Génie ?

_ Enervant. Centre ?

_ Horreur. Lunettes ?

_ Sydney. Sexy ?

_ Jambes.

_ Intéressant, mon petit Jarod me révèle ses faiblesses !

_ Je le confesse. Diable ?

_ Raines. Plaisir ?

_ Glace. Plaisir ?

_ Chocolat. Jupe ?

_ Courte ! répondit Jarod au tac au tac, ce qui fit sourire pleinement Parker. Sexy ?

_ Jarod. »

Gagné, elle avait réussi à lui faire sortir les yeux des orbites.

« Non, je veux dire, Jarod arrête tes conneries !

_ Bien sûr !

_ Quoi ? Tu ne me crois pas ?

_ J'ai dit bien sur !

_ Faut voir sous quel ton. »

Jarod lui envoya un regard malicieux. Jamais il n'avait imaginer retrouver leur complicité d'autre fois et pourtant, elle était restée intacte. Juste un peu enfoui. Mais, il y avait toujours cette lueur de défi, ce besoin perpétuel que l'un prenne le dessus sur l'autre.

Cependant, la lourde journée, la poursuite, le froid et l'épuisement ont eu raison de la chasseresse et elle s'assoupie, tout comme Jarod.

Le lendemain, les deux acolytes se réveillèrent, tôt le matin, touchés par le froid de la pièce. Parker avait posé sa tête sur l'épaule de Jarod durant la nuit, tandis que celui-ci avait passé son bras autour de ses épaules. Lorsque les paupières de cette dernière s'ouvrirent, elle se redressa en un bond, oubliant presque dans quelles circonstances elle s'était retrouvée ici, coincée entre quatre mûrs. Elle grelotait, la température devait largement être en dessous de 0. Elle réveilla Jarod, et ils finirent par lutter pour ne pas se rendormir.

Le reste de la journée ne fut pas des plus passionnant. Des paroles désuètes, des conversations pas plus passionnantes que d'ordinaire… Il y avait pourtant, plus que d'habitude, une grande tension entre eux 2. Ils passaient leur temps à se chercher, comme s'ils entreprenaient une sorte de danse implicite et très sensuelle qui transparaissait dans le moindre pore de leur peau, le moindre souffle de leur respiration, le moindre regard presque ardent qu'ils se jetaient.

Puis sans surprise, les ouvriers ont re-ouverts leur cage métallique, sans surprise encore Miss Parker menaça une énième fois Jarod et pour une énième fois, Jarod finit par s'échapper.

Au Centre

Miss Parker était arrivée à 9 h, ayant rattrapée ses heures de sommeil perdues, au chaud dans son lit. Elle était arrivée avec son humeur habituelle, heureuse tout de même d'avoir passer une bonne nuit. Elle pouvait les compter sur les doigts d'une main tellement elle était poursuivi de remords en se retrouvant seule, allongée, face à ses réflexions à nue.

Cependant, à peine arrivée, Broots se jeta presque sur la miss.

« Miss Parker, Jarod vous a envoyer un mail ! Je n'ai pas osé l'ouvrir, et

_ Je verrais ça dans mon bureau Broots. Et arrêtez de me chopper avec cette haleine de chacal et cette chemise datant de 3 jours de si bon matin à l'avenir ! »

On pouvait voir, tandis que la miss partait sans un mot aucun vers son bureau, Broots vérifier son haleine avec sa bouche. Le spectacle en demeurait assez comique.

Quoiqu'il en soit, Miss Parker alluma son ordinateur dont elle mettait rarement une patte dessus, pour visionner ce fameux mail.

Jarod n'avait pas oublier leur conversation, loin de là. Se doutant qu'elle n'y penserait pas, il lui avait juste envoyer un lien You tube qu'elle s'empressa d'ouvrir.

C'est avec étonnement qu'elle se retrouva devant ce fameux clip que Jarod avait réalisé. Bien sûr, la miss avait rapidement fait le rapprochement avec Jarod dés le premier coup d'œil sur le chanteur et…

« Je rêve où CETTE FILLE PORTE LE MEME ENSEMBLE QUE JE MET POUR FAIRE LE MENAGE ? Je vais le tuer. C'est décidé, JE VAIS LE TUER ! »

Cependant, elle s'amusa de l'attitude de la jeune femme, voyant clairement que Jarod avait vraiment calquer son attitude sur celle de la jeune femme d'une manière assez ironique ! Il fallait qu'elle pense à lui en faire la remarque d'ailleurs. Ou pas.

Elle seule pouvait connaître la vrai signification de cette main que pose le chanteur sur celle de sa compagne, et lorsque celle-ci se repousse. Elle rougit presque en les voyant s'embrasser passionnément, rit lorsqu'elle mit sa tête dans l'eau des toilettes. Vraiment, il ne cesserait jamais de la surprendre. D'ailleurs, elle seule encore une fois, pouvait voir ce que n'importe qui ne verrait pas… Miss Parker rejetant sans cesse Jarod, et lui-même malgré tout, revient toujours à la charge. Elle se révéle durant quelques secondes, se laisse aller puis reprend vite son masque et retourne à sa poursuite. Son visage affichait un petit rictus en fermant la vidéo. Cependant, un son provenant des hauts-parleurs du Centre l'extirpa de ses pensées. La voix de Jarod.

« *son des annonces de la SNCF* Annonce aux chers employés de la maison des horreurs, une hymne a été crée pour rendre hommage à notre bon vieux Mr Raines alors, profitez de ce petit cadeau ! »

Miss Parker sortit de son bureau, et regarda le haut parleur dans les couloirs, interloquée. Broots et Sydney l'avait rejoint tandis que l'ont entendait des nettoyeurs crier « MAIS ETEIGNEZ MOI ÇA ». La chanson était simplement… la chanson que chante Scar dans le Roi Lion*. A son entente, le sourire de la Miss s'agrandit, ses bras croisés sur son torse. Jarod avait vraiment du culot, mais sur ce coup, elle appreciait. Pire même, elle adorait.

« Oui, je crois bien que je suis prête, maintenant ou jamais. Chuchota Miss Parker

_ Qu'avez-vous dit Miss Parker ? Demanda Sydney, sachant pertinemment la nature de ses mots, son impact et surtout, son rôle dans cette histoire.

_ Rien du tout Sydney ! répondit innocemment Parker. »

The End...

* : A rajouter sur l'adresse de you tube : /watch?v=ELYbsG7h8xY&feature=related