The Interrogator

L'Interrogateur

Par Reiko Katsura.


Rating : M+

Genres : Romance, Angst, Drama, Porno, Ambiance noire.

Pairings : Harry/Scorpius, Harry/Drago.

Avertissements : UA. Utilisation erronée du sort Stupéfix. Sexe, de style NCS (viol). Et de nombreux changements de POV.

Betas : Shinjifukishima, El Gilliath, The Mad Mermaid & Big Bookworm.

Disclaimer : Je ne possède pas Harry Potter et ses personnages. Croyez-moi. Ginny serait morte dans la Chambre des Secrets. Pas d'infractions faites au Copyright.

Résumé : Scorpius Malefoy, capturé dans l'Allée des Embrumes, se fait interroger par Harry Potter. Ce qu'il ne sait pas en revanche, c'est qu'il n'est qu'un appât pour faire sortir son père, l'ancien Mangemort Drago Malefoy, de sa cachette.

N/A : Voici la fic que j'ai écrit pour HP_Prisonerfest et GirlofAvalon ! J'espère que ça vous plaira.


Le Prompt :

Auteur du Prompt : GirlofAvalon

Rating désiré : un T poussé ou un M+

Quelques pairings voulus : top!Harry/bottom!Drago, Lucius/Harry, un Mangemort/Drago, Harry/Scorpius

Situations, Genres, Trucs, etc. que vous voudriez voir : viol, esclavagisme, kidnapping, punitions, interrogatoire post-guerre, orgasme répudié ou forcé, tirage de cheveux, pleurs, relation sado-maso, et j'aime quand le dominant s'occupe du service trois pièces de son partenaire au lieu de son cul. Si vous écrivez du HPDM, vous pouvez inclure un amour à sens unique, et une happy end mitigée.

Situations, Genres, Trucs, etc. que vous ne voudriez PAS voir : Voldemort gagnant la guerre, urine, watersports, couteaux, baillons, character death d'un perso principal.

Idées supplémentaires : torches, cellule, chaînes.


The Interrogator

L'Interrogateur

Partie : 01


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Harry Potter avait vu trop d'horreurs dans sa jeunesse. Il avait échappé au traumatisme de devoir assister à la mort de ses parents, mais les Détraqueurs lui avaient gentiment remis cela en mémoire, lors de sa troisième année. Ce si jeune garçon avait du faire face à tant de choses : une confrontation avec Voldemort à onze ans, et un Basilic, à douze une rencontre avec l'homme responsable de la mort de ses parents, qui, en fait, n'était pas le vrai coupable, lors de sa troisième année la Coupe de Feu, la résurrection du Lord et la mort de Cédric Diggory - tout ça en quatrième année les rêves, et la mort de Sirius, son parrain qu'il avait appris à aimer, en cinquième année la mort de son mentor - Dumbledore -, et la nécessité de découvrir le passé et les secrets de Voldemort, en sixième année et finalement, la septième année, quand tout était devenu absolument insupportable. Trop de morts, trop de combats, trop de prises de conscience. Lorsqu'Harry avait découvert qu'il hébergeait un morceau de l'âme de Voldemort, qu'il était un Horcruxe, et que sa mort était inévitable s'il voulait détruire son ennemi, ce que Dumbledore savait il avait craqué.

La colère, la douleur, la trahison, la perte … tout s'était entassé jusqu'à former un poids insoutenable, compressant son corps et son esprit comme le Doloris. L'anéantissement de Voldemort et la fin de la guerre avaient été flous, à ses yeux. Lors des nombreuses fêtes organisées au sein de la Communauté Magique, il n'avait pas eu envie de sourire. Il n'avait pas eu envie de pleurer de soulagement avec ses amis, ou se remémorer le passé, et ceux qui les avaient quitté. Harry Potter, le Garçon-qui-avait-survécu, voulait simplement mourir. Ca, ou s'enfermer dans une maison - n'importe laquelle - et ne jamais plus en sortir. Ses amis avaient empêché cette dernière supposition, et ne savaient, normalement, rien de la première - si c'était le cas, personne n'avait jamais rien dit ouvertement. Ils l'avaient poussé à devenir Auror, ne comprenant pas à quel point Harry était las de se battre. Cependant, le côté nerveux de sa personnalité se heurtait à cette lassitude, et c'est pourquoi Harry Potter avait décidé de devenir interrogateur. Il y avait trop de choses à régler après la guerre de nombreux Mangemorts s'étaient échappés, et la peur qu'un nouveau Mage Noir n'apparaisse planait sur la population. Ron et Hermione - deux des derniers survivants - désapprouvaient son choix de carrière. Ils n'avaient pas arrêté de dire que c'était trop malsain, qu'Harry n'avait pas les compétences nécessaires pour s'en sortir. Qu'il était trop Gryffondor, ressentait trop les choses, et se laissait emporter trop facilement. Et qu'il n'avait vraiment pas ce qu'il fallait pour devenir un tortionnaire.

Lorsqu'ils lui avaient dit ça, Harry avait souri mystérieusement, et leur avait assuré qu'il s'en sortirait. Voldemort était peut-être mort, mais le crime sévissait toujours dans le monde Magique. Il avait toujours du pain sur la planche, et ses sentiments personnels ne se mettraient pas en travers de son travail. Hermione et Madame Weasley avaient pleuré de fierté face à sa dévotion pour le Bien. Le Ministre l'avait regardé avec une admiration à peine voilée.

On lui avait donné le job après une courte semaine d'initiation auprès d'Alastor Maugrey. Personne ne l'avait forcé à faire ses classes d'Auror. Personne ne lui avait fait terminer son année à l'école, et passer ses ASPICs. Personne n'avait douté de ses capacités. Deux semaines après qu'il ait pris sa décision, Rodolphus Lestrange avait été capturé, et c'est à Harry qu'on avait confié la tâche de l'interroger. Et personne n'avait vu, ni remarqué, à quel point son esprit était ravagé.

Et on ne lui avait rien demandé non plus, lorsqu'il était sorti de la pièce sécurisée de Lestrange, une semaine plus tard, l'air plus heureux qu'il ne l'avait été depuis des mois.

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Harry gambadait dans les couloirs du Ministère de la Magie, un grand sourire aux lèvres, le pas guilleret. Il répondit à toutes les personnes qui le saluèrent, flirta avec une des sorcières de l'accueil et plaisanta avec ses collègues dans l'ascenseur. Lorsque celui-ci s'arrêta au septième - le département des Aurors - il leur fit ses adieux et prit la direction de son bureau.

Sur le chemin, il rencontra Ron ce qui n'était pas rare, leurs bureaux se trouvant à quelques mètres l'un de l'autre. Le roux lui sourit dès que leurs regards se croisèrent, et ajusta son pas au sien.

-« Hermione me tanne pour que tu viennes dîner. » déclara-t-il, « Elle dit que tu passes trop de temps à travailler, et que tu l'oublies. »

Harry rigola un son qui, même maintenant,- vingt ans après la guerre - ne paraissait pas familier.

-« Dis lui que ce n'est pas vrai. Je me cache d'elle. C'est toute la différence. »

Cette fois-ci, c'est Ron qui laissa échapper un rire. Il savait à quel point sa femme l'exaspérait, depuis qu'elle s'était mise à jouer les entremetteuses, et essayait de le caser avec toutes les femmes qui rêvaient d'un rendez-vous avec le célèbre Harry Potter - et ça faisait beaucoup. Harry avait bien fait comprendre qu'il ne cherchait pas de relation stable, mais Hermione, comme toujours, ne voulait pas baisser les bras et continuait de lui chercher une compagne. Il l'avait encore plus énervée lorsqu'il avait cessé d'aller aux rendez-vous qu'elle fixait, et s'était mis à refuser continuellement de donner son adresse aux filles. Bien sûr, Harry brûlait toutes les lettres dès leur arrivée, de toute manière. Hermione finirait par comprendre d'une façon ou d'une autre.

-« J'arrive pas à comprendre comment tu peux ne pas être intéressé. » continua Ron, alors qu'ils marchaient toujours, « T'as 37 piges, mini Harry doit souffrir de désespoir maintenant. »

Harry lui sourit.

Ils s'arrêtèrent devant une grande porte noire, où figurait H. Potter, en petites lettres dorées.

-« C'est pas parce que je sors avec personne, que je ne baise pas. » dit-il, amusé, avant de disparaître dans son bureau.

Il entendit Ron s'étouffer dans le couloir, et su que son ami l'avait suivi, sans avoir besoin de le voir.

-« Quoi ? Quand ça ? » s'égosilla le roux, tandis qu'Harry s'asseyait derrière son bureau. Il regarda les piles de paperasse avec dédain et leva les yeux vers Ron.

-« Ca doit faire vingt ans, maintenant. » se marra le brun.

La mâchoire de son meilleur ami se décrocha.

-« Avec qui ? »

Harry haussa les épaules nonchalamment. Il retira son manteau, et l'accrocha à son siège.

-« Diverses personnes. Rien d'important. Surtout des coups d'une nuit. Rien de vraiment sérieux. »

Ron avait l'air complètement ahuri.

-« D'où tu les connais ? »

Le brun haussa les épaules à nouveau.

-« Un peu partout. »

Son ami secoua la tête, choqué.

-« Pourquoi j'étais pas au courant ? »

-« C'est pas vraiment primordial. Et comme je l'ai dit, ce ne sont jamais des personnes importantes. Je me suis bien fait comprendre, je ne veux pas de relation à long terme. Même pas à court terme en fait. »

Ron secoua à nouveau la tête, ses cheveux roux se balançant légèrement.

-« J'arrive pas à croire que tu nous en aie jamais parlé. Hermione piquerait une crise si elle savait. »

-« Et c'est pour ça que je n'lui ai jamais rien dit. » déclara le brun.

Le roux parut blessé.

-« Et moi ? »

-« Tu ne me parles pas de ta vie sexuelle. Je ne vois pas pourquoi je devrais le faire. »

-« Merde, Harry, je t'en parlerais, si j'avais, ne serait-ce qu'un semblant de sexe. Depuis qu'Hermione a eut Rose et Hugo, elle refuse qu'on le fasse, parce qu'elle a peur qu'un enfant de plus lui fasse perdre sa ligne. Je n'peux même plus la rassurer en utilisant un préservatif puisque … enfin, Hugo. Elle ne veut pas prendre de potion non plus. On a pas couché ensemble depuis presque trois semaines. »

Les traits du brun se firent compatissants. Il avait fait pire, mais n'avait pas l'intention de consoler Ron. Pas dans ce domaine en tout cas.

Harry pointa sa baguette sur la pile de lettres au dessus de toute la paperasse, se servant d'un sort qu'Hermione lui avait appris, pour les trier des plus récentes aux plus anciennes. Une enveloppe verte, perdue dans la pile de rapports, attira son attention, et il l'attrapa rapidement. Elle était scellée par le seau du Ministre. Harry, d'un coup de baguette, déchira nettement le haut de l'enveloppe. Il en sortit une feuille de papier blanche, et la scanna d'un œil vif. Avant même d'avoir atteint la fin de la lettre, il sentit un léger sourire étirer ses lèvres et du se concentrer très fort pour ne pas le laisser s'étendre.

Harry ferma les yeux et inspira profondément.

Ron arrêta de maugréer dans son coin pour le regarder ouvrir la lettre.

-« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-il, lorsque le brun se leva.

-« Du boulot. »

Le roux fronça les sourcils, mais n'insista pas. Ils leur avaient fallu du temps pour se mettre d'accord sur cet aspect de sa vie. Harry refusait catégoriquement de laisser filtrer des informations au sujet de son travail - que ce soit déontologiquement ou de son propre chef. Ron n'aimait pas ça, mais s'était vite aperçu qu'il n'avait pas d'autre choix que de l'accepter, puisque qu'Harry ne lâcherait pas le morceau. Etrangement, lui, ne savait pas faire la différence entre ses propres secrets et ceux qui concernaient son travail. Selon lui, Harry lui cachait des choses, c'était aussi simple que ça. Même Hermione s'était disputée avec lui à ce sujet, mais Ron n'arrivait vraiment pas à faire la part des choses. Ca avait créé une tension dans leur amitié durant les deux premières années de son poste d'Interrogateur, et bien qu'il se soit franchement calmé, Ron haïssait toujours le fait qu'Harry ne puisse pas tout lui dire.

-« Qu'est-ce que ça dit ? »

-« Seulement que je dois voir le Ministre, le plus vite possible. »

Ils savaient tous deux que ce n'était pas tout, mais - heureusement - Ron laissa tomber.

-« Okay. Bon, je te vois plus tard. Et arrête d'éviter 'Mione. Elle me rend complètement dingue. »

Harry ricana tandis que le roux lui souriait, et quittait son bureau. Il attendit quelques minutes de plus avant de remettre son manteau et de partir à son tour.

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Cher Harry,

Nous avons capturé un Mangemort sympathisant, apparenté à l'un des plus proches laquais de Voldemort. Il faut l'interroger.

C'est Malefoy.

Rejoins moi dans l'aile des salles d'interrogatoires dès que tu auras reçu cette lettre.

- Kingsley.

P.S. : Et cesse d'éviter Hermione. Elle m'a envoyé au moins cinq hiboux la semaine dernière pour me demander de te donner moins d'heures. Je te retire la moitié de ton salaire si je reçois une Beuglante de plus lorsque je dîne.

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L'aile des salles d'interrogatoires était connue de peu de personnes. Seuls quelques privilégiés y avaient accès. Entre autres, une poignée d'Aurors, les interrogateurs, et le Ministre lui-même. Dans le bureau de celui-ci, se trouvait une peinture statique de Dumbledore, qui permettait de se téléporter - façon Portoloin - jusqu'à cette aile, et ce, de deux petits coups sur l'un des yeux bleus du sorcier. Harry avait toujours trouvé ça ironique - le fait que l'objet permettant de se rendre dans un lieu de torture et de souffrances, soit l'œil de l'homme le plus aimant du Monde Sorcier.

-« Bonjour, Monsieur le Ministre. » dit Harry pour saluer l'homme noir qui était, extravagamment, habillé d'une robe de sorcier aux motifs argentés et dorés.

Kingsley soupira.

-« Qu'est-ce que je t'ai déjà dit au sujet de mon titre, Harry ? »

Le brun lui sourit, penaud.

-« C'est vrai. Kingsley. » se rattrapa-t-il.

Il vit le black sourire de toutes ses dents et lui faire signe d'approcher. Dès qu'il l'eut fait, le Ministre tendit un poing vers lui, et Harry plaça sa main en dessous. Quelque chose de petit et froid y tomba, et il n'eut pas besoin de regarder pour savoir que c'était une clef.

-« Monsieur ? »

Le sourire disparut du visage de Kingsley, remplacé par son expression habituelle de Ministre occupé.

-« Les Aurors qui patrouillaient dans l'Allée des Embrumes hier matin, ont suivi un homme encapuchonné, arrivé par poudre de cheminette. Il s'est rendu chez un apothicaire. Les ingrédients qu'il a acheté n'étaient pas étranges ou dangereux - quelques herbes et plantes pour des potions de soins, comme la Pimentine. C'est le fait qu'il éprouve le besoin de cacher son visage qui a mis les Aurors sur la piste. L'homme a payé l'apothicaire et quitté le magasin sans poser de problèmes. Mais en sortant, un courant d'air a soulevé sa capuche. L'un des Aurors a reconnu les cheveux blonds du premier coup, et ils l'ont immédiatement arrêté. »

Harry fronça les sourcils.

-« Drago Malefoy ? »

Ca ne pouvait pas être Lucius, puisqu'on avait trouvé son corps après la bataille finale. Il avait pris un Avada Kedavra en pleine poitrine. Personne n'avait jamais pris la peine de retrouver son exécuteur. Pas que cela surprenne Harry - personne n'avait pris la peine de chercher grand-chose, de toute manière.

Le Ministre nia d'un coup de tête.

-« Nan. »

Harry fronça encore plus les sourcils. Il savait que Narcissa Malefoy était devenue une pensionnaire permanente de Sainte Mangouste, aux côtés des Londubat. Existait-il d'autres Malefoy dont il n'avait pas connaissance ?

-« Il s'appelle Scorpius Malefoy. », continua Kingsley, et il explicita en voyant le regard vide du brun. « C'est le fils de Drago Malefoy. »

Les yeux d'Harry s'écarquillèrent et il observa le black avec ébahissement. Malefoy avait un fils ?

Comme s'il lisait dans ses pensées, il acquiesça.

-« Scorpius Lucius Malefoy, âgé de dix-huit ans. »

Harry fit rapidement le calcul dans sa tête. S'il avait dix-huit ans, alors Drago devait l'avoir eu à dix-neuf ans. Alors comme ça, les Mangemorts se cachaient et commençaient à se reproduire … Ravissant. Qu'est-ce qu'ils essayaient de faire ? Créer la nouvelle génération de mages noirs démoniaques ?

-« Vous pensez que … » commença le brun, contrarié.

-« C'est ce que tu vas devoir découvrir. »

Harry sourit à Kingsley. Oh, comme il le connaissait bien.

-« Veritaserum ? »

Le Ministre secoua la tête.

-« Refusé. On a seulement réussi à obtenir son âge et son nom grâce à un sort de Vérité. Mais dès qu'il s'en est rendu compte, il a levé ses défenses mentales. »

Harry trouvait plus que stupide que les lois concernant l'administration du Veritaserum soient toujours en vigueur. Il était illégal pour n'importe qui, y compris le Ministre, de forcer quelqu'un à prendre le sérum de vérité. Kingsley essayait de se conformer aux anciennes lois du mieux qu'il pouvait. Lorsqu'Harry l'avait questionné à ce sujet, il avait simplement répondu : « Les mages noirs restent des sorciers. Il n'y a pas de distinction entre les gentils et les méchants, dans la loi. »

Le brun trouvait que le Ministre était stupide à ce propos. Kingsley devait savoir que, bien que cela soit illégal, certains interrogateurs avaient parfois recours à la torture pour extraire des informations - même si elle n'était sûrement pas aussi cruelle que celle des Mangemorts. Chaque interrogateur avait sa façon de faire craquer, et ils gardaient jalousement ce secret. Harry, cependant, n'avait jamais torturé de prisonnier. Personne ne savait ce qu'il leur faisait pour que la plupart d'entre eux parlent, seulement qu'il était sacrément doué pour ça. Il se retint difficilement en sentant un nouveau sourire menacer de se former sur ses traits. S'ils savaient, ils seraient horrifiés. Harry ne serait peut-être pas envoyé à Azkaban, mais on lui interdirait certainement de travailler à tout jamais. Il ne pu empêcher ses lèvres de s'étirer, finalement.

Il y avait d'autres façons de torturer les gens, des façons moins violentes.

Il ravala son sourire.

Enfin, ce n'était pas la violence dont parlaient les textes de lois du Ministre.

Harry serra la clef entre ses doigts avant de la glisser dans la poche de sa robe.

-« Dans ma salle habituelle, Monsieur ? » demanda-t-il, essayant de ne pas avoir l'air trop impatient. Son cœur commençait déjà à battre plus vite dans sa poitrine. Il voulait qu'il le laisse partir. Il en avait besoin. Il n'avait pas eu de tâche officielle à accomplir pendant plus de trois mois. Et Ron avait l'audace de lui dire qu'il n'avait pas couché depuis trois semaines. Ron ne savait pas, ce que c'était vraiment.

-« Oui. » acquiesça Kingsley, et Harry comprit ce que le geste signifiait : il le laissait partir.

Il souffla d'excitation intérieurement et fit volte-face pour quitter la pièce un peu plus rapidement qu'il ne l'aurait sûrement du. Il ne pouvait pas laisser entrevoir son état d'excitation au Ministre. Si Kingsley avait seulement une petite idée de ce qu'il se passait dans la salle d'interrogatoire d'Harry …

La main du brun atteignit la poignée lorsque le black le rappela, « Oh, et Harry ? »

Harry se tourna lentement, offrant un sourire curieux à son vis-à-vis.

-« Qu'est-ce tu fais aux prisonniers ? Nos guérisseurs ne trouvent jamais aucune trace de violence ou d'altération de l'esprit ou même de trauma. »

Le brun sourit un peu plus.

-« C'est parce que je ne les moleste pas, Monsieur. »

Les interrogateurs avaient le droit d'être violent avec les captifs, très violent même mais le Ministre avait bien fait comprendre que la torture ne devait pas être utilisée. Des guérisseurs vérifiaient l'état des corps, cherchant d'éventuelles blessures internes ou externes. Surtout les blessures qui restaient à long terme, si ce n'était pas à vie.

-« Tout ce que je fais est tout à fait naturel. »

Kingsley sourcilla. C'est tout ce qu'Harry avait toujours raconté de ses méthodes pendant toutes ces années.

-« Bien. Vas, alors. Et découvre ce que notre petit Malefoy a fait de mal. »

Le brun acquiesça, et prit un air déterminé. Le Ministre sourit de façon approbatrice, et fit signe à Harry de partir.

Dès que la porte se referma derrière lui, il se lâcha et se mit à ricaner sombrement. Il sortit sa baguette de sa robe, la faisant tourner entre ses doigts, et longea le couloir, tout en fredonnant. Merlin, ce qu'il était excité. En tournant au bout du couloir, il accéléra le pas. Il ne pouvait se permettre d'être en retard après tout.

Il avait un prisonnier à faire craquer.

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Harry s'attendait à ce que Scorpius Malefoy ressemble beaucoup à son père. Drago ayant été une véritable copie miniature de son père, et d'après les portraits qu'il avait vus dans le Manoir Malefoy, une fois, on pouvait dire la même chose de Lucius.

Mais là - Harry secoua la tête alors qu'il verrouillait la porte -, c'était presque effrayant. Le garçon ressemblait en tous points au Drago dont Harry se rappelait, la dernière fois qu'il l'avait vu. Il avait dix-sept ans à ce moment là. Les similarités étaient terrifiantes. La seule différence qu'Harry pu vraiment constater, était que le visage du garçon n'était pas aussi pointu que celui de son père. Ca, et il avait aussi l'air un peu plus grand.

Scorpius Malefoy était assis sur une chaise noire et dure, ses poignets et chevilles ligotés magiquement. Ses cheveux étaient plutôt longs - tombant dans son dos, un peu en dessous des épaules. Il se tenait droit, et ses robes étaient salies et boueuses. Alors comme ça, conclut Harry en observant l'homme dans la pièce sombre, il s'est battu avec les Aurors quand ils l'ont arrêté.

Excellent. Il aimait bien quand ils se débattaient. Tout était tellement plus excitant.

Le blond le regarda s'avancer vers lui. Ses yeux - d'un gris bleuté, qui n'était pas celui des yeux de son père, nota-t-il - l'observèrent méchamment. Ses pommettes, creusées et pâles, saillaient sur ses joues, et sa mâchoire était crispée. Il était complètement livide.

Harry lui sourit, et le garçon se raidit.

-« B'jour. » le salua-t-il, observant rapidement la pièce.

C'était sa salle habituelle, la dernière porte au troisième étage. L'endroit était vide, avec une seule chaise au milieu et un lit d'hôpital dans le coin. Il y avait deux portes au fond de la pièce la première conduisant à sa chambre privée, là où Harry vivait normalement lorsqu'il faisait l'interrogatoire. La deuxième menait à l'infirmerie de l'aile, mais était à sens unique. Personne ne pouvait entrer de l'extérieur. La porte principale était verrouillée par ses soins. Le Ministre pensait en avoir la clef, mais il se trompait. Il se trompait tellement. Seul Harry pouvait entrer dans la pièce, puisqu'il fallait un mot de passe pour ouvrir la porte. Et, étant donné, que le mot de passe était en Fourchelangue, il était plutôt sûr de ses mesures de sécurité. Les portes donnant sur sa chambre et l'infirmerie étaient protégées de la même manière. Il ne pouvait pas laisser les prisonniers s'échapper ou laisser une personne non désirée entrer, après tout. Le Ministre n'était jamais entré sans s'annoncer jusqu'ici, et Harry avait donc toujours eu le temps de déverrouiller la porte. Si jamais l'homme découvrait ceci, il voudrait des réponses. Il pouvait toujours mentir, mais franchement, mieux valait prévenir que guérir.

-« Qui vous êtes ? » s'exclama le blond, faisant sourciller Harry. Eh bien, sa voix était bien différente de celle de Drago.

-« Je suis ton aîné d'une quinzaine d'années, gamin. » déclara-t-il d'une voix traînante en s'approchant lentement. « Tu pourrais me parler avec un peu plus de respect que ça. »

Scorpius grogna, et Harry lui répondit avec un sourire.

Il invoqua une chaise et s'assit directement en face de lui, sachant que ses liens ne lui permettraient pas de bouger, et que son siège était fermement ancré dans le sol. Dès qu'Harry fut assis, Scorpius tenta de se jeter sur lui.

Le brun se mit à rire.

-« T'es du genre fougueux, n'est-ce pas ? »

Scorpius rugit de colère et continua de se débattre.

-« C'est une procédure nécessaire, » lui dit-il, ayant l'air de presque s'ennuyer, « donc je ne peux pas y couper. Allons-y : je m'appelle Harry, et je suis ton interrogateur. Enchanté. »

Le blond ne répondit rien, choisissant de lui lancer un regard noir à la place.

Harry secoua la tête, par dépit.

-« Bien, avançons. On t'a offert la possibilité de parler sous Veritaserum, mais tu as refusé. C'est pourquoi tu es ici, dans ma salle d'interrogatoire. Alors, soit tu réponds à mes questions de ton plein gré, » ça n'aurait pas du avoir l'air aussi cliché, avec le sourire et tout, mais ça en eut l'air, « soit c'est moi qui te forcerais à y répondre. »

Le regard de Scorpius noircit davantage.

-« Je vois que tu n'as pas l'intention de coopérer. » soupira Harry, tragiquement, jouissant de chacune des secondes de son petit jeu. « Très bien. Tu finiras par le faire. Ils finissent tous par le faire. »

Lorsque le blond resta muet, il continua.

-« Où est ton père, Scorpius ? »

Toujours rien. Non pas qu'Harry s'attendit à plus.

-« Ce n'est qu'une des questions auxquelles tu auras répondu d'ici notre séparation. D'ici la fin de la semaine, tu m'auras dit qui est ta mère, révélé l'emplacement de tous les amis Mangemorts de ton père, dit pourquoi tu étais chez l'apothicaire et qui d'autre est né de la dernière génération de Mangemorts, ainsi que tous les plans que ton père et toi aient pu mettre en place. » Il fit une pause, et sourit cruellement. « Parmi un tas d'autres choses. »

Scorpius Malefoy pâlit, mais sa mâchoire ne bougea pas d'un pouce. Harry sourit à nouveau, et sortit sa baguette. Il la pointa sur le blond, s'amusant de son tressaillement. En deux temps trois mouvements, ses vêtements se détachèrent, tombant mollement au sol. Le brun vit, avec joie, les yeux bleus argentés s'écarquiller sous le choc, et les petites lèvres s'entrouvrir de surprise. Et il ronronna.

-« Que le jeu commence. »

...

A suivre …


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N/A : Salut tout le monde. J'espère que vous aimez votre lecture jusqu'ici. La fic fait à peu près 20ko et se divise en 4 parties. Reviewez s'il vous plait, dites moi ce que vous en pensez ! Reiko.

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N/T : Salut saluuuut, me revoilà ! Je ne suis pas morte, même si vous me voyez très peu sur le site :S (en fait je suis là, mais je ne fais que lire pour le moment...). Les cours ont repris et comme je m'y attendais, c'est EPROUVANT. Déjà que quand c'est facile je glande et ne me presse en rien pour écrire ... vous vous en doutez, c'est la catastrophe complète. Enfin, je peux traduire encore ! Et c'est un très bon exercice pour moi (et mes cours d'anglais en sous-nombre). Reiko Katsura m'a gentiment autorisé à traduire cette minific de quatre chapitres que j'ai adoré car elle est TRES lemoneuse et TRES désespérée. Je vous souhaite donc une bonne lecture, et j'espère qu'elle vous incitera à lâcher quelques reviews pour Reikooo et son travail fabuleux !

Merciiiiiiiiiiiiiiii ! Thank youuuuuu! Spasibaaaaaaaa! (euh ... c'est du russe si vous vous posiez la question).

Euphy.