Titre: Idéal Weasleyien

Auteur: Mimoo

Disclaimer: Les personnages et le monde des sorciers appartient à J.K Rowling

Rating: Pour l'instant K, je changerai s'il le faut plus tard.

Résumé: Pour la première fois de sa vie, Fred envisage de s'incliner face à plus fort que lui: les sentiments.

Genre: Romance/ Humour

Note de l'auteur: C'est un peu comme pour ma fanfiction sur Seamus et Dean, je sors de la réalité de Rowling, envie de m'évader et de faire rêver les personnages ^^ Histoire à prendre donc au second degré pour ceux qui n'aiment pas l'OOC...

Note 2: L'histoire se déroule après la quatrième année d'Hermione mais ne prend pas compte du tome 5 et des événements qui s'y déroulent alors, désolée ^^

Chapitre Un: Je n'ai rien du garçon idéal

« Excellent !, clama Fred et son jumeau renchérit d'un petit cri de joie.

-Il faut juste trouver un prénom pour cette invention là maintenant », conclut George en admirant leur nouveau chef-d'œuvre.

Deux miles plus loin à l'intérieur du Terrier, Ginny et Hermione parlaient à voix basse sur le canapé, des parchemins et des plumes dans les mains.

« Gentil ? Gentil c'est bien, suggérait la rouquine de treize ans, le bout de sa plume dans la bouche.

-Mh, trop large. Il faut des qualités précises, contra Hermione qui leva les yeux vers le plafond, pensive. Bon... Moi je rajoute sensible.

-Eurk, je ne pourrais pas supporter un garçon trop sensible ! Tu imagines ? Un garçon qui pleure pour un rien, qui reste collé à toi toute la journée et qui t'es totalement soumis ? », frissonna Ginny avec un petit rire.

Hermione, sourire aux lèvres, haussa les épaules et rajouta malgré tout le mot « sensible » sur le haut de son parchemin.

Elles travaillaient à leurs listes respectives depuis dix minutes, sur un coup de tête de Ginny qui se lamentait du comportement des garçons l'entourant mais déjà les premiers obstacles se présentaient à elles. Aucune ne voulait une liste aussi banale que ne pourrait en faire Lavande Brown par exemple. Elles désiraient des traits de caractère bien précis seulement c'était moins facile à trouver que prévu. Personne n'était parfait pour commencer, et Hermione se voyait mal avec un garçon trop comme elle le désirait. Il fallait quelques défauts, pour harmoniser le tout.

« Tiens, pourquoi pas amusant ?, proposa soudain Ginny.

-Amusant comme drôle ? Bah, rire un peu ne fait pas de mal, mais rire trop... »

Tout comme Hermione un peu plus tôt, Ginny ne prit pas en compte la remarque de son amie et inscrivit « amusant » sur son propre parchemin. Un éclat de rire retentit par la fenêtre et la cadette des Weasley sourit légèrement en voyant Fred et Georges se donner une ferme accolade, hilares.

« Il faudrait qu'il soit protecteur aussi, releva-t-elle et Hermione acquiesça, pour une fois d'accord. Un peu comme un grand-frère, mais pas jaloux, je ne supporte pas les garçons jaloux.

-Je trouve que la jalousie est une belle preuve d'amour », s'étonna la plus âgée des deux.

Ginny fit semblant de vomir.

Une heure s'écoula et finalement, après avoir terminées leurs listes chacune dans son coin, les deux jeunes filles réunirent les parchemins. Hermione parcourut d'un regard vif celui de Ginny et finit par éclater de rire. Ginny sourcilla, un peu vexée.

« Qu'est-ce qui te fait rire ?, bouda-t-elle.

-Rien... C'est juste que « Amusant, protecteur, pas trop intelligent ni ignare, fort tempérament, qui n'a pas sa langue dans sa poche », ça me fait penser à tes frères en fait ! C'est tout à fait eux !, s'amusa Hermione.

-Pas tous, fit remarquer Ginny en riant à son tour, je n'ai pas mis le « prétentieux » pour Percy, « tête brûlée » de Charlie ni « boudeur » de Ron ou encore « excentrique » de Bill !

-Oui donc en fait, tu as peint le portrait de Fred et George.

-On parle de nous ? »

Les deux filles sursautèrent d'un même élan et se tournèrent vers la porte d'entrée. Les jumeaux Weasley, le même sourire en coin aux lèvres, les regardaient tranquillement adossés à l'embrasure de la porte. Ginny piqua un énorme fard, mélange de colère et de gêne, et Hermione leva les yeux au ciel.

« Alors, qu'est-ce que vous faites ? », interrogea l'un des deux, rassurant immédiatement Ginny qui avait cru qu'ils avaient tout entendu.

Si tel avait été le cas, ils seraient déjà en train de se moquer d'elle et de lui dire d'un air séducteur qu'ils n'avaient rien contre l'inceste. Hermione parut rassurée également. Elle posa une liasse de parchemins vierges sur les leurs et essaya de leur sourire innocemment.

« Rien du tout », répondit-elle un peu trop sèchement.

Fred et George échangèrent un regard et d'un même mouvement se détachèrent de l'embrasure pour rejoindre les deux filles. Ces dernières firent disparaître les preuves de leur précédente activité sous les coussins du canapé et râlèrent à peine quand ils se mirent à poser de plus en plus de questions tout en tentant de les chatouiller.

« Arrête !, s'époumona Ginny à l'adresse de George qui la portait sur son épaule comme un vulgaire sac à terreau et la faisait tourner dans les airs.

-Jamais ! », répondit Fred à la place de son jumeau, aux prises avec Hermione qui tomba du canapé alors qu'il appuyait sur ses côtes, un endroit vraisemblablement très sensible.

Elle l'entraîna dans sa chute en riant et ils roulèrent jusqu'à la table basse que la tête de Fred heurta de plein fouet.

« Aie, grimaça-t-il en se redressant un tout petit peu.

-Est-ce que ça va ? », pouffa la brune installée sur son torse en position de force.

Fred lui tira la langue, prouvant qu'il n'avait rien de bien méchant. Hermione soupira, reprit tout son sérieux et se leva. Sa main effleura le ventre du jeune garçon qui eut un léger sursaut imperceptible alors qu'elle s'éloignait. Il la vit, sans pour autant se redresser, ordonner calmement à George de laisser Ginny puis partir avec celle-ci en rigolant.

Le rouquin laissa retomber sa tête sur le parquet, pensif, et une main se tendit devant ses yeux.

« Un coup de main peut-être ?, taquina George d'un immense sourire.

-Avec grand plaisir ! »

Il se laissa relever, s'épousseta d'un soupir et aperçut alors un bout de papier qui dépassait d'un des coussins du canapé.

« C'est quoi ? », questionna George par-dessus son épaule une fois son jumeau en possession de la feuille.

Fred sourcilla, et relut les mots d'un regard paisible.

« Une liste... C'est une liste...

-Une liste de quoi ?

-De qualités pour un homme idéal.

-Oh oh, et elle est à qui ? Ne me dis pas que c'est à Ginny, rien que l'imaginer avec... eurk !

-T'inquiète, t'inquiète ! »

Il agita sa main, bon enfant, et fit signe à George de lire à son tour.

« C'est celle d'Hermy-chérie.

-Intéressant...

-Très intéressant...

-Ça pourrait être une bonne arme...

-... quand elle sera préfète à Poudlard », compléta Fred dont le sourire ne cessait de s'élargir.

Ils se regardèrent, les yeux pétillants.

o0o0o

Hermione n'était pas à l'aise. Pas à l'aise du tout. Les sourires et regards en coin que se jetaient les jumeaux Weasley en face d'elle ne lui disaient rien qui vaille. Mrs Weasley détourna son attention des deux rouquins un instant en lui faisant passer une soupière pleine de porridge. Cependant, Fred se leva brusquement et s'empara de l'instrument de cuisine avant qu'Hermione n'ait à se contorsionner.

« Merci..., souffla-t-elle, suspicieuse lorsqu'il se mit à la servir.

-Oh mais de rien, il faut bien que les hommes se montrent serviables de temps en temps, glissa Fred d'un ton évasif.

-Ou galants aussi », rajouta George et Hermione s'étrangla avec la cuillerée de porridge qu'elle venait d'avaler.

Molly et Ron la fixèrent avec inquiétude, Hermione se ressaisit en toussotant. Elle croisa le regard de Ginny, aussi inquisiteur que le sien, et toutes deux devinrent livides alors que Fred et George ricanaient dans leur coin.

« Maman, intervint l'un d'eux et Molly se tourna vers lui. Tu ne crois pas qu'il serait temps pour Hermione de laisser tomber ses bouquins pour s'amuser réellement ?

-Oui, intervint l'autre alors que les ongles d'Hermione se plantaient dans la table de bois. Elle pourrait s'amuser avec un garçon intelligent, mâture, intègre...

-Charmant, discipliné, poétique...

-Romantique, doué, sensible...

-Qu'est-ce qui vous prend ?, s'étonna Mrs Weasley, perplexe.

-Rien, rien. On se demandait juste pourquoi Hermione passait autant de temps à la bibliothèque alors qu'elle pourrait chercher son mec idéal. Un peu de rosbeef George ?

-Merci, Fred. »

Hermione s'accrocha au bord de la table comme si sa vie en dépendait, rouge de honte.

Ils avaient trouvée sa liste, c'était certain... Par Merlin, ils allaient l'humilier pendant un bon moment avec ça ! Sans compter les farces, les moqueries... Ginny, qui avait semblait-il faillit rire devant l'expression dégagée que ses frères affichaient, se reprit et donna un coup de coude dans l'abdomen de Fred. Rien n'y fit, le jeune homme feignit de n'avoir rien entendu, rien vu, rien sentit. George se pencha vers Hermione, lui adressa un petit clin d'œil et les joues d'Hermione qui avaient repris leur couleur normale se reteintèrent de rouge.

« Vous n'allez pas me lâcher, hein ? »

C'était plus une affirmation qu'une question.

Seule avec Fred et George qu'elle avait réussit à coincer dans le verger après le repas, Hermione tendait désespérément la main en espérant qu'ils lui rendraient sa liste. Fred regardait cette petite main fine d'un air intrigué, George secoua la tête en souriant. Hermione ravala sa salive et sa fierté et croisa les bras sous sa poitrine.

« Bon, qu'est-ce que vous voulez en échange ?, marmonna-t-elle.

-Oh mais rien. Ou plutôt, si », réfléchit George tandis que son jumeau continuait de fixer la jeune fille.

Elle avait changé Hermione... Elle était plus grande, ses cheveux semblaient moins difficiles à dompter et puis sans sa robe de sorcière et ses bouquins sous le bras, simplement vêtue d'un jean et d'un pull, elle avait l'air humaine pour une fois. Fred s'attarda sur le col en V du pull bleu, baissa juste un peu les yeux et recommença à sourire. Sa poitrine aussi, n'était plus la même. Ne rivalisant pas avec celle d'Angelina Johnson, mais tout de même.

Fred balaya d'un coup de menton ses pensées douteuses et en retourna à la conversation de son frère et la brunette. Celle-ci sifflait que jamais elle n'aiderait les jumeaux dans leur plan lorsqu'ils retourneraient à Poudlard, même pas pour une liste.

« Et faire nos devoirs jusqu'à noël, ça te tente plus Hermignonne ?, intervint-t-il et George soupira.

-Je suis plus jeune que vous ! Comment tu crois que je pourrais faire vos devoirs ? », rugit la jeune fille en roulant des yeux.

George passa un bras autour de ses épaules, Fred lui prit la taille.

« Tu es tellement intelligente Hermy-jolie, qu'aucun devoir ne saurait te terrasser, flatta le premier et le second posa sa bouche près de l'oreille féminine.

-Assurément la plus intelligente de tous les cinquièmes années.

-Alors ?

-Marché conclu ? »

Hermione sembla réfléchir et baissa un peu la tête tout en triturant ses cheveux réunis sur un coin de son épaule, offrant une vue imprenable de sa nuque à la peau claire à Fred. Celui-ci fixa le bout de peau alléchant, se pencha puis se donna une violente gifle mentale. Qu'est-ce qui lui prenait ?

La jeune fille se détacha de leurs bras, leur fit face et inspira profondément.

« Très bien, soupira-t-elle fortement. Vos devoirs jusqu'à noël. Mais je ne veux aucune rumeur, aucune moquerie, et je veux que vous me rendiez ma liste !

-Aucun soucis, on l'a déjà apprise par cœur ! »

Sous le rire de Fred, la jeune fille se mit à frapper son jumeau.

o0o0o

Le murmure n'était même plus un murmure à ce compte-là. Personne n'aurait pu comprendre ce qu'il disait sauf s'il se penchait et posait son oreille contre la bouche de Fred Weasley. S'étant assuré que George, de l'autre côté de la pièce, dormait à poings fermés, le rouquin avait quitté sa chambre puis y était revenu muni d'un morceau de gâteau. A présent, il était allongé, un bras levé. Ses yeux regardaient bêtement ses cinq doigts et n'importe qui le surprenant dans cette position l'aurait prit pour un débile profond.

Il s'en fichait de toute façon.

« Serviable... »

Il n'était pas vraiment serviable, seulement quand ça lui rapportait quelque chose en retour.

« Galant »

Ça, oui. Du moins quand la fille l'intéressait, ou encore quand il avait besoin d'elle.

« Intelligent »

Pouvait-on dire qu'un inventeur, même s'il s'agissait de farces et attrapes, n'était pas intelligent ?

« Mâture »

Mh... Même Ginny était plus mâture que George et lui réunis. Hormis en cellule de crise, là, il savait être un peu plus responsable et sérieux.

« Intègre »

Eh bien... il savait être intègre et honnête quand il le fallait, quand ça ne concernait pas ses blagues.

« Charmant »

Angelina et Alicia le trouvait plutôt mignon, mais au fond c'était plus ses plans et son comportement de je-m'en-foutiste qui plaisaient aux filles généralement.

« Discipliné »

Aucune personne sensée ne dirait de Fred qu'il était discipliné...

« Poétique »

Eh bien, il pouvait l'être, pour inventer des poèmes sur les professeurs de Poudlard et les partager avec Peeves l'esprit frappeur.

« Romantique »

Non. Il n'aimait pas le romantisme. Il n'avait jamais ressentit le besoin de faire appel au romantisme.

« Doué »

Doué à quoi ? A se moquer des autres et de lui-même, oui. Doué en cours ? Bof. Doué à certaines choses, ça oui... Enfin, d'après Katie...

« Sensible »

Pas vraiment. En fait, carrément pas.

Fred se redressa sur son lit, baissa le bras et se passa une main sur le visage, énervé contre ses pensées. Qu'est-ce que ça pouvait faire qu'il n'ait presque aucune des qualités qu'attribuait Hermione à son homme idéal ? Il s'en fichait d'elle et de ses goûts. C'était la meilleure amie de son petit frère, une sorte de confidente pour sa petite-sœur. Elle était... Elle était comme eux ! Il la considérait comme sa sœur ! Évidemment elle s'était embellie ces derniers temps, évidemment si elle avait été une fille quelconque il aurait dit à George qu'elle n'était plutôt pas mal, mais elle n'était pas une fille quelconque. Elle était la meilleure amie de Ron.

Le jeune homme replia ses jambes, posa son menton sur ses genoux et une mèche de cheveux vint lui chatouiller la joue.

« Je m'en fous... Je m'en fous... Je m'en fous », répéta-t-il inlassablement en fronçant ses sourcils, dans un murmure à peine audible.

A suivre...

Je suis sincèrement désolée pour les potentiels fautes d'orthographes ou oublis de mots.