Et voilà... La suite et la fin :D

Je suis désolée de vous avoir tant fait patienter ! A vrai dire, je pensais poster plus tôt, mais le site à buggué ! :(

J'espère que cette suite vous plaira :)

Je voulais remercier toutes les personnes qui m'ont envoyé des reviews, je ne m'attendais pas à en avoir autant ! Je remercie les revieweu(rs)euses anonymes : Vera Bennett (je ne sais pas si Voldemort est mort, je ne me suis pas préoccupée de cet aspect là en tout cas), cissylinko, Lolly-Pop, Erienna, frdrique, Marie, ChiiChoux, Odyssea-fic, cherry, n'toile. Voila voila. Je voulais aussi répondre à Dauphin noire. Merci pour ta review :). Pour le style décriture, je l'ai choisi aussi, je trouve que ça rajoute au comique de la situation ! Hihi ! Je suis contente que tu apprécies, outre certaines tournures un peu bizarre ! lol ! Quant aux fautes, je fais de mon mieux pour éviter de trop en faire, mais certaines passe les filets ! lol !

Bonne lecture ! :)


« J'ai tant rêvé, j'ai tant rêvé que je ne suis plus d'ici. »

Léon-Paul Fargue.

« Aïe ! Ça tire ! » S'indigna Hermione.

« Si tu n'arrêtes pas de bouger, ça te fera encore plus mal ! » Rétorqua Ginny.

Hermione se renfrogna et croisa les bras sur sa poitrine. Son regard s'attarda sur son reflet, avant de tomber sur celui de Ginny une brosse à la main, démêlant avec soin ses boucles.

« Une brosse... Un instrument de torture oui ! » Se dit Hermione en faisant la moue.

« Tu sais, reprit Ginny qui ne semblait pas avoir remarqué l'air mauvais d'Hermione, tes cheveux sont on ne peut plus secs ! Pas étonnant qu'ils s'emmêlent facilement ! On dirait de la paille ! »

« C'est le moment où tu appelles Lavande et son autre copine à la rescousse ! » Siffla Hermione avec mauvaise foi.

Ginny gloussa.

« Non. Dit-elle. Mais j'y penserai, un autre jour, si on s'attaque à tes poils de jambe ! »

Hermione se retourna brusquement et arracha la brosse des mains de Ginny en s'exclamant :

« Tu sais quoi, si tu es venue là pour te moquer de moi, tu peux repartir, je me débrouillerai toute seule ! »

Sur ce, elle reporta son regard droit sur son reflet et commença à brosser quelques mèches de devant.

Ginny attrapa doucement la brosse en soupirant.

Elle se remit à l'ouvrage et laissa un silence pesant s'installer avant de demander le plus naturellement possible :

« Dis moi, je cherche cette fille là... Tu sais, celle qui sait reconnaître de l'humour là où il y en a et qui... raaah ! C'est quoi son prénom déjà... Ah oui, Hermione Granger ! Saurais-tu où elle est passée ? »

Hermione leva un sourcil désabusé.

« Elle a fini en prison après avoir tué sa meilleure amie qui la torturait avec une brosse... Et puis, l'humour ? C'est quoi ? »

Ginny leva les yeux au ciel en souriant.

« Rappelle moi pourquoi je voulais me brosser les cheveux ? » Demanda Hermione après que Ginny ait tiré pour la énième fois sur un nœud.

Ginny répondit :

« Sincèrement, je crois que c'est l'idée la plus brillamment idiote que tu ais eu depuis que tu n'as plus besoin de couches ! »

Hermione rit et Ginny ne tarda pas à la rejoindre.

« Tu veux que je te dise ? Demanda Ginny après qu'elle eut terminé son dur labeur, Draco Malfoy devrait se rendre compte de la chance qu'il a. »

Hermione ne prit même pas la peine de nier en bloc par un « Mais qu'est-ce que tu racontes ? Draco n'a rien à voir là dedans ! »

Sauf que Draco avait tout à voir là dedans, et bien plus encore. Refuser de se l'avouer serait encore plus stupide que d'essayer de se démêler les cheveux...


Harry marchait d'un pas décidé dans les couloirs. Il avait semé sans le vouloir Ron alors qu'ils passaient parmi la masse d'élèves. Mais le jeune homme se dit que Ron pourrait bien se passer de lui quelques minutes. Il avait une affaire importante à régler et comptait bien s'en occuper dès maintenant. Avisant des Serpentard de première année qui semblaient rire d'une Serdaigle que Dame nature avait oublié dans la distribution de ses atouts, il pointa un doigt sévère et menaçant vers l'un d'entre eux.

« Toi ! L'interpella t'il tandis que le garçon tournait un visage mi surpris mi inquiet vers lui, Dis moi où je peux trouver Draco Malfoy ! »

Cette fois ci, le jeune Serpentard sembla terrifié (le regard glacé de Harry aurait fait pâlir d'envie Voldemort), et alors que ses amis regardaient leurs chaussures, il pointa son index tout tremblant vers l'autre bout du couloir.

Harry releva les yeux, et il aperçut la chevelure blonde de celui qu'il recherchait. Il laissa là les autres Serpentard qui se mirent à parler frénétiquement en lui jetant des coups d'œil. Sans doute s'attendaient-ils à une bagarre entre Draco et lui, car ils restèrent dans le couloir, leur regard fixé vers Draco.

Harry accéléra le pas. Draco Malfoy semblait très occupé à première vue. Il avait un bras appuyé contre le mur et était penché sur une jeune fille, un sourire charmeur sur les lèvres. Cependant, il releva les yeux à temps pour voir arriver un Harry furibond.

« Par Merlin. On ne peut pas être tranquille cinq minutes ? » Grogna t'il, se doutant de ce que lui voulait son camarade.

La jeune fille qui se dandinait sous lui émit un gloussement en apercevant le Gryffondor foncer droit sur eux. Elle n'ajouta rien et obéit docilement à Draco qui lui ordonnait d'aller faire un tour.

« Elle pouvait rester Malfoy, ou peut-être as-tu peur de ce qu'elle pourrait entendre ? » Fit Harry en dardant son regard perçant dans celui de Draco.

Le jeune homme ne se démonta pas et ricana avant de répondre :

« J'ai fait ça pour toi, je ne voulais pas qu'il y ait de témoin à ta future cuisante humiliation... Comprends-tu, Hermione m'en voudrait si elle savait que c'est à cause de moi que tu est devenu la risée de l'école... »

Harry serra les poings. Les paroles de Draco avaient sonné le début du deuxième round et le Serpentard pouvait même entendre le « bang bang » de la cloche annonçant le début du combat.

Il eut un sourire à cette pensée et Harry serra les dents. Puis son visage sembla se détendre et il soupira :

« Peu importe Malfoy. Je ne suis pas venu là pour ça... »

Draco, qui s'était appuyé contre le mur se releva pour se rapprocher de son interlocuteur. Un air sérieux avait pris place sur son visage diaphane.

« Ah non ? Dit-il. Pourquoi es-tu là alors ? »

Harry ouvrit la bouche pour répliquer mais Draco l'arrêta en levant la main en l'air pour l'interrompre.

« Non attends, je sais... »

Il prit une voix faussement sévère et fit de grands gestes dramatiques :

« Ne t'avises pas de faire du mal à Hermione, sinon, tu le regretteras. »

Il émit un ricanement qui ne se fana en rien sous le regard noir de Harry.

« Saint Potter vient encore de sauver le monde. Rassure toi pote Potter, je te la rendrais aussi vierge et pure qu'elle le voudra. »

Harry fit un pas menaçant dans sa direction et grinça :

« Tu trouves peut-être ça drôle, mais elle ne joue pas Malfoy. Hermione est responsable de ses actes quand elle est consciente, mais si tu t'avises de toucher au moindre de ses cheveux alors qu'elle est inconsciente, tu entendras parler du pays. »

Draco fixa Harry sans ciller.

« Je n'ai pas à me justifier auprès de toi, et je ne suis pas un bon Saint maritin, mais j'ai des principes. Ne t'en fais pas pour Granger, je ne lui ferais rien. »

Ils se fixèrent de longues secondes, Harry jugeant le degré de sincérité de Draco, et Draco... Ben lui, il ne voulait pas baisser le regard devant Potter. Même si ça signifiait qu'il allait perdre de la crédibilité dans son rôle de je-suis-méchant-surtout-avec-Potter-et-sa-bande.

Puis, après un moment, le Gryffondor estima qu'il pouvait se fier au Serpentard, et il finit par partir à reculons. Il lança un « Je t'aurai à l'œil » très convainquant et fit volte face.

Une fois le Gryffondor hors de vue, Draco se permit de soupirer. La fille qu'il draguait auparavant (qui n'était pas restée très loin) revint aussitôt, mais le jeune homme la chassa sans ménagement. Lui qui voulait oublier Granger, c'était raté.


« Encore combien de temps vas-tu venir en douce dans mon lit, Granger ? » Demanda Draco en se réveillant.

« Je ne sais pas... Un ou deux jours... Peut-être plus, ou peut-être est-ce le dernier jour. »

Draco se tourna vers elle et la ramena vers lui. Collé contre son corps, il se sentait bien. Il passa délicatement sa main dans ses cheveux et lui dit :

« Tu as été chez le coiffeur ? »

Hermione émergea de son cou pour planter un regard étonné dans le sien.

« Oui, heu, d'habitude je dois y aller doucement parce qu'il y a plein de nœuds et je ne veux pas te faire mal, mais pas aujourd'hui, et ils sont doux... » se justifia t'il

La jeune fille le fixa ébahie.

« Tu... Tu remarques ce genre de détails ? »

Le garçon tourna la tête, ne laissant pas transparaître sa gêne.

« Je suis un homme plein d'attentions avec mes « amies » » Fit-il avec un sourire charmeur.

Hermione se releva et s'assit au bord du lit.

« Tu oublies que je ne suis pas ton amie... »

Draco resta muet quelques secondes.

« Et qu'es-tu alors ? »

Elle se tourna vers lui.

« Je ne sais pas. (Elle rit jaune.) Je ne sais pas comment me comporter quand on se croise dans les couloirs, si je peux te parler comme à Draco ou si tu restes Malfoy, si je peux te confier des choses, si je dois me comporter comme une ennemie, une amie ou... »

« Comporte toi comme tu le veux. » Murmura t'il.

« Qui es-tu ? » Le questionna t'elle.

« Je suis Draco. » Lui répondit-il en plantant son regard dans le sien.

« Et... Qui suis-je ? »

« Tu es belle. » Répondit-il du tac au tac avant de réaliser ses paroles. Il toussota légèrement et Hermione se détourna.

Elle se leva en silence et bafouilla un vague « je devrais y aller » avant de quitter prestement la chambre. Au moment où elle allait sortir de la salle commune des Serpentard, une main la retint par le poignet. Elle se tourna pour faire face à Draco.

Il rapprocha leurs deux corps et caressa doucement la joue de la Gryffondor. Puis il posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa avec tendresse. Quand il se sépara d'elle, il lui dit simplement :

« Je ne sais pas où l'on va comme ça, mais si tu es d'accord, j'aimerais encore avancer avec toi, hahum... Tu as raison, peut-être n'es-tu pas une amie... Peut-être... Peut-être es-tu plus ? »

Tétanisée, la jeune fille ne sut que répondre. Premièrement parce que c'était le matin et qu'il était très proche d'elle et qu'elle ne voulait pas qu'il sente son haleine... Ensuite, tout simplement parce qu'elle ne savait pas quoi répondre. Une multitude de choix s'offraient à elle pour cette situation donnée. Elle choisit le plus facile. Sans un mot, le corps raide, elle se tourna vers la porte et s'engouffra dans le couloir avant de marcher le plus rapidement possible vers la tour Gryffondor, laissant derrière elle un Draco pantois et perdu.

Il lui en voudrait de l'avoir laissé en plan comme ça, et elle se traitait mentalement d'idiote... Mais il ne faisait aucun doute que ça ferait bien rire Ginny !


« On peut savoir ce qu'il se passe toutes les nuits dans le dortoir, Draco ? » Demanda Blaise en arrivant pour le petit déjeuner.

Le blond ne répondit pas, fixant un point invisible dans le grande salle.

« Ok, Je suis pour que tu te fasses plaisir en faisant plaisir à ces demoiselles, mais là, tous les matins depuis une semaine, tu ne penses pas que ça fasse beaucoup ? Habituellement, c'est une fois tous les deux jours et j'entends crier différemment à chaque fois.. Mais là... As-tu une petite amie fixe ? Est-ce bien la même toutes les nuits ? »

Draco tourna une tête blasée vers Blaise qui paraissait, lui, horrifié à l'idée que Draco soit amoureux.

« Si c'était le cas, serait-ce grave ? » Demanda t'il.

Blaise se reprit, ou tout du moins, il ferma la bouche, puis il dit avec nonchalance :

« Je suppose que non. C'est juste que... C'est tout ce qui fait ton personnage. Draco Malfoy, le Don Juan, le « toy boy ». »

« Je ne suis pas un « toy boy » s'indigna Draco.

« Oui bon d'accord.. Mais, n'as-tu pas peur des conséquences qu'ont tes actes ? »

« Pourquoi dis-tu ça ? »

« Tu es le Roi des Serpentard, Drake. Que tu le veules ou non, si tu changes, les autres perdront leur repère, tu es celui qui allie les troupes, tu es le pilier. »

Draco planta son regard dans celui de son ami.

« C'est vraiment ce qu'il se passera ? Si je décide subitement d'avoir une petite amie, de me « ranger », de devenir quelqu'un de mieux ? Blaise, j'ai enfin envie d'être mieux, de devenir quelqu'un de meilleur, et toi qui ne cesse de me rabâcher d'arrêter les coups d'un soir, toi qui me dis d'être plus gentil avec les autres, toi tu viens me dire qu'il ne faut pas que je devienne meilleur ? »

« Ce n'est pas exactement ça... » Soupira Blaise.

« Explique moi alors. » Ordonna Draco

Blaise ne répondit pas. A la place, il posa une nouvelle question :

« Alors... C'est vrai ? Tu as une petite amie ? »

Draco se leva.

« Tu peux être satisfait, et tous les Serpentard aussi peuvent l'être. Je n'ai pas plus de petite amie petite amie que Potter a un gros sexe. »

Sur ce, il leva le menton dans un élan de fierté et s'en alla d'une démarche un peu raide. Il passa devant la table des Gryffondor et ancra son regard colérique dans celui d'Hermione. Cette dernière se tassa dans son siège et détourna le regard, ce qui n'échappa pas à Harry. Il disparut derrière les lourdes portes, et Hermione pensa avoir laissé partir sa seule chance.


Draco se réveilla en sursaut. Il avait entendu du bruit. C'est drôle, mais depuis que Granger venait le rejoindre pendant la nuit, il avait le sommeil plus léger. Comme si inconsciemment, il l'attendait. La jeune fille tira les rideaux du lit et les referma derrière elle. A peine s'était-elle assise sur le lit que Draco lui saisissait le bras.

« On peut savoir pourquoi tu es partie ce matin ? » Siffla t'il en secouant la jeune fille.

Oh... Il savait très bien qu'elle dormait et qu'elle ne lui répondrait pas, mais ça lui faisait du bien de se défouler un peu.

Comme si elle le provoquait, un sourire étrange vint orner ses lèvres. Comme ça, elle faisait peur. La lune se reflétait sur son visage inexpressif, et ses yeux vides en devenaient effrayants. Il arrêta de la secouer.

Elle sauta à son cou et enfouit son visage contre l'épaule du garçon. Déstabilisé, il tomba à la renverse. Elle avait le nez froid.

« J'ai perdu ma sauterelle. » Dit-elle d'un ton monocorde, façon Luna Lovegood.

Draco soupira quand il sentit qu'elle pleurait.

« Ne me dis pas que tu pleures à cause de ça. » Railla t'il.

« J'ai perdu ma sauterelle. Tu sais où elle est ? »

Draco leva un sourcil alors qu'il sentait les petits doigts d'Hermione s'aventurer sur son torse. Il ne savait pas où était sa sauterelle, mais si elle le voulait, il pouvait l'emmener voir le loup. Un rire lubrique franchit la barrière de ses lèvres en imaginant tous les scénarios qu'il avait envie de faire. Mais Hermione se redressa subitement et le frappa.

« ELLE EST TOUTE SEULE ! ELLE A PEUR ! »

Une chance qu'il ait insonorisé les rideaux de son lit, sinon, tout Poudlard aurait été ameuté. Mais ses oreilles à lui, pensa t'il avec une grimace, entendaient tout et ça les lui cassait.

« Ça va ! Elle doit être retournée voir sa famille ! » S'écria t'il pour couvrir les hurlements d'Hermione.

Ils cessèrent instantanément. Elle plongea son regard vide dans le sien et il détourna le regard. Il avait beau avoir un mangemort pour père, cette vision d'Hermione pouvait lui donner des cauchemars.

Elle se leva et repartit.

Il leva les yeux au ciel en pensant qu'elle pouvait se faire mal s'il ne la suivait pas. Après un énième soupire, il se décida à abandonner son lit, bien décidé qu'il se recoucherait avec elle ou rien.

Il la suivit dans les méandres du château. Parfois, et il aurait aimé avoir un appareil photo sur lui, elle s'inclinait pour faire la révérence à une armure.

Il la suivait de loin, observant ses gestes parfaitement étudiés. Elle se mit à fredonner une chanson et ça glaça le dos du jeune homme. Pire qu'un film d'horreur.

Ne regardant pas où il marchait, Draco percuta de plein fouet une statue qui s'écroula dans un bruit métallique. Bien entendu, il avait perdu de vue Hermione. Seule sa mélodie retentissait encore dans les couloirs.

Il pesta contre la statue qui se releva d'elle même avec un grincement et se repositionna.

Pire qu'une gamine ! Un instant de déconcentration, et elle pouvait perdre un bras ! Rumina t'il en suivant les échos de la voix d'Hermione. Elle semblait monter les étages en volant, car sa voix se faisait plus faible, et Draco peinait à la suivre.

Puis soudain, elle arrêta de chanter, et le sang de Draco se glaça. Pris d'une angoisse sourde, ses jambes se coupèrent l'espace d'une seconde, et il ne put amorcer un geste. Il resta là, à tendre l'oreille, guettant le moindre bruit. La panique prit le relais quand il constata qu'ils étaient très haut dans une tour du château.

Il se mit à courir et grimpa quatre à quatre les marches. Il ouvrit la porte sans ménagement qui claqua contre le mur. Il se figea. Penchée au dessus du vide, Hermione Granger lui adressait un sourire à terrifier Voldemort lui même.

Il fit un pas hésitant et tendit la main.

« Fait pas l'idiote Granger, viens, descends. »

Elle se pencha un peu plus au dessus du vide, son sourire ne la quittant pas.

« Je suis un hibou »

Visiblement, ce fait semblait très drôle, car elle partit dans un fou rire presque hystérique.

Draco se rapprocha encore d'un pas.

« Descends ! » Fit-il menaçant, l'angoisse perlant déjà sur son front.

Encore un pas. Il était tout près, il pouvait presque l'attraper. Mais avant qu'il ne réalise, son rire mourut dans sa gorge alors qu'elle perdait l'équilibre. Elle agita les bras, essayant probablement de retrouver l'équilibre, mais peine perdue. Draco bondit en avant et la rattrapa in extrémis. Le corps tremblant, il la ramena sur la terre ferme, elle riait toujours, et il la poussa violemment contre un mur de la volière.

« NE REFAIS PLUS JAMAIS ÇA ! » Hurla Draco hors de lui.

Il semblait comme un lion en cage, l'adrénaline coulant encore dans ses veines.

« PUTAIN ! »

Il frappa le mur près du visage de la jeune fille qui sursauta. A l'instant où il plongea ses yeux dans ceux ravagés de larmes d'Hermione, il sut qu'elle était réveillée.

« Ne plus faire quoi ? » Sanglota t'elle.

Elle semblait dans un état de panique violent, et elle tremblait de tous ses membres.

Draco fut tiraillé entre l'élan de tendresse pour cette fille tremblante et recroquevillée contre le mur, ou la colère qu'il ressentait à son égard.

Il se recula et fit un grand mouvement en criant :

« TU VAS TROUVER UN MOYEN RAPIDEMENT POUR FAIRE STOPPER CES CRISES ! MERDE ! »

Elle eut un sanglot.

Il se calma. Il avait déversé toute la bile qu'il contenait.

« Pourquoi tu cries ? » Gémit-elle « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Draco souffla longuement. Il se rapprocha d'elle à la vitesse de l'éclair et l'attira dans ses bras avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait.

« Tu m'as fichu la peur de ma vie. » Chuchota t'il la bouche contre ses cheveux. Il la serrait si fort qu'elle haleta un instant. Il la sentait faible dans ses bras, tellement qu'elle peinait pour rester debout. Se réveiller en pleine nuit, dans la volière avec Draco Malfoy hurlant ne devait pas être rassurant.

Alors, il la prit dans ses bras et la ramena dans son dortoir. Au moins, quand elle était avec lui, il pouvait la surveiller, prendre soin d'elle. Et tandis qu'après une heure où elle tentait de se calmer, elle plongea dans le sommeil, lui il la couvait du regard, ses doigts jouant lascivement avec ses cheveux. Ce soir, il avait pris conscience que s'il n'avait pas été là, elle serait tombé. Elle serait morte. Il était en colère plus que de raison. En colère contre elle, encore et toujours elle, en colère contre ses amis qui n'étaient pas là quand elle avait besoin d'eux, et en colère contre lui d'avoir eu aussi peur, et d'avoir pris conscience qu'il ressentait quelque chose de très fort pour elle.


Lorsqu'Hermione se réveilla le lendemain matin, elle mit un certain temps avant de se souvenir de ce qu'il s'était passé cette nuit. Elle bougea légèrement. Le lit était vide. Elle ouvrit complètement les yeux et se redressa. A l'autre bout du lit, Draco la fixait, impassible. Elle se retint de lui offrir un sourire quand elle vit la couleur de ses yeux. Gris orage. Elle qui avait toujours eu peur de l'orage... Sans un bruit, elle se leva et passa la cape de Draco autour de ses épaules. C'était devenu comme une coutume, de lui voler sa cape pour rentrer dans son dortoir. Une chance qu'il en ai plusieurs...

Mais ce matin, quelque chose avait changé. Sans lui adresser un mot, elle se leva et ouvrit la porte du dortoir. Elle jeta un regard en arrière, il était dos à elle, se tenant bien droit, presque figé. Elle ouvrit la bouche. Elle voulait dire quelque chose, mais elle ne savait pas trop quoi. Alors elle s'en alla, la gorge nouée, et sans lui avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur.


Harry se passa de l'eau sur le visage. Les toilettes étaient vides à cette heure ci. Il entendit vaguement la porte s'ouvrir, un courant d'air, et il fut happé par une main. Puis un poing vint s'abattre sur son nez, et à la douleur qu'il ressentit, il devina qu'il s'était cassé. Après le choc, il leva la tête, hébété.

« Merde ! Malfoy ! Mon nez ! » Fit-il, incapable de dire quoi que soit d'autre.

« Vous êtes ses amis, non ? »

Harry ouvrit grands les yeux, ignorant complètement de quoi il parlait.

« Vous êtes sensé être là pour elle ! » S'exclama Draco en faisant des aller et retour dans la pièce.

« Vous auriez dû être là hier soir ! Vous... » Sa voix se brisa.

Il plongea son regard dans celui du Survivant. Ce dernier ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait, se tenant le nez, à demi penché, les lunettes de travers.

« Elle a failli tomber, elle a failli Mourir ! Elle... C'est VOTRE boulot ça ! » S'énerva Draco.

Harry sembla comprendre car un éclair de génie passa dans ses yeux. Draco fit volte face et sortit des toilettes.


La journée passa rapidement. Hermione appréhendait sa nuit. Elle était retournée à l'infirmerie, avait gagné une autre potion « plus forte que les autres » avait minaudé Pomfresh. « De quoi assommer un hippogriffe ». Elle avait demandé à Ginny de dormir avec elle cette nuit. Mais malgré tout, elle était terrorisée à l'idée de s'endormir. Encore quelques jours à tenir, tentait-elle de se convaincre, mais hélas, cela ne fonctionnait pas du tout. Elle ne comprenait pas pourquoi Draco lui en voulait. Était-ce à cause de l'autre matin, où elle s'était enfuie après qu'il l'ai embrassé ? Ou cette nuit ? Elle ne savait pas ce qu'il s'était passé. Il ne lui avait rien dit, se contentant de la tenir fermement dans ses bras. Harry avait été sur-protecteur avec elle aujourd'hui. Il n'avait pas arrêté de la suivre partout, lui répétant de faire attention.

Hermione soupira. C'était l'heure de se coucher. Ginny la rejoint dans son lit. Elle lui offrit un sourire qui se voulait rassurant, mais Hermione était toujours aussi tendue.

« Tu veux que je te tienne la main ? » Demanda gentiment la cadette Weasley.

Hermione acquiesça en vitesse et elle sentit les doigts graciles de Ginny se glisser entre les siens. Rassurée, elle se laissa emporter par le sommeil.


Hermione entendait les oiseaux chanter dehors. C'était le matin. Elle n'osait pas ouvrir les yeux, de peur de ce qu'elle allait voir.

Quelqu'un remua à ses côtés et l'effluve de l'odeur de Draco parvint à ses narines. Il était réveillé, elle le savait, mais il se tenait à l'opposé d'elle dans le lit, aussi loin que possible.

« Tu m'en veux ? » Chuchota t'elle sans ouvrir les yeux.

Il cessa de bouger.

« Oui. » Fit-il avec sévérité.

Elle aurait aimé être aussi petite qu'une sourie, se terrer loin de tout, et surtout, surtout oublier la boule dans son ventre.

« Pourquoi ? » Parvint-elle à articuler d'une toute petite voix, l'angoisse serrant sa gorge.

Il ne répondit pas.

Elle osa ouvrir les yeux. Elle tourna la tête vers lui. Il l'observait sans ciller. Son estomac fit un grand huit et elle cacha son trouble en détournant le regard. Elle pria un instant Merlin pour ne pas vomir là tout de suite, et surtout pas sur lui.

Il soupira.

« Je t'en veux, c'est tout. On ne fait pas ça Granger. Les gens sains d'esprit ne s'amusent pas à tester l'apesanteur à 50 mètres du sol, tu vois ? »

Hermione étouffa un « oh ». Elle reporta son regard choquée dans celui de Draco.

« Je ne savais pas. » Murmura t'elle.

« Comment le pouvais-tu, tu dormais. » concéda-il. « Ce n'est pas de ta faute. »

Hermione saisit l'occasion :

« Alors pourquoi tu m'en veux ? »

Il ne répondit pas tout de suite, et détourna le regard pour fixer un point invisible sur le mur.

« Tu m'as fichu la trouille, c'est tout. »

Son ton semblait sévère, mais Hermione vit qu'il s'était inquiété.

Elle ne put s'empêcher de glousser. Elle était tellement rassurée. Elle venait de comprendre la lueur accusatrice dans les yeux de Draco. Avant, cette lueur l'accusait d'être ce qu'elle était, d'avoir ce sang. Maintenant, cette lueur l'accusait de l'avoir troublé. A cet instant, son cœur rata un battement, et elle sut qu'elle s'était attachée à lui, définitivement. Elle s'était sentie si mal alors qu'il lui faisait la tête. Elle avait pensé que tout redeviendrait comme avant, qu'il l'insulterait de nouveau. Mais il ne le ferait pas.

« Je ne vois pas ce qui te fait rire ! T'as faillit mourir je te rappelle. »

Ce qui était bizarre, c'est qu'elle avait conscience de la gravité de la chose, mais elle s'en foutais.

« Oui. Dit-elle en venant se lover contre lui. Il tenta de la repousser faiblement. Mais tu étais là, non ? »

« Ce n'est pas un jeu. » Gronda t'il en bougeant légèrement.

Elle fit courir ses doigts sur son torse dans une caresse pensive, ignorant les frissons que cela provoquait au garçon. Elle observait son visage dur et impassible.

« Tu t'es inquiété ! » Fit-elle comme si elle venait d'en prendre conscience. Il sembla mal à l'aise l'espace d'un instant, tenta à nouveau de la repousser.

« Lâche moi. » Dit-il en se tournant de façon à se mettre dos à elle, une moue boudeuse sur son visage.

Elle ne bougea pas, fixant son dos musclé. Il y avait quelques jours déjà qu'il avait de nouveau abandonné ses T-shirt.

Elle embrassa son épaule et souffla un « merci » à son oreille avant de se lever, prête à quitter le lit. Mais elle venait de faire voler en éclats ses résolutions d'un simple baiser, aussi il la rattrapa bien rapidement pour l'attirer jusqu'à lui.

Elle se lova dans ses bras et ronronna presque de satisfaction.

« Granger. » Fit-il après quelques minutes.

« Oui ? » demanda-elle, somnolant déjà.

« Pourquoi tu t'es enfuie hier matin ? »

Il dit cela en approchant son visage de celui d'Hermione, si bien qu'elle distingua parfaitement chaque nuance de son regard. Rouge de gêne, elle enfouie son visage contre le cou du garçon en gémissant.

Il sourit.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Un autre gémissement lui répondit.

« Mais non, mais... Pas le matiiiin ! » Gémit-elle à nouveau, sa voix étouffée par le matelas.

Cette fois, Draco rit de bon cœur, comprenant enfin son malaise.

Elle gémit à nouveau, et il imaginait parfaitement son visage rouge de gêne. Son rire redoubla alors qu'il imaginait une tomate énorme à la place de la tête de la jeune fille.

« Je n'ai pas entendu. Dit-il. Je veux ma réponse. »

Elle ne dit rien l'espace d'un instant. Puis sa voix étouffée parvint à ses oreilles :

« J'ai eu la trouille. »

Il ne put pas lui en vouloir. Lui aussi avait peur. Il se déplaça un peu et la tourna de façon à se retrouver sur elle et qu'elle ne puisse plus enfouir son visage sous les couvertures.

« Moi aussi ça me fait peur. » Fit-il. « Mais je ne peux pas me retenir. »

Elle fit la moue et ses yeux s'ancrèrent dans ceux de Draco. Il rapprocha son visage, attendant son accord. Elle tourna la tête sur la côté.

« Pas le matin ! » Gémit-elle à nouveau.

Non mais sincèrement, on pouvait rêver mieux qu'un baiser parfumé à l'odeur chacal du matin.

Il rit, patient. Il embrassa sa nuque qui était offerte à lui, puis son épaule. Il la sentit frissonner sous lui et son égo remonta en flèche.

« Je veux bien, mais c'est le seul moment où l'on se voit et que tu es consciente. J'aimerai que tu sois réveillée quand je vais t'embrasser. » Dit-il avec bonne humeur.

Après tout, se dit-elle, lui aussi il puait de la gueule... Ils allaient s'accorder.

Elle tourna à nouveau la tête vers lui, et il sut qu'elle venait de céder lorsqu'elle fit remonter sa main jusqu'à sa nuque pour l'attirer vers elle.

Après un baiser tendre, elle le repoussa légèrement.

« Je vais devoir y aller. » Dit-elle en se lovant un peu plus dans les bras de Draco.

Ça le fit rire et il reçut une petite tape sur le torse.

« Est-ce que tous les Serpentard sont des exhibitionnistes ? » Demanda t'elle avec naturel.

« Non. Répondit-il, seulement ceux qui peuvent se le permettre. »

Hermione se mit à rire et il sentit une drôle de chaleur dans son ventre.

« Ça par exemple. Je pensais que c'était des airs que tu te donnais, mais tu es vraiment le narcissisme incarné. »

Elle se leva, s'assit.

Il l'attrapa par la taille, mais elle dit qu'elle devait vraiment partir, avant que les serpentard ne commencent à se lever.

A regret, il lui vola un dernier baiser et la regarda s'en aller. Il se tourna et se retourna dans son lit. Puis, dans un sursaut chevaleresque, il enfila rapidement un T-shirt (à 3000 gallions) et courut après sa belle.

Tout essoufflé, il parvint à la rattraper alors qu'elle remontait des cachots.

« Je t'accompagne jusqu'à ton dortoir » Dit-il en reprenant son souffle.

Et sans lui en demander l'autorisation, il prit sa main dans la sienne et ne la lâcha qu'une fois arrivés à destination.


« Tu étais encore avec lui. » Dit Harry en voyant rentrer Hermione.

La jeune fille sursauta et le garçon eu une vision d'horreur.

« Par Merlin ! S'exclama t'il en se levant du fauteuil, T'es tombée amoureuse de ce type ! »

Hermione rougit jusqu'aux oreilles.

« Non, je... » Commença t'elle piètrement.

Non mais elle quoi ? Elle n'avait rien d'autre à ajouter.

Elle soupira.

« Comment cela a t'il pu arriver ? » Demanda t'elle piteusement.

Harry se radoucit. Visiblement, elle ne semblait rien contrôler.

La jeune fille enserra sa propre taille de ses bras, dans une tentative vaine de se protéger. Le gryffondor s'approcha d'elle et il la prit dans ses bras.

« Ça ne fait rien, Hermione. Tu peux peut-être dé-tomber amoureuse de lui. »

Il la sentit sourire contre son torse. Reprenant son sérieux, il fit glisser ses doigts vers son menton et lui remonta le menton, de façon à ce qu'elle le regarde.

« Peux-tu me dire ce que tu lui trouves ? » Questionna t'il.

Hermione garda le silence un instant, et se libéra des bras de Harry.

« Avez-vous tous décidé d'avoir une conversation intime avec moi le matin ? » S'énerva t'elle, pensant que même si Harry était son ami et qu'il ne se passerait rien entre elle et lui, ce n'était pas une raison pour qu'il sente son odeur buccale.

Il ne sembla pas comprendre ce qu'elle insinuait et la regarda tourner en rond dans la pièce.

Il la stoppa alors qu'elle passait une énième fois devant lui.

« Tu peux me parler, tu sais. »

« Oui. Dit-elle en s'éloignant de nouveau. Je vais le faire, te parler. Mais... On n'est pas obligé d'être aussi proches ! »

Harry éclata de rire en disant :

« Et alors quoi ? Est-ce que je pu de la gueule ? »

Dire que le regard d'Hermione qui suivit était blasé et désespéré serait un euphémisme...


Ce matin là, Draco Malfoy s'était levé du pied gauche. Et son humeur massacrante ne semblait pas vouloir le quitter. Aussi, si un élève avait le malheur de le croiser dans les couloirs, il avait intérêt à avoir appris le charme de désillusion sous peine de subir les foudres du garçon. Ce dernier marchait d'un pas décidé et une moue colérique sur le visage. Il ne prêtait pas attention aux élèves qui se tassaient en le voyant arriver, qui fuyaient presque. Non, il fixait de vue son but, dans quelques mètres, il l'aurait atteint.

L'aristocrate poussa sans ménagement les portes menant à la bibliothèque. Il s'attira un regard furieux de la part de Madame Pince qui grinça des dents lorsque les battants se refermèrent avec force. Mais il n'en avait cure. Il venait d'apercevoir la personne qu'il cherchait.

Hermione lisait tranquillement un livre sur les potions avancées lorsqu'un malotru fit claquer les portes. Toutefois, elle ne releva pas la tête, se disant que s'il (ou elle) comptait attirer l'attention, c'était loupé.

Mais elle fut obligé de lever le regard lorsqu'une personne vint près d'elle.

Elle vit d'abord un pantalon noir. En coton à 3000 galions. Puis Elle vit un pull, du cachemire, évidemment. Enfin, elle vit le regard courroucé de Draco, et sa mine figée.

« C'était toi la porte ? » Demanda t'elle froidement.

Il leva un sourcil, et croisa les bras.

« On peut savoir ce que tu faisais ce matin Granger ? »

« Heu... je dormais ? »

Elle vit le visage de Draco s'assombrir davantage et, pas sûre de comprendre ce qui le mettait en colère, elle dit :

« Il y a un problème à ça ? »

« Un problème ? » Sa voix était doucereuse, façon Rogue, ce qui fit frissonner la jeune fille. « Le problème n'est pas ce que tu faisais, mais où tu le faisais ! »

Hermione eut un éclair de génie et comprit ce qu'il voulait dire par là. Elle lui offrit un grand sourire et s'exclama :

« Oui ! C'est la première fois qu'une potion de madame Pomfresh fonctionne ! C'est génial, non ? »

Il se rembrunit.

« C'est génial, non ? » Fit-il en imitant grossièrement la voix d'Hermione.

Cette dernière fronça les sourcils.

« Quelque chose ne va pas ? » Demanda t'elle.

Draco fit une moue hautaine et croisa les bras sur la poitrine.

« Non ! Aucun problème. Je suis content de ne plus avoir à supporter ta présence le matin ! » Siffla t'il

Il fit volte face et s'en alla, ne laissant pas le temps à Hermione d'ajouter quoi que ce soit d'autre.

Cette dernière resta pantoise. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Un jour il lui disait qu'il fallait qu'elle trouve une solution pour son somnambulisme, et l'autre jour, il semblait mécontent qu'une potion marche...

Elle soupira, exaspérée et ramassa ses affaires. Il ne pouvait pas venir comme ça, la déranger alors qu'elle travaillait (mince alors ! Elle avait un devoir de potion pour dans un mois !) et ensuite repartir.

Elle se lança à sa poursuite.

« Draco ! » appela t'elle, trébuchant à moitié sur son écharpe qui trainait.

Elle fonça dans un torse et fut projeté par terre, sur les fesses.

« Je suis heureux de constater que tu ne t'es pas trompée de lit ce matin, Granger, et que tu es restée dans le tiens. » Fit la voix suave de Blaise.

Hermione piqua un fard et bafouilla piteusement : « Je ne vois pas de quoi tu parles... »

Le Serpentard haussa un sourcil et fit une moue amusée.

« Je crois au contraire que tu vois très exactement de quoi je parle. »

Hermione épousseta sa robe et jeta un rapide coup d'œil à Blaise. Un long silence s'imposa.

« Tu vas... Tu vas le dire aux autres ? » Demanda t'elle.

« Alors c'est bien toi ! » S'exclama t'il

« Je croyais que tu le savais ! » Se récria Hermione.

« J'en étais pas à 100% sûr, mais maintenant, plus de doute ! J'en reviens pas ! Draco et toi ! Il a fallu que ce soit toi ! »

Hermione fronça les sourcils.

« Quelle différence que ce soit moi ou une autre fille ? » Demanda t'elle en croisant les bras.

Blaise réfléchit un instant.

« C'est irréel. Depuis combien de temps ? Si j'avais su ! Vous faites semblant de vous détester et derrière le dos de tous vous vous voyez ! »

« Ce n'est pas ce que tu crois ! S'exclama Hermione. Je suis somnambule. Il y a plus d'une semaine, je me suis réveillée dans le lit de Draco. Et depuis, tous les matins, je m'y réveille encore et encore. Aucune potion ne marche, ça a été un enfer au début et... »

« Au début ! » Ricana Blaise.

Hermione soupira.

« C'est bon, tu es dans la confidence maintenant. Que vas-tu faire ? Le hurler sur tous les toits ? T'en servir contre moi ? »

Blaise haussa les épaules.

« Qu'est-ce que tu crois ? Les Serpentard ne sont pas comme tu l'imagines. Draco est mon ami, et j'ai pu constater, pour mon plus grand malheur, qu'il s'était attaché à ta... présence. Je ne ferai rien qui puisse le blesser. Et je sais que si je fais quelque chose contre toi, il le sera. Quoi que si ça peut vous séparer, ça pourrait être pas mal, mais en même temps... »

« Blaise ! Tu réfléchis à voix haute là ! » S'indigna Hermione.

Le Serpentard arrêta.

« Écoute Granger. Votre relation, c'est bizarre. Pas parce que tu es à Gryffondor et lui à Serpentard. Enfin, pas que. Mais tu es Hermione Granger, et lui Draco Malfoy. Tu es une s... née moldue, et lui un sang pur... Tu es pauvre, il est extrêmement riche, tu es... »

« Ça va, j'ai compris ! Tu ne m'aimes pas ! » S'exaspéra Hermione avant de feinter de partir.

« Granger ! » La rappela t'il.

Elle se retourna et haussa un sourcil blasé.

« Tu veux me rabaisser encore un peu ? Non parce que je ne vois pas ce qui peut-être plus bas que terre là... »

Blaise eu l'air gêné. Il bafouilla quelque chose qu'Hermione ne comprit pas, puis il se reprit. Il chercha soigneusement ses mots et lui avoua :

« Tu sais... C'est bien qu'il soit tombé sur une fille comme toi. Je veux dire, avec tous tes défauts, ton sang, ta maison, tes... fréquentations... »

« Abrège ! » Siffla Hermione qui n'aimait pas qu'on la critique si ouvertement.

« Tu es intelligente, et tu ne l'aimes pas parce qu'il est riche ou populaire... Enfin, dans son malheur, Draco est bien tombé. Je crois même qu'il n'aurait pas pu mieux tomber. Je crois que t'es la seule fille qu'il accepte dans son lit le matin... C'est vrai, Draco n'aime pas que les filles voient sa tête le matin, parce qu'il dit que c'est un peu briser le mythe et que c'est pas top. Il dit aussi que les filles c'est collant le matin, mais je crois que c'est une façon de se protéger. C'est vrai, le matin, on discute, on se câline, on partage une complicité, donc... »

« BLAISE ! » S'écria Hermione.

« Oui ? » Fit ce dernier émergeant de son monologue.

« Est-ce que tu parles toujours autant ? »

Hermione aurait pu jurer le voir rougir. Mais elle se garda de tout commentaire. C'est bizarre... Avant, elle voyait les Serpentard comme de grosses brutes, pervers et grossiers, mais grâce à son somnambulisme, elle entrapercevait une facette d'eux complètement différente.

Ils se défièrent du regard un instant. Hermione eut un sourire en coin... Elle avait blessé dans son orgueil le petit Serpentard. Ce qu'ils pouvaient être susceptibles tous...

« C'est le moment où tu profères des menaces en me pointant de ta baguette, Zabinni ? »

Hermione ne put s'empêcher de sourire en disant cela.

« Je crois que ma baguette serait de trop et qu'il serait plus... Convenable de la laisser là où elle est. »

Hermione soupira. Le regard lubrique de Blaise ne lui laissa aucun doute quant au double sens de sa réponse... Finalement, les Serpentards restaient de gros pervers grossiers.

Blaise lui lança un clin d'œil joueur, presque complice avant de se détourner et de disparaître comme il était apparut.

« Tapez vous le Prince des Serpentard et sa cour sera aussi à vos pieds. » Pensa Hermione en réalisant qu'un Serpentard ne l'avait pas insulté et avait même fait un peu d'humour...

Elle secoua la tête pour chasser ses idées mais son cœur bondit de joie. Ça semblait si facile. Elle était heureuse. Heureuse et amoureuse de Draco Malfoy. Comme quoi, l'un pouvait aller avec l'autre.


Pour la énième fois, Hermione soupira. Môsieur le Prince des susceptibles boudait... Et elle ne savait pas pourquoi ! Elle leva les yeux au ciel. Cours de potion avec les Serpentard. Entre les regards entendus de Blaise Zabinni et les non-regards de Draco Malfoy... Sans compter sur les œillades soupçonneuses de Harry Potter, elle était servie.

Bien sûr, Harry avait émit l'idée d'en parler à Ron...

Hermione soupira une nouvelle fois. Elle prit son visage dans ses mains, puis saisit un parchemin.

« Dis moi ce qui ne va pas. » Écrit-elle avant d'envoyer le parchemin à un Draco buté.

Il le lit, le chiffonna et le jeta. Exaspérée, Hermione posa brutalement sa baguette sur la table. Dans le silence parfait de la salle de potion, tout le monde se tourna instantanément vers elle. Rouge de honte, elle bafouilla un « J'ai perdu l'équilibre » avant de plonger le nez dans son livre de potion, ignorant de regard goguenard de Draco.


« QUOI ? » S'écria Ron. « Encore une fois, je suis le dernier à être au courant ! »

« Ron, ne dit pas ça... On te l'a dit presque immédiatement. » Se justifia Hermione.

Un toussotement à côté d'elle se fit entendre. Hermione mit un coup de coude à Harry qui grimaça. Elle afficha un air naturel et regarda Ron qui s'agitait :

« Même Ginny l'a su avant moi ! »

« Hé ! S'exclama cette dernière. C'était quoi ce « même Ginny » ! »

« Ron ! Reprit Hermione. Est-ce que tu m'en veux ? Ce n'était pas contrôlé, je te jure ! »

« Mais... C'est pas que je t'en veux... Mais quand même ! Si ! »

Hermione soupira, dépitée. Comment faire passer la pilule ? Ron allait finir par accepter, mais si elle pouvait éviter la semaine de boudage intensif...

Elle eut un éclair de génie et dit :

« Tu sais, tu ne peux pas m'en vouloir pour une petite semaine de rien du tout, alors que Harry et Ginny sortent ensemble depuis des mois en cachette ! »

Cette déclaration fut suivit par deux type de cris. Le premier, celui de Ron, la bouche grande ouverte qui formula un « QUOI ? » Indigné très convaincant et le second : « Hermione ! » coordonné de la part de Ginny et Harry.

Elle leur sourit, un peu coupable. C'était bas ce qu'elle venait de faire, mais ils devraient la remercier d'avoir tout dit, eux qui n'osaient pas le faire depuis des mois. Les voilà soulagés d'un poids.

« Bon ben, je vous laisse hein ! » Fit Hermione avant de prendre ses affaires.

Elle entendit très distinctement un « Ça se paiera » et vit Harry passer son pouce contre son cou dans une imitation de « coupage de gorge ».

Elle sourit intérieurement. Harry et Ginny ne lui en voulaient pas. Elle l'avait vu dans leurs yeux. Elle se précipita à l'infirmerie.

Lorsqu'elle y rentra, elle alla directement toquer à la porte du bureau de Madame Pomfresh. Cette dernière lui ouvrit, le teint blafard et les yeux fatigués. Une semaine non stop que cette pauvre Madame Pomfresh travaillait sur « comment éviter à Hermione Granger de se réveiller dans le lit de son pire ennemis. »

« Bonjour Miss Granger. Est-ce que ça a marché ? » Demanda l'infirmière, de l'espoir plein les yeux.

« Oui... » (La vieille femme sembla soulagée à tel point qu'Hermione s'en voulu de rajouter) : « Mais j'ai fait des cauchemars terribles. » (Pomfresh souffla de désespoir.)

Elle lui donna une potion de sommeil sans rêve en plus de la potion contre le somnambulisme avant de l'envoyer se coucher.


Hermione regarda les deux potions que lui avait donné Madame Pomfresh. Assise sur son lit, elle soupira. Draco lui faisait la tête... Et il refusait de lui parler. Oh... Elle savait bien que les choses allaient s'arranger... Du moins, elle l'espérait. Draco était du genre très rancunier. Elle installa ses coussins et pris appuie dessus. Elle fit tournoyer une des potions dans sa prison de verre, comme on fait tournoyer un grand vin. Puis, elle déboucha la fiole.


Draco fut tiré de sa rêverie par une tiers personne qui le secouait comme un pommier. Il grogna de mécontentement.

« Pas maintenant M'man. »

Un rire étouffé parvint à ses oreilles encore endormies.

Puis on se pencha sur lui (il sentit un poids sur son corps)

« Allez Draco, réveille toi, je dois te parler ! »

Il ouvrit les yeux brusquement. Était-ce bien la voix d'Hermione. Il prit quelques seconde pour se frotter les yeux, puis il se retourna.

« Qu'est-ce que... »

« ... Je fais là ? Je suis somnambule je te rappelle... »

« T'avais pas une potion qui marchait ? » Grogna t'il en se rappelant qu'il boudait.

« Je ne l'ai pas prise. »

Il croisa ses bras sur sa poitrine et pris un air sévère.

« Pourquoi ça ? »

« Je devais te parler (Il eut l'air déçu)... Et ça m'a manqué hier matin de ne pas me réveiller dans ces fabuleux draps d'homme... »

Un sourire passa sur les traits de l'aristocrate.

Un silence suivit cette déclaration, puis Draco oublia qu'il était sensé bouder et il prit Hermione par la taille et l'attira à lui. Il posa ses lèvres sur les siennes puis il la serra contre lui. Les cheveux de la jeune fille chatouillaient son nez, mais il aimait leur odeur.

« Tu... Tu n'es pas sensé faire la tête ? » Demanda t'elle contre son torse alors qu'au même moment Draco la questionnait :

« Tu as eu une conversation avec Blaise ? »

Elle rit légèrement et confirma :

« Oui, c'était assez bizarre et irréel... »... Puis elle ajouta : « Est-ce que tu m'as vraiment appelé Maman ? »

« Je crois que je suis en train de tomber amoureux de toi. » Dit-il pour seule réponse.


« Et après ça, il m'a demandé si je voulais sortir avec lui... Je veux dire, pas à près au lard, non, sortir comme s'embrasser devant tout le monde, se tenir la main, et... »

« Je sais ce que « sortir » avec un garçon veut dire, Hermione. » Souffla une Ginny exaspérée.

Cela faisait maintenant près de deux heures qu'Hermione lui parlait de ce matin où Draco lui avait dit être en train de tomber amoureux d'elle.

« Tu crois qu'il va m'en vouloir de m'être sauvée (encore) en courant ? »

Un nouveau soupire lui répondit.

« Je ne sais pas, c'est toi qui le connais, pas moi. »

« Oh la la ! » Répondit la Brune d'une voix angoissée. « C'est sûr, il va m'en vouloir et il ne voudra plus jamais m'adresser la parole ! »

« Bon sang Hermione ! » S'écria Ginny qui saturait : « Le seul moyen de le savoir est d'aller lui parler, au lieu de tourner en rond dans la salle commune ! Par Merlin ! Épargne mes oreilles ! »

Hermione fit une moue boudeuse.

« Je n'ai jamais rien dit quand tu me parlais de Harry, je te signale. »

Ginny lui lança un regard indéchiffrable et soupira :

« Très bien, tu as le droit a encore un quart d'heure ! »

Hermione sauta presque de joie et s'empressa de continuer sur le sujet Draco Malfoy.


« Granger ! »

Hermione se stoppa net dans sa progression.

« Est-ce qu'il a l'air en colère ? » Chuchota t'elle à l'adresse de Harry à ses côtés. Le brun se retourna et lui répondit :

« En colère.. Non, je dirais légèrement plus que ça. »

Hermione gémit et son ami continua :

« Est-ce que tu veux que je m'en occupe ? »

Hermione hésita franchement à répondre « oui », et elle entendait nettement le bruit des pas de Draco qui se rapprochait.

« Non, ça va... » Répondit-elle. « J'ai aimé être ton amie... Je voulais que tu le saches. »

Harry rit à cette répartie et Hermione se tourna pour voir arriver devant elle un Draco furibond aux yeux assassins.

« Tiens ! Salut Draco ! » Fit-elle nerveusement en essayant de paraître la plus naturelle possible.

Un instant, elle croisa les yeux rieurs de Blaise et manqua de lui faire un doigt d'honneur. Mais il disparut bien assez tôt et Harry (le traitre) s'enfuit également.

Draco saisit le bras d'Hermione et l'emmena un peu à l'écart.

Une fois au calme, il siffla :

« Je croyais que pour être à gryffondor, il fallait avoir du courage... Or, c'est la deuxième fois que tu t'enfuies en courant. »

« La deuxième fois ? Vraiment ? Oh, Tu sais, il y a courage et couraaaa... »

« GRANGER ! »

Hermione se tassa sous le regard impérieux de Draco.

Une longue minute de silence s'installa.

Elle baissa le regard et remarqua une tache de boue sur sa chaussure. Il faudrait vraiment qu'elle pense à les nettoyer, elles commençaient à être un peu vieilles et... Elle entendit Draco soupirer et s'arrêta dans la contemplation de ses chaussures.

« Tu n'as rien à me dire ? Est-ce que... Est-ce que c'est ta façon de refuser de sortir avec moi ? »

Hermione fut surprise qu'il n'y ait plus aucune trace de colère dans le ton du Serpentard. Non, à la place, elle perçut une certaine angoisse.

Elle releva les yeux et fixa le visage de Draco. Elle plissa un peu les yeux. Peut-être est-ce qu'elle se faisait des idées quant aux sentiments de Draco, car son visage était impassible.

« C'est pas ça. Finit-elle par répondre. Mais... Est-ce que ce n'est pas un peu bizarre.. Toi et moi ? »

Le Serpentard fit mine de réfléchir.

« Je crois, oui. Mais j'ai envie de prendre le risque de paraître bizarre, avec toi. Pas toi ? »

Elle rit légèrement et acquiesça.

« Je suis amoureux de toi Granger. Et toi, est-ce que tu es amoureuse de moi ? »

Hermione rougit. Elle avait tout à coup très chaud. Par Merlin, elle ne s'était pas aperçu que le corps du garçon était si proche du sien.

« Un peu. » Répondit-elle.

Draco se redressa et fit la moue. Il croisa les bras sur sa poitrine et répéta :

« Un peu ? C'est tout »

Il paraissait offusqué et avait l'air d'un petit garçon à qui on avait retiré son jouet préféré.

Hermione se rapprocha et se mit sur la pointe des pieds. Elle passa une main dans les cheveux blonds du garçon qui faillit se détourner (il ne supportait pas qu'on lui touche les cheveux.) Son autre main vint décroiser les bras de Draco, et elle les fit glisser jusqu'à sa propre taille à elle.

« Complètement » Avoua t'elle

Elle le vit sourire et son cœur s'emballa. Ce sourire n'était fait que de sincérité et d'amour. Un peu. Elle savait bien qu'il faudrait du temps pour que cette amourette devienne plus. Mais ils avaient leur temps.

Il ne semblait pas perdre son sourire, et même ne pas pouvoir s'en défaire. Ses yeux pétillaient comme elle n'avait jamais vu des yeux pétiller. A cet instant, Draco Malfoy n'était plus le serpentard froid et distant. Il avait le cœur au bord des lèvres, il portait le bonheur sur ses joues un peu plus rouges que d'habitude, et il promettait l'amour du fond de ses yeux.

Il inspira profondément en rapprochant son visage de celui d'Hermione et attrapa rapidement ses lèvres.

Elle gloussa contre sa bouche, ne pouvant s'empêcher de sourire. Ce qu'elle était heureuse ! Il la serra davantage et elle sentit son estomac exploser. Des milliers de chatouilles parcouraient son corps la faisant trembler.

« Ça, se dit-elle dans sa tête, c'est ce qui s'appelle avoir le Zazazou. »

« Miss Granger ! » S'écria une voix à l'autre bout du couloir.

Draco et elle se séparèrent et se retournèrent pour voir arriver en trottinant Madame Pomfresh.

Elle s'arrêta toute essoufflée devant le nouveau couple et arrêta son regard à peine une seconde sur leurs mains jointes.

L'infirmière paraissait plus fatiguée que jamais. Elle avait les cheveux tout ébouriffés et les joues rouges d'avoir tant courut.

« Que vous arrive t'il Madame Pomfresh ? » S'inquiéta Hermione en tendant un mouchoir à l'infirmière.

Elle le repoussa d'un geste imprécis et s'exclama :

« Je sais ce dont vous souffrez ! Vos crises de somnambulisme ! J'ai trouvé ! »

Hermione sentit la main de Draco serrer un peu plus fort la sienne et il la tira légèrement en arrière.

« Est-ce grave ? » Demanda quand même Hermione.

« Oh non non non ! » Répondit l'infirmière en gloussant légèrement.

Cette fois ci, Draco la tira plus fort. Hermione lui jeta un rapide regard et se tourna vers Madame Pomfresh.

« Si ce n'est pas grave, je crois que ce n'est pas indispensable que je sache. »

Elle lui lança un sourire et fit demi tour, Draco l'emmenant déjà loin. Après tout, pourquoi se guérir si elle pouvait se réveiller dans les bras du garçon ?

« Mais gardez le diagnostique en réserve ! » Cria t'elle avant que ses lèvres soient de nouveau happées par celles de Draco.

Elle se sentait un peu coupable d'avoir causé tant de soucis à cette pauvre Madame Pomfresh, mais les lèvres de Draco firent rapidement taire sa culpabilité...

Fin !


Alors ? J'espère que ça vous a plu ! Je tiens à préciser que non, on ne sait pas ce dont souffre Hermione. Je n'ai pas voulu m'éterniser sur ça parce que la fic ne tournait pas vraiment autour de ça, mais autour des situations cocasses dans lesquelles se retrouve Hermione ;)

Dites moi ce que vous en pensez. Je veux aussi me justifier. Les personnages sont un peu changés. Draco n'est pas aussi froid que dans les autres fics etc. Mais en fait, c'est un personnage qu'on ne connait pas si bien que ça. On connait de lui son air hautin et sa méchanceté envers les personnes qu'il n'aime pas, mais je voulais creuser davantage le personnage et faire ressortir de lui son caractère un peu enfant gaté et boudeur. Je le trouve marrant avec cette étiquette. Ce n'est pas parce que c'est un Serpentard qu'il n'a aucun sentiment ! lol ! Quant à Blaise, une vraie pliplette, et je trouvais ça drole de rajouter cette dimension un peu comère à ce perso. J'ai voulu faire ressortir le caractère humain de tous les persos. Comme Hermione qui ne veut pas embrasser Draco parce que c'est le matin ! Oh allez les filles ! Ca vous est déjà arrivé, non ? J'ai essayer d'écrire la réalité, et des coportements que vous et moi pourrions avoir ! Voilà :)

Bref, vous l'aurez compris, cette fic était vraiment sans prétention, j'ai voulu m'amuser en l'écrivant, et je ne me suis pas privée ! J'espère que vous avez rigolé en la lisant en tout cas !

Bisous Bisous