Bon, comme je ne suis pas (encore ?) internée, voici le deuxième drabble promit !

Le jour où Carlisle Cullen manqua tuer un humain …

Esmée attendait le retour de son mari, à la fois amusée et anxieuse.

Carlisle rentra, salua sa progéniture et grimpa à toute allure dans leur chambre.

Il enlaça sa femme avec passion et elle l'embrassa de manière particulièrement langoureuse.

Tandis qu'il la poussait vers le lit avec des intentions limpides, elle le maintint par les épaules :

« Mon amour…Il y a quelque chose dont je dois te parler…Trois fois rien, mais...Tout de même… »

Alerté, Carlisle fixa sa merveilleuse femme :

« Que se passe-t-il ma chérie ? »

« Comme tu t'en souviens sans aucun doute, j'avais RDV cet après-midi avec le Proviseur du Lycée… »

« M. Facinelli ? ( Ndla : Oh oui, je sais : c'est facile…Mais en même temps je n'ai jamais prétendu aimer la complication !) Oui, je m'en souviens bien entendu ! Il voulait parler d'Emmett ! »

« Effectivement. Hem…Sauf que vois-tu…Il n'avait strictement rien à me dire sur Emmett…Il m'a dit que c'est un bon élève, peut-être un peu agité (Carlisle leva les yeux au ciel) et il voulait être bien certain que nous étions au courant des liens amoureux qui l'unissent à Rosalie…Je l'ai évidemment rassuré à ce sujet… »

« Voilà un entretien qui a du être bref ! »

Esmée se tendit légèrement :

« Eh bien…Pas vraiment en réalité…Hem, après que nous ayons parlé d'Emmett durant exactement 1 minutes et 12 secondes, il m'a gardée en entretien une heure de plus…Il m'a parlé d'art floral. Si si…Je te jure… »

Carlisle se tendit et afficha un rictus figé :

« Tu lui as tapé dans l'œil mon amour…Je ne peux l'en blâmer, tu es si merveilleuse…Ce n'est d'ailleurs pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière…Autant le prendre avec de l'humour… »

Il reprit ses caresses amoureuses mais Esmée lui prit les poignets dans les mains :

« Une dernière chose mon chéri…Il veut me revoir demain après-midi pour parler d'Alice… »

Carlisle pinça les lèvres :

« Il est bien accroché… »

« On dirait…Mais il va comprendre…Je suis froide comme un glaçon avec lui ! »

Ils rirent ensemble et cette fois, Esmée ne fit rien pour interrompre les manoeuvres amoureuses de son mari.

Le lendemain soir, Esmée était morte de rire en racontant son entretien avec le Proviseur à son mari :

« Il m'a dit qu'Alice est une élève exceptionnelle mais qu'elle semble parfois un peu ailleurs. Il tenait aussi à me préciser qu'elle est accrochée à Jasper comme s'ils étaient ligotés ensemble. Ca a duré 57 secondes puis il m'a parlé durant une heure et quart de cinéma…Il veut me revoir demain afin qu'on fasse le point sur Rosalie… »

Carlisle ricana, mais jaune.

Le lendemain, Esmée lui raconta son entretien :

« m'a fait savoir que Rosalie est une élève géniale, mais qu'elle est une très belle jeune fille et qu'il serait sans doute préférable qu'elle porte des tenues moins courtes et moins décolletées. Au bout de 48 secondes, il s'est mit à me parler musique contemporaine…Pendant plus de ¾ d'heure… Et demain je dois y retourner pour qu'on discute de Jasper…»

La légendaire maîtrise de soi de Carlisle commençait à en prendre un coup…

Le soir suivant, Esmée lui fit son rapport quotidien :

« Le Proviseur est très heureux du niveau de Jasper, surtout en histoire, mais il s'inquiète un peu pour lui : il dit que Jasper semble être en souffrance, surtout si par hasard il est éloigné d'Alice plus de 30 secondes. Il doit vraiment se soucier de lui parce qu'il m'en a parlé durant 1 minutes 42 ! Ensuite, il est venu s'asseoir à côté de moi au lieu de rester derrière son bureau et il m'a parlé pendant plus de 2h00 de théâtre…Et devine…Je le revois demain pour parler de Nessie… »

Carlisle grogna :

« En voilà un qui ne lâche pas l'affaire facilement ! »

Le lendemain, Carlisle rentra le plus tôt possible de l'hôpital pour entendre sa femme lui raconter son entretien :

« Hem…Le Proviseur n'avait que des éloges à faire sur Nessie, même s'il la trouve légèrement plus immature que ses frères et sœurs. Et après m'en avoir parlé durant 29 secondes, il est passé à la littérature classique, dont il m'a entretenue durant 2h20…Et il m'a offert un CD de Mozart… Il veut me voir à nouveau lundi pour faire le point sur Bella… »

Carlisle soupira, furieusement agacé :

« Bon. Il ne reste plus que Bella et Edward et cette comédie prendra fin ! »

Esmée approuva chaleureusement.

Le lundi soir, Esmée riait nerveusement :

« D'après M. Facinelli, Bella est l'élève idéale, mais il la trouve légèrement trop maternelle avec Nessie…Au bout de 37 secondes, il s'est mit à me raconter son voyage au Népal, en me tenant par le poignet, ça a duré 1h58…Et demain…Il veut évidement parler d'Edward, et il m'a proposé ensuite d'aller au salon de thé sur Main street… »

Carlisle, les narines pincées, dit d'un ton sec :

« Ca suffit ! Je vais régler ça ! »

Le lendemain, M. Facinelli, dans son plus beau costume, ouvrit la porte non pas à Esmée mais à Carlisle.

Dérouté, il lui tendit la main en bredouillant.

Le Dr Cullen lui serra la main et M. Facinelli crut un instant qu'il allait lui broyer les phalanges.

Il fit asseoir le père de son élève, regrettant vivement la présence de Mme Cullen, mais en silence…

Le Dr Cullen prit la parole :

« Je crois savoir que vous souhaiter parler de mon fils Edward ? »

« En effet, euh...Un si charmant jeune homme, n'est ce pas ? Et un élève brillant, …J'ai noté, toutefois, que l'amitié fraternelle qu'il porte à sa sœur Nessie tourne parfois à la surprotection, n'est ce pas…Mais rien de bien grave, un de mes meilleurs éléments, oui, voilà… »

Balbutia le Proviseur, plus mal à l'aise.

Carlisle, au terme de 21 secondes que durèrent le rapport provisioral sur son fils aîné, se leva et prit congé :

« C'est tout ? »

« Eh bien…Euh…Oui… »

« Alors merci et au revoir. Je saurai tenir compte des vos si pertinentes remarques… »

« Au revoir…Merci de vous être déplacé et mes hommages à votre charmante épouse ! »

C'était là le mot de trop et Carlisle se tourna d'un bloc vers le Proviseur, ses instincts de prédateur ravivés, et son visage était effrayant…

« Justement…A ce sujet…Ma femme est merveilleuse…Je suis bien placé pour le savoir puisqu'elle est justement MA femme…Et elle ne viendra PAS boire le thé avec vous, ni aucune autre activité d'ailleurs. En cas de souci avec un de nos enfants, je vous prie de me contacter MOI et de ne plus importuner MA femme, je me suis bien fait comprendre ? »

Plus mort que vif, le Proviseur haleta :

« Bien entendu…Parfaitement clair…Aucun souci…Au revoir… »

Carlisle quitta l'établissement scolaire, conscient qu'après l'attrait du sang qu'il avait presque entièrement vaincu, il devait encore travailler sur sa jalousie…

Il ne fut jamais appelé par le Proviseur, même quand Emmett et Jasper défoncèrent 3 portes des toilettes en chahutant, ni quand Rosalie et Alice furent surprises en train de se remaquiller au lieu d'assister au cours de sport, pas même quand Edward et Bella s'embrassèrent pendant toute la projection d'un documentaire sur la reproduction des chauves-souris durant un cours de biologie et il ne fut au courant de rien quand Nessie sécha deux jours de cours d'affilée pour partir avec un Indien impressionnant sur une moto à peine arrivée devant le Lycée…