Auteur : Faithwood

Traduction : ReachingforHeaven

Titre : One Harry Potter, Please (If Possible, Seduced and Ready)

Disclaimer : Harry Potter appartient à J.K. Rowling et à la Warner Brothers.

Rating : NC-17 (pour l'ensemble de la fiction)

Résumé : Tout ce que souhaite Draco, c'est obtenir l'amitié de Harry Potter - juste pour que son nouveau travail en tant qu'Auror soit un peu plus supportable. Cependant, étant donné que Harry s'entête à accorder plus d'attention au reste du monde - y compris à son admirateur secret - Draco se trouve forcé de prendre des mesures drastiques. Et il finit même par obtenir plus que ce qu'il avait demandé au départ.

Warnings : Flangst. (NdlT : Mélange de « fluff » et « angst », pour ceux et celles pour qui le terme n'est pas clair.) Oui, il y a vraiment un peu d'angst dans ce texte. Je serais presque tentée de vous avertir que l'évolution de la relation entre Harry et Draco est assez lente, mais je suis juste probablement un peu bizarre de penser à ce genre de choses. En parlant de bizarre, Draco est aussi - ouais, il l'est aussi.

Note de la traductrice : Bonjour bonjour ! Et nous revoilà partis pour de nouvelles aventures :D Aujourd'hui, une histoire de Faithwood ; la fic a été publiée en 15 chapitres sur LJ, et je pense que je vais suivre ce découpage plutôt que celui de la publication sur FF. net (3 parties). Ah, et je pense que je publierai un chapitre tous les deux jours à peu près ! Voilà, il ne nous reste plus, à mon super beta-pokémon F. et à moi, qu'à vous souhaiter une bonne lecture !

(P.S. : Et bon courage à tous ceux et toutes celles qui guettent encore les énigmes de Pottermore pour pouvoir s'y inscrire. Plus que trois jours, les enfants :D)


One Harry Potter, Please (If Possible, Seduced and Ready)

Rentrer ou ne pas rentrer était la question qui préoccupait actuellement Draco Malfoy. Il se tenait devant une petite brasserie, situé lui-même juste en face de l'entrée des visiteurs du Ministère de la Magie. Juste au-dessus de la porte, des lettres en néon rouges, illisibles, projetaient leur ombre sur le trottoir couvert de neige - peut-être pour donner l'illusion d'une atmosphère joyeuse et chaleureuse.

Draco, cependant, n'était pas de bonne humeur. Il tremblait de froid, sûrement parce qu'il se tenait immobile au même endroit depuis un bon moment. Il se sentit obligé de remuer quelques fois les orteils dans ses chaussures, juste pour s'assurer qu'ils étaient toujours rattachés au reste de son corps. Il songea même que sautiller sur place pourrait peut-être l'aider à se réchauffer - sauf que les Malfoy ne sautillaient pas, et surtout pas en public. Se tenir debout sans rien faire d'autre que fixer la brasserie bondée était déjà suffisamment embarrassant, merci bien.

Draco était déjà venu dans ce pub un bon millier de fois auparavant ; plusieurs employés du Ministère appréciaient cet endroit : on y servait du bon vin et une nourriture correcte, et, surtout, le propriétaire était un sorcier. On avait l'habitude d'y entrer, d'y retrouver un de ses collègues, et de s'asseoir à sa table pour y partager un dîner tardif et les derniers potins du Ministère. Absolument rien d'inhabituel. Alors, théoriquement, Draco pourrait juste se contenter d'entrer, de se diriger vers la table de Harry Potter, et de s'y asseoir.

Potter et lui étaient partenaires depuis un mois, maintenant ; en fait, depuis que Draco était officiellement devenu un Auror. Il était le seul à avoir réussi l'examen final cette année, et par conséquent il était le seul petit nouveau du Département. Le dernier mois lui avait paru très long ; le blond avait dû faire face à pas mal de tension, et il n'avait été accepté qu'à contre-cœur par le reste de ses collègues. Heureusement, Potter et lui n'avaient pas encore essayé une seule fois de s'entre-tuer. Cela devait bien compter, non ? Après tout, si Draco devait mettre un nom sur leur relation, il la qualifierait d'amitié. Ils étaient des amis proches même, étant donné que le blond pouvait sans peine nommer deux ou trois personnes qu'il considérait comme des amis dont il aurait bien envie de briser la nuque. Mais étrangement, ses intentions meurtrières envers Potter semblaient s'être évaporées.

Certes, elles avaient été remplacées par des pensées encore plus dérangeantes que Draco s'efforçait d'ignorer, mais ces dernières semblaient surgir dans son esprit aux moments les plus improbables et les plus inconvenants. L'ancien Serpentard regrettait l'époque plus simple où tout ce qu'il souhaitait, c'était mettre son poing dans la figure de Potter et se réjouir en voyant ce dernier tomber par terre. Dernièrement, l'idée qu'un coup de poing puisse endommager le visage magnifique de son coéquipier l'avait trop inquiété pour qu'il puisse encore songer à le frapper quand le brun lui prenait la tête.

Oh oui, cette idée-là était l'une des pensées dérangeantes en question. Draco était persuadé que de tels sentiments s'expliquaient simplement par la manie qu'il avait d'apprécier toutes les choses possédant un certain attrait visuel. Il était assez irritant de réaliser que Potter se retrouvait soudainement dans cette catégorie, désormais.

Draco serra les dents, jetant un regard noir au sorcier brun assis tout seul à l'intérieur du restaurant ; il était occupé à boire un verre de vin et lisait le journal, attendant apparemment qu'on lui serve son dîner. Potter n'était même pas si beau, se dit Draco. Bien sûr, il avait bien plus d'allure que quand il était à l'école - mais à l'époque il était affreusement maigre, alors l'amélioration de son apparence physique ne devrait pas tant le surprendre. Il ne valait définitivement pas la peine que Draco l'observe durant de longues minutes, qu'il prenne le temps d'admirer les deux rides qui se matérialisaient juste au-dessus du nez du brun quand ce dernier prenait un air renfrogné, et qu'il attende avec impatience les fossettes qui n'apparaissaient que lorsque Potter avait un grand sourire aux lèvres. Et Potter n'avait que rarement un assez large sourire pour que ce soit le cas, d'ailleurs. Ou du moins, pas quand Draco était présent. Ce qui était la raison pour laquelle contempler Potter de loin était bien plus satisfaisant de son point de vue que de l'observer en étant assis à sa table, juste en face de lui.

« Hé, Draco ! », le salua joyeusement quelqu'un, passant près de lui avant d'entrer dans le restaurant.

Le blond fronça les sourcils, indifférent. Il n'était pas d'humeur à se sociabiliser. Potter venait juste de lever les yeux et de sourire à la serveuse qui lui avait apporté sa commande.

Il avait des dents assez admirables - cela, Draco devait bien l'admettre. Et des lèvres charmantes. Pleines, mais pas trop, que Potter pouvait presser en une ligne mince quand il était en colère, ou qui pouvaient prendre une moue pincée quand le brun était simplement de mauvaise humeur. Son collègue avait d'ailleurs tendance à faire un peu la moue quand Draco se trouvait dans les parages ; mais ce dernier supposait qu'il devait déjà être assez content de ne pas avoir à affronter la grimace que Harry semblait réserver aux criminels.

Justement, Potter pinçait les lèvres maintenant en fixant son dîner du regard ; de toute évidence, quelque chose dans son assiette le dérangeait. Il scrutait son plat avec une telle intensité que Draco décida de rentrer dans le restaurant et de demander à son coéquipier de s'expliquer, de lui dire ce qui n'allait pas. Peut-être que ce n'était pas son dîner qui dérangeait tellement Potter, mais plutôt le fait d'être seul. Cela semblait logique ; peut-être que le brun avait besoin d'un ami avec lequel prendre son repas. Mais juste au moment où Draco faisait un pas vers la porte, ayant l'intention de lui proposer sa charmante compagnie, l'ancien Gryffondor leva les yeux et un grand sourire étira ses lèvres. Et les fossettes firent leur apparition. Pendant un instant, Draco cessa de respirer, sûr et certain que Potter le regardait, que c'était à lui qu'il faisait signe de venir s'asseoir à sa table ; mais il réalisa à ce moment précis que le regard de son partenaire était dirigé un peu trop à gauche, et il eut l'impression de sentir son cœur remonter dans sa gorge.

Fronçant les sourcils, Draco suivit son regard et remarqua Derek Hogan - un jeune Langue-de-Plomb avec un visage enfantin, une bouche étrangement trop large, et un petit nez. C'était sûrement lui qui l'avait salué un instant auparavant.

Il aurait dû le savoir. Hogan était la seule personne au Ministère qui s'adressait toujours à lui d'une façon aussi joyeuse et amicale. Et cette bonne humeur donnait presque envie à Draco de lui arracher les poumons à mains nues. De plus, ce n'était pas la seule chose qui l'énervait chez Hogan.

Quelques mois auparavant, et seulement deux semaines après que l'orientation sexuelle de Harry Potter ait été révélée dans la presse, Hogan avait joyeusement annoncé que lui aussi était gay. Quel misérable mouton. Il avait probablement raconté ça simplement pour pouvoir plus facilement fourrer sa main dans le pantalon de Potter, d'ailleurs. Ce qui, bien sûr, faisait de lui un véritable gay au final, mais cela n'empêchait pas Draco d'être passablement irrité par son comportement. Hogan agissait comme s'il avait le droit, lui en particulier, de se rapprocher du Survivant ; comme si les personnes hétéros - comme Draco, par exemple - n'avait pas le droit de devenir eux aussi les confidents de Harry Potter.

Le pire dans tout cela, c'était que Potter ne semblait pas être dérangé par l'intérêt que lui portait Hogan. Même maintenant, le brun lui souriait et l'écoutait avec attention, hochant la tête d'un air intéressé alors que Hogan se lançait dans un récit sans aucun doute passionnant et extrêmement excitant de ce qu'avait été sa journée (qu'il avait probablement passée à lire des rapports et des formulaires variés). Et cette vue rappelait douloureusement à Draco que Potter semblait toujours regarder ailleurs quand il lui parlait. Le brun n'accordait jamais toute son attention à son partenaire, comme s'il essayait par-dessus tout de ne pas le voir.

Mais à cet instant précis, Potter décida justement de braquer son regard sur lui. Il fronça les sourcils et plissa les yeux, essayant de distinguer ce qui se passait dans la rue - ce qui devait être relativement difficile, étant donné que la lumière était bien plus forte à l'intérieur de la brasserie. Mais Draco sut que l'autre homme l'avait repéré quand il vit ce dernier faire la moue, avant qu'il ne presse ses lèvres en une ligne mince - Potter le soupçonnait d'avoir des raisons criminelles de se trouver là, sans doute.

Draco se renfrogna et fit demi-tour. Il commençait à être vraiment gelé, et le regard que lui lançait Potter était encore plus froid que l'air de la nuit. De plus, suivre un collègue comme il le faisait maintenant était probablement un crime ; il était temps qu'il rentre chez lui.

Il décida de rentrer à pied. De Londres jusque dans le Wiltshire. Cela ne devait pas faire plus de cent cinquante kilomètres à parcourir. Il songea avec mauvaise humeur que de toute façon, il ne pouvait déjà plus sentir ses pieds.

Cependant, Draco ne rentra pas à pied. Il réussit à aller jusqu'au coin de la rue ; arrivé à cet endroit de son parcours, il éternua bruyamment. Le blond s'inquiéta du fait d'attraper un rhume, et préféra donc s'engager dans une allée proche et Transplaner. Il avait eu l'intention d'apparaître devant la grande porte d'entrée, mais il avait l'esprit ailleurs et finit par atterrir dans sa salle de bains, directement sous la douche. Laissant échapper un soupir, il décida justement de prendre une douche, puisqu'il se trouvait déjà à l'endroit adéquat ; même si prendre une douche signifiait qu'il allait sûrement devoir faire l'effort d'enlever ses habits. A l'origine, il avait eu l'intention de simplement se jeter sur son lit et de dormir tout habillé, sans même enlever ses bottes.

Draco mit la douche en marche et laissa l'eau tremper ses vêtements, agacé qu'il était par le fait de se sentir de mauvaise humeur simplement parce que Harry Potter ne l'aimait pas - vraiment, maintenant que le brun ne se trouvait plus en face de lui et qu'il pouvait réfléchir un peu plus clairement, Draco se dit que sa conduite était d'autant plus ridicule qu'il n'appréciait même pas Potter, au fond. Et il se sentit alors d'encore plus mauvaise humeur parce que ses habits étaient fichus maintenant - ce qui semblait une bien meilleure raison de faire la grimace que parce que Potter ne cessait de le rejeter continuellement.

Ensuite, il décida de se masturber. Mais il avait la tête ailleurs. Et il dut faire appel à ses fantasmes les plus secrets pour réussir à éjaculer. D'ailleurs, ces fantasmes-là mettaient souvent Potter en scène. Draco supposait qu'ils étaient provoqués par un traumatisme psychologique étrange dont il avait dû souffrir inconsciemment durant la guerre. Il se promit de rechercher un remède approprié, un de ces jours.

Il se mit au lit alors qu'il tremblait encore de froid, et pressentit qu'il allait se réveiller avec un mauvais rhume. Enfin, s'il arrivait à s'endormir. Il était obsédé par le désir étrange de voir Potter lui adresser un de ses sourires qui laissaient apparaître ses fossettes. Draco passa plusieurs minutes à essayer de chasser cette pensée de son esprit, et des heures entières à tenter de trouver un plan pour forcer Potter à lui accorder un peu d'attention.


Le matin, il lui apparut que sa prédiction de la veille était juste. Draco se réveilla avec le nez bouché, mal à la tête, et une envie terrible de rester dans son lit et de jamais se lever. Dans ce genre de moments, il souhaitait terriblement posséder un elfe de maison. Mais un an auparavant, ses parents avaient embarqué la plupart de leurs biens - y compris leur dernier elfe de maison - et étaient partis pour la France, ayant abandonné tout espoir de retrouver leur ancien statut au sein de la société sorcière. Ils avaient proposé à Draco de les accompagner - et, fait assez embarrassant, ils l'avaient même supplié ; mais le blond n'avait pas pu s'y résoudre. Une telle décision ressemblait de son point de vue à un abandon, et revenait à admettre sa défaite et à s'enfuir la queue entre les jambes. Il avait su, à ce moment, qu'il regretterait cette décision. En fait, il la regrettait vraiment maintenant ; il avait réellement besoin d'un elfe de maison pour lui servir son petit-déjeuner et entretenir le Manoir. Il n'avait pas l'habitude de s'occuper de ces choses-là. Honnêtement, ce dont il avait vraiment besoin, c'était - c'était sa mère.

Perturbé et même scandalisé d'avoir pu penser une chose pareille, Draco se leva brusquement ; il prit soin d'ignorer son nez qui coulait et sa gorge qui lui faisait mal. Il n'avait besoin de rien ni de personne. Il n'avait même pas besoin de rester au lit, et de patienter jusqu'à ce que son rhume disparaisse.

Il prit sa douche et s'habilla en un temps record. Puis, songeant qu'il devrait manger quelque chose, il se dirigea vers la grande cuisine de l'autre côté du Manoir ; il tenait déjà deux œufs dans une de ses mains quand il sentit son estomac gronder, avant d'avoir un haut-le-cœur.

« Urgh », décréta Draco avant de reposer les œufs. Il se contenta de boire un peu de thé, avant de se hâter pour se rendre au Ministère.

Potter était déjà là quand le blond arriva. Il était assis dans leur box spacieux - mais assez froid, en vérité - et fouillait dans une liasse de journaux, l'air extrêmement affairé. Draco avait toujours soupçonné son coéquipier de faire semblant d'être occupé, juste pour ne pas avoir à lui parler.

Déjà de mauvaise humeur, l'ancien Serpentard se laissa tomber sur sa chaise et fit ce qu'il savait faire de mieux. Il prit une moue boudeuse et fixa Potter d'un air renfrogné.

« Tu es en retard », lui signala ce dernier, sans lever les yeux.

Draco renifla. « J'ai pensé un moment ne pas venir du tout, aujourd'hui. J'ai attrapé un rhume terrible. »

Potter leva les yeux, lui lançant un regard suspicieux par-dessus ses lunettes. Il ressemblait étrangement à un professeur à qui un de ses élèves viendrait d'annoncer qu'un hippogriffe avait mangé son devoir. « Vraiment ? », fit-il en pinçant les lèvres.

« Atchoooum ! », fut la réponse de Draco.

« Hmm. » Le brun baissa à nouveau les yeux, et Draco dut s'empêcher de lui tirer la langue. « Eh bien, ne t'installe pas trop confortablement ; on doit partir. »

Pourquoi est-ce que Potter ressentait toujours le besoin de s'adresser à lui comme s'il devait continuellement lui donner des ordres ?

« Je viens juste d'arriver. Donne-moi un moment, tu veux ? »

Son coéquipier haussa les épaules, prit quelques dossiers, et se leva. « Bien. Je peux y aller seul. »

Draco bondit immédiatement de sa chaise, bouillonnant de colère. Que Potter et ses méthodes de psychologie inversée aillent au diable ! « Je n'ai jamais dit que je ne viendrais pas. Mais… atchoooum ! »

Le blond soupira. Il aurait dû rester chez lui.

Son partenaire haussa à nouveau les épaules et se retourna, prêt à partir, s'attendant de toute évidence à ce que Draco le suive. Irrité, ce dernier se précipita à sa suite. Potter croyait-il que s'il marchait assez vite, l'ancien Serpentard allait finir par abandonner et renoncer à le suivre ?

Ils se rendirent jusqu'à l'Atrium, Draco ne cessant d'éternuer et de tousser. La situation était assez horrible, et Potter était clairement irrité - alors le blond ne pouvait s'empêcher de sentir automatiquement un peu mieux.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? », demanda-t-il, se souvenant brusquement qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où ils allaient.

« Dispute domestique. »

Draco poussa un grognement de dépit, et les lèvres du brun tressaillirent vraiment.

« Une femme a jeté un sort à la théière préférée de son mari. La théière s'est retrouvée avec des dents et a attaqué le mari ce matin alors qu'il faisait du thé. Elle s'en est prise directement à ses bijoux de famille, apparemment. Je suppose qu'il n'est pas en très bon état. » Potter lui fourra un morceau de papier dans la main, réussissant à se débrouiller pour éviter de toucher sa peau.

Draco fixa l'adresse écrite sur le papier, songeant que cette mission avait l'air bien peu excitante. « On nous a appelés pour voler à la rescousse des bijoux de famille d'un type quelconque ? Ce n'est pas plutôt un problème d'ordre médical ? »

« C'est l'équipe de Ste Mangouste qui nous a appelés. Ils n'arrivent pas à rentrer dans la maison, la femme les en empêche. Assez violemment, d'après ce qu'ils m'ont dit. »

Draco se sentit automatiquement ragaillardi, essayant de se maintenir à la hauteur de Potter alors qu'ils atteignaient l'Atrium. L'endroit était noir de monde, comme tous les matins ; le blond dut manœuvrer avec soin pour éviter d'avoir à subir un contact physique inutile avec un inconnu. « On va devoir entrer de force ? », demanda-t-il, la voix pleine d'espoir. « La baguette à la main, en criant, 'Personne ne bouge' ? » Ce genre de situation était toujours amusante. Draco aimait particulièrement crier, « Restez où vous êtes, misérables mages noirs ! »

Harry se dirigea vers la station de Transplanage, avant de se retourner et de lui lancer un regard apitoyé. « Je pense qu'on devrait d'abord essayer de la persuader d'annuler les maléfices qui nous empêchent d'entrer. »

Alors que Potter Transplanait, Draco hocha la tête d'un air déçu. « Bien sûr que c'est ce que tu penses. »

Comment avait-il pu finir avec l'Auror qui voulait le plus pacifiste de tous les temps ? Et depuis quand Potter cherchait-il à éviter les conflits, d'ailleurs ? Et pourquoi se retrouvaient-ils toujours avec des missions aussi ridicules ?

Il jeta un coup d'œil au bout de papier que le brun lui avait donné. Trois adresses de plus y étaient inscrites, ce qui voulait dire que non seulement ils allaient devoir se rendre à tous ces endroits aujourd'hui, mais aussi que ces missions allaient être encore plus ennuyeuses que la première - étant donné qu'une théière mordeuse et le sauvetage d'une paire de couilles semblaient être leurs priorités du jour.

Ce n'était pas du tout ce à quoi il s'était attendu quand il avait décidé de devenir Auror.

« Atchoooum ! »

Draco poussa un nouveau grognement et fit apparaître un mouchoir, tout en s'avançant jusqu'à la station de Transplanage.

Cette journée s'annonçait très longue, elle aussi.


TBC